LA FORMATION DE LA MAIN.,D/ŒUVRE QUALIFIÉE EN UNION SOVIETIQUE

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2 LA FORMATION DE LA MAIN.,D/ŒUVRE QUALIFIÉE EN UNION SOVIETIQUE

3 La Bibliothèque Générale d'économie Politique est publiée sous la direction de MM. Daniel Villey et Jean Weiller, professeurs à la Faculté de Droit de Paris

4 Bibliothèque Générale d'économie Politique Marcel Anstett Docteur ès sciences économiques LA FORMATION DE LA NAIN-D'OEUVREQUALIFIEE EN UNION SOVIETIQUE DE 1917 A 1954 Librairie Marcel Rivière et Cie 3 1, RUE J A COB PARIS - Vie 1958

5 ( ) 1958, Librairie Marcel Rivière et Cie Imprimé en France

6 INTRODUCTION 1. JUSTIFICATIONS Depuis la dernière guerre mondiale, les systèmes de formation professionnelle en vigueur dans les différents pays du monde, des plus modernes aux plus arriérés, ont fait l'objet de nombreux travaux (1). On remarque vite l'absence de toute étude, même sommaire, sur le cas de l'union Soviétique. Cette lacune, surprenante, puis-qu'il s'agit de la seconde puissance industrielle mondiale, s'explique par deux raisons principales. La première est imputable aux spécialistes occidentaux des questions de formation professionnelle : les solutions soviétiques, fortement marquées par le régime politique, économique et social du pays, leur semblent intransposables, et par conséquent de peu d'intérêt pour des pays considérés comme fidèles à priori au régime capitaliste. Cette attitude paraît peu fondée à une époque où la Chine s'engage résolument dans la voie de l'union Soviétique, et où l'inde ne cache pas son intérêt pour les expériences soviétiques en matière d'industrialisation. D'ailleurs, même si l'on refuse toute valeur d'exemple et toute influence pratique à l'union Soviétique, il est peu conforme aux habitudes de l'esprit scientifique de négliger totalement un cas réel, et particulièrement un cas limite. La seconde raison, plus solide, est la pauvreté des documents et des informations fournis par les Soviétiques eux-mêmes. Les bibliothèques publiques d'europe occidentale sont bien; fournies de polémique antibolchévique, et (1) Voir par exemple l'importante série d'ouvrages publiés par le Bureau International du Travail sur la formation professionnelle aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, dans les pays d'amérique Latine, en Extrême-Orient, etc.

7 fort mal de livres et de revues soviétiques. On doit cependant noter que les Soviétiques n'ont pas toujours été aussi avares de renseignements qu'aux alentours de la Seconde Guerre Mondiale, et qu'à l'heure actuelle, un plus grand nombre de journaux et de livres commencent à franchir les frontières. Quoi qu'il en soit, nous nous sommes heurtés à de grandes difficultés pour rassembler la matière première de cette étude. Les éléments recueillis constituent un ensemble fragmentaire, et surtout disparate ; cela explique en partie les grandes imperfections de notre travail. Nous avons dù, à maintes reprises, reconnaître notre ignorance ou hasarder des hypothèses. Bien sûr, il eût été fort utile de visiter l'u. R. S. S. et ses écoles : ceci encore nous a fait défaut. Il convient donc d'expliquer pourquoi, conscient des difficultés et des insuffisances nécessaires de notre entreprise, nous avons cru devoir persévérer. C'est que, même menée à grands traits, l'histoire des efforts de l'u. R. S. S. pour constituer sa main-d'œuvre qualifiée nous paraît riche d'intérêt. Elle répond, en effet, à une triple curiosité : Comment l'union Soviétique est-elle parvenue, en vingt ans à peine, à transformer une main-d'œuvre industrielle unanimement considérée comme arriérée, en une main-d'œuvre qui compte parmi les plus qualifiées du monde? Comment peut-on résoudre, dans une économie planifiée, la difficulté centrale de tout système de formation professionnelle : la coordination de la formation et de l'emploi? Enfin quelle contribution à la connaissance de l'union Soviétique en général peut apporter l'étude des différents aspects de la formation professionnelle? Revenons sur chacun de ces points. A) Industrialisation des pays insuffisamment développés et formation de la main-d'œuvre qualifiée La situation de la Russie tsariste par rapport à l'angleterre, à l'allemagne, et aux Etats-Unis, offre maintes analogies avec la situation actuelle de certains pays sousdéveloppés d'aujourd'hui (Chine, Inde, Tunisie, etc.). Malgré une base industrielle non négligeable, l'écart relatif

8 qui les sépare des pays industriels les plus avancés est énorme et ne se réduit pas. Parmi les obstacles à l'élimination de ce retard, l'insuffisance de la main-d'œuvre qualifiée semble jouer un rôle important. Du moins cette insuffisance est-elle invoquée avec insistance, pour justifier des vues pessimistes sur la possibilité d'une industrialisation massive. Or, depuis 1917 ou plutôt depuis 1928 l'u. R. S. S. a rattrapé son retard industriel, et a réussi à former une main-d'œuvre qualifiée avec une rapidité inattendue. En 1927, l'économiste PredÕhl (1), après avoir rendu hommage aux efforts de formation professionnelle en U. R. S. S., conclut : «Les fruits mûrissent lentement. La première génération venant de la campagne ne peut pas fournir un travail qualifié (2).» Pourtant, quinze ans plus tard, les observateurs occidentaux vont jusqu'à envier au commandement soviétique l'abondance d'hommes susceptibles, par leur formation professionnelle, de fournir immédiatement de bons spécialistes (mécaniciens, armuriers, tankistes, etc.). La victoire confirme la puissance industrielle du pays et la qualité de ses ouvriers. Aucun pays autre que l'u. R. S. S. n'a pu, depuis 1917, sortir du cercle vicieux de l'insuffisance industrielle et de la carence de la main-d'œuvre qualifiée. Tout ceci recommande la prise en considération de son expérience. A l'heure actuelle, il ne manque pas de spécialistes pour essayer d'organiser la formation professionnelle dans les pays sous-développés. Leurs efforts nous semblent assez généralement entachés de deux erreurs. D'une part, ils ont tendance à accepter que la mise en état du capital humain, à laquelle ils s'emploient, soit considérée comme une condition préalable aux investissements dans le capital technique : en fait, tant que les chantiers et les usines ne sont pas ouverts, il n'est guère de formation possible de la main-d'œuvre qualifiée. En d'autres termes, l'industrialisation ne dépend pas des spécialistes de la formation professionnelle. D'autre part, il nous semble que les spécialistes accoutumés aux problèmes et aux méthodes actuels des pays (1) Dans la revue Weltwirtschaftliches Archiv, XXXVI. 2. p (2) Certains économistes soviétiques partagent alors le même point de vue : BAZAROV, Economitcheskoe Obozrenie, n 6, 1928, p

9 hautement industrialisés, ne s'adaptent que fort superficiellement aux problèmes spécifiques des pays sous-industrialisés et de chaque pays en particulier. Même si l'on met en question les modalités de la politique d'industrialisation soviétique, l'expérience de l'u. R. S. S. établit que la formation de la main-d'œuvre qualifiée dans un pays sous-développé est impossible en dehors de deux conditions : une politique hardie nous dirions même désespérée d'équipement industriel ; une politique de formation professionnelle tenant compte des caractères particuliers (historiques, économiques, humains) du pays, et les utilisant sans réserve. B) La coordination de la formation professionnelle et de l'emploi dans une économie planifiée La coordination rigoureuse de la formation professionnelle et de l'emploi est le problème central de toute organisation de la formation professionnelle. Pour l'individu qui s'y prête, le but de la formation est l'exercice professionnel. L'ouvrier qualifié dépourvu de place correspondant à sa qualification est frustré du fruit de ses efforts. Dans le cadre de l'économie d'un pays, la formation professionnelle a pour but de préparer la main-d'œuvre qualifiée dont l'industrie a besoin (1). Si, pour quelque raison que ce soit, imputable à l'organisation économique générale ou à l'organisation de l'emploi, aussi bien qu'à la formation elle-même, la coïncidence ne se réalise pas entre les besoins et la main-d'œuvre qualifiée préparée, des gaspillages de forces productives apparaissent. Il faut ajouter les coûts sociaux et humains de la déqualification et du chômage. Il est donc parfaitement rationnel, du point de vue individuel et du point de vue national, d'ajuster avec (1) La formation professionnelle a toujours, selon ses modalités, d'autres conséquences, qui peuvent être cultivées et érigées en autant de buts distincts : élévation du niveau de culture des ouvriers ou maintien d'un horizon général borné ; élévation de la conscience de classe des ouvriers ou paternalisme ; promotion sociale ou renforcement des cloisonnements sociaux, etc... Nous faisons pour l'instant abstraction de ces buts secondaires, qui n'en jouent pas moins un rôle dans la création et l'agencement des systèmes de formation.

10 précision, en quantité et en qualité, la formation aux besoins. Cet ajustement est, en tout état de cause, fort délicat à réaliser. Il requiert essentiellement trois choses complémentaires : des prévisions exactes des besoins à couvrir. La formation est logiquement antérieure aux besoins. Elle demande un certain temps. Elle est donc menée en fonction de prévisions, plus ou moins hypothétiques, sur la production future de la main-d'œuvre qui y sera employée. L'ajustement dépend en premier lieu du degré de précision et d'exactitude des prévisions. une distribution exacte des ouvriers formés dans les emplois vacants correspondant à leur qualification. Ce «placement» peut s'effectuer spontanément par l'intermédiaire d'un marché libre, ou de façon organisée, par des institutions ad hoc. une liaison efficace des organes de production et des organes de formation assurant l'ajustement qualitatif des programmes de formation aux besoins. Ces trois conditions dépendent directement de deux facteurs essentiels : le système économique et social du pays considéré d'une part, l'organisation du système de formation, d'autre part. a) Le système économique et social. Il est évident que les prévisions de production d'une période à venir sont beaucoup plus aléatoires dans l'éco- nomie libérale, au niveau de l'entreprise et au niveau de l'industrie. Dans une industrie planifiée, il n'est pas impossible de déterminer rigoureusement les besoins futurs de main-d'œuvre qualifiée. C'est un avantage déterminant. Le système de l'emploi, la condition juridique du travailleur et de l'employeur, les dispositions de l'un et de l'autre qui conditionnent la réalisation de l'ajustement sont directement affectés par le régime économique. Son influence sur la coordination qualitative est à priori moins claire : nous verrons dans le cours de cette étude qu'elle n'en existe pas moins. b) L'organisation du système de formation. Nous nous bornerons à deux types classiques opposés : formation par système scolaire centralisé et formation à l'entreprise. Le premier permet de mieux satisfaire, dans

11 l'ensemble, les intérêts généraux de l'industrie nationale évalués globalement. Le second sert plus précisément les intérêts particuliers des entreprises. Naturellement, ils ne modifient en rien les possibilités d'erreurs dans les prévisions économiques à l'une ou à l'autre échelle. Par contre, en décentralisant l'initiative, en réduisant aux dimensions de l'entreprise le champ de coordination de la formation et de l'emploi, la formation à l'entreprise fractionne et rend moins sensibles les difficultés d'organisation. Ceci est manifeste pour le «placement» mais surtout pour l'adaptation qualitative de la formation aux besoins. En revanche, l'étroitesse du point de vue de l'entreprise, la dispersion des efforts, les inégalités de la formation, sont autant de défauts que permet d'éviter la formation scolaire centralisée. Nous avons séparé organisation du système de formation et régime économique pour la clarté de l'analyse. En fait, ce ne sont pas des facteurs indépendants : le contenu de chaque type de formation varie selon le régime économique et social : c'est le cas par exemple de la formation à l'entreprise. Dans un régime libéral, elle laisse le champ libre à l'arbitraire : non seulement les prévisions de besoins sont largement subjectives, mais le contenu de la formation est souvent établi sans considération des intérêts personnels des ouvriers, et en fonction du profit et des buts de classe de l'employeur. Dans un régime socialiste planifié, le chef d'entreprise est astreint à exécuter un plan de production qui est une partie du plan général de l'écono- mie ; aucun intérêt de classe ne l'oppose aux ouvriers ; au surplus, les organisations syndicales et politiques le contrôlent étroitement. En définitive, le régime économique et social apparait comme un déterminant primordial de l'efficacité de la formation professionnelle et de son évolution. Cette idée conduit à esquisser l'évolution de la formation professionnelle en fonction des trois régimes économiques apparus successivement depuis l'aube de la civilisation industrielle moderne : économie libérale, économie dirigée, économie planifiée (1). Pour les deux premiers, nous décrirons des faits. Pour le troisième, nous (1) Cette esquisse ne peut être ici que cruellement sommaire.

12 nous contenterons de soulever des questions auxquelles l'étude de l'expérience soviétique, au cours de cette thèse, cherchera à fournir des réponses. Economie libérale. Dans les conditions de l'économie libérale régnant à la fin du xixe et au début du xx" siècle, dans les pays déve- loppés, il n'existe pas de formation professionnelle organisée. L'Etat n'intervient pas dans la formation qui reste du domaine de l'initiative privée. A l'exception de quelques précurseurs, les industriels considèrent la formation professionnelle comme l'affaire personnelle des ouvriers dès qu'elle dépasse une étroite «mise au courant». Elle se fait par apprentissage «sur le tas» ou par étude individuelle. Mais c'est surtout l'apprentissage artisanal qui fournit à l'industrie une source de main-d'œuvre qualifiée efficace et gratuite. Les industriels estiment, conformément au schéma libéral, que le jeu des salaires sur le marché du travail suscite l'offre adéquate en qualité, quan- tité et répartition. Ils échappent ainsi aux «risques» de la formation. Les ouvriers et les artisans font l'avance des coûts de formation (sans d'ailleurs les évaluer en termes monétaires), et en supportent la perte lorsque le chômage et la déqualification professionnelle font leur apparition. Economie dirigée. L'élimination de l'artisanat par la grande industrie, l'élévation du rythme du progrès technologique et des exigences en main-d'œuvre qualifiée, l'exacerbation de la concurrence internationale et du protectionnisme mettent fin aux «harmonies» de la formation «spontanée» (1). Au début du xxe siècle, les tentatives d'organisation de la formation professionnelle systématique se multiplient : les industriels, les organismes professionnels ou commerciaux, l'etat enfin s'intéressent à la formation des ouvriers qualifiés. Les modes de formation sur le tas, par l'entreprise, dans les établissements privés, par un service public (1) Nul pays sous-industrialisé d'aujourd'hui ne peut s'en remettre au laisser-faire, chance historique des pays où sont nés le machinisme et le capitalisme.

13 d'enseignement, coexistent et se disputent la prééminence. Cette concurrence s'anime avec la question des coûts de formation : ils augmentent considérablement et il faut décider qui les supportera. Les ouvriers ne le peuvent guère et, par leur action syndicale et politique, s'en défendent ; selon les pays, les industriels préfèrent les supporter directement et mener la formation à leur guise (Etats- Unis), ou les voir à la charge de l'etat qui supporte difficultés et récriminations (France). Concurrence des systèmes et importance des coûts font sentir de façon plus aiguë les insuffisances de l'ajustement : ainsi naît «la crise de la formation professionnelle» dont les épisodes sont multiples et la cause fondamentale simple, quoique rarement évoquée : l'impossibilité de déterminer à l'avance les besoins futurs de chaque entreprise dans une économie spontanée. L'élaboration de prévisions conjoncturelles et la politique de lutte contre les fluctuations laissent toujours place à des incertitudes et à des déséquilibres graves. A ce stade cependant, les efforts d'organisation nationale de la formation professionnelle se rencontrent avec des essais d'organisation de l'emploi. Le marché est toujours le mécanisme d'ajustement à posteriori des besoins et des offres de main-d'œuvre qualifiée, mais le marché est «éclairé», organisé ou contrôlé. Nous parlons d'une «rencontre», car la liaison entre l'emploi et la formation reste vague : en général le système de formation travaille pour le marché sans garanties précises. Toutefois, il existe souvent, surtout lorsqu'il s'agit de jeunes gens, des dispositions législatives spéciales assurant des conditions privilégiées d'accès à l'emploi en fin de formation. Il faut prendre conscience que ces mesures ont souvent un caractère «social» de protection et non de rationalisation économique. Ceci nous conduit à évoquer une utilisation du système de formation professionnelle courante en période de crise : les écoles d'apprentissage se transforment en «ateliers nationaux» où les jeunes gens sont occupés à des apprentissages désuets ou sans intérêt économique de façon à retarder leur entrée sur le marché du travail. (La réadaptation des chômeurs au jardinage entre dans la même catégorie.) Bien que ces mesures puissent être socialement utiles, elles déforment complètement le sens de la formation professionnelle et ne sauraient être considérées comme un progrès dans la coordination formationemploi.

14 Economie planifiée. Dans une économie planifiée, l'hypothèque principale est levée : la prévision exacte des besoins de main-d'œuvre qualifiée est possible, puisque la production industrielle fait l'objet d'un plan impératif. Encore faut-il mener à bien le travail pratique de détermination des besoins. Il reste ensuite à voir comment sera prévue et organisée la répartition de la main-d'œuvre qualifiée : Par le marché? C'est réintroduire un élément d'incertitude qui risque de bouleverser l'équilibre établi des plans. De façon planifiée? Cela semble à première vue comporter un arbitraire intolérable. Le marché garantit une certaine liberté de choix à l'individu. Peut-on, dans le cadre du plan, préserver la liberté individuelle de choisir son métier et son emploi? Enfin il est intéressant de suivre, dans le nouveau cadre économique et social, le choix des modes d'organisation : écoles d'usines ou service public indépendant, et de voir comment est établie, dans chaque cas, la coordination des programmes et des exigences. Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles peut répondre l'étude de l'expérience soviétique, offrant l'occasion d'explorer un domaine vivant et délicat de l'économie planifiée. C) Connaissance de VU. R. S. S. Les documents précis concernant l'union Soviétique sont encore trop rares pour qu'on néglige une contribution, même modeste, à l'explication de l'histoire économique de ce pays. Il se trouve que la formation professionnelle offre un axe d'investigation exceptionnel par le nombre des domaines qu'elle touche : politiques, économiques, sociaux, culturels. L'intérêt que nous avons pris à découvrir l'u. R. S. S. de ce point de vue est la dernière des raisons qui nous ont conduit à poursuivre ce travail : ce n'est peut-être pas la moindre.

15 2. LIMITES Les centres d'intérêt de cette étude ainsi exposés, il convient d'en préciser les limites. En premier lieu, nous nous bornons à la formation de main-d'œuvre qualifiée, c'est-à-dire aux échelons inférieurs de la formation. C'est incontestablement une délimitation assez artificielle. Il n'existe pas de frontière bien nette entre l'ouvrier qualifié et le technicien subalterne. En outre, l'effort des dirigeants soviétiques se porte précisément sur la lutte contre la stratification, et sur l'aménagement de la promotion technique et du perfectionnement. Il est difficile d'apprécier une politique de formation professionnelle autrement que dans son ensemble et en tenant compte en particulier des proportions de l'effort accompli en faveur des différents groupes : supérieur, moyen, inférieur. Pourtant, à partir d'un certain niveau technique, les problèmes de formation deviennent différents : nous nous bornerons donc à indiquer les voies d'accès vers l'enseignement technique moyen et supérieur ; pour bien faire, il aurait fallu consacrer aux Technicums (écoles techniques secondaires) et aux Ecoles Supérieures une étude au moins aussi longue que celle qui porte sur la formation du niveau inférieur. Une autre limite, qui nous pèse moins, nous restreint à la main-d'œuvre industrielle, à l'exclusion des professions qualifiées de l'artisanat, de l'agriculture, du commerce, des services sanitaires et sociaux, des beaux-arts. Ce sont pourtant là des branches développées de la formation professionnelle en U. R. S. S. En particulier, la formation des ouvriers qualifiés de l'agriculture mériterait à elle seule une étude approfondie : aucun pays du monde n'a en ce domaine une activité aussi puissante et aussi originale. Enfin, comme les justifications pouvaient le faire attendre, nous n'approfondirons pas les questions proprement pédagogiques soulevées par la formation des ouvriers qualifiés : les Soviétiques ont pourtant réalisé là encore une œuvre théorique et pratique fort intéressante. 3. PLAN Notre plan suit les grandes divisions chronologiques de l'histoire soviétique : celles-ci sont valables d'ailleurs

16 aussi bien pour l'évolution économique que pour l'évolution de la formation professionnelle, et ce n'est pas chose fortuite. Avant d'étudier la période soviétique, nous consacrerons un chapitre à la formation professionnelle sous les Tsars. Nous déterminerons ainsi le point de départ et serons plus à l'aise pour juger de l'évolution subséquente. Nous aurons ainsi les parties suivantes : Introduction. Impartie: Avant partie : La restauration de l'économie. 3e partie : La reconstruction socialiste de l'économie. 4" partie : 1940 Création des Réserves du Travail. 5e partie : La guerre. 6e partie : L'après-guerre. Conclusion. a) Dans chaque partie, nous consacrerons le premier chapitre à ce que nous pouvons nommer les «données externes» propres à la période considérée. Citons par exemple : A l'arrière-plan, les données géographiques (ressources, climat, facilités de communications). Le capital industriel accumulé et le niveau technique moyen. Les facteurs «raciaux», souvent allégués pour expliquer les déficiences de la main-d'œuvre dans certaines régions, ne sont guère en réalité que des caractères accidentels provoqués par des conditions historiques. La répartition et le dynamisme démographiques. Le régime et la structure économique. Les relations avec les pays étrangers. La structure de classe avec toutes ses implications idéologiques. Le régime politique. Le niveau culturel moyen. Naturellement, tous ces facteurs se combinent et se conditionnent réciproquement. C'est au cours même de l'analyse qu'il convient de dégager ceux qui sont essentiels à l'explication d'une période. b) Les chapitres suivants de chaque partie seront consacrés, soit aux diverses formes revêtues par la formation professionnelle durant l'époque envisagée, soit à

17 certains caractères spéciaux de la formation professionnelle. Dans ces chapitres seront évoquées, sans esprit de système, les «variables caractéristiques» qui donnent au mode de formation professionnelle étudié sa personnalité historique et son intérêt. Signalons pour terminer que la traduction des termes russes, et particulièrement des noms des institutions, ne va pas sans difficultés : nous nous en tenons à la plus littérale. La méthode qui consiste à chercher un équivalent dans la pratique française de la formation professionnelle et à traduire par exemple «Ecole d'apprentissage de fabrique et d'usine» par «Centre d'apprentissage» ne peut conduire qu'à des assimilations sommaires qui font perdre de vue la nature et l'originalité des institutions étrangères.

18 PREMIERE PARTIE AVANT INTRODUCTION La rareté et la médiocrité de la main-d'œuvre qualifiée russe avant 1917, sont unanimement reconnues et déplorées. Les employeurs d'abord, les industriels russes ou étrangers établis en Russie, ne tarissent pas de récriminations. Leurs doléances ne doivent certes pas être acceptées sans réserves : dans les pays les mieux pourvus en maind'œuvre qualifiée, il est rare de trouver un patron satisfait et qui le reconnaisse. Cependant la fréquence des plaintes et la précision des griefs, tout au long des années de la fin du xix" et du début du xxe siècle, témoignent d'une situation réellement critique. Elle est confirmée par les constatations de voyageurs étrangers qui adoptent souvent l'explication fournie par les industriels russes eux-mêmes : la stupidité inébranlable du «moujik». Voici, parmi les jugements mesurés, celui d'un Français, Verstraete, dans un compte rendu de l'exposition Universelle de Nijni-Novgorod de 1897 : «Ce qui lui manque surtout [à la Russie], à l'heure actuelle, c'est une classe industrielle, c'est l'ouvrier et le contremaître. Comme toujours en Russie, la marche des choses a devancé l'évolution du peuple ; l'ancienne terre du servage s'est couverte d'ateliers, d'usines et de manufactures avant que les paysans, secouant leur hérédité, soient devenus des ouvriers habiles ; peu instruits, mal assouplis aux exigences de l'industrie, gardant souvent à l'usine la nostalgie de leur village, ils ne se transforment que lentement.» (P. 289.)

19 Malgré certains progrès, le problème est resté posé dans les mêmes termes et avec la même acuité jusqu'à la révolution. Dans son étude sur l'évolution industrielle russe depuis la fin du xix' siècle, J. Ordinaire signale, à propos de maintes branches industrielles, l'insuffisance des qualités professionnelles des ouvriers et, en certains cas, l'impossibilité pure et simple de trouver des ouvriers russes capables de s'acquitter de travaux d'exécution délicats. Les dirigeants révolutionnaires n'ont pas nié ni minimisé le retard de la main-d'œuvre qualifiée russe. Nous citerons ce que Lénine écrit dans la Pravda en 1918 : «Le Russe est un ouvrier médiocre, si on le compare à celui des nations plus avancées, et il ne pouvait en être autrement.» La différence avec les industriels russes réside dans l'attribution des responsabilités : aux yeux de Lénine, l'ouvrier russe est, dans son insuffisance professionnelle même, une victime et non un coupable. Tel est le sens de «il ne pouvait en être autrement». Ainsi, nul ne conteste la carence permanente, quantitative et qualitative de la main-d'œuvre russe. Dans les pays industrialisés de l'époque, la constitution du fonds de main-d'œuvre qualifiée s'est opérée, rappelonsle, par quatre voies : l'apprentissage artisanal, essentiellement ; la formation industrielle «sur le tas» dans une proportion notable ; l'enseignement technique visant essentiellement à la formation de cadres techniques moyens et ne touchant qu'une proportion réduite des ouvriers qualifiés ; enfin, parfois l'immigration de main-d'œuvre qualifiée étrangère. Dans la Russie des Tsars, la formation artisanale, tout à fait rudimentaire, ne rend pour ainsi dire aucun service à l'industrie. La formation industrielle sur le tas est loin d'avoir la qualité et le dynamisme qu'elle a dans les pays occidentaux : elle dépend d'ailleurs du niveau professionnel moyen des ouvriers : celui-ci étant bas, son efficacité reste faible. Les ouvriers qualifiés étrangers, peu nombreux, ne se fixent pas en Russie ; ils tiennent généralement plus du contremaître que de l'ouvrier. Reste l'enseignement

20 professionnel. Il est en retard sur l'enseignement professionnel (pourtant insuffisant) des autres pays. Nous allons voir ces faits d'un peu plus près. 2. L'ARTISANAT ET L'APPRENTISSAGE Ce n'est que dans de rares grandes villes comme Kiev ou Novgorod que l'on trouve des artisans experts, formés par une solide tradition professionnelle, comparables jusqu'à un certain point aux artisans français ou anglais à l'aube de l'industrialisation. Ces artisans doivent leurs privilèges aux relations commerciales qui unissent leur ville au reste du pays et à l'europe même. Par contre, dans les campagnes, et dans la plupart des villes, vivant sans rapport avec l'extérieur, les artisans russes typiques, les «Koustari», semi-paysans, utilisent des outils et des techniques extrêmement primitifs. La Russie n'est sortie de l'économie naturelle, et n'a connu l'économie monétaire que très tard, sous Pierre le Grand. Or l'économie monétaire permet seule la division économique du travail, et partant, la spécialisation qui est le fondement du travail qualifié. On peut dire que l'artisan russe du xixe est à un stade social et technique que l'on ne trouve dans l'histoire des pays occidentaux qu'en remontant aux artisans-serfs des latifundia latins ou des fiefs du moyen âge. Le fossé entre les techniques industrielles du xxe siècle et les techniques des «Koustari» est trop profond pour que l'apprentissage artisanal puisse fournir des ouvriers, sinon rompus aux opérations compliquées de l'industrie, du moins «dégrossis», familiarisés avec les outils, les procédés et les matériaux employés. 3. L'ESSOR INDUSTRIEL RUSSE ET SES PARTICULARITÉS La première condition à la constitution d'un fonds de main-d'œuvre qualifiée est un essor industriel suffisamment vigoureux pour briser les obstacles qui peuvent s'opposer à son dynamisme. Pour la Russie des Tsars, l'essor industriel est assez puissant pour rendre sensible la carence de la main-d'œuvre qualifiée, mais insuffisant pour balayer les obstacles qui s'opposent à sa formation.

21 Au premier abord, l'évolution qui a fait de la Russie, en 1914, la cinquième puissance industrielle du monde (der- rière les Etats-Unis, l'allemagne, l'angleterre et la France) semble fort satisfaisante. Ce résultat ne doit pas faire illusion. L'étendue du territoire, ses richesses naturelles, l'importance et le dynamisme démographique de la population offraient les bases d'un développement bien plus considérable. La Russie reste un pays pauvre et retardataire et la première guerre mondiale révèle l'insuffisance de l'industrie nationale. Si l'on compare à cette époque la production par tête d'habitant de quelques produits industriels, la distance qui sépare la Russie des nations industrielles avancées s'accuse : Dans l'ensemble, le développement de l'industrie russe est trop lent pour rattraper le retard, et à peine suffisant pour l'empêcher de s'accroître. La structure de l'industrie russe est peu satisfaisante. Elle s'est édifiée à l'aide de capitaux étrangers. C'est une industrie de protectorat, avec cette différence que plusieurs pays s'y concurrencent. Elle en présente les orientations caractéristiques : l'industrie métallurgique lourde s'y cantonne dans la production de produits semi-finis exportables. Les capitaux français et belges s'intéressent particulièrement à cette forme de mise en valeur. Les capitaux allemands créent des manufactures (essentiellement une industrie textile) susceptibles d'amasser des profits rapides et importants sur les marchés de la Russie et de l'extrême-orient. Mais les industries méca": niques et chimiques sont inexistantes et cela a deux consé- quences graves : 1) Les industries mécaniques sont les plus gros utilisateurs mais aussi les plus riches pépinières de main-d'œuvre qualifiée.

22 2) L'équipement industriel est, dans son ensemble, fourni par l'étranger ; il est souvent très moderne, mais ceci même est (en un certain sens) préjudiciable : dans le souci d'assurer un rendement immédiat aussi satisfaisant que possible, les entrepreneurs font appel à des étrangers pour les travaux qualifiés et réservent aux ouvriers russes les travaux de manœuvres. Cette tendance est rendue plus systématique par la concentration industrielle : ce sont surtout de grosses entreprises qui voient le jour ; la division du travail, très poussée, y permet une utilisation prédominante de manœuvres. Le patronat russe et étranger est volontiers à l'avantgarde du «Fordisme» qui est censé rendre inutiles les qualités professionnelles acquises par l'apprentissage. (Ordinaire.) On n'assiste pas à la floraison de petites et moyennes entreprises financées par des capitaux locaux, utilisant la main-d'œuvre locale et la formant progressivement, floraison qui a marqué une étape transitoire mais importante dans le développement du fonds de maind'œuvre qualifiée en France, par exemple. Entre l'économie naturelle où la spécialisation n'existe pas, et la grande industrie taylorisée où elle est poussée à l'extrême, entre ces deux stades également contraires au développement de la qualification, il n'existe pas en Russie de stade intermédiaire. La formation «spontanée» des ouvriers qualifiés est, dans ces conditions, à peu près impossible. 4. L'OUVRIER RUSSE ET LA QUALIFICATION Les industriels et les économistes russes, peu portés à des explications qui mettent en cause la structure du régime économique et social, voient très souvent dans la carence de la main-d'œuvre qualifiée en Russie, une «malédiction» naturelle qui s'ajoute à d'autres obstacles fréquemment invoqués comme l'immensité du pays et son climat. Pour eux, la main-d'œuvre qualifiée est rare et médiocre parce que le «moujik» est naturellement borné, paresseux, maladroit, peu doué pour la mécanique et parce que dans le meilleur cas, une très longue évolution est nécessaire pour faire de lui un bon ouvrier (1). (1) Ces caractères sont couramment attribués de nos jours, au Chinois, au Tonkinois, à l'hindou, au Nègre, etc...

23 Il est bien évident que, dans le peu de dispositions objectives et subjectives manifestées à l'égard de la qualification par les ouvriers russes, la race ne joue aucun rôle, et que les rapports sociaux propres à la Russie d'alors en jouent un grand. Dans la société russe d'avant 1917, les classes sociales inférieures, paysans, ouvriers, petits artisans, vivent dans des conditions économiques, sociales et culturelles sensiblement inférieures à celles que connaissent les mêmes classes dans les pays occidentaux. La classe ouvrière russe en particulier, qui devrait être la source de la main-d'œuvre qualifiée, présente un certain nombre de caractères particuliers qui sont autant d'obstacles au développement de la qualification professionnelle. On peut résumer ces carac- tères en disant que l'ouvrier russe demeure effectivement un «moujik» si on entend par là, à la fois, un paysan, un esclave, un illettré. a) Le paysan. La formation d'une classe ouvrière industrielle s'est opérée dans tous les pays par la migration vers les villes, et la concentration autour des centres industriels de paysans chassés de la campagne par la pauvreté ou l'expro- priation, et attirés par la perspective des gains monétaires du salaire industriel. Après 1890, cette croissance rapide des cités industrielles s'est manifestée en Russie, avec toute la misère et la vie puissante des villes-champignons. Cependant une différence essentielle subsiste avec les autres pays industriels : l'ouvrier russe n'a pas rompu tous les liens avec la terre. Les villes russes sont souvent d'immenses villages. Elles ne dépaysent que peu l'homme venu des champs et ne contiennent guère de prolétariat de vieille souche. L'ouvrier russe conserve avec la terre des liens permanents et étroits. Souvent il n'est qu'un simple paysan qui vient s'embaucher à l'usine l'hiver et retourne aux champs à la belle saison, pour les grands travaux agricoles et les ; récoltes. Parfois l'ouvrier demeure à l'usine une année, ou plus, lorsque le travail manque au village. Ce phénomène dépasse de très loin le cadre des migrations saisonnières que connaît l'europe occidentale. Il affecte une partie considé-

24 rable des ouvriers de l'industrie (1). On nomme cette migration temporaire, tout à fait spéciale à la Russie, «otkhod» c'est-à-dire «le départ». Pourquoi le paysan russe ne se libère-t-il pas de la terre? La première raison est qu'il ne le peut pas, malgré l'abolition du servage en L'émancipation de 1861 a libéré les paysans du joug des seigneurs ; mais elle les a maintenus sous le joug de l'etat, qui place au premier plan la défense des intérêts des propriétaires terriens. Toutes sortes de mesures sont prises pour «dénier [aux paysans] le droit de propriété intégrale sur leurs parcelles et les y maintenir pour assurer aux grands propriétaires fonciers une main-d'œuvre à bon marché» (Milioukov). Les paysans sont membres d'une communauté agricole : le «Mir», dont ils ne peuvent se défaire que difficilement. Les membres du «Mir» sont solidairement responsables pour le paiement des impôts, fort lourds. La communauté accepte que ses membres complètent les revenus du «Mir» en se mettant au service des propriétaires fonciers, Oll, par le moyen de l' «otkhod», des industriels ; mais elle n'a pas intérêt à les laisser couper les liens qui les attachent à elle. La seconde raison est que l'ouvrier russe ne souhaite pas rompre avec la terre. Les ouvriers trouvent dans leur attachement au «Mir» une garantie contre les aléas de l'emploi industriel : crises cycliques qui répandent chômage et misère dans les villes, et insuffisance des salaires. Même chez les ouvriers qui se sont installés à demeure à la ville, qui ont rompu les liens juridiques et économiques qui les attachaient au «Mir», les liens humains restent puissants. C'est ainsi que lors des grandes crises industrielles les ouvriers s'en vont, vagabonds, ouvriers agricoles d'occasion, vers le village qui leur assure de quoi ne pas mourir tout à fait de faim. Ainsi, de nombreux ouvriers ne sont pas attachés à l'usine. Ils servent en qualité de manœuvres, viennent, s'en vont, et n'ont jamais le temps ni le désir d'acquérir une formation professionnelle sérieuse. (1) Ce phénomène s'est perpétué jusqu'à nos jours. Nous verrons qu'il pose à l'industrie soviétique de très délicats problèmes. «Ce n'est qu'au moment de la collectivisation agraire que naîtra ce type plutôt nouveau, l'ouvrier industriel urbain», dit Salomon Schwarz.

25 D'une manière plus générale, cette permanence des liens avec le village maintient chez les ouvriers la manière de vivre, les habitudes, la mentalité du paysan russe sur sa terre. Mais la psychologie paysanne ne résisterait pas long- temps, chez les jeunes surtout, si la condition sociale de l'ouvrier ne s'y prêtait. b) L'esclave. Esclave de fait à la terre, le «moujik» reste esclave lorsqu'il passe dans l'industrie. Le patron, à l'usine, n'est pas différent du «barine». Si ce n'est pas le même homme, le patron modèle son attitude sur celle des propriétaires fonciers : même exploitation, même mépris, même brutalité (1). A la mentalité esclavagiste du patron répond la mentalité d'esclave de l'ouvrier. Il sait que sa part est fixée par avance à ce qu'il lui faut pour ne pas mourir de faim. Il n'a pas de perspectives sociales : aucun 1789 ne lui a appris que les hommes étaient libres et égaux en droit (2). Toute son expérience lui prouve que lorsqu'on naît moujik, on le demeure. Le Tsar l'y engage : «Il faut, dit Alexandre III, que le moujik reste à sa place.» L'Eglise renchérit. Pourquoi et comment l'ouvrier pourrait-il changer? Les conditions de vie sont souvent plus misérables à l'usine qu'à la campagne. Au début de l'industrialisation, le patron installe les ouvriers dans des «casernes» où ils sont soumis «au régime des établissements pénitentiaires» (Prokopovicz). Le gouvernement «ne cherche qu'à garantir aux industriels tous les avantages qu'ils tirent de l'essor industriel... il prend invariablement parti pour les employeurs». En 1897, quel- ques débuts de législation ouvrière restent, dit Milioukov, «bien timides». Après la Révolution de 1905, et malgré l'instauration d'un régime parlementaire, la condition économique et sociale de l'ouvrier ne s'améliore guère que (1) Alexinsky raconte l'histoire édifiante du gérant humanitaire qui avait cessé de battre ses moujiks : ceux-ci cessèrent de trayailler, et ne reprirent qu'avec les coups. (La Russie moderne). (2) Les droits politiques de l'ouvrier sont aussi réduits que ceux du paysan. Dans ce pays où toute élévation économique, professionnelle et culturelle est ressentie comme une atteinte {au moins en puissance) à l'autorité gouvernementale, on ne trouvera naturellement pas de disposition comme celle de la loi électorale de 1867 en Angleterre qui étendait le droit de vote aux ouvriers qualifiés des villes «artisans de la prospérité économique». (L'époque contemporaine, Clio, II, p. 74).

26 Librairie Marcel Rivière et Cie 31, RUE JACOB - PARIS - Vie BILANS DE LA CONNAISSANCE ÉCONOMIQUE Collection dirigée par Robert Mossé Professeur à la Faculté de Droit de Grenoble Volumes parus : LA MONNAIE, par Robert MossÉ. Observations de Luigi FEDERICI et Robert TRIFFIN. Introduction de Howard S. ELLIS. Un vol. ln-81 carré de 200 pages L'OBJET DE L'ECONOMIE POLITIQUE, par Henri GUITTON, professeur à la Faculté de Droit de Paris. Observations de Léon DUPRIEZ et Francesco VITO. Un vol. in-8 carré de 200 pages LES SALAIRES, par Robert MossÉ. Observations de Raymond RIVET et Raymond DUMAS. Un vol. in-8* carré de 328 pages LA PSYCHOLOGIE ECONOMIQUE, par P.-L. REYNAUD, professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg. Observations de G. KATONA, A. LAUTERBACH et J. STOETZEL. Un vol. in-8 carré de 264 pages L'ECHANGE INTERNATIONAL, nar Michel MORET, professeur agrégé à la Faculté de Droit de Caen. Observations de Jean WEILLER. Préface de P. KINDLEBERGER. Un vol. in-8 carré de 372 pages L'INVESTISSEMENT, par Pierre DIETERLEN, directeur de Recherches au C. N. R. S. Observations de Tibor SCITOVSKY et Jacques PEYREGA. Un vol. in-8 carré de 368 pages F 450 F 950 F 700 F F F Prix : 800 Fr.

27 Participant d une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n du 1 er mars 2012 relative à l exploitation des Livres Indisponibles du XX e siècle. Cette édition numérique a été réalisée à partir d un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l exemplaire qui a servi à la numérisation. Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF. La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. * La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d une licence confiée par la Sofia Société Française des Intérêts des Auteurs de l Écrit dans le cadre de la loi n du 1 er mars 2012.

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