P. 1 P. 2 P. 3 P. 4 P. 5

Transcription

1 EDITO RIAL La Tunisie du XXIème siècle s emploie à avancer à grands pas vers l édification d une industrie des plus modernes et qui serait parfaitement intégrée dans son espace régional et mondial. Pour ce faire, un programme ambitieux incluant tous les paramètres socioéconomiques d un développement durable et global a été lancé par son excellence Monsieur le Président de la République et portera le défi du prochain quinquennat « » qui devrait être relevé, comme l indique son intitulé «Ensemble relevons le défi», par tous les opérateurs économiques, en particulier l entreprise industrielle, en tant qu acteur majeur et source inépuisable de richesse et de bien être pour tout le pays. A cet effet, et au vu de la portée et de la multitude des enjeux que nous impose la conjoncture internationale de plus en plus contraignante caractérisée par une concurrence ouverte, rude et impitoyable, le défi est de taille et nécessite de ce fait, un déploiement total de la part des managers et chefs d entreprises à tous les niveaux de gestion et d organisation de l entreprise en vue d optimiser son rendement et améliorer sa performance. La démarche Qualité totale, en tant que processus dynamique de management des différents paramètres liés à l environnement interne et externe de l entreprise, allant de l organisation et de gestion de la production, au management des ressources humaines, tout en gérant les risques liés à la sécurité et à la santé ou à l environnement, la dépendance vis-à-vis des paramètres énergétiques,, est fortement présente dans la stratégie de développement de la Tunisie industrielle et les démarches entamées depuis déjà une quinzaine d années à travers le lancement en 1995 du programme de mise à niveau industrielle et des programmes spécifiques liés à la Qualité. Ainsi, et au vu des performances enregistrées par notre secteur industriel durant la dernière décennie, marquée par la mise en œuvre de ces différents programmes, une nouvelle culture d amélioration continue et de performance s est instaurée au sein des entreprises à travers les différents mécanismes et outils relevant de ces programmes dotant les plus performantes d entre elles des capacités à mieux exploiter les avantages comparatifs qu offre le site tunisien aussi bien pour les entreprises nationales que pour les investisseurs étrangers. En effet, et à l évidence des résultats d enquêtes menées tout le long de la mise en œuvre de ces programmes, axés de plus en plus sur le volet immatériel et la mise en place de systèmes de management de la qualité à plus d un niveau, en intégrant tous les paramètres endogènes et exogènes de l entreprise, ces enquêtes ont montré que les entreprises qui se sont engagées pleinement dans ces démarches qualité, ont enregistré les meilleures performances en termes de chiffre d affaires à l export, de l emploi et du taux d encadrement. Celui-ci est passé de 9% en 1995 à 19 % en La consolidation de ces acquis et du positionnement actuel de notre industrie passe inéluctablement par l amélioration de la qualité de nos produits, qui elle aussi, est tributaire d une intégration à grande échelle de ces systèmes de management par les entreprises. D ailleurs, un nouveau programme est lancé par le Ministère de l Industrie et de la technologie pour la prochaine étape, il ciblera la certification de 700 entreprises selon les standards internationaux de la qualité à échéance Qualité et innovation sont désormais les mots d ordre pour les entreprises voulant s inscrire dans la trame des entreprises performantes en épousant le modèle du progrès tout en étant responsable vis-à-vis de l Homme et de la planète. Il importe de mentionner à ce titre, l initiative du CETIME qui est devenue une tradition au milieu universitaire, visant la promotion et l ancrage de la culture Qualité au sein des étudiants des beaux arts et ce, par le lancement du concours sur la perception de la Qualité, interprétée par les artistes en herbe. Ce concours est lancé en marge de la semaine nationale de la qualité en collaboration avec l Ecole des beaux Arts de Tunis. Les lauréats de cette 3 ème édition ont été primés lors de la journée régionale de Bizerte organisée par le CETIME et le CTAA le mercredi 24 mars SOMMAIRE Edito : - La Qualité Totale: un levier de compétitivité Actualités : -- Forum international sur la mise à niveau industrielle : Bilan et nouvelles orientations - Forum régional de la Qualité - Comment améliorer la productivité de son entreprise? - COTREL: un success story pour le secteur IME P. 1 P. 2 P. 3 P. 4 P. 5 - La Recherche - Développement & l Innovation : clés d un développement durable en Méditerranée - Salon International HEALTH EXPO - Participation du CETIME aux salons consacrés à l électricité et à l énergie renouvelable Veille & Informations : - Dossier : Éclairage à LED Données du Secteur : - Le Bilan des Industries Mécaniques et Electriques durant les cinq dernières années ( ) Agenda : P. 6 P. 7 P. 7 P. 8 P. 10 P. 13 CETIME news Responsable de la publication: Mohamed Férid HERELLI Coordination : S. Ben Fadhel - ont participé à ce numéro : M. Ouazaâ - T. Ben Saâd - W. Ouerghi - Photographe : E. Trabelsi - Conception et réalisation: A. Ghariani LE CETIME - GP7 - Z.I. Ksar Saïd La Manouba - Tél.: Fax : Numéro vert : contact@cetime.com.tn - site web :

2 ACTUALITES Forum international sur la mise à niveau industrielle : Bilan et nouvelles orientations Un forum international sur la mise à niveau et la modernisation industrielles a eu lieu le 05 mars 2010 à Tunis pendant lequel un bilan sur les résultats tant quantitatifs que qualitatifs de ce processus amorcé en 1996, à l issue de la signature de l accord d association entre la Tunisie et l Union Européenne en 1995 et l adhésion à l Organisation Mondiale du Commerce (OMC), a été dressé. Il s inscrit dans le cadre de l évaluation de la politique Tunisienne en matière de mise à niveau et de modernisation industrielle et marque la fin du Programme de Modernisation Industrielle «PMI», financé par l Union Européenne et le démarrage prochain d un nouveau programme orienté vers l appui à la compétitivité des entreprises et la facilitation de l accès aux marchés (PCAM) qui couvrira la période Monsieur Afif Chelbi, Ministre de l Industrie et de la Technologie, lors de son allocution Ce forum, organisé par le ministère de l Industrie et de la Technologie sous le haut patronage de son Excellence, Monsieur le Président de la République, avec le soutien de la Délégation de l Union Européenne en Tunisie, a été placé sous le thème : «Avec la mise à niveau et la modernisation industrielle : prenez une technologie d avance». Plusieurs personnalités nationales et internationales ont pris part à ce forum dont des experts, des responsables d institutions publiques, des représentants de l Union Européenne en Tunisie et des chefs d entreprises. Le thème qui lui a été choisi met bien en valeur l impact de ces programmes sur l amélioration de la qualité des produits et de là sur la performance de l entreprise. En effet, et d après les statistiques relevées des différentes enquêtes menées tout le long de ces 15 années de mise en œuvre de ces programmes, des signes révélateurs de changement de culture au niveau des entreprises adhérentes ont été décelés, traduisant une volonté de la part de ces entreprises à cibler aussi bien la mise à niveau du système productif que celui du management des ressources humaines. Une nette amélioration de la performance de l entreprise adhérente a été enregistrée touchant à plusieurs volets dont notamment l amélioration notable du chiffre d affaires à l export, de l emploi et du taux d encadrement. Celui-ci est passé de 9% en 1995 à 19 %. Cette tendance a été saluée par Monsieur Mohamed Ghannouchi Premier Ministre, lors de son ouverture du forum, qui, après avoir exposé les différentes étapes de mise en œuvre, la méthodologie adoptée pour l exécution du programme de mise à niveau de l industrie tunisienne ainsi que la vision et les choix stratégiques qui ont servi de feuille de route pour la concrétisation du positionnement actuel de notre industrie, a annoncé des objectifs qualitatifs pour la prochaine étape qui sera axée essentiellement sur l innovation et le développement technologique, d où les impératifs de recourir davantage aux investissements immatériels qui devront constituer le volet majeur des actions de mise à niveau des entreprises tunisiennes. Notons par ailleurs, que d après les données du BMN, le nombre d entreprises adhérentes au PMN jusqu au mois de décembre 2009 a atteint 4534 entreprises avec un investissement total de 5206,7 MDT dont 591 relevant du secteur des IME pour un investissement de 907 MD. Contact : M. A. Krimi Tél: Page 2

3 ACTUALITES Forum régional de la Qualité LE CETIME Dans le cadre de la semaine nationale de la Qualité, qui a eu lieu du 23 au 26 mars 2010, le CETIME et le CTAA ont organisé le mercredi 24 mars 2010 à Bizerte, conjointement et sous l égide du Ministère de l Industrie et de la Technologie, un forum régional de la Qualité sous le thème : «La Qualité et la Productivité : leviers pour la promotion de la compétitivité. Cette journée qui a réuni un nombre important de cadres et de représentants d entreprises publiques et privées à l instar de la STIR, El Fouladh, la STIP, la SOTULUB, l API, H2K, la société Almia Réfrigération et autres, s est déroulée en présence de M. Salem Jeribi Gouverneur de Bizerte, M. Faouzi Ben Aissa Président de la Chambre de Commerce et d Industrie de Bizerte, M. Nouri Chaouch M. Salem Jeribi, Gouverneur de Bizerte, lors de son intervention Président de l ATUPQUA, Mme Amel Ben Farhat Directrice de l UGPNQ, ainsi que nombre d experts nationaux et internationaux. La première séance de cette journée a été présidée par Monsieur Férid Herelli Directeur Général du CETIME et la deuxième par Monsieur Chokri Rejeb Directeur Général du CTAA. Les interventions de la journée ont porté essentiellement sur l expérience du programme national de la Qualité, présentée par Mme Amel Ben Farhat, l expertise québécoise dans le domaine de la qualité et de la productivité, l expérience de mise en place d une démarche qualité au sein de la SRTB présentée par Monsieur Rachid Zaïer PDG de la Société, un témoignage de la société GIAS, détentrice du 2 ème Grand prix du Président de la République pour cette édition 2010, ainsi que l expérience japonaise dans le domaine de la qualité et de la productivité. Fidèle à sa tradition, le CETIME a organisé, en marge de ce forum et en collaboration avec l Ecole des beaux arts de Tunis, un concours auprès des étudiants de cette Ecole sur la perception de la qualité. Un jury composé de membres du CETIME et de l Ecole des beaux arts a procédé à la sélection des trois meilleurs trophées qui ont été primés lors de ce forum régional. Aussi, et dans le même ordre d idées, des certificats de distinction pour leur contribution à promouvoir la démarche qualité totale et à enraciner la culture qualité au sein de l entreprise tunisienne, ont été décernés aux PDG de la SRTB, au président de la Chambre de Commerce et d Industrie de Bizerte et à Mme la Directrice de l UGPNQ. Les lauréats présentant leurs œuvres à l assistance Page 3 Contact : M. R. Methamem & M. M. Chebbi Tél:

4 ACTUALITES Comment améliorer la productivité de son entreprise? Sous l égide du Conseil National de la Recherche Scientifique et de la Technologie et dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la Consultation Nationale sur la Productivité, ICI informatique, en coordination avec le CETIME, le CEPEX et le club des exportateurs de Tunisie a organisé le jeudi 11mars 2010 au CEPEX Maison de l exportateur, un premier workshop sur le thème : Une assistance nombreuse a suivi le déroulement du workshop «Système d information orienté métier : Moteur de la Productivité des entreprises», Ce workshop s est adressé aux PME/PMI Industries, BTP et Services. L objectif qui lui a été assigné étant de sensibiliser les entrepreneurs et chefs d entreprises des PME-PMI aux avantages que peuvent offrir les systèmes d information en termes de productivité et de pilotage de performance. La séance d ouverture du workshop a été présidée par Monsieur Sadok Ben Jomaâ Président du Conseil National de la Recherche Scientifique et de la Technologie et la clôture a été assurée par Monsieur Refaât Chaâbouni Secrétaire d Etat auprès du ministre de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique chargé de la Recherche Scientifique. D éminents experts tunisiens, japonais et européens se sont succédés au pupitre pour apporter un éclairage sur la contribution des systèmes d information spécifiques à chaque secteur d activité à l amélioration de la performance de l entreprise ainsi que pour témoigner d expériences concrètes d implantations de S.I. par les entreprises et des gains de productivité qui en résultent. Des débats enrichissants ont été soulevés lors des ateliers qui ont été programmés pour ce workshop ayant suscité tout l intérêt des participants qui sont venus nombreux pour suivre ses actes. Dans la partie qui suit nous dressons les principales recommandations de ce workshop. RECOMMANDATIONS: Comment améliorer la productivité de son entreprise ou comment produire plus avec les mêmes moyens? Ce workshop a apporté des éléments de réponse à cette problématique selon trois différents axes : 1. Une première liste de recommandations a été formulée pour les PME PMI Industrielles 2. La gestion de maintenance et le pilotage de la relation client apparaissent comme des leviers de la productivité 3. L amélioration de la productivité est une démarche volontariste. Sa réussite nécessite la mise en œuvre d un ensemble d éléments avant de se lancer dans un tel projet. A/ PME PMI Industrielles Au niveau de la Gestion de la Production : La gestion de production est un levier majeur de productivité pour les PME PMI Industrielles. Au niveau de la Comptabilité Analytique : La mise en place d une comptabilité analytique et d un système de contrôle de gestion peut également être un levier pour la productivité quoi serait conçu sous une forme simplifiée mais pertinente. B/ Gestion de la Maintenance La gestion de la maintenance contribue également à l amélioration de la productivité par réduction des arrêts dus aux panes et ce, à travers une meilleure gestion de la maintenance par son organisation et son informatisation. C/ Pilotage de la Relation client L informatisation de la relation client par la mise ne place d un projet dans l entreprise. D/ Les Pré-requis Plan Stratégique et Urbanisation des SI Conduite du changement : Sensibiliser les acteurs et développer la culture d entreprise Engagement dans le projet SI / et mise en place d un Comité de Pilotage Segmentation du projet SI en sous projets, définir clairement les périmètres Suivi Post implémentation Page 4

5 ACTUALITES COTREL : un success story pour le secteur IME Au cours de la séance consacrée aux témoignages d entreprises ayant adhérées au programme de mise à niveau, La société COTREL relevant du secteur des IME et opérant dans le domaine des composants automobiles, a présenté un bilan des plus riches sur l apport de ce programme pour l amélioration de la performance de l entreprise. En effet, cette entreprise est à son 4 ème plans de mise à niveau, menés respectivement en 1996, 2002, 2005 et 2008 qui lui ont permis d effectuer un changement radical que ce soit en terme d installations industrielles ou de système de management. Cette société a pu, grâce à la mise à niveau, consolider sa structure financière et être prête pour un développement à l international. Elle a engagé une enveloppe d environ 25 MD en investissements matériels et 2,5 MD en investissements immatériels et a bénéficié d une assistance technique de 150 H/j d expertise dont 20 H/j d expertise dans le cadre du PMI. Grâce au Plan de Mise à niveau, Cotrel est passé d une absence totale de certification, à une entreprise certifiée ISO/TS16949, ISO 9001 et ISO En terme d emploi, le nombre des personnes opérant dans la boîte a triplé, passant de 165 emplois avant le PMN à 518 après. Les exportations, quant à elles, se sont multipliées par 10, passant de 7 MD, à 61MD Page 5

6 ACTUALITES La Recherche Développement & l Innovation : Clés d un développement soutenu et durable en Méditerranée C est le thème qui a été choisi pour la 7 ème Conférence de la facilité euro-méditerranéenne d investissement et de partenariat «FEMIP 2010» organisée par le Ministère du Développement et de la Coopération Internationale de la Tunisie, en coordination avec la Banque Européenne d investissement «BEI» le 15 mars 2010 à Tunis. Cette session a été axée sur un sujet d importance majeure pour les pays partenaires de la méditerranée ayant emprunté le chemin du savoir pour asseoir une économie basée sur la recherche développement et l innovation en tant que levier important de croissance et de diffusion de l innovation. La Tunisie, qui a toujours misé sur le capital humain, en le plaçant au cœur de toute stratégie de développement, œuvre continuellement à consolider ses acquis dans la voie de l édification de cette société du savoir et de libération des esprits créatifs. Les thèmes qui ont été débattus lors de cette journée sont au cœur des enjeux et réalités de la région euro-méditerranéenne. Ils ont traité principalement des moyens susceptibles de consolider un développement durable de la recherche développement et de l innovation dans la région méditerranéenne, des stratégies employées par les entreprises pour promouvoir un développement fondé sur l économie de l innovation ainsi que les dispositifs financiers qui accompagnent et favorisent la chaine de l innovation. L ouverture de cette conférence euro-méditerranéenne a été assurée par Monsieur Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération Internationale et la clôture par Monsieur Mohamed Ghanouchi, Premier ministre. Ont pris part à cette conférence plusieurs personnalités euro-méditerranéennes ainsi qu un nombre considérable de responsables de structures chargées de la recherche et de financements, des experts et des universitaires de plusieurs pays européens et méditerranéens. Page 6

7 ACTUALITES Salon International HEALTH EXPO M. Mohamed Gueddiche; ministre conseiller à la Présidence en compagnie de M. Mondher Zneidi ; ministre de la Santé Publique; visitant le stand du CETIME Le CETIME a été présent au salon international de la santé «Health Expo» dans sa première édition qui a été tenue du 4 au 7 mars 2010 au parc des expositions du Kram. La participation du CETIME rentre dans le cadre de sa contribution à la mise en place d une infrastructure nationale en matière de qualité et de sécurité liée au secteur de la santé et plus précisément en tant que «tierce partie» assurant des prestations de contrôle qualité des équipements médicaux en vue de leur homologation. Notons à ce titre, qu une unité d homologation des équipements médicaux est opérationnelle au CETIME Le salon a enregistré la participation de 110 exposants nationaux et internationaux et une présence remarquable des structures professionnelles et organismes d encadrement et de promotion. Les trois activités du CETIME qui ont été présentées sont : le contrôle technique des équipements électro-médicaux ; le contrôle des engins de transport des produits de santé suivant les exigences de l ATP (l accord international de transport des produits périssables, ratifié par la Tunisie en avril 2007). l efficacité énergétique dans les établissements hospitaliers. Contact : M. F. Guesmi Tél: Participation du CETIME aux salons consacrés à l électricité et à l énergie renouvelable Le CETIME a participé à la 5ème édition du Salon méditerranéen de l'électricité et de l'électronique (Medelec) coïncidant cette année avec le 2ème Salon de l'énergie renouvelable (Ener) qui se sont déroulés du 3 au 6 mars 2010, à la Foire internationale de Sfax. Participation du CETIME au MEDELEC Inaugurées par M. Abdelaziz Rassaâ, secrétaire d'etat chargé de l'energie Renouvelable et des Industries Alimentaires, ces manifestations ont accueilli au total 210 exposants, dont 150 pour le salon Medelec Medelec a couvert les filières de l électricité, les équipements électriques, l ingénierie, l innovation, les technologies électriques et les équipements de sécurité, informatique et communication. Le CETIME a été, durant cet évènement, à l écoute des besoins et requêtes des industriels ayant trait aux procédures de classification énergétiques des climatiseurs et au volet efficacité énergétique dans les unités industrielles. Contact : Mme. B. Zarrouk Tél: Page 7

8 VEILLE & INFORMATIONS Dossier: Éclairage à LED (1 ère Partie) Introduction : D après l agence internationale de l énergie, l éclairage représente, au début de ce siècle, environ 19 % de la production électrique mondiale, cela a engendré en 2005 environ 1890 millions de tonnes de CO 2 soit l équivalent de 70% de l émission due aux automobiles. LED, Technologie, différents types : Bien que la diode LED est connue depuis le début du siècle passé, ce n est qu avec l avènement de la LED blanche qu il est devenu possible d obtenir une lampe à LED qui bénéficie des avantages de cellesci. Une LED blanche est obtenue par diverses techniques, dont : - RGB (Red, Green, Blue) : Utilisée en premier, cette méthode consiste à utiliser trois LED de couleurs différentes (rouge, verte, bleue) dont la synthèse conduit à l obtention de la lumière blanche. Il est clair que cette technique est complexe et présente beaucoup de difficultés au niveau de l équilibre des proportions de ces trois couleurs dont les propriétés sont différentes. Figure 1: Vue globale de la terre la nuit (environ 33 milliards de lampes) Face à ces enjeux énergétique et environnemental, les sources d éclairage ne cessent d être développées et c est dans ce contexte que se situe la technologie LED qui fait une percée spectaculaire sur le marché mondial de l éclairage. LED, un siècle de développement : 1907 : Première émission de lumière par un semi-conducteur par H.J.Round : Premier brevet de la diode LED par O.V.Losev : Première LED rouge par N.Holonyak et S. Bevacqua : Première LED bleue par Shuji Nakamura de NICHIA (Japan) et point de départ vers la LED blanche : Commercialisation de la première LED blanche et ouverture du volet de l éclairage LED : Première LED 1 W (LED de puissance) : Premiers essais de candélabres à LED (en vue de l éclairage public). Les caractéristiques technologiques de la diode LED ont subit une évolution importante. Poussées par les recherches menées par les principaux constructeurs mondiaux des lampes (PHILIPS LUMILED, OSRAM, NICHIA, CREE, ), l éclairage LED est devenu désormais possible et on ne va pas tarder à voir ces lampes remplacer les actuelles sources lumineuses. Figure 2: illustration du principe de la méthode RGB - LED bleue + phosphore jaune : Il s agit de la méthode la plus répandue dans l industrie pour la fabrication de LED blanche. La radiation bleue émise par la diode excite le phosphore jaune (c est la phosphorescence) et le résultat donne la couleur blanche. Figure 3: LED bleue + phosphore jaune Cette technique fut développée avec l addition de plus d un type de phosphore au lieu d un seul pour répondre à des applications spécifiques. - LED bleue + phosphore RGB: toujours le même principe, ce type de LED blanche fournit une lumière proche de la lumière naturelle mais encore peu utilisée. - Méthode Schubert (ou PRS-LED): cette technique se distingue par une efficacité lumineuse théorique de 330 lm/w mais un faible rendu de couleur. L architecture de la diode LED, quant à elle, se divise en deux majeures familles : les anciennes LED 5 mm et les LED de puissance actuelles qui se présentent comme un composant monté en surface (CMS) : Figure 4 : Architecture : LED 5 mm et LED de puissance (CMS) Page 8

9 VEILLE & INFORMATIONS Avantages des LED : L attention portée sur cette technologie par les principaux constructeurs de lampes a bien ses raisons vu les avantages offertes par les LED qui les rendent sans doute les lampes de futur. En effet, ces avantages sont : Durée de vie impressionnante de jusqu à heures, c.à.d. : de 20 à 40 ans à raison de 6 heures de fonctionnement par jour. La maintenance est donc moindre. Fiabilité et robustesse avec une grande résistance aux chocs et aux vibrations Contrôle de l intensité lumineuse très facile par simple variation de la tension d alimentation. Possibilité de contrôle de la température de couleur (la couleur en d autres termes) offrant une large gamme de couleurs sans ajout de filtres. Ce qui a permis de réaliser des éclairages considérés jadis comme impossible. Insensibilité aux allumages répétés et aux basses températures (jusqu à 40 C). Directivité : l angle d émission des LED permet un éclairage très directif pour une utilisation efficace dans les torches et les liseuses sans ajout de réflecteurs ou de lentilles à l instar des lampes halogènes ou à incandescence, ce qui signifie aussi une pollution lumineuse réduite. Faible consommation énergétique et c est aussi comparé aux actuelles lampes économiques qui est un point fort de cette nouvelle technologie lui permettant de fonctionner une longue période avec des batteries ou piles, donc très adaptée à l utilisation avec les sources d énergie renouvelables notamment le photovoltaïque pour des applications d éclairage extérieur par exemple. Néanmoins, les inconvénients existent, les constructeurs, eux, n en parlent pas trop et se penchent sur la recherche des solutions efficaces. Mais ceci ne touche en aucun cas la place méritée par les LED aujourd hui. les inconvénients : Les problèmes rencontrés avec les LED se résument en ce qui suit : Prix élevé : une LED 3 W coûte 15 EURO soit 20 centimes par lumen contre les 0,09 centimes par lumen pour une lampe à incandescence de 100 W et ceci sans ajouter le prix de l appareillage de la LED elle même. Ce point sera développé plus tard. Problème majeur de température et d échauffement de la diode nécessitant un dissipateur thermique, aussi influence sur la durée de vie et le flux. Ce problème apparaît fortement dans les LED blanches, après 8000 heures de fonctionnement environ chose qu on retrouve après heures pour les actuelles LED de puissance. L efficacité lumineuse est en constante développement, bien qu elle dépasse celle des lampes à incandescence, actuellement elle se rapproche (sans dire dépasse) de celle des fluo. D autres inconvénients portant sur la qualité de couleur émise. Applications et futur des LED : L application des lampes à LED dans l éclairage intérieur et extérieur est récente. Après un début dans la signalisation, le rétro éclairage (en téléphonie mobile, écran TV, phares de voitures, transmission des signaux ), ces lampes furent utilisées dans l éclairage architectural et le design vu la multitude de couleurs que peut offrir cette technologie. Son expansion dans l éclairage est toujours récente comme on peut bien le voir sur la figure suivante : Les applications pour l éclairage général et la décoration, ont passé de 5 % en 2002 à 15 % en Selon le département d énergie américain (DOE), les LED permettraient une réduction de 10% de la consommation énergétique, ce qui représente une somme d environ 100 milliards dollars et une réduction des investissements dans les centrales électriques qui représente un gain de 50 milliards dollars. Toujours selon ces experts, le gain sur la facture énergétique pourrait être accompagné de la disparition de 30 des plus grandes centrales électriques américaines tout en réduisant de plus de 155 millions de tonnes les rejets en CO 2. Bibliographie : Figure 5 : le marché des LED Thèse doctorat Nicolas Pousset : Caractérisation du rendu de couleur des nouvelles sources : les diodes électroluminescentes Contact: Nzayem Abdellatif - Tél: Page 9

10 DONNEES DU SECTEUR Le Bilan des Industries Mécaniques et Electriques durant les cinq dernières années ( ) Exportations du secteur IME Selon les dernières données sectorielles, les exportations du secteur IME pour l année 2009 ont accusé une légère baisse de 232 MD par rapport à l année 2008, soit un taux de 3,7% expliquée par une conjoncture internationale difficile. La chute des exportations pour les 2 premiers mois de 2009 a atteint 17,2 % par rapport à la même période de l année précédente ; cependant, la situation s est améliorée progressivement à partir du mois de mars En 2009, ces exportations ont affiché un montant global de MD, soit 30,8% de l ensemble des exportations manufacturières. Les graphiques suivants illustrent l évolution des exportations du secteur IME pour les 5 dernières années et une comparaison avec les autres secteurs. En effet, la part des IME en 2005 n était que 23,7% en occupant la deuxième place après les industries textiles, habillements et cuirs. A partir de l année 2008, les IME ont conquis la première place avec une part de 26,4%. Durant cette période, les exportations de ce secteur ont été multipliées par 1,85 et ont enregistré un taux de croissance annuel moyen de 16,6 % contre seulement 9,2% pour l ensemble des secteurs Exportations du secteur IME ( ) (en MD) Page 10

11 DONNEES DU SECTEUR Exportations par groupement sectoriel d'activités ( ) (en %) 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 37,4% 33,3% 31,0% 25,8% 28,6% 9,1% 9,8% 9,5% 12,1% 8,1% 10,6% 8,7% 9,0% 8,5% 8,9% 13,3% 7,0% 8,5% 7,0% 6,7% 16,3% 13,0% 17,3% 13,5% 12,8% 23,7% 26,0% 27,3% 26,4% 30,8% Industries mécaniques et électriques Mines, phosphates et dérivés Agriculture et industries agro-alimentaires Energie et lubrifiants Autres industries manufacturières Textiles, habillements et cuirs Source : MDCI / INS Importations du secteur IME Comme indiqué dans le graphique ci-après, les importations du secteur IME ont affiché en 2009 une légère baisse de 166 MD soit 1,4% ( MD enregistrés en 2009 contre MD en 2008) Exportations, importation et taux de couverture ( ) du secteur IME ,9% ,7% 52,3% 50,7% 51,1% ,0% 52,0% 51,0% 50,0% 49,0% 48,0% 47,0% Exportations (MD) Importations (MD) Taux de couverture (%) Source : MDCI / INS Page 11