Les addictions à l adolescence

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1 Les addictions à l adolescence Sierre 11 novembre 2009 AVPEHP Olivier Revol Hôpital Neurologique, CHU, Lyon

2 Brèves de consult Ä «il est rentré de soirée dans un sale état» Ä «Il est scotché à l ordinateur» Ä «elle fume du haschich» Ä «il ne veut plus aller à l école»

3 Addiction: Conduite qui repose sur une envie constante et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour y échapper

4 Dépendance: Utilisation répétée et inadaptée d une substance ou d un comportement aboutissant à des perturbations importantes de la vie affective et sociale

5 La dépendance C est le mode d utilisation compulsive de la substance ou du comportement qui caractérise la dépendance. «impossibilité de s abstenir de consommer» Elle ne concerne pas tant le produit que le sujet!

6 Dépendance: DSM IV 3 anomalies pendant une période de 12 mois 1- Tolérance 2- Syndrome de sevrage 3- Consommation augmente en durée et quantité 4- Désir d arrêter, efforts inefficaces 5- Temps important pour se procurer la substance 6- Activités importantes sont interrompues 7- Poursuite de l usage, malgré la connaissance des risques

7 Pourquoi devient-on addictif? Le circuit de la récompense Une problématique adolescente La qualité de «l attachement» Le rôle de l entourage

8 Pourquoi devient-on addictif? Le circuit de la récompense Une problématique adolescente La qualité de «l attachement» Le rôle de l entourage

9 Le circuit de la récompense Conditions de la survie de l espèce: assurer les fonctions vitales - se nourrir, se reproduire, se défendre Ces comportements sont associés à de fortes sensations de satisfaction Circuit de la récompense s est développé pour favoriser ces comportements

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11 Pourquoi devient-on addictif? Le circuit de la récompense Une problématique adolescente La qualité de «l attachement» Le rôle de l entourage

12 L adolescence Période sensible +++ Les changements psychologiques, affectifs et cognitifs rendent les adolescents particulièrement vulnérables aux addictions

13 Le cerveau de l adolescent (Journal of Adolescent Health, mars 2008) Ä fin de la maturation: 25 ans! Ä augmentation de la substance grise jusqu à 11 ans après 11 ans, dégradation des neurones ceux qui vont survivre? Ceux qui servent! Ä augmentation de la substance blanche jusqu à 19 ans passe à l ADSL! Ä cortex frontal en retard (23-25 ans) les émotions avant la raison

14 Immaturité des fonctions exécutives Aire pariétale droite Aire frontale droite Adapted from Posner & Raichle 1999

15 Le cerveau de l adolescent (Barbalat, 2009) Ä Immaturité du cortex frontal difficultés à concevoir le long terme faible crainte du risque ado plus sensible aux récompenses qu aux punitions ado plus sensible aux gains qu au perte

16 Le cerveau de l adolescent (Science et avenir, septembre 2008) «Une voiture de course, qui aurait parfois du mal à démarrer, et dont le système de freinage n est pas encore efficace»

17 Cortex préfrontal et circuit de la récompense

18 Le rôle de la puberté Ä hormones sexuelles oestrogènes, testostérone, ocytocine réactivent les émotions infantiles augmentent la prise de risque modifient la sécrétion de neuromédiateurs (dopamine, sérotonine)

19 Pourquoi devient-on addictif? Le circuit de la récompense Une problématique adolescente La qualité de «l attachement» Le rôle de l entourage

20 - Quand les théories de l attachement revisitent le modèle de l adolescence

21 L adolescence peut-être relue dans une perspective attachementiste

22 La problématique de l attachement (Bowlby) L expérience d un entourage disponible, cohérent et prévisible procure au bébé puis à l enfant un sentiment de sécurité qui lui permet d affronter les séparations et de tolérer les frustrations.

23 La problématique de l attachement (Bowlby) Le système d attachement qui se met en place est alors de type «sécure»: - pleure lors des séparations puis s apaise - instaure une relation de confiance dans les autres

24 La problématique de l attachement (Bowlby) Plus l enfant sera confiant dans sa sécurité, plus il sera autonome et pourra explorer le monde Les besoins d attachement doivent être satisfaits pour s autoriser à s éloigner Notion de base de sécurité : «ma figure d attachement est accessible, je peux explorer, et revenir vers elle en cas de problème ( havre de sécurité )»

25 La problématique de l attachement (Bowlby) A l inverse, l expérience de relations précoces peu satisfaisantes, du fait d un entourage indisponible ou imprévisible risque d entraîner chez l enfant des attitudes de dépendance relationnelle.

26 La problématique de l attachement (Bowlby) Le système d attachement est alors de type «insécure»: - les séparations sont mal gérées - deux types: * insécure évitant ou préoccupé * insécure résistant ou détaché

27 La problématique de l attachement (Bowlby) Ces différents modes d attachement vont colorer la crise d adolescence

28 Psychopathologie de l adolescence et modèles d attachement (Koback) Les adolescents sécures font plus facilement face au conflit - empathiques - capables de discussions productives - trouvent un équilibre entre autonomie et maintien des liens en cas de désaccord

29 Psychopathologie de l adolescence et modèles d attachement Les adolescents insécures gèrent mal l affrontement: - peu empathiques - coupure émotionnelle - escalade de lutte pour le pouvoir

30 Au cœur de la problématique de l adolescence, la question du lien

31 L adolescence réactualise les premiers liens

32 L adolescence impose une prise de distance vis-à-vis des parents

33 «J aimerais que mes parents soient toujours là, mais un peu plus loin...» Damien, 17 ans

34 Elle interroge l adolescent sur sa capacité d autonomie.

35 L adolescence devient un puissant révélateur de la confiance en soi et de ce qui reste de dépendance non résolue aux parents

36 «Avant de larguer les amarres, mieux vaut être sûr de son embarcation» L adolescence, faudrait pas en faire une maladie! Revol, 2010

37 «Y a-t-il un capitaine sur ce bateau?»

38 Psychopathologie de l adolescence et modèles d attachement Prendre la barre en cas de danger.

39 Aspects psychopathologiques et types d attachement (Botbol) Les adolescents insécures «préoccupés» présentent des troubles «internalisés»: - troubles anxieux - dépression

40 Aspects psychopathologiques et types d attachement (Botbol) Les adolescents insécures «détachés» présentent des troubles «externalisés»: - troubles des conduites - tentatives de suicides - addictions

41 La problématique de l attachement (Bowlby) L expérience d un entourage disponible et prévisible dans l enfance procure une sécurité qui permet d affronter séparations et frustrations. Au contraire, l expérience de relations peu satisfaisantes, un entourage indisponible ou imprévisible risque d entraîner chez l enfant des attitudes de dépendance relationnelle.

42 La problématique de l attachement (Bowlby) La dépendance peut être relue comme un échec des processus d attachement. La dépendance pourrait être le signe de l incapacité à élaborer l angoisse de séparation.

43 La problématique de l attachement (Bowlby) Addiction: protection contre l angoisse de perte et de séparation Illusion que ce qui manque existe puisque momentanément, l addiction permet l apaisement Toute addiction peut être envisagée comme une tentative d aménagement de la dépendance.

44 Pourquoi devient-on addictif? Le circuit de la récompense Une problématique adolescente La qualité de «l attachement» Le rôle de l entourage

45 Facteurs de risques. Ä individuels Ä environnementaux

46 Facteurs de risques individuels = facteurs de vulnérabilité génétiques, biologiques et psychologiques. Ä traits de personnalité particuliers: Impulsivité, recherche de sensations, faible évitement du danger, recherche de nouveautés, faible estime de soi, réactions émotionnelles excessives, difficultés relationnelles Ä évènements de vie traumatiques

47 Facteurs de risque environnementaux Ä facteurs familiaux: habitudes de consommations familiales, événements de vie familiaux Ä environnement social: perte de repères, instabilité Ä rôle des pairs: initiation, consommation en groupe, désocialisation, marginalisation

48 La famille - désinvestissement, absence d intérêts des parents ou sollicitude excessive (père), séparations multiples (abandon, divorce, deuils ). - abus d alcool ou de psychotropes chez les parents, conduites d automédication

49 La famille - violence familiale, négligence ou sévices - l implication des parents dans l éducatif, la fixation des limites et l affirmation assurée de leur fonction parentale sont inversement corrélées à l usage de toxiques par l adolescent.

50 La pression des pairs Ä L influence est un facteur important, la pression du groupe est un facteur de déclenchement ou d entretien. Ä La mode, l exemple, le défi, la pression expliquent la première prise à laquelle le groupe confère une valeur d initiation.

51 La pression des pairs Ä ensuite, le sentiment d appartenance constitue un facteur de maintien. Ä le groupe fonctionne comme un modèle de référence. Ä un adolescent addictif a tendance à s associer avec des camarades qui consomment aussi, ce qui accroît le risque de poursuite.

52 L adolescence, une période normalement difficile...

53 Si tous les conflits de l adolescence se dissipent miraculeusement et uniquement grâce à la prise de toxiques, l expérience sera forcément renouvelée L addiction peut être une tentative de solution à la crise d adolescence

54 Les conduites addictives Ä Consommation de substances Ä Addictions sans drogues: - Achats compulsifs - Jeux d argent - Sexualité - Travail - Trouble des conduites alimentaires - Médias - Télévision - Jeux vidéos - Téléphone portable - Cyberaddiction

55 Psychopathologie Défense contre une dépendance affective perçue comme une menace pour l identité L adolescence est un révélateur de cette dépendance au moment où le sujet doit s autonomiser et ne peut plus bénéficier des mêmes protections de la part des parents. La vulnérabilité de certains adolescents les conduit à adopter ces conduites aux effets pathogènes car elles autorenforcent et réorganisent la personnalité autour d elles. On parle de pathologie lorsque les sujets sont enfermés dans la répétition de ces comportements.

56 Les différents modes de consommation Usage simple Usage nocif Dépendance.

57 Usage simple consommation qui n entraîne ni complications pour la santé, ni troubles du comportement. retrouvée chez les adolescents et les jeunes qui essaient les drogues La plupart de ces expérience ne seront pas renouvelées.

58 Usage nocif Consommation répétée avec des conséquences psycho-affectives, sociales ou somatiques.

59 Dépendance Un adolescent est dépendant lorsqu il ne peut plus se passer de consommer sous peine de souffrances physiques et/ou psychiques. Quand il s arrête, il ressent un manque. Sa vie quotidienne ne tourne plus qu autour du produit consommé.

60 Les conduites addictives Ä Consommation de substances Ä Addictions sans drogues: - Achats compulsifs - Jeux d argent - Sexualité - Travail - Trouble des conduites alimentaires - Médias - Télévision - Jeux vidéos - Téléphone portable - Cyberaddiction

61 Test: êtes vous dépendant? Etes-vous obligé d augmenter votre consommation? Si vous arrêtez, ressentez-vous un manque? Votre consommation est-elle plus importante que prévue? Ressentez-vous le désir d arrêter et faites-vous des tentatives, sans succès? Faites-vous des efforts important pour vous procurer de la substance ou reproduire l activité? Renoncez-vous à des activités de travail ou de loisirs pour vous consacrer à votre addiction? Poursuivez-vous l usage de la substance ou de l activité malgré des inconvénients évidents: argent, santé, risque Si trois réponses positives ou plus, vous êtes dépendant vis à vis de cette activité.

62 Chacun réagit différemment selon son état physique et psychique, le contexte de prise, la quantité, la qualité, la fraîcheur du produit et la manière de le consommer Les effets varient selon la concentration du produit actif Les mélanges augmentent les risques!! Toute consommation de substances est susceptible d entraîner ou d aggraver des problèmes psychologiques.

63 Les conduites addictives Ä Consommation de substances Ä Addictions sans drogues: - Achats compulsifs - Jeux d argent - Sexualité - Travail - Trouble des conduites alimentaires - Médias - Télévision - Jeux vidéos - Téléphone portable - Cyberaddiction

64 Les produits Ä Tabac Ä Alcool Ä Cannabis Ä Opiacés Ä Cocaïne, amphétamines, psychostimulants Ä Hallucinogènes Ä Sédatifs Ä Les polytoxicomanies+++

65 Les produits Le cannabis pour se détendre, l alcool pour la socialisation, la cocaïne pour se maintenir éveillé, l ecstasy pour prendre du plaisir Nicotine, amphétamines, cocaïne, crack sont des stimulants Cannabis à dose modérée, alcool et opiacés sont des sédatifs et anxiolytiques Cannabis à forte dose, ecstasy et LSD sont des hallucinogènes Les BZD sont particulièrement addictives

66 Consommations de produits : Le tabac

67 Tabac Plante dont les feuilles, après séchage, doivent fermenter pour obtenir un goût spécifique. Les techniques de séchage déterminent les tabacs blonds, bruns Le produit est transformé par de multiples manipulations industrielles pour obtenir les cigarettes: teneurs en goudrons, arômes Le tabac contient de la nicotine et de nombreux additifs (humectants, goût, saveurs )

68 Tabac Qu est ce que ça fait? Augmente la vigilance et la capacité de réflexion. La nicotine a un effet anxiolytique et coupefaim.

69 Le tabac: historique Christophe Colomb : «Beaucoup d indiens avaient un tison allumé, composé d une sorte d herbe dont ils respiraient la fumée» Introduit d abord au Portugal puis en France par Jean Nicot en Sir Francis Bacon, en 1632 : «L usage du tabac s étend beaucoup. Il conquiert les hommes grâce à un plaisir secret. Ceux qui ont commencé peuvent difficilement se restreindre ensuite.» Explosion en Europe avec les guerres. Introduction des cigarettes blondes par les soldats américains à la libération. Dans les années 70, 80 % des hommes fument à la sortie du service militaire

70 Le tabac: les ravages du marketing Des présentations ciblées Cow-boy, chameau, voitures de courses, raids, parfum, vêtements Une connaissance précoce des méfaits de la nicotine et de la fumée L ajout d additifs Ammoniac, acide lévulinique, menthol L illusion des cigarettes «light» Carrément pervers: «Ne fumez pas, c est pour les adultes!»

71 Les alternatives à la cigarette: un nouveau leurre Cigarillos Narghilé, pipes à eau Bidis

72 Les chiffres (2005) Adultes de 18 à 75 ans qui fument 33% des hommes 27 % des femmes Adultes qui fument plus de 10 cigarettes par jour 18% des hommes 12% des femmes Age moyen de la 1ère cigarette: 13 ans et demi ans 47% des garçons 48% des filles

73 Le tabac: le pour et le contre Pourquoi ils commencent à fumer Pourquoi ils devraient s arrêter..

74 Le tabac: le pour Plaisirs, détente, convivialité Diminution du stress, solution au «mal-être» Augmentation de la concentration

75 et surtout le contre Odeurs (vêtements, cheveux, chambre, haleine ) Perte de liberté, dépendance, coût Santé Effets lointains mais redoutables morts par an depuis 2000 ( prévus pour 2020) 30 % des cancers sont liés au tabac Vieillissement prématuré Bronchite chronique Risques cardio-vasculaires - Artérite des membres inférieurs - Trouble de l érection - Infarctus - Atteinte oculaire

76 Tabac: conclusions Substance la plus addictive Tendance actuelle: diminution du nombre de fumeur augmentation des filles diminution de l âge des jeunes fumeurs

77 Consommations de produits : Le problème de l alcool Nouveaux produits Nouvelles formes d alcoolisation - Binge drinking

78 Alcool Si vous buvez 4 verres standards, vous avez dépassé le taux d alcoolémie autorisé! En France, il est interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g/l d alcool dans le sang = 2 à 3 verres standards consommées en une seule fois. Le taux d alcoolémie est d autant plus vite atteint que vous êtes à jeun, que votre taille est petite et votre poids léger.

79 L alcool: une drogue en expansion Historique: des circonstances particulières Le vin dans la culture méditerranéenne Vin et alcool accompagnent les grands évènements «Drogue» la plus consommée en France (1er consommateur au monde!) Les adolescents et l alcool Nouvelle pratique 35% des ados boivent une fois par semaine Augmentation du nombre moyen de verres bus en soirée Une fille pour deux garçons 30% des garçons de 15 à 19 ans: une ivresse mensuelle «Binge drinking» Nouvelles boissons: bière-vodka, TGV, «prémix» Les risques de l alcoolisation

80 L alcool: une drogue en expansion Les risques de l alcoolisation Les risques aigus Augmentés +++ par l association à d autres produits Désinhibition avec comportements à risque Ivresse éthylique, comas Diminution des réflexes, risque d accident Les risques à long terme Perte des capacités intellectuelles (mémoire, attention ) Dépendance Troubles hépatiques Cancer de l oesophage

81 Alcool: idées reçues Ä Il n existe aucune méthode miracle pour dessaouler! Le café, la douche froide ne réduisent pas le taux d alcoolémie. Le seul remède est le temps. Les verres de bière, whisky coca, vodka, vin contiennent tous la même quantité d alcool (10 g d alcool pur) car les verres n ont ni la même forme ni la même contenance.

82 Alcool: conclusions Ä morts par an Ä 2200 décès par accidents de la route imputables à l alcool

83 Consommations de produits : Le cannabis Des idées fausses Un vrai problème

84 Cannabis: les chiffres (2007) - 1ère Consommation: vers 15 ans - Expérimentateur: La moitié des ados de 17 ans - - Occasionnel (1 à 9/an) 38% des garçons 26% des filles - Régulier (plus de 10 par mois): 18% des garçons 12% des filles

85 Cannabis - Chanvre en feuille, fleurs (marijuana ), 1 à 5% THC (tétrahydrocannabinol) - Résine ou haschich (H, shit, chichon ), pâte brune en barrettes ou boulettes, 10 à 25 % TétraHydroCannabinol. - Huile de cannabis (honeyoil), 25 à 60% de molécule active responsable des effets sur le SNC. - L intensité des effets dépend de la concentration très variable en THC. - Moyen de prise : fumé mélangé au tabac et roulé en cigarette de forme conique (joint, pétard,), pipe (narguilé), gâteau (space cake) ou infusion

86 Intoxication aiguë ou ivresse cannabique Ä Hypersensorialité Ä Effet d anxiolyse, sensation de détente Ä Légère euphorie, plaisir, envie spontanée de rire, désinhibition légère Ä Épisode oniroïde, (hallucinations visuelles) Ä Sensation de faim et soif Ä Modifications de l espace-temps, distorsion des perceptions et de l attention, vécu au ralenti Ä Somnolence Ä Démotivation +++

87 Intoxication aiguë ou ivresse cannabique Ä Ä Ä Symptômes très rapides (10 min) persistent 2-4h, 3-4 jours dans le sang puis 21 à 60 jours dans la graisse avec relargage (urines) Altération des compétences psychomotrices (coordination, réflexes) et des performances cognitives (vigilance), troubles mnésiques et de la libido, réversibles à l arrêt de la consommation Certaines fois: bad-trip due à une absorption trop importante ou si la personne n est pas bien physiquement ou psychiquement (tremblements, sueurs froides, nausée, confusion, étouffement, angoisse+++, persécution)

88 Le cannabis La découverte du produit se fait à un moment clef de l évolution et s intègre dans la problèmatique de l adolescent *fuite *plaisir *opposition *transgression *convivialité *rite initiatique *affirmation de l identité

89 Effets du Haschich Aigus: euphorie hyper-sensorialité ivresse cannabique bouffées anxieuses ou délirantes Chroniques: démotivation +++ baisse des capacités cognitives dépendance psychique irritabilité schizophrénie

90 Utilisation du cannabis Classé stupéfiant, son usage est interdit. Quelle que soit la quantité, en acheter, en consommer, en détenir, en donner, en revendre, en cultiver, en transporter ou conduire après en avoir consommé sont des infractions à la loi. Ces infractions sont des délits qui exposent à des sanctions devant les tribunaux. Fait partie des produits dopants interdits aux sportifs.

91 Utilisation du cannabis en médecine En France, pas de médicaments à base de cannabis. Les autorités considèrent que les médicaments existants sont plus adaptés. Dans certains pays, il est prescrit pour soulager certains symptômes de maladies graves (vomissements, douleurs des cancers) et pour ouvrir l appétit.

92 La consommation devient problématique quand Ä Solitaire ou répétée dans la journée Ä Changements de comportement (absentéisme scolaire, perte d intérêt, repli sur soi) Ä Changement de fréquentations Ä Dettes

93 Addictions aux médias

94 Médias: définition Techniques de diffusion de masse de l information (radio, télévision, presse écrite, publicités, réseaux ) constituant à la fois un moyen d expression et un intermédiaire transmettant un message à l intention d un groupe.

95 Médias: nouvelles formes destinées aux ados Ä Presse spécialisée?? Ä Radios (forums) Ä Télévisions câblées (chaînes musicales ) Ä Jeux vidéo Ä Réseaux +++ téléphones mobiles internet

96 La télévision en chiffre

97 Les enfants de la télé Ä 98% des enfants Ä 20 heures par semaine (30 aux USA) Ä 2h30 par jour (adultes: 3h30) Ä Accord parental indispensable: une semaine de télévision 670 meurtres 30 prises d otages 20 scènes d amour «poussées» 18 expériences de drogues 15 viols 8 suicides À l âge adulte: meurtres

98 Impact de la télé importante sur le plan de l intégration sociale péjorative chez les enfants à risque n apprend plus à l enfant à s ennuyer limite sa créativité «La voix du capitaine Haddock»

99 Les jeux vidéos

100 La «cyber-addiction» Ä «besoin irrésistible et obsessionnel de jouer à un jeu vidéo sur ordinateur» Ä on parle d addiction quand le jeu devient la principale (voire unique) activité Ä désinvestissement de la vie familiale, scolaire, sociale

101 La «cyber-addiction» (Michel Stora, 2007) Ä les Massively Multiplayer Online (MMO) ont une valeur terriblement addictive Ä World of Warcraft : joueurs en Europe, dont certains risquent de devenir des «No Life»

102 World of Warcraft

103 Les 10 questions que se posent les parents

104 1- Pourquoi un tel engouement? Ä Ce sont des jeux Le jeu est fondamental dans la construction de l humain et dans le développement de la socialisation» Patrick Huerre

105 1- Pourquoi un tel engouement? Ä ce sont des jeux fondamental dans la construction de l humain et dans le développement de la socialisation» Patrick Huerre «Il permet aux enfants urbains de vivre sur un terrain d aventure» Benoit Virole captivent univers magiques, surhommes stimulent le sens de la compétition affranchissent des contraintes du réel marketing +++

106 2- Sont ils utiles pour les enfants? Comme tous les jeux, ils développent des compétences: maîtrise des risques adaptabilité à un environnement + ou hostile gestion de l inattendu traitement d informations multiples socialisation acceptation de l échec persévérance

107 2- Sont ils utiles pour les enfants? Valorisent l intelligence intuitive «Devant l évolution de la société avec disparition des points de repères, la plus grande mobilité professionnelle et géographique, les Jeux vidéos permettent de s adapter» Serge Tisseron Intérêt +++ pour les enfants présentant des difficultés d apprentissage Benoit Virole Fonction réparatrice (aide les enfants en difficulté à retrouver l estime d eux-mêmes)

108 3- Pourquoi une préférence pour les jeux en ligne? contact avec d autre personnes «persistance» (fuseaux horaires) organisation en «guilde» «les jeunes qui participent aux jeux en réseau disent avoir envie de se rencontrer dans la vie réelle» Serge Tisseron

109 4- Rendent-ils épileptiques Non, sauf en cas d épilepsie photo-sensible

110 5- Pourquoi tant de jeux violents? La violence fait vendre Induite par l interactivité Idée: faire découvrir aux enfants des jeux de stratégie en ligne non violents Age of Empire American Conquest Blitzkrieg Civilization

111 6- Les jeux vidéos rendent-ils violents? Polémique +++

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114 Le problème de la violence Ä incriminée +++ après le massacre de Columbine High School (1999) Ä à la télévision: représente la vraie vie (actualités) dangereuse lorsqu elle n est pas critiquée Ä dans les jeux vidéos action identification gratification

115 Le problème de la violence Ä des études contradictoires Ä impact différent selon tempérament Ä les enfants «border-line»

116 6- Les jeux vidéos rendent-ils violents? Il existe un lien entre surconsommation de jeux violents et agressivité Mais pas un lien de cause à effet C est la démission des parents et la carence affective qui poussent l enfant à rester des heures devant l écran Idée: interroger l enfant: «Que ressens tu quand tu joues?»

117 7- Existe-t-il des images pornographiques subliminales? En fait, oui dans GTA San Andreas Sorti en million de jeux vendus en France (loin devant HP) Logiciel téléchargeable: Hot Coffee Erreur de manipulation d après les concepteurs du jeu Interdit aux moins de 18 ans En cas de doute, écrire au député pour l interpeller sur la protection des enfants (modèle de lettre sur enfants.fr)

118 8- Comment savoir si un jeu vidéo est adapté à mon enfant? Infos aux dos de la jaquette Classification PEGI (Pan European Game Information) âge minimum Contenu (dialogues grossiers, sexe, consommation de drogues, alcool, violence ) Activer le contrôle parental Wii PS III

119

120 9- Les jeux vidéos rendent-ils obèses? 15 % des 6-12 ans sont obèses ou en surpoids (contre 6% en 1980) Oui les jeux vidéos peuvent rendre obèse si l enfant est prédisposé Idées: éviter les conseil péremptoires («Si tu joues, tu vas grossir») encourager l activité physique (exemple+++) règles diététiques

121 10- Comment savoir si mon enfant est accro aux jeux vidéos? Un concept: isolement social? «l addiction est la rencontre d une personnalité, d un produit et d un moment socio-culturel» Marc Valleur ans familles exigeantes, climat tendu, années déterminantes 5 questions est-il irritable si interdiction de jouer? a-t-il déjà caché qu il jouait? peut-il renoncer à un loisir ou une sortie pour jouer? a-t-il manqué la classe pour jouer? joue-t-il parfois intensément?

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123 En somme

124 Conclusions Ä un phénomène de société incontournable... Ä comme tous les objets addictogènes, à petites doses, il ouvre les relations sociales, à haute dose, il les ferme. Ä à consommer avec modération... Ä «la cabane au fond du jardin»

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126 Les jeux dangereux Ä Jeux de non-oxygénation Ä Jeux d agression

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129 Jeux de non-oxygénation Ä Jeux de la tomate, de la grenouille, rêve indien, du foulard Ä Principe: freiner l irrigation du cerveau par compression thoracique, strangulation, lever brutal Ä Buts: rechercher des sensations intenses, éprouver ses propres limites

130 Jeux de non-oxygénation: les risques Ä anoxie avec perte de connaissance, coma, mort Ä évolution vers la dépendance Ä passage vers d autres addictions et conduites à risques Ä gravissimes si le sujet est seul

131 Jeux de non-oxygénation: quels types de pratiques? Ä occasionnelles, par curiosité Ä régulières, avec dépendance Ä suicidaires chez les enfants déprimés

132 Jeux d agression Ä «Violence physique gratuite d un groupe d enfants envers un seul» Ä Jeux intentionnels ou par contrainte

133 Jeux d agression intentionnels Ä jeu de la boulette, de la canette Ä principe: un enfant consentant est roué de coup au sein d un cercle

134 Jeux d agression contraints Ä jeu de la couleur, du taureau, du bouc émissaire, «happy slapping» Ä principe: un enfant désigné comme victime est frappé sans son consentement

135 Jeux d agression: les risques Ä Physiques: hématomes, entorses, fractures Ä Psychiques: anxiété, dépression, troubles du sommeil, phobies scolaires

136 Jeux d agression: les victimes Ä enfants timides, anxieux, isolés Ä enfants différents, favorisés

137 Jeux d agression: les agresseurs Ä Actifs: leaders, «populaires», impulsifs Ä Passifs: entrainés, dépendants, terrorisés

138 Jeux dangereux : signes d alerte Ä Peu de valeurs si uniques Ä Intérêt de repérer une convergence de signes Ä Jeux de non-oxygénation marques de strangulation, joues rouges, céphalées questionnements, port de ceintures, foulards.. Ä Jeux d agression signes physiques, vêtements abimés refus scolaire tristesse, agressivité

139 Jeux dangereux : dans tous les cas Ä S inquiéter devant un changement de comportement

140 Jeux dangereux : pourquoi? Ä Adolescence et prises de risque

141 Prises de risque: la recherche d un plaisir immédiat Ä la prise de risque est souvent utile brise la routine offre une perspective de plaisir immédiat renforce l estime de soi favorise l identification aux héros permet l intégration dans le groupe évite la pensée

142 Jeux dangereux : que faire? Ä Informer les adultes (enseignants,parents ) Ä Soutenir la victime Ä Aborder l accident avec les autres élèves

143 Jeux dangereux : conclusions Ä de drôles de jeux Ä pas si rares Ä banalisés comme le reste

144 L adolescent face aux addictions Conclusions Ä Quelle que soit l addiction, les causes sont identiques Ä Des prises en charges similaires

145 Les modalités actuelles de prise en charge Ä Variables selon l addiction Ä 3 stratégies: - sevrage: partiel ou total - substitution - réduction des dommages Ä Un impératif: la prévention Ä Intérêt des groupes de pairs

146 «L origine de la dépendance n est ni le jeu, ni l ordinateur, ni le toxique, mais la fragilité de la personne»

147

148 Bibliographie Ä Parents: alerte au tabac et au cannabis. Gilbert Lagrue, 2008, Odile Jacob Ä Les 90 questions que tous les parents se posent. Jacques Henno, 2008 Télémarque Ä Les Adonaissants. François de Singly, 2006 Armand Colin Ä Alcool et adolescence. Patrice Huerre et François Marty, 2007 Albin Michel Ä La souffrance des adolescents. Philippe Jeammet, 2007 Ä Les écrans ça rend accro, Michel Stora, 2007 Ä Drogues & dépendance Rapport de l INPES, 2006

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