I. Qu est ce qu un SSIAD?
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- Marguerite Boudreau
- il y a 8 ans
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2 Plan Introduction I. Qu est ce qu un SSIAD? II. L accompagnement du SSIAD III. Présentation du SSIAD de Meyssac et de Beynat IV. Les personnes prises en soin dans le SSIAD V. Présentation d une situation VI. Nos limites VII. Le pourquoi d un partenariat SSIAD / EMPF 2
3 I. Qu est ce qu un SSIAD? SSIAD : Service de Soins Infirmiers A Domicile. Les services de soins infirmiers à domicile assurent, sur prescription médicale, des prestations de soins infirmiers et d hygiène corporelle. Ce sont des soins techniques, des soins de base, et relationnels maintenant le lien social auprès : -Des personnes âgées de 60 ans et plus, malades ou dépendantes ; -Des personnes adultes de moins de 60 ans atteintes de pathologies chroniques présentant un handicap. Ils apportent une aide personnalisée dans l accomplissement des actes essentiels de la vie. 3
4 Les objectifs d un SSIAD : -Eviter l hospitalisation de personnes âgées. -Favoriser le retour à domicile, à la suite d une hospitalisation. -Prévenir ou retarder la dégradation progressive de l état des personnes, - Prévenir ou retarder leur admission dans les unités de soins de longue durée ou dans les établissements d hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) -Accompagner la personne, dans les derniers moments de sa vie entourée des siens. Favoriser les soins à domicile dans un cadre familier Contribuer au maintien de l intégrité de la personne, de son identité et ce jusqu au bout de la vie. 4
5 Humanité Respect Dignité Protection Sécurité Préservation & Restauration de l autonomie Maintien des relations, du lien social Les Valeurs du SSIAD Franchise Justice & Equité Authenticité Bienveillance 5
6 II. L accompagnement du SSIAD Quelque soit la provenance de la demande, l infirmière coordinatrice rencontre la personne, l aidant, le référent familial. Elle réalise une évaluation médico-sociale et médicale en collaboration avec le médecin traitant. Un projet d aide et de soin est mis en œuvre par l équipe pluridisciplinaire. Dans tous les cas une solution est recherchée et une réponse est apportée en partenariat avec les autres intervenants du secteur (IDE, services mandataires, prestataires, kiné ) Lors d une sortie d hospitalisation, l IDEC se rend au centre hospitalier concerné pour organiser l accompagnement de la personne et son retour à domicile. Ce travail est mené en amont avec les cadres de santé des établissements hospitaliers, les médecins, les assistantes sociales, les infirmiers, les aides soignantes, ergothérapeutes, psychologues 6
7 III. Présentation du SSIAD de Meyssac et de Beynat : Création du SSIAD de Meyssac et Beynat : le 2 mai 1993 Responsable du SSIAD : Mme Valeille Christine Capacité d accueil : 52 personnes accompagnées -49 personnes âgées -3 personnes handicapées 7
8 Les moyens du SSIAD : -Les moyens humains : -1 Infirmière Diplômée d Etat Coordinatrice (IDEC) -1 Agent Administratif -14 Aides Soignantes, dont 2 Assistantes de soins en Gérontologie (ASG) Le statut du personnel est celui de la Fonction Publique Territoriale, filière sanitaire et sociale. -Les moyens matériels : -6 véhicules de services : -2 locaux d accueil : >Le siège social à Meyssac >Un bureau dans la maison médicale à Beynat -Les moyens financiers : -Dotation globale de l Agence Régional de Santé (ARS). 8
9 Géolocalisation du SSIAD : 9
10 Un Territoire de santé Centre hospitalier de Brive 20 kms SSIAD Meyssac / Beynat Centre hospitalier de Tulle 40 kms 10
11 IV. Les personnes prises en soin dans le SSIAD : La moyenne d âge : Femme > 85 ans (de 53 à 104 ans) Homme > 80 ans (de 44 à 95 ans) Répartition par sexe: Femme 68% Homme 32% Gir Moyen Pondéré (GMP) : GMP 2011 : 698 GMP 2012 : 680 Durée Moyenne de Séjour (DMS) : DMS 2011 : 952 jours DMS 2012 : 861 jours 11
12 Sorties du service : 2011 : -décès : 4 personnes -EPHAD : 2 personnes -Guérison : 2 personnes -Hospitalisation : 19 personnes, dont 11 liées à des affections dégénératives cognitives (maladie d Alzheimer ou démences apparentées) : -décès : 3 personnes -EPHAD : 2 personnes -Guérison : 3 personnes -Hospitalisation : 18 personnes, dont 11 liées à des affections dégénératives cognitives (maladie d Alzheimer ou démences apparentées). 12
13 Condition de vie : Type d habitat rencontré : -Maisons individuelles -A étage -Peu/ Mal aménagées SSIAD : Aide informative et conseil (siège pivotant, barre d appuis, fauteuil monte escalier ) 13
14 IV. Présentation d une situation : Présentation: Mme D. 76 ans née en Corrèze / vit sur le canton de Meyssac. Il y a encore quelques mois, elle s occupait de sa maison et de son jardin. ATCD médicaux : -Tuberculose -Polyarthrite rhumatoïde -Dégénérescence Maculaire Liée à l Age (DMLA) en Surdité Bilatérale -Angioplastie + stent en BPCO (Bronchopneumopathie chronique obstructive) -Embolie pulmonaire en
15 Histoire de vie : Mme D. mariée en 1959, année du décès de son père. De cette union, sont nés 3 enfants : -Le 1 er enfant est né en 1961 sourd et muet, il vit dans un foyer la semaine et regagne la cellule familiale tous les week-ends. -Le 2 ème enfant est né en 1967, année du décès de la mère de Mme D. à l âge de 50 ans. -Le 3 ème enfant est né en 1969, il vit à Toulouse et entretient des relations ponctuelles avec ses parents. A l âge de 17 ans, Mme D. souhaitait devenir IDE, cependant «le travail à la ferme nécessitait des bras.» De ce fait elle n a pas pu réaliser son projet professionnel. 15
16 Etat de santé : «En 2012, les hospitalisations s enchainent et nous sommes démunis. Nous sommes dans un tâtonnement étiologique sans diagnostic posé : 4 hospitalisations en 7 mois» déclare le docteur de famille de Mme D. Hospitalisations : -1 ère : Du 13/03/2012 au 23/03/2012 pour exacerbation de BPCO sur dilatation bronchique ancienne. Déclin cognitif avec syndrome confusionnel. Arrêt du traitement psychotrope à l hôpital. -2 ème : Du 16/04/2012 au 24/04/2012 en SSR gériatrique : pour des troubles du comportement et hallucinations. 16
17 À la sortie, Mme D. bénéficie de l aide personnalisée à l autonomie (APA), soit 2 fois 2 heures par semaine les après-midi. La visite du docteur traitant au domicile du couple a impulsé la construction d un nouveau projet de vie et de soins. Cette relation de confiance établie, nous convenons ensemble du passage de Mey Soins pour une aide à la douche : Les transmissions ciblées orales et écrites, des soignants Mes visites régulières au domicile du couple, rencontres avec les aides à domicile font que M. et Mme D. s autorisent à exprimer leurs émotions. La parole se libère, une attitude d écoute des soignants et du médecin, permet d accueillir l histoire de vie et de prendre en compte les angoisses de Mr et Mme D. quant à leur devenir. 17
18 -3 ème : Du 20/07/2012 au 03/08/2012 en médecine gériatrique pour un bilan d anémie, des troubles de l humeur et dépression. A sa sortie, un suivi est assuré par l infirmière du centre médicopsychologique (CMP). Un rendez-vous est programmé le 03/09/2012 avec le docteur V. psychogériatre. Les soignants notent une «amélioration de son état» : L envie de participer à la réalisation de son hygiène corporelle La relation soignant/soigné s établit plus spontanément Son époux nous témoigne d un intérêt certain pour les activités réalisées (exemple : les taches ménagères, organisation de la vie à la maison) par les aides à domicile... Et nous confie : «Lorsqu elle va mieux, je vais mieux.» 18
19 Fin août, Mme D. devient «apathique», elle passe le plus clair de son temps prostrée dans son fauteuil. Mr D. s angoisse quant au devenir de sa femme et de son fils (sourd et muet). Le docteur traitant convient d une hospitalisation programmée avec le gériatre référent. -4 ème : Du 24/09/2012 au 15/10/2012. La veille de son hospitalisation, Mme D. se dit prête. Le passage d une ASG de l équipe les rassure et attenue leurs angoisses, et permet d appréhender cette nouvelle hospitalisation de manière plus sereine. Le lendemain de son hospitalisation, Mr D. me confie que son épouse «a passé une nuit épouvantable, qu elle a tenté de se coucher dans le lit de la voisine, qu elle s en ai prise à lui, en lui disant : «Tu veux te débarrasser de moi!» 19
20 La sortie s organise! Le retour à domicile : continuité du dossier APA sans majoration d heure en accord avec Mr et Mme D. Le passage de Mey Soins se réalise dans les mêmes conditions qu avant l hospitalisation toujours en accord avec le couple. Prescription de l accueil de jour proche du domicile de Mr et Mme D. Le travail de l équipe soignante : - Déculpabiliser et soutenir la famille 20
21 Le lendemain de la sortie d hospitalisation Lors du passage du soignant Mme D. exprime à la fois son désarroi et les idées suicidaires qui l envahissent. Mr D. se dit «désemparé et complétement débordé par la situation». L infirmière est immédiatement informée, l intervention d un soignant rassure, apaise les angoisses du couple sur l entrée en accueil de jour. 21
22 V. Nos limites : Le SSIAD : Un regard de professionnels qui ne peut aller plus loin en terme d expertise, de prise de recul suffisant pour analyser les faits. Malgré la proximité, les relations avec les hôpitaux, il manque cependant une «pierre à l édifice». Une équipe extérieure permettrait une évaluation continue plus objective et un enrichissement commun pour l efficacité du projet des personnes. Elle assurerait de fait une meilleure lisibilité dans l accompagnement. 22
23 VI: Le pourquoi d un partenariat SSIAD/EMPF : Une meilleure coordination des soins, harmonisation du parcours de soin pour éviter ou prévenir les hospitalisations. Respecter les souhaits de la personne âgée, soutien de la vie à domicile. Une meilleure collaboration entre professionnels optimisant les interventions de chacun, notamment au moment sensible d une hospitalisation. Un véritable partage d informations entre professionnels plus lisible pour les personnes prises en soin et leurs aidants au regard des nombreuses expertises mobilisées. Une Rationalisation des coûts. 23
24 Le partenariat des professionnels : une véritable valeur ajoutée pour l accompagnement des personnes prises en soin. 24
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