Initiative de Trends-Tendances en partenariat avec BDO et. le Brabant wallon. Deuxième étape: TRENDS BUSINESS TOURANALYSE

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1 TRENDS BUSINESS TOURANALYSE Deuxième étape: le Brabant wallon Initiative de Trends-Tendances en partenariat avec BDO et ING, le Trends Business Tour met à l honneur des entreprises belges qui sont innovantes et durables. Ce sont des sociétés emblématiques dans leur secteur. Certaines sont peu ou pas connues, d autres davantage, mais toutes présentent un profil qui se détache dans le paysage économique de leur région. Dans un premier temps, pour chacune des provinces, cinq entreprises ont été retenues par un jury composé de membres de la rédaction du magazine, de BDO, d ING, de Business & Society et de B-information. Dans un second temps, un lauréat sera désigné lors la remise des prix qui se déroulera le 26 novembre au Cercle de Wallonie à Liège pour la province de Liège, le 4 décembre au Cercle de Wallonie à Namur pour les provinces du Hainaut, de Namur et du Luxembourg et le 9 décembre au siège d ING pour la province du Brabant wallon et Bruxelles. Après le Hainaut, la deuxième province à être mise sous le feu des projecteurs est le Brabant wallon. Elle sera suivie dans les semaines qui viennent par les provinces de Namur et du Luxembourg, de Liège et par la Région bruxelloise qui clôturera ce Trends Business Tour z GUY VAN DEN NOORTGATE NOVEMBRE

2 ANALYSETRENDS BUSINESS TOUR MURPROTEC Traitement complet Leader en matière de traitements contre l humidité, Murprotec travaille en permanence à l amélioration de ses produits et techniques en collaboration avec les universités. Plus Murprotec arrête la propagation de l humidité dans les habitations, plus l entreprise basée à Braine-l Alleud progresse. Ces 10 dernières années, elle a affiché une croissance de 300% de son chiffre d affaires, lequel atteindra 14 millions d euros cette année. Elle emploie aujourd hui 120 personnes intervenant essentiellement en Belgique et au Luxembourg, ainsi que de manière ponctuelle aux Pays-Bas. L histoire de cette Gazelle commence il y a 60 ans de l autre côté de la Manche. C est en Angleterre que se développent les premières techniques de traitement contre l humidité. «A l époque, c étaient des tubes en céramiques que l on plaçait au pied des murs afin de favoriser la circulation d air et lutter ainsi contre l humidité ascensionnelle, rappelle Bernard Wattiez, directeur général de Murprotec. Au début des années 1970, la chimie a pris le relais et on a commencé à injecter des produits à base de silicone liquide à la base des murs.» Marge de progression Murprotec est active dans une niche sur le marché de la construction et n agit que de manière curative et non préventive. Niche où le potentiel de croissance est important. «L habitat belge est globalement ancien et une partie non négligeable souffre d un entretien peu adapté, poursuit le directeur général. Nous estimons qu un bâtiment sur trois présente des traces d humidité. Or, l humidité engendre trois problèmes fondamentaux. D abord des soucis de santé, tels que des allergies respiratoires. Ensuite, BERNARD WATTIEZ, DIRECTEUR GENERAL DE MURPROTEC «Nous maîtrisons l ensemble de la chaîne des traitements contre l humidité: de la fabrication des produits au contrôle final du chantier.» des problèmes psychologiques: on ne se sent pas bien dans sa maison si le papier peint se décolle ou si des odeurs nauséabondes envahissent les pièces. Enfin, des problèmes financiers: la facture de chauffage peut augmenter de 20 à 30% dans un environnement humide.» Présente en Belgique depuis 1983, Murprotec a été rachetée fin des années 1990 par ses managers et intégrée dans un holding (Profin). Elle s est développée dans notre pays ainsi qu en France, en Espagne, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas et, depuis peu, au Portugal. Outre Murprotec, le groupe Profin détient aussi les sociétés Airprotec et Aquadetect auxquelles vient récemment de s ajouter Obergin. Airprotec conçoit et fabrique des systèmes de ventilation avec deux obsessions: diminuer le bruit et réduire la consommation d énergie. Aquadetect est spécialisée dans la détection de fuites d eau. Deux activités complémentaires au métier de Murprotec. La petite dernière, Obergin, propose des solutions de rénovation de façade avec des panneaux isolants. «Nous nous différencions sur le marché car nous fabriquons la plupart des produits que nous appliquons, précise Bernard Wattiez. Nos experts se déplacent chez les clients et déterminent la solution optimale. Une fois que le travail est terminé, nous effectuons des contrôles afin de vérifier que les problèmes d humidité sont réglés. De plus, des certifications indépendantes valident notre travail.» Boutiques de proximité Chaque mois, ce ne sont pas moins de 250 chantiers que les équipes de Murprotec gèrent en Belgique et au Luxembourg. Afin d être plus proche de ses clients, la société brainoise a ouvert des agences de proximité à Tournai, Merksem, Louvain, Ans et Wevelgem. «Notre meilleure publicité est le bouche à oreille. Aujourd hui, un nouveau client sur deux arrive chez nous grâce à une personne qui a été satisfaite de nos services», conclut Bernard Wattiez NOVEMBRE

3 INTOPIX Compression réussie Spécialisée dans le traitement et la sécurisation d images, la start-up intopix est devenue en moins de 10 ans une référence dans le domaine du cinéma digital. Spin-off de l UCL, intopix est créée en 2006 par Gaël Rouvroy dont le docto rat portait sur la compression d ima - ges au format JPEG 2000 et par Jean-François Nivart, CTO de dcinex, alors appelée XDC. JPEG 2000 est une nor me de compression d images normalisée par le groupe de travail Joint Photographic Experts Group. Ses caractéristiques sont supé rieures à celles du format classique JPEG que l on utilise pour les photos numé riques. Cet - te norme plus élaborée convient parfaitement aux ima ges animées et donc, au premier chef, à l industrie du cinéma. «A cette époque, les studios hollywoodiens s étaient réunis afin de discuter de leur passage au numérique et ont opté pour le format JPEG 2000, expli que Alain Wislet, chief operating officer d intopix. Cette décision a ouvert une fe - nêtre d opportunité pour notre so ciété nouvellement créée. D autant que nous disposions d un premier prototype d encodage.» Technologie évolutive Au départ, les investisseurs potentiels étaient dubitatifs et ce sont les premières ventes qui ont financé le développement initial de la spin-off. Moins de 10 ans plus tard, la PME est reconnue tant aux Etats-Unis et au Japon qu en Europe, trois zones qui représentent ses principaux marchés. Elle affiche un chiffre d affaires d un peu plus de 2 millions d euros et emploie une quinzaine de collaborateurs, pour l essentiel des ingénieurs. Face à la concurrence, intopix a décidé de développer ses solutions sur une plateforme FA (fieldprogrammable gate array ou réseau de portes programmables in situ) qui «nous permet de travailler avec un outil très puissant et des puces reprogrammables, enchaîne Alain Wislet. Dans notre secteur, les technologies évoluent très vite et le fait d utiliser ces puces nous offrent une très grande souplesse d adaptation.» Ses principaux clients se recrutent parmi les fournisseurs d équipements de salles de projection. Un marché de niche comparé aux fabricants de smartphones mais qui compte quand même quelque salles de cinéma dans les trois zones où la société néo-louvaniste est présente. Outre l industrie cinématographique, intopix est également de plus en plus active dans le secteur de la télévision (broadcast). «Nous travaillons également pour les fabricants de matériel audiovisuel professionnel ainsi que pour la signalétique digitale, précise Alain Wislet. Pour le broadcast, nous avons conçu et développé une nouvelle technologie en attente de brevet baptisée Tico (pour Tiny Codec). Ce codec (logiciel capable d encoder et de décoder des flux nu mériques) «léger» est adapté à la très haute définition (UHD TV ou 4K) et offre aux utilisateurs un rapport de compression compris entre deux et quatre, tout en consommant peu d énergie et de ressources système. C est une nouvelle étape pour intopix car Tico nous permet, par exemple, de passer sur d autres plateformes et donc d élargir notre marché.» De nouveaux horizons A la différence de ses concurrents, into- PIX ne vend ni produits, ni services. Elle fournit à ses clients des solutions implémentées sur des puces électroniques pour lesquelles elle perçoit des royalties. Un choix qui lui a permis de croître rapidement et de figurer maintenant parmi les références de son secteur. Actuellement, la spin-off est active exclusivement en B to B mais n exclut pas à terme de se développer dans le B to C. A l avenir, into- PIX entend prospecter de nouveaux marchés et ainsi continuer à progresser. «Nous sommes à un carrefour et prêts à franchir un nouveau palier», conclut Alain Wislet. ALAIN WISLET, «CHIEF OPERATING OFFICER» D INTOPIX «Notre nouvelle technologie Tico va nous permettre d aborder de nouveaux marchés.» ERRATUM. Dans le dossier «Trends Business Tour» paru le 30 octobre et consacré à la province du Hainaut, la photo publiée en page 52 montre la CEO de Sopura, Monique Coppieters, aux côtés du directeur commercial de l entreprise, Glenn Daeyaert. Dont acte. 6 NOVEMBRE

4 ANALYSETRENDS BUSINESS TOUR ECOPHOS Technologie écologique Fondée en 1996 à Louvain-la-Neuve par Mohamed Takhim, inventeur d un nouveau procédé de valorisation et purification des phosphates, EcoPhos est aujourd hui en plein boom. Lorsqu il met au point, au milieu des années 1990, une nouvelle technologie permettant de raffiner les phosphates naturels pauvres en phosphore afin de permettre leur utilisation industrielle, Mohamed Takhim n a pas encore 20 ans et est étudiant en chimie. Il présente son invention en 1995 au salon Eurêka à Bruxelles et fonde EcoPhos un an plus tard. Le tour de table réunit alors plusieurs investisseurs qui lui font confiance (Capricorn Venture Partners, la GIMV, Stonefund, Mitiska). «Grâce à ces partenaires financiers, EcoPhos a pu pendant une dizaine d années poursuivre la R&D, améliorer le procédé et le valider industriellement, explique Sebastiaan Van Dooren, directeur financier d EcoPhos. En 2014, EcoPhos détient dans son portefeuille une dizaine de brevets déposés au niveau mondial.» Outre une petite dizaine de licences déjà vendues un peu partout sur la planète, la société néo-louvaniste dispose de deux sites de production en propre aux Pays-Bas et en Bulgarie. Dans ce dernier pays, elle finalise actuellement un investissement de 8 millions d euros dans une usine de démonstration qui permettra de présenter aux clients potentiels les technologies qu elle développe. Double «business model» EcoPhos a axé sa stratégie de croissance sur un double business model, comme le décrit le directeur financier: «D une part, nous vendons notre technologie sous licence à des producteurs de phosphates auxquels nous proposons également des services complémentaires tels que les études d ingénierie, le design de l équipement, etc. D autre part, nous nous positionnons MOHAMED TAKHIM, FONDATEUR D ECOPHOS La stratégie d EcoPhos est axée sur deux modèles: la vente de licences et la production de phosphates destinés à l alimentation animale. également comme producteurs mais exclusivement pour le marché très précis que sont les phosphates pour l alimentation animale (bétail). Il faut savoir que les principaux consommateurs de phosphates sont l industrie des engrais (90% du marché), l alimentation animale, l agroalimentaire et l industrie pharmaceutique. Dans la niche que nous occupons, il y a davantage de valeur ajoutée pour nos produits que dans les engrais.» Les phosphates sont indispensables tant à l agriculture qu à l élevage et la demande ne cesse de croître parallèlement à celle de la croissance de la population mondiale, qui est de l ordre de 3% par an. La consommation actuelle de phosphates tourne autour de 140 millions de tonnes. Mais si les besoins sont croissants, l offre risque un jour de se tarir. C est dans ce cadre que les technologies développées par EcoPhos jouent un rôle primordial car elles permettent de valoriser et purifier des phosphates à faible teneur en phosphore ainsi que des déchets tels que les cendres volantes issues de l incinération de boues d épuration qui ont une teneur variant entre 22 et 27% de phosphates. «Outre le fait que nous pouvons traiter des minerais à faible teneur, nos procédés sont également moins con sommateurs d énergie», ajoute Sebastiaan Van Dooren. Double modèle pour double solution: écologique et économique. Objectifs ambitieux Si le site d EcoPhos à Louvain-la- Neuve emploie une vingtaine de personnes avec un résultat qui tourne autour de 20 millions d euros, le groupe EcoPhos, pour sa part, compte quelque 250 personnes et prévoit de clôturer l exercice 2014 autour de 100 à 125 millions d euros. Le groupe nourrit des objectifs ambitieux affichés dans une stratégie «4 x 5»: cinq usines dans cinq pays en cinq ans pour un chiffre d affaires consolidé de 500 millions d euros. Outre les deux sites de production en activité à Rotterdam et Varna (Bulgarie), EcoPhos va investir 60 millions d euros à Dunkerque en vue de construire une nouvelles usine sur une partie de l ancienne raffinerie des Flandres de Total, et elle est en pourparlers avancés pour une quatrième implantation en Inde. Plusieurs sites sont à l étude pour construire la cinquième usine. Et ainsi réaliser les objectifs d EcoPhos d ici NOVEMBRE

5 TRENDS BUSINESS TOURANALYSE DAPESCO Optimisation énergétique Bureau d études à l origine, Dapesco est également conceptrice de logiciels de comptabilité énergétique et est active sur les cinq continents. Fondée en 2002 à Louvainla-Neuve, Dapesco est née dans le contexte de libéralisation du marché de l énergie. Avec comme objectif de réaliser des audits et d optimiser la consommation énergétique en agissant «sur deux leviers: la diminution de la consommation ainsi que celle du prix d achat, explique Tanguy Detroz, fondateur de Dapesco. Le client type est énergivore et multi-sites». Ses clients sont actifs dans des secteurs tels que la grande distribution, l industrie, le tertiaire ou encore le public. Parmi les références de l entreprise néo-louvaniste, on peut pointer entre autres Delhaize, Auchan, Casino, Carrefour ou encore Lafarge, Belfius et Liège Airport, pour n en citer que quelques-unes. Dapesco emploie une vingtaine de collaborateurs (18 à Louvain-la-Neuve et deux à Paris) et réalise la moitié de son chiffre d affaires (2,5 millions d euros) directement vers la France et indirectement dans plus de 50 pays. Plateforme multidimensionnelle Ne trouvant pas au départ un outil assez efficace pour traiter la masse de données récoltées, Tanguy Detroz a développé en interne un logiciel qui a évolué ensuite en produit multilingue, multi-fuseaux horaires, multi-devises, etc. La mise au point de cette plateforme multidimensionnelle a nécessité des investissements importants en R&D, dans laquelle Dapesco investit chaque année plus de 10% de son chiffre d affaires. «Notre plateforme EMIS (Energy management information system) en est à sa version 3 et comprend une base de données, un moteur de calcul et une interface d affichage, précise Jean-François Potelle, directeur général. C est un logiciel très puissant qui permet, entre autres, de modéliser une consommation normale en se basant sur l historique, la météo, des données de production, etc. Il peut aussi rapidement déceler des anomalies ou des déviances et les corriger. Il permet à nos clients d être proactifs et plus réactifs. Certains d entre eux l utilisent de manière autonome, d autres nous confient l intégralité de leur gestion énergétique.» Dapesco est active sur le marché de l énergie (électricité, gaz, fuel) ainsi que sur celui de l eau. Ses experts sont spécialisés dans trois domaines: financier, afin d acheter intelligemment; technique, afin d accompagner le client; juridique, afin d aborder toutes les multiples réglementations qui varient sans cesse. Si son core business est aujourd hui l optimisation énergétique pour le compte de grands groupes, elle continue également à jouer un rôle plus classique d audit énergétique. En rappelant que son logiciel réalise un audit permanent et à distance. «Notre objectif vise à collecter des données et analyser le comportement des machines et des personnes et éviter ainsi les aberrations, enchaîne Jean-François JEAN-FRANÇOIS POTELLE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE DAPESCO «Notre plateforme EMIS 3 est un outil puissant qui permet d optimiser la gestion de l énergie.» Potelle. En réalisant des économies, on dégage un volant financier qui va permettre à l entreprise de réinvestir dans ses activités.» «Big data» Dapesco n a pas attendu que le big data soit à la mode pour s y intéresser. Dès l origine, il a été au cœur de l activité de la PME. Une PME qui dispose avec sa plateforme EMIS³ d un outil puissant qui lui permet d affiner sans cesse les processus, lui ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de croissance tant en Belgique, avec les futurs compteurs intelligents, qu à l international. Dans les années qui viennent, Dapesco entend consolider ses positions et devenir un acteur majeur sur le plan européen et contribuer avec son expertise au développement durable. 6 NOVEMBRE

6 ANALYSETRENDS BUSINESS TOUR PROVERA Protection bio Active en Belgique avec ses compléments alimentaires et sa gamme de cosmétiques bio, Provera est de plus en plus présente à l international avec ses soins solaires bios. Fondée en 1996, la société Provera est au départ un distributeur de compléments alimentaires. Dix ans plus tard, elle est reprise par Cédric Mourlon Beernaert, rapidement rejoint par Antoine d Ydewalle. Tous deux se rendent rapidement compte qu il serait intéressant d ajouter à leur activité de distribution une activité de production. Ils identifient ainsi la tendance des cosmétiques bios. Le bio n attire alors pas ou peu les géants du secteur qui privilégient le marché de masse à cette niche dont les productions sont encore relativement faibles. En outre, la conception et la fabrication de cosmétiques bios s avèrent un peu plus complexes que celle des cosmétiques traditionnels, chimiques ou naturels. En 2009, ils sortent ainsi leur première gamme bio à l aloe vera, baptisée Aurea. A l instar des produits que Provera distribue, elle est commercialisée via des magasins bios, des herboristeries et quelques officines. Coup de soleil Dans la foulée, ils décident de lancer une gamme de produits solaires bios. «Il faut savoir qu à la différence des protections traditionnelles qui transforment chimiquement les rayons du soleil pour les rendre moins nocifs, les soins bios ne filtrent pas les UV mais les réfléchissent, expliquent les responsables de Provera. Le problème est qu ils laissent une couleur blanchâtre sur la peau. Pour éviter cela, on utilisait des nanoparticules mais le problème, c est qu on ne connaît pas les effets à long terme de ces particules sur la santé. C est pourquoi elles ont été interdites en 2008 en France. Des grandes marques ont cessé de produire ces soins ou sont retournées vers des produits chimiques. Nous nous sommes alors dit qu il y avait un créneau à exploiter.» Après de multiples essais, Provera propose en 2010 une nouvelle gamme solaire baptisée Biosolis. Cette gamme lui permet de se lancer à l export et de conquérir de nouveaux marchés en Europe, dans le golfe Persique, au Japon et, plus récemment, aux Etats-Unis. Et à terme en Chine. «Nos produits sont bénéfiques pour les consommateurs mais également pour la planète, poursuivent-ils. Avec les soins Biosolis, nous avons pour objectif de pénétrer de nouveaux marchés et, ensuite, de proposer d autres produits. Nous devons également expliquer au client les spécificités d une crème bio qui ne s étale pas de la même manière qu une crème classique. Dans ce but, nous avons soigné notre communication en éditant notamment une petite brochure explicative de notre gamme Biosolis.» CÉDRIC MOURLON BEERNAERT ET ANTOINE D YDEWALLE, DIRECTEURS GÉNÉRAUX DE PROVERA «Notre gamme de soins solaires Biosolis nous permet d ouvrir de nouveaux marchés auxquels nous allons ensuite proposer d autres cosmétiques bios.» Nouveau siège Si les produits estampillés Biosolis enregistrent une progression de l ordre de 30% de leurs ventes, l essentiel de l activité de Provera se concentre toujours dans la distribution de compléments alimentaires et de soins bios. Une deuxième société, complémentaire à Provera, Bioholistic Diffusion, a été rachetée par les deux associés. L acquisition de ce distributeur tournaisien a permis d étoffer l offre de produits. Ce sont deux sociétés distinctes avec leurs propres marques et produits aujourd hui réunies à Braine-l Alleud et demain à Nivelles où elles seront accueillies dès l année prochaine dans un nouveau bâtiment avec de plus grandes capacités aptes à absorber la croissance qui se dessine NOVEMBRE