Les déchets constituent une ressource de plus en plus prise en compte dans les politiques de développement durable. p. 15

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les déchets constituent une ressource de plus en plus prise en compte dans les politiques de développement durable. p. 15"

Transcription

1 NUMÉRO 23 PERSPECTIVES Latransformation des déchets en énergie Les déchets constituent une ressource de plus en plus prise en compte dans les politiques de développement durable. p. 15 ÉLECTRON LIBRE Comment promouvoir les énergies renouvelables? p. 10 p. 12 DÉCRYPTAGE Le dessalement pour un monde assoiffé alternatives Parler autrement de l énergie ÉNERGIE NUCLÉAIRE LES ENJEUX DE LA NON-PROLIFÉRATION p.04

2 SOMMAIRE DOSSIER ÉNERGIE NUCLÉAIRE LES ENJEUX DE LA 04 NON-PROLIFÉRATION La «renaissance» de l industrie nucléaire civile relance le débat sur la prolifération, autrement dit sur l augmentation possible du nombre d États susceptibles de se doter d un armement nucléaire. Le développement du nucléaire civil et son extension à de nouveaux pays remettent-ils en question la sûreté et la sécurité des États? En couverture Siège de L AIEA à Vienne (Autriche). alternatives 2 e trimestre 2010 Directeur de la publication: Michel-Hubert Jamard. Rédaction: Thierry Piérard, Émilie Cauvard. Crédits photo : Joe Klamar/AFP/Gettyimages (couv.), Dean Calma/IAEA (p. 4), Areva/Joly Emmanuel (p. 8-9), Brian Hagiwara/Gettyimages, Syctom de l'agglomération parisienne (p. 15), Biossence/Enerkem (p ), Novozymes (p. 17), Gateway Storage Company Ltd (p. 18), Solvay (p. 18), fotolia/gazprom (4 e de couv.). Illustrations: Mr Suprême (p. 11), A. Dagan (p. 6,13,14). Conception et réalisation: : DÉCRYPTAGE V Le dessalement pour un monde assoiffé Pénurie d eau douce pour les uns, consommation effrénée pour les autres, créent des déséquilibres insupportables pour la planète. Le traitement de l eau de mer et des eaux saumâtres peut fortement réduire l inégalité de la ressource. L ESSENTIEL Recherche, environnement, transport L actualité de l énergie passée au crible d Alternatives Les opinions exprimées dans ce magazine ne reflètent pas nécessairement celles d AREVA et n engagent que leur auteur. ISSN Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 modifiée par la loi du 6 août 2004, toute personne dispose d un droit de modification ou de suppression des données personnelles la concernant. Ce droit peut être exprimé par voie postale auprès de T.M.S. Certification papier (novatech gloss): pâte FSC de source mixte et ECF (sans chlore), ISO 9706, ISO 9001, ISO conforme à la directive 98/638 CE relative à la teneur en métaux lourds, contact alimentaire norme 89/109/CEE. Encres utilisées dites écologiques (100 % végétales) AREVA.COM L énergie est notre avenir, économisons-la! REPÈRES 3,5 téraélectronvolts, telle est l énergie dégagée par deux faisceaux de protons qui se sont heurtés fin mars à une vitesse très proche de celle de la lumière ( km par seconde) au sein du plus grand accélérateur de particules du monde exploité par le Centre européen de la recherche nucléaire. Ces collisions d'une puissance inédite permettent d'espérer une meilleure connaissance des débuts de l'univers, une fraction de seconde après le big bang.

3 L ÉDITO DE SERGIO DE QUEIROZ DUARTE, Haut-Représentant à l ONU pour le désarmement. «LE TNP EST DÉJÀ EFFICACE, MAIS IL DOIT ÊTRE RENFORCÉ DAVANTAGE» 10 Comment promouvoir les énergies renouvelables? Politique publique et financement sont les deux modes de soutien au développement des énergies renouvelables. Comment s appliquent-ils et quelle est leur efficacité? 15PERSPECTIVES ÉLECTRON LIBRE Déchets : une énergie à valoriser Incinérés, transformés en carburants, en gaz, les déchets peuvent créer de l énergie de bien des façons. Ils constituent à la fois une contrainte et une ressource de plus en plus prises en compte dans les politiques de développement durable. ( ( KIOSQUE Une sélection d ouvrages 19 et de sites Internet pour approfondir les thèmes abordés dans ce numéro. Nous vivons dans un monde composé de nations souveraines, qui prennent des décisions souveraines. Dans ce monde-là, seuls une collaboration et des accords internationaux, fruits de la volonté des États, permettent d atteindre nos objectifs en termes de non-prolifération et de désarmement. Une telle approche est nécessaire dans les domaines qui relèvent de ce que le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, appelle les biens communs : la protection de la planète, la gestion des ressources naturelles, la santé publique, le désarmement et la non-prolifération. L ensemble de la communauté internationale est déjà très impliqué dans ces deux derniers sujets, et également dans les domaines de la sûreté et de la sécurité nucléaire, comme l a prouvé la présence de 47 chefs d États au Sommet sur la sécurité nucléaire à Washington, le 12 avril dernier. Car, nous en sommes conscients, l utilisation du nucléaire civil va s étendre. Pour cela, l une des conditions est d avoir la certitude que les règles internationales qui garantissent une utilisation strictement civile du nucléaire seront respectées. Elles le sont déjà. Aucun pays adhérent au TNP n a acquis d armes nucléaires depuis son entrée en vigueur, à l exception de la Corée du Nord, qui est sortie du traité. Le TNP est déjà efficace. Mais il faut le renforcer davantage. C est l objet de la conférence qui s est tenue au mois de mai. Le but est d avoir un texte qui réaffirme les trois piliers du traité: la non-prolifération, le désarmement et l utilisation pacifique de l énergie nucléaire. Nous avons des raisons d être optimistes sur les résultats de cette conférence : le climat général est encourageant, et nous devrions aboutir à un texte encore plus performant. 17 % Plus de réduction des émissions de CO2, c est l un des objectifs du projet de loi sur l'énergie et le climat déposé mi-mai par des sénateurs américains. Après plusieurs mois de négociations difficiles et presque un an après que la Chambre des représentants eut adopté un projet de loi sur le sujet, le Sénat s'apprête à entamer les débats sur sa propre version du plan. 10 % de de l'énergie consommée en Allemagne est tirée des énergies renouvelables. Ce cap a été franchi pour la première fois en 2009 a annoncé au mois de mars le ministre de l'environnement, Norbert Röttgen. Les renouvelables ont représenté précisément 10,1 % de la consommation d'énergie contre 9,3 % en 2008, et ce, essentiellement grâce à la biomasse.

4 DOSSIER Un tour d horizon sur l un des enjeux liés à l énergie ÉNERGIE NUCLÉAIRE LES ENJEUX DE LA NON-PROLIFÉRATION 04 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES L AIEA est chargée d assurer un usage sûr du nucléaire. Ses experts inspectent, en République tchèque, une cargaison d uranium hautement enrichi avant l envoi en Russie.

5 La «renaissance» de l industrie nucléaire civile relance le débat sur la prolifération, autrement dit sur l augmentation du nombre d États susceptibles de se doter d un armement nucléaire. L histoire de ces trente dernières années montre qu aucune des tentatives de prolifération connues n a eu lieu dans le cadre du développement d un programme de nucléaire civil. Le développement de l énergie nucléaire civile accroît-il les risques de prolifération des armements nucléaires? On a pu entendre que le nucléaire civil serait la «vitrine légale» du nucléaire militaire. Pour autant, jusqu à ce jour, aucun pays ayant choisi de développer cette technologie à des fins militaires ne l a fait en détournant des matières ou des installations sous engagement d utilisation pacifique et sous contrôle de l Agence internationale de l énergie atomique (AIEA). On peut néanmoins s interroger pour savoir si la renaissance du nucléaire civil et son extension à de nouveaux pays remettent en question la sûreté et la sécurité des États. Le nucléaire n est pas réservé aux pays riches L énergie nucléaire peut-elle être mise entre toutes les mains? Cette technologie est complexe et nécessite des infrastructures, des moyens et des sous-traitants de pointe. Pour certains États très démunis, dépourvus d infrastructures technologiques, le nucléaire n est pas une option envisageable. Toutefois, vouloir conditionner la mise en œuvre de cette technologie au degré de développement d un pays n a pas grand sens. Lorsque la Chine, l Inde ou le Brésil ont procédé au choix du nucléaire il y a quelques décennies, leur situation économique était loin de celle qu ils connaissent aujourd hui, et pourtant ils ont su exploiter leurs centrales dans des conditions de sûreté adéquates. Par ailleurs, les décisions relatives au développement du nucléaire doivent obéir à la raison, à la rigueur et au temps, ce qui exclut de fait un certain nombre de pays politiquement instables. Les critères qui conditionnent l entrée d un pays dans le club des producteurs d énergie nucléaire sont nombreux. En premier lieu, tout nouveau candidat doit s engager à ratifier le Traité de non-prolifération (TNP) et à accepter sans conditions les contrôles internationaux de l AIEA (voir encadré ci-dessous). Signé en 1968 et entré en vigueur en 1970 pour une durée de vingt-cinq ans, le TNP vise à préserver la situation géopolitique et militaire de l époque en ne reconnaissant que cinq puissances nucléaires, appelées, les «pays dotés» (États-Unis, URSS puis Fédération de Russie, Grande-Bretagne, France, Chine). Les autres pays signataires s engagent à ne pas se doter d armes nucléaires et à accepter les contrôles appropriés. En échange, les puissances nucléaires acceptent de négocier leur désarmement, de promouvoir l accès des autres membres au nucléaire civil et de faciliter un échange aussi large que possible d informations, d équipements et de matières pour une utilisation pacifique de cette source d énergie. Le rôle de contrôleur de l utilisation pacifique des matières nucléaires a été confié à l Agence internationale de l énergie atomique (AIEA), créée par l ONU en Le TNP a été indéfiniment étendu en Étoffé par les contrôles de l AIEA, il constitue aujourd hui le garant de l utilisation pacifique du nucléaire civil et la référence en matière de garantie et de contrôles des activités existantes. mot à mot PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE La prolifération nucléaire désigne à l origine la volonté d États de parvenir à la maîtrise de l armement nucléaire. Ce concept s étend également au détournement et à la tentative d acquisition de blocs de technologie pouvant contribuer à un programme militaire. Inversement, la «non-prolifération» désigne les moyens politiques, réglementaires ou techniques mis en œuvre pour combattre la prolifération. Le Traité de non-prolifération (TNP) et l Agence internationale de l énergie atomique (AIEA) NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES / 05

6 DOSSIER État-Unis Royaume-Uni France Israël Iran Inde Ru Pakistan Pays dotés (pays détenteurs de l'arme nucléaire et signataires du TNP) Pays du seuil (pays détenteurs et non signataires du TNP) Pays suspectés de développer ou de posséder des armes nucléaires Mais cela ne suffit pas pour lancer un programme électronucléaire. Ce n est qu après s être livré, notamment, à une série d études et d analyses sur sa situation énergétique, ses perspectives de développement économique, l évolution de sa démocratie, son taux d urbanisation, le plus souvent avec l aide d experts internationaux, qu un pays sera en mesure de définir le mix énergétique qui lui convient. Des conditions de mise en œuvre drastiques Une fois l option de l énergie nuclé aire validée, les nouveaux pays devront s atteler, dans la foulée, à la mise en place d un cadre juridique couvrant la sûreté, la sécurité, la radioprotection, les normes de rejets, la gestion des déchets, la responsabilité civile, les aspects commerciaux, jusqu aux processus de communication et d information des citoyens. Pour ce faire, des structures dédiées doivent être déterminées. Les nouveaux venus devront créer rapidement une autorité de sûreté (comme l Autorité de sûreté nucléaire en France), qui aura dès le début du programme à se prononcer sur les études de sites, puis à délivrer les autorisations de construction et d exploitation. Ce «gendarme» devra être indépendant, garantissant que ses responsables peuvent prendre toutes les décisions sans être menacés. Plusieurs pays ont entamé un «parcours initiatique» vers l énergie nucléaire et, pour certains, franchi plusieurs étapes. C est le cas, notamment, du Vietnam et de la Tunisie qui ont lancé un programme de formation de techniciens, créé les bases d une autorité de sûreté et commencé à mettre en place le cadre juridique nécessaire. Accompagner les nouveaux pays nucléaires Le nombre croissant de pays désireux d accéder à l électricité nucléaire pourrait-il provoquer une dissémination des technologies et des matières sensibles? Si l on comprend la crainte que cela peut susciter, il convient de rappeler que posséder une ou plusieurs centrales nucléaires n implique nullement de développer une industrie nationale de l enrichissement ou du traitement des combustibles usés pour les faire fonctionner. Il faut disposer des compétences d opérateurs aptes à conduire les installations dans les conditions de sûreté et de sécurité requises. Un tel savoirfaire peut s apprendre ou s acheter. Il faut également pouvoir compter sur des prestataires internationaux capables de garantir la fourniture des services d enrichissement et de traitement à des coûts compétitifs. 06 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES

7 ssie Chine Corée du Nord Du nucléaire militaire au TNP L un des «péchés capitaux» de l énergie nucléaire, selon ses détracteurs, serait la capacité qu elle offrirait aux pays qui l utilisent d accéder à l armement atomique. Or, l arme atomique n a pas été extrapolée de l industrie civile. La première application de l énergie atomique fut la bombe: lorsqu il y a eu prolifération, elle s est faite pacifiquement du militaire vers le civil. L explosion de la première bombe expérimentale a eu lieu au Nouveau-Mexique le 16 juillet Le 6 août, la bombe a été larguée sur Hiroshima, puis sur Nagasaki le 9 août. Les États-Unis ont essayé de protéger leur «monopole» nucléaire militaire en refusant tout transfert de technologie nucléaire civile. Mais, au mois d août 1949, l URSS a procédé à sa première explosion atomique. Les États- Unis ont changé alors de position et ouvert l accès à la technologie des réacteurs en échange d engagements d utilisation exclusivement civile et de contrôles bilatéraux. Ils ont appelé également à la création d une agence internationale détentrice des matières fissiles, préfiguration de l AIEA. Dans le contexte de la guerre froide, l Angleterre, puis la France et la Chine ont rejoint le club des «pays dotés» d un armement nucléaire. La perspective d une prolifération très rapide est devenue alors préoccupante. C est ainsi qu a été signé, en 1968, le TNP. La découverte de programmes clandestins Aucun pays qui a choisi de «proliférer» ne l a fait en détournant des matières ou des installations sous engagement d utilisation pacifique et sous contrôle de l AIEA. Seul cas limite, l Inde, non signataire du TNP, a habilement joué en 1974 sur les clauses que lui avait imposées le Canada sans les violer stricto sensu (voir encadré). Les exportateurs de technologies nucléaires civiles se sont ensuite organisés pour réglementer les Le cas de l Inde Isolée du commerce nucléaire international depuis qu elle a fait exploser une bombe atomique en 1974 et depuis son refus de signer le Traité de non-prolifération, l Inde, qui a construit avec peine un programme nucléaire en autarcie, a cherché à le développer par un recours aux technologies occidentales. Le cas de ce pays peut paraître litigieux, mais il s agit davantage d une interprétation habile des dispositions dans lesquelles les Canadiens avaient assorti le transfert de leur technologie particulière de réacteur. Le groupe des 46 pays fournisseurs de technologies nucléaires civiles (Nuclear Suppliers Group) qui contrôle leurs exportations dans le monde a d ailleurs fini par se prononcer en faveur de la levée de l embargo qui frappe New Delhi depuis 1974, reconnaissant ainsi sa crédibilité en matière de non-prolifération. Le 6 septembre 2008, le groupe des fournisseurs nucléaires a signé un accord de coopération avec l Inde. exportations «sensibles» en créant le Club de Londres, devenu depuis le Nuclear Suppliers Group. Autre crise, en 1991, à l issue de la première guerre du Golfe, la découverte de l ampleur du programme clandestin de l Irak (par ailleurs signataire du TNP), a provoqué un choc analogue à celui de 1974 et entraîné un renforcement des pouvoirs et des moyens d inspection de l AIEA. Ensuite, l Inde a effectué plusieurs essais nucléaires en 1998, dont un au moins était un engin thermonucléaire. Le Pakistan, rival de l Inde depuis la partition de 1948 a franchi le «seuil nucléaire» en L année 2003, elle aussi, a marqué les esprits. Tout d abord avec la Libye qui, en décidant de rentrer dans le régime commun, a révélé l existence de ce que l on a appelé le «Bazar A. Q. Khan». Dans l ignorance présumée de son gouvernement, le Dr Abdul Qadeer Khan qui, en volant une technologie d enrichissement de l uranium avait été le «père» de la bombe pakistanaise, a organisé un trafic international de technologies nucléaires militaires, avec notamment la Libye, la Corée du Nord et l Iran. En 2003 toujours, la Corée du Nord a annoncé son retrait du TNP. Ce retrait pose la question du devenir des transferts éventuels des technologies nucléaires qui auraient pu être accordés à ce pays au titre du Traité. Une volonté politique plus qu un risque technologique Dès la période de la guerre froide, des efforts ont été entrepris par les États-Unis et l URSS pour réduire de façon significative leurs arsenaux nucléaires stratégiques respectifs. Ces efforts se sont poursuivis dans l aprèsguerre froide avec la signature d'une série d accords bilatéraux. Signé en 1991, le pre mier traité de réduction des armes stratégiques (START) avait conduit à une réduction importante des arsenaux nucléaires et imposé des contrôles entre les deux anciens adversaires. Le 8 avril dernier, un nouveau traité START a été signé entre le président des États-Unis, Barack Obama, et son homologue russe, Dmitri Medvedev. Cet accord prévoit la diminution de 30 % de l'armement nucléaire des deux pays dans les sept années à venir. Aujourd hui, en dépit des essais pakistanais, de la reprise de ceux menés par l Inde NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES / 07

8 DOSSIER AVIS D EXPERT EDIT HERCZOG Député au Parlement européen au titre de la représentation hongroise et membre de la Commission des budgets, Edit Herczog y promeut le dialogue entre politique et économie. À ce titre, elle a participé à la Conférence internationale sur l accès au nucléaire civil, à Paris, les 8 et 9 mars derniers. Quel cadre pour une utilisation responsable de l énergie nucléaire? Alternatives: La coopération internationale favoriset-elle l acceptabilité du nucléaire? Edit Herczog : L acceptabilité est un point sensible. Beaucoup de gens ont encore peur du nucléaire depuis Tchernobyl. Il faut donc communiquer et convaincre le public qu en appliquant pleinement les procédures de sûreté dans des objectifs pacifiques et en les accompagnant de garanties sur la non-prolifération, le nucléaire est une technologie sûre, respectueuse de l environnement et capable de fournir une énergie efficace à une large gamme d utilisateurs. À côté des énergies renouvelables, le nucléaire voit croître l intérêt des politiques en raison de la limitation prévisible des réserves d énergies fossiles. Les responsables gouvernementaux doivent inclure l énergie nucléaire dans le mix énergétique et les pays disposant de centrales doivent prendre des mesures supplémentaires pour rendre celles-ci encore plus sûres et efficaces. À l image de 08 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES la France, qui est la plus en pointe en Europe, ils doivent promouvoir la sûreté de cette énergie vers les autres nations. Quel cadre la Conférence de Paris a-t-elle retenu pour améliorer cette coopération? E. Herczog: Nous avons choisi le cadre du Forum international Génération IV (1), qui est fondé sur une communication transparente entre le public et les responsables politiques. Cette communication s articule autour des «3S» Safety, Security, Sustainability (sûreté, sécurité et durabilité) et met en avant l utilisation pacifique du nucléaire. En tant que député européen, pensez-vous que les pays de l UE devraient coopérer dans leurs choix énergétiques? E. Herczog: Chaque pays décide en toute liberté, et l Europe n a pas à intervenir. Cependant, les choix énergétiques doivent être pris au regard de la politique commune contre le réchauffement climatique. Et si certains pays identifient des besoins communs en matière d énergie nucléaire, ils ont effectivement tout avantage à coopérer. Ils défendront mieux leurs intérêts et maîtriseront ainsi leurs objectifs de coûts et de financements. De la même manière, ils pourraient mettre sur pied une chaîne logistique intégrée et sur mesure. Je suis sûre que de telles alliances se concluront, ne serait-ce qu en raison des avantages cités. Et je les soutiendrai. (1) Lancé en 2000 par le Department of Energy américain (US DOE), le Forum international Génération IV regroupe une dizaine de pays et vise le développement de systèmes nucléaires innovants (réacteurs et cycles du combustible de 4 e génération) à l échéance de ou du «cas» nord-coréen, la prolifération a incontestablement reculé. En effet, l Afrique du Sud a démantelé son arsenal et plusieurs autres États ont mis fin à leur programme d armement nucléaire (Brésil, Argentine, Libye ). Outre les cinq puissances nucléaires militaires (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine), quatre pays dits du «seuil» sont dotés d armements nucléaires, mais ne sont pas reconnus comme puissances nuclé - aires (Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord). L éclatement de l URSS aurait pu donner naissance à plusieurs puissances dans ce domaine; il n en a rien été. Même si la prolifération a été plus que contenue, il existera toujours le risque qu un État ou un groupe d individus cherchent à recourir à des filières illégales et occultes en violation des règles internationales (voir encadré «La crise iranienne»). La décision de développer le nucléaire militaire est de nature politique et indépendante de la décision de se doter d un réacteur civil. D un point de vue technologique, deux étapes du cycle du combustible sont «sensibles» au regard des risques de prolifération: l enrichissement de l uranium et le traitement des combustibles usés. La fabrication du combustible destiné aux centrales nucléaires les plus répandues nécessite d enrichir l uranium naturel de l un

9 L uranium enrichi est transformé en pastilles de dioxyde d uranium, qui seront assemblées afin de former le combustible nucléaire. de ces éléments (l uranium 235) pour en porter la teneur entre 3 et 5 %. Pour atteindre une qualité militaire, l uranium doit être enrichi à plus de 93 %, mais cette technique n est en pratique accessible qu à des pays disposant d une expérience suffisante. Il est également difficile de tirer parti du plutonium directement issu des combustibles usés des réacteurs à eau ordinaires, de plus, le plutonium des Mox (mixed oxyde fuel) usés est pratiquement inutilisable pour cet usage. Ces deux technologies, hautement complexes, sont maîtrisées par un nombre restreint de pays. Les installations existantes d enri- chissement ou de retraitement à vocation industrielle sont distinctes des installations militaires. Elles sont en nombre limité et localisées dans les cinq pays déjà dotés d armes nucléaires (EU, Russie, Royaume-Uni, Chine, France) ainsi qu au Japon qui a signé un protocole additionnel avec l AIEA et placé toutes ses installations sous garantie (full scope safeguards). La croissance du nombre de centrales nucléaires dans le monde ne signifie nullement l accroissement du nombre d installations sensibles. Posséder une ou plusieurs centrales nucléaires n implique pas de devoir disposer de l ensemble de la chaîne industrielle du cycle nucléaire pour les faire fonctionner. Le marché du cycle du combustible répond efficacement et avec souplesse à la demande globale. Les grands fournisseurs mondiaux des services d enrichissement et de recyclage se sont organisés afin de disposer des capacités d accompagner la croissance du parc mondial de réacteurs et proposent des contrats de longue durée, à des coûts compétitifs. Toutes les livraisons de combustible font l objet d un suivi des matières tout au long de leur utilisation. Une réflexion nouvelle sur la non-prolifération Le souci des nouveaux accédants d être assurés d un approvisionnement de combustible sans rupture est légitime. Il doit être pris en compte au même titre que le souhait des pays soucieux de non-prolifération de ne pas assister au développement des tentatives de parvenir à la maîtrise de la technologie de l enrichissement. ZOOM Quelles matières pour quels usages? L uranium naturel contient 99,3% d uranium 238 et 0,7% d uranium 235. Seul l uranium 235 subit facilement le phénomène de la fission à l origine de la production d énergie dans le cœur du réacteur nucléaire. Pour fonctionner, les réacteurs à eau (technologie employée pour 85% des réacteurs dans le monde) requièrent un uranium plus riche en U235. L enrichissement consiste donc à augmenter la proportion d U235 jusqu à une valeur comprise entre 3 et 5%. Les applications militaires nécessitent une teneur bien plus forte, au-delà de 93%. Dans un réacteur nucléaire fonctionnant à l uranium, la réaction en chaîne transforme l uranium 238 en plutonium, sous-produit obligatoire de la fission. En même temps qu il est responsable de l essentiel de la toxicité du combustible usé, le plutonium contient beaucoup d énergie potentielle. Le combustible Mox (mixed oxyde fuel), qui permet de recycler le plutonium issu des combustibles usés, est un mélange d environ 93% de poudre d oxyde d uranium appauvri et de 7% de poudre d oxyde de plutonium. En France, 20 réacteurs de 900 MW sur les 28 exploités de cette puissance fonctionnent avec un cœur chargé à 30% de combustible Mox. C est pourquoi différentes pistes de réflexion sur des approches multilatérales de la fourniture du combustible ont été engagées par l AIEA et les pays membres afin de garantir la fourniture des services d enrichissement sur le long terme aux pays souhaitant se doter de réacteurs, grâce à des mécanismes et engagements multilatéraux. La «crise» iranienne En 2003, après la révélation libyenne d un programme nucléaire «privé», l Iran a reconnu avoir mené pendant dix-huit ans un programme clandestin d enrichissement d uranium, alors qu il avait signé et ratifié le Traité de non-prolifération. «L utilisation de l énergie atomique à des fins pacifiques est un droit naturel de l Iran», a déclaré au mois de novembre dernier son président, Mahmoud Ahmadinejad. L Iran affirme développer un programme nucléaire civil, mais une partie de la communauté internationale soupçonne ce pays de chercher en fait à produire de l uranium fortement enrichi pour la fabrication d une bombe atomique. L Iran est visé par cinq résolutions du Conseil de sécurité, dont trois assorties de sanctions, pour son refus de suspendre l enrichissement d Agence internationale de l énergie atomique: Agence internationale de l énergie: Commission européenne - Direction générale de l énergie et des transports: NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES / 09

10 ÉLECTRON LIBRE COMMENT PROMOUVOIR LES Politique publique et financement sont les deux modes de soutien au développement des énergies renouvelables. Comment s appliquent-ils et quelle est leur efficacité? L AVIS DE ÉRIC MARTINOT Le Dr. Éric Martinot est Directeur de recherche senior à l Institute for Sustainable Energy Policies (ISEP) de Tokyo. Il est également chercheur au Worldwatch Institute et professeur associé à l Université de Wellington. Il dirige la rédaction du REN21 Renewables Global Status Report, publié chaque année depuis 2005 par un réseau international de chercheurs. Il a, par ailleurs, travaillé à la Banque mondiale comme spécialiste énergie et responsable de programme à l Agence internationale de l énergie. Politique publique et financement diffèrent fondamentalement mais sont tout deux nécessaires pour développer le marché des énergies renouvelables. Une politique crée des avantages et des obligations. Ainsi, l institution d un «prix de rachat» oblige les électriciens à racheter l énergie d origine renouvelable à un prix fixe et garanti. Le surcoût engendré, généralement faible, est répercuté sur l ensemble des clients et ne coûte rien à l État. Un financement se caractérise par son origine, la manière dont il est obtenu et par qui, que ce soit les banques, des fonds d investissement, des agences de développement, des électriciens, des gouvernements locaux ou les consommateurs euxmêmes Le prix de rachat garantit des cash flows réguliers sur une période donnée, à moindre risque, et permet aux banques de s engager sur le financement. C est l une des raisons de son succès. Il est également très populaire chez les responsables politiques car il n obère pas les finances publiques. Ces deux raisons expliquent pourquoi il est tant apprécié en Europe et dans un nombre croissant d autres pays, plus de soixante-dix l ayant adopté en De plus, il s actualise périodiquement en fonction des avancées technologiques et de la réduction des coûts, comme c est le cas en Europe, le problème étant de maintenir un prix acceptable tout en évitant que les projets affichent une rentabilité excessive. Ainsi, en Europe, le nombre de projets d énergies renouvelables est tel, que les consommateurs commencent à se plaindre de voir leur facture augmenter à cause de ce fameux prix de rachat, encore que le coût des énergies renouvelable ne cesse de baisser régulièrement. Des quotas d énergie renouvelable pour les producteurs d électricité Les États-Unis et quelques autres pays, dont la Chine, préfèrent le système alternatif des quotas ou RPS (Renewable Portfolio Standards), qui impose aux électriciens une part minimale d énergie d origine renouvelable. Ceux-ci sont amenés à investir davantage sur des projets d énergie renouvelable ou à acheter cette énergie à d autres fournisseurs. Tout comme les prix de rachat, ce système ne coûte rien à l État. Le gouvernement américain y a ajouté un crédit d impôt (PTC Production Tax Credit) de 2 cents de dollar par kilowattheure pour toute nouvelle installation. Quotas et crédit d impôt ont favorisé le développement de la plupart des projets en éolien aux États-Unis, mais c est surtout la combinaison des deux qui permet la promotion des énergies renouvelables en créant la demande de la part des producteurs d énergie et en garantissant la rentabilité des projets au regard de leur financement. 10 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES

11 ÉNERGIES RENOUVELABLES? Le solaire aux États-Unis Contrairement à l Europe où le solaire et l éolien bénéficient de prix de rachat, aux États-Unis, le solaire profite de diverses subventions des États («l aide au capital» en Californie), de 30 à 50 % du coût total d une installation. Un crédit d impôt de 30 %, appliqué au niveau fédéral, concerne les petites installations privées pour le solaire thermique et le photovoltaïque. Certains États commencent cependant à introduire le prix de rachat, une option appelée à se développer et qui ne s impute pas au budget fédéral et qui se révèle particulièrement intéressante en période de tension sur les finances locales. Le soutien aux biocarburants On distingue trois approches bien différenciées aux États-Unis, au Brésil et en Europe. Aux États-Unis, le gouvernement subventionne directement les producteurs à raison d environ 13 cents de dollar par litre pour l éthanol en 2010, et 28 cents de dollar par litre pour le biodiesel en C est particulièrement nécessaire pour les agrocarburants issus des céréales, qui restent encore plus chers que les hydrocarbures, même si leur compétitivité ne cesse de croître. Cependant, la réglementation sur l environnement et sur la sécurité alimentaire risque d entraver le développement des agrocarburants issus des cultures céréalières. Au Brésil, où la moitié du parc automobile roule à l éthanol, l État subventionne partiellement les plantations de canne à sucre et les raffineries, même si la production d éthanol est compétitive par rapport aux hydrocarbures. Il offre également des avantages fiscaux pour promouvoir l achat de véhicules roulant à l éthanol pur ou qui acceptent de l éthanol et de l essence. L Europe et certains autres pays se contentent d alléger ou de supprimer la taxe sur les hydrocarbures lorsqu ils sont associés aux biocarburants, d autres imposent des mélanges spécifiques de biocarburants et d essence ou de gazole. L avenir En Europe et dans d autres pays, les prix de rachat se révèlent la meilleure politique pour développer les énergies renouvelables, créant une nouvelle industrie et des emplois. Cette politique devrait se renforcer, malgré des ajustements à la baisse en raison de l évolution du marché et des développements industriels. Ainsi l Allemagne, qui représentait en 2009 la moitié du marché mondial du solaire, a baissé de manière drastique ses prix de rachat. L Espagne les a supprimés en 2008, après avoir atteint ses objectifs en solaire photovoltaïque, provoquant ainsi la chute du marché. Autant d exemples qui militent en faveur d une stabilité des politiques (et des niveaux de prix de rachat), condition indispensable à un développement régulier des énergies renouvelables. L avenir en Europe leur reste cependant très favorable. De leur côté, les États-Unis ont stabilisé récemment leurs politiques de soutien après que celles-ci eurent provoqué un rythme d expansioncontraction ingérable sur le long terme. L avenir des énergies renouvelables y est donc positif, malgré les incertitudes sur les financements. De nombreux États et villes sont en effet en faillite et ne peuvent justifier d investir dans de nouvelles énergies. Cependant, banques et investisseurs seront bientôt amenés à reconnaître que les énergies renouvelables présentent moins de risques financiers que certains types de bons du trésor! ZOOM REN21, un réseau international pour une politique des énergies renouvelables REN21 convie les parties prenantes internationales gouvernements, institutions inter - nationales, ONG, associations professionnelles, ainsi que d autres partenariats et initiatives à accélérer la transition vers les énergies renouvelables pour le XXI e siècle. Il promeut des politiques adaptées pour un développement de ces énergies dans les économies développées et industrialisées en amplifiant leur succès et en renforçant leur influence en faveur d une expansion rapide. Banques et investisseurs seront bientôt amenés à reconnaître que les énergies renouvelables présentent moins de risques financiers que certains types de bons du trésor! NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES /11

12 V DÉCRYPTAGE Un guide pour mieux comprendre un phénomène naturel, une technique, un mécanisme LE DE POUR 12 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES Pénurie d eau douce pour les uns, consommation effrénée pour les autres, créent des déséquilibres insupportables pour la planète. Le traitement de l eau de mer et des eaux saumâtres peut fortement réduire l inégalité de la ressource. Moins médiatisé que le réchauffement climatique, le besoin en eau est une autre urgence vitale pour notre planète. Certes, l élément liquide couvre 71 % de la surface du globe, mais environ 3 % seulement de cette eau est douce, et sa répartition pose un gigantesque problème humanitaire: 2,8 milliards d hommes 44 % de la population mondiale subissent des pénuries chroniques d eau potable, que la ressource soit insuffisante (principalement en Afrique et au Moyen-Orient) ou que les conditions d assainissement fassent défaut. Une disparité qui ne peut qu aggraver les tensions géopolitiques et les risques sanitaires. Un marché à fort potentiel La rareté de l eau douce s accentue, en raison notamment de l augmentation démographique des villes côtières, de l écart entre les besoins et les ressources disponibles dans plusieurs régions du globe et du réchauffement climatique. Environ 50 millions de mètres cubes d eau dessalée sont produits chaque jour dans le monde (un quart de la consommation annuelle de la ville de Paris), un chiffre qui devrait doubler d ici à La proximité du littoral offre pourtant le potentiel quasi inépuisable de l eau de mer à des centaines de

13 SSALEMENT UN MONDE ASSOIFFÉ millions de gens, un défi considérable dont les techniques de dessalement fournissent la preuve qu il peut être relevé. De nombreux systèmes ont atteint le stade industriel, mais même si les coûts diminuent régulièrement entre 0,40 et 0,80 euro/m3 avec le procédé d osmose inverse, et entre 0,65 et 1,80 euro/m3 par la distillation thermique, ils restent encore trop élevés pour les pays sans ressources fossiles. La généralisation de l accès à une eau douce de qualité pour tous sera longue à atteindre. Deux grandes familles de procédés C est à la fois la régularité, la fiabilité et le rendement de leur production qui ont conduit les industriels à privilégier la distillation thermique et l osmose inverse pour le dessalement. 왘 La distillation ou dessalement thermique Ce procédé consiste à évaporer l eau de mer dans une chaudière et à récupérer les molécules d eau débarrassées des sels dissous qui retombent en dépôt et se coagulent en saumure(1) par condensation. C est la méthode historique, applicable à tous les degrés de salinité, et qui ne requiert pas de traitement spécifique de l eau en amont. Les usines de dessalement thermique se répartissent entre deux techniques : La distillation «flash» à détentes étagées (Multi-Stage Flash Distillation/MSF). Introduite après préchauffage dans une première cuve à basse pression, l eau de mer s y vaporise instantanément et se condense au contact des tuyauteries d amenée d eau de mer qui la traversent. Le cycle se répète dans chaque cuve suivante qui est à une pression inférieure à la précédente. Chauffage Eau de mer 112 Vapeur P1 P2 P1 > P2 > P3 P3 On peut se passer très longtemps d électricité. Sans eau, c est une question de jours. Ibrahim Khamis, Project Manager for Nonelectric Applications of Nuclear Energy, AIEA, Vienne. à température de captage dans une première cuve à basse pression, l eau de mer s y vaporise par arrosage d un échangeur de chaleur alimenté par une chaudière externe. La vapeur est transportée dans la cuve suivante (où règnent une pression et une température plus faibles) à l intérieur d un nouvel échangeur de chaleur qui est arrosé à son tour et où elle se condense. Le cycle se reproduit dans la cuve suivante avec l avantage de Chauffage Saumure Eau pure Une installation type peut comporter de 15 à 25 cuves successives. Mais c est la technique la plus consommatrice d énergie, avec 15 à 18 kwh/m3 d eau douce, l eau de mer devant être fortement préchauffée. La distillation à «multiples effets» (Multi-Effect Distillation/MED), reprend le principe d un fractionnement en plusieurs étapes. Introduite Eau de mer Vapeur P1 P2 60 P1 > P2 > P3 P Saumure Eau pure NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES / 13

14 V DÉCRYPTAGE ZOOM L option nucléaire : eau douce + électricité L option nucléaire offre l avantage de ne pas recourir aux énergies fossiles, génératrices d émissions de gaz à effet de serre, mais également de produire simultanément de l eau douce et de l électricité en raison de la grande puissance des réacteurs et de leur capacité à délivrer une énergie stable et continue. Une partie de la vapeur produite par la turbine du circuit secondaire de la centrale sert de manière conventionnelle à actionner un alternateur pour la production d électricité. L autre partie est détournée vers l installation de dessalement qui peut associer plusieurs systèmes (installations hybrides). Très compétitive, cette forme de cogénération est particulièrement destinée à des installations de dessalement à grande échelle. C est le cas de certains émirats du Golfe et de la Jordanie, qui envisagent l option nucléaire afin de couvrir leurs besoins énergétiques et en eau douce. La première centrale nucléaire de dessalement uniquement dédiée à l eau potable a fonctionné dans la ville d Aktau ( habitants), au Kazakhstan, sur la mer Caspienne, de 1963 à Des expérimentations pour de l eau potable ont lieu en Inde, au Pakistan, en Égypte, ainsi qu en Libye. Au Japon, une dizaine de petites unités couplées à des centrales nucléaires produisent de l eau douce à usage industriel, tandis que des projets pour le chauffage urbain sont en cours de développement en Russie et en Chine. réutiliser l énergie libérée lors de la condensation de la vapeur en eau douce. La distillation MED consomme donc moins d énergie: de 5,7 à 7,5 kwh/m 3 d eau douce. La consommation énergétique importante des procédés de distillation, du fait de la nécessité d une chaudière en début de cycle, conduit à les coupler à une centrale thermique (gaz, charbon, pétrole) afin de profiter de la vapeur produite. Plus des trois quarts de l énergie servent en effet à préchauffer l eau de mer. L osmose inverse Il s agit de l inverse du phénomène naturel de l osmose, qui veut que, lorsque deux solutions de concentration saline différente sont séparées par une membrane, l eau migre naturellement de la solution la moins concentrée vers la plus dense. L osmose inverse consiste donc à appliquer à l eau salée une forte pression pour la forcer à traverser une série de membranes semi-perméables. Les sels sont retenus par ces membranes qui sont généralement enroulées en spirale à l intérieur d un tube afin d augmenter la surface de filtration, tandis que seules les molécules d eau les traversent. Un traitement en amont par filtrage au sable et produits chimiques élimine les particules qui risqueraient de colmater les membranes, et empêche le développement de micro-organismes. Eau de mer H 2 O Osmose Eau pure Membrane Pression Eau de mer Eau pure + eau de mer filtrée Osmose inverse En revanche, le procédé ne nécessite pas de chauffer l eau, divisant par trois ou quatre les consommations thermiques, l énergie mobilisée servant uniquement à forcer le flux à travers les épaisseurs des membranes. La portion d eau non filtrée H 2 O le concentrat conserve une pression résiduelle de 1 à 4 bars, qui est récupérée en sortie du système de filtration pour actionner une turbine ou une pompe. La consommation énergétique globale du procédé peut ainsi diminuer jusqu à 50 %. La faible consommation de l osmose inverse, de 3,5 à 5 kwh/m 3, en fait le procédé le plus répandu, avec environ 60 % des installations de dessalement dans le monde. Eau pure Eau de mer Saumure Tube collecteur perforé Membrane Écarteur Un impact sur l environnement Se pose enfin le problème des rejets saumâtres à forte concentration en sortie des installations de dessalement, leur effet sur la ressource halieutique et la flore sous-marine des régions côtières soulevant de légitimes inquiétudes. Certaines installations, comme à Perth, en Australie, font ainsi appel aux énergies renouvelables, l éolien ou le solaire, pour dissiper au large les saumures et éviter leur concentration dans le milieu marin. Le cycle du dessalement n a pas encore démontré qu il était totalement vertueux. EAU SAUMÂTRE OU SALÉE? Eau saumâtre: salinité de 0,5 à 30 g de sel (chlorure de sodium) par litre. L eau saumâtre se concentre dans les estuaires, les nappes aquifères salines, les marais, les zones humides polluées par des rejets industriels Eau de mer: teneur moyenne de 33 à 37 g de sel par litre. Baltique: 7 g/l. Mer Morte: 270 g/l. Eau douce: moins de 1 g/l de sel. (1)Saumure: eau dans laquelle le sel est présent en très grande Le Conseil mondial de l eau à Marseille: Site de l International Desalination Association (en anglais): 14 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES

15 (( PERSPECTIVES Un éclairage sur les tendances énergétiques futures L énergie produite dans les centres d incinération du Syctom de l agglomération parisienne permet d alimenter en chauffage et eau chaude près de équivalents logements. Déchets: UNE ÉNERGIE À VALORISER Incinérés, transformés en carburants, en gaz, les déchets peuvent créer de l énergie de bien des façons. Ils constituent à la fois une contrainte et une ressource de plus en plus prises en compte dans les politiques de développement durable. Les habitants des pays occidentaux consomment chaque jour l équivalent de leur propre poids en biens et services, d après la dernière enquête menée par l institut WorldWatch. Une surconsommation qui hypothèque l avenir de la planète : par les ressources qu elle prélève d une part, par les émissions qu elle génère d autre part, et par les déchets qu elle produit enfin, dont les tonnages ne cessent de croître suivant la même courbe ascendante que la consommation. Une production croissante En effet, entre 3,4 et 4 milliards de tonnes de déchets sont produits par an dans le monde, selon le panorama mondial des déchets En tête la Chine, avec 300 millions de tonnes de déchets produits en 2005, suivie des États-Unis avec 238 millions de tonnes. Mais concernant la production de déchets par habitant, ce sont les États-Unis qui en produisent le plus, avec Près de 4 milliards de tonnes de déchets produits chaque année. 760 kg par habitant et par an, suivis par l Australie. En Europe, ce sont plus de 500 kg par an et par habitant, soit quelque 2 milliards de tonnes de déchets qui sont générés chaque année, avec une croissance de 10 % en dix ans. Entre deux tiers et trois quarts de ces déchets sont ensuite triés. Une partie est recyclée, le reste mis en décharge, ou incinéré. Pourtant ces déchets, majoritairement domestiques, contiennent encore de l énergie. Une énergie qu il est possible de récupérer. Avec à la clé, plusieurs avantages: une ressource énergétique supplémentaire résultant de la transformation des déchets le waste-to-wheel ou waste-to-energy (WTE), ainsi que l absence d émissions liées à la décomposition des déchets organiques. Londres veut supprimer la mise en décharge Un rapport commandé par le comité de surveillance de la ville de Londres et publié NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES / 15

16 (( PERSPECTIVES en octobre 2009 a ainsi montré que la valorisation énergétique des déchets de la capitale britannique 22 millions de tonnes produites chaque année, dont les trois quarts sont mis en décharge ou incinérés permettrait d alimenter en électricité 2 millions d habitants, et en chauffage foyers. Le rapport proposait un plan de 48 millions de livres pour identifier et mettre en place les différentes filières capables de parvenir à ce but. Une goutte d eau comparée aux 600 millions de livres dépensées chaque année par la collectivité londonienne pour s occuper de ses déchets. C est pourquoi, le 18 janvier dernier, le maire de Londres, Boris Johnson, a approuvé ce plan de gestion, qui vise notamment l abandon de la mise en décharge d ici quinze ans. Extraire la chaleur des déchets Mais comment transformer ces déchets en énergie? Deux voies sont possibles. La voie thermique, qui consiste à extraire la chaleur des déchets (et parfois à la convertir en électricité), et la voie non thermique, qui consiste à recueillir l énergie sous forme chimique (biogaz, biocarburants). Des traitements qui dépendent aussi beaucoup de la nature des déchets: matières plastiques, déchets ménagers, fermentescibles, boues issues de stations d épuration, déchets agricoles ou déchets forestiers Certains contiennent évidemment plus de biomasse et d eau que d autres. 16 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES La première voie est de loin la plus employée. Elle inclut l incinération, une technologie très répandue du moins lorsque les incinérateurs sont assez efficaces et peuvent produire de la chaleur utilisable sur un réseau ou des turbines électriques. 74% des déchets sont incinérés au Japon, entre 30 et 55% dans la plupart des pays européens. En France, la valorisation énergétique des ordures ménagères se place au second rang pour la production de chaleur ou d électricité à partir d énergies renouvelables. Mais malgré de réels progrès sur le traitement des fumées, l incinération est de plus en plus mal acceptée. Il existe des alternatives à ce traitement: la pyrolyse (la décomposition des déchets sous atmosphère réductrice) et la gazéification des déchets (leur transformation en syngas, un mélange d hydrogène, de monoxyde de carbone et de CO2). Le but est dans les deux cas d obtenir un combustible à l issue du traitement. Cependant, les deux technologies doivent encore être améliorées pour être largement utilisées à un stade industriel. Transformer les déchets en biogaz La seconde voie, qui n utilise pas la combustion des déchets, est mieux adaptée aux déchets humides et organiques, ceux qui contiennent une large part de biomasse : déchets fermentescibles, boues, déchets agricoles et gaz de décharges. Elle consiste à transformer les déchets en gaz ou en carburants. Des pneus parfois mieux valorisés en énergie qu en matériaux L Europe a fixé une hiérarchie bien précise concernant la gestion des déchets. Une hiérarchie qui place le recyclage avant la valorisation énergétique, dernier bastion avant l élimination. Mais cet ordre n est pas toujours pertinent. C est ce que vient de démontrer l analyse du cycle de vie (ACV) des pneus usagés menée par Aliapur, l écoorganisme français chargé de la gestion de ces produits en fin de vie. L ACV concerne neuf voies de valorisation des pneus : deux voies de valorisation dans les travaux publics, pour des bassins de rétention et des bassins infiltrants ; deux voies de valorisation énergétique en cimenterie et chaufferie urbaine ; et cinq voies de valorisation matière: aciérie, fonderie, objets moulés, sols synthétiques et équestres. En fait, ce sont les productions de gazon synthétique, d objets moulés et la cimenterie qui sont les plus intéressantes du point de vue du cycle de vie. Dans le cas de la cimenterie, ce bilan positif est lié à la production du coke de pétrole par des broyats de pneus usagés. La société canadienne Enerkem a développé une technologie permettant de produire en quelques secondes un gaz de synthèse propre à partir de déchets. En effet, il est possible de capter le biogaz (un mélange de méthane et d autres gaz à effet de serre) produit par les décharges pour le valoriser. Il est aussi possible de procéder à la méthanisation, c est-à-dire la digestion, par des bactéries et en l absence d oxygène, des déchets fermentescibles ou des boues de stations d épuration pour obtenir, là encore, du biogaz. Cette technologie, particulièrement adaptée au traitement des boues des stations d épuration, fait l objet de programmes de recherche et développement constants afin d en améliorer le rendement. Un autre moyen de traiter ces boues efficacement est de passer par la codigestion, c est-à-dire de leur adjoindre des graisses animales, du sang, du lisier, des résidus agricoles riches en sucre ou en graisse (le maïs par exemple), pour augmenter le potentiel énergétique des boues. Ainsi, la ville de Budapest, en Hongrie, dans l une de ses plus importantes stations d épuration qui traite les eaux d un million d habitants, mélange

17 Entre 2001 et 2007, la capacité de transformation des déchets en énergie a crû de 4 millions de tonnes par an, essentiellement grâce à des projets thermiques. Au Japon et en Chine, mais aussi aux États- Unis. à Cleveland par exemple, qui vient de signer en février dernier un projet de construction d une centrale électrique alimentée par des déchets municipaux. L usine pourvoira ainsi à 6 % des besoins électriques de la ville. depuis 2004 les boues avec des déchets de l industrie agroalimentaire (débris de pain, de gâteaux ) avant de les envoyer vers un digesteur. Avec à la clé, une production de biogaz multipliée par trois. Celui-ci est ensuite utilisé dans des centrales électriques. Un Bilan Carbone positif Sur le papier, l idée est séduisante. Mais est-ce vraiment plus efficace d un point de vue environnemental de transformer les déchets en énergie? Les analyses du cycle de vie démontrent que, dans la majorité des cas, la réponse est oui. Ne serait-ce que parce que, si l on ne fait rien, les déchets produisent tout de même des gaz à effet de serre. Dans l ensemble, le secteur des déchets a produit environ millions de tonnes d équivalent CO2 en 2005, soit un peu moins de 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Les gaz émis sont principalement le méthane (CH4), qui est produit pendant des dizaines d années par les déchets enfouis dans les décharges, Novozymes, leader mondial des enzymes industrielles, vient d'annoncer la sortie de la première enzyme viable commercialement pour produire du bioéthanol à base de résidus végétaux. et le protoxyde d azote (N2O) émanant des eaux usées. À cela s ajoute le CO2 provenant du transport de ces déchets. La combustion d une tonne de déchets municipaux solides donne certes une tonne de CO2, mais cette production est accompagnée d énergie. Et surtout, elle évite que les déchets mis en décharge ne produisent du méthane (CH4) sous l effet de la fermentation, un gaz possédant un pouvoir de réchauffement global bien plus élevé que le CO2. L incinération comme alternative aux décharges Malgré les efforts faits pour capter ce méthane, le gaz de décharge, les analyses estiment qu une grande partie est rendue à l atmosphère. Ainsi, aux États-Unis, en 1999, l équivalent CO2 provenant des décharges était supérieur à celui émis par l incinération. Voilà pourquoi des projets d incinération continuent à voir le jour partout sur la planète. British Airways passe au vert La valorisation des déchets verts: un pari d avenir Mais le plus séduisant reste bien sûr la transformation des déchets verts ou contenant suffisamment de biomasse en carburants synthétiques. Un procédé sur lequel travaillent un grand nombre d universités, d instituts de recherche et d entreprises, car il présente l avantage d utiliser une ressource non agricole, réellement renouvelable. Ces technologies pour transformer la part organique des déchets en carburant vont de la méthanisation, qui produit du biogaz, à la fermentation ou aux procédés enzymatiques, qui produisent de l éthanol. Sur ce dernier point, les recherches viennent apparemment de franchir un palier majeur. Deux des principales entreprises présentes sur ce secteur, les danois Novozymes et Danisco, viennent ainsi de révéler qu ils avaient trouvé un procédé pour convertir de façon rentable les déchets agricoles et forestiers en éthanol cellulosique (biocarburant). Avec un gain de 80 % par rapport aux procédés existants. Une amélioration qui pourrait rendre ces procédés réellement intéressants. Tant mieux, car le gisement de déchets à valoriser est de plus en plus important. Les avions qui voleront très bientôt dans le ciel britannique brûleront en partie du kérosène vert. C est en tout cas le projet de British Airways et du spécialiste américain des biocarburants Solena, qui vont construire la première usine européenne de production de kérosène vert. Les hectolitres annuels de carburants destinés à la flotte de British Airways seront produits, dès 2014, à partir de tonnes de déchets industriels et ménagers. L usine sera basée à l est de Londres, à proximité des infrastructures aéroportuaires, et devrait employer personnes. NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES / 17

18 L ESSENTIEL GAZ Un nouveau stockage off-shore au Royaume-Uni Le gouvernement britannique vient de donner le feu vert au développement du projet Gateway, un nouveau site de stockage de gaz off-shore le deuxième en Grande- Bretagne situé en mer d Irlande. Ce projet d au moins 600 millions de livres (690 millions d euros) prévoit la création de 20 cavités souterraines, à 750 m sous le plancher marin, pour stocker 1,5 million de m 3 de gaz naturel. La construction devrait débuter en 2014 et permettra d accroître la capacité de stockage de gaz du Royaume-Uni de 30 %. Soit seulement cinq jours de réserves supplémentaires! Le pays possède en effet une très faible capacité de stockage de gaz 16 jours seulement contre 88 en France ou 77 en Allemagne alors qu il est un grand consommateur de gaz naturel. ÉLECTRICITÉ Le géant de l informatique vient d obtenir des autorités américaines le statut de distributeur d électricité, qui lui permet de s approvisionner, comme les énergéticiens, les traders, et quelques industriels énergivores, sur le marché de gros de l électricité. Google Energy, une filiale de Google créée pour les besoins devient distributeur énergétiques du groupe, peut ainsi se fournir en électricité directement sur le marché, mais également y revendre l énergie. L informatique n est plus un poids plume de la consommation énergétique. On estime ainsi que les besoins des serveurs représentent 1,5 à 2 % de la consommation d électricité mondiale. NUCLÉAIRE Première licence en trente et un ans pour la construction d un nouveau réacteur Cette décision marque réellement le renouveau du nucléaire américain. Barack Obama a annoncé un prêt garanti de 8 milliards de dollars (sur une enveloppe globale de 54 milliards de dollars) pour participer à la construction de la première centrale nucléaire depuis plus de trente ans aux États-Unis. Le pays, qui possède 104 centrales en fonctionnement, avait cessé de construire de nouveaux réacteurs après l accident de Three Mile Island en Les 20 cavités marines nécessaires au projet Gateway seront construites à 24 km au large des côtes de la ville de Flyde (Angleterre). Mais avec l adoption de l energy bill sous l administration Bush en 2005, le nucléaire devait repartir. C est chose faite, puisqu une licence a été accordée par les autorités américaines à l électricien Southern Company pour deux nouveaux réacteurs Vogtle 1 et 2 (AP 1000 de Westinghouse), en Georgie. Le suivant sur la liste à obtenir une licence et un prêt devrait être le réacteur EPR TM, de Constellation Energy et EDF, sur le site de Calvert Cliffs, dans le Maryland. PILE À COMBUSTIBLE Solvay va construire une pile géante de 1 MW Le groupe belge investit plus de 5 millions d euros dont une subvention de 1,5 million d euros dans la construction et l exploitation, entre 2009 et 2014, d une grande pile à combustible (PAC) d une puissance de 1 MW. Cette pile géante à membrane électrolytique polymère fonctionnera avec de l hydrogène fourni en excès par le site de Solvin, situé à Anvers, en Belgique, et le convertira en électricité. Ce système assurera à la future PAC un meilleur rendement énergétique. Les assemblages membrane-électrode de la pile seront fournis par Solvicore, une coentreprise de Solvay et Umicore, sur son site de Hanau, en Allemagne. La pile, elle, sera assemblée par la société néerlandaise NedStack. C est à Warrington (région de Manchester) que sera installée la future pile géante de Solvay. 18 / NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES

19 KIOSQUE Lire, voir, découvrir INTERNET LES SITES POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES SUJETS DE CE NUMÉRO Non-prolifération Site en anglais et en russe// Organisation non gouvernementale basée à Washington, la Nuclear Threat Initiative a été fondée par Ted Turner et le sénateur Sam Nunn (l un des artisans des programmes d aide à la dénucléarisation des arsenaux militaires russes). Une veille permanente sur toutes les actions dans le monde contre la prolifération, et surtout la photographie la plus complète qui soit sur le sujet avec toute l actualité possible, des fils d info et de nombreuses ressources multimédias. Le savoir-faire de CNN appliqué à la prolifération! Sous les déchets, l énergie Site en français// Ce portail spécialisé sur le développement durable soulève le couvercle de la gestion des déchets en France pour en faire le tri de manière exhaustive. Déchets banals, ménagers, déchets industriels spéciaux, déchets d'activités de soin à risques infectieux, déchets inertes, toxiques, organiques, etc. sont passés au crible de leurs caractéristiques respectives, de leur potentiel énergétique et des technologies de valorisation. Pour fouiller les poubelles de manière responsable (et sans se salir). Le droit à l eau pour tous Site en anglais, français et russe// Le Conseil mondial de l eau joue la transparence sur cet élément vital pour l homme, qui est à la base de nombreux conflits Le dessalement pourrait être un moyen de donner à tous l accès à l eau. Un site qui fait le plein de connaissances sur les enjeux politiques, écologiques et sociétaux de cette ressource si abondante, et pourtant si mal partagée. L accès au nucléaire civil Site en français et anglais// Les 8 et 9 mars derniers, à Paris, sous l égide de l AIDA, le gotha mondial du nucléaire a planché sur les conditions d accès au nucléaire civil. Feuilleter le programme et découvrir la qualité des intervenants permet de mieux comprendre les enjeux techniques, sociétaux, financiers et de sûreté qui favorisent (et parfois contrecarrent) le déploiement de cette source d énergie. La mise en ligne de certaines des présentations ainsi que les notes des modérateurs des tables rondes offrent en outre un complément indispensable pour évaluer dans sa globalité l approche internationale sur le sujet. LIVRES Une chronique de la menace absolue Les armes nucléaires, mythes et réalités Par Georges Le Guelte Actes Sud mars pages 25 euros Cette rétrospective politique et institutionnelle des arsenaux militaires débouche sur un constat inquiétant : la fin de la guerre froide n a pas stoppé la course aux armements et le risque d une confrontation nucléaire perdure. L auteur, un ancien responsable au CEA, puis à l Agence internationale de l énergie atomique (AIEA), souligne combien le développement de ces armes, du temps des deux «grands», doit plus à la dimension irrationnelle de la pensée politique qu à la réflexion stratégique, voire aux besoins des militaires eux-mêmes! Et aujourd hui, autant qu hier, les lobbies de l industrie de l armement entretiennent soigneusement auprès des relais d opinion le symbole de puissance et de souveraineté que constitue l arme nucléaire. Une note d espoir cependant : le risque de prolifération est désormais mieux perçu et l option du désarmement général revient en force. Des villes plus vertueuses Municipal Waste in Europe Ouvrage collectif Victoires Éditions septembre pages 30 euros (hors frais de port) sur le site disponible en français et en anglais Le sous-titre Towards a European Recycling Society est plus qu un vœu. Il est une incitation et même un mode d emploi. Comme preuve, entre autres, les actions entreprises dans les 27 capitales européennes pour la gestion et la valorisation de leurs déchets. Photos, tableaux et diagrammes illustrent abondamment comment ces villes ont relevé les défis de leurs «montagnes de déchets» en matière de principes de management, de méthodes et de techniques, ou encore d approche financière, au regard de la nouvelle directive cadre européenne «déchets» du 22 novembre L ouvrage évoque également les applications concrètes de concepts, comme la consommation durable et la dématérialisation, et détaille les outils légaux, économiques et pédagogiques, au travers des meilleures pratiques qui sont décrites et commentées. Rédigé par un panel de membres de l ACR+ (Association of Cities and Regions for Recycling and Sustainable Resource Management), ce livre s adresse aussi bien aux techniciens et experts qu aux responsables de collectivités, aux décideurs et aux entreprises. Une référence incontournable qui cumule quinze années d échanges internationaux sur le problème de la ville et de ses déchets. NUMÉRO 23 / ALTERNATIVES / 19

20 INTERACTIF Vos questions et nos réponses Des bus solaires Existe-t-il en France des communes ou villes ayant équipé leur flotte de bus de panneaux solaires en complément des batteries électriques, afin de répondre au réchauffement climatique? M. Christian Amargier, Villeurbanne (commentaire reçu par ) L énergie solaire (1), bien que très attrayante, trace difficilement sa route dans l automobile, en particulier pour le transport collectif. À ce jour, il n existerait en France qu une tentative sur un véhicule à Valence (Drôme). Des capteurs solaires disposés sur le toit alimentent la batterie via un régulateur qui optimise le cycle charge/décharge. À terme, et si l expérimentation est concluante, les 72 véhicules de la flotte municipale pourraient être équipés. Étonnamment, ce sont les Abribus qui bénéficient plus facilement de l énergie solaire grâce à des diodes, pour l alimentation de leur éclairage nocturne, pour leurs publicités lumineuses, et même pour des bornes Wi-Fi (comme à San Francisco, États-Unis). Enfin, mentionnons également les bateauxbus, qui constituent certainement l application la plus probante : deux navettes électrosolaires fonctionnent depuis plusieurs années dans le vieux port de La Rochelle (2003) et une autre à Monaco (2007). Le Bilan Carbone du bois Quelle est la quantité de CO2 en grammes par kwh produite par la combustion du bois? M. Hervé Bourdonnay (commentaire reçu par ) L émission de CO2 par la combustion du bois dépend de plusieurs facteurs dont, notamment, la nature du combustible lui-même (écorces, sciures, pellets, copeaux, bûches, etc.) et son degré d humidité. Mais le bois est également un «puits de carbone» : au cours de sa croissance, il soustrait à l atmosphère du carbone via la photosynthèse. Le Bilan Carbone du bois reste donc neutre pour autant que l on replante en même quantité que l on coupe. C est ce qui se passe en Europe, où les forêts sont globalement bien «gérées», mais tel n est pas le cas lors des déforestations «sauvages» du Brésil ou d Indonésie. Toutefois, pour être complet, on peut tenir compte de l exploitation de la filière forestière qui génère une part non négligeable de CO2 (coupe, transformation, transport, stockage ). Par exemple, l exploitation d une tonne de copeaux forestiers produit 1,2 kgec (kilogramme équivalent carbone)/mwh. Pour plus d infos, lire le Guide des facteurs d émissions de l Ademe ( et le dossier «Biomasse, l énergie vivante», dans le numéro 8 d Alternatives. Gérer l intermittence de l éolien Comment le caractère intermittent de la production des éoliennes est-il géré pour permettre son intégration dans le réseau de distribution? Pourriez-vous m'indiquer où trouver des informations détaillées sur ce sujet? M. Roger Vivès (commentaire reçu par ) Les vents étant par définition intermittents, l énergie éolienne constitue essentiellement une énergie d appoint et entre dans le groupe de la production décentralisée, par opposition au parc des centrales nucléaires, thermiques et hydrauliques. Tout le problème réside dans sa gestion par le dispatching du réseau (1) et dans son stockage en cas de surplus! Ainsi, en novembre 2006, un accroissement imprévu de puissance dû à la production éolienne en Allemagne a provoqué un black-out partiel en Hollande en raison de l interconnexion des réseaux. Pour stocker des puissances importantes et les introduire dans le réseau de distribution, on peut envisager le couplage à des retenues hydrauliques, en turbinant l eau en aval à l aide de l éolien pour l amener en amont des barrages et remplir le réservoir supérieur qui pourra ainsi fournir du courant en période de pointe. L Agence internationale de l énergie (AIE) développe notamment cette piste sur son site dédié à l énergie éolienne ( (2). Enfin, le développement de stations à hydrogène domestiques (électrolyseurs du type Green Box ) devrait permettre d utiliser l électricité d origine éolienne pour la stocker à domicile et la réutiliser à la demande. (1) Voir Alternatives n 11 «Réseaux électriques: comment équilibrer l offre et la demande?». (2) Lire également la synthèse (en anglais) sur la gestion de l intermittence des ressources d énergies renouvelables ( report_ variability_wind.pdf). ÉCRIVEZ-NOUS : Cette rubrique étant la vôtre, vous êtes invité(e) à nous faire part de vos interrogations. Nous y répondrons au fil des prochains numéros.? Magazine Alternatives// T.M.S.// BP Saint-Ouen Cedex - le prochain numéro Dans le prochain numéro Dans le prochain numéro Dans E Gazoducs européens : la concurrence est vive L Europe ne peut se passer de la Russie pour son approvisionnement en gaz qui, à 80 %, transite par l Ukraine. En 2009, en plein hiver, Moscou a fermé les vannes pour contraindre Kiev à payer sa facture de gaz, prenant l Union européenne en otage. Les pays de l Union, de même que les grandes compagnies énergétiques, sont convaincus que la diversité des sources et des routes est essentielle pour sécuriser l approvisionnement. Aujourd hui, deux projets majeurs de gazoducs se font concurrence, chacun ayant pour objectif de contourner l Ukraine. Ils s appellent South Stream (il reliera la Russie à l Autriche et l Italie) et Nabucco (il va de la mer Caspienne à l Europe, en passant par la Turquie). Ils devraient être mis en service vers Les obstacles sont nombreux, tant sur le plan géopolitique qu économique, technique ou, tout simplement, en termes d approvisionnement.

Nucléaire : l électricité ou la bombe? Les liens entre nucléaire civil et nucléaire militaire

Nucléaire : l électricité ou la bombe? Les liens entre nucléaire civil et nucléaire militaire Nucléaire : l électricité ou la bombe? Les liens entre nucléaire civil et nucléaire militaire La prolifération mondiale s aggrave, la paix dans le monde se fragilise En 2007, constat alarmant de l association

Plus en détail

Contribution des industries chimiques

Contribution des industries chimiques Contribution des industries chimiques au débat national sur la transition énergétique Les entreprises de l industrie chimique sont des acteurs clés de la transition énergétique à double titre. D une part,

Plus en détail

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR CPTF et CSC CYCLES COMBINES A GAZ (CCG) COGÉNÉRATION DÉVELOPPEMENT DES RENOUVELABLES SOLUTIONS DE STOCKAGE CPTF ET CSC Le parc thermique est un outil essentiel pour ajuster l offre et la demande, indispensable

Plus en détail

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 15 mai 2009 Français Original : anglais Troisième

Plus en détail

L ENERGIE CORRECTION

L ENERGIE CORRECTION Technologie Lis attentivement le document ressource mis à ta disposition et recopie les questions posées sur une feuille de cours (réponds au crayon) : 1. Quelles sont les deux catégories d énergie que

Plus en détail

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable. DE3: I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable. Aujourd hui, nous obtenons cette énergie électrique en grande partie

Plus en détail

1. La production d électricité dans le monde : perspectives générales

1. La production d électricité dans le monde : perspectives générales Quinzième inventaire Édition 2013 La production d électricité d origine renouvelable dans le monde Collection chiffres et statistiques Cet inventaire a été réalisé par Observ ER et la Fondation Énergies

Plus en détail

L ÉNERGIE C EST QUOI?

L ÉNERGIE C EST QUOI? L ÉNERGIE C EST QUOI? L énergie c est la vie! Pourquoi à chaque fois qu on fait quelque chose on dit qu on a besoin d énergie? Parce que l énergie est à l origine de tout! Rien ne peut se faire sans elle.

Plus en détail

GUIDE DE L'ÉCO-PRESTATAIRE

GUIDE DE L'ÉCO-PRESTATAIRE GUIDE DE L'ÉCO-PRESTATAIRE Politique Environnementale du Groupe UNILOGI 70.000 personnes logées au sein de notre patrimoine dans 210 communes sur 7 départements et 3 régions, xxx entreprises fournisseurs

Plus en détail

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES CHAPITRE 1 NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES 1 suite Chapitre 1 : NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES 1.1 Généralités 1.2 L'énergie dans le monde 1.2.1 Qu'est-ce que l'énergie? 1.2.2 Aperçu sur

Plus en détail

C3. Produire de l électricité

C3. Produire de l électricité C3. Produire de l électricité a. Electricité : définition et génération i. Définition La matière est constituée d. Au centre de l atome, se trouve un noyau constitué de charges positives (.) et neutres

Plus en détail

Capture et stockage du CO2 (CCS)

Capture et stockage du CO2 (CCS) European Technology Platform for Zero Emission Fossil Fuel Power Plants (ZEP) Capture et stockage du CO2 (CCS) Une solution majeure pour combattre le changement climatique 50% de réduction des émissions

Plus en détail

Energie Nucléaire. Principes, Applications & Enjeux. 6 ème - 2014/2015

Energie Nucléaire. Principes, Applications & Enjeux. 6 ème - 2014/2015 Energie Nucléaire Principes, Applications & Enjeux 6 ème - 2014/2015 Quelques constats Le belge consomme 3 fois plus d énergie que le terrien moyen; (0,56% de la consommation mondiale pour 0,17% de la

Plus en détail

Que sont les sources d énergie renouvelable?

Que sont les sources d énergie renouvelable? Que sont les sources d énergie renouvelable? Comme leur nom l indique, il s agit de sources qui se renouvellent et ne s épuiseront donc jamais à l échelle du temps humain! Les sources non renouvelables

Plus en détail

Utilité écologique du recyclage du PET en Suisse

Utilité écologique du recyclage du PET en Suisse Récapitulatif de l étude Utilité écologique du recyclage du PET en Suisse réalisé par Dr. Fredy Dinkel Carbotech AG, Bâle par ordre de PRS - PET-Recycling Schweiz Contact PRS - PET-Recycling Schweiz Naglerwiesenstrasse

Plus en détail

Bioénergie. L énergie au naturel

Bioénergie. L énergie au naturel Bioénergie L énergie au naturel Les références d AREVA en bioénergie Plus de 2,5 GW dans le monde : la plus grande base installée de centrales biomasse AREVA développe des solutions de production d électricité

Plus en détail

Plate-forme énergie. Filière de la biomasse forestière

Plate-forme énergie. Filière de la biomasse forestière Plate-forme énergie Filière de la biomasse forestière Mars 2013 Table des matières 1. Principes généraux... 0 2. Ce qu on entend par économie d énergie... 1 3. Réflexion sur les sources d énergie à privilégier...

Plus en détail

Panorama des bioénergies en Europe. Colloque Bioénergies

Panorama des bioénergies en Europe. Colloque Bioénergies Panorama des bioénergies en Europe Panorama des bioénergies en Europe Synthèse des informations existantes sur le sujet des bioénergies en Europe Sources : législation : Europa, portail de l Union européenne

Plus en détail

RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT

RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT Dans un avenir marqué par : des incertitudes importantes de nature économique, énergétique et technologique, à l échelle mondiale, européenne

Plus en détail

1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT ARRÊTÉ

1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT ARRÊTÉ 1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT NOR : SOCU 00611881A ARRÊTÉ relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments existants proposés à

Plus en détail

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives 5 2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives La demande d énergie devrait s accroître considérablement dans les années à venir à cause de l augmentation de la population et du développement

Plus en détail

Le bois, la première des énergies renouvelables

Le bois, la première des énergies renouvelables Le bois, la première des énergies renouvelables Chiffres clés du bois-énergie en France La France dispose de l un des plus importants massifs européens avec une forêt qui couvre près de 1/3 du territoire

Plus en détail

243 La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire

243 La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire >Luc Barbé chercheur-associé à Etopia. barbe@telenet.be Le fait que les premières bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki aient été

Plus en détail

allianceautopropane.com

allianceautopropane.com allianceautopropane.com QUI EST ALLIANCE AUTOPROPANE? LE PLUS GRAND RÉSEAU D AUTOPROPANIERS EN AMÉRIQUE Alliance AutoPropane est un réseau de propaniers qui se consacre à la distribution et à la vente

Plus en détail

la climatisation automobile

la climatisation automobile Un équipement en question : la climatisation automobile LES TRANSPORTS la climatisation en question La climatisation automobile, grand luxe il y a encore peu de temps, devient presque banale pour tous

Plus en détail

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Bien vivre, dans les limites de notre planète isstock Bien vivre, dans les limites de notre planète 7e PAE le programme d action général de l Union pour l environnement à l horizon 2020 Depuis le milieu des années 70, la politique environnementale

Plus en détail

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S»

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S» Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S» La lutte contre le changement climatique Initiative concertée au niveau mondial Pour limiter à 2 à 3 C l élévation moyenne de la température, il faudrait

Plus en détail

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales Les tendances du marché de la production d électricité dans le monde Samir Allal La globalisation économique a favorisé une plus grande expression des mécanismes concurrentiels. Désormais la concurrence

Plus en détail

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012 7 Conclusions clés La transition énergétique L Energiewende allemande Par Craig Morris et Martin Pehnt Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012 www. 7 Conclusions clés La

Plus en détail

Rapport du Directeur général

Rapport du Directeur général Mis en distribution générale le 7 mars 2007 (Ce document a été mis en distribution générale à la réunion du Conseil du 7 mars 2007.) Conseil des gouverneurs GOV/2007/8 22 février 2007 Français Original:

Plus en détail

Production mondiale d énergie

Production mondiale d énergie Chapitre 14: Autres sources d énergie Énergie nucléaire Énergie solaire Énergie géothermale Hydro-électricité Énergie éolienne Production mondiale d énergie 23% 39% 27% Coal Nuclear Hydro Geothermal Petroleum

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

LA TRANSITION ENERGETIQUE Vendredi 20 juin 2014 De la part de Stéphane Le Foll

LA TRANSITION ENERGETIQUE Vendredi 20 juin 2014 De la part de Stéphane Le Foll LA TRANSITION ENERGETIQUE Vendredi 20 juin 2014 De la part de Stéphane Le Foll Le projet de loi de programmation pour la transition énergétique, dont les grands axes ont été présentés mercredi 18 juin

Plus en détail

Traçant le chemin vers l Electrification de l Automobile - Les Véhicules à Pile à Combustible de GM

Traçant le chemin vers l Electrification de l Automobile - Les Véhicules à Pile à Combustible de GM Traçant le chemin vers l Electrification de l Automobile - Les Véhicules à Pile à Combustible de GM Congrès SATW, Yverdon 29-30 août 2008 G. Planche Directeur Déploiement HydroGen4, Berlin 1 Agenda La

Plus en détail

THEMES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES - SESSION 2.1 Moins ou pas de déchets : quand, comment? Le retraitement-recyclage à l épreuve des faits Yves Marignac Directeur de WISE-Paris 8 octobre 2005 Débat public

Plus en détail

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Menace ou risque? - Avril 2010, Washington: Barack Obama réunit un sommet de 47 pays sur le sujet - Terrorisme?

Plus en détail

Origine du courant électrique Constitution d un atome

Origine du courant électrique Constitution d un atome Origine du courant électrique Constitution d un atome Electron - Neutron ORIGINE DU COURANT Proton + ELECTRIQUE MATERIAUX CONDUCTEURS Électrons libres CORPS ISOLANTS ET CORPS CONDUCTEURS L électricité

Plus en détail

CM2E 2014. Colloque Martinique Energie Environnement. Production d électricité renouvelable : La méthanisation comme agent de régulation

CM2E 2014. Colloque Martinique Energie Environnement. Production d électricité renouvelable : La méthanisation comme agent de régulation CM2E 2014 Colloque Martinique Energie Environnement Production d électricité renouvelable : La méthanisation comme agent de régulation M. Torrijos, Laboratoire de Biotechnologie de l Environnement, INRA-LBE,

Plus en détail

Les réseaux de chaleur en Île-de-France Marguerite MUHLHAUS DRIEE/SECV 13/06/2014

Les réseaux de chaleur en Île-de-France Marguerite MUHLHAUS DRIEE/SECV 13/06/2014 Les réseaux de chaleur en Île-de-France Marguerite MUHLHAUS DRIEE/SECV 13/06/2014 Direction Régionale et Interdépartementale de l'environnement et de l'énergie d'île-de-france www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr

Plus en détail

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Recommandations pour appuyer la croissance et le développement de la production commerciale de biocarburants cellulosiques pour une économie

Plus en détail

LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE

LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE Bernard LAPONCHE 18 mai 2011 www.global-chance.org LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE UNE COMPARAISON

Plus en détail

Quel avenir pour l énergie énergie nucléaire?

Quel avenir pour l énergie énergie nucléaire? Quel avenir pour lénergie l énergie nucléaire? Origine de l énergie nucléaire État critique du réacteur Utilité des neutrons retardés Quel avenir pour le nucléiare? 2 Composant des centrales nucléaires

Plus en détail

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons L énergie en France et en Allemagne : comparaisons En matière de consommation d énergie, de structure du système électrique, de recours aux énergies renouvelables, d émission de gaz à effet de serre, les

Plus en détail

Pour l environnement. Strength. Performance. Passion.

Pour l environnement. Strength. Performance. Passion. Strength. Performance. Passion. Pour l environnement Réduire les émissions de CO 2 en optimisant les matériaux de construction et les méthodes de production Holcim (Suisse) SA Les fondements de notre avenir

Plus en détail

CENTRALES HYDRAULIQUES

CENTRALES HYDRAULIQUES CENTRALES HYDRAULIQUES FONCTIONNEMENT Les différentes centrales hydrauliques Les centrales hydrauliques utilisent la force de l eau en mouvement, autrement dit l énergie hydraulique des courants ou des

Plus en détail

Assemblée générale. Nations Unies A/AC.105/C.1/L.320

Assemblée générale. Nations Unies A/AC.105/C.1/L.320 Nations Unies A/AC.105/C.1/L.320 Assemblée générale Distr. limitée 30 octobre 2012 Français Original: anglais et russe Comité des utilisations pacifiques de l espace extra-atmosphérique Sous-Comité scientifique

Plus en détail

Commentant le niveau d activité du groupe sur l année 2012, Luc Oursel, Président du Directoire d AREVA, a déclaré :

Commentant le niveau d activité du groupe sur l année 2012, Luc Oursel, Président du Directoire d AREVA, a déclaré : Au 31 décembre 2012 : Croissance du chiffre d affaires à 9 342 M (+ 5,3 % vs. 2011), tirée par les activités nucléaires et renouvelables Carnet de commandes renouvelé sur l année 2012 à 45,4 Mds grâce

Plus en détail

Production électrique : la place de l énergie éolienne

Production électrique : la place de l énergie éolienne Production électrique : la place de l énergie éolienne I Production électrique : principes de base L énergie électrique n est pas un fluide que l on pourrait «mettre en conserve», l énergie électrique

Plus en détail

Le pétrole fournit 40% de l énergie mondiale. C est lui qui a régulé jusqu à présent le prix de l énergie.

Le pétrole fournit 40% de l énergie mondiale. C est lui qui a régulé jusqu à présent le prix de l énergie. ² Le pétrole fournit 40% de l énergie mondiale. C est lui qui a régulé jusqu à présent le prix de l énergie. La production mondiale d énergie exprimée en équivalent tonnes de pétrole (TEP) est de plus

Plus en détail

les outils les enjeux les applications locales Déchets ménagers : maîtrisons les impacts sur l environnement connaître pour agir

les outils les enjeux les applications locales Déchets ménagers : maîtrisons les impacts sur l environnement connaître pour agir connaître pour agir Déchets ménagers : maîtrisons les impacts sur l environnement les enjeux les outils les applications locales Enjeux d une analyse environnementale et leviers d améliorations QU EST-CE

Plus en détail

Responsabilité sociale et environnementale POLITIQUE SECTORIELLE PRODUCTION D ELECTRICITE A PARTIR DU CHARBON

Responsabilité sociale et environnementale POLITIQUE SECTORIELLE PRODUCTION D ELECTRICITE A PARTIR DU CHARBON Responsabilité sociale et environnementale POLITIQUE SECTORIELLE PRODUCTION D ELECTRICITE A PARTIR DU CHARBON P.1/11 Sommaire Préambule... 3 1. Politique sectorielle... 4 1.1 Objectif... 4 1.2 Portée...

Plus en détail

Matériels de Formation du GCE Inventaires Nationaux de Gaz à Effet de Serre. Secteur de l'energie Combustion de Combustibles

Matériels de Formation du GCE Inventaires Nationaux de Gaz à Effet de Serre. Secteur de l'energie Combustion de Combustibles Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques Matériels de Formation du GCE Inventaires Nationaux de Gaz à Effet de Serre Secteur de l'energie Combustion de Combustibles Version du

Plus en détail

L énergie sous toutes ses formes : définitions

L énergie sous toutes ses formes : définitions L énergie sous toutes ses formes : définitions primaire, énergie secondaire, utile ou finale. Quelles sont les formes et les déclinaisons de l énergie? D après le dictionnaire de l Académie française,

Plus en détail

CORRIGE. CHAP 04-ACT PB/DOC Electrolyse de l eau 1/12 1. ALIMENTATION ELECTRIQUE D'UNE NAVETTE SPATIALE

CORRIGE. CHAP 04-ACT PB/DOC Electrolyse de l eau 1/12 1. ALIMENTATION ELECTRIQUE D'UNE NAVETTE SPATIALE Thème : L eau CHAP 04-ACT PB/DOC Electrolyse de l eau 1/12 Domaine : Eau et énergie CORRIGE 1. ALIMENTATION ELECTRIQUE D'UNE NAVETTE SPATIALE 2.1. Enoncé L'alimentation électrique d'une navette spatiale

Plus en détail

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 Synthèse Juin 2015 Sommaire Analyse globale 4 1. Prévision de consommation 5 2. Disponibilité du parc de production 7 3. Étude du risque

Plus en détail

L ÉLECTRICITÉ C EST QUOI?

L ÉLECTRICITÉ C EST QUOI? L ÉLECTRICITÉ C EST QUOI? L électricité est le moyen de transport de l énergie! L électricité, comme l énergie, est présente dans la nature mais on ne la voit pas. Sauf quand il y a un orage! L électricité

Plus en détail

8/10/10. Les réactions nucléaires

8/10/10. Les réactions nucléaires Les réactions nucléaires En 1900, à Montréal, Rutherford observa un effet curieux, lors de mesures de l'intensité du rayonnement d'une source de thorium [...]. L'intensité n'était pas la même selon que

Plus en détail

ENJEUX ENERGETIQUES. Le Monde et la France. L énergie dans les territoires

ENJEUX ENERGETIQUES. Le Monde et la France. L énergie dans les territoires ENJEUX ENERGETIQUES Le Monde et la France L énergie dans les territoires * Bernard LAPONCHE (Données statistiques : Enerdata) 1 Monde : Consommation d énergie primaire (2008 : 12,2 milliards de tep) Energies

Plus en détail

Euro-Supergrid avec connexion EU-MENA : Schéma d une infrastructure possible pour un approvisionnement électrique durable en EU-MENA.

Euro-Supergrid avec connexion EU-MENA : Schéma d une infrastructure possible pour un approvisionnement électrique durable en EU-MENA. 1. Le concept DESERTEC La plus grande ressource d énergie techniquement accessible sur la planète est disponible dans les régions désertiques autour de l équateur. Le concept DESERTEC a été conçu dans

Plus en détail

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité» Fédération mondiale des travailleurs scientifiques World Federation of scientifique Workers 85ème session du Conseil exécutif Symposium «Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

Plus en détail

Uranium 2011 : Ressources, production et demande. Synthèse

Uranium 2011 : Ressources, production et demande. Synthèse Rapport établi conjointement par l'agence de l'ocde pour l'énergie nucléaire et l'agence internationale de l'énergie atomique 2012 Uranium 2011 : Ressources, production et demande Synthèse A G E N C E

Plus en détail

La Géothermie arrive à Bagneux. En 2016, un nouveau réseau de chaleur écologique et économique près de chez vous

La Géothermie arrive à Bagneux. En 2016, un nouveau réseau de chaleur écologique et économique près de chez vous La Géothermie arrive à Bagneux En 2016, un nouveau réseau de chaleur écologique et économique près de chez vous Le réseau de chaleur géothermique arrive à Bagneux La ville de Bagneux a fait le choix de

Plus en détail

Chauffage à granulés de bois

Chauffage à granulés de bois 0 Chauffage à granulés de bois Alliance pour le Climat Luxembourg Protection du climat à la base En partenariat avec plus de 00 villes et communes européennes, plusieurs communes de l Alliance pour le

Plus en détail

Argumentaires Contre

Argumentaires Contre Parlamentsdienste Services du Parlement Servizi 13.095 del Parlamento Servetschs dal parlament Argumentaires Contre Remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l énergie. Initiative populaire

Plus en détail

Quelques chiffres clés de l énergie et de l environnement

Quelques chiffres clés de l énergie et de l environnement Quelques chiffres clés de l énergie et de l environnement GSE 2011-2012 I.1 Que représente : - 1 kcal en kj? : 1 kcal = 4,187 kj - 1 frigorie (fg) en kcal? : 1 fg = 1 kcal - 1 thermie (th) en kcal? : 1

Plus en détail

Comment réduire les émissions de CO 2? Les réponses de l'ifp

Comment réduire les émissions de CO 2? Les réponses de l'ifp Septembre 2005 Comment réduire les émissions de CO 2? Les réponses de l'ifp L'IFP inscrit les travaux sur la réduction des émissions de CO 2 au cœur de ses programmes de recherche. La stratégie de l'ifp

Plus en détail

Réduction de la pollution d un moteur diesel

Réduction de la pollution d un moteur diesel AUBERT Maxime SUP B Professeur accompagnateur : DELOFFRE Maximilien SUP B Mr Françcois BOIS PAGES Simon SUP E Groupe n Réduction de la pollution d un moteur diesel Introduction L Allemand Rudolf Diesel

Plus en détail

La fin (annoncée) des énergies fossiles

La fin (annoncée) des énergies fossiles La fin (annoncée) des énergies fossiles Consommation annuelle et prévisions Pétrole, la production et la demande Avantages et utilisation du pétrole Réserves mondiales de pétrole et gaz naturel La fin

Plus en détail

Renouvellement à 50000MW étalé sur 20 ans (2020-2040) rythme de construction nucléaire: 2500MW/an

Renouvellement à 50000MW étalé sur 20 ans (2020-2040) rythme de construction nucléaire: 2500MW/an L uranium dans le monde 1 Demande et production d Uranium en Occident U naturel extrait / année 40.000 tonnes Consommation mondiale : 65.000 tonnes La différence est prise sur les stocks constitués dans

Plus en détail

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises Alain Grandjean Le 26 novembre 2014 Contact : alain.grandjean@carbone4.com Le menu du jour L énergie dans l économie : quelques rappels Les scénarios

Plus en détail

L énergie nucléaire au sein du mix énergétique belge

L énergie nucléaire au sein du mix énergétique belge L énergie nucléaire au sein du mix énergétique belge 1. Sécurité d approvisionnement Le taux de dépendance énergétique de la Belgique est plus important que la moyenne européenne. Ainsi en 2011, le taux

Plus en détail

L ÉLECTRICITÉ, C EST QUOI?

L ÉLECTRICITÉ, C EST QUOI? L ÉLECTRICITÉ, C EST QUOI? L'électricité est le moyen de transport de l'énergie! L électricité, comme l énergie, est présente dans la nature mais on ne la voit pas. Sauf quand il y a un orage! L électricité

Plus en détail

Comment? chez le particulier ou en collectivité

Comment? chez le particulier ou en collectivité Actions Citoyennes pour une Transition Energétique Solidaire par René CHAYLA Président d AC ACTEnergieS Comment? chez le particulier ou en collectivité 1 LA TRANSITION ENERGETIQUE EN PRATIQUE DIMINUER

Plus en détail

Jean-Yves RICHARD ADEME

Jean-Yves RICHARD ADEME «Matériau de structure,isolant et biocombustible, le bois, une matière au service de la construction durable» - le 12 janvier 2009 Les enjeux environnementaux du bâtiment Jean-Yves RICHARD ADEME Le réchauffement

Plus en détail

Bilan des émissions de gaz à effet de serre

Bilan des émissions de gaz à effet de serre Bilan des émissions de gaz à effet de serre SOMMAIRE 1 Contexte réglementaire 3 2 Description de la personne morale 4 3 Année de reporting de l exercice et l année de référence 6 4 Emissions directes de

Plus en détail

La place du charbon dans le mix électrique

La place du charbon dans le mix électrique La place du charbon dans le mix électrique Présentation au colloque 7 février 2008 Gérard Mestrallet, PDG de SUEZ «Les nouveaux débouchés du charbon : quels risques pour le changement climatique?» Outline

Plus en détail

Solutions de mesure pour le raffinage

Solutions de mesure pour le raffinage Solutions de mesure pour le raffinage Débitmétrie et densimétrie de précision Les meilleures des mesures en ligne «Il est difficile de répondre à la demande de façon efficace, économique et responsable.»

Plus en détail

ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE

ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE 2 1 LE CONTEXTE LES OBJECTIFS DES DIRECTIVES ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE Protéger l environnement (1), sécuriser l approvisionnement énergétique (2)

Plus en détail

Sécurité nucléaire. Résolution adoptée le 26 septembre 2014, à la neuvième séance plénière

Sécurité nucléaire. Résolution adoptée le 26 septembre 2014, à la neuvième séance plénière L atome pour la paix Conférence générale GC(58)/RES/11 Septembre 2014 Distribution limitée Français Original : anglais Cinquante-huitième session ordinaire Point 14 de l ordre du jour (GC(58)/22) Sécurité

Plus en détail

SCIENCES TECHNOLOGIES

SCIENCES TECHNOLOGIES R essources MICHEL WAUTELET SCIENCES TECHNOLOGIES et SOCIÉTÉ Questions et réponses pour illustrer les cours de sciences De Boeck Introduction générale 5 Sciences, technologies, société 1. Quels sont les

Plus en détail

LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS. Présentation des enjeux du secteur

LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS. Présentation des enjeux du secteur LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS Présentation des enjeux du secteur Avec des taux d accès proches de 100 %, les enjeux de l eau et l assainissement en Jordanie ne sont pas l accès

Plus en détail

Se raccorder à un réseau de chaleur

Se raccorder à un réseau de chaleur L habitat COMPRENDRE Se raccorder à un réseau de chaleur Le chauffage urbain peut-il être un moyen de diminuer la facture énergétique? Édition : décembre 2013 Pourquoi pas le raccordement À UN RÉSEAU DE

Plus en détail

5 >L énergie nucléaire: fusion et fission

5 >L énergie nucléaire: fusion et fission LA COLLECTION > 1 > L atome 2 > La radioactivité 3 > L homme et les rayonnements 4 > L énergie 6 > Le fonctionnement d un réacteur nucléaire 7 > Le cycle du combustible nucléaire 8 > La microélectronique

Plus en détail

U N I O N D E S P R O F E S S E U R S D E P H Y S I Q U E E T D E C H I M I E 719 Les voitures électriques

U N I O N D E S P R O F E S S E U R S D E P H Y S I Q U E E T D E C H I M I E 719 Les voitures électriques U N I O N D E S P R O F E S S E U R S D E P H Y S I Q U E E T D E C H I M I E 719 Les voitures électriques par 78310 Maurepas michel.meallet@orange.fr RÉSUMÉ Pourquoi se poser des questions sur les voitures

Plus en détail

Choc de simplification

Choc de simplification Choc de simplification Le choc de simplification souhaité par le Président de la République rejoint les besoins identifiés par le Syndicat des énergies renouvelables qui a défini six grands axes de modernisation

Plus en détail

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005.

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005. Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005 Summary in French Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005 Résumé Le soutien accordé aux producteurs

Plus en détail

Accord sur les termes commerciaux des contrats relatifs au projet de centrale nucléaire Hinkley Point C

Accord sur les termes commerciaux des contrats relatifs au projet de centrale nucléaire Hinkley Point C Accord sur les termes commerciaux des contrats relatifs au projet de centrale nucléaire Hinkley Point C - Le Groupe EDF et le Gouvernement Britannique sont parvenus à un accord sur les principaux termes

Plus en détail

Réussir son installation domotique et multimédia

Réussir son installation domotique et multimédia La maison communicante Réussir son installation domotique et multimédia François-Xavier Jeuland Avec la contribution de Olivier Salvatori 2 e édition Groupe Eyrolles, 2005, 2008, ISBN : 978-2-212-12153-7

Plus en détail

Bilan électrique français ÉDITION 2014

Bilan électrique français ÉDITION 2014 Bilan électrique français ÉDITION 2014 Dossier de presse Sommaire 1. La baisse de la consommation 6 2. Le développement des ENR 8 3. Le recul de la production thermique fossile 9 4. La baisse des émissions

Plus en détail

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : DE NOUVELLES DISPOSITIONS POUR DYNAMISER LE DÉVELOPPEMENT DU CHAUFFE-EAU SOLAIRE EN MARTINIQUE DOSSIER DE PRESSE

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : DE NOUVELLES DISPOSITIONS POUR DYNAMISER LE DÉVELOPPEMENT DU CHAUFFE-EAU SOLAIRE EN MARTINIQUE DOSSIER DE PRESSE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : DE NOUVELLES DISPOSITIONS POUR DYNAMISER LE DÉVELOPPEMENT DU CHAUFFE-EAU SOLAIRE EN MARTINIQUE DOSSIER DE PRESSE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, UNE PRIORITÉ POUR LA MARTINIQUE La Martinique

Plus en détail

L AGENCE INTERNATIONALE DE L ÉNERGIE ATOMIQUE ET LA MISE EN ŒUVRE DU TNP

L AGENCE INTERNATIONALE DE L ÉNERGIE ATOMIQUE ET LA MISE EN ŒUVRE DU TNP L AGENCE INTERNATIONALE DE L ÉNERGIE ATOMIQUE ET LA MISE EN ŒUVRE DU TNP JACQUES TRELIN * Restituant l historique de la création de l Agence internationale de l énergie atomique (AIEA), l article expose

Plus en détail

Qu'est-ce que la biométhanisation?

Qu'est-ce que la biométhanisation? Qu'est-ce que la biométhanisation? La biométhanisation consiste en une série d'opérations de dégradations biologiques de matières organiques qui se produisent en l'absence d'oxygène. Les produits résultants

Plus en détail

Appuis de l ADEME à la Transition Energétique dans les Transports

Appuis de l ADEME à la Transition Energétique dans les Transports Appuis de l ADEME à la Transition Energétique dans les Transports Jérôme CICILE Transports, Mobilité, Qualité de l Air ADEME Direction Régionale PACA ORT- Avril 2015 De l évaluation des filières énergétique

Plus en détail

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure?

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure? Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure? Plan : 1. Qu est ce que l atmosphère terrestre? 2. De quoi est constitué l air qui nous entoure? 3. Qu est ce que le dioxygène? a. Le dioxygène dans la

Plus en détail

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2 Initiative du CICM Proposition au Sommet de la GR "Green Deal en vue d une politique énergétique et climatique efficiente dans la GR en coopération avec les PME de l artisanat" L Artisanat de la Grande

Plus en détail

6935 Laurel Avenue, Suite 201 Takoma Park MD 20912 U.S.A. Phone: (301) 270-5500 Fax: (301) 270-3029 e-mail: ieer@ieer.org

6935 Laurel Avenue, Suite 201 Takoma Park MD 20912 U.S.A. Phone: (301) 270-5500 Fax: (301) 270-3029 e-mail: ieer@ieer.org ieer INSTITUTE FOR ENERGY AND ENVIRONMENTAL RESEARCH 6935 Laurel Avenue, Suite 201 Takoma Park MD 20912 U.S.A. Phone: (301) 270-5500 Fax: (301) 270-3029 e-mail: ieer@ieer.org Low-Carbon Diet without Nukes

Plus en détail

Groupe Areva Usine de La Hague Métier CNP

Groupe Areva Usine de La Hague Métier CNP Groupe Areva Usine de La Hague Métier CNP Jean-Christophe Dalouzy ANP 17 Novembre 2014 Rencontres Jeunes Chercheurs Sommaire Présentation du groupe AREVA Présentation du cycle du combustible Présentation

Plus en détail

CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE. Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières

CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE. Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières 1. CONSOMMATION FINALE D ELECTRICITE...2 1.1 EVOLUTION SUR LA PERIODE 2000-2013... 2 1.2 ENTRE 2010

Plus en détail

Principe et fonctionnement des bombes atomiques

Principe et fonctionnement des bombes atomiques Principe et fonctionnement des bombes atomiques Ouvrage collectif Aurélien Croc Fabien Salicis Loïc Bleibel http ://www.groupe-apc.fr.fm/sciences/bombe_atomique/ Avril 2001 Table des matières Introduction

Plus en détail