REUNION DE L OBSERVATOIRE DU SIDA EN AFRIQUE (AWA) CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT KIGALI, RWANDA 17 JUILLET 2016 DSISCOURS DE

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1 AFRICAN UNION UNION AFRICAINE UNIÃO AFRICANA REUNION DE L OBSERVATOIRE DU SIDA EN AFRIQUE (AWA) CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT KIGALI, RWANDA 17 JUILLET 2016 DSISCOURS DE S.E. LE PRESIDENT IDRISS DEBY ITNO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU TCHAD, PRESIDENT DE L UNION AFRICAINE ET DE L OBSERVATOIRE DU SIDA EN AFRIQUE (AWA) 1

2 C est avec un agréable plaisir que je souhaite la cordiale bienvenue à mes pairs chefs d'etat et de Gouvernement à ce Déjeuner statutaire de l observatoire du sida en Afrique. Qu il me soit permis d'exprimer ma sincère gratitude à nos hôtes, mon cher frère, S.E. Le Président Paul Kagame, le gouvernement et le peuple de la République du Rwanda pour leur excellent accueil et préparatifs pour cette réunion. Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude au Président la Commission de l'union Africaine Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma et à tout son personnel pour le travail remarquable dans la préparation de cette réunion. Qu il me soit permis de saisir cette occasion pour vous remercier Excellences, et distingués invités pour avoir accepté de participer à ce déjeuner malgré votre agenda chargé. Cela témoigne de votre engagement inébranlable à lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme sur notre continent. Cette réunion se tient à un moment propice et historique lorsque nous avons commencé à mettre en oeuvre le plan stratégique décenal de notre Agenda 2063 ainsi que les Objectifs mondiaux de Développement Durable. Le Conseil exécutif en Juin de l'année dernière a demandé à la Commission de travailler avec les États membres et les partenaires pour finaliser la révision et l'extension de tous les instruments et politiques de santé clés de l'ua qui devaient expirer à la fin de l'année dernière. De plus, lors de la Conférence de l UA de l'année dernière en Juillet, nous avons demandé à la Commission de travailler avec nos États membres et les partenaires pour élaborer une feuille de route afin de mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme en 2030, ceci du fait que le sida, la tuberculose et le paludisme 2

3 restent et constituent les plus gros contributeurs de la charge de morbidité de notre continent. Suite à la recommandation de nos ministres de la Santé qui se sont réunis en mai 2016 à Genève, le présent sommet de l UA examinera et approuvera la Stratégie africaine de la santé ( ), le Cadre catalytique pour mettre fin au sida, à la tuberculose et éliminer le paludisme en Afrique d'ici 2030 ainsi que le plan d'action de Maputo ( ). Ces trois principaux instruments de politique guideront les actions du continent pour les 15 prochaines années. Nous exhortons les communautés économiques régionales et les États membres à aligner leurs stratégies sur ces politiques continentales afin d en assurer une mise en œuvre coordonnée et harmonisée. Tout ceci nous offre l opportunité ainsi que des actions claires pour répondre et mettre fin aux trois maladies mortelles: le sida, la tuberculose et le paludisme au cours des 15 prochaines années. Pour ce faire, l Observatoire du sida en Afrique continuera à jouer un rôle important et renforcera son leadership dans la mise en œuvre de ces politiques afin de catalyser l'engagement et le dévouement nécessaires à divers niveaux pour atteindre cet objectif. Continuons à amplifier nos voix individuellement et collectivement par l Observatoire du sida en Afrique afin de plaider pour la mobilisation de plus de ressources et la redevabilité en lien avec nos engagements d'abuja 2013 pour mettre fin à ces trois maladies d'ici Afin de renforcer davantage la redevabilité, l'union africaine a mis au point le tableau de bord de l'afrique sur le financement national pour la santé comme outil de gestion pour les gouvernements. Le tableau de bord nous aidera à la planification financière pour le secteur de la santé ainsi que la 3

4 mesure de la performance du financement national de la santé. Engageons nos pays à soutenir pleinement cette initiative à travers le renforcement des comptes nationaux de la santé. L'Union africaine reconnaît que la santé est une composante importante du développement et sa contribution essentielle au développement socioéconomique durable en Afrique reste incontestable. L'adage qui dit : «l'investissement dans la santé est un investissement dans l'avenir" résonne avec notre croyance fondamentale que la réalisation des objectifs de santé fixés dans l'agenda 2063 est au centre de la réalisation de toutes les sept aspirations. Nous avons collectivement travaillé et veillé à ce que le sida, la tuberculose et le paludisme ainsi que les autres défis de santé et de développement restent solidement inscris sur l'agenda politique mondial. Beaucoup de progrès ont été réalisés dans nos pays afin de mettre ces maladies sous contrôle. Cependant, nous sommes conscients que de nombreux défis restent à relever. Pour venir à bout de ces défis, nous devons renforcer nos systèmes de santé, allouer davantage plus de ressources nationales pour la santé et réduire la dépendance vis à vis des donateurs. Toutefois, les mécanismes mondiaux de financement dont nous faisons partie, comme le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme entre autres, restent à ce jour des partenariats essentiels pour renforcer nos systèmes de santé et nous aider à financer les ripostes aux maladies. C est dans cet esprit qu en Juillet 2015, la Conférence de l UA a appelé à un soutien sans faille pour le processus de reconstitution des fonds du Fonds mondial en Je vous exhorte donc Excellences et éminents 4

5 chefs d'état et de gouvernement à soutenir cette cinquième reconstitution des fonds du Fonds mondial. Qu il me soit également permis de saisir cette occasion pour souligner les progrès accomplis à ce jour dans l'amélioration de la sécurité sanitaire de l'afrique en général et en particulier les efforts conjoints de l'union africaine dans la riposte contre l'épidémie d'ebola en Afrique de l'ouest en Nous devrions tirer des leçons de la Mission de l'union africaine pour la riposte contre Ebola en Afrique de l'ouest (ASEOWA) qui a rendu opérationnelle la philosophie pan-africaine de solidarité de l'afrique: l'afrique aide l Afrique. Dans le contexte actuel de l émergence et de la resurgence des menaces de santé publique et des épidémies récurrentes sur le continent avec leur corollaire d impact socio-économique comme dans le cas de l épidémie d Ebola, nous devons nécessairement renforcer la mise en œuvre du Règlement Sanitaire International en Afrique. Plus que jamais, nous ne pouvons pas continuer à compter sur une aide extérieure pour faire face aux menaces de santé publique. Nous devons donc accélérer nos efforts pour opérationaliser le Centre Africain pour le Contrôle et la Prevention des Maladies (CDC de l Afrique). Les maladies ne connaissent pas de frontières. Le CDC de l Afrique nous permettra de renforcer notre surveillance de la maladie, la détection et la réponse, y compris la préparation aux urgences. Je suis aussi heureux des efforts réalisés par la Commission en vue de la création et l opérationalisation du Corps Africain des Volontaires de la santé pour renforcer la capacité du CDC afin de mobiliser et équiper les bénévoles professionnels de la santé pour répondre aux menaces de santé publique. 5

6 Dans un contexte mondial en mutation, l'avènement des technologies diversifiées et avancées, les cadres politiques de santé adaptés, les avancées scientifiques, le respect et la protection des droits de l'homme, la jurisprudence et le dividende démographique entre autres, caractérisent les temps actuels de notre génération. Ceci étant, je vous exhorte Excellences, à saisir cette opportunité pour instituer des systèmes de santé robustes, résilients et transformateurs afin de franchir les frontières de la couverture universelle pour assurer, l'accessibilité, la disponibilité et la qualité des soins de santé. Permettez-moi de terminer mes propos en saisissant cette occasion pour exprimer mes félicitations à vous Excellences pour l'engagement de haut niveau dont vous avez fait preuve au cours des 15 dernières années en vous appropriant l agenda de la santé. Je vous remercie. 6