LA SANTÉ MENTALE DES ÉLÈVES

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1 COMPRENDRE LES PERSPECTIVES DU PERSONNEL ENSEIGNANT SUR LA SANTÉ MENTALE DES ÉLÈVES Résultats d un sondage national

2 Auteurs : Bernie Froese-Germain et Richard Riel sont recherchistes à la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants Les auteurs et la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants. Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Toute reproduction en tout ou en partie sans le consentement préalable par écrit des auteurs et/ou de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants est interdite. ISBN Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, veuillez communiquer avec : Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants 2490, promenade Don Reid Ottawa (Ontario) K1H 1E1 Tél. : ou (sans frais) Fax :

3 TABLE DES MATIÈRES Introduction Santé mentale et stigmatisation Statistiques sur la santé mentale des enfants et des jeunes Impact des troubles mentaux sur l apprentissage des élèves Ce que les écoles peuvent faire Projets des organisations de l enseignement Point de vue de la profession Perspectives du personnel enseignant sur la santé mentale des élèves dans les écoles canadiennes Problèmes pressants liés à la santé mentale des élèves Obstacles à la prestation de services de santé mentale aux élèves Intimidation d élèves souffrant d une maladie mentale Équipe multiservices à l école Perfectionnement professionnel du personnel enseignant sur la santé mentale Messages clés tirés du sondage de la FCE Ce que les enseignantes et enseignants nous ont dit Références

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5 INTRODUCTION «Une bonne santé mentale n est pas seulement l absence de maladies mentales; c est aussi l état mental qui permet à l être humain de s épanouir et de profiter de la vie.» Source : Salles de classe refuges : comment veiller sur la santé mentale de ses élèves Selon l Organisation mondiale de la Santé (OMS), la santé mentale désigne «un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d un individu et du bon fonctionnement d une communauté.» Meldrum, Venn et Kutcher (2009) font observer que «bien qu on y prête rarement attention, elle [la santé mentale] est tout aussi essentielle au bien-être que la santé physique, surtout pendant la période mouvementée de l adolescence» (p. 3). Malheureusement, la stigmatisation sociale associée à la maladie mentale contribue beaucoup à cette négligence de la santé mentale et du bien-être. Bien qu on ne connaisse pas la cause exacte d un grand nombre de troubles mentaux, la plupart des spécialistes sont d avis que ces troubles sont le produit de l interaction complexe de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, génétiques et héréditaires. Les maladies mentales fréquentes comprennent : les troubles de l humeur dépression clinique, trouble bipolaire, trouble affectif saisonnier; les troubles anxieux trouble obsessionnel-compulsif, trouble de stress posttraumatique, phobies; les troubles de l alimentation anorexie mentale, boulimie, hyperphagie boulimique; les troubles de la personnalité; le trouble déficitaire de l attention (TDA) et l hyperactivité avec déficit de l attention (HDA); les troubles de la dépendance et l abus des substances toxiques. (Salles de classe refuges, 2009) Il existe un certain nombre de mythes tenaces entourant la maladie mentale, dont les suivants : la maladie mentale est un trouble unique et rare (comme nous l avons mentionné, la maladie mentale n est pas une maladie unique, mais plutôt un ensemble de troubles); la maladie mentale est causée par une faiblesse personnelle ou un défaut de caractère; le fait de chercher à obtenir de l aide est un signe de faiblesse; les personnes atteintes d une maladie mentale ne s en remettent jamais. (Salles de classe refuges, 2009) 1

6 SANTÉ MENTALE ET STIGMATISATION La stigmatisation sociale associée aux maladies mentales est problématique pour de nombreuses raisons, notamment parce qu elle constitue l un des plus grands obstacles qui empêchent les gens d obtenir de l aide. D après l Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM), l autostigmatisation se produit lorsque les personnes atteintes de maladie mentale et leurs familles intériorisent les attitudes négatives de la société à leur égard, ce qui les amène à se blâmer et à avoir une faible estime de soi. En plus d être pénible sur le plan personnel, la stigmatisation est dangereuse. En premier lieu, elle empêche les personnes de demander de l aide. Elle amène un sentiment d impuissance et de désespoir alors qu en réalité, les gens peuvent se rétablir d une maladie mentale, et ils y parviennent. Elle freine l investissement dans les services de santé mentale et la recherche, qui sont des éléments nécessaires, vu que les gouvernements et les organismes subventionnaires font souvent abstraction de cet aspect très important de la santé de la population. Heather Stuart, Ph. D., qui a récemment été nommée titulaire de la Chaire de recherche Bell sur la santé mentale et la lutte contre la stigmatisation à la Queen s University, décrit la stigmatisation et la discrimination auxquelles se heurtent les personnes atteintes d une maladie mentale comme un enjeu lié aux droits de la personne : La stigmatisation, largement définie comme la réaction négative de la société à l égard des personnes qui souffrent d une maladie mentale, est souvent décrite comme étant plus nuisible que la maladie elle-même. Elle dissuade les personnes et les familles de chercher un diagnostic et un traitement précoces; elle ternit leur réputation et fragilise leur position sociale, et elle entraine de graves iniquités pour ce qui est du droit à l éducation, du droit économique, du droit à la santé et autres droits sociaux que les personnes non handicapées tiennent pour acquis. Il s agit d une forme d oppression sociale qui porte atteinte à la dignité humaine et aux droits des victimes. Elle fait aussi remarquer que «la stigmatisation est de plus en plus considérée comme un grand défi à la santé publique et comme un obstacle à la guérison à tel point que d importantes organisations nationales et internationales déploient de grands efforts pour lutter contre la stigmatisation». L une de ces organisations est la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) qui a été créée à la suite de la diffusion du rapport de 2006 du Comité sénatorial permanent, De l ombre à la lumière La transformation des services concernant la santé mentale, la maladie mentale et la toxicomanie au Canada. En 2009, la CSMC a lancé sa propre campagne de lutte contre la stigmatisation et la discrimination intitulée «Changer les mentalités». Qualifiée de plus vaste effort jamais entrepris systématiquement au Canada pour réduire la stigmatisation associée à la santé mentale, cette campagne s est associée à des organisations des quatre coins du pays pour trouver les programmes de lutte contre la stigmatisation existants et en évaluer l efficacité pour ce qui est de changer les attitudes et les comportements liés à la maladie mentale, et voir s ils peuvent faire l objet d une diffusion plus large. L un de ces programmes, un programme de sensibilisation fondé sur le contact, est assez prometteur pour ce qui est de réduire la stigmatisation. Dans la classe, comme l explique Heather Stuart, les programmes de sensibilisation fondés sur le contact font intervenir des personnes qui ont déjà souffert d une maladie mentale, qui racontent aux élèves leur histoire personnelle entourant la maladie et la guérison, et qui travaillent avec les enseignantes et enseignants afin de créer des occasions de discussion et d apprentissage dynamiques. Certains programmes contiennent des plans de leçon qui accompagnent les séances pour que les enseignantes et enseignants puissent renforcer les messages clés et contribuer à dissiper les idées fausses. Notre recherche préliminaire montre que les élèves qui participent à ces séances sont mieux informés, ont moins de préjugés et sont plus socialement tolérants à l égard des personnes qui souffrent d une maladie mentale, et que ces effets peuvent durer pendant plusieurs mois. 2

7 STATISTIQUES SUR LA SANTÉ MENTALE DES ENFANTS ET DES JEUNES Les statistiques sur les enfants et les jeunes atteints d un trouble mental racontent une histoire troublante. Kutcher et ses collaborateurs (2009) affirment qu au Canada, quelque 15 % à 20 % des enfants et des jeunes souffrent d une forme quelconque de trouble mental soit 1 élève sur 5 dans une classe typique (p. 44). Dans un exposé sur la santé mentale des enfants et des jeunes qu ils ont fait devant l Association canadienne des commissions/conseils scolaires, Ian Manion, Ph. D., et Kathy Short, Ph. D., (recherchistes pour le School- Based Mental Health and Substance Abuse Consortium [Consortium sur la santé mentale et les dépendances en milieu scolaire]) ont déclaré que 70 % des adultes souffrant d une maladie mentale affirment que leur maladie est apparue avant qu ils aient eu 18 ans et que 50 % d entre eux affirment qu elle a commencé avant qu ils aient eu 14 ans. On ne saurait trop insister sur ce point : la plupart des problèmes de santé mentale font leur apparition pendant l adolescence ou au début de la vie adulte, d où l importance d un dépistage précoce suivi d une intervention efficace. Manion et Short ont aussi fait remarquer que le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes de 16 à 24 ans. La plupart des personnes qui se suicident souffrent d une maladie mentale pouvant être diagnostiquée (La santé mentale et l école secondaire : Guide de formation, 2010). Les enfants et les jeunes issus d une famille à faible revenu risquent davantage de souffrir de problèmes de santé mentale. D après Lipman et Boyle (2008) : Il existe un rapport étroit entre la pauvreté et les problèmes de santé mentale chez les enfants et les adolescents. Les risques qu un enfant ou un adolescent provenant d une famille pauvre souffre d un problème de santé mentale sont trois fois plus élevés que pour celui qui est issu d une famille ne vivant pas dans la pauvreté. Ce rapport est stable et constant peu importe le pays, les critères d évaluation de la pauvreté, les méthodes employées pour diagnostiquer les problèmes mentaux ou l époque. Ils affirment également que «les comportements d extériorisation, comme les troubles oppositionnels ou de conduite, sont plus fortement associés à un faible statut socioéconomique que les comportements d intériorisation (ou les troubles anxieux, affectifs ou de l humeur)». 3

8 IMPACT DES TROUBLES MENTAUX SUR L APPRENTISSAGE DES ÉLÈVES Il existe un lien important entre la santé mentale et le bien-être, d une part, et l apprentissage et le rendement scolaire des élèves, d autre part. Meldrum et ses collaborateurs (2009) font observer que les troubles mentaux peuvent avoir une incidence sur le bien-être affectif des élèves (faisant obstacle à l acquisition de compétences sociales, ce qui peut laisser les jeunes isolés, ostracisés et malheureux) et la capacité d apprendre (par exemple dans le cas de l HDA), et peuvent être un facteur de décrochage. Dans un rapport de 2009, le Conseil canadien sur l apprentissage dit lui aussi que la maladie mentale compromet sérieusement le perfectionnement scolaire des jeunes Canadiens et augmente les risques de décrochage, de toxicomanie et de suicide. Les écoles occupent une place de premier plan pour la mise en œuvre de stratégies de santé publique visant à prévenir et à déceler la maladie mentale chez les jeunes. Dans un article très intéressant fondé sur la recherche, Mihalas et ses collaborateurs (2009), de la University of South Florida, font état des mauvais résultats scolaires et personnels des élèves souffrant de troubles affectifs et de comportement (TAC) aux États-Unis. Ces élèves sont notamment plus susceptibles d échouer à leurs cours, d être en retenue, de s absenter de l école, d avoir une moins bonne moyenne pondérée cumulative, de décrocher et de ne pas terminer l école secondaire que les élèves qui ne souffrent pas de TAC (p. 109). Les auteurs proposent plusieurs facteurs pouvant contribuer à ces résultats lamentables (ce qui suit provient de l article de Mihalas et autres, p ) : Beaucoup d élèves ne sont pas dépistés et ne reçoivent pas le soutien approprié assez vite. Un dépistage précoce des enfants à risque de souffrir de TAC et une intervention rapide auprès d eux sont essentiels pour empêcher que les symptômes précoces s aggravent avec le temps. Au fur et à mesure que les enfants souffrant de TAC vieillissent, leurs symptômes s aggravent et des problèmes de comportement connexes risquent d apparaitre, par exemple l abus d alcool ou d autres drogues et les comportements criminels. La probabilité d un diagnostic de trouble psychiatrique augmente également. Il y a un écart entre les pratiques pédagogiques axées sur les élèves souffrant de TAC et les besoins de ces élèves. Les enseignantes et enseignants, qu ils travaillent avec les élèves qui suivent l enseignement ordinaire ou avec l enfance en difficulté, n ont ni la formation ni les compétences nécessaires pour répondre aux besoins des élèves souffrant de TAC. Les services fournis aux élèves souffrant de TAC sont souvent fragmentés, et la collaboration de professionnelles et professionnels de différentes disciplines fait défaut Il est important que les familles participent à la planification et à la mise en œuvre d interventions et de méthodes pour toute l école afin de répondre aux besoins affectifs et comportementaux des élèves. La tendance actuelle au testage à grands enjeux et à la responsabilisation des écoles a créé une perspective de tolérance zéro au nom des décisionnaires et du personnel scolaire de sorte que le climat scolaire incite moins à répondre aux besoins écologiques des élèves souffrant de TAC. Une telle approche standardisée et uniformisée ne répond pas adéquatement aux besoins individuels des élèves souffrant de TAC. 4

9 Les écoles réagissent en grande partie aux comportements des élèves souffrant de TAC avec des mesures qui les éloignent de l école (p. ex. suspensions et expulsions) plutôt qu avec des mesures proactives visant à les garder à l école Le placement d élèves dans des programmes d éducation alternative en raison de problèmes de comportement a supplanté la création de systèmes de soutien proactifs dans les écoles pour répondre aux besoins diversifiés des élèves. (traduction libre) Les auteurs concluent en signalant que ces facteurs ont pour dénominateur commun l écart entre ce dont les élèves souffrant de TAC ont besoin et ce qu ils reçoivent vraiment de la part de l école. Il est évident que le milieu scolaire général ne répond pas aux besoins de ces élèves. Bien que cela décrive le contexte américain, il y a peut-être des leçons à tirer ici au Canada. 5

10 CE QUE LES ÉCOLES PEUVENT FAIRE La santé mentale des élèves a été décrite comme le prochain défi en matière d éducation sanitaire dans les écoles : La promotion de la santé et du bien-être des élèves à l école constitue depuis longtemps une composante de l éducation. Traditionnellement, les programmes de sports et d éducation physique ont mis l accent sur l importance de rester en bonne forme physique en faisant de l exercice. Plus récemment, les programmes d éducation sexuelle et de nutrition à l école ont sensibilisé les jeunes à l importance de la santé sexuelle et des bonnes habitudes alimentaires. Mais la santé mentale une partie fondamentale de la santé et du bien-être des élèves demeure largement absente des priorités de l éducation (Kutcher, Venn et Szumilas, 2009, p. 44). (traduction libre) D après Kutcher et ses collaborateurs (2009), les écoles sont particulièrement bien placées pour s attaquer aux problèmes de santé mentale des élèves, et ce pour plusieurs raisons : Le milieu scolaire est un endroit idéal pour amorcer un travail d intervention en santé mentale. Non seulement l école offre un moyen simple et économique d établir un contact avec les jeunes, mais elle est aussi un lieu où la santé mentale peut être liée à d autres aspects de la santé comme la santé physique et la nutrition, et à l apprentissage. Comment pouvons-nous faciliter ce travail dans nos écoles? Premièrement, les écoles peuvent mettre en œuvre des stratégies de promotion de la santé mentale en améliorant les connaissances de base sur la santé mentale grâce à l élaboration et à l application de programmes d études, qui pourraient améliorer les connaissances sur la santé mentale, changer les attitudes des élèves et du personnel enseignant et réduire la stigmatisation associée aux troubles mentaux. Deuxièmement, les écoles peuvent identifier les jeunes qui risquent de souffrir ou qui souffrent de troubles mentaux. Troisièmement, les écoles peuvent sensibiliser leur personnel à la question pour qu il comprenne les problèmes de santé mentale et sache reconnaitre les troubles mentaux. Enfin, les écoles peuvent améliorer la santé mentale des élèves en devenant des lieux de prestation de services de santé mentale (p. 44). (traduction libre) Tout cela nécessitera des politiques, des fonds et d autres ressources, de la formation et du perfectionnement professionnel ainsi que de la coordination et de la collaboration entre les secteurs de l éducation, de la santé, des services sociaux, de la justice, etc. Les résultats d une étude internationale menée en 2008 et à laquelle ont participé environ directions d école de 27 pays, dont le Canada, font valoir le rôle important que les écoles peuvent jouer pour soutenir les élèves aux prises avec des problèmes de santé mentale. La plupart des directeurs et directrices d école sondés sont d avis que la santé affective et mentale et le bien-être sont «très importants» pour la réussite scolaire, et ils estiment qu environ 1 élève sur 5 a besoin de services de prévention ou d intervention, ce qui concorde avec d autres études internationales dans ce domaine (Rowling et autres, p. 3). 6

11 Les auteurs du rapport font aussi remarquer ceci : Bien que peu d enfants aient accès à des services, la plupart de ceux qui y ont accès ont été identifiés et dirigés par leur école. Aux États-Unis, par exemple, seulement 30 % de tous les enfants aux prises avec des problèmes de santé mentale reçoivent les services dont ils ont besoin, et parmi eux, entre 70 % et 80 % environ les reçoivent par l entremise de leur école. Les écoles ont donc un rôle fondamental à jouer dans la promotion et la protection de la santé mentale de leurs élèves compte tenu de son importance pour l apprentissage et la réussite scolaire. L école est souvent le seul endroit qui identifie les enfants et qui peut les diriger vers les services dont ils ont besoin (Rowling et autres, p. 4-5). (traduction libre) D autres résultats de l étude internationale concernent les principaux problèmes de santé mentale auxquels les directions d école doivent faire face dans le cadre de leur travail auprès des élèves, le lien entre le niveau de revenu familial et la santé mentale, les politiques gouvernementales sur la santé mentale et le bien-être à l école, et le perfectionnement professionnel (ce qui suit provient du rapport de Rowling et autres, p. 3) : Les directions d école considèrent l intimidation et le harcèlement, le trouble du contrôle des impulsions et les problèmes liés à la maitrise de la colère comme les trois principaux problèmes liés à la santé affective ou mentale et au bien-être des élèves. En leurs propres mots, les directrices et directeurs d école ont insisté sur le fait que dans le cadre de leur travail avec les élèves, il est particulièrement important qu ils puissent améliorer leur connaissance des problèmes, identifier les élèves ayant besoin de services et avoir accès à des services. Les directions d écoles dont les élèves viennent de familles à faible revenu déclarent une moins bonne santé affective ou mentale et un bien-être inférieur parmi les élèves et le personnel pour ce qui est d une vaste gamme de facteurs. Les directions d école considèrent qu il est nécessaire d améliorer et de renforcer les politiques du ministère de l Éducation en ce qui concerne la santé affective ou mentale et le bien-être tant des élèves que du personnel enseignant par l entremise des écoles. Les directions d école qui affirment qu il n existe aucune politique nationale pour les élèves ou le personnel enseignant signalent également un plus grand besoin de matériel et de ressources pédagogiques. Les directions d école veulent des ressources de perfectionnement professionnel, de la formation et des documents pour faire face à neuf aspects fondamentaux d une approche commune à toute l école, y compris le soutien aux élèves et aux familles en détresse, les stratégies efficaces de prévention et de promotion, et l enseignement de compétences liées à l apprentissage socioaffectif. Les directions d école considèrent également comme importante la nécessité de comprendre les facteurs de risque et de protection, les maladies mentales courantes chez les enfants et la façon de communiquer avec les familles et de susciter leur participation. (traduction libre) 7

12 PROJETS DES ORGANISATIONS DE L ENSEIGNEMENT Les organisations de l enseignement du Canada mènent des projets liés à la santé mentale des élèves. Voici quelques exemples : En mai 2009, l Alberta Teachers Association et l Association canadienne pour la santé mentale (division de l Alberta) ont lancé une campagne commune intitulée «Bonne santé mentale : avenir prometteur» ayant pour but «de sensibiliser les enseignants à la santé mentale des enfants et de diminuer les stigmates que l on associe souvent aux maladies mentales». Cette campagne comprend une série d affiches «Si on parlait?» incitant les élèves à se confier, ainsi qu une brochure de référence intitulée Salles de classe refuges : comment veiller sur la santé mentale de ses élèves. Cette brochure de référence, qui vise à aider les enseignantes et enseignants à soutenir les élèves dans le besoin, indique que «les enseignants de l Alberta sont inquiets. Leurs élèves ne viennent pas tous à l école en parfait état de santé physique et mentale pour apprendre.» La Coalition pour la santé mentale des enfants et des adolescents de l Ontario se compose d intervenants et d intervenantes de divers secteurs, dont celui de l éducation. La Fédération des enseignantes et des enseignants de l Ontario et toutes les organisations de l enseignement de l Ontario qui y sont affiliées sont des membres fondatrices de la Coalition. Nancy Baldree (2011), membre de la haute direction de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l élémentaire de l Ontario, fait remarquer que la Coalition «croit que les écoles ontariennes et l ensemble des politiques publiques de la province doivent compter parmi leurs priorités de favoriser la santé sociale et affective dans le cadre du développement sain des enfants» (p. 30). La Coalition se concentre sur les trois domaines clés suivants : Demander le financement et le soutien nécessaires pour offrir un programme efficace de connaissances de base sur la santé mentale à tous les membres du personnel qui travaillent directement avec les enfants et les adolescents dans les écoles, et pour mieux faire connaitre le mieux-être et la santé mentale aux enfants et aux adolescents eux-mêmes. Favoriser la collaboration entre les ministères et une approche multisectorielle pour faciliter un accès rapide, partout en Ontario, à des services intégrés, équitables et adaptés aux besoins des enfants et des adolescents. Contribuer à l élaboration et à la mise en œuvre de politiques publiques stratégiques et intégrées qui opéreront une transformation positive dans la santé mentale des enfants et des adolescents en prévoyant des mesures tenant compte de l incidence des déterminants sociaux de la santé. Bâtir un réseau de partenaires provinciaux voués à la santé mentale des enfants et des adolescents, de façon à harmoniser les priorités et à concerter les efforts en vue d apporter des changements durables dans les services, les mesures de soutien et les activités de promotion en matière de santé mentale. Faire en sorte que la prise en compte de la sagesse et de l expérience de vie des élèves et des parents constitue un élément essentiel du travail de la Coalition. 8

13 L Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens a fait plusieurs recommandations pendant la campagne électorale provinciale ontarienne de l automne 2011, dont celle d investir dans la santé mentale des enfants et des jeunes c est-à-dire d affecter les ressources humaines et financières nécessaires pour répondre aux besoins des enfants et des jeunes francophones en matière de santé mentale et d établir un réseau provincial de services de santé mentale en français. La Nova Scotia Teachers Union collabore avec Stan Kutcher, Ph. D., titulaire de la Chaire de la Financière Sun Life sur la santé mentale des adolescents à la Dalhousie University et spécialiste de la santé mentale de renommée internationale, afin de soutenir l introduction d un volet sur la santé mentale dans le curriculum des écoles publiques de la Nouvelle-Écosse. Pour sa part, la FCE a été représentée au comité de planification de la conférence intitulée «La santé mentale des jeunes et la justice : Renforcer l intégration et la coordination», qui a eu lieu à Winnipeg en octobre 2009 (un évènement parrainé par la Coalition pour la sécurité, la santé et le bien-être des communautés). La FCE a également aidé à organiser un panel sur la santé mentale des jeunes et le système d éducation, qui s est tenu pendant cette conférence. La FCE participe actuellement à la campagne nationale «Partenaires pour la santé mentale» de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), un ambitieux mouvement populaire de défense déterminé à repositionner la santé mentale en tant que priorité nationale et à redéfinir ce que signifie souffrir d une maladie mentale dans l esprit des Canadiens et des Canadiennes, en plus d en faire la promotion. La campagne a été lancée en avril 2012 sur le thème «Je ne me reconnais pas». 9

14 POINT DE VUE DE LA PROFESSION PERSPECTIVES DU PERSONNEL ENSEIGNANT SUR LA SANTÉ MENTALE DES ÉLÈVES DANS LES ÉCOLES CANADIENNES De toute évidence, la santé mentale des élèves est un enjeu nouveau pour les enseignantes et enseignants du Canada, comme l indiquent les exemples de commentaires ci-dessous qui proviennent du sondage national de la FCE, La voix du personnel enseignant, mené au printemps dernier (Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, 2011). Lorsqu on a demandé aux enseignantes et enseignants de s exprimer sur le plus grand défi influençant la capacité des élèves de réussir à l école, un enseignant a fait le commentaire suivant : Je constate que les problèmes de santé mentale ont une incidence plus fréquente sur le rendement des élèves. Lorsqu on leur a demandé quels changements ils apporteraient au système d éducation publique afin de favoriser l apprentissage des élèves, une répondante a mentionné ceci : Disponibilité de professionnelles et professionnels de la santé mentale spécialisés en intervention auprès des enfants et qui sont attachés aux écoles. En février 2012, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, en collaboration avec la Commission de la santé mentale du Canada, a amorcé un examen plus approfondi de ces questions en menant un sondage en ligne national auprès du personnel enseignant dans des écoles de langue anglaise et de langue française. L échantillon d enseignantes et d enseignants provenait d organisations Membres de la FCE participantes. Les enseignantes et enseignants des organisations Membres de la FCE ont été invités par courriel à participer au sondage (le taux de réponse n est pas disponible, car il n a pas été possible de savoir combien d invitations ont été envoyées avec succès). Plus de membres du personnel enseignant ont répondu au sondage, dont enseignantes et enseignants de l élémentaire et enseignantes et enseignants du secondaire. Parmi tous les membres du personnel enseignant ayant répondu au sondage, enseignaient dans des écoles de langue anglaise (y compris l immersion en français) et enseignaient dans des écoles de langue française (langue première). Le sondage avait pour but de mieux faire comprendre les perspectives du personnel enseignant sur les questions liées à la santé mentale et au bien-être des élèves dans les écoles canadiennes, y compris les perceptions des enseignantes et enseignants à l égard des facteurs qui constituent des obstacles potentiels à la prestation de services de santé mentale aux élèves de leur école (p. ex. la stigmatisation). On a également demandé aux enseignantes et enseignants s ils étaient prêts à aborder les problèmes de santé mentale auxquels ils peuvent devoir faire face. Pour les besoins du sondage, le terme «santé mentale des élèves» correspond au bien-être social, affectif et comportemental des enfants et des jeunes, et est considéré comme faisant partie intégrante d un développement sain. Voici quelques résultats du sondage national. 10

15 PROBLÈMES PRESSANTS LIÉS À LA SANTÉ MENTALE DES ÉLÈVES Les enseignantes et enseignants ont été invités à indiquer la mesure dans laquelle ils considéraient certains problèmes de santé mentale comme des problèmes pressants dans leur école, à savoir les troubles anxieux (p. ex. troubles compulsifs), les troubles déficitaires de l attention (TDA et HDA), le trouble bipolaire, les troubles dépressifs, les troubles de l alimentation, la schizophrénie, les difficultés d apprentissage (p. ex. trouble du spectre autistique et dyslexie), les troubles liés à l utilisation de substances (abus d alcool et de drogues illicites) et le stress (se sentir trop stressé). De brèves définitions ont également été fournies. Parmi les problèmes les plus pressants signalés par les répondants et répondantes, mentionnons les troubles déficitaires de l attention, les difficultés d apprentissage, le stress et les troubles anxieux. Plus précisément : 9 personnes sondées sur 10 sont d accord pour dire que le trouble déficitaire de l attention (TDA) et l hyperactivité avec déficit de l attention (HDA), ainsi que les difficultés d apprentissage comme le trouble du spectre autistique et la dyslexie constituent des problèmes pressants dans leur école. 79 % des personnes sondées sont d accord pour dire que le stress (c est-à-dire les élèves se sentant trop stressés) constitue un problème pressant, et parmi elles, le tiers sont «fortement» d accord. 73 % des gens sont d accord pour dire que les troubles anxieux constituent un problème pressant, y compris 24 % qui sont «fortement» d accord. De plus, la majorité des enseignantes et enseignants (59 %) sont d accord pour dire que les troubles dépressifs constituent un problème pressant, dont 16 % sont «fortement» d accord. Graphique 1 : Problèmes pressants liés à la santé mentale des élèves signalés par le personnel enseignant 11

16 SERVICES DE SANTÉ MENTALE AUX ÉLÈVES ET IDENTIFICATION OFFICIELLE Afin d obtenir une idée générale de la proportion d élèves qui reçoivent des services de santé mentale ou qui en ont besoin, on a demandé aux enseignantes et enseignants de fournir une estimation approximative du pourcentage de leurs élèves qui : reçoivent des services d intervention en santé mentale en raison d une maladie officiellement identifiée; ont été officiellement identifiés comme ayant une maladie mentale, mais qui ne reçoivent pas de services; pourraient avoir besoin de services de prévention ou d intervention en santé mentale, mais qui n ont pas été identifiés comme tels. D après le sondage : Plus du quart des personnes sondées (27 %) signalent qu au moins 10 % de leurs élèves reçoivent des services d intervention en santé mentale en raison d une maladie officiellement identifiée. Près du quart des enseignantes et enseignants (23 %) signalent qu au moins 10 % de leurs élèves ont été officiellement identifiés comme ayant une maladie mentale, mais ne reçoivent pas encore de services. La moitié des répondants et répondantes signalent qu au moins 10 % de leurs élèves pourraient avoir besoin de services de prévention ou d intervention en santé mentale, mais n ont pas encore été identifiés comme tels. OBSTACLES À LA PRESTATION DE SERVICES DE SANTÉ MENTALE AUX ÉLÈVES Les enseignantes et enseignants ont été invités à indiquer la mesure dans laquelle ils considéraient certains facteurs comme des obstacles potentiels à la prestation de services de santé mentale aux élèves de leur école : facteurs administratifs et liés à l affectation des ressources facteurs personnels et socioculturels (y compris la stigmatisation) Le facteur administratif et lié à l affectation des ressources le plus souvent signalé par le personnel enseignant (89 %) comme un obstacle potentiel à la prestation de services de santé mentale aux élèves était le nombre insuffisant de professionnelles et professionnels de la santé mentale à l école. En outre : 87 % des personnes sondées sont d accord pour dire que le manque de formation du personnel sur la façon d aborder la maladie mentale chez les élèves constitue un obstacle potentiel à la prestation de services de santé mentale aux élèves de leur école, y compris 52 % qui sont «fortement» d accord. 85 % des répondants et répondantes sont d accord pour dire que le manque de financement pour les services de santé mentale offerts à l école constitue un obstacle potentiel, y compris 59 % qui sont «fortement» d accord. 78 % des enseignantes et enseignants sont d accord pour dire que le nombre insuffisant de professionnelles et professionnels de la santé mentale dans la communauté constitue un obstacle potentiel, y compris 45 % qui sont «fortement» d accord. Les trois quarts des sujets interrogés (75 %) sont d accord pour dire que le manque de coordination des services entre l école et la communauté constitue un obstacle potentiel, et parmi eux, 38 % sont «fortement» d accord. Les deux tiers des enseignantes et enseignants (67 %) sont d accord pour dire que le manque de possibilités de renvoi dans la communauté constitue un obstacle potentiel, y compris 34 % qui sont «fortement» d accord. 12

17 Un peu plus de la moitié des répondantes et répondants (54 %) sont d accord pour dire que «le traitement des maladies mentales n est pas considéré comme un rôle ou une priorité de l école» constitue un obstacle potentiel à la prestation de services de santé mentale aux élèves de leur école, y compris 24 % qui sont «fortement» d accord. Graphique 2 : La majorité des enseignantes et enseignants considèrent les facteurs examinés comme des obstacles potentiels à la prestation de services de santé mentale aux élèves En ce qui concerne les facteurs personnels et socioculturels, le facteur le plus souvent signalé par le personnel enseignant (77 %) comme un obstacle potentiel à la prestation de services de santé mentale aux élèves était la difficulté à dépister les enfants souffrant d une maladie mentale. Autres constatations : Les deux tiers des enseignantes et enseignants sondés (67 %) sont d accord pour dire que la stigmatisation (attitudes négatives ou traitement inéquitable) associée à la réception de services de santé mentale constitue un obstacle potentiel, y compris 27 % qui sont «fortement» d accord. Les personnes qui enseignent dans des écoles secondaires, des écoles de langue anglaise et des écoles comptant beaucoup d élèves, et celles qui ont une plus longue expérience de l enseignement ont toutes davantage tendance à dire que la stigmatisation constitue un obstacle potentiel à la prestation de services de santé mentale aux élèves. 62 % des personnes interrogées sont d accord pour dire que le manque de coordination entre l école et les parents constitue un obstacle potentiel, y compris 18 % qui sont «fortement» d accord. 43 % des répondants et répondantes sont d accord pour dire que les obstacles linguistiques et culturels découlant de la diversité des élèves constituent un obstacle potentiel, y compris 15 % qui sont «fortement» d accord. 13

18 Graphique 3 : Plus des trois quarts des enseignantes et enseignants sondés sont d accord pour dire que prestation de services de santé mentale aux élèves INTIMIDATION D ÉLÈVES SOUFFRANT D UNE MALADIE MENTALE Malheureusement, la stigmatisation associée à la maladie mentale peut entrainer des conséquences négatives pour les élèves comme l intimidation. Les enseignantes et enseignants ont été invités à dire s ils ont souvent vu des élèves se faire traiter injustement, intimider ou taquiner en raison d un problème de santé mentale. En tout, 21 % des enseignantes et enseignants sondés (1 sur 5) ont dit avoir «très fréquemment» ou «fréquemment» vu des élèves se faire traiter injustement, intimider ou taquiner en raison d un problème de santé mentale, 6 % déclarant l avoir vu «très» fréquemment. Seulement 17 % des enseignantes et enseignants ont pu dire qu ils n avaient «jamais» vu un enfant se faire traiter injustement en raison d un problème de santé mentale. Graphique 4 : 1 membre du personnel enseignant sur 5 voit souvent* des élèves souffrant d un problème de santé mentale se faire intimider * Y compris les réponses «fréquemment» et «très fréquemment» 14

19 De plus, lorsque nous avons examiné la proportion d enseignantes et d enseignants qui ont dit avoir souvent («fréquemment» ou «très fréquemment») vu ce type de comportement, nous avons constaté ceci : 24 % des enseignantes et enseignants de l élémentaire disent avoir souvent vu ce genre de comportement, comparativement à 17 % des enseignantes et enseignants du secondaire. 27 % des personnes qui enseignent dans des écoles de langue française (langue première) disent avoir souvent vu ce genre de comportement, par rapport à 18 % des personnes qui enseignent dans des écoles de langue anglaise (y compris l immersion en français). 22 % des personnes qui enseignent dans de petites écoles (moins de 250 élèves) disent avoir souvent vu ce type de comportement, comparativement à 15 % des personnes qui enseignent dans de grandes écoles (1 000 élèves ou plus). ÉQUIPE MULTISERVICES À L ÉCOLE Les enseignantes et enseignants ont été invités à évaluer la capacité de leur école à répondre aux besoins en matière de santé mentale des élèves par l entremise d une équipe multiservices (composée de professionnelles et professionnels de la santé, des services sociaux, de la justice et de l éducation). Lorsqu on leur demande si leur école dispose d une équipe multiservices : Environ 4 personnes répondantes sur 10 (39 %) indiquent que leur école dispose d une équipe multiservices, l écart allant de 44 % pour les enseignantes et enseignants du secondaire à 36 % pour les enseignantes et enseignants de l élémentaire. Le quart des enseignantes et enseignants disent ne pas savoir si leur école dispose d une équipe multiservices. La moitié des personnes qui enseignent dans des écoles comptant élèves ou plus (49 %) signalent que leur école dispose d une équipe multiservices, comparativement à 35 % des personnes qui enseignent dans des écoles comptant moins de 250 élèves. Graphique 5 : 4 personnes répondantes sur 10 indiquent que leur école dispose d une équipe multiservices De plus : Sur 10 personnes qui disent que leur école dispose d une équipe multiservices, 6 affirment que cette équipe compte au moins un professionnel ou une professionnelle de la santé travaillant dans la communauté, les proportions étant de 64 % pour les enseignantes et enseignants du secondaire et de 56 % pour les enseignantes et enseignants de l élémentaire. 15

20 Près du quart des enseignantes et enseignants qui disent que leur école dispose d une équipe multiservices ne savent pas si cette équipe compte au moins un professionnel ou une professionnelle de la santé travaillant dans la communauté. PERFECTIONNEMENT PROFESSIONNEL DU PERSONNEL ENSEIGNANT SUR LA SANTÉ MENTALE Les enseignantes et enseignants ont été invités à dire si, sur le plan du perfectionnement professionnel (acquisition de connaissances ou de compétences), ils étaient prêts à aborder la maladie mentale chez leurs élèves. Lorsqu on leur demande s ils ont participé à des activités de perfectionnement professionnel sur la santé mentale : La plupart des enseignantes et enseignants (plus des deux tiers) indiquent qu ils n ont participé à aucune activité de perfectionnement professionnel (acquisition de connaissances ou de compétences) afin de mieux aborder la maladie mentale chez les élèves. Les enseignantes et enseignants ayant davantage d expérience sont plus susceptibles d avoir participé à des activités de perfectionnement professionnel afin de mieux aborder la maladie mentale chez les élèves. Les trois quarts des membres du personnel enseignant ayant moins de 5 années d expérience de l enseignement dans le système d éducation publique affirment n avoir pris part à aucune activité de perfectionnement professionnel de ce genre, par rapport à 63 % de ceux ayant au moins 25 années d expérience. 72 % des personnes qui enseignent dans des écoles de langue française (langue première) indiquent qu elles n ont participé à aucune activité de perfectionnement professionnel afin de mieux aborder la maladie mentale chez les élèves de leur école, comparativement à 67 % des personnes qui enseignent dans des écoles de langue anglaise (y compris l immersion en français). Graphique 6 : Près de 7 enseignantes et enseignants sondés sur 10 indiquent qu ils n ont participé à élèves de leur école Les enseignantes et enseignants ayant déclaré avoir participé à des activités de perfectionnement professionnel ont été invités à fournir de l information supplémentaire. On leur a notamment demandé qui leur avait présenté la dernière activité de perfectionnement professionnel à laquelle ils avaient participé. Sur 10 personnes ayant déclaré avoir participé à une activité de perfectionnement professionnel, 6 ont indiqué qu elles avaient reçu cette formation de la part d un professionnel ou d une professionnelle de la santé, le tiers d entre elles l ayant reçue de la part d un professionnel ou d une professionnelle de la santé travaillant dans la communauté et 26 % l ayant reçue de la part d un professionnel ou d une professionnelle de la santé employé par le conseil 16

21 scolaire. En outre, 10 % des enseignantes et enseignants ont indiqué que cette formation leur avait été présentée par leur organisation de l enseignement, tandis que 9 % ont indiqué un ou une collègue, et 5 %, un directeur ou une directrice ou un directeur adjoint ou une directrice adjointe. Graphique 7 : La majorité des personnes sondées ayant participé à des activités de perfectionnement professionnel ont reçu leur formation de la part de professionnelles ou professionnels de la santé De plus, la plupart des membres du personnel enseignant (87 %) qui ont déclaré avoir participé à une activité de perfectionnement professionnel sur la santé mentale indiquent qu ils ont été satisfaits de la séance qu ils ont suivie, parmi lesquels 23 % ont été «très satisfaits» et 64 % ont été «plutôt satisfaits». Les enseignantes et enseignants ont été invités à évaluer l importance de leur besoin de connaissances ou de compétences supplémentaires pour chacun des énoncés suivants : Reconnaitre et comprendre les problèmes de santé mentale des enfants Formation sur la gestion de classe Formation sur la façon de communiquer et de travailler efficacement avec la famille Stratégies pour travailler avec les enfants ayant des troubles du comportement externalisés La vaste majorité des répondants et répondantes ont indiqué que leur besoin de perfectionnement professionnel supplémentaire était important pour ce qui est de chacun de ces énoncés. Il y avait peu de différence entre les réponses des personnes répondantes qui avaient suivi une formation et celles qui n en avaient pas suivie pour ce qui est du désir de suivre de la formation en poste supplémentaire. Le pourcentage de membres du personnel enseignant considérant chaque énoncé comme important était plus élevé parmi les enseignantes et enseignants de l élémentaire que parmi ceux du secondaire, et plus élevé parmi les personnes qui enseignaient dans des écoles ayant une petite population scolaire. Voici quelques-unes des principales constatations concernant les domaines prioritaires de perfectionnement professionnel du personnel enseignant liés à la santé mentale des élèves : Presque tous les sujets sondés (97 %) signalent un important besoin de connaissances et de compétences supplémentaires pour ce qui est de reconnaitre et de comprendre les problèmes de santé mentale des enfants, parmi lesquels 69 % considèrent ce besoin comme «très important» et 28 % le considèrent comme «assez important». Soixante-douze pour cent (72 %) des enseignantes et enseignants de l élémentaire considèrent ce besoin comme «très important», par rapport à 63 % des enseignantes et enseignants du secondaire. 17

22 Presque toutes les personnes répondantes (96 %) signalent un important besoin de connaissances et de compétences supplémentaires relativement aux stratégies pour travailler avec les enfants ayant des troubles du comportement externalisés, parmi lesquelles 71 % considèrent ce besoin comme «très important» et 26 % le considèrent comme «assez important». Soixante-seize pour cent (76 %) des enseignantes et enseignants de l élémentaire considèrent ce besoin comme «très important», comparativement à 63 % des enseignantes et enseignants du secondaire. Près de 9 personnes sondées sur 10 (88 %) signalent un important besoin de connaissances et de compétences supplémentaires pour les préparer à communiquer et à travailler efficacement avec les familles, parmi lesquelles 48 % considèrent ce besoin comme «très important» et 40 % le considèrent comme «assez important». Cinquante-trois pour cent (53 %) des enseignantes et enseignants de l élémentaire considèrent ce besoin comme «très important», comparativement à 40 % des enseignantes et enseignants du secondaire. 84 % des personnes sondées signalent un important besoin de connaissances et de compétences supplémentaires sur la gestion de classe, parmi lesquelles 53 % considèrent ce besoin comme «très important» et 31 % le considèrent comme «assez important». Cinquante-six pour cent (56 %) des enseignantes et enseignants de l élémentaire considèrent ce besoin comme «très important», comparativement à 48 % des enseignantes et enseignants du secondaire. Graphique 8 : La très grande majorité des personnes sondées indiquent un besoin de perfectionnement 96,7 % 96,2 % 87,9 % 84,0 % 18

23 MESSAGES CLÉS TIRÉS DU SONDAGE DE LA FCE CE QUE LES ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS NOUS ONT DIT Voici quelques messages clés qui ont été formulés par des répondants et répondantes au sujet de la santé mentale des élèves de leur école (d après les résultats tant quantitatifs que qualitatifs du sondage de la FCE) : Les problèmes de santé mentale chez les enfants et les jeunes représentent un grand défi pour les écoles publiques les troubles déficitaires de l attention, les difficultés d apprentissage, le stress, les troubles anxieux et la dépression sont les problèmes les plus pressants signalés par le personnel enseignant. Il existe de nombreux obstacles à la prestation de services de santé mentale aux élèves, notamment le nombre insuffisant de professionnelles et professionnels de la santé mentale à l école, le manque de formation du personnel sur la façon d aborder la maladie mentale chez les élèves, le manque de financement pour les services de santé mentale offerts à l école, le nombre insuffisant de professionnelles et professionnels de la santé mentale dans la communauté et le manque de coordination des services entre l école et la communauté. La plupart des enseignantes et enseignants croient que la stigmatisation et la discrimination constituent un grand obstacle à la prestation de services de santé mentale aux élèves. Seule une minorité de membres du personnel enseignant a pu dire qu elle n avait «jamais» vu un élève se faire traiter injustement (y compris se faire intimider) en raison d un problème de santé mentale. Quoique de nombreuses écoles aient mis sur pied une équipe multiservices afin de répondre aux besoins des élèves aux prises avec des problèmes de santé mentale, beaucoup d autres ne l ont pas encore fait. Les enseignantes et enseignants ont indiqué que bien que de telles équipes puissent être très efficaces, beaucoup d entre elles ont trop peu de temps, trop peu de ressources et trop de demandes (grand nombre de cas). La plupart des enseignantes et enseignants n ont suivi aucune séance de perfectionnement professionnel sur la santé mentale des élèves. Les personnes répondantes ont déclaré avoir besoin de connaissances et de compétences supplémentaires en particulier pour ce qui est de reconnaitre et de comprendre les problèmes de santé mentale des enfants et en ce qui concerne les stratégies pour travailler avec les enfants ayant des troubles du comportement externalisés. Les écoles ont un besoin criant de ressources supplémentaires. La pénurie de ressources en santé mentale, en particulier les ressources humaines qualifiées comme les travailleuses sociales, les conseillers en orientation, les infirmières, les aides-enseignants, les psychologues et les psychiatres, est un thème récurrent dans les réponses. Le manque d accès aux ressources et aux services dans les régions rurales et du Nord est un problème particulièrement préoccupant. En général, les enseignantes et enseignants appuient le besoin de continuer et d élargir la conversation naissante sur la maladie mentale et la santé mentale chez les enfants et les jeunes afin de sensibiliser la population à ces questions et de réduire, voire d éliminer, la stigmatisation qui est si dommageable. Bien que les membres du personnel enseignant estiment qu ils font partie de la solution, ils disent avoir besoin de plus d aide à l école de la part de professionnelles et professionnels de la santé mentale dont le domaine d expertise s ajouterait au leur. La santé mentale des élèves constitue un autre aspect de l enjeu complexe de la composition des classes et de la diversité des élèves dans les écoles relativement aux défis que doivent relever les enseignantes et enseignants pour répondre à une gamme large et croissante de besoins, y compris les besoins liés à la santé mentale et au bien-être. 19

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