Rapport National de Suivi des Progrès vers l Atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement DRAFT

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1 Rapport National de Suivi des Progrès vers l Atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement DRAFT 1

2 2 Avant-propos

3 3 Table des matières I. Contexte sociopolitique et économique II. Influence des OMD sur le cadre national de planification stratégique en République du Congo 20 III. Situation, tendances, disparités, contraintes et défis des OMD en République du Congo OMD1 Eradiquer l'extrême pauvreté et la faim Situation, Tendances et Disparités Goulots d étranglement et défis Défis majeurs Recommandations pour la période OMD2 Assurer l éducation primaire pour tous Situation, Tendances et Disparités Goulots d étranglement et défis Défis majeurs Recommandations pour la période OMD3 PROMOUVOIR L EQUITE GENRE ET L AUTONOMISATION DES FEMMES Situation, Tendances et Disparités Goulots d étranglement Défis majeurs OMD 4 : Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Situation, Tendances et Disparités Goulots d étranglement Défis majeurs Recommandations, période OMD5 Améliorer la santé maternelle Situation, Tendances et Disparités Goulots d étranglement Défis majeurs Recommandations pour la période OMD6 Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies Situation, Tendances et Disparités Goulots d étranglement Défis majeurs Recommandations pour la période OMD7 : ASSURER UN ENVIRONNEMENT DURABLE Situation, Tendances et Disparités... 90

4 3.7.2 Goulots d étranglement Recommandations pour la période Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement Situation, tendance, inégalités et facteurs explicatifs IV. Priorités de Développement pour le Post

5 Cartes Carte 1 - Cartographie de la malnutrition chronique globale (retard de croissance) Carte 2 - Cartographie de l'émaciation (malnutrition aigue) Carte 3 - Cartographie de l'insécurité alimentaire des ménages (%) Carte 4 - Proportion des enfants de moins de 5 ans atteints de fièvre traités au moyen de médicaments antipaludéens appropriés par département Carte 5 - Cartographie de la proportion des ménages ayant accès à une source d'eau potable améliorée Carte 6 - Cartographie de la proportion des ménages ayant accès à des sanitaires sains Carte 7 - Cartographie de la proportion des ménages utilisant un système commode d'évacuation des ordures ménagères Carte 8 - Cartographie de la proportion des ménages utilisant un système sanitaire sain d'évacuation des eaux usées Encadrés Encadré 1 - L'importance d'une bonne alimentation dans la petite enfance Encadré 2 - Réponse à l'impact élargi de la malnutrition Encadré 3 - Harcèlement sexuel

6 Figures Figure 1 - Evolution de l'incidence de pauvreté en République du Congo Figure 2 - L'incidence de la pauvreté selon les départements Figure 3 - Evolution de l'insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans (%) Figure 4 - Taux net de scolarisation au primaire par département en Figure 5 - Taux d'achèvement du primaire - Tendance Figure 6 - Evolution du taux d'achèvement par département entre 2005 et Figure 7 - Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans Figure 8 - Ratio filles/garçons dans l'enseignement primaire de 1990 à Figure 9 - Proportion des sièges tenus par les femmes dans le parlement national Figure 10 - Principales causes de décès chez les nouveau-nés en République du Congo Figure 11 - Principales causes de décès infantiles en République du Congo Figure 12 - Taux de mortalité des moins de 5 ans Figure 13 - Taux de mortalité infantile Figure 14 - Proportion des enfants d'un an immunisés contre la rougeole de 1990 à Figure 15 - Ratio de mortalité maternelle Figure 16 - Proportion des naissances assistées par un personnel médical qualifié Figure 17 - Pourcentage des femmes ayant bénéficié d'au moins une consultation prénatale et pourcentage des femmes ayant bénéficié d'au moins quatre consultations prénatales pendant leur grossesse Figure 18 - Taux de couverture contraceptive Figure 19 - Taux de fécondité des adolescentes Figure 20 - Besoins non satisfaits en matière de planification familiale Figure 21 - Prévalence du VIH parmi la population âgée de 15 à 24 ans Figure 22 - Proportion de la population âgée de 15 à 24 ans avec une connaissance générale correcte du VIH/Sida Figure 23 - Proportion de la population vivant avec une infection VIH/Sida avancée et disposant d'un accès aux médicaments antirétroviraux Figure 24 - Evolution de la couverture en ARV parmi les PVVIH éligibles au TAR Figure 25 - Incidence du paludisme et taux de mortalité due à cette maladie ( ) Figure 26 - Proportion des enfants de moins de 5 ans dormant sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide longue durée d'action (MILDA) Figure 27 - Proportion des enfants de moins de 5 ans atteints de fièvre traités au moyen de médicaments antipaludéens appropriés Figure 28 - Traitement de la fièvre chez les enfants de moins de 5 ans, selon l'âge et le sexe de l'enfant Figure 29 - Incidence, prévalence, taux de décès associés à la tuberculose

7 Figure 30 - Proportion des cas de tuberculose détectés et guéris sous traitement court terme directement observé Figure 31 - Proportion de la population ayant accès à une source d'eau potable améliorée Figure 32 - Proportion des zones forestières (%), Tendance actuelle et cible visée

8 Tableaux Tableau 1 - Evolution de la pauvreté de la population selon les cinq strates de 2005 (en %) Tableau 2 - Evolution du ratio emploi population entre 2005 et Tableau 3 - Evolution du taux de chômage et du taux de sous-emploi de la population Tableau 4 - Pourcentage des travailleurs pauvres de 15 ans et plus suivant le département et le sexe en Tableau 5 - Taux net de scolarisation au primaire par milieu de résidence selon le sexe en 2005 et 2011 (%) Tableau 6 - Taux brut d'admission (TBA), Taux d'achèvement du Primaire (TAP) et Taux de rétention (TR) par département en 2005 et en Tableau 7 - Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans selon le sexe et le milieu de résidence Tableau 8 - Répartition de la population active occupée selon le secteur d'activité (en %) Tableau 9 - Proportion des enfants d'un an immunisés contre les autres antigènes Tableau 10 - Prévalence du VIH chez les jeunes de ans selon le sexe et le département Tableau 11 - Taux de scolarisation des orphelins Tableau 12 - Taux de couverture nationale des besoins d'accès gratuit aux traitements contre le VIH/Sida Tableau 13 - Nombre de cas de paludisme déclarés en 2011 et Tableau 14 - Données de la gratuité du traitement contre le paludisme chez les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes en Tableau 15 - Répartition de la proportion de la population ayant accès à l'eau potable par type de milieu de résidence en 2005 et Tableau 16 - Répartition des proportions des volets d'assainissement par type de milieu de résidence en 2005 et Tableau 17 - Températures moyennes ( C) de surface et de fond et quantité des prises des différentes espèces de sardinelles (tonnes) Tableau 18 - Animaux intégralement protégés Tableau 19 - Animaux partiellement protégés Tableau 20 - Répartition de la proportion de la population urbaine vivant dans des taudis en Tableau 21 - APD reçue en proportion du Revenu National Brut (en millions de FCFA) Tableau 22 - Service de la dette (% des exportations de biens et services et de revenus)

9 Sigles et abréviations AAC Assiettes annuelles de coupes ACT Traitement avec combinaisons à base d artémisinine APD Aide publique au développement AGR Activités génératrices de revenus AME Allaitement maternel exclusif AMTC ANCP Accord de commerce non préjudiciable ANJE Alimentation du nourrisson et du jeune enfant ANHYR Agence nationale de l hydraulique villageoise APV/FLEGT Accord de partenariat volontaire pour l application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux entre le Gouvernement de la République du Congo et l Union Européenne ARV Accès gratuit aux antirétroviraux BAD Banque africaine de développement BCG BTP CCC Communication pour le changement de comportement CEA Commission économique pour l Afrique CEMAC Communauté économique et monétaire de l Afrique Centrale CET CDTA CFDS CITES CLIP Consentement libre, informé et préalable CM CMA CNLP Comité national de lutte contre la pauvreté CNS Cadre stratégique national CNSA CNSEE Centre national de la statistique et des études économiques CREDES CREPA Centre de recherche sur l eau potable et l assainissement COMIFAC Commission des forêts d Afrique Centrale COREC CSS Circonscription socio-sanitaire CVTA DELM / PNLP Direction de l épidémiologie et de la lutte contre la maladie DEP Direction des études et de la planification DGPD Direction générale du plan et du développement DOTS DSRP Document stratégique de réduction de la pauvreté EAA Agence intergouvernementale panafricaine de l eau et de l assainissement en Afrique 9

10 ECOM Enquête congolaise auprès des ménages EDS Enquête démographique et de santé EESIC Enquête sur l emploi et le secteur informel au Congo EFC Société eucalyptus fibre Congo EPT Education pour tous ESIS Enquête sur la séroprevalence et les indicateurs de sida FAO Food and agriculture organization FMI Fonds monétaire international FOSIC GDF Global drugs facility HIMO Haute Intensité de Main d œuvre HSH Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes HTA IADM IDH Indice de développement humain Initiative PPTE Initiative pays pauvres et très endettés INS Institut national de la statistique IRA Infections respiratoires aigues IST Infections sexuellement transmissibles LET LBC Lampes de basse consommation MEPSA Ministère de l éducation primaire et secondaire chargé de l alphabétisation MPFIFD Ministère de la promotion de la femme et de l intégration de la femme au développement MILD Moustiquaire imprégnée d insecticide de longue durée MRV OMD Objectifs du millénaire pour le développement OMS Organisation mondiale de la santé ONEMO Office national de l emploi et de la main-d œuvre ONG Organisation non-gouvernementale ONU Organisation des Nations Unies ONUSIDA Programme commun des Nations Unies contre le VIH/Sida ORA Observer, réfléchir, agir ORSE Organe de régulation du secteur de l eau OSC Organisation de la société civile PADE Projet d appui à la diversification économique PADEPP PAM Programme alimentaire mondial PARSEGD Projet d appui à la réintégration socio-économique des groupes défavorisés PCIME Prise en charge intégrée des maladies de l enfant PDARP Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales PDSS Projet de développement des services de santé PED Programme emploi diplômé PEEDU Projet eau, électricité et développement urbain PEIN Programme essentiel des interventions en nutrition 10

11 PENTA PEV Programme élargi de vaccination PF Planification familiale PFNL Produits forestiers non ligneux PIB Produit intérieur brut PLVSS PME Petites et moyennes entreprises PMI Petites et moyennes industries PNAT Plan national d affectation des terres PND Plan national de développement PNEUMO PNLT Plan national de lutte contre la tuberculose PPA PRAEBASE Projet d appui à l éducation de base ProNAR Programme national d afforestation et de reboisement PS Professionnelles du sexe PTME Prévention de la transmission du VIH de la mère à l enfant PURAC Projet d urgence de relance et d appui aux communautés PVVIH Personnes vivant avec le VIH REDD+ Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement SIGE Système d information et de gestion de l éducation SMIG Salaire minimum interprofessionnel garanti SNDE Société nationale de distribution d eau SNDS Stratégie nationale de développement de la statistique SNIS Système national d informations sanitaires SNR Service national de reboisement SP Sulfadoxine Pyrimétanine SONUB Soins obstétricaux et néo-natals d urgence SONUC Soins obstétricaux et néo-natals complets STP Secrétariat technique permanent TAP Taux d achèvement du primaire TAR TBA Taux brut d admission TB MR TNS Taux net de scolarisation TPI Traitement préventif intermittent TPM+ TR Taux de rétention TRIDOM Paysage Dja Odzala Minkébé UICTMR UMODEV UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population UNICEF Fonds des Nations Unies pour l Enfance UPARA Unité pilote d aménagement, de reboisement et d agroforesterie VAA VAR 11

12 VAT2+ VIH/Sida Virus de l immunodéficience humaine 12

13 Vue d ensemble de la situation des OMD en République du Congo Objectifs Etat Remarques Objectif 1 : Eradiquer l'extrême pauvreté et la faim Objectif 2 : Assurer l éducation primaire pour tous Objectif 3 : Promouvoir l équité genre et l autonomisation des femmes Objectif 4 : Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans En retard L incidence de la pauvreté a baissé de 50,7% en 2005 à 46,5% en Ce rythme de progression est toutefois lent pour espérer atteindre la cible de 35% à l horizon 2015 Plusieurs emplois ont été certes crées depuis 2005 mais, ils sont pour la plupart des emplois précaires qui ne permettent pas de réduire la pauvreté La situation nutritionnelle est préoccupante dans la plupart des ménages. Cette cible ne sera pas atteinte au regard des tendances actuelles En retard Le taux net de scolarisation au primaire dépasse 80% sur l ensemble du territoire national mais, elle n a progressé que de 2,7 points de pourcentage entre 2005 et A ce rythme, il sera difficile pour le Congo d atteinte la cible de 100% à l horizon Les problèmes de qualité subsistent et demeurent un défi à relever En retard Des progrès significatifs ont été enregistrés en matière de parité dans l enseignement primaire ; elle a été atteinte dans les grands centres urbains. Les inégalités persistent au secondaire et primaire. En bonne voie Les femmes demeurent sous représentées dans l industrie et le commerce ; elles sont en revanche majoritaires dans l agriculture. La représentativité des femmes au parlement et les instances de prise de décision demeure faible La mortalité des enfants de moins de cinq ans a été réduite de façon significative entre 2005 et (mortalité néo natale : 33 en 2005 à 22 en 2011 ; mortalité infanto-juvénile : 117 en 2005 à 99 en 2011 ; mortalité infantile : 75 en 2005 à 39 en 2011) et il est possible pour le Congo d atteindre cet objectif si la tendance actuelle est maintenue. L accès aux soins notamment en milieu rural et la qualité des soins restent toutefois un défi à relever. 13

14 Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle Objectif 6 : Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies OMD7 : Assurer un environnement durable En bonne voie En bonne voie En bonne voie La mortalité maternelle a été réduite de façon significative entre 2005 et 2011 (781 décès pour naissances vivantes en 2005 à 426 en 2011). La cible de 390 décès pour naissances vivantes à l horizon 2015 peut être atteinte si les efforts actuels sont maintenus. L accès aux soins notamment en milieu rural et la qualité des soins restent toutefois un défi à relever L évolution de la séroprévalence nationale du VIH/SIDA depuis 1990 met bien en évidence que l objectif fixé à 2,1% en 2015 pourrait être atteint si le Gouvernement maintient les efforts en cours dans ce domaine. Des progrès importants ont été réalisés en matière d accès de la population à l eau mais, l assainissement du cadre de vie et l hygiène demeurent des défis importants à relever Le Congo a réalisé des avancées importantes en matière de préservation de l environnement 14

15 15 Résumé exécutif

16 Introduction 1. La République du Congo jouit depuis 2002 d un environnement socio-politique et économique très favorables. Le climat sécuritaire, de paix ainsi que le climat politique se sont consolidés avec la tenue sans heurts des élections présidentielles (2009) et législatives (2012). Les élections locales envisagées pour 2013 confirment la bonne marche du processus démocratique. 2. Le pays dispose ainsi d un cadre global harmonieux pour mettre en œuvre sa politique de développement axée sur la modernisation de la société et l industrialisation du pays grâce à l élaboration du Plan National de Développement (PND ) qui traduit en programmes la vision exprimée par le Président de la République dans le «Chemin d Avenir». 3. Grâce à l évolution favorable des prix des produits pétroliers et d autres ressources naturelles comme le bois, le pays enregistre des taux de croissance économique importants, plus de 5% en moyenne par an depuis 2010, alors que le taux d inflation est maîtrisé (1,8% en 2011). Cette embellie économique favorise en particulier les revenus de l Etat qui sont en augmentation constante, en passant de 2497 milliards de FCFA en 2008 à 2894 milliards de FCFA en La République du Congo a également, bénéficié d une annulation substantielle d une partie de sa dette avec l accession au point d achèvement de l Initiative PPTE en 2010 et peut dorénavant disposer de plus de ressources en faveur des programmes de développement nationaux. 4. Le contexte de développement en République du Congo a été également marqué par la survenue de la catastrophe du 4 mars 2012, due à l explosion d un dépôt de munitions à Brazzaville et ayant entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels immenses. Le gouvernement a pu déployer d importants moyens financiers pour faire face à cette situation aidé par ses partenaires au développement. 5. Les réformes structurelles entreprises dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit ont permis de réaliser des progrès fondamentaux dans la gestion des finances publiques et dans la stabilisation macro-économique mais, les défis restent importants. Le pays demeure toujours dépendant des revenus pétroliers qui représentent 70% du PIB, 80% des recettes publiques et 85% des exportations. Par ailleurs, la qualité de la dépense publique reste un défi, ce qui explique les progrès lents vers l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement malgré la forte croissance économique enregistrée. 6. En effet, les analyses de l évolution des indicateurs des OMD au Congo conduites dans ce 3 ème rapport national de suivi des progrès des OMD au Congo, concluent que malgré des progrès réalisés pour certaines cibles OMD, l atteinte de la plupart des OMD à l échéance 2015 si des efforts substantiels et focalisés ne sont pas effectués en vue de lever certains goulots d étranglement à la réalisation de ces objectifs. En particulier, l incidence de la pauvreté reste élevée (46,5% en 2005 selon ECOM 2011) malgré la baisse observée entre 2005 et 2001 (50,7% en 2005 selon ECOM 2005). Celle-ci est beaucoup plus importante en milieu rural (74%). 7. Comme dans le cas des précédents rapports de suivi, l élaboration du présent rapport 2013 vise à faire le point sur les progrès accomplis par le Congo, mais surtout permettra de cibler les principaux goulots d étranglement à vaincre, afin de permettre au pays de respecter ses engagements en faveur de l amélioration des conditions de vie des plus pauvres en

17 8. Par ailleurs, à deux ans de l échéance de 2015, dans le cadre de ce rapport, il sera également analysé les modalités de prise en compte des OMD dans les différentes politiques nationales ainsi que les défis à relever à prendre en compte dans le cadre de la formulation de l agenda de développement post 2015 et sur la base de l expérience de la mise en œuvre des OMD au Congo et des nouveaux défis du pays. Enfin, le rapport formule des recommandations sur les actions prioritaires à mettre en place dans les deux ans à venir pour chaque catégorie d OMD et afin de permettre au Congo d être au rendez-vous de Des perspectives économiques favorables prévues pour le pays, 12,5% de taux de croissance annuel moyen au cours des deux prochaines années (FMI, 2012), devraient permettre au pays de pouvoir lever ces défis si des améliorations substantielles sont apportées au processus de planification, de mise en œuvre et de suivi des programmes publics en faveur des cibles OMD. Le début de mise en application des nouvelles directives «finances publiques» de la CEMAC au Congo devraient faciliter cette transition ainsi que la mise en œuvre du PND qui vise une croissance plus inclusive. 10. Le leadership pour la préparation du rapport national de suivi des progrès vers l atteinte des OMD 2013 a été assuré par le Directeur Général du Plan et du Développement, du Ministère de l Economie, des Finances, du Plan, du Portefeuille Public et de l Intégration et par le Conseiller Technique du Président de la République chargé des dossiers avec le Système des Nations Unies qui ont assuré la coordination générale. L approche participative qui a guidé l élaboration des précédents rapports a été renforcée dans le cadre de ce rapport La composition de l équipe technique de formulation a été élargie et a impliqué à la fois, les hauts cadres de l Administration publique venant des différents ministères sectoriels, le monde universitaire, les représentants du parlement, des institutions de la société civile, des partenaires techniques et financiers et des fonctionnaires du Système des Nations Unies. 17

18 I. Contexte sociopolitique et économique 1. Ces trois dernières années, le contexte socio-économique de la République du Congo a connu une évolution économique très favorable (avec une croissance moyenne annuelle du PIB de 5% depuis 200) mais des défis importants demeurent en ce qui concerne les indicateurs de développement humain et des OMD. 2. Le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays a augmenté en moyenne de 5% entre 2004 et 2010, 5,4% par an sur la période et le taux de croissance projeté pour 2013 reste également élevé à 5,8% (FMI, 2013). Le PIB reste encore principalement tributaire de l exploitation pétrolière qui représente 70% de la production et 80% des recettes de l Etat. 3. Alors que la production pétrolière est en baisse ces dernières années, la croissance économique soutenue est principalement tirée par le secteur hors pétrole qui a cru à un rythme moyen de 7,8% l an. Le PIB par tête a également augmenté même si c est à un rythme moindre de 2,1% par an compte tenu du taux important de croissance démographique, et se situe en 2012 à 4426 USD (PPA). La performance du secteur hors pétrolier a été engendrée par la solide activité que connaît les secteurs BTP, des télécommunications, du bois et le démarrage de la production de minerai de fer. L inflation s est réduite à -0,1% début Selon le FMI (2013), le solde des transactions courantes devrait également s améliorer. Sur le plan des finances publiques, les recettes propres ont augmenté à 2965,8 milliards (les recettes d origine pétrolière représentant plus de 75%) en dépit de la baisse de la production pétrolière et grâce au niveau élevé des cours mondiaux du baril. Les dépenses publiques ont considérablement augmenté pour se situer à raison de 40% par an, notamment dans le cadre des multiples investissements et pour répondre aux besoins humanitaires consécutifs à la catastrophe du 4 mars 2012 (+68% entre 2011 et 2012). Le taux d investissement en proportion du PIB est passé de 25,5% en 2010 à 33,8% en Le déficit budgétaire a été cependant contenu. La dette du pays a augmenté mais reste soutenable à 21,9% du PIB, le service de la dette représentant environ 3% des recettes en Certaines contre-performances dans la gestion budgétaire, notamment en termes de qualité de la dépense et de la gestion de trésorerie sont à relever. 4. Les performances macroéconomiques enregistrées dans le pays ne se répercutent cependant pas de façon substantielle sur l évolution du développement humain. Le taux de pauvreté reste élevé en 2013 à 46,5%. Entre 2005 et 2011, le taux de croissance du PIB a augmenté en moyenne de 7% par an alors que le taux de pauvreté n a diminué que de 0,7 point de pourcentage par an. 5. L Indice de Développement Humain (IDH) du Congo a très peu augmenté comparativement à d autres pays à structure économique identique, en passant de 0,529 en 2010 à 0,534 en 2012, soit, 0,005 points d amélioration alors que le Ghana a gagné 4 fois plus en termes de performances en passant de 0,540 à 0,558. Le Congo est ainsi passé du 126 ème rang en 2010 au 142 ème rang en 2012 dans le classement mondial sur la base de l IDH, soit une perte de 16 places. L IDH combine les performances en termes de niveau du revenu, de la santé et de l éducation. 6. Les causes de cette influence peu significative de la croissance économique sur l évolution du développement humain au Congo se situent principalement dans la dépendance de la production nationale au secteur pétrolier et qui a entraîné une croissance non inclusive. Or, d une 18

19 part, ce secteur est très capitalistique et regroupe peu de main d œuvre, et d autre part, les forts revenus engendrés sont restitués dans le budget de l Etat et l utilisation par l Etat n a pas pu influencer favorablement l évolution du développement social pour plusieurs raisons. En particulier, la répartition du budget ces dernières années a favorisé les investissements dans les infrastructures, alors que les secteurs sociaux représentent en moyenne moins de 25% du budget. Par ailleurs, les retombées des investissements ne sont pas encore visibles. Aussi, ces investissements ont bénéficié surtout aux zones et aux populations urbaines ou semi-urbaines au détriment des zones rurales qui concentrent la majorité des pauvres. 7. Les conséquences de cette croissance non inclusive sont en particulier, une évolution contrastée des OMD et, à moins d efforts soutenus au cours des deux années à venir, beaucoup des cibles OMD du Congo ne pourront pas être atteintes à l échéance de Le rythme d évolution du Congo vers l atteinte des OMD peut cependant être accéléré, car les conditions et les perspectives économiques du pays sont très favorables et avec le début de la mise en œuvre des programmes contenus dans le PND qui ôtent la plupart des goulots d étranglement à la réalisation des OMD. 19

20 II. Influence des OMD sur le cadre national de planification stratégique en République du Congo L intégration des OMD dans les stratégies de développement (DSRP-I 2004, DSRP , PND ) suite à l adhésion du Congo à la Déclaration du Millénaire en 2000 a renforcé la mise en œuvre de politiques en faveur du développement. Le taux de pauvreté a légèrement diminué, les indicateurs d éducation, de santé, de parité du genre et de la protection de l environnement ont progressé. 2.1 Quand est-ce que les OMD ont commencé à être pris en compte dans le processus de planification national et les promoteurs sur le plan institutionnel Les premières actions visant la réalisation des OMD ont été prises en compte en 2005 dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie intérimaire de réduction de la pauvreté. Ces actions ont été consolidées à partir de 2006, avec le lancement du processus d élaboration du plan national pour l atteinte des OMD. Ce processus a permis de réaliser un consensus autour des différentes cibles des OMD au niveau national d une part, sur les interventions prioritaires ainsi que le coût pour atteindre ces cibles d autre part. Ces travaux ont été intégrés dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté : les objectifs de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté ont été définis en se basant sur le Plan national pour l atteinte des OMD. Le programme d action prioritaire du DSRP a été fortement influencé par les interventions prioritaires définies pour atteindre les différentes cibles OMD. Plusieurs politiques sectorielles ainsi que leurs programmes d actions prioritaires ont été influencés par le plan national pour l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. 2.2 Certains objectifs/cibles ont suscité plus d attention et d efforts Dans le cadre du Plan national pour l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les huit OMD consignés dans la Déclaration du Millénaire ont été retenus comme priorités nationales. Toutes les cibles relatives aux huit OMD n ont cependant pas été retenues comme priorités nationales. Mais, l accent a été mis sur les cibles ci-après : la réduction de la pauvreté et la lutte contre la faim ; la scolarisation universelle et la qualité de l enseignement au primaire, la promotion de l égalité des sexes et l autonomisation des femmes, la réduction de la mortalité à la naissance et celle des enfants de moins de cinq ans d ici à 2015 ; la réduction de la mortalité maternelle, l accès à l eau potable et à l assainissement, la protection de l environnement ainsi que la promotion du développement durable. 2.3 Les principales initiatives adoptées qui ont contribué aux progrès des OMD au niveau national et la nature de leur impact Plusieurs initiatives ont été prises par le gouvernement en vue d accélérer l atteinte des OMD au Congo. Au nombre de ces initiatives, on peut citer : 20

21 l intégration des interventions prioritaires pour atteindre les OMD dans le cadre de dépenses à moyen terme ; l augmentation des allocations budgétaires en faveur des secteurs sociaux ; les nouvelles dispositions relatives à l évaluation de l action gouvernementale ; la mise en œuvre du programme de municipalisation accélérée et la réalisation de plusieurs investissements structurants à travers le territoire national ; la levée de la suspension des effets financiers des avancements et de toute autre promotion à la Fonction publique et l augmentation de 25 % du SMIG ainsi que la mise en place d une nouvelle grille salariale. L indice est passé de 200 à 2025 en 2011 ; la mise en place du programme national de sécurité alimentaire ; l exonération à l importation de tous les intrants et matériels agricoles, la réduction de plusieurs taxes sur les produits de première nécessité; la mise en place du fonds de soutien à l agriculture ; la mise en œuvre du projet de réhabilitation des pistes rurales ; la gratuité effective d accès à l éducation primaire ; la gratuité des manuels scolaires ; le recrutement de plus de enseignants au primaire depuis 2002, soit en moyenne environ 1000 enseignants chaque année ; La mise en œuvre d un vaste programme de constructions et d équipements de salles de classe ; la vaccination de plus de 90 % des enfants de moins de 1 an contre les principales maladies grâce au Programme Elargi de Vaccination ; la gratuité d accès au traitement du paludisme pour les enfants de moins de 15 ans ; la gratuité des moustiquaires imprégnées d insecticides à la consultation prénatale ainsi que la distribution gratuite de plus d un million de moustiquaires imprégnées entre 2007 et 2008 ; l élaboration et la mise en œuvre du paquet essentiel des interventions en nutrition (PEIN) ; la construction du grand complexe global Mère et Enfant à Brazzaville ; que celle de l accès au traitement du paludisme pour les femmes enceintes ; la gratuité de la césarienne, de la chirurgie de grossesse extra-utérine et des autres interventions majeures relatives à la grossesse et aux accouchements ; l accès gratuit au dépistage, aux bilans biologiques et aux anti-rétros viraux ; la gratuité du traitement du SIDA pour, notamment, enrayer la contamination mèreenfant. 2.4 Y a-t-il eu des changements distincts dans les politiques, la législation, etc.? A-t-on adopté des dispositifs institutionnels qui ont permis de faire progresser les OMD? Depuis 2006, les OMD représentent le socle de tout le dispositif de planification stratégique nationale aussi bien au niveau national, sectoriel qu au niveau local. En effet, les objectifs stratégiques du DSRP se rapportent pour l essentiel aux Objectifs du Millénaire pour le Développement. En plus, le Gouvernement a mis en place des nouvelles dispositions relatives à l évaluation de son action. La notation constitue une exigence supplémentaire sur la culture des résultats qui pèse sur le décideur public donc une incitation favorable à l atteinte ou la progression vers l atteinte des OMD. 21

22 2.5 Les OMD ont-ils influencé d autres façons les programmes de développement nationaux/locaux dans des secteurs particuliers? A-t-on introduit quelques innovations pour améliorer les dispositifs de prestation de services? La prise en compte des OMD dans le cadre de planification nationale a conduit le gouvernement à entreprendre la rénovation du système national d information afin qu il soit apte à produire de façon régulière des informations statistiques fiables pour la conception, le suivi et évaluation des politiques de développement au niveau national. En effet, l élaboration du DSRP intérimaire (DSRP-I) a révélé un déficit important en informations statistiques nécessaires pour établir le niveau de référence des indicateurs de développement et d élaborer les politiques de développement solides. Les statistiques disponibles à cette date provenaient des sources disparates et collectées suivant des méthodologies peu fiables. A la faveur de l élaboration du DSRP final et du plan national pour l atteinte des OMD, deux enquêtes statistiques d envergure nationales ont été réalisées pour la première fois en 2005 : l enquête démographique et de santé (EDS) et l enquête congolaise auprès des ménages (ECOM). Apres l adoption du DSRP , le Centre national de la statistique et des études économiques (CNSEE) a été responsabilisé pour faire le suivi statistique et l évaluation du DSRP et des OMD. Pour aider le CNSEE à accomplir cette mission, le gouvernement a adopté en 2009 la loi sur la statistique. En 2010, une stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS) a été élaborée afin d opérationnaliser la refonte complète du système national d information statistique au Congo. L intégration des OMD dans le dispositif de planification nationale a permis de lancer une expérience pilote d élaboration des plans de développement départementaux alignés sur les OMD. Dans le domaine de l environnement, plusieurs interventions ont été réalisées en vue d améliorer le cadre institutionnel. Il s agit entre autres de : la révision de la loi portant gestion de la faune sauvage ; la révision de la loi portant gestion de la forêt ; la ratification du traité relatif à la conservation durable des écosystèmes forestiers d Afrique centrale ; l adoption du Plan de convergence de la COMIFAC ; la révision de la Loi sur l environnement ; le décret interdisant l importation et l utilisation des sachets plastiques au Congo ; la loi portant code de l eau. 2.6 La mobilisation des ressources a-t-elle augmenté spécialement pour le financement d activités relatives aux OMD? A-t-on modifié l utilisation des ressources? La structure du budget en faveur des OMD? Le budget de l aide a-t-il augmenté suite aux OMD? Au cours des cinq dernières années, les crédits budgétaires ont été progressivement réorientés des fonctions administratives et sécuritaires vers les secteurs prioritaires pour atteindre les principaux objectifs de développement notamment la croissance hors pétrole et la réduction de la pauvreté. En effet, la part du budget affectée aux secteurs sociaux est passée de 18,31% en 2011 à 24,3% en Elle devrait atteindre 25,38% en moyenne entre 2014 et 2016, soit une augmentation de 752,93 milliards par an. 22

23 2.7 Y a-t-il des exemples particuliers de la manière dont les OMD (tels qu adoptés par le pays) ont contribué à attirer l attention sur les pauvres et les marginalisés, les groupes difficiles à toucher? L analyse de la situation de développement réalisée dans le cadre de l élaboration du DSRP avait permis de mettre en exergue la précarité des conditions de vie de certains groupes au sein de la population. Pour répondre à cette préoccupation, le gouvernement avait retenu au titre des priorités de développement l intégration des groupes vulnérables. Plusieurs initiatives ont été prises à cet effet dont celle ayant abouti à l adoption de la loi sur la promotion des peuples autochtones. Le PND prévoit également la mise en œuvre des mesures de protection sociale afin d améliorer les conditions de vie des groupes défavorisés. 2.8 Dans quelle mesure les OMD ont-ils aidé à utiliser les systèmes d informations statistiques pour la définition des politiques nationales/sous-nationales et pour assurer le suivi de leur mise en œuvre? Afin de suivre et évaluer les Objectifs du Millénaire pour le Développement, la base statistique nationale a été considérablement actualisée. Plusieurs enquêtes d envergures nationales ont été réalisées à cet effet. Il s agit de : EDS 2005 et 2011, ECOM 2005 et 2011, Enquête sur la prévalence du VIH (2009), Enquête sur l emploi et le secteur informel en milieu urbain (2009 et 2012), le recensement général de la population et de l habitat (2007), Analyse approfondie de la sécurité alimentaire et la vulnérabilité, l étude sur l indicateur de développement et des inégalités entre les sexes réalisée avec l appui de la CEA en 2010, le recensement agricole en cours de réalisation. 2.9 Quelles sont les caractéristiques des OMD qui ont été les plus utiles et pourquoi? Y a-t-il eu des effets négatifs? Les Objectifs du Millénaire pour le Développement portent essentiellement sur l amélioration de la condition humaine. Leur prise en compte dans le DSRP et le Plan national de Développement a permis de recentrer les priorités nationales de développement autour du développement humain durable Quels types de mécanismes de partenariat et de coordination ont été adoptés par les agences gouvernementales, y compris les partenaires clés nationaux, les donateurs, la société civile et le secteur privé pour accroître la cohérence et renforcer leur impact? L appropriation par le Gouvernement de sa stratégie de développement à travers l élaboration du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP ) et le Plan National de Développement (PND ) a permis au pays de disposer d un cadre unique pour toutes les interventions en matière de développement. Le processus d élaboration du DSRP et celui du PND ont été conduits par le Comité National de Lutte contre la Pauvreté (CNLP) qui dispose par ailleurs d un secrétariat Technique Permanent (STP) dirigés par le Directeur Général du Plan et du Développement. Toutes les interventions de développement au niveau sectoriel ou local, au niveau des partenaires techniques et financiers et des acteurs non étatiques sont désormais programmées en se référant aux priorités nationales et sous le leadership 23

24 du STP. Cependant, l état des lieux de la mise en œuvre de la déclaration de Paris réalisé en 2010 avait relevé que les capacités du gouvernement à coordonner les interventions au développement nécessitent d être renforcées. Une Direction Générale en charge de la gestion des partenariats a été créée au sein du Ministère en charge du plan dans le but de répondre à cette préoccupation Est-ce que les partenaires au développement externes ont joué un rôle particulièrement important en ce qui concerne certains/tous les OMD dans le pays? Quelle forme cette assistance a-t-elle prise (par exemple l APD, l'ippte, IADM, le partage des connaissances Sud-Sud, l assistance technique catalytique, etc.)? Les partenaires techniques et financiers ont joué un rôle décisif dans la réalisation des OMD en République du Congo. Leurs actions ont facilité la tenue d un véritable dialogue sur les politiques ; ce qui a permis au pays d entreprendre des réformes ambitieuses ayant abouti : A la stabilisation du cadre macro-économique et à l accession du pays au point d achèvement de l initiative PPTE suite à une série de réformes portant sur la lutte contre la corruption, la gestion des finances et des investissements de l Etat ; Au renforcement du cadre de planification nationale notamment avec la préparation de la vision 2025 du Congo et l amélioration du dispositif de suivi-évaluation Ces réformes ont permis au pays d être dans une situation idéale pour accélérer les progrès vers l atteinte des OMD. Plusieurs projets ont été mis en œuvre avec l appui des partenaires techniques et financiers et ont contribué à accélérer les progrès vers l atteinte des OMD. Il s agit entre autres du: Projet d Appui à la Réintégration Socio-économiques des groupes Défavorisés (PARSEGD) ; Projet d Appui à la Diversification Economique (PADE) ; Projet d Appui à l Education de Base (PRAEBASE) ; Projet de Développement des Services de Santé (PDSS) ; Projet Eau, Electricité et Développement Urbain (PEEDU) ; D autres progrès substantiels enregistrés dans les domaines sensibles comme la santé ont été rendus possibles grâce à l appui des partenaires au développement tels que l OMS, l UNICEF, l UNFPA. Il convient de signaler enfin que l appui des partenaires au développement a été également décisif dans la refonte du système national d information statistique. Grâce à leur plaidoyer, la loi sur la statistique a été adoptée en La Stratégie nationale de Développement de la Statistique a également été élaborée avec l appui technique et financier des partenaires au Développement. Il en est de même pour la réalisation de plusieurs enquêtes d envergures nationales : Enquête sur les conditions de vie des ménages pour l évaluation de la pauvreté, l Enquête Démographique et de Santé, le Recensement Général de la Population et de l habitation, le Recensement agricole, l Enquête sur la séroprévalence et les Indicateurs de Sida. 24

25 III. Situation, tendances, disparités, contraintes et défis des OMD en République du Congo La croissance économique du Congo est relativement forte depuis 2004 (environ 5% de taux de croissance moyenne par an), mais celle-ci ne s est pas traduite par une réduction significative de l incidence de la pauvreté OMD1 Eradiquer l'extrême pauvreté et la faim Situation, Tendances et Disparités Cible 1.A : Réduire de moitié entre 1990 et 2015, la proportion de personnes dont le revenu est inférieur à moins d'un dollar par jour Indicateur 1.1 : Proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté Cible 1.B : Assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif Indicateur 1.2 : Ratio emploi population Indicateur 1.3 : Part des personnes ayant un emploi et vivant en dessous du seuil de pauvreté (taux de travailleurs pauvres) Cible 1.C : Réduire de moitié entre 1990 et 2015, la proportion de la population souffrant de la faim Indicateur 1.4 : Prévalence de l insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans Selon les résultats de l enquête ECOM 2011, l incidence de la pauvreté est passée de 50,7% en 2005 à 46,5% en Cela signifie que près de 1,9 millions de la population congolaise vit avec moins de 994 francs CFA par jour. Ce rythme de recul de la pauvreté reste cependant lent pour permettre d atteindre la cible de 35% fixée à l horizon En effet, si la tendance observée depuis 1990 est maintenue, l incidence de la pauvreté avoisinerait 40,7% en

26 Indicateur 1.1 : Proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté Figure 1 - Evolution de l'incidence de pauvreté en République du Congo Source : Ecom, 2011 L évolution de l incidence de la pauvreté au Congo masque cependant d importantes disparités entre le milieu rural (75,6%) et le milieu urbain (32,3%). En effet, l analyse comparée des résultats de ECOM 2005 et ceux d ECOM 2011 (Cf tableau 1.1) montre que l incidence de la pauvreté augmente à mesure qu on s éloigne des centres urbains (Brazzaville, Pointe-Noire). Entre 2005 et 2011, l incidence de la pauvreté a baissé à Brazzaville et à Pointe-Noire respectivement de 24,0 points et de 6,7 points de pourcentage alors qu elle a augmenté en milieu rural de plus de 17%. La baisse de la pauvreté dans les zones urbaines et semi-urbaines peut être imputable aux facteurs suivants : la relance des recrutements opérés dans la fonction publique, le déblocage des effets financiers des avancements, le relèvement du SMIG, la progression des emplois salariés dans les secteurs des BTP, des banques, des technologies de l information et de la communication, dans le secteur forestier, la hausse de la demande de consommation. Entre 2005 et 2011, le taux de pauvreté a baissé seulement en moyenne de 0,8% par an alors que la croissance du PIB était de plus de 5%. La croissance a été peu inclusive. L utilisation des revenus pétroliers a entre autres, permis de forts investissements qui ont permis une hausse des secteurs BTP, des télécoms, ainsi que dans le domaine de la municipalisation accélérée. C est ainsi surtout dans les villes que la pauvreté a baissé. L augmentation de l incidence de la pauvreté en zone rurale peut s expliquer principalement par la faible productivité et la faible production associées au manque de compétitivité au sein de la population rurale et agropastorale. La faible productivité résulte de plusieurs phénomènes : l utilisation de techniques rudimentaires de production, la faiblesse du capital humain et de la gouvernance locale et de l encadrement des producteurs. A cela s ajoute le vieillissement des actifs agricoles puisque les zones rurales connaissent un certain exode rural. A titre d exemple, au 26

27 Congo, la productivité du maïs est de 800kg /ha contre 1,5T en Afrique subsaharienne. On note également la faible compétitivité des produits locaux par rapport aux produits importés. Les importations alimentaires représentent 12% des recettes d exportation du pays. La hausse des revenus nationaux impulsée par la production pétrolière et la moindre capacité d absorption a été à l origine d une inflation relativement plus importante. La faible compétitivité des produits locaux a limité les possibilités de gains. Tableau 1 - Evolution de la pauvreté de la population selon les cinq strates de 2005 (en %) Variation 2005/2011 (en points) Brazzaville 53,4 29,4-24 Pointe-Noire 32,2 25,5-6,7 Autres communes 51,2 55,0 3,8 Semi urbain 59,2 57,8-1,4 Milieu rural 57,7 74,8 17,1 Ensemble 50,7 46,5-4,2 Source : Ecom 2005 et 2011 A l exception de Brazzaville et de Pointe-Noire, tous les autres départements qui représentent la plus grande partie du milieu rural-ont des incidences de pauvreté qui dépassent de loin la moyenne nationale qui est de 46,5%. Le département de la Cuvette-ouest et celui de la Lekoumou présentent les incidences de pauvreté les plus élevés (respectivement 78,9% et 78,7%). Figure 2 - L'incidence de la pauvreté selon les départements Source : Ecom

28 Selon le genre, on constate qu en 2011 il n y a pas d écart significatif entre les ménages dirigés par les hommes et les femmes (38,2% pour les hommes et 35,5% pour les femmes). Alors qu en 2005, la pauvreté touchait 41,5% de ménages dirigés par les hommes et 45,5% par les femmes. La forte baisse de la pauvreté féminine résulte de la mise en œuvre de diverses actions pour l autonomisation de la femme comprenant entre autres des campagnes de sensibilisation et la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) en faveur des femmes. Selon ECOM 2011, l indice d inégalité de Gini 1 s est légèrement amélioré, passant de 0,416 en 2005 à 0,388 en 2011, ce qui traduit une faible réduction des inégalités dans la population. Le département des plateaux présente moins d inégalités (0,303) et la Likouala est le département ou il y a plus d inégalités (0,411). Entre autres, il est à signaler la précarité nettement présente au sein des populations autochtones. Cible 1.B : Assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif Indicateur 1.2 : ratio emploi-population Le ratio emploi population au niveau national est de 57,8% en 2011( personnes employées) contre 56,0% en 2005 ( personnes), soit une augmentation de 1,8 point de pourcentage correspondant à nouveaux emplois créés. La population active représente 62,2% de la population, soit, 2,5 millions de personnes en Compte tenu de cette faible amélioration, le Congo n est pas susceptible d atteindre le plein emploi en Il faut conclure que la forte croissance de l économie congolaise a été peu créatrice d emplois. En effet, l économie est peu diversifiée et la croissance a été tirée par le secteur pétrolier qui est très capitalistique et son processus de production a besoin de peu de main d œuvre. Par ailleurs le climat des affaires, plutôt défavorable, n a pas permis une émergence importante d un fort secteur privé capable de créer des emplois (le Congo est classé 182 sur 185 pays selon le rapport Doing Business (facilité de faire des affaires) de la Banque mondiale. En plus, on peut noter la persistance des pratiques historiques qui ont bloqué l initiative privée et donc l emploi décent. Les jeunes préfèrent la fonction publique (esprit de facilité) et des opportunités politiques (meilleure rémunération) que l initiative privée. La plupart de ces emplois ont été créés dans les grandes villes (taux de variation du ratio emploi population de 9,9% entre 2005 et 2011 contre 1,1% en milieu rural). Ceci peut s expliquer par l expansion de l activité économique dans les grandes villes, les recrutements à la fonction publique, le programme de municipalisation accélérée, l accélération des activités dans le BTP et les travaux à haute intensité de main d œuvre (HIMO), le développement du secteur des services et des nouvelles technologies de la communication, de la hausse de la production manufacturière (brasserie, eau minérale, etc.). Selon, une étude de la Banque mondiale, seulement 15% des emplois relèvent du secteur formel. 1 Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité parfaite où tous les revenus, les niveaux de vie, etc. seraient égaux. A l'autre extrême, il est égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire possible, celle où tous les revenus et les niveaux de vie sauf un seraient nuls. 28

29 Tableau 2 - Evolution du ratio emploi population entre 2005 et Variation 2011/2005 (en %) Urbain 40,0 49,9 +9,9 Rural 75,0 76,1 +1,1 Ensemble 56,0 57,8 +1,8 Source : Ecom 2005 et 2011 Par ailleurs, il a été observé au cours de la même période, un triplement du taux de sous-emploi. Il est passé de 9,7% en 2005 à 27,8% en 2011 (cf tableau ci-dessous, les personnes travaillent moins de 35 heures par semaine). Ceci suggère que la plupart des emplois créés sont précaires et relèvent pour l essentiel des activités informelles. Tableau 3 - Evolution du taux de chômage et du taux de sous-emploi de la population Variation 2011/2005 (en %) Taux de sous-emploi Urbain 12,1 19,8 +7,7 Rural 22,2 41,2 +19,0 Ensemble 9,3 27,8 +18,5 Taux de chômage Urbain 20,2 10,2-10,2 Rural 5,4 1,7-3,7 Ensemble 19,4 7,0-12,4 Source : Ecom 2005 et 2011 Plusieurs analyses confortent l état de sous-emploi de la population active. En effet, selon ECOM 2011, la plupart des personnes employées travaillent pour leur propre compte (64,4%) et exercent principalement dans l agriculture (37,8%), le commerce (25,1%) ou dans les services (10,9%). En plus, 64,3% des personnes occupées en 2011 vivent en dessous du seuil de pauvreté. Une partie importante des travailleurs pour compte propre exercent des activités informelles, précaires, à faible productivité, y compris dans les branches de l agriculture et de la sylviculture. A l instar de la plupart des pays africains, le secteur informel au Congo dispose d un potentiel de création d emplois très importants, mais il offre très peu d emplois décents. Selon l enquête sur l emploi et le secteur informel au Congo (EESIC 2009), les femmes sont prépondérantes dans le secteur informel et occupent 54% des emplois. Il est important de noter par ailleurs que près d un million de jeunes de 15 à 29 ans, ne travaillent pas, ne font pas d études ou sont étudiants -près de 120 mille étudiants sont inscrits dans le cycle supérieur. Au regard de tout ce qui précède, le Congo est encore loin de la cible du plein emploi de la population des 15 ans et plus ; à ce rythme, cette cible ne sera pas atteinte en

30 Indicateur 1.3 : Part des personnes ayant un emploi et vivant en dessous du seuil de pauvreté (taux de travailleurs pauvres) Dans l ensemble du pays, plus de 4 travailleurs sur 10 (43,1%) sont pauvres. Il s agit des personnes ayant un emploi mais vivant en dessous du seuil de pauvreté. Dans la population des femmes, ce taux est un peu plus élevé (45,9%) que dans la population des hommes (40,1%). Ceci met en lumière la précarité de l emploi au Congo et en particulier chez les femmes (emplois instables et sous rémunérés). Par rapport aux départements, la situation est encore plus précaire car en dehors de Brazzaville et de Pointe-Noire, la proportion des travailleurs pauvres se situe entre 47,4% (dans le Kouilou) et 75,0% (dans la Lékoumou) : les emplois mal rémunérés se situent dans les campagnes à cause de la faible productivité agricole. Par rapport au genre, les travailleurs pauvres sont encore plus nombreux parmi les femmes que parmi les hommes sauf dans les Plateaux où il y a plus de travailleurs pauvres hommes. Tableau 4 - Pourcentage des travailleurs pauvres de 15 ans et plus suivant le département et le sexe en 2011 Homme Femme Ensemble Kouilou 46,3 48,4 47,4 Niari 58,8 62,8 60,9 Lékoumou 74,3 75,6 75,0 Bouenza 64,6 66,2 65,6 Pool 61,7 64,3 63,1 Plateaux 67,2 65,5 66,3 Cuvette 63,8 66,0 64,9 Cuvette-ouest 70,7 76,8 73,9 Sangha 54,2 67,8 60,6 Likouala 65,4 68,9 67,3 Brazzaville 21,8 24,9 23,3 Pointe-Noire 19,9 21,3 20,6 Congo 40,4 45,9 43,1 Source : Ecom 2011 Cible 1.C : Réduire de moitié entre 1990 et 2015, la proportion de la population souffrant de la faim Selon l EDS 2011, la prévalence nationale de l insuffisance pondérale a baissé seulement de 2,8 points de pourcentage en 6 ans, passant de 14,4% en 2005 à 11,6% en Sur cette base, il sera difficile pour le Congo d atteindre la cible de 7,8% en L insuffisance pondérale touche plus les enfants du milieu rural (16 %) que ceux du milieu urbain (9 %). Au niveau départemental les disparités sont importantes : la prévalence en 2011 varie de 7% (à Brazzaville) à 19% (Lékoumou et Plateaux). Selon le genre, l insuffisance pondérale affecte plus les filles (13 %) que les garçons (10 %). 30

31 Indicateur 1.4 : Prévalence de l insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans Figure 3 - Evolution de l'insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans (%) Source : Ecom 2005 et 2011 Le niveau élevé de la prévalence de l insuffisance pondérale est imputable au fort taux de malnutrition chronique (24,4%) qui est encore plus important dans le département de la Lékoumou (39%), Plateaux (36,1%), Kouilou (32,5%), Sangha (35,4%) (Voir cartographie). Encadré 1 - L'importance d'une bonne alimentation dans la petite enfance Les enfants bien nourris possèdent des systèmes immunitaires efficaces qui réduisent les risques de mort prématurée des suites d une maladie transmissible. Les enfants insuffisamment nourris pendant les 36 premiers mois de leur vie subissent souvent des dommages irréparables, affectant leur développement physique et mental et les débilitant à vie. La malnutrition touche les facultés cognitives de l enfant, ses performances scolaires et même ses chances de réussite dans l existence. Lorsqu un enfant malnutri parvient à l âge adulte, il est fort probable qu il engendre à son tour des enfants de poids insuffisant à la naissance. Source : Victora et al.,

32 Carte 1 - Cartographie de la malnutrition chronique globale (retard de croissance) La prévalence nationale de la malnutrition aiguë est de 6% et demeure au-dessus du seuil acceptable de 5% fixé par l OMS. Selon les départements, le taux de prévalence varie de 2%(Cuvette) à 12% (Bouenza). 32

33 Carte 2 - Cartographie de l'émaciation (malnutrition aigüe) La diminution de la prévalence de l insuffisance pondérale entre 2005 et 2011 peut s expliquer, entre autres par : L augmentation du taux d allaitement maternel global : 90% en 2005 contre 95% en 2011 ; L augmentation du taux d allaitement maternel exclusif : 19% en 2005 contre 21% en 2011 ; L augmentation de la consommation des aliments riches en vitamine A : 66% en 2005 contre 77% en 2011 ; L augmentation de ménages ayant accès à l eau potable : 58% en 2005 contre 76% en La persistance du taux élevé de l insuffisance pondérale et de malnutrition chronique 2 peut s expliquer par : (1) l insécurité alimentaire, (2) l insuffisance de poids à la naissance, (3) les mauvaises pratiques en matière d alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) et (4) la morbidité infantile. En ce qui concerne l insécurité alimentaire (cf. cartographie ci-dessous), elle touche 10% des ménages congolais selon l enquête sur l analyse approfondie de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité réalisée par le PAM en L enquête a révélé que le milieu rural était plus touché que le milieu urbain représenté par Brazzaville et Pointe-Noire : 17% de ménages sont en 2 La malnutrition chronique se traduit par un retard de croissance. L enfant n a pas la taille correspondant à son âge. L insuffisance pondérale c est un état de malnutrition caractérisé un poids insuffisant par rapport à l âge. 33

34 insécurité alimentaire en milieu rural contre 5% en milieu urbain. Selon les départements, l insécurité alimentaire touche 3% à 34,3% des ménages. Les départements les plus touchés étant les Plateaux (34,3%) et la Lékoumou (29,3%). On peut expliquer cette forte insécurité alimentaire par la combinaison d un fort taux de pauvreté qui ne permet pas d avoir accès aux aliments dans le contexte de déficit de production induite par la faible productivité. Carte 3 - Cartographie de l'insécurité alimentaire des ménages (%) Les petits poids de naissance ou poids de naissance insuffisant (poids <2500 g) touche 10% de nouveau-nés (EDSC-II). Cette situation peut être la résultante de la malnutrition chez les femmes enceintes. A signaler que la prévalence de la déficience énergétique chronique chez les femmes en âge de procréer est de 14% en 2011 (EDSC-II). Les nouveau nés de poids insuffisant ont un risque élevé de conserver leur retard pondéral jusqu à deux 2 ans ou plus par rapport aux bébés nés avec un poids suffisant. En ce qui concerne les pratiques en matière d alimentation du nourrisson et du jeune enfant, il convient de relever qu elles ne répondent pas aux recommandations de l OMS et de l UNICEF. Seulement 24% des nouveaux nés sont mis au sein dans l heure qui suit la naissance. Le taux d allaitement maternel exclusif compris entre 0 et 6 mois, reste faible (21%) et la durée moyenne d allaitement maternel est de 16 mois au lieu de 24 mois, L usage des biberons est encore de mise chez 13% des enfants de 0 à 6 mois et chez 13% chez les enfants entre 6 à 9 mois (EDSC-II). Bien que 90% d enfants de 6 à 9 mois reçoivent une alimentation de complément, la majeure partie des mères utilisent souvent des aliments de complément à base de pâte de maïs fermentée 34

35 ou de tubercules locales. Ces aliments présentent généralement une faible densité énergétique (moins de 100 kcal/ml), des apports en protéines et en micronutriments limités. Les barrières socioculturelles sont, à n en point douter, le goulot d étranglement qui explique la faible adhésion des mères aux conseils nutritionnels donnés dans les centres de santé. En outre, le faible niveau de revenus ne facilite pas l accès aux bouillies de densité énergétique requise. La maladie est aussi une cause de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans au Congo. En effet, on relève encore (EDSC-II) chez les enfants de moins de cinq ans un taux de prévalence élevé de la fièvre (25%), de la diarrhée (19%) et des infections respiratoires aiguës (5%). En termes d intervention en matière de nutrition, il a été élaboré avec l appui de l UNICEF, le document de directives et instructions sur le Paquet Essentiel des Interventions en Nutrition (PEIN). Mais le PEIN n a été en pratique mis en œuvre que dans certaines circonscriptions socio sanitaires, à cause de l insuffisance de financement. Dans le cadre de la lutte contre les carences en micronutriments, un programme de fortification des aliments de large consommation a été mis en place et a permis à ce jour de fortifier la farine de blé en fer. La volonté politique de pérenniser cette lutte s est traduite par la promulgation d un décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la commission nationale de fortification des aliments, en Dans la même optique, il a été promulgué en 2004, un décret fixant les conditions d importation et de commercialisation du sel iodé au Congo. L impact de ce dernier a permis d augmenter la proportion des ménages consommant le sel iodé à 99,5% en 2011 (EDSC-II). En matière de communication, il a été mis en place une initiative dénommée «Les gestes qui sauvent» pour sensibiliser les mères par le canal des confessions religieuses sur l allaitement maternel, l alimentation de complément, la vaccination, le déparasitage, le lavage des mains à l eau propre et au savon, le traitement à domicile de l eau de boisson, l importance de la moustiquaire imprégnée d insecticide En dépit de cette initiative du reste appuyée exclusivement par l UNICEF, les activités de nutrition à base communautaire restent un point faible. Encadré 2 - Réponse à l'impact élargi de la malnutrition La nutrition adéquate est une condition essentielle pour la réalisation d un grand nombre de cibles liées aux OMD. Les enfants bien nourris possèdent des systèmes immunitaires robustes et sont moins susceptibles de mourir prématurément de maladies transmissibles. Les bébés sous-alimentés pendant les premiers jours de leur existence peuvent subir des dommages irréparables au niveau de leur développement physique et mental, qui les handicapent pour le restant de leur vie (Victora et al., 2008). La malnutrition touche les facultés cognitives des enfants et risque de compromettre leur aptitude à l apprentissage, leurs résultats scolaires et leur statut ultérieur de la vie. Parvenus à l âge adulte, ils sont susceptibles d engendrer à leur tour des bébés de très faible poids de naissance. Les mères mal nourries risquent davantage que les mères bien portantes de mourir au cours de l accouchement, ou de mettre au monde des enfants de poids insuffisants, chétifs et décharnés, ayant moins de chances de survie au-delà de la petite enfance que les enfants bien nourris. 35

36 Pour n importe quelle société, prévenir la malnutrition coûte beaucoup moins cher que d en gérer les effets secondaires. Les politiques nationales doivent donc viser à améliorer les résultats nutritionnels. De nombreux pays ont lancé des programmes nationaux, y compris des activités à base communautaire, qui ont commencé à produire des résultats. L Alliance mondiale pour l amélioration de la nutrition est active notamment en Afrique du Sud, en Côte d Ivoire, en Egypte, en Ethiopie, au Ghana, au Kenya, en Ouganda, au Niger, au Nigeria, au Mali, au Maroc et au Sénégal. Les Leçons qui se dégagent de la plupart de ces pays soulignent l importance de l appropriation nationale, de financements suffisants et prévisibles alloués par le gouvernement, de programmes de nutrition bien gérés, d une décentralisation des programmes et d une étroite collaboration avec les partenaires du développement. Source : Bureau régional pour l Afrique du PNUD, 2012 et Victora et al En perspective, la lutte contre la malnutrition chronique qui touche 24% d enfants de moins de 5 ans contre 6% pour la malnutrition aiguë, va être la priorité à partir de A cet effet, un plan d action multisectoriel de lutte contre cette malnutrition est en cours d élaboration. Le programme de fortification des aliments qui bénéficie dorénavant d un plan d action va être poursuivi. L ambition ou la volonté d inscrire le Congo à l initiative international Scaling Up Nutrition devrait mobiliser des financements en faveur de la nutrition qui permettraient de mettre à l échelle les interventions dans ce domaine Goulots d étranglement et défis Les goulots d étranglement à la réalisation de l OMD1 ont trait à la faible productivité agricole, à son insuffisante compétitivité, à l environnement défavorable des affaires qui a pour conséquence un faible développement du secteur privé, aux limites de la gouvernance publique dans la mise en œuvre, et le suivi évaluation des programmes adoptés. Goulots d étranglement de la «Cible 1.A : Réduire de moitié entre 1990 et 2015, la proportion de personnes vivant en dessous du seuil national de la pauvreté» : Le manque d équipements et de techniques modernes de production (faible usage des engrais, des semences améliorées, des outillages, charrues, etc) ; le faible encadrement des agropastoraux ; la mauvaise gestion des projets publics ; la faiblesse des dispositifs de suivi évaluation ; le vieillissement des actifs agricoles ; le faible taux d alphabétisation des exploitants agricoles ; les contraintes de l accès à la terre notamment pour les femmes et les jeunes ; la faiblesse des mécanismes de financement des investissements agricoles ; la faiblesse de l appareil de la recherche-développement agricole (ressources humaines, matérielles et financières) ; la faiblesse du système de commercialisation : inorganisation des marchés qui inclut un système de stockage et de commercialisation peu performant ; l inexistence ou la dégradation des pistes agricoles ; 36

37 la faiblesse du dispositif de suivi évaluation des programmes ; la non application de la politique nationale de protection sociale élargie à la majorité de la population ; l absence de diversification de l économie ; le faible développement du secteur privé. Goulots d étranglements de la Cible 1.B : Atteindre le plein emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes de trouver un travail décent et productif L insuffisance des opportunités d emplois résultant de la faiblesse du secteur privé et de la faible diversification de l économie ; - Environnement des affaires peu favorable ; l inadéquation formation-emploi ; - Absence d une planification concertée suivie d une orientation appropriée pour les jeunes en formation en relation avec les besoins du marché de l emploi ; l absence d un système d informations fiables sur l emploi ; la politique nationale de l emploi non appropriée ; la faiblesse de l offre des services publics d emploi (ONEMO). Goulots d étranglements de la Cible 1.C : Réduire de moitié entre 1990 et 2015, la proportion de la population souffrant de la faim Les barrières socio-culturelles pour l adoption des bonnes pratiques en matière de nutrition des enfants et des femmes enceintes ; l insuffisance de connaissance des mères en matière de nutrition ; la faiblesse de pouvoir d achat des familles dans certains départements ; l existence de certaines habitudes alimentaires concentrant la consommation sur des produits non nutritifs Défis majeurs Malgré les progrès enregistrés, plusieurs défis restent à relever pour réduire à 35% la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Il s agit notamment de: augmenter la productivité agropastorale ; diversifier l économie pour créer plus d emplois dans divers secteurs ; résorber le déficit nutritionnel ; développer le secteur privé ; réduire l inadéquation formation-emploi ; changer les pratiques en matière d alimentation des nourrissons et des jeunes enfants ; augmenter la production alimentaire ; développer le système de commercialisation et de stockage en milieu rural. 37

38 Bonnes pratiques En termes d initiatives ayant contribué à l amélioration des indicateurs de l OMD1 entre 2005 et 2011, on peut citer : la mise en place du fonds de soutien à l agriculture ; la distribution des boutures saines de manioc, et des semences améliorées par CNSA ; le renforcement des capacités des ruraux par l appui du CDTA, CVTA ; la réhabilitation des pistes agricoles par le PDARP ; le repeuplement des élevages ovins, bovins et caprins par le métayage; la mécanisation de l agriculture par la création des centres de mécanisation agricole(cma) ; la mise en place par le MPFIFD d un projet intitulé «Femmes et Activités Génératrices de Revenus» pour apporter les appuis multiformes à 3000 AGR dans le but d accroître la productivité des femmes et leurs revenus ; la poursuite des programmes de promotion de l emploi tels que : i) le dispositif d occupation des jeunes aux travaux d intérêt public, ii) le programme emploi diplômé (PED), iii) le programme d appui au développement des emplois ruraux, iv)le programme d appui à la micro-entreprise en milieu urbain, v) le programme d appui aux initiatives des personnes vivant avec handicap, vi)le programme d insertion des jeunes par la formation qualifiante avec l opérationnalité des centres de formation accélérée (CFA) Recommandations pour la période En vue d accélérer l atteinte de l OMD1, les actions prioritaires peuvent se concentrer en zone rurale et sur la création d emplois décents en zone urbaine. Les actions suivantes peuvent être envisagées : améliorer la gouvernance des structures publiques centrales, déconcentrées et décentralisées (organisation, gestion, suivi-évaluation, communication, développement du partenariat, renforcement des capacités); mettre en œuvre les programmes retenus dans le PND et en relation avec les OMD ; renforcer l encadrement des producteurs agropastoraux en milieu rural ; intensifier la distribution des intrants et des équipements modernes agropastoraux en milieu rural ; améliorer le système de stockage et de commercialisation des produits agricoles (pistes agricoles, entrepôts et transport) ; améliorer les techniques de pêche continentale ; former, équiper et encadrer les activités de pêche ; allouer et rendre disponibles des budgets conséquents aux institutions déconcentrées et décentralisées ; 38

39 développer et intensifier les actions de nutrition à base communautaire en milieu rural ; investir dans la mise place des centres d encadrement et de formation qualifiante des jeunes ; mettre en place une plate-forme de concertation au ministère en charge de l emploipatronat pour les besoins en formation professionnelle et l offre d emploi ; restructurer les structures d accompagnement à l emploi ; mettre un système d informations et de communication fiable sur l emploi et la formation qualifiante ; mettre en œuvre la politique nationale de protection sociale. 39

40 3.2. OMD2 Assurer l éducation primaire pour tous Cible 2A : D ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d achever un cycle d étude primaire. Indicateur 2.1 : Taux net de scolarisation dans l enseignement primaire ; Indicateur 2.2 : Proportion des élèves commençant la première année et qui atteignent la dernière année du Primaire (Taux d achèvement) ; Indicateur 2.3 : Taux d alphabétisation des ans, femmes et hommes Situation, Tendances et Disparités Depuis 2003, le Ministère de l Enseignement Primaire, Secondaire et de l Alphabétisation s est approprié les OMD 2 et 3 pour en faire un pilier dans l adoption du document stratégique sectoriel. Indicateur 2.1 : Taux Net de Scolarisation dans l enseignement primaire Après une dégradation observée de 1990 à 2005, le Taux Net de Scolarisation (TNS 3 ) dans l enseignement primaire a entamé une période de croissance de 2005 à 2011, passant de 86,8% à 89,5%, soit un gain de 2,7 points pour cette période. Source : ECOM 2005 et Le TNS au primaire est le rapport population scolarisée de la tranche d âge de référence (c est-à-dire 6-11 ans) / population scolarisable (6-11 ans). 40

41 La chute du TNS observée au cours de la période s explique par les situations difficiles liées aux conflits armés récurrents que le pays a connus. La croissance du TNS au cours de la période est imputable à la stabilité dans le pays, à l amélioration du cadre macroéconomique ayant favorisé l augmentation de la part du budget consacrée à l éducation, la prise et la mise en œuvre des mesures incitatives par les pouvoirs publics et les partenaires au développement. On peut citer, entre autres : l abolition des frais scolaires ; la gratuité des manuels scolaires ; la multiplication des cantines scolaires ; le recrutement des enseignants qualifiés ; la construction et l équipement des infrastructures scolaires ; la multiplication des campagnes de sensibilisation aux parents d élèves ; la prise en charge des enseignants bénévoles par les élus, les cadres de la localité et les ONGs Disparités du Taux Net de Scolarisation au primaire par milieu de résidence 4 selon le sexe entre 2005 et 2011 L évolution du taux net de scolarisation masque d importantes disparités selon la localisation géographique. Les disparités sont plus importantes en milieu rural et dans d autres communes, avec des variations de 6,3 et 4,4 points. La prise en compte des populations vulnérables en milieu rural a contribué en partie à l amélioration du TNS. Tel est le cas de l accès à l éducation de base dans des écoles spéciales dites ORA (Observer, Réfléchir, Agir) fréquentées par plus de 1500 enfants des populations autochtones des départements de la Likouala et de la Sangha qui, à la fin de ce cycle s inscrivent à l école primaire publique (Unicef, 2009). Cependant, le taux net de scolarisation à Brazzaville entre 2005 et 2011 a régressé de 1,3 point. Ceci pourrait s expliquer en partie par la proportion des abandons et des non-inscrits. Tableau 5 - Taux net de scolarisation au primaire par milieu de résidence et pare sexe (%) Département Variation Garçon Fille Ensemble garçon Fille Ensemble Brazzaville 92,8 92,5 92,6 93,7 89,0 91,3-1,3 Pointe noire 90,1 90,6 90,3 89,1 92,4 90,9 0,6 Autres communes 87,1 87,6 87,6 92,3 91,0 91,7 4,4 Semi urbain 85,3 85,3 85,3 84,3 88,8 86,6 1,3 Rural 82,2 79,6 80,9 86,3 88,3 87,2 6,3 Ensemble 87,2 86,3 86,8 89,5 89,4 89,5 2,7 Source : ECOM 2005 et 2011 Dans l ensemble, en 2005 et en 2011, le Taux Net de Scolarisation ne montre presque pas de différence entre les sexes. Toutefois, en 2011, le TNS est plus élevé chez les filles que chez les 4 41

42 garçons notamment à Pointe Noire (92,4%), dans les milieux semi urbain (88,8%) et rural (88,3%). Disparités du Taux Net de Scolarisation au primaire par département en 2011 Les résultats du graphique 2 révèlent qu en 2011, quel que soit le département, le TNS au primaire est élevé à plus de 80% en moyenne. Par rapport à la cible de 100%, cette progression demeure lente dans l ensemble. Cette situation devrait interpeller les pouvoirs publics à consentir un peu plus d efforts dans ces départements. Figure 4 - Taux net de scolarisation au primaire par département en 2011 Source : ECOM : Taux d achèvement au primaire Le taux d achèvement au primaire a poursuivi la tendance à la hausse entamée depuis 1990 pour s établir à 67,65% en Cette tendance s est accélérée entre 2005 et 2011 où le taux d achèvement a atteint 85,32% en 2011 contre 67,65% en Figure 5 - Taux d'achèvement du primaire - Tendance Source : DEP/MEPSA, INS (2012) 42

43 Par ailleurs, selon les données de la direction des études et de la planification du MEPSA et de l INS 2012, le taux brut d admission qui constitue le premier point du profil de scolarisation a quant à lui, augmenté de manière substantielle, passant de 78% en 2005 à 117,65% en Le rapport entre le taux d achèvement et le taux brut d admission donne un taux de rétention de 72,52% en 2011 contre 86,7% en La diminution de ce taux peut s expliquer par le niveau relativement élevé des redoublements (20%) et d abandons (5%) ; ce qui implique que les efforts à fournir ne consistent pas non seulement à favoriser l expansion du système mais aussi à améliorer la qualité de l enseignement. Disparités du taux d achèvement par rapport au taux de rétention au primaire par département en 2005 et en 2011 En matière de rétention, le taux moyen national a diminué entre 2005 et 2011, passant de 86,73% à 72,52%. Les départements de la Cuvette Ouest (38,40%), la Lékoumou (49,80%), les Plateaux (51,56%) et le Pool (58,21%) présentent les taux de rétention les plus faibles en Tableau 6 - Taux brut d'admission (TBA), Taux d'achèvement du Primaire (TAP) et Taux de rétention (TR) par département en 2005 et en 2011 Départements TBA TAP TR TBA TAP TR Kouilou 87,59 81,86 93,46 109,78 90,75 82,66 Niari 84,26 61,45 72,93 124,65 82,52 66,2 Bouenza 83,54 72,13 86,34 114,53 79,7 69,59 Lékoumou 83,70 47,22 56,42 113,2 56,38 49,8 Pool 78,07 46,18 59,15 143,56 83,56 58,21 Plateaux 62,5 46,99 75,18 122,62 63,22 51,56 Cuvette 70,26 47,79 68,02 101,62 88,06 86,66 Cuvette-O 61,49 49,5 80,50 118,22 45,39 38,4 Sangha 122,29 97,17 79,46 102,02 81,78 80,16 Likouala 48,08 33,55 69,78 108,69 87,01 80,05 Brazzaville 76,38 74,37 97,37 123,9 95,06 76,73 Pointe Noire ,9 82,86 78,25 Congo 78,00 67,65 86,73 117,65 85,32 72,52 Source : DEP-MEPSA et INS

44 Disparités du taux d achèvement par département selon le sexe en 2005 et en 2011 Figure 6 - Evolution du taux d'achèvement par département entre 2005 et 2011 Source : DEP-MEPSA et INS 2012 Dans l ensemble, la parité entre le genre sur le taux d achèvement s est améliorée, avec un indice de 0,98 en 2011 contre 0,93 en Le déficit de parité observé en 2011 (0,98) est lié à la faible proportion des filles achevant le cycle primaire dans certains départements tels: les Plateaux (0,73) et la Lékoumou (0,89). Figure 7 - Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans Source : ECOM 2005 et 2011 Le taux d alphabétisation chez les 15 à 24 ans a baissé de 3,6% de 1990 à 2005 en passant de 92,5% à 89,1%, puis amorce une très légère croissance (1,8%) pour atteindre 90,7% en Les raisons de la croissance amorcée à partir de 2005 demeurent essentiellement : la création des 44

45 centres d alphabétisation et de rescolarisation ; les campagnes de sensibilisation à l endroit des auditeurs à alphabétiser ; l apport multiforme des Partenaires Techniques au Développement ; la prise de conscience des femmes. Le taux d alphabétisation de 15 à 24 ans n a gagné que 1,8 point en 6 ans, soit de 2005 à A ce rythme de progression on ne peut pas espérer atteindre la cible de 100% en 2015, à moins de multiplier les efforts pour pallier l insuffisance des crédits et infrastructures dont ce programme a toujours souffert, ainsi que le manque du personnel qualifié. Disparités du Taux d alphabétisation des 15 à 24 ans selon le sexe et le milieu de résidence entre 2005 et On note des disparités du taux d alphabétisation des 15 à 24 ans selon le sexe et le milieu de résidence. Cette situation s est nettement améliorée en milieu urbain. Par ailleurs, en dépit de l amélioration du taux d alphabétisation chez les femmes, il n en demeure pas moins que ce taux reste inférieur à celui des hommes. Tableau 7 - Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans selon le sexe et le milieu de résidence Sexe Variation Homme 92,1 93 0,9 Femme 86,3 88,7 2,4 Ensemble 89,1 90,7 1,6 Milieu de résidence Urbain 65,4 95,3 29,9 Rural 80,9 76,8-4,1 Source : ECOM 2005 et Goulots d étranglement et défis L atteinte de l éducation primaire universelle se heurte à plusieurs contraintes parmi lesquelles : l insuffisance des capacités physiques d accueil ; la répartition non équitable du personnel enseignant ; les difficultés de la mise en œuvre du plan national : Education Pour Tous ; les difficultés de décaissements des fonds alloués aux établissements primaires ; les difficultés de scolariser les enfants autochtones ; la gestion insuffisante de la carte scolaire ; 45

46 le manque de continuité éducative (existence des écoles à cycle incomplet) ; l existence des classes multigrades ; les mauvaises pratiques pédagogiques ; la surcharge des salles de classe ; l insuffisance du personnel enseignant actif ; l effectif important d enseignants bénévoles ; Le déficit des infrastructures de base dans les lieux d affectation des enseignants ; Absence de volonté ou de coordination des actions liées à la construction des écoles publiques en milieu rural. Cette tâche est maintenant très prisée par les élus locaux. Les quelques contraintes majeures auxquelles se heurte le programme d alphabétisation sont liées à l insuffisance des financements, des infrastructures et du personnel qualifié. Analyse des goulots d étranglement 1. Taux net de scolarisation dans l enseignement primaire 1.1- Insuffisance des capacités physiques d accueil L évolution du taux net de scolarisation requiert la disponibilité des salles de classes. Mais à ce jour, les structures existantes ne permettent pas d accueillir dans les bonnes conditions la proportion d élèves scolarisés, où l on rencontre des classes surpeuplées avec un ratio élève/classe pédagogique (68, 99 ; DEP/MEPSA, 2010) au niveau national. Il faut également signaler l insuffisance des écoles dans le milieu rural de même que dans les grandes villes, ce qui nous renvoie au problème de la carte scolaire nationale Répartition non équitable du personnel enseignant Ces dernières années, le gouvernement a recruté un nombre important d enseignants. Bien que les efforts soient fournis, le déficit en personnel enseignant persiste. Il en résulte le phénomène des classes multi grades surtout à l intérieur du pays. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation parmi lesquelles : les aléas en matière d affectation du personnel. Aucune relation logique entre le ratio élèves/enseignement et l affectation du personnel ; le départ massif des enseignants vers les administrations, surtout celles présentant plus d avantages sociaux ; l attitude complaisante de l administration scolaire qui tolère les refus par les enseignants des postes d affectation ; 46

47 1.3- Difficultés de la mise en œuvre du plan national d Education Pour Tous La difficulté de la mise en œuvre du plan national d Education Pour Tous pourrait s expliquer d une part, par le faible taux des décaissements des fonds occasionnant la non opérationnalisation des activités retenues et, par le problème de management d autre part Difficultés de décaissements des fonds alloués aux établissements primaires Les difficultés des décaissements pourraient s expliquer par la lourdeur de la chaîne de dépense mise en place et la non maîtrise du processus de passation des marchés Difficultés de scolariser les enfants autochtones Cette couche vulnérable a du mal à cohabiter avec les bantous. A cela s ajoute la difficulté du respect du calendrier scolaire à cause de leur transhumance. 2. Taux d achèvement 2.1- Le manque de continuité éducative (existence des écoles à cycle incomplet) Dans certaines localités, les écoles n ont pas de cycle primaire complet. Ce qui pénalise certains élèves à achever tout le cycle L existence des classes multigrades, les pratiques pédagogiques non appropriées et la surcharge des salles de classe Ces facteurs affectent la qualité de l offre de l éducation et réduisent les chances de succès pour achever tout le cycle Défis majeurs Améliorer la capacité d absorption du budget alloué à l éducation dans le budget de l Etat ; améliorer la gouvernance scolaire ; améliorer la qualité de l éducation ; élaborer et implanter la carte scolaire ; renforcer le Système d Information et de Gestion de l Education (SIGE). 47

48 3.2.4 Recommandations pour la période Le Gouvernement doit mettre l accent sur la gouvernance scolaire pour optimiser l utilisation des ressources disponibles pour l éducation ; le gouvernement doit procéder régulièrement à une reconstitution des carrières du personnel enseignant ; le Gouvernement doit mettre l accent sur l incitation du corps enseignant ; le Gouvernement doit mettre l accent sur les mécanismes visant à rendre flexible la chaîne de la dépense ; le Gouvernement doit effectivement opérationnaliser le dispositif de suivi et évaluation du Plan National de l Education Pour Tous (EPT) ; le Gouvernement doit élaborer une politique éducative liée à la condition de recrutement et à la formation initiale et continue des enseignants, ce qui est un gage d une pérennité de leur statut et par là même, d un intérêt plus vif pour leur métier ; le gouvernement doit adopter une stratégie nationale de l éducation incluant celle des peuples autochtones. Le système d enseignement doit mettre en œuvre des stratégies complémentaires : inverser la tendance actuelle où la part du privé est plus importante que celle du public. (à terme, porter la part du privé à 10%) ; améliorer le nombre de places assises et la couverture du préscolaire ; augmenter les possibilités de scolarisation des enfants autochtones ; éliminer les bénévoles au primaire et au secondaire par un recrutement effectif de nouveaux enseignants, d une part et, intégrer les anciens bénévoles dans la fonction publique, d autre part ; améliorer la gestion des ressources humaines est un défi majeur en vue d éviter les déficits en enseignants actifs. Au niveau des partenaires techniques et financiers: Coordonner les différentes interventions des partenaires en direction de l éducation pour éviter les duplications observées 48

49 Perspectives : Au regard des tendances observées, il sera difficile pour le Congo d atteindre la cible de la scolarisation primaire universelle, à moins que le Gouvernement ne redouble d efforts afin de faire progresser cet indicateur de 3% annuellement, au lieu de 0,3 point observé actuellement. La cible du Taux d achèvement paraît difficile à atteindre en 2015 au regard des tendances observées actuellement. Toutefois, le Gouvernement, dans l optique de l atteinte de la cible, devrait multiplier les efforts en apportant une contribution moyenne à hauteur de 4 points pour la période restante. En 2015, la cible du taux d alphabétisation de 100% est difficile à atteindre au regard des tendances observées. Cependant la mise en œuvre effective des priorités retenues dans le Plan National du Développement (PND) pourraient accélérer les progrès vers l atteinte de cette cible. 49

50 3.3. OMD3 PROMOUVOIR L EQUITE GENRE ET L AUTONOMISATION DES FEMMES Cible 3A : Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire, et secondaire, de préférence en 2005, et à tous les niveaux de l enseignement en Indicateur 3.1 : Ratio filles/garçons dans l enseignement primaire, secondaire et supérieur ; Indicateur 3.2 : Part des femmes dans l emploi salarié dans le secteur non-agricole ; Indicateur 3.3 : Proportion des sièges tenus par les femmes dans le parlement national Situation, Tendances et Disparités Malgré la ratification par la République du Congo de la plupart des instruments internationaux, régionaux et sous régionaux et l adoption de plusieurs textes au niveau national (Constitution, Loi électorale, code du travail, Loi scolaire) consacrant l égalité et l équité entre l homme et la femme dans les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, la situation de la femme reste encore préoccupante. Elle est caractérisée par des discriminations au plan légal (droit fiscal, droit pénal, code de la famille, droits sociaux et économiques) auxquelles s ajoutent les violences diverses (lévirat, rites de veuvage, battues, viols, harcèlements sexuels, problèmes de succession en cas du décès de l époux). Indicateur 3.1 : Ratio filles/garçons dans l enseignement primaire, secondaire et supérieur Dans le domaine de l éducation formelle, en dépit de l accès égalitaire entre les filles et les garçons dans l enseignement, on constate des disparités entre les niveaux d éducation qui s expliquent par une déperdition scolaire à partir du secondaire. Figure 8 - Ratio filles/garçons dans l'enseignement primaire de 1990 à 2015 Source : DEP/MEPSA Dans l enseignement primaire, la tendance du rapport filles/garçons bien que lente a poursuivi sa progression. Le ratio filles/garçons est passé de 0,84 en 1995 à 0,97 en Depuis 2010, le ratio filles/garçons a même dépassé la cible de 1 à Brazzaville. Cette performance s'explique par les mesures prises par le Gouvernement en 2007, à savoir : la gratuité des frais et des manuels 50

51 scolaires, la création des cantines scolaires, la réhabilitation des écoles et le recrutement des enseignants. Par ailleurs, dans la Cuvette-Ouest, bien que les résultats soient en deçà de la cible, le ratio a connu une forte progression passant de 0,34 en 2006 à 0,83 en Ce ratio a continué à baisser avec le niveau d études. En effet, en 2010, le rapport filles/garçons n a été que de 0,87dans le secondaire 1 er degré et de 0,53 dans le secondaire 2 ème degré. Il est beaucoup plus bas dans l enseignement supérieur (0,40).Seulement 6% des filles admises au primaire parviennent à l université, pourtant le taux d inscription des filles est presque égal à celui des garçons. Dans l enseignement technique et professionnel, en dépit des efforts consentis, l accès des filles dans certaines spécialités (options) telles que l électricité, le bâtiment, l électronique, la mécanique reste faible. En 2007, le premier cycle (CM/CET) a enregistré un ratio filles/garçons de 0,96 contre 0,58 au second cycle (LET). La formation technique et professionnelle est essentiellement tournée vers les métiers du secteur tertiaire. La projection des tendances actuelles laisse à penser que l objectif ne sera pas atteint en 2015 pour ce qui est du secondaire notamment, puisque les actions spécifiques de maintien des filles dans le système scolaire ne sont pas prises. Indicateur 3.2 : Part des femmes dans l emploi salarié dans le secteur non-agricole La part des femmes dans l emploi salarié dans le secteur non-agricole permet d apprécier dans quelle mesure les marchés du travail sont ouverts aux femmes dans les secteurs de l industrie et des services. Tableau 8 - Répartition de la population active occupée selon le secteur d'activité (en %) SECTEURS D'ACTIVITE M F Agriculture 31,98 40,53 M M Mines/carrières 1,71 0,03 32,47 32,47 Production/transformation 11,43 20,64 1,28 1,28 Construction 6,64 0,05 4,5 4,5 Transport 4,85 0,25 7,3 7,3 Commerce/Vente 13,12 27,27 6,94 6,94 Services 14,19 5,33 11,91 11,91 Education/santé 4,49 2,8 13,39 13,39 Administration 8,69 2,26 5,8 5,8 Autre 2,91 0,82 10,44 10,44 Source : ECOM 2011

52 Selon ECOM 2011, la part des femmes salariées dans le secteur non agricole a baissé de 48,48% en 2005 à 45,75% en Dans le secteur non agricole, les femmes exercent principalement dans le commerce des produits transformés (33,53%) et dans une moindre mesure dans l administration (8,91%) et les services (8,39%). Elles sont très peu représentées dans les secteurs en pleine croissance comme les bâtiments et travaux publics (0,04%), les mines (0,55%) ou l industrie (0,04%). Par ailleurs, les femmes demeurent surreprésentées dans le secteur agricole. Selon ECOM 2011, 43,6% des femmes travaillent dans le secteur agricole contre 40,3% en Une plus grande proportion des femmes travaillent encore dans des emplois qui sont faiblement ou pas rémunérés (83,73%) ; ce qui ne contribue pas à une autonomisation ou une indépendance des femmes dans le ménage ainsi qu au développement individuel et à la prise de décision. Indicateur 3.3 : Proportion des sièges tenus par les femmes dans le Parlement national Le processus de participation aux instances de prise de décision se caractérise par une représentativité des femmes largement en deçà des quotas d un demi et d un cinquième proposés respectivement par l Union Africaine et l ONU, de la parité au niveau du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Le partage du pouvoir aux niveaux exécutif, législatif, judiciaire et politique est très inégalitaire. Figure 9 - Proportion des sièges tenus par les femmes dans le parlement national 52 Source : Parlement National Au parlement, la proportion des sièges occupés par les femmes est passée de 14% en 1990 à 6% en Elle a légèrement augmenté dans l actuel parlement avec 9,6% des élus femmes. Dans les autres sphères de prise de décision en 2011, cette tendance est également observée. On ne compte que 4 femmes sur 38 ministres dans l actuel gouvernement, 58 femmes contre 164 hommes dans les autres institutions de la République (Cour Suprême, Cour Constitutionnelle, Haute Cour de Justice, Cour des comptes et de discipline budgétaire, Conseil économique et

53 social, Conseil supérieur de la liberté de communication, Commission nationale des droits de l homme), 2 femmes sur 35 Ambassadeurs, 19 Directrices générales sur 124, deux (2) Inspectrices générales sur 12, aucune femme Préfet de département, une seule femme Maire de commune et 18 femmes Maires de communautés urbaines sur 52. La proportion des sièges tenus par les femmes dans le parlement national ne peut pas atteindre la cible de 30% en 2015, puisque les prochaines élections sénatoriales et législatives sont prévues respectivement pour 2015 et Goulots d étranglement Plusieurs contraintes sont à la base de la lenteur observée dans l évolution de l indicateur et de la déperdition scolaire des filles constatée à partir du secondaire, il s agit entre autres : (i) du poids de la culture où les femmes sujettes aux coutumes et préjugés liés aux traditions sont reléguées aux travaux domestiques et poussées aux mariages précoces, abandonnant vite les études ; (ii) de la précocité des mariages dans les zones rurales avec comme corollaire les grossesses précoces ; (iii) du harcèlement sexuel qui est aussi un facteur d arrêt des études pour les filles ; (iv) des stéréotypes représentés dans les manuels scolaires présentant la femme comme étant soumise et dépendante de cette image. Celle-ci est intériorisée par la femme elle-même ; (v) de la crise économique et la pauvreté des familles qui touchent beaucoup plus les filles que les garçons ; (vi) l analphabétisme des parents conduisant ces derniers à une démission de leur rôle d éducateur ; (vii) du manque d engouement et de volonté de la fille elle-même au niveau du secondaire. D autres facteurs sont à la base de cette situation, il s agit entre autres : (i) du désintérêt des femmes aux secteurs d emploi traditionnellement réservés aux hommes et qui pour l essentiel sont générateurs de profit ; (ii) du non achèvement de cycle scolaire par les femmes ; (iii) de l absentéisme des femmes pour diverses raisons liées souvent à leur rôle procréateur. Les autres difficultés concernent : (i) le faible engagement personnel des femmes ; (ii) le nonrespect de la loi électorale 005/2007 du 25 mai 2007 modifiant et complétant la loi 009/2001 du 10 décembre 2001 qui fixe les quotas des candidatures féminines à au moins 15 % aux élections législatives et sénatoriales et au moins 20 % aux élections locales ; (iii) le manque de formation en politique et leadership. Encadré 3 - Harcèlement sexuel En 2010, les résultats de l étude sur les violences faites auprès des étudiantes des établissements d enseignement supérieur de Brazzaville révèlent que le harcèlement sexuel est la principale forme des violences (61%), suivie des rapports sexuels forcés (36%) et du viol (3%). Ces pourcentages sont à prendre avec réserve par rapport à la réalité, car la crainte de représailles et la honte d avouer limitent le nombre des réponses positives lors des entretiens sur des sujets considérés par certaines comme tabou. Parmi les incidences sur les études des victimes, 29 % abandonnent leurs études dont 61 % en DEUG 1 et 2 ; vient le redoublement occasionné par l attribution des mauvaises notes par l enseignant et enfin l absentéisme au cours dispensés par leurs agresseurs. 53

54 3.3.3 Défis majeurs Au regard des contraintes évoquées, trois (3) défis majeurs sont à relever. Il s agit de : (i) la lutte contre la déperdition scolaire des filles ; (ii) la lutte contre les violences sexospécifiques en milieu scolaire ; (iii) l amélioration du système de collecte des données désagrégées par sexe. En vue de résoudre le problème de l emploi des femmes dans le secteur non agricole, un seul défi majeur est à relever : l adoption d une politique de formation en faveur des filles et des femmes. S agissant de l autonomisation des femmes, le problème se pose avec acuité. Compte tenu du rôle de la femme congolaise dans la production alimentaire et de pourvoyeuse de petits revenus, surtout dans les périodes de crise, des politiques pertinentes ont été mises en place pour aider les femmes à asseoir leur indépendance économique : (i) la promotion des activités génératrices de revenu (AGR) par l appui matériel et financier ; (ii) la création et l appui des caisses féminines d épargne et de crédit-mutuel et des centres de formation des femmes et jeunes filles ; (iii)la formation des jeunes filles-mères désœuvrées et déscolarisées dans les métiers durables (broderie, coupe et couture, coiffure, teinturerie, manucure et pédicure, hôtellerie, saponification, ). Cependant, l équité du genre et l autonomisation des femmes ne peuvent pas être garanties avant Les défis à relever sont les suivants : (i) l élaboration d un plan d action national pour la mise en œuvre de la Résolution 1325; (ii) l amélioration du statut politique, économique, social et culturel de la femme ; (iii) le renforcement des capacités des femmes en politique et leadership. 54

55 3.4. OMD 4 : Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Cible 4.A : Réduire de deux- tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans Indicateur 4.1 : Taux de mortalité des moins de cinq ans ; Indicateur 4.2 : Taux de mortalité infantile ; Indicateur 4.3 : Proportion des enfants d un an vaccinés contre la rougeole Situation, Tendances et Disparités La situation sanitaire des enfants se caractérise par une bonne évaluation des indicateurs. En effet, la mortalité néo-natale est passée de 33 pour 1000 en 2005 à 22 pour 1000 en La mortalité infantile est passée du 75 pour 1000 naissances vivantes en 2005 à 39 en tandis que la mortalité infanto-juvénile de 117 en 2005 à 68 décès pour 1000 naissances vivantes en La mortalité néo-natale demeure importante bien que réduite de 33 à 22 pour 1000 naissances vivantes entre 2005 et Elle représente 27% des décès infantiles. Ses principales causes sont la prématurité : 39%, l asphyxie/détresse néonatale : 23% ; l infection néo-natale : 21% ; les anomalies congénitales : 10%, le tétanos : 4% ; Figure 10 - Principales causes de décès chez les nouveau-nés en République du Congo Source : 55

56 La prématurité, l asphyxie néo-natale et l infection néo-natale qui sont responsables de 38% des décès des nouveau-nés sont liées à la qualité de la prise en charge de la grossesse et de l accouchement. Elles pourraient être réduites en agissant sur la qualité de la consultation prénatale et de la surveillance du travail pendant l accouchement avec le partogramme. Figure 11 - Principales causes de décès infantiles en République du Congo La situation nutritionnelle entre 2005 et montre un recul de la malnutrition chronique de six points (de 26% à 20%) et de deux points pour la malnutrition aigüe (7% à 5%). L insuffisance pondérale, par contre, a augmenté d un point, passant de 14% à 15%. Selon le standard de l OMS 2006, la prévalence de ces trois formes de malnutrition sont respectivement de 24%, 6% et 12%. Ces niveaux de malnutrition soulignent la précarité dans certains ménages et ils montrent que la situation nutritionnelle reste préoccupante. La prévalence des petits poids de naissance, reflet de la malnutrition fœtale, est de 10%. Pendant la même période, l anémie a augmenté de 2 points (65% à 67%) chez les enfants de 6 à 59 mois, tandis qu elle a diminué de 3 points chez les femmes en âge de procréer (57% à 54%). L analyse de l alimentation du nourrisson et du jeune enfant, montre que 24% des nouveau-nés sont mis au sein dans l heure qui suit la naissance, le taux d allaitement maternel exclusif (AME) reste faible (21%) et la durée moyenne d allaitement maternel est de 16 mois au lieu de 24 mois, comme le recommandent l OMS. Bien que 90% d enfants de 6 à 9 mois reçoivent une alimentation de complément, la majeure partie des mères utilisent souvent des aliments de complément à base de pâte de maïs fermentée ou de tubercules locales. Ces aliments présentent généralement une faible densité énergétique (moins de 100 kcal/ml), des apports en protéines et en micronutriments limités ainsi qu une hygiène précaire. Les aliments de complément disponibles sur le marché, conformes aux normes 56

57 de l OMS, sont essentiellement importés et présentent des coûts élevés qui les rendent inaccessibles aux ménages démunis. Les services de vaccination soutenables présentent les caractéristiques suivantes : un bon accès physique aux services, l acceptation et l utilisation des services par les enfants. Les couvertures en VAR et VAT2+ ont évolué de manière satisfaisante sans atteindre les objectifs nationaux. La vaccination fait partie des interventions essentielles en santé publique. Elle permet de réduire la mortalité infantile liée aux maladies transmissibles. Toutefois, des progrès importants ont été enregistrés récemment en matière de couverture vaccinale avec le Programme Elargi de Vaccination (PEV), notamment sur la rougeole, ainsi que dans la lutte contre les maladies diarrhéiques et les carences nutritionnelles. Cela a certainement contribué aux progrès de couverture enregistrés récemment pour la plupart des antigènes du PEV (notamment sur la rougeole) mais aussi la couverture en vitamine A. Globalement, le taux des enfants complétement vaccinés reste très faible et requiert le renforcement des performances du PEV mais aussi celles d autres programmes de lutte contre les autres maladies meurtrières de l enfant. La persistance des disparités dans l accès aux interventions à haut impact sur la survie de l enfant constitue une menace importante pour l atteinte de la cible OMD en Ces disparités sont fonction essentiellement du niveau d instruction notamment de la mère, de son appartenance à un quintile de pauvreté et au milieu de résidence. Figure 12 - Taux de mortalité des moins de 5 ans Source : ECOM 2005 et 2011 La mortalité infanto-juvénile est passée de 117 en 2005 à 99 en 2007, avant de chuter à 68 en

58 Figure 13 - Taux de mortalité infantile Source : ECOM 2005 et ECOM 2011 Le taux de mortalité infantile est passé de 75 décès pour 1000 naissances vivantes en 2005 (EDSC-I) à 39 en 2011 (EDSC-II). Cette baisse pourrait s expliquer principalement par l amélioration de la couverture vaccinale, une meilleure prise en charge des maladies des enfants et surtout l amélioration des mesures de prévention du paludisme, en particulier l augmentation importante du nombre d enfants qui dorment sous une moustiquaire imprégnée d insecticide de longue durée (MILD). L analyse des données de sources hospitalières a montré que les décès des enfants de moins d un an et de ceux de moins de cinq ans ont pour principales causes : i) le paludisme 31 % ; ii) les diarrhées 26 % ; iii) les infections respiratoires aigues (IRA) 14 % ; iv) les anémies non palustres 6 % ; v) la tuberculose 1% ; vi) le Kwashiorkor 1% ; vii) et diverses autres maladies 21 %. En 2005, les IRA venaient au second rang des motifs de consultation chez les enfants de moins de 5 ans avec 7,1% des cas. Les résultats de l EDSC 2, montrent que la prévalence des IRA n est pas très élevée au Congo, seulement 5% des enfants avaient présenté des symptômes caractéristiques d IRA dans les deux semaines ayant précédé l enquête. Concernant les maladies diarrhéiques, selon l EDSC1, 14% des enfants de moins de 5 ans avaient présenté la diarrhée au cours des deux semaines ayant précédé l enquête. La prévalence était particulièrement élevée chez les enfants de 6 à 23 mois (25%). En , la prévalence est passée à 19% avec 2% des cas de sang dans les selles, témoin d une dysenterie. Le groupe d âge de 12 à 23 mois est le plus touché avec 34% des cas. Ces âges sont ceux auxquels les enfants commencent à recevoir des aliments autres que le lait maternel et à être sevrés. Ce sont aussi les âges auxquels les enfants commencent à explorer leur environnement, ce qui les expose davantage à la contamination par des agents pathogènes. Contre toute attente, on note que la prévalence de la diarrhée est plus importante quand l eau de consommation provient d une source améliorée que non améliorée (20 % contre 16 %). Par 58

59 contre, la prévalence de la diarrhée est plus faible dans les ménages disposant d installations sanitaires améliorées et non partagées que dans les autres (14 % contre 19 % et 20 %).Les résultats selon le milieu et le département de résidence montrent que la prévalence de la diarrhée est plus élevée en milieu urbain que rural (22 % contre 15 %). Figure 14 - Proportion des enfants d'un an immunisés contre la rougeole de 1990 à 2015 La figure ci-dessus montre qu en 2005, la proportion des enfants d un an vaccinés contre la rougeole était de 66,2% pour remonter à 75% en 2011 et atteindre 78% en Après 2005, la proportion des enfants vaccinés contre la rougeole a augmenté jusqu'à 2012 suite à : i) l'amélioration et le maintien des performances du PEV de routine ; ii) le renforcement de la prévention et de la gestion des flambées épidémiques des maladies évitables par la vaccination ; iii) le renforcement des capacités du personnel de santé en charge de la vaccination et du PEV à tous les niveaux, iv) le renforcement de la chaîne de froid aux niveaux central et des CSS, v) la mise en œuvre des activités de sensibilisation sur la vaccination. Tableau 9 - Proportion des enfants d'un an immunisés contre les autres antigènes Indicateurs Proportion d'enfants d'un (1) an vaccinés contre la Fièvre Jaune (VAA) 31,40% 77% Taux de couverture vaccinale des enfants de moins d un (1) an par antigène BCG 89,6% 91% PENTA 3 65,8% 84% PNEUMO 3 66,4% 83% La proportion d'enfants d'un (1) an vaccinés contre la fièvre jaune (VAA) a plus que doublé entre 2005 (31,4%) et 2012 (77%). S agissant des autres antigènes (BCG, PENTA 3 et PNEUMO 3), la proportion d'enfants vaccinés a connu une croissance significative entre 2005 et

60 L évolution des différentes tendances des indicateurs renseignant l OMD 4 montre que les cibles en rapport avec les taux de mortalité des moins de cinq ans et de mortalité infantile ont été atteintes avant l échéance. Par contre, la proportion des enfants d un (1) an vaccinés contre la rougeole et celle des enfants d'un (1) an immunisés contre les autres antigènes nécessitent un redoublement d efforts en vue de l atteinte des cibles y relatives, condition sine ne qua none pour l atteinte de l OMD 4 en Bonnes pratiques Gratuité des vaccins ; Mise en œuvre de la stratégie avancée de vaccination ; Mise en œuvre de la prise en charge intégrée des maladies de l enfant (PCIME) ; Utilisation des relais communautaires pour la continuité des soins ; Utilisation de freedge tag pour le maintien de la qualité des vaccins ; Pratique de l évaluation du risque de survenu des épidémies ; Mise en œuvre de plans de communication pour la vaccination Goulots d étranglement La réalisation des activités de vaccination en vue de l atteinte de l OMD 4 est confrontée aux difficultés suivantes : L insuffisance de la logistique et de la gestion des approvisionnements ; l absence de structures de santé dans certaines localités, avec pour conséquence la non réalisation des activités de vaccination en stratégie fixe ; l insuffisance des ressources humaines aux niveaux intermédiaire et opérationnel en qualité et en quantité ; l absence de suivi-évaluation/formation des agents du PEV disponibles aux niveaux intermédiaire et opérationnel ; l absence de la mise en œuvre de la PCIME communautaire ; l absence de mécanismes pour le financement durable de la vaccination (Vaccins traditionnels et nouveaux vaccins) ; les faibles performances de la surveillance des maladies ; le faible niveau de rationalisation du fonctionnement des formations sanitaires. 60

61 3.4.3 Défis majeurs L amélioration des performances du PEV de routine ; le renforcement de la prévention et de la gestion des flambées épidémiques des maladies évitables par la vaccination ; le renforcement des capacités techniques des agents du PEV à tous les niveaux ; la mise en œuvre de la PCIME communautaire Recommandations, période Renforcer la prévention et la gestion des flambées épidémiques des maladies évitables par la vaccination ; renforcer les capacités techniques des agents du PEV à tous les niveaux ; mettre en œuvre la PCIME communautaire ; renforcer les activités de communication pour la vaccination ; le recours à la téléphonie mobile pour améliorer l utilisation des services. 61

62 3.5. OMD5 Améliorer la santé maternelle Cible 5.A : Réduire de trois quart, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle Indicateur 5.1 : Taux de mortalité maternelle ; Indicateur 5.2 : Proportion des naissances assistées par un personnel médical qualifié ; Indicateur 5.3 : Pourcentage des femmes ayant bénéficié d au moins une consultation prénatale et pourcentage des femmes ayant bénéficié d au moins quatre consultations prénatales pendant leur grossesse Situation, Tendances et Disparités La République du Congo, comme la plupart des pays d Afrique sub-saharienne, connaît un niveau élevé de mortalité maternelle et une prévalence contraceptive encore faible. La morbidité est essentiellement attribuée: i) au paludisme ; ii) au VIH/Sida ; iii) aux anémies ; iv) aux fistules obstétricales ; v) l HTA/éclampsie ; vi) aux hémorragies vii) aux infections du post-abortum ; viii) et aux infections du post-partum. La mortalité dont le taux se situait parmi les plus élevés d Afrique subsaharienne est principalement due: aux causes obstétricales directes que sont : i) les hémorragies (40%) ; ii) les infections du post-abortum (18,8%) ; iii) les infections du post-partum (12,7%), iv) l HTA/éclampsies (11%) ; v) et les dystocies (17,5%) (Source hospitalière); aux causes indirectes : i) le paludisme ; ii) le VIH/sida ; iii) la tuberculose iv) et l anémie (EDSC, 2005). Des variations des taux de mortalité observées selon les groupes d âges montrent que les plus touchées sont les jeunes filles de 20 à 24 ans (32%), ainsi que les adolescentes de moins de 20 ans (25%). En matière de couverture en Soins Obstétricaux d Urgence (SOU), l enquête d évaluation rapide réalisée en 2006 par la DSF, a révélé entre autres, la mauvaise répartition et organisation des SOUB et SOUC dans les formations sanitaires selon les normes de l OMS. Le niveau minimum acceptable des SOUC n est atteint que dans les zones urbaines ; et il est quelque fois supérieure aux normes précitées (1 SOUC pour habitants). En outre, cette enquête a montré que le coût des SOUC est rédhibitoire pour les parturientes en l absence d un système de participation communautaire, de sécurité sociale et d assurance maladie. 62

63 On note par ailleurs que les services de planification familiale sont quasi inexistants dans les formations sanitaires ambulatoires, ce qui pourrait expliquer le faible taux de prévalence contraceptive des femmes âgées de 15 à 49 ans qui est estimé à 14%. De l analyse de la situation de la santé de la mère et de l enfant, il apparaît que l un des principaux facteurs des décès maternels est le dysfonctionnement du système de santé. Entre autres conséquences dudit dysfonctionnement, on relève : i) le retard dans la prise de décision par les familles de recourir aux services de santé; ii) le retard dans l acheminement vers un service de santé approprié; iii) et le retard dans la prise en charge après l arrivée dans les services de santé. Figure 15 - Ratio de mortalité maternelle Le ratio de mortalité maternelle est passé de 781 à 426 pour naissances vivantes entre 2005 et Le Congo devrait maintenir et rendre plus performante la mise en œuvre des initiatives actuelles de gratuité des soins, notamment celles de la césarienne et la prise en charge des autres interventions obstétricales majeures, dans un contexte où en moyenne plus de 95 % des accouchements ont lieu dans une structure sanitaire, assistée par un personnel de santé qualifié. 63

64 Figure 16 - Proportion des naissances assistées par un personnel médical qualifié La figure 2 montre que des progrès sont en train d être réalisés dans l'atteinte de cette cible d'ici 2015 pour les accouchements assistés par un personnel qualifié, sur l ensemble du territoire national. Les taux de la consultation prénatale (88%) et d accouchements assistés par un personnel qualifié (86,2%) sont élevés. Celui des femmes accouchent dans une structure de soins est de 82%. Figure 17 - Pourcentage des femmes ayant bénéficié d'au moins une consultation prénatale et pourcentage des femmes ayant bénéficié d'au moins quatre consultations prénatales pendant leur grossesse Cette figure montre que la proportion des femmes ayant effectué, au moins, les quatre visites prénatales recommandées a légèrement augmenté, passant de 75 % à 79 % entre 2005 et (EDSC-I et EDSC-II). 64

65 Ainsi, bien que la quasi-totalité des femmes reçoivent des soins prénataux, seulement 79 % effectuent le nombre recommandé de visites prénatales et 46 % effectuent leur première visite prénatale à un stade précoce de la grossesse. Ceci pourrait s expliquer principalement par : i) l insuffisance des compagnes d information, éducation et communication dans les unités de CPN et dans la communauté ; ii) les difficultés d accès aux soins de santé notamment en milieu rural, iii) les difficultés financière des jeunes gestantes. Cible 5.B : Rendre l accès à la médecine procréative universelle d ici 2015 Indicateur 5.4 : Taux de couverture contraceptive Indicateur 5.5 : Taux de fécondité des adolescentes Indicateur 5.6 : Besoins non satisfaits en matière de planification familiale Figure 18 - Taux de couverture contraceptive 65 Source : ECOM 2005 et 2011 La prévalence contraceptive est passée de 13% à 23% entre 2005 et 2011 (EDSC-I et EDSC-II). Le pays semble être très loin des objectifs à atteindre d ici 2015 et devrait redoubler d efforts pour opérationnaliser à l échelle nationale le repositionnement de la planification familiale (PF) et la sensibilisation des communautés sur l implication des hommes, des femmes, des jeunes et adolescents sur l utilisation des services de la planification familiale (PF). Au regard de l importance de la PF dans la réalisation des OMD 4, 5 et 6, celle-ci contribue à : Diminuer le risque de décès des femmes des suites de grossesse ou d accouchement par la prévention des grossesses ; limiter, par la prévention des grossesses non-désirées, le recours à l avortement qui peut présenter des risques souvent mortels et néfastes pour la santé des femmes (stérilité,

66 infécondité) lorsque cette procédure est effectuée dans de mauvaises conditions de sécurité ; diminuer sensiblement le risque de décès de l enfant au cours de sa première année de vie par un meilleur espacement des naissances (intervalle entre deux naissances supérieur ou égal à 2ans) ainsi que les risques de complications de grossesse ou d accouchement chez la mère ; réduire les taux de déscolarisation des filles, contribuant ainsi à diminuer les inégalités entre hommes et femmes en matière d instruction et d accès aux emplois qualifiés. Figure 19 - Taux de fécondité des adolescentes En matière de fécondité des adolescentes, les défis sont énormes. Nous constatons que de 1990 à 2000 la tendance allait dans le sens escompté. A partir de l'an 2000, la situation s est aggravée du fait des troubles socio-politiques (violences sexuelles, précocité des rapports sexuels, la dégradation des valeurs morales), de la sexualité précoce des adolescents aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain.. 66

67 Figure 20 - Besoins non satisfaits en matière de planification familiale Cette figure montre que les besoins en matière de planification familiale non satisfaits chez les femmes en âge de procréer (15-49 ans) sont énormes. En effet, de 2005 à 2011, il y a eu une augmentation notoire des besoins non satisfaits (respectivement 16%, 30% et 42%). Ceci pourrait s expliquer par la non pérennisation du projet «Amélioration de la vie familiale par la maternité sans risques» entre 2000 et 2005 ; la non inscription des contraceptifs sur la liste des médicaments essentiels et l insuffisance du personnel de santé formé en planification familiale (PF). Actuellement avec le repositionnement de la PF, soutenu par le programme global de sécurisation des produits de santé de la reproduction du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), les mesures correctives sont mises en place pour relever ce défi. L évolution des différentes tendances des indicateurs renseignant l OMD 5 montre que les cibles en rapport avec le taux de mortalité maternelle et la proportion des accouchements assistés par un personnel de santé qualifié sont en voie d être atteintes. Cependant, si des efforts importants ne sont pas faits, nous pouvons penser que l OMD concernant la réduction de la mortalité maternelle est loin d être atteinte à l horizon Bonnes pratiques La gratuité de la césarienne et des autres interventions obstétricales majeures. ; La sensibilisation sur la prise en charge des fistules vésico-vaginales ; La gratuité de la prévention et le traitement du paludisme chez la femme enceinte (MILD, TPI à la SP, Quinine pour le traitement des cas ) Goulots d étranglement L atteinte de l OMD 5 est confrontée aux obstacles ci-après : 67

68 l analphabétisme, la faible éducation à la santé, les barrières socio-culturelles, la pauvreté, la non formalisation du système de référence et contre référence, la rareté ou la non la disponibilité des ressources spécifiques, la non actualisation de la carte sanitaire Défis majeurs L amélioration de l offre et de la qualité des soins et services de santé, la prise en charge des soins obstétricaux et néo-nataux d urgence de base et complet (SONUB et SONUC) à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, l actualisation systématique de la carte sanitaire Recommandations pour la période Faciliter l accès des femmes à la consultation prénatale ; améliorer la qualité des consultations prénatales ; opérationnaliser le repositionnement de la planification familiale en mettant un accent particulier sur les jeunes et adolescents ; prendre en charge des soins obstétricaux et néonataux d urgence de base et complet à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ; actualiser systématiquement la carte sanitaire ; assurer la remise à niveau du plateau technique des maternités ; implémenter les programmes de formation de qualité dans les écoles de formation et en cours d emploi. 68

69 3.6. OMD6 Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies Cible 6.A : D ici 2015, avoir stoppé la progression du VIH/SIDA et commencer à renverser la tendance actuelle Indicateur 6.1 : Prévalence du VIH parmi la population âgée de ans ; Indicateur 6.2 : Utilisation du préservatif au dernier rapport sexuel à haut risque ; Indicateur 6.3 : Proportion de la population âgée de ans avec une connaissance générale correcte du VIH/SIDA ; Indicateur 6.4 : Taux de scolarisation des orphelins par rapport au taux de scolarisation des non-orphelins âgés de ans Situation, Tendances et Disparités Depuis la notification des premiers cas de sida en République du Congo en 1986, le Gouvernement a fait de la lutte contre le VIH, le Sida et les IST, un défi majeur de sa politique de développement sanitaire et de sa stratégie nationale de développement durable. Cet engagement se traduit notamment par : une implication des plus hautes autorités dans les instances de coordination de la réponse nationale au VIH et aux IST ; une approche multisectorielle décentralisée et participative impliquant tous les secteurs de développement dans l organisation de la réponse nationale au VIH ; l adoption et l application de mesures fortes sur la gratuité de l accès aux services de prévention et de soins pour les IST et le VIH ; la création d un environnement juridique favorable à la réduction de la stigmatisation et de la discrimination des personnes affectées et infectées par le VIH ; un appui constant à la mobilisation des ressources et à la mise en œuvre des projets de lutte contre le VIH. Grâce aux actions communes, la prévalence du VIH s est stabilisée passant de 2,2% en 2003 à 1,7 % en 2009 (ESIS 2009) dans la population générale. Cependant, les récentes études de surveillance sentinelle dans les groupes vulnérables montrent que les efforts consentis doivent 69

70 être poursuivis. En effet la séroprévalence du VIH varie de 3,6% chez les femmes enceintes 5 à 7,5% chez les professionnelles du sexe, 8,3% chez les détenus et 26,1% chez les homosexuels 6. Figure 21 - Prévalence du VIH parmi la population âgée de 15 à 24 ans La figure ci-dessus montre une tendance à la baisse de la prévalence du VIH/Sida de 2003 (2,2%, enquête CREDES) à 2009 (1,7%, ESIS-C). Cette tendance peut s expliquer par la mise en œuvre des politiques en matière de lutte contre le VIH/Sida notamment le cadre stratégique national qui s articule autour de cinq (05) axes : (i) renforcement des services de prévention de l infection VIH et des IST ; (ii) renforcement des services de prise en charge médicale et psychosociale des personnes vivant avec le VIH ; (iii) réduction de l impact du SIDA et promotion des droits humains ; (iv) amélioration du système de suivi-évaluation, recherche, surveillance épidémiologique et gestion des informations stratégiques ; et (v) renforcement de la coordination, du partenariat et de la gouvernance. En dépit de l amélioration de la situation de la pandémie de manière générale et la décentralisation de la prise en charge, on note tout de même des disparités par départements et selon le sexe. C est ainsi que le département du Kouilou, se démarque des autres avec une proportion de 3.7% suivi des Plateaux (2.5%) puis les départements de Pointe-Noire et du Niari qui ont chacun 2.3%. Ces variations peuvent se justifier par l intense activité industrielle qui se développe à Pointe-Noire, dans le Kouilou et le Niari ainsi que l existence des marchés forains dans les Plateaux (Bouemba, M Pouya, Makotimpoko et Mongolo) ayant pour corollaire, entre autres, l intensité de l activité sexuelle. Par ailleurs, les femmes demeurent toujours plus exposées (2.4%) par l infection que les hommes (0,7%). Ce qui confirme la tendance à la féminisation de l épidémie. 5 Enquête de sérosurveillance sentinelle 2011 PNLS 6 Enquête comportementale couplée à la sérologie VIH chez les PS, HSH et les détenus SEP/CNLS, mai

71 Tableau 10 - Prévalence du VIH chez les jeunes de ans selon le sexe et le département Prévalence Sexe Départements Ensemble H F Brazzaville 1,6 0,7 2,3 Pointe-Noire 2,3 0,9 3,3 Niari 2,3 1 3,3 Lékoumou 0,4 0,8 0,0 Bouenza 0,9 0 1,7 Pool 1,2 0 2,3 Plateaux 2,5 1,1 3,3 Cuvette 0,9 1,4 0,6 Cuvette-Ouest 0,5 0 0,8 Sangha 1,3 2 0,8 Likouala 0,7 0,6 0,9 Kouilou 3,7 2,3 4,7 National 1,7 0,7 2,4 Source : ESISC,

72 3.6.1.a.2 Utilisation du préservatif au dernier rapport sexuel à haut risque Il ressort de l enquête réalisée en 2005 que la proportion des jeunes de ans ayant utilisé le préservatif au cours des derniers rapports sexuels est de 29%. Cette proportion est passée à 34% en 2009 pour atteindre 48% en En dépit des résultats obtenus, des ruptures de préservatifs ont été constatées notamment en 2009 et elles seraient dues : (i) à l insuffisance de la maîtrise de la consommation qui n a pas permis une bonne quantification des besoins, (ii) au dysfonctionnement de la chaîne d approvisionnement car souvent la commande et l acquisition des préservatifs ne sont pas faites dans les délais requis, (iii) à l insuffisance de la logistique pour la distribution et l approvisionnement des préservatifs dans les départements, (iv) au retard dans le décaissement des fonds nécessaires à la location de la logistique pour le transport et la distribution des préservatifs. L analyse selon le sexe montre que, contrairement aux résultats de l EDS 2005 où 42,9% des hommes ont déclaré avoir utilisé le préservatif contre 21% pour les femmes, en 2009 et 2011, cette tendance s est inversée (respectivement 29% et 38,7% pour les femmes contre 27,9% et 33,3% pour les hommes). La prise en compte des questions du genre dans la lutte contre le VIH expliquerait ces tendances et l on pourrait être amené à dire que la femme est plus réceptive aux messages délivrés lors des activités d information, d éducation et de communication pour le changement de comportement (CCC). 72

73 Figure 22 - Proportion de la population âgée de 15 à 24 ans avec une connaissance générale correcte du VIH/Sida La proportion des jeunes de ans ayant la connaissance générale correcte du VIH est passée de 18% en 2005 à 15,1% en Cette baisse serait due au ralentissement de la mise en œuvre des activités de communication pour le changement de comportement. Avec l appui multiforme des partenaires bilatéraux et multilatéraux en complément des efforts nationaux, l intensification des actions de CCC et la réorientation des stratégies de communication, la proportion des jeunes ayant une connaissance générale correcte sur le VIH est remontée à 21% en a.3 Taux de scolarisation des orphelins par rapport au taux de scolarisation des nonorphelins âgés de ans Tableau 11 - Taux de scolarisation des orphelins Indicateur Taux de scolarisation des orphelins 0,9 F : 0,87 à 0,9 M : 0,87 à 0,85 F : 0,99 M : 1 Global : 1 Source : Rapport OMD 2010 et EDS EDSC-I (2005) 8 Rapport ESIS

74 Cible 6.B : Assurer, d ici 2015, l accès universel au traitement du VIH/SIDA pour tous ceux qui en ont besoin Indicateur 6.5 : Proportion de la population avec une infection VIH avancée avec accès aux médicaments anti rétroviraux Figure 23 - Proportion de la population vivant avec une infection VIH/Sida avancée et disposant d'un accès aux médicaments antirétroviraux Figure 24 - Evolution de la couverture en ARV parmi les PVVIH éligibles au TAR L accès gratuit aux antirétroviraux (ARV) a permis d améliorer la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH. Cependant, les personnes vivant dans les zones rurales n ont toujours pas l accès facile aux ARV du fait de l éloignement des sites de prise en charge. Malgré ce problème d accessibilité géographique, on note une évolution discontinue de la couverture des PVVIH qui est passée de 65% en 2007 à 74,40% en 2012 avec quelques perturbations. Celles-ci peuvent s expliquer par des ruptures fréquentes de certaines molécules et des intrants pour le suivi biologique. 74

75 Par ailleurs, il semble indispensable de mentionner l efficacité de la stratégie de dépistage mobile avec l UMODEV qui a non seulement permis d augmenter le nombre de PVVIH mais aussi de rapprocher le service de la population pour la connaissance du statut sérologique et l orientation vers les structures de prise en charge. Tableau 12 - Taux de couverture nationale des besoins d'accès gratuit aux traitements contre le VIH/Sida Année Nbre de malades Sous-ARV % 65,19% 77,01% 71,98% 76,46% 73,51% 74,40% Source : Rapports Annuels SEP/CNLS Malgré les ruptures récurrentes de certaines molécules, les résultats contenus dans le tableau cidessus montrent une évolution à la hausse des PVVIH ayant accès aux traitements ARV. Le Gouvernement doit garantir la régularité de l offre de service. Au niveau de la Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l Enfant (PTME), la mise sous traitement reste faible. En 2010, sur 932 femmes enceintes dépistées séropositives, 622 ont été mises sous ARV soit 67%. En 2011, sur 573 femmes enceintes dépistées VIH+, seulement 233 soit 41% d entre elles ont reçue les ARV. Ce qui peut s expliquer par la faible intégration des activités de prévention de la transmission du VIH de la mère à l enfant. Malgré l amélioration de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, beaucoup reste à faire si l on veut atteindre les cibles fixées. Bonnes pratiques Pour réduire la propagation de l infection à VIH et son impact sur la communauté, une riposte nationale a été organisée depuis 1996 avec la mise en place du Programme National de Lutte contre le Sida. Avec l adhésion du pays au principe du Three Ones, il existe désormais une seule structure multisectorielle de lutte contre le VIH/Sida qui est le Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS) placé sous l autorité directe du Président de la République, un seul cadre d intervention qui est le Cadre Stratégique National (CSN) et un seul cadre de Suivi et Evaluation. Les facteurs de succès et les bonnes pratiques se présentent comme suit : 1. Sur le plan organisationnel et programmatique la sensibilisation, l information, l orientation et le conseil à distance par le biais de la ligne Jaune ; l implication des médiateurs traditionnels dans les activités de CCC ; 75

76 l adoption d un plan national de marketing du préservatif avec un accent particulier sur le préservatif féminin ; la mise en œuvre de la stratégie mobile de dépistage du VIH ; la production régulière des rapports nationaux ; de progrès sur l épidémie ; la décentralisation et le renforcement des capacités pour la prévention et la prise en charge médicale. 2. Sur le plan des ressources : la mobilisation des ressources financières et techniques auprès des différents partenaires dont la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, l UNFPA, l UNICEF, l OMS, etc. 3. La mobilisation des ressources humaines par : la formation des médecins prescripteurs et de certains personnels para médicaux et personnels sociaux sur les techniques de prise en charge des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) ; l implication des organisations de la société civile, les confessions religieuses, privée et des structures publiques et privées. Cible 6.C : D ici 2015, avoir stoppé la progression et commencer à renverser la tendance actuelle de l incidence du paludisme et des autres maladies Indicateur 6.6 : Incidence et taux de décès associés à la malaria Indicateur 6.7 : Proportion des enfants de moins de 5 ans dormant sous une moustiquaire imprégnée à longue durée d action Indicateur 6.8 : Proportion des enfants de moins de 5 ans ayant la fièvre qui ont été traités avec des médicaments antipaludéens appropriés Indicateur 6.9 : Incidence, prévalence taux de décès associés à la tuberculose Indicateur 6.10 : Proportion des cas de tuberculose détectés et guéris sous traitement de court terme directement observé. Paludisme En République du Congo, le paludisme évolue suivant un mode hyper ou holo-endémique. C'est un paludisme stable, c'est à dire à transmission permanente et continue. Cette situation est favorisée, d'une part, par les conditions socio-économiques des populations et, d'autre part, par les conditions écologiques et climatiques favorables au développement des anophèles, vecteurs de la maladie. 76

77 Le paludisme constitue un véritable problème de santé publique, car il demeure selon les statistiques hospitalières disponibles, la première cause de consultation, d'hospitalisation et de mortalité au Congo. En matière d endémo-épidémie malarique, toute la population est exposée, les groupes vulnérables sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Des nombreuses études ont démontré que ces groupes de population payent le plus lourd tribut à la maladie du fait de leur faible immunité liée au jeune âge et à la grossesse (OMS). La lutte contre le paludisme s est accélérée au Congo ces dernières années. En effet, le gouvernement a instauré la gratuité du traitement du paludisme, la prise en charge du bilan biologique et médicale chez les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes, la mise à échelle des moustiquaires imprégnées d insecticides à longue durée d action et le traitement préventif intermittent (TPI) à la Sulfadoxine Pyrimétanine (SP) chez toutes les femmes enceintes. Tableau 13 - Nombre de cas de paludisme déclarés en 2011 et 2012 Cas paludisme Congo Départements Masculin Féminin Total Masculin Féminin Total Kouilou Pointe noire Niari Lékoumou Bouenza Pool Brazzaville Plateaux Cuvette Cuvette ouest Sangha Likouala Congo Source : DLM/PNLP Le tableau ci-dessus montre le nombre de cas de paludisme déclarés et enregistrés dans toutes les formations sanitaires en 2011 et On remarque qu au bout d une année, le nombre de cas de paludisme déclarés a baissé de 57%, passant de cas en 2011 à cas en

78 Tableau 14 - Données de la gratuité du traitement contre le paludisme chez les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes en Synthèse CONGO Gratuité ans 5-14 ans femmes enceintes Total Département Kouilou Niari Lékoumou Bouenza Pool Plateaux Cuvette Cuvette Ouest Sangha Likouala Brazzaville Pointe Noire Total Source : Rapport de la gratuité du traitement du paludisme 2012 Le tableau ci-dessus, montre le nombre de cas de paludisme déclarés et traités gratuitement avec des produits des combinaisons à base d artémisinine (ACT) chez les enfants de moins de 5 ans ( en 2011 et en 2012), chez les enfants de moins de 5-14 ans ( en 2011 et en 2012) et les femmes enceintes ( en 2011 et en 2012). Par ailleurs, d après le rapport de la DELM/PNLP, un total de cas en 2011 et cas en 2012 de paludisme ont été déclarés et traités gratuitement avec des ACT dans toutes les formations sanitaires de notre pays. Ceci témoigne de l efficacité des efforts consentis par le gouvernement et les différents partenaires au développement, notamment pour la mise en œuvre de la gratuité de traitement avec les ACT chez les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes. 78

79 Figure 25 - Incidence du paludisme et taux de mortalité due à cette maladie ( ) Source : DLM/PNLP, 2012 La tendance nationale est en nette réduction actuellement. Elle a baissé de 98 en 1995, de 90 en 2005 à 34,9 en L amélioration de cet indicateur est consécutive aux efforts consentis par le gouvernement, la Banque Mondiale à travers le PDSS et le projet Fonds Mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose, le gouvernement du Japon, notamment par la mise à échelle des moustiquaires imprégnées d insecticides à longue durée d action et des combinaisons à base d artémisinine. 79

80 Figure 26 - Proportion des enfants de moins de 5 ans dormant sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide longue durée d'action (MILDA) La moustiquaire imprégnée d insecticide à longue durée d action (MILDA) constitue une barrière physique salvatrice de protection contre les piqûres des anophèles. La promotion de ce matériau dans la population en général et chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes en particulier est également une préoccupation pour le Gouvernement. Les récentes études menées au Congo montrent que la proportion d enfants de moins de cinq ans ayant dormi sous des moustiquaires imprégnées d insecticide la nuit ayant précédé l enquête est en nette augmentation par rapport à 2005, car elle passe de 6% en 2005 à 75% en 2011 (EDS-C 2011). Avec la distribution de masses des MILDA dans 11 départements sur les 12 que compte le pays, ces proportions ont atteints 80,7% en Ces résultats témoignent des efforts du gouvernement. Cet élan est porteur d espoir pour l atteinte de la cible en Il suffira, pour accroître les performances dans la lutte contre le paludisme que certaines conditions soient remplies notamment, la confirmation biologique ou par microscopie avant le traitement des cas qui doit être réalisé par la couverture en MILDA des populations dans l ensemble des départements, la collecte régulière des données complètes et récentes sur l utilisation des MILDA, la surveillance permanente de la résistance aux ACTS et la qualité des médicaments doivent être assurées. Le processus de la revue du programme devra être conduit de manière à assurer la maîtrise de la quantification des besoins en intrants, le contrôle de qualité des intrants et renforcer les capacités nationales en matière de gestion des approvisionnements et de logistique. 80

81 Figure 27 - Proportion des enfants de moins de 5 ans atteints de fièvre traités au moyen de médicaments antipaludéens appropriés La tendance de cet indicateur montre une bonne évolution jusqu en Avec l arrêt des financements de l OMS (RBM) et de l Unicef (Fonds du gouvernement du Japon), on note entre 2005 et 2010, un ralentissement des activités de lutte contre le paludisme ayant entraîné une baisse considérable de la proportion des enfants qui ont bénéficié du traitement antipaludique. Cependant, la reprise en main de la situation par le Gouvernement a été significative depuis l année En effet, à partir de 2010, d intenses activités de lutte contre le paludisme ont été menées grâce à l initiative de gratuité du traitement antipaludique pour les enfants de 0 à 15 ans et les femmes enceintes et au financement du Fonds Mondial notamment : la distribution de masse des moustiquaires imprégnées d insecticide à longue durée d action (MILDE) (26,6% des ménages ont au moins une moustiquaire imprégnée d insecticide en 2012, alors que cette proportion était à 8% en 2005, 80,7% d enfants de moins de 5 ans ont dormi sous une MILDE la nuit ayant précédé l enquête en 2012, alors que cette proportion était de 6% en , 75% en avant la campagne de distribution de masse des MILDE, 75,2% 11 à 80,7% en après la campagne de distribution de masse des MILDE. 9 EDS-C EDS-C Rapport PNLP/DELM N.BIDOUNGA, Rapport de l évaluation de la possession et de l utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d action (MILDA) dans six départements du Congo. Avril 2013) 81

82 la mise en œuvre de la gratuité de traitement avec les combinaisons à base d artémisinine (ACT) chez les enfants de moins de 15 ans (60,3% de cas ont été traités gratuitement dont 78% d enfants de 0-4 ans, 90% d enfants de 0-15 ans et 10% de femmes enceintes) 13. l administration du traitement préventif intermittent (TPI) à la SP chez toutes les femmes enceintes (21,4% en 2012, alors que cette proportion était à 3,1% en 2005) 14. Ces efforts doivent être soutenus en vue de l atteinte de l objectif en Carte 4 - Proportion des enfants de moins de 5 ans atteints de fièvre traités au moyen de médicaments antipaludéens appropriés par département La carte ci dessus montre la répartition des enfants de moins de cinq ans atteints de fièvre traités au moyen de médicaments antipaludéens appropriés par département. Ainsi on remarque que les départements de la Likouala et des Plateaux sont les plus touchés, avec moins de 11% d enfants traités de manière appropriée. Les enfants mieux traités ont été ceux de Brazzaville, du département de la Lékoumou et de celui du Kouilou. 13 Rapport PNLP/DELM Rapport PNLP/DELM

83 Figure 28 - Traitement de la fièvre chez les enfants de moins de 5 ans, selon l'âge et le sexe de l'enfant Source : EDSC Selon le sexe, on note qu il y a presqu autant de filles que de garçons qui sont touchées par le paludisme (25,6% contre 24%). Bonnes pratiques La gratuité du traitement et diagnostic biologique du paludisme chez les enfants de moins de 15 ans ; La distribution gratuite des moustiquaires imprégnées longue durée d action à la population. Tuberculose La tuberculose est un problème majeur de santé publique qui bénéficie d une haute attention en République du Congo. Selon le rapport mondial de l OMS sur la tuberculose (2010), le taux de prévalence de tous les cas est estimé à 462 cas pour habitants. Le taux d incidence estimée de tous les cas de tuberculose est de 383 cas pour habitants et celui de mortalité est de 41 cas pour habitants. Le taux de détection des cas de tuberculose toutes formes confondues est de 69%. Le Gouvernement a adopté les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) afin de réduire de moitié la morbidité et la mortalité dues à la tuberculose entre 1990 et Le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) mis en place depuis 1980 a révisé sa stratégie pour s adapter à la nouvelle Stratégie Halte à la Tuberculose avec les objectifs chiffrés OMS/UICTMR de 70% de taux de détection et 85% de taux de succès thérapeutique pour les cas de tuberculose à frottis positifs (TPM+). La couverture du pays (extension de la DOTS) en centres de dépistage et de prise en charge de la tuberculose est passée de 24 centres en 2009 à 33 centres en Le nombre de cas de tuberculose est en augmentation : de cas en 2010 à cas en Les départements de Brazzaville (49,15%) et Pointe-Noire (32,41%) dépistent environ 82% des cas du pays. Ce 83

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