! APMnews.com 7 avril 2015

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1 APMnews.com 7 avril 2015

2 MidiLibre.fr 8 avril 2015 Montpellier : une salle high-tech contre le cancer du foie Détruire la tumeur sans opérer : au CHU de Montpellier, l'intervention est pratiquée sous imagerie. Une première en France.! C est une salle d imagerie qui se transforme en bloc opératoire au CHU de Montpellier, pour opérer une tumeur du foie. MICHAËL ESDOURRUBAILH C'est une salle d'imagerie qui se transforme en bloc opératoire. Où on détruit une tumeur du foie repérée grâce à son tatouage fluorescent, avec une aiguille chauffée par un courant électrique et équipée d'une balise GPS magnétique. Le patient, sous anesthésie générale, n'est pas allongé sur l'habituelle table chirurgicale, mais dans un scanner. Et pas besoin de scalpel : pour atteindre la tumeur, l'aiguille traverse juste la peau. Le geste du radiologue est suivi sur grand écran, par le scanner, l'échographe, et guidé par le tatouage réalisé avec une huile fluo acheminée jusqu'à la tumeur via l'artère fémorale, l'aorte et l'artère hépatique qui irrigue la lésion cancéreuse, vulgarise le professeur Boris Guiu, coordonnateur du département d'imagerie médicale de l'hôpital Saint-Éloi. Étonnant spectacle, ce mardi matin, au CHU de Montpellier, premier établissement français à disposer d'une salle dite "hybride multimodale" pour la destruction des tumeurs du foie. Elle a été conçue par le constructeur américain General Electric. Le patient convoqué ce jour est un Gardois de 58 ans avec une cirrhose du foie. En à peine plus de deux heures, deux tumeurs seront enlevées, au fil d'allers et retours constants entre le patient et l'écran. Pour ne pas percer le poumon et accéder plus facilement à la tumeur, il faudra juste, cette fois, injecter du CO2 pour créer artificiellement un pneumothorax (on comprime le poumon) et ouvrir la voie à l'aiguille. Une fois chauffée, elle brûle la tumeur par une thermo-ablation qui créera ici un trou de 5 cm de diamètre. Il se résorbera naturellement grâce à la reconstruction des tissus. L'intérêt est évident : le procédé permet d'atteindre des tumeurs invisibles, repérées précédemment via une IRM. "30 % des tumeurs du foie ne sont pas visibles au scanner, 40 % ne sont pas visibles à l'échographie", précise Boris Guiu. Un potentiel de 150 à 200 patients par an Le geste est aussi moins invasif que lors d'une intervention classique, la durée d'hospitalisation beaucoup plus courte. Le patient entre la veille de l'intervention et ressort le lendemain, il peut alors reprendre une activité normale. "Si on avait procédé chirurgicalement, on aurait eu une intervention très lourde, avec quatre à dix jours d'hospitalisation", précise Boris Guiu. La technique n'est est pas moins efficace, "à condition de respecter les indications", c'est-à-dire opérer des "tumeurs de petite taille, dans une limite de 35 mm". "Cette technique est curative, l'objectif est de guérir le patient", insiste le radiologue. En fonction de la pathologie, on enchaîne si nécessaire avec des séances de radiothérapie et de chimiothérapie.

3 À l extérieur, des écrans permettent aussi de guider le geste du médecin. Les anesthésistes sont aussi hors de la salle, loin des rayons des appareils d imagerie. MICHAËL ESDOURRUBAILH Pour le patient de ce mardi 7 avril, un suivi sera juste nécessaire. Les indications actuelles portent essentiellement sur la chirurgie hépatique. "C'est dans ce domaine qu'on a le plus de recul, on a commencé à faire de la thermo-ablation dans les années 90", rappelle le Montpelliérain formé à Gustave-Roussy, à Paris, au CHU de Dijon et à celui de Lausanne. Les Suisses disposent d'un équipement semblable, moins moderne. Potentiellement, on pourrait aussi opérer des tumeurs du rein, des os ou du poumon. Le professeur Guiu ôte la tumeur, aidé par le marquage fluorescent des cellules cancéreuses. MICHAËL ESDOURRUBAILH Mais déjà, sur les tumeurs du foie, les perspectives sont très ouvertes : "On a un potentiel de recrutement très important", insiste Boris Guiu, qui a déjà opéré 28 patients à Montpellier depuis janvier. "On pourrait faire 150 à 200 interventions, le double par rapport à un autre CHU, compte tenu de l'épidémiologie des cancers du foie dans la région". Les chiffres progressent sous l'effet des cirrhoses, hépatites, du diabète et de l'obésité. Le cancer du foie touche aujourd'hui personnes en France. Sophie Guiraud

4 L Union 7 avril 2015

5 SciencesetAvenir.fr 8 avril 2015 L'hôpital inverse deux patientes, et leur donne le mauvais traitement Deux patientes traitées en radiochirurgie au centre hospitalier universitaire de Lille ont été victimes d'une "inversion d'identité" qui les a conduites à être irradiées au mauvais endroit. Il existe quatre appareils Gamma Knife en France, une technologie qui permet d irradier une lésion cérébrale de manière ciblée, sans aucune intervention de chirurgie lourde. BERTRAND LANGLOIS / AFP du centre hospitalier universitaire de Lille à se voir administrer "un traitement en dose faible sur des zones cérébrales non prévues", a annoncé mardi 7 avril le CHU. L'histoire remonte au mois de décembre 2014 : les deux patientes sont alors prises en charge en radiochirurgie par le "Gamma Knife" ("bistouri gamma"), un appareil de dernière génération qui traite les tumeurs par irradiation aux rayons gamma, une technique indolore et réputée être d une grande précision. Problème : "le processus de vérification d identification (identito-vigilance) a été incomplètement effectué, entraînant une inversion de l identité", a déploré le CHU dans un communiqué. "Il n y a pas pour le moment de signe de dégradation de leur état de santé", a assuré la direction du centre hospitalier, soulignant que la surveillance de l état des deux patientes durerait entre six et huit mois. Elle n a cependant pas souhaité donner plus de précisions sur la nature et l ampleur de l intervention subie par les deux patientes. Un cas extrêmement rare Le CHRU de Lille a informé l autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l agence régionale de santé (ARS) de "l incident", classé au niveau 2 sur une échelle de 8 par l ASN. "En dix ans d activité et plus de patients pris en charge, aucun incident de cette nature n avait été enregistré", indique le communiqué, précisant qu il rendait l affaire publique après achèvement de l inspection de l ASN. Selon le site internet de l assistance publique des hôpitaux de Marseille, il existe quatre appareils Gamma Knife en France, deux à Marseille, un à Paris et un à Lille, installé en Leur coût unitaire est de 4,7 millions d euros. "Le Gamma Knife représente une avancée médicale et technologique majeure dans le domaine du traitement des lésions intra-crâniennes. Cette technique permet d irradier une lésion cérébrale de manière ciblée, sans aucune intervention de chirurgie lourde", indique le CHRU de Lille sur son site internet.