HISTOIRE - GEOGRAPHIE Séries L et ES
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- Ernest Baril
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1 LYCEE F. DAGUIN DE MERIGNAC BACCALAUREAT BLANC - MERCREDI 27 FEVRIER 2013 HISTOIRE - GEOGRAPHIE Séries L et ES Durée de l épreuve : 4 heures BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 1
2 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE Le candidat a choisi UN des deux sujets proposés : SUJET n 1 : COMPOSITION L historien et les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France SUJET n 2 : COMPOSITION : Religions et laïcité aux Etats-Unis au XXe siècle. Rappel : critères d évaluation d une composition DEFINITION Présentation en intro = notions, repères, étendue annoncée, DU SUJET : enjeux Limites respectées hors-sujet Annoncée en intro Logique de la «démonstration» : PROBLEMATIQUE : idées adaptées au sujet Argumentation adaptée au sujet : adaptation/reformulation des connaissances Réponse synthétique en conclusion ORGANISATION : MOBILISATION DES CONNAISSANCES GEO : SCHEMA CARTOGRAPHIQUE FACULTATIF Plan annoncé en intro et respecté dans le développement Structure clairement établie : 2 ou 3 grandes parties, plusieurs par parties Hiérarchisation des connaissances entre idées et arguments Equilibre et cohérence de l ensemble répétitions Etendue du sujet abordée Niveau de connaissances = degré d approfondissement ou de précision Maîtrise des notions, du vocabulaire spécifique Maîtrise des repères spatiaux ou chronologiques Adapté au sujet : utile, révélateur Légendé (simplement ici) Soigné, lisible Grille évaluation : E. Loth, Daguin BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 2
3 SUJET n 1 : COMPOSITION L historien et les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France (Plan détaillé : P.Bouvier, Daguin) Intro : Analyse du sujet : Immense impact de la SGM sur la société française. Traumatisme de la défaite. Régime de Vichy. Période sombre de l histoire de France sur laquelle Histoire et mémoire ont été longtemps en conflit. Deux modalités différentes du rapport au passé : Histoire et Mémoires (A définir). Evolution du rapport de l historien aux mémoires de la SGM. Pb : Quelles mémoires la SGM a-t-elle produit en France? Etapes de l émancipation de l histoire par rapport à la mémoire? Annonce du plan. I. Après-guerre aux années 1970 : l Histoire peine à se dégager de la mémoire, le mythe résistancialiste domine et étouffe les autres mémoires 1. Le mythe résistancialiste domine et institue une mémoire officielle : mythe d une France majoritairement résistante ; intérêt pour la reconstruction de l unité nationale ; manifestations et formes du résistancialisme ; facteurs qui ont favorisé la perpétuation de ce mythe des années pendant plus de 2 décennies. mythe écrasant qui 2. étouffe les autres mémoires : les mémoires oubliées (à décrire) 3. et empêche le travail de l historien : guerre encore proche et historiens imprégnés par mémoire ex : R.ARON, thèse du «bouclier» positivant le rôle de Pétain II. A partir années 1970, l Histoire s émancipe peu à peu de la mémoire 1. Causes de la remise en question de la mémoire dominante : contexte politique qui change, génération nouvelle, effet mai 68, prise de conscience par les Français d autres réalités de la guerre (Film : Le Chagrin et la Pitié) 2. La mémoire de la Shoah joue un rôle essentiel dans l affirmation d une pluralité des mémoires de la guerre. 3. Le travail d Histoire devient possible, l Histoire se dégage peu à peu de la mémoire et la remet en cause : R.PAXTON : travaille à partir des archives allemandes ; établit les preuves de la collaboration active du régime de Vichy et d une partie du pays. Permet dernière étape III. Années 1990 : l Histoire prend le pas sur la mémoire, mais celle-ci est parfois instrumentalisée 1. Travail d Histoire qui se poursuit, s appuie sur les mémoires mais avec méthodes scientifiques et approfondit les connaissances sur la période ; les mémoires de la guerre deviennent à leur tour objet d études historiques (H.Rousso, travail de S.Klarsfeld ). 2. La pluralité des mémoires est désormais acceptée par la société française et l Etat assume ses responsabilités : Discours de J.Chirac 1995 ; Judiciarisation du passé : loi Gayssot, procès Touvier, Papon (dater et expliquer) Passé dévoilé et assumé officiellement. Aboutissement du travail des historiens. Les faits établis par les historiens entrent officiellement ds la mémoire collective. H et M se rejoignent. 3. Mais des débats : historiens maintiennent leurs distances vis-à-vis de l instrumentalisation du passé (désaccord avec devoir de mémoire, avec utilisation politique de la résistance affaire Guy Môquet, refus d accepter des lois mémorielles qui fixent le passé ) Conc : Lente évolution des rapports entre mémoires et histoire sur cette période sombre de l histoire de la France contemporaine. Après-guerre marqué par mémoire dominante appuyée sur un mythe ; un demi-siècle plus tard, après le tournant des années 1970, l Histoire a trouvé sa place et a établi des relations équilibrées avec la mémoire, à la fois outil, source d informations et matériau, objet d histoire. BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 3
4 SUJET n 2 : COMPOSITION : Religions et laïcité aux Etats-Unis au XXe siècle. (Plan détaillé : P.Bouvier, Daguin) Intro : Analyse du sujet : EU= pays dans lequel le fait religieux est très présent (densité des lieux de culte, sondages sur les pratiques religieuses et les croyances des Américains ), mais Etat laïque paradoxe? XX e s = diversité religieuse s affirme Pb : Comment les EU parviennent-ils à concilier omniprésence des religions et laïcité? Annonce du plan I. Une religion omniprésente dans sa diversité - Mosaïque religieuse : gd nombre de «dénominations» (A décrire). Diversité construite avec les vagues d immigration et les «Réveils» du XIX e s ; - Religion omniprésente dans la vie des Américains, rôle des Eglises dans la vie sociale illustrer par des exemples... Transition : Omniprésence du fait religieux dans vie des Américains n empêche pas les EU d être un Etat laïc. II. Une conception originale de la laïcité - Laïcité basée sur des textes fondateurs : 1 er amendement 1791, clauses de «non établissement» et de «libre exercice» l Etat permet à toutes les religions d exister sans en avantager aucune (NB : il est possible d évoquer la différence de conception avec la France) - Au XXe s, consolidation du «mur de séparation» : arrêts de la Cour suprême (citer ex) - Les manifestations de la laïcité (citer ex) + candidature/élection de JF.Kennedy - Les limites de la laïcité (ex) + le retour du religieux dans l argumentaire des Républicains sur les questions de société (avortement, homosexualité ) Transition : La laïcité maintient une stricte séparation entre l Etat et les Eglises, mais n empêche pas la promotion d une religion civile qui cimente la nation américaine. III. Qui a donné naissance à une véritable religion civile, ciment de la nation - Construite sur des valeurs issues du protestantisme (égalité, démocratie, individualisme, travail ) associées aux idées des Lumières (l homme est perfectible) - Elle réunit les Américains autour de la nation guidée par Dieu. «destinée manifeste», messianisme (cf. cinéma hollywoodien) - Manifestations nombreuses (citer ex) : serments, devise nationale, jours de commémoration nationales, vénération des Pères fondateurs, lieux emblématiques de l histoire du pays Concl : EU sont une exception parmi sociétés démocratiques occidentales : société largement sécularisée mais fait religieux demeure très présent et imprègne la vie démocratique, diversité religieuse extrême, conception originale de la laïcité, religion civile facteur d unité de la nation. Ouverture : Ce modèle construit sur les valeurs du protestantisme WASP qui doit s adapter à une société de plus en plus diversifiée. BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 4
5 DEUXIEME PARTIE : GEOGRAPHIE Le candidat a répondu à L UNIQUE SUJET proposé : UN CROQUIS DE SYNTHESE SUJET : CROQUIS La complexité de l organisation de l espace mondial Grille évaluation : E. Loth, Daguin On attend pour ce sujet que les 4 grilles de lectures abordées dans le chapitre introductif soient présentes dans le croquis et sa légende, pas forcément de façon équilibrée : - Lecture géopolitique - Lecture géo-économique - Lecture géo-environnementale - Lecture géoculturelle Nous proposons sur les pages suivantes plusieurs pistes de correction. BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 5
6 Piste n 1 : le croquis proposé dans le manuel (Terminale, Géographie, Hachette 2012) BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 6
7 Piste n 2 : Texte de légende organisée selon les grilles de lecture du chapitre (site internet : webpédagogique) La complexité de l organisation de l espace mondial actuel : I) Approche géopolitique : Un monde complexe en voie de réorganisation multipolaire Les Etats-Unis : une superpuissance dominante mais contestée Les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l ONU disposant du droit de veto lieu de l affirmation de puissances diplomatiques concurrentes aux Etats Unis Principaux conflits actuels (Afghanistan, Irak, Soudan, Somalie, Syrie, Mali, Pakistan) II) Approche géoculturelle : Un monde divers mais une culture mondialisée dominante «Civilisation occidentale», foyer principal de diffusion d une culture mondialisée Villes globales : lieux d élaboration et de diffusion d une culture urbaine et cosmopolite (New York, Tokyo, Londres, Paris) Autres foyers émetteurs d une culture à vocation mondiale (Inde, Chine, Japon, Qatar) III) Approche géoéconomique : Un espace mondial inégalement mis en réseau Triade et ses périphéries au développement élevé : centres d impulsion Limite traditionnelle Nord / Sud de plus en plus contestable Principaux pays émergents, membres du G20 (exceptés ceux du G7) militant pour un monde multipolaire (Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Russie, Turquie) Pays au développement intermédiaire ou faible, périphéries plus ou moins marginalisées dans l espace mondial IV) Approche géoenvironnementale : Un monde face aux enjeux de développement durable Pays à l empreinte écologique la plus élevée : > 6 hag/personne/an Espaces disposant de ressources convoitées Littoraux particulièrement menacés par l anthropisation et la montée du niveau des mers BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 7
8 Piste n 3 : Légende organisée en trois parties (E.Loth, Daguin) BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 8
9 BB-Daguin-Term ES-L, Février 2012 / 9
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