Comment produire et combien produire?

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1 CHAPITRE 4 Comment produire et combien produire? MANUEL, PAGES RAPPEL DU PROGRAMME Thèmes d exploration et questionnements associés : Comment produire et combien produire? II. Entreprises et production Notions à découvrir : facteurs de production, coûts, productivité, progrès technique. Indications complémentaires à l usage des professeurs : On montrera comment l entreprise est amenée à combiner efficacement les facteurs de production en tenant compte de leurs coûts et de leur caractère plus ou moins substituable. On soulignera que cette combinaison peut évoluer au cours du temps, sous l influence de différents facteurs. On mettra en évidence l accroissement de la productivité dans le long terme (notamment sous l action du progrès technique) et ses différents effets. But pédagogique et structure du chapitre Le chapitre 4 constitue la seconde partie du thème 2 qui porte sur «Entreprises et production». Ce chapitre est à la fois assez simple, car il présente des notions qui ne sont pas les plus complexes du programme facteurs de production, chiffre d affaires, coûts de production, mais, en même temps, assez technique car il induit des calculs calculs de productivité, de coûts de production avec lesquels les élèves de Seconde ne sont pas toujours à l aise. Nous avons donc cherché à partir toujours d exemples chiffrés simples pour ne pas rebuter les élèves les plus en difficulté avec l outil mathématique. Ce chapitre traite d économie d entreprise, au sens où il vise à initier les élèves aux spécificités de l activité productive en entreprise. Il cherche à montrer comment le choix des ressources productives y est effectué, comment de la richesse y est créée, et comment l objectif de profit, qui est l un des objectifs fondamentaux des entre- prises, induit la prise en compte des coûts de production et du niveau de productivité dans les choix stratégiques de production. Pour autant, ce chapitre permet aussi de sortir du strict cadre de l entreprise, en s interrogeant sur le partage de la valeur ajoutée au niveau national et son évolution, et aussi sur les effets de la productivité sur l emploi au niveau macro-économique. Ce chapitre est découpé de la manière suivante : dans un premier temps, les élèves sont amenés à découvrir quelles sont les ressources qu utilisent les entreprises pour produire, et sans lesquelles l activité de production ne serait pas possible. Cette première double page permet donc de définir la notion de facteurs de production et ses composantes, le travail et le capital ; la deuxième double page permet d introduire la notion de combinaison productive et par extension l idée de complémentarité et de substituabilité des facteurs de production. Un premier exemple de progrès technique sera alors montré, via le document 3 présentant le métro Val, permettant d illustrer le fait que la nature de la combinaison productive peut varier justement en fonction de l état des technologies disponibles. Le document 4 est un exercice simple permettant de montrer de manière accessible comment, face à des combinaisons productives différentes, un chef d entreprise est amené à faire un choix ; la troisième double page permet d approfondir la notion de coût de production entraperçue dans la double page précédente. Nous sommes partis de l exemple de l ipad qui fait partie des objets dont la nature même entraîne l intérêt des élèves ; la quatrième double page porte sur la notion de valeur ajoutée. Stricto sensu, cette notion aurait dû se trouver dans le chapitre 3 si l on suit le programme officiel. Il nous a cependant semblé plus logique de l intégrer dans ce chapitre 4 au sens où la valeur ajoutée est la conséquence de l activité productive, et qu elle est partagée entre les différents facteurs de production qui ne sont 37

2 justement définis que dans le chapitre 4, même dans le programme officiel! Par souci de cohérence nous avons donc choisi de la présenter ici. Le document 4 porte sur l évolution du partage de la valeur ajoutée en France depuis le milieu du e siècle. En tant que telle l étude de l évolution de ce partage n est pas au programme, mais c est un point qui éveille toujours l intérêt des élèves et que les enseignants aiment étudier, car il permet de problématiser ce chapitre parfois un peu technique ; les cinquième et sixième doubles pages portent sur la notion de productivité, sa définition, sa mesure, son évolution, ses origines et ses implications sur l emploi. Nous sommes partis de l exemple de l agriculture à partir de trois documents iconographiques qui permettent de bien visualiser comment le progrès technique a entraîné une évolution de la production de blé par travailleur. La sixième double page porte sur une problématique qui n est pas elle non plus stricto sensu indiquée dans le programme ; mais là aussi, nous avons estimé que l intérêt des élèves était si grand pour cette question les machines détruisent-elles ou créent-elles des emplois? que passer à côté de son étude serait vraiment dommageable dans la perspective de formation du citoyen qui est l une des finalités de notre enseignement. De plus, cela permet de faire une transition avec la partie suivante du programme qui traite de l emploi. Liens avec d autres chapitres Le chapitre 3 a permis de présenter la diversité des organisations productives, et plus particulièrement des entreprises, qui sont les organisations productives les plus créatrices de valeur ajoutée ; le chapitre 4 a lui pour objectif d ouvrir la «boîte noire» de l entreprise pour comprendre son mode de fonctionnement et ses finalités, au premier rang desquelles la recherche du profit. Le thème 2, qui porte sur l activité productive, est étudiée après le thème 1 qui, quant à lui, porte sur la consommation. Après avoir présenté les déterminants et la typologie des modes de consommation, ce deuxième thème cherche à étudier la manière dont les organisations productives répondent à cette demande de consommation par leur activité productive. Ouverture de chapitre MANUEL, PAGE 55 Ce chapitre permet d étudier avec les élèves la notion de facteurs de production, en montrant comment une entreprise comme toute unité productive combine des ressources productives (le travail et le capital) pour réaliser une production de biens et/ou de services. Pour introduire cette idée, nous sommes partis de l exemple de la production automobile, en montrant comment le progrès technique a fait évoluer le choix des ressources utilisées ; ainsi, dans les années 1940, pour peindre une voiture il fallait des hommes qui utilisaient des machines à peindre ; ces machines ont évolué et aujourd hui la peinture est faite automatiquement par des machines qui n induisent plus l activité humaine manuelle (même si la programmation des machines nécessite toujours l intervention humaine, mais une intervention qui a changé de nature et qui a permis l accroissement de la qualification des ouvriers). Ces iconographies permettent donc de se familiariser (sans que les termes n aient encore été définis ni même présentés) avec les notions de travail, de capital, de facteurs de production, de combinaison productive et de progrès technique. 1. De quoi l entreprise a-t-elle besoin pour produire? MANUEL, PAGES Document 1 («Découvrir») Ce document introductif vise à permettre aux élèves, à partir d un exemple concret, de se familiariser avec les ressources nécessaires à la production, ce qui les amène dans le document suivant à définir la notion de facteur de production. 1. Sur cette photographie, la production présentée est celle d une entreprise réalisant des vêtements ; c est donc une production textile. 2. Pour réaliser cette production, l entreprise a besoin de travailleurs, de matières premières (ici, le textile), et de machines (ici, principalement les machines à coudre sur lesquelles travaillent les salariés). Document 2 3. Les facteurs de production correspondent aux ressources utilisées par une unité productive 38

3 pour produire des biens et des services. On parle de facteur de production pour faire référence à une ressource qui n est pas détruite au cours de la production. 4. Les deux facteurs de production présentés dans ce texte sont le travail et le capital. Le travail comme son nom l indique fait référence au nombre de travailleurs disponibles, soit dans une entreprise, soit dans l économie dans son ensemble ; le capital correspond aux ressources productives qui ont été créées par l activité humaine. 5. Le tissu n est pas considéré comme un facteur de production car il est détruit (ou transformé) au cours du processus de production. Or, un facteur de production par définition est une ressource qui «n est pas détruite au cours du processus de production». Document 3 6. Le capital fixe productif correspond aux moyens de production relativement durables (dépassant la durée du cycle de production) et participant directement à la fabrication des biens ou à la réalisation de la prestation de services, alors que le capital productif circulant se définit comme l ensemble des biens et services utilisés pendant un cycle de production : matières premières, énergie, fournitures, services nécessaires à chaque stade de la production. Le capital circulant est le terme utilisé pour désigner les actifs détenus par l entreprise et destinés à ne pas y rester durablement, c est-à-dire pendant moins d un cycle d activité. À la lumière de ces deux définitions, on peut en déduire que ce qui sépare ces deux types de capital est la durée d utilisation de chacun de ceux-ci ; par convention, on considère généralement qu un capital utilisé durant plus d un an dans le processus productif est un capital fixe, et dans le cas contraire, qu il est un capital circulant. 7. Le capital circulant n est pas considéré comme un facteur de production car il n est pas réutilisable sur plusieurs cycles de production : il est transformé ou détruit au cours du cycle de production. 8. Parmi les éléments nécessaires à la production présentés dans le document 1, le textile correspond à du capital circulant (car il est détruit ou transformé au cours du cycle de production), alors que les machines à coudre et le bâtiment dans lequel se trouvent les salariés sont du capital fixe (car ils sont tous deux utilisables sur plusieurs cycles de production). Document 4 9. Le travail de l homme est à l origine de toutes les productions, y compris les plus naturelles, car tout ce qui est produit est nécessairement la conséquence d un travail humain. Ainsi, l air ne résulte pas d une production humaine car il est naturellement disponible en quantité illimitée ; il n y a donc pas de production d air car il n y a pas d intervention humaine. Par contre, l air contenu par exemple dans les bouteilles destinées aux plongeurs a été produit et l intervention humaine a été nécessaire à cette production. Les fruits et légumes que nous consommons résultent aussi d une intervention humaine, ne seraitce que pour avoir été ramassés ou cueillis sans quoi ils ne pourraient être consommés. 10. L oxygène pourrait éventuellement cesser d être un produit naturel s il advenait qu il ne soit plus naturellement disponible sans intervention humaine, comme dans le cas par exemple où le niveau de pollution atmosphérique serait devenu tel que la consommation d air nécessiterait la mise en place de filtre ou encore le port de masque à gaz (espérons que nous n en venions jamais à une telle extrémité!). 11. Sans le travail de l homme, nombre d espèces animalières, potagères ou de plantes disparaîtraient inexorablement car leur existence n a été rendue possible que par le travail de l homme. Faire le point Comme le montre le document 1, pour produire, l entreprise a besoin de tout un ensemble d éléments : travailleurs, machines, matières premières Elle a donc besoin de facteurs de production, mais pas seulement de ceux-ci, si l on en croit la définition des facteurs de production donnée dans le document 2. En effet, les facteurs de production correspondent aux ressources utilisées par une unité productive pour produire des biens et des services. On parle de facteurs de production pour faire référence à une ressource qui n est pas détruite au cours de la production. Les principaux facteurs 39

4 de production sont le travail et le capital. Le travail est l ensemble des travailleurs de l économie et le capital fait référence à des ressources «créées» telles que des machines et des bâtiments. On ne considère comme facteur de production que le capital fixe productif, qui, comme le montre le document 3, ne comprend que les moyens de production relativement durables (dépassant la durée d un cycle de production) et participant directement à la fabrication des biens ou à la réalisation de la prestation de service. À l inverse, le capital circulant se définit comme l ensemble des biens et services utilisés pendant un cycle de production : matières premières, énergie, fournitures, services nécessaires à chaque stade de la production. Il est essentiel à la production, mais n est pas considéré comme un facteur de production. 2. Comment l entreprise choisit-elle ses facteurs de production? MANUEL, PAGES Document 1 («Découvrir») 1. L essor d Internet a radicalement changé l activité de cette entreprise, et ce pour deux raisons. D une part, Internet lui a sans doute permis d entrer en contact avec de nouveaux clients qui, jusqu alors, ne s adressaient pas à cette entreprise, par exemple pour des raisons de localisation. Maintenant, ces clients, sans se déplacer, peuvent recevoir le service proposé par l entreprise. On peut donc en déduire qu il y a de très fortes chances pour que l essor d Internet se soit traduit pour l entreprise par une augmentation significative de son activité. D autre part, Internet a changé la manière de produire de l entreprise ; auparavant, le faceà-face avec les clients induisait l embauche de nombreux salariés, alors que maintenant des logiciels automatiques peuvent réaliser le même service pour les clients sans la présence systématique d un salarié. 2. Avant l essor d Internet, la combinaison productive de l entreprise était de 1 travailleur pour chaque unité de capital utilisée (en l occurrence des ordinateurs). Grâce à Internet, l entreprise utilise à présent 1 travailleur pour 5 unités de capital. 3. Cela a fait évoluer sa combinaison productive, puisqu on a substitué des unités de capital aux unités de travail. La combinaison productive est à présent plus capitalistique (on ne peut évidemment pas attendre des élèves l emploi par euxmêmes de ce terme). Document 2 4. Un cours de SES dans un lycée La production de voitures Le transport de produits vers les magasins de distribution Une banque permettant à ses clients de retirer de l argent Une consultation donnée par un médecin généraliste Une coupe de cheveux dans un salon de coiffure Facteurs substituables Facteurs complémentaires 5. Des facteurs de production à un moment donné complémentaires peuvent ensuite devenir substituables, principalement du fait de l évolution technique. Ainsi, par exemple, la distribution de billets par les banques a-t-elle été longtemps une activité à facteurs complémentaires, car il fallait un guichetier préposé au service en question. L invention des distributeurs de billets a permis de substituer du capital au travail ; l activité est donc devenue à facteurs substituables. On peut aussi citer l exemple du document 1, où l invention d Internet a permis de faire évoluer la combinaison productive. On peut aussi citer les caisses automatiques qui commencent à s implanter dans les supermarchés, ou encore les métros roulant sans conducteurs comme on le verra dans le document suivant! 40

5 6. Quand les facteurs de production sont complémentaires, l entreprise n a pas le choix de sa combinaison productive, qui s impose à elle du fait des contraintes techniques qui sont les siennes. Par exemple, une entreprise de transport routier ne peut pas choisir de remplacer des chauffeurs par des nouveaux camions qui auraient bien du mal à circuler sans chauffeur! Le choix de la combinaison productive n est donc possible dans une entreprise que si l activité réalisée est à facteurs de production substituables. Document 3 7. Le métro Val a la particularité de fonctionner sans conducteur. Les Parisiens connaissent déjà une ligne qui fonctionne ainsi : la ligne 14, entièrement automatisée. 8. Les conséquences sur la combinaison productive sont que l on voit apparaître par rapport aux anciens modèles de métro une combinaison productive plus capitalistique, où il y a eu une substitution capital/travail, puisqu il y a relativement besoin de moins de travailleurs par rapport au capital pour réaliser le même service. On a ainsi une illustration de ce qui était évoqué dans la question 5 du document 2. Document 4 9. Les facteurs de production sont ici substituables, car on s aperçoit que pour réaliser le même niveau de production plusieurs combinaisons productives sont possibles, qui se caractérisent par des intensités capitalistiques différentes ; ainsi, on peut réaliser la même production en combinant différemment les facteurs capital et travail, ce qui est la caractéristique intrinsèque d une activité à facteurs de production substituables. 10. Avant même de faire un calcul, on peut déjà être sûr que l entreprise ne va pas retenir la combinaison productive 1 parce que, si on la compare à la combinaison productive 2, on voit tout de suite qu elle est moins efficace, et donc plus coûteuse que cette dernière, car pour réaliser la même production, elle utilise certes la même quantité de capital, mais dans le même temps une quantité supérieure de travail ; par conséquent, il vaut mieux utiliser la combinaison productive qui, pour la même quantité de capital utilisé, emploie relativement moins de travail. 11. Coût de chaque combinaison productive : Combinaison 2 : (100 x 2 000) + (20 x 1 000) = euros/mois. Combinaison 3 : (80 x 2 000) + (30 x 1 000) = euros/mois. Combinaison 4 : (50 x 2 000) + (40 x 1 000) = euros/mois. Dans ce cas, l entreprise va choisir la combinaison productive 4, car c est la moins coûteuse. 12. Coût de chaque combinaison productive : Combinaison 2 : (100 x 1 500) + (20 x 1 600) = euros/mois. Combinaison 3 : (80 x 1 500) + (30 x 1 600) = euros/mois. Combinaison 4 : (50 x 1 500) + (40 x 1 600) = euros/mois. Dans ce cas, là aussi l entreprise va choisir la combinaison productive 4, car c est la moins coûteuse, même si les écarts de coût entre les différentes combinaisons productives se sont réduits. Faire le point Comme le montre le Point Notion du document 1, une combinaison productive correspond à la quantité de travail et de capital qu une entreprise utilise pour produire une certaine quantité de produits. Une combinaison productive associe donc à une certaine quantité de travail une certaine quantité de capital nécessaire à la réalisation d un certain volume de production. L entreprise pour produire doit donc choisir la quantité de travail et de capital qu elle va utiliser. Or, ce choix dépend de la nature de la combinaison productive utilisée. Comme le montre le document 2, quand les facteurs de production peuvent être combinés dans des proportions variables pour obtenir une production donnée, on dit qu ils sont substituables. Dans ce cas, l entreprise a le choix de la combinaison qu elle va retenir, en optant pour une combinaison avec plus ou moins de travail associé à moins ou plus de capital. À l inverse, dans d autres situations, les facteurs de production ne peuvent être combinés que dans des proportions fixées et, dans ce cas, on dit qu ils sont complémentaires. Dans ce cas, toute augmentation du nombre de machines entraîne impérativement une augmentation proportion- 41

6 nelle du volume de la main-d œuvre employée dans l entreprise : travail et capital apparaissent alors comme des facteurs complémentaires, et l entreprise n a pas le choix de la quantité de travail et de capital qu elle va retenir pour réaliser un certain volume de production. A priori, le choix d une combinaison productive substituable dans laquelle il y a peu de travail et beaucoup de capital devrait entraîner une influence sur l emploi plus néfaste que le choix inverse même si la sixième double page nous montrera que ce n est pas forcément vrai! 3. Comment calculer les coûts de production dans l entreprise? MANUEL, PAGES Document 1 («Découvrir») 1. Les coûts de production présentés dans ce texte sont tous relatifs aux coûts physiques de production de l ipad, en présentant les différents éléments techniques entrant dans sa fabrication (écran tactile, pièces mécaniques et électromécaniques, mémoire, processeur ). On ne sait pas si le salaire des salariés chargés d assembler ces pièces est intégré ou non. 2. Même si le salaire des salariés chargés d assembler ces pièces est compris (et ce n est pas sûr), il manque d autres coûts qui entrent dans le processus de production : coût de conception en amont du produit (design ), coût de commercialisation, publicité, marketing, coûts liés aux services de comptabilité et de gestion d Apple 3. Pour la plupart des entreprises, vendre leur production à un prix supérieur au coût de production est une nécessité impérieuse, sans quoi elles ne pourraient durablement survivre. En effet, dans le cas contraire, elles perdraient de l argent sur chaque unité vendue, ce qui devrait à terme entraîner la faillite des entreprises en question. Ainsi, si toutes les entreprises n ont pas pour objectif de réaliser le profit le plus important possible, elles ont toutes pour finalité de poursuivre leur activité, et donc de faire en sorte que cette dernière soit rentable ; or, pour cela, il faut que leur activité ne soit pas déficitaire, c està-dire qu elles vendent leur production à un prix leur permettant au moins de couvrir leurs coûts de production. 4. Le risque pour une entreprise de proposer un prix élevé est de voir ses clients préférer un produit équivalent d une autre entreprise, mais moins cher. Document 2 5. Une entreprise doit faire face à un nombre important de coûts : salaires, cotisations sociales, matières premières, impôts, transport, achats de machines, location de terrain Tous ces coûts peuvent être regroupés en deux grands types : les coûts fixes et les coûts variables. Les coûts fixes sont ceux que l entreprise doit subir, quel que soit son volume de production ; ils sont donc indépendants de ce volume. Cela signifie que l entreprise devrait faire face à ces coûts même si elle ne réalisait aucune production dans le mois. Les coûts variables, à l inverse, sont ceux qui sont dépendants du volume de production ; ainsi, ces coûts augmentent avec la taille de la production, et sont nuls si la production est nulle. Il est à noter que de nombreux logiciels de gestion utilisés par les entreprises proposent une autre typologie, en opposant les charges directes aux charges indirectes. Les charges directes correspondent alors aux charges directement imputables à l activité productive considérée : matières premières, salaires des ouvriers réalisant la production Les charges indirectes correspondent quant à elles aux charges essentielles à l activité, mais qui ne sont pas directement reliées à l activité considérée : salaires des gestionnaires et comptables, charges liées à la publicité, au transport Dans ce cas, le coût total est égal aux charges directes et charges indirectes (dont le total est divisé par le nombre d unités produites). 6. Type de coûts de chaque dépense : Impôt représentant un pourcentage du chiffre d affaires : coûts variables. Salaires fixes : coûts fixes. Acier utilisé par une entreprise de construction automobile : coûts variables. Paiement à la course effectuée par un transporteur routier apportant les produits dans le magasin distributeur : coûts variables. Heures supplémentaires payées du fait d une augmentation de l activité : coûts variables. Facture de chauffage du local : coûts fixes. 42

7 7. Si le prix de vente est inférieur au coût moyen, l entreprise perd de l argent, car ses coûts de production deviennent supérieurs à ses recettes. Document 3 8. Le coût fixe mensuel de cette entreprise est de euros ( ). 9. Nombre de meubles produits mensuellement Coûts fixes Coûts variables Coût total (coûts fixes + coûts variables) Chiffre d affaires (prix x quantités vendues) Profits L entreprise ne peut pas se permettre de ne produire que 10 meubles par mois, car sinon elle perdrait euros par mois. Dans ce cas, on s aperçoit que ses coûts de production fixes sont si importants que ses ventes mensuelles ne suffisent pas à les couvrir ; structurellement, son activité est donc déficitaire. On se retrouve, par exemple, dans la situation d une boîte de nuit qui, même si peu de clients venaient, devrait quand même payer les videurs, le DJ, la personne chargée du vestiaire, les barmen ; ainsi, cette boîte de nuit sait dès le début du mois quel chiffre d affaires minimum, correspondant à un certain nombre d entrées, elle doit réaliser ne serait-ce que pour compenser ses coûts fixes. 11. Si l entreprise est assurée de vendre sa production, elle va choisir de produire 60 meubles mensuellement, car c est à ce niveau de production qu elle va réaliser le profit le plus élevé. Document Face à des entreprises concurrentes proposant des prix plus faibles, les autres entreprises, si elles ne veulent pas disparaître, doivent proposer le même produit mais en baissant leurs coûts de production afin de faire en sorte que leurs coûts s alignent sur ceux des entreprises concurrentes, afin de proposer des prix équivalents. 13. Une entreprise peut garder sa clientèle tout en maintenant des prix plus élevés que ceux de ses concurrents, en proposant un produit différent, supérieur en qualité ou intégrant un service nouveau lié par exemple à un progrès technologique, auquel cas l entreprise pourra maintenir un prix plus élevé sans perdre ses clients, car ces derniers seront attirés par la spécificité du produit et donc prêts à en acquitter un prix supérieur. Faire le point Pour produire, une entreprise doit faire face à des coûts de production. Comme le rapporte le document 2, ces coûts peuvent être de deux sortes : les coûts fixes, qui sont les coûts que l entreprise doit supporter, quel que soit son volume d activité ; et les coûts variables, qui dépendent de l importance de l activité : pour chaque produit réalisé, il faut ajouter des frais supplémentaires. Les matières premières utilisées par exemple font partie des coûts variables. Le total des coûts d une entreprise est donc égal à la somme de ses coûts fixes et de ses coûts variables. Une entreprise produit sur un marché concurrentiel et doit donc, si elle veut réaliser du profit ou même simplement survivre, attirer des clients. Or, pour cela, il existe deux voies, qui dépendent en partie du type de production réalisée. La première voie consiste à proposer un produit équivalent à celui de ses concurrents, mais moins cher. On dit alors que l entreprise dispose d une forte compétitivité-prix. Pour cela, elle doit donc réduire ses coûts de production, ou du moins faire en sorte qu ils soient inférieurs à ceux de ses concurrents. Cependant, il existe une seconde voie, qui consiste non pas à proposer un produit moins cher, mais à faire en sorte qu il soit demandé 43

8 alors même qu il est plus cher. Comme le dit Emmanuel Combe dans le document 4 : «Les baisses de coûts n étant pas suffisantes pour aligner les prix sur ceux des lows cost, les majors tentent de justifier l écart de prix en misant sur la différenciation de leur produit : image de marque, fréquence des vols, etc.» Ainsi, une entreprise peut rester compétitive sans diminuer ses prix et donc ses coûts de production, car elle rend son produit attractif en innovant, en misant sur sa qualité, en lui donnant une image de marque attirante 4. Comment créer et répartir les richesses? MANUEL, PAGES Document 1 («Découvrir») 1. Non, on ne peut pas dire que Microsolo a créé une richesse de euros, car, pour vendre l ordinateur euros, elle a dû se procurer auprès d autres entreprises des pièces détachées à hauteur de 800 euros. Or, ces pièces, ce n est pas elle qui les a créées ; sur les euros du prix de vente, il y a donc 800 euros qui correspondent à une production de richesse qui n est pas le fait de Microsolo. 2. Le montant de la richesse créée par Microsolo est de 400 euros. En effet, ces 400 euros correspondent à la valeur qui a été ajoutée par Microsolo aux éléments que cette entreprise a achetés à d autres entreprises ; c est donc la mesure de la richesse qu elle a elle-même ajoutée à ces éléments par son activité. 3. On peut justifier que le prix de vente de l ordinateur soit supérieur au prix des pièces qui le composent par le fait que le service rendu par l ordinateur monté est incomparablement supérieur à celui rendu par un ordinateur non monté! Les pièces en tant que telles n ont pas d utilité pour le consommateur si elles ne sont pas correctement assemblées. Microsolo en les assemblant apporte donc une véritable «valeur ajoutée» aux consommateurs ; or, cette valeur résulte d un travail réalisé par l entreprise qui doit donc être logiquement rémunérée pour cela. Document 2 4. En reprenant l exemple de Microsolo présenté dans le document 1, on comprend aisément pourquoi la valeur ajoutée permet de mesurer les richesses produites par une entreprise. Une entreprise n a en effet pas elle-même créé la totalité du produit ou du service qu elle vend à partir du moment où elle a dû, pour réaliser sa production, acheter des biens et/ou des services à d autres entreprises sans lesquelles la production n aurait pas été possible. Ces biens et services qui sont détruits ou transformés au cours du processus de production sont appelés des consommations intermédiaires. Ainsi, la richesse réellement créée par l entreprise correspond à la valeur qu elle a ajoutée par son activité à ces consommations intermédiaires ; c est pour cela que cette richesse créée est nommée «valeur ajoutée». 5. Cette valeur ajoutée doit être partagée entre les différents agents économiques ayant permis de la créer, c est-à-dire principalement les facteurs de production travail (via les salaires et cotisations sociales) et le capital (via l excédent brut d exploitation). Document 3 6. Selon l Insee, en France, en 2008, la valeur ajoutée réalisée par les activités liées à l agriculture, la pêche et la sylviculture s élevait à environ 35 milliards d euros. Selon l Insee, en France, en 2008, la valeur ajoutée réalisée par l ensemble des agents économiques s élevait à environ milliards d euros. 7. On effectue pour chaque secteur d activité le calcul suivant : (Valeur ajoutée par secteur d activité/valeur ajoutée totale) x 100 La part de la valeur ajoutée réalisée par les activités liées à l agriculture, la pêche et la sylviculture dans la valeur ajoutée totale était égale en 2008 à environ 2 %. La part de la valeur ajoutée réalisée par les activités liées à l industrie dans la valeur ajoutée totale était égale en 2008 à environ 13,7 %. La part de la valeur ajoutée réalisée par les activités liées à la construction dans la valeur ajoutée totale était égale en 2008 à environ 6,7 %. La part de la valeur ajoutée réalisée par les activités liées aux services principalement marchands dans la valeur ajoutée totale était égale en 2008 à environ 56 %. La part de la valeur ajoutée réalisée par les activités liées aux services administrés dans la valeur ajoutée totale était égale en 2008 à environ 21,5 %. 44

9 8. Données pour l année 2007 Valeur ajoutée (en milliards d euros) En % du total Entreprises (hors entreprises individuelles) 1 035,2 61 Administrations publiques 295,7 17,4 Entreprises individuelles ,3 Associations 19,2 1,1 Total 1 695,1 100 On s aperçoit ainsi que les entreprises (hors entreprises individuelles) réalisent la plus grande part de la valeur ajoutée (près des deux tiers). 9. À partir du tableau A, on peut dire que l économie française est une économie essentiellement de services, car la part des activités de services dans la valeur ajoutée totale s élève à plus de 78 %. Document La valeur ajoutée se partage principalement entre le travail et le capital, c est-à-dire les facteurs de production se trouvant à son origine. Sur le graphique, on s aperçoit que sur le long terme la répartition est en fait extrêmement stable : la rémunération des salariés tourne autour des deux tiers de la valeur ajoutée, et celle du capital via l excédent brut d exploitation autour d un tiers. Depuis le milieu des années 1980, il y a malgré tout une inflexion en faveur du capital, dont la part de la valeur ajoutée passe d environ 26 % à environ 32 %, alors que celle de la rémunération des salariés dans le même temps passe d environ 70 % à environ 65 %. 11. Non, on ne peut pas déduire de ce graphique que la rémunération des salariés en France a diminué depuis 1984 ; ce serait alors confondre l évolution d une valeur absolue avec l évolution d une part (valeur relative). En effet, dans les faits, la rémunération des salariés a bel et bien augmenté, mais moins rapidement que la valeur ajoutée totale ; par conséquent, la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée totale a bien diminué (d environ 5 points) alors même que ladite rémunération a augmenté! 12. Il y a un lien entre l évolution des deux courbes, puisque leur somme avoisine les 100 %. Quand la part de l un dans la valeur ajoutée totale augmente, celle de l autre diminue, et vice et versa. 13. On peut l expliquer par le fait que la somme des parts fait toujours 100 % ; si ces deux parts représentent la quasi-totalité de l ensemble, il est logique que lorsque l une augmente, l autre diminue (alors même que, rappelons-le, en valeur absolue, la rémunération des salariés et celle du capital peuvent très bien augmenter en même temps). Faire le point Comme l explique le document 2, la valeur ajoutée mesure la richesse réellement créée par une entreprise. Cette richesse est mesurée par la différence entre la valeur de la production réalisée et la valeur des biens et services utilisés de manière temporaire dans le processus de production, que l on appelle «consommations intermédiaires». Cette richesse créée, cette «valeur ajoutée», va ensuite être utilisée pour rémunérer les différents acteurs qui ont été à l origine de sa création, c est-à-dire principalement les salariés (facteur travail) et les propriétaires des moyens de production (facteur capital). Historiquement parlant, comme le montre le document 4, ce partage est relativement stable sur le long terme, les salariés se partageant environ les deux tiers de la valeur ajoutée, et les propriétaires du capital un tiers (via l excédent brut d exploitation). Malgré tout, depuis environ vingt-cinq ans, on constate une évolution de ce partage au détriment des salariés, car la part des salaires dans la valeur ajoutée est passée d environ 72 % en 1984 à environ 65 % aujourd hui ; elle a donc diminué d environ 7 points. Cela ne signifie pas que les salaires ont diminué, car il ne faut pas confondre évolution relative et évolution absolue ; dans les faits, la masse des salaires distri- 45

10 bués a augmenté, mais moins rapidement que la valeur ajoutée. 5. Qu est-ce que la productivité? MANUEL, PAGES Document 1 («Découvrir») 1. La production de quintaux de blé à l hectare a été multipliée par environ 8,2 depuis le début du I e siècle. Voir Flash Méthode 2, p Si la production a augmenté alors même que le nombre d agriculteurs a diminué, alors on peut directement en déduire que la production de blé par agriculteur a augmenté. 3. Cette évolution témoigne d une augmentation de l efficacité de la combinaison productive ; en utilisant moins de travailleurs, on produit plus. Les photos présentées nous permettent de découvrir que dans ce secteur d activité la mécanisation des activités a profondément changé la combinaison productive ; ainsi, au début du I e siècle, les agriculteurs (dont nombre de femmes) ramassaient eux-mêmes manuellement le blé, alors qu aujourd hui il suffit d un seul agriculteur équipé d une moissonneuse-batteuse pour réaliser exactement le même travail. Pour information, voici ce que dit Paul Bairoch dans Victoires et déboires (tome II) à propos de cette machine : «Si l on se place au début des années 1830, on s aperçoit qu un grand nombre de brevets avaient été déposés pour des moissonneuses. En effet, on peut recenser, avant 1831, 33 brevets anglais, 22 brevets américains, 2 brevets français et 1 brevet allemand. «Avant l arrivée de la moissonneuse, il fallait à peu près 5 à 6 jours/homme de travail pour moissonner (et lier) la production d un hectare de céréales. Vers 1850, la moissonneuse de McCormick avec un homme et deux chevaux était capable de faire le travail journalier de 2 à 3 hommes. L étape importante suivante fut la moissonneuse-lieuse qui apparut dans les années 1870, et, là, le gain de productivité par rapport à la faux était de l ordre de 10 à 1. «Par les moyens traditionnels, il fallait environ 12 à 17 jours de travail pour battre 1 tonne de blé. «Ainsi, au début du e siècle, des batteuses à vapeur étaient capables de traiter environ 2 tonnes de blé par heure, et encore davantage pour l avoine et l orge. Donc, grosso modo, une productivité multipliée par 120 à 180 par rapport à la situation des sociétés traditionnelles. «Combinant le travail de la moissonneuse-lieuse et de la batteuse, la moissonneuse-batteuse représente la machine agricole par excellence. Bien que les premières moissonneuses-batteuses fussent mises au point très tôt (autour de 1875), ce n est qu à partir des années 1920 que débuta réellement leur utilisation dans les grandes plaines à blé des États-Unis, et dans le début des années 1950 en Europe.» Document 2 4. Il y a augmentation de la productivité dans deux cas : quand on utilise moins de facteurs de production pour réaliser la même quantité produite. Exemple : dans une entreprise automobile, on a réduit de 10 % le nombre de travailleurs en réorganisant la production alors même que le nombre d automobiles produit mensuellement reste égal à ; quand on utilise la même quantité de facteurs de production pour produire plus. Exemple : dans une entreprise automobile, on garde le même nombre de travailleurs (150) mais, en réorganisant la production, le nombre d automobiles produit mensuellement passe de à On peut noter que la productivité augmenterait aussi dans le cas où la production augmenterait avec une diminution du nombre de travailleurs, ou avec une augmentation de la production supérieure à l augmentation du nombre de travailleurs. 5. La valeur ajoutée mesure les richesses créées par une unité productive par son activité. Elle correspond à la différence existant entre la valeur de son produit final et celle des biens et des services qu elle a utilisés dans son activité, mais qu elle n a pas elle-même produits. Par conséquent, pour mesurer l activité productive d une entreprise, les économistes ne s appuient pas sur la valeur de leur niveau de production (prix x quantités produites), mais sur leur valeur ajoutée, qui se calcule ainsi : VA = production consommations intermédiaires 6. Productivité par tête du travail : /45 = 4 444,40 euros. Cela signifie que chaque travailleur, par semaine, crée l équivalent de 46

11 4 444,40 euros de valeur pour son entreprise. Productivité horaire du travail : /(45 x 35) = 127 euros. Cela signifie que chaque travailleur, par heure de travail, crée l équivalent de 127 euros de valeur pour son entreprise. Document 3 7. La courbe «production par actif occupé» correspond à la productivité par tête du travail, et la courbe «production par heure travaillée» correspond à la productivité horaire du travail. 8. La première productivité donne la production par travailleur et est donc indépendante de la durée du travail, alors que la seconde dépend à la fois du nombre de travailleurs et de la durée hebdomadaire du travail. 9. Les deux types de productivité ont fortement augmenté depuis la fin du I e siècle, et plus particulièrement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, c est la productivité horaire du travail qui a le plus fortement augmenté ; ainsi, entre 1896 et 1998, la productivité par tête du travail a été multipliée par environ 9, alors que la productivité horaire du travail a été multipliée par environ L augmentation de la productivité signifie qu avec la même quantité de facteurs de production on peut produire en plus grande quantité. Or, le nombre de travailleurs a globalement augmenté durant le e siècle. Comme la productivité du travail par tête a augmenté, on peut mécaniquement en déduire que la production a augmenté ce qui est le cas. Document Le progrès technique permet une augmentation de la productivité grâce à une substitution capital/travail se traduisant par une combinaison productive plus efficace, de telle sorte qu il devienne possible de produire en plus grande quantité avec moins de facteurs de production utilisés. 12. Une hausse de la productivité peut permettre une diminution du prix de vente du produit car, si l on peut produire plus en utilisant moins de facteurs de production, l entreprise voit ses coûts unitaires de production diminuer, ce qui peut se traduire par une hausse des salaires et/ou une hausse des profits et/ou une baisse des prix. La baisse des prix n est donc pas automatique, mais c est une possibilité offerte à l entreprise qui a réalisé des gains de productivité. Faire le point Sur un marché concurrentiel, une entreprise se doit, si elle veut garder ses clients ou en attirer de nouveaux, d être compétitive, c est-à-dire entre autres de produire de manière plus efficace que ses concurrents. Or, l efficacité de la production dépend du niveau de productivité de l entreprise. En effet, comme le montre le document 2, la productivité permet de connaître la production réalisée par unité facteur de production utilisée. Quand elle augmente, cela signifie soit que l entreprise a utilisé une quantité de facteurs de production moindre pour produire la même quantité, soit qu elle produit en plus grande quantité avec la même quantité de facteurs de production utilisée. Le plus souvent, pour mesurer cette productivité, on calcule la productivité du travail. Or, quand la productivité du travail augmente, cela signifie dans tous les cas qu il faut relativement moins de travail par unité produite ; cela peut donc se traduire soit par une augmentation des salaires distribués, soit par une augmentation des profits, soit par un mélange de ces trois effets. Dans le premier cas, cela permet d augmenter la motivation des salariés et de les fidéliser à l entreprise ; dans le second cas, cela permet à l entreprise de remplir ses objectifs ; et dans le troisième cas, cela permet à l entreprise de gagner en compétitivité-prix, c est-à-dire, à terme, de pouvoir vendre plus. Dans tous les cas, une entreprise se doit donc de chercher à améliorer sa productivité. 6. Quel est l impact de la productivité sur l emploi? MANUEL, PAGES Document 1 («Découvrir») 1. La productivité par tête du travail se calcule en rapportant la production réalisée à la quantité de travailleurs utilisée pour la réaliser. 2. Mis à part en 2009, la productivité a augmenté chaque année aux États-Unis depuis 2002, mais globalement de moins en moins rapidement. L emploi quant à lui a diminué aux États-Unis entre 2002 et 2004, puis à partir de

12 3. Globalement, on peut faire un lien entre l évolution de l emploi et celle de la productivité, au sens où, quand la productivité diminue, l emploi diminue (mais pas nécessairement dans la même proportion), et que, au moins entre 2004 et 2009, quand la productivité augmente, l emploi augmente aussi. Document 2 4. La diminution des emplois dans l industrie ne signifie pas forcément que l emploi total a diminué, puisque l emploi industriel n est qu une composante de l emploi total. Dans ce document, on voit ainsi qu entre 1980 et 2007 l emploi industriel a diminué en France de emplois, alors que dans le même temps les emplois de services ont augmenté. Il est alors tout à fait possible et c est ce qu il s est passé dans la réalité que cette hausse des emplois de service fasse plus que compenser la diminution des emplois dans les autres secteurs d activité. 5. Selon le texte, les gains de productivité, via le progrès technique, sont l une des causes de la diminution des emplois dans l industrie depuis quelques années ; d une part, parce que ces gains de productivité se sont traduits par la mise en place de combinaisons productives plus capitalistiques, et d autre part, parce que ces gains de productivité se sont traduits par une évolution de la demande favorable aux services. 6. Une hausse de la productivité peut se traduire par une hausse des revenus. En effet, une hausse de la productivité signifie pour l entreprise qu elle peut produire plus en utilisant la même quantité de personnels, ou la même chose mais en utilisant moins de personnel. Dans les deux cas, cela signifie que ses coûts unitaires de production diminuent, car les travailleurs ont gagné en efficacité. S ils sont plus efficaces, cela signifie qu ils peuvent voir leur salaire augmenter, ce qui est l une des manières de distribuer la diminution des coûts de production. 7. Le texte relie les gains de productivité dans l industrie à la hausse des emplois dans les services par l évolution de la demande induite par ces gains. Même si la théorie n est pas présentée dans ce document, ce dernier peut être l occasion pour l enseignant de présenter la loi d Engel et ses variantes. Document 3 8. Une hausse de la productivité peut se traduire par une baisse des prix. En effet, une hausse de la productivité signifie pour l entreprise qu elle peut produire plus en utilisant la même quantité de travailleurs, ou la même chose mais en utilisant moins de travailleurs. Dans les deux cas, cela signifie que ses coûts unitaires de production diminuent, car les travailleurs ont gagné en efficacité. L entreprise peut profiter de cette diminution des coûts pour réduire ses prix, car l un des facteurs les plus explicatifs de la formation des prix est justement le niveau des coûts de production. Quel est son intérêt à agir de la sorte? D attirer les consommateurs et donc de gagner en compétitivité-prix face à ses concurrents. 9. détruit gains demande production. 10. Ce document valide ce qui a été vu dans le document 2. En effet, il montre que des gains de productivité dans un secteur d activité peuvent se traduire non seulement par une hausse des emplois dans un autre secteur d activité, mais qu en plus le solde global est généralement positif : le progrès technique ne détruit pas globalement d emplois. Faire le point Augmenter la productivité peut passer par le choix d une combinaison productive où relativement parlant la part de capital utilisée est supérieure à celle du travail. A priori, cela devrait avoir un impact négatif sur l emploi, car du capital est substitué au travail. Pourtant, c est un point de vue globalement erroné. Certes, les gains de productivité peuvent se traduire dans l entreprise à court terme par une réduction de l emploi. Cependant, il ne faut pas oublier que ces gains de productivité vont ensuite être utilisés, comme le montre le document 3, soit par une augmentation des salaires, soit par une augmentation des profits et donc des investissements, soit par une diminution des prix. Dans tous les cas, cela se traduit par une augmentation de la demande, et donc de la production ce qui induit le besoin de nouveaux travailleurs employés! Au total, le solde serait positif : la quantité d emplois indirectement créée via la hausse de la demande serait supérieure à la quantité d emplois directement détruits par les gains de productivité. 48

13 Cependant, cette hausse globale de l emploi cache une évolution de la structure des emplois ; les emplois créés le sont dans un secteur d activité différent de celui dans lequel ils ont été détruits. C est pour cela que Sauvy parle de «déversement» des emplois ; les emplois se déversent du secteur connaissant des gains de productivité vers les autres. Exercices VÉRIFIER SES CONNAISSANCES 1. Coûts fixes Prime donnée en fonction d un objectif de ventes à atteindre Loyer à verser pour l utilisation du local Salaires à verser aux employés en CDI Facture de papier pour une imprimerie MANUEL, PAGE 70 Coûts variables 2. Dans l ordre : fixes variables combinaison productive substituables productivité. 3. Pour obtenir les coûts totaux, il faut ajouter les coûts fixes aux coûts variables : Vrai La valeur ajoutée se répartit entre coûts fixes et coûts variables. Faux Le progrès technique est globalement destructeur d emplois. Faux La thèse du déversement explique comment les coûts sont répartis dans l entreprise. Faux La productivité est une mesure de l efficacité de la combinaison productive. Vrai ici mises en avant sont reliés à l évolution des conditions de travail qu elles entraînent pour les salariés. Ces nouvelles méthodes, en augmentant la réactivité demandée aux salariés, peut générer du stress au travail. b. Les hôtesses de caisse peuvent aujourd hui voir leur travail contrôlé en temps réel : nombre de produits passés à l heure à leur caisse, temps moyen passé par chaque client elles peuvent ainsi recevoir une «pression» quotidienne pour respecter certains objectifs de productivité qui peut générer du stress. 5. a. Prenons deux entreprises : une qui produit des bouchons, et l autre qui produit des stylos en achetant les bouchons produits par la première entreprise. Imaginons que les stylos soient vendus 1 euro pièce, et le bouchon 0,10 euro pièce. Pour connaître la production globale des deux entreprises, si on additionnait leurs chiffres d affaires, on obtiendrait 1,10 euro comme valeur par stylo produit ; par contre, si on additionne leurs valeurs ajoutées, on tombera bien sur 1 euro de valeur par stylo produit. b. Le calcul de la valeur ajoutée permet de connaître le montant des richesses produites par une collectivité. c. Le calcul du PIB des administrations publiques pose un problème particulier : on ne peut directement calculer leur valeur ajoutée puisqu on ne connaît pas leur chiffre d affaires, pour la bonne et simple raison que leur production est fournie à la collectivité à titre gratuit ou quasi gratuit. On résout cette difficulté en évaluant la valeur ajoutée à partir des coûts de production, auxquels on soustrait les consommations intermédiaires. Au total, la valeur ajoutée des administrations publiques est donc peu ou prou égale au montant des salaires versés par les administrations publiques à leur personnel. APPROFONDIR SES CONNAISSANCES 4. a. Les inconvénients de nouvelles méthodes de travail générant des gains de productivité 49

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