Les remontrances de l approche monétariste des interventions du FMI en Afrique subsaharienne.

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1 Les remontrances de l approche monétariste des interventions du FMI en Afrique subsaharienne. La question de savoir si le recours au crédit du FMI est un droit ou un privilège semble ne pas été tranchée à Bretton Woods. Dès lors c est l expérience qui nous permet d établir un corps de doctrine et de procédure d utilisation des ressources de l institution connu sous le nom de «conditionnalité». Concrètement les crédits conditionnels ne sont accordés qu après l amortissement de négociations menées avec le pays demandeur sur les conditions d un déséquilibre de la balance des paiement. L accord de tirage(accord de confirmation, accord élargi ) prévoit explicativement un plan de redressement identifiée en terme de critère de performance. Les crédits sont utilisables par tranches débloquées après que le FMI, s est assuré de l accomplissement du plan accepté par le pays bénéficiaire. Une suspension dans le déblocage des crédits est donc possible si les critère de performances ne sont pas atteints. Ce fut par exemple le cas en avril 1982 pour le sept pays africains accusés de ne pas avoir pu ou voulu respecter les engagements qu ils avaient souscrits. De l examen des divers programmes de stabilisation mis en œuvre par le FMI en Afrique, il apparaît que si dans le détail chaque programme est particulier, de nombreux éléments sont permanents. Cette uniformité permet d isoler le système de conditionnalité du FMI. Un paquet de mesures standardisées sert de base à la politique de stabilisation imposée en contrepartie de la signature de l accord : Le contrôle strict du déficit budgétaire par la réduction des dépenses publiques, l abolition des subventions aux produits de consommation, l accroissement de la pression fiscale et la hausse des tarifs des entreprises publiques. Le contrôle étroit de l évolution de la masse monétaire par l encadrement du crédit bancaire et la hausse des taux d intérêts.

2 La compression de la masse salariale et l ajustement des prix intérieurs sur les coûts de production et de commercialisation réels (libéralisation des circuits internes). On retrouve ici un ensemble de mesure de caractère anti-inflationniste centrées sur la régulation de la demande finale. Dans les pays qui n appartiennent pas à la zone franc CEFA, deux mesurer complémentaires viennent en règle compléter le dispositif : La libération du contrôle des changes ; L ajustement du taux de change (dévaluation). Nous avons remarqué que ces deux dernières mesures sont cohérentes avec le statuts du fonds (notamment l article VIII) qui font obligation aux Etats membres de supprimer toutes les restrictions sur les paiements courants, les arrangements monétaire discriminatoires ou les politiques de maintien de parités artificielles. En revanche, aucun texte ne fournit à notre avis une base claire. L expérience explicite du fonds dans les politiques économiques intérieures des Etats membres. Formellement, il ne doit connaître que les taux des régimes de change, mais parce qu il estime que la stabilisation monétaire est condition d un rééquilibre de la balance des paiements, l entend aussi montrer sur la structure des dépenses publiques, le soubassement analytique des inventions du FMI est l approche monétaire de la balance de paiements. Le diagnostic type s organise autour de la séquence suivante : Excès structurel Politique laxiste Création Inflation Endettement ou de la demande de crédit : monétaire Déficit de dévaluation sur l offre Déficit excessive balance des intérieure budgétaire paiements Hausse de la masse salariale.

3 Depuis un certain moment, sous la pression de certains pays en développement, le FMI a été contraint d infléchir légèrement sa doctrine et est passé d ajustement structurel à la facilité réduction de la pauvreté. Malgré ce changement de concept qui visait à améliorer les conditions sociales des populations, on constate malheureusement que rien n a changé malgré cette nouvelle génération de programme d ajustement. Pour éviter que l effort d ajustement de dépenses publiques n ait qu un effet déflationniste, il a décidé de soutenir les programmes de pays qui s efforceraient d améliorer l offre de ressources et d élargir la base de production de leurs économies. Certains accords de confirmations prévoient désormais des mesures sectorielles de nature structurelle. Mais c est surtout par une collaboration avec la Banque Mondiale que le FMI tente d intervenir sur les structures de production : La réussite d un accord FMI est devenu un préalable de lait à l accord de prêt d ajustement structurel de la banque. De plus en plus la conditionnalité propre à chaque des deux institutions tend à se surajuster pour donner toute sa force à une politique d assainissement conforme à l orthodoxie néo-libérale. La triptyque austérité/privatisation/unité des prix sert toujours de fondement à cette politique. De ce qui précèdent il saute, aux yeux que la critique de l approche monétariste qui sous-entend le diagnostic des experts du FMI comme leurs recettes de politique économique peut se situer sur deux niveaux cohérents dans le cadre des hypothèses de la théorie néo-classique (théorie quantitative de la monnaie, théorie de la parité des pouvoirs d achat, théorie des coûts comparatifs). Les mesures libérales se structures économiques africaines. L efficacité des mesures de redressements inspirées par le modèle de référence est donc faible. Mais ces mesures finissent par agir en profondeur sur ces structures en ajustant l économie intérieure sur les évolutions du marché mondial ; ce faisant elles contribuent à mettre en cause les capacités nationales de maîtrise de développement. Portons de la critique interne et analysons le redressement financier qui s impose incontestablement dans dans la

4 plupart de pays africains. Pour éviter les phénomènes de fuite en avant d une économie de crédit généralisé. Pour établir uns structure de prix relatif plus conforme à une affectation production de ressources financières. Pour résorber le défit de l Etat et interrompre la chaîne sans fins des impayés. La rigueur de la gestion publique est devenue très importante et elle passe par de profondes transformations au niveau de la politique budgétaire et monétaire de l Etat. L équilibre à court terme a trop longtemps été sacrifié sur l autel des politiques volontaristes de développement. Mais force est d admettre que si «mauvaises» politiques monétaires, budgétaires et de taux de change peuvent sérieusement handicaper le développement, de «bonnes» politiques de régulation à court terme ne sont pas en elles-mêmes une condition suffisante pour garantir une croissance durable de la production. Les ajustements par les prix sont peu efficace à court terme. Si sur une longue période, la production agricole commercialisée est élastique par rapport aux prix producteur tel n est pas le cas à court moyen terme du fait des rigidités foncières (disponibilités des terres), humaines (force de travail agricole disponible), techniques et financières (fournitures d intrant, crédit de campagne), commerciales (enlèvement et distribution des produits, existence de marchés parallèles)..par ailleurs, toute répercussion d une hausse des prix agricoles sur les prix consommateurs qui se combine avec la stagnation des salaires aggrave la situation de rationnement en ville et joue négativement sur le taux de productivité du travail salarié ou quasi-salarié. La déflation associée en particulier à la limitation des dépenses d investissement de l Etat a un impact dépressif sur l offre nationale et accroît les déséquilibres financiers, en particulier pour les unités publiques ou parapubliques qui travaillent pour le marché intérieur. La dévaluation du taux de change ne peut avoir un effet décisif sur le rétablissement de la balance commerciale. Ceci tient au caractère rigide à court moyen terme de la majorité des importations (biens alimentaires de base, pièces détachées, équipement industriel, intrants agricoles, pétrole). Ceci tient également à l inélasticité de l offre des exportations primaires qui sont cédées sur des marchés où le prix est en règle générale une donnée exogène pour les producteurs africains.

5 En fait, la dévaluation a un effet inflationniste et exerce sournoisement une réallocation des ressources internes au profit des non producteurs : propriétaires fonciers, intermédiaires commerciaux, détenteurs de devises. Dans la mesure où la crise financière des pays africains est de caractère structurel, les mesures d austérité risquent d aggraver le dérèglement des activités et contrecoup amplifier les déséquilibres internes et externes. L objectif principal du FMI est, par le rétablissement des déséquilibres des Etats, pour rassurer la communauté financière internationale. Or, du strict point de vue de la rationalité interne, la politique économique et financière préconisée par le FMI n est pas cohérente et risque d aggraver que le moyen terme l insolvabilité des Etats. L objectif de rétablissement à court terme des équilibres financiers implique que le déficit annuel de la balance des paiements soit financé, le FMI faisant d ailleurs di financement du déficit un préalable à toute intervention de sa part. Deux possibilités complémentaires s offrent alors pour assurer le biais d un rééchelonnement et le financement du «gap» par appel aux bailleurs de fonds internationaux. Les bailleurs de fonds internationaux peuvent suppléer dans le cadre d un rééchelonnement, un pays à reporter, l ensemble de ses échéances (principal et intérêts pour une période donnée, et ce, aussi bien pour la dette publique (club de Paris) que la dette bancaire (club de Londres). Une période de différé est accordé pour le remboursement du principal. La gai en trésorerie à court terme est alors évident. Cependant, le problème de l ampleur de la charge de la dette n est pas réglé pour autant, il est simplement du court terme sur le moyen terme, sous une forme aggravée. Tout rééchelonnement a, en effet, u coût sous la forme d une majoration des taux d intérêts initiaux. Les échéances futures sont ainsi élevées, et la situation financières à moyen terme, lorsque le remboursement au titre du principal intervient dès la fin de la période en différé, devient rapidement critique. Les bailleurs de fonds internationaux peuvent, dans le cadre d un groupe «consultatif», consentir des prêts pour couvrir la gap restant, bien que ces prêts

6 soient le plus souvent accordés à des conditions «douces» (faibles taux d intérêts) période de différé, prêts à moyen long terme), l accumulation de l endettement contracté pour le déficit annuel de la balance des paiements devient totalement insupportable sur le moyen terme. Ainsi, les moyens utilisés pour unir en aide sur le court terme peuvent se révéler désastreux quant à leurs effets sur le moyen terme. Les projections de la balance des paiements de pays africains à difficultés financières en sont ma preuve : certains Etats sont amenés à emprunter uniquement pour pouvoir rembourser les emprunts antérieurs. La politique de réduction de la demande intérieure préconisée par le FMI, pour favoriser le rétablissement de la solvabilité financière, par un encadrement strict et de la masse monétaire, le contingentement des importations, et la limitation des dépenses de l Etat (budget de fonctionnement et investissement) risque elle aussi d aboutir à des effets inverses de ceux escomptés. Le renchérissement des importations(en cas de dévaluation) et leur contingentement (dans tous les cas) a des effets négatifs sur l approvisionnement en matières premières, produits semi-finis et pièces détachées, effets particulièrement sensibles dans des économies où les importations sont de nature fortement inélastique. Le secteur secondaire régresse fortement, et l appareil de production, très largement sous utilisé, se dégrade et ce, parfois de façon définitive. Le secteur agricole, du fait du manque de pièces détachées (transport et véhicules), voit sa production stagner dans le domaine vivrier (importations) et parfois même pour les cultures d exportations (diminution éventuelle des recettes de l Etat). Toutes les conditions sont réunies pour l obtention de taux de croissance négatif. L accumulation de capital devient alors illusoire, ainsi que la possibilité de dégager une épargne intérieure, on voit mal comment,sur le moyen terme, les conditions du rétablissement de la solvabilité financière pourraient être réunies. Pour la critique externe, il fout retenir que pour le FMI, la stabilisation à court terme d un système économique est la précondition du développement. La logique du raisonnement s appuie sus le caractère autorégulateur d activités marchandes dans

7 une économie ouverte à la concurrence. Les facteurs de production sont mobiles, les échanges sont fluides, les prix relatifs non administrés révèlent un optimum dans l allocation des ressources. Les comportements économique sont toujours analysés dans l ignorance des rapports sociaux internes et l Etat est nie dans la fonction de normalisateur (la planification doit céder le pas devant l exigence de la régulation). La réalité socio-economique de l Afrique subsaharieune est celle des blocages historiques du développement, lié à la dépendance externe, à la désarticulation des processus davantage faits pour prélever le surplus agricile ou minier que pour l allouer productivement. Les liens de cousalité qui sous-tendent le diagnostic du FMI ont le défaut de la simplicité. Une compression de la demande peut avoir des effets plus que proportionnelles sus la baisse de l offre. une augmentation du niveau de l endettement externe due à une variation brutale des cours ou des taux d intérêts peut être un facteur causal du déséquilibre des paiement et de l augmentation de la masse monétaire. L ordre des causalités peut être inversé dès alors que l analyse porte sus un horizon temporel plus long. Dans une économie africaine,il y a très peu le place pour l énonce d une politique d ajustement à court terme. La croissance impose des changements d ordre structurel qui ordonnent une succession de déséquilibres plus ou moins maîtrisés. L accent porte à outrance sus la stabilité fait obstacle aux transferts de ressources requis par le développement des forces productives. La perspective étroitement conjoncturelle ne permet pas d identifier les séquences d effets d entraînement, les modifications profondes de structures productives et les inflexions dans la réprobation des revenus. Ainsi, contrairement à l analyse que propose le FMI, ce ne sont pas les déséquilibres en tant que tels qui posent problèmes, mais plutôt le type de politique économique mise en œuvre par les pays sur la base de ces déséquilibres. La multiplication des projets peu ou pas productifs et de surcroît générateurs de changes récurrentes élevées aboutit à l aggravation des différents déficits (budgétaires, balance des paiements, etc), sans pour autant créer les conditions d une relance économique des pays envoie de développement, seule voie permettant le rétablissement de leur solvabilité. Le

8 critique de l approche du FMI suppose de changer de terrain. L argument théorique et technique à apposer aux chantres de la stabilisation est donc celui- ci : seuls de changements de structures (revenus, prix relatifs) au profit des producteurs travaillent pour satisfaire en priorité la demande interne peuvent établir la stabilité financière durable d une économie africaine.on ne dispose encore du recul suffisant pour procéder à un véritable évaluation des politiques d ajustement et d outres programmes genres de la nouvelle génération (réduction de la pauvreté) mises en œuvres par le. FMI, en Afrique. On peut cependant suggérer trois propositions en guise de conclusion provisoire de notre analyse. Il n existe aucune méthode qui permet de corréler les conditions imposées avec la capacité de remboursement, ne serait-ce que parce que les circonstances sont susceptibles de changer durant la période du prêt. La rigueur de la conditionnait peut être forte, pour un pays producteur de produits de base, elle sera vaine si le cous de sa principale exportation baisse sensiblement. Il existe actuellement une forte pression africaine en faveur du rédéfinition des modalités de l assistance financière. Les pays à modeste capacité d exportation réclame la mise en œuvre d un crédit à faible conditionnalité. D outres demandent un élargissement des financements compensatoires lies à l évolution des exportations et des importations. Plus globalement, une approche plus diversifiée des besoins de financement fondée sus une analyse fine des structures économique particulières à chaque pays devait permettre de définir des procédures différenciées (en terme de toux ) de durée du crédit, de son affectation.) Selon les couses profondes du déficit de la balance des paiements. L allongement du cadre temporel de l ajustement (limité pour l Afrique à mais.) est particulièrement indispensable. Car il est impossible de concevoir une politique de restructuration des filières productives et donc une allocation cohérente des moyen financières sans une perpective ou mains triennal. Pendant la durée du programme de stabilisation, un Etat africaine est unis en <<gestion assistée>> par le FMI. Il perd certaines de ses prérogatives importantes sus la politique économique, obligé de rendre des coptes trimestriellement sus l évolution de ses <<performances>>. A cet égard, il convient de noter que les capacités locales d analyses économique ( ou sein des ministères du plan, des finance, des

9 banques centrales ) et donc de négociation vis à vis du FMI et des bailleurs de fonds sont souvent m»diocèse. Peu de pays africaines disposent d un solide appareil statistique et comptable, raies sont ceux qui ont constitué de cellules de prévisions à court terme et le suivi de l exécution des plans nationaux reste le souvent formel.il y a la un en yu important. Pour contraindre le FMI a quitté le terrain monétariste bqui n ouvre que sus des erreurs de diagnostic et par conséquent sus des erreurs quant aux solutions préconisées, il fout pouvoir lui opposer un outre diagnostic plus pertinent et le contraire à s insurge dans le cadre d une nouvelle planification à moyen terme. 3. Dans un essai sus les programmes de stabilisation dans le cône sud de l Amérique centrale, DiAZ ALEJANDRO démontre que ces programmes furent une couse de surdestruction (OVRRILL), l austérité imposée étant allée beaucoup plus loin qu il n était strictement nécessaire du point de vue de la recherche des équilibres économiques. Un argument voisin peut être proposé pour l Afrique Noire. De tels programmes accroissent sa vulnérabilité. Ils génèrent ces processus de redistribution de revenu qui entravent la croissance et augmentent le chômage urbain. Ils contrarient les véritables «ajustement structurel et lutte contre la pauvreté» nécessaires en bloquant l investissement productif. Le thème de développement auto-centré lancé par le plan d action de Lagos (1980) devrait davantage servir à l énoncé de contre-stratégie opérationnelles qui réintégreraient les producteurs nationaux et au premier chef la paysanerie dans le circuit d échanges internes. LES ENTREPRISES PUBLIQUES ET PARAPUBLIQUES SUBSAHARIENNES A la recherche d un modèle de foi et d options pratiques favorables au libéralisme, à l entreprise privée, au marché et à l ouverture sur l extérieur, les faits se sont imposés pour amener l ensemble de pays du tiers monde à faire prospérer en leur sein un très large secteur parapublic sur lequel reposait une grande partie des espoirs déclarés de développement.

10 Ainsi, en Afrique noire, dès les débuts des indépendances, dans les premières années de la décennie soixante, l intervention de l Etat dans le secteur économique apparaissait comme une évidence nécessité. Face à l urgence des situations de sousdéveloppement, seule une action énergique des pouvoirs publics semblait capable de créer les conditions favorables au décollage économique. Du reste la logique d un développement centré sur l Etat, c est-à-dire sur l intervention et la régulation étatique, est un héritage du modèle colonial. A ce propos, on remarquera que l histoire coloniale a été un puissant facteur de la mise en valeur du secteur public en tant générateur et moteur de la croissance économique. Ce fait est tellement évident que le poids de l héritage du régime colonial est considéré comme un extraordinaire laboratoire d économie dirigée 1. La permanente nécessite d interventions publiques. Le fait que les entreprises parapubliques soient considérées comme des éléments-clefs dans la lutte pour le développement économique est une évidence qui s impose sous tous les cieux. Cependant, la fonction du secteur public dans un pays en voie de développement ne saurait être assimilée à celle des pays développés. Dans ces derniers pays, l extension du secteur public, à travers les nationalisations ou la société d économie mixte, est un instrument de lutte contre les profits monopolistiques ou le prédominance des intérêts privés. Tel a été le cas des nationalisations opérées en France pendant les trois premières années de la Magistrature Suprême du Président François MITTERAND. L objectif de l Etat français était d établir un dosage judicieux entre le secteur privé. Il n en va pas de même pour les économies «naissante» où l industrialisation est encore à ses débuts. L entreprise publique traduit la volonté de l Etat d accélérer le développement ; elle participe à la problématique du plan. Dans cette optique, les expériences réalisées à travers le monde relèvent de trois types. On peut imaginer des pays où la création du secteur public est temporaire, dans un but de remédier à la carence monétaire de l initiative privée. Dès que le secteur privé sera suffisamment 1 : La bataille des entreprises publiques en Côte-d Ivoire, Paris, kartela, Osberne

11 rompu aux techniques et aux méthodes d organisation industrielle, l Etat lui rétrocédera les entreprises publiques en utilisant les procédés classiques de revente sur le marché financier. L expérience japonaise est caractéristique de ce type de développement. A l opposé de ce modèle, on rencontre les tentatives sociales, où le secteur public constitue non seulement un élément permanent dans la structure des activités économiques, mais aussi tend à maîtriser tous les instruments des biens de production qui à laisser entre les mains du secteur privé des activités de moindre importance, qui relèvent de la petite industrie ou de l artisanat. En Afrique, ce modèle a été appliqué dans toute sa rigueur par l Algérie de BOUMEDIENNE et Guinée de SEKOU TOURE. Entre ces deux types de modèle, faisant appel à des systèmes économiques différents pour le développement économique, s ouvre une troisième voie où coexistent, de manière structurelle, le secteur public et privé. A l intérieur de chacune des branches d activités industrielle, on trouve un réseau mixte, composé à la fois d exploitations publiques et d entreprises, dosées suivant les possibilités de leur contribution au développement économique. De ce schéma, on trouve la plus frappante dans l expérience indienne. Dans le domaine de la gestion économique, l Afrique subsaharienne connaît trois types de régimes. On distingue, tout d abord, les régimes d économie libérale, caractérisée par une politique d ouverture à l investissement étranger ainsi qu une élite nationale et u appareil étatique jouant un rôle secondaire dans la production et la répartition des ressources. Dans ce type de régime, l intervention de l Etat est réduite au minimum sur les marchés de biens et de ressources. En fait, la principale fonction économique de l Etat consiste à maintenir une bonne infrastructure et un climat de stabilité et de confiance pour attirer les capitaux privés étrangers. L intervention du gouvernement se produit essentiellement au niveau des marchés intérieurs des denrées alimentaires où les intérêts des investisseurs étrangers ne sont pas très puissants. Face au choix fait par la Guinée de SEKOU TOURE, l ambition

12 de la Côte-d Ivoire de HOUPHOUET-BOIGNY était d incarner le meilleur exemple de ce type de régime. Le deuxième type de régime se rencontre dans des pays comme le Nigeria, le Ghana, Zambie, le Botswana et le Kenya où les intérêts des élites nationales supplantent ceux des investisseurs étrangers. Les groupes d intérêts national ont une très forte représentation et exercent une certaine influence sur l appareil de l Etat et la bureaucratie. Dans ce type de régime, que l on qualifie parfois de «capitalisme d Etat», le gouvernement joue un rôle clef, puisque c est lui qui répartit les ressources et contrôle le processus de développement. Cette mainmise de l Etat sur des secteurs directement productifs, par l intermédiaire d entreprises publiques ou en association avec des capitaux privés, s accorde avec les objectifs du nationalisme économique et avec le propre sentiment des responsables qui s identifient à l Etat. La gestion de l économie congolaise depuis l ère coloniale obéit cette logique. Rappelons que pendant la colonisation, les entreprises du portefeuille de l Etat fonctionnaient comme des véritables chantiers de production dans tous les domaines. Rappelons-nous aussi la promulgation de la loi BAKAJIKA du 7 juin 1966 t la nationalisation de l ex-union MINIERE DU HAU-KATANGA en date du 1 er janvier Gardons également à l esprit les mesures de «zaïrianisation» et «radicalisation» rappelées plus haut. Toutes ces opérations vont dans le sens d une plus grande mainmise de l Etat dans l appareil économique national. Tout le monde s accorde pour dire que la clé du développement socio-économique de la république Démocratique du Congo est constituée par les unités économiques contrôlées entièrement ou partiellement par l Etat 2. Le troisième type de régime, dit «national-collectiviste» regroupe les pays aspirant au socialisme tels que la Tanzanie, le Mozambique, l Angola et l Ethiopie. Au lieu de se concentrer sur la croissance économique, les gouvernements de ces pays s efforcent, avant tout, de régler les problèmes de distribution et d équilibre. C est dire que dans de ce régime l accent est particulièrement mis sur le social et les 2 bgh

13 dépenses publiques affectées au secteur social supérieures en pourcentage des ressources disponibles à celles des autres types de dépenses gouvernementales. L option «national-collectiviste» explique la nationalisation des banques, des assurances et des mines dans l économie malgache et sous la boulette du Président Didier RATSIRAKA, au cours de son premier mandant présidentiel à la tête de l Etat Malgache. Cependant l observation des faits montre que la diversité de modèle choisis l ensemble de pays de l Afrique post-coloniale obéissent à ce que certains auteurs ont désignés sous le vocable de : la logique d un développement centré sur l Etat : le modèle subsaharien 3. La diversité de l Afrique subsaharienne, «terre de contraste» est un caractère généralement mis en avant la variété des paysages, les spécificité des populations. La juxtaposition de zones forestières abondamment arrosées et de zones de savane menacées par la sécheresse, la division politique des nations entre modérés et extrémistes et économique entre socialistes et libéraux tendent à conforter cette impression d extrême disparité. Cependant toute vision globalisante de ce continent est suspectée de conduire dans les pièges de l ethnocentrisme, qui uniformisé au travers du filtre de la modernité. Il n en reste pas moins que la crise économique à révélé une très grande homogénéité des situations. Des pays aussi différents a priori que la Côte-d Ivoire, le Nigeria, l ex-zaïre, le Cameroun, le Niger, la Tanzanie sont confrontés à des difficultés économiques de même nature. Cette homogénéité des structures, des situations et des difficultés auxquelles sont confrontés les pays d Afrique noire est indiscutablement à mettre au compte du modèle de développement commun à l ensemble du continent au Sud du Sahara. Certes, l ampleur de la crise et le potentiel de réaction aux déséquilibres ne sont pas du tout de même niveau. Mais la similtude des programmes d ajustement structurel n est pas seulement le résultat de l mpérialisme de certains bailleurs de fonds, elle est aussi l expression de l existence 3 Voir OMOMBO-OMANA A. : Le portefeuille de l Etat et l Ajustement Economique de la République Démocratique du Congo, Op cit, PP

14 d un modèle de développement commun à l ensemble de l Afrique subsaharienne, et dont l économie de chaque pays n est qu une modalité particulière. On remarquera toutefois que ce modèle, au sens de représentation simplifié de la réalité et non d idéal à l atteindre, n est pas nécessairement limité à l Afrique au Sud du Sahara. Il constitue également, à des degrés divers, l une des bases de fonctionnement économique d autres pays en voie de développement. L expérience du Mexique est à bien des égards très semblables à celle de la Côte-d Ivoire, du Gabon, du Togo et du Botswana. En parlant de modèle subsaharien nous cherchons simplement à mettre en valeur la relative homogénéité des économies au Sud du Sahara sans préjuger de l existence d homogénéité à des niveaux géographiques plus larges, et cette construction n a pour but que d éclairer le contexte de l éclosion des entreprises publiques dans la région. Du reste, il serait préférable de parler de modèle néo-colonial faisant ainsi référence explicite à l origine historique de ce mode d organisation et de fonctionnement 1. L Etat est au cœur de la régulation de ce modèle et le modèle subsaharien n est qu une perpétuation d un mode de fonctionnement de l économie articulée autour de l Etat. Nombreux sont les experts et les néophytes qui croient que la Côte-d Ivoire doit son expansion économique sous la direction du Président HOUPHOUET BOIGNY grâce au modèle libéral que le pays s est choisi. En effet, dès le 6 mai 1960, le premier Président de la République Ivoirienne devait déclarer que : «L Etat a choisi pour son développement la vie de l économie libérale et y restera attaché 2». L expérience a montré que nombreux observateurs ont été abusés par de multiple déclarations officielles de cet ordre. En réalité, loin d être fondamentalement libéral, le modèle ivoirien se structure auteur d une régulation étatique, dont les entreprises 1 Contamin B. et FAURE Y.A. : La bataille des entreprises publiques en Côte-d Ivoire P OMOMBO-OMANA A. : Le portefeuille de l Etat et l Ajustement Economique de la République Démocratique du Congo, Op cit, PP

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