Source : réseau de stations météo SBT-Demeter

Transcription

1 D U 2 7 F E V R I E R rédigé par Maëlle KRZYZANOWSKI - CDDL - CA 49 A C T U A L I T E S Bilan météo P. 1 Le temps très doux permet aux pucerons de poursuivre leur développement en particulier sur les cultures sous abris. En plein champ, les maladies du sol se maintiennent (rhizoctone). Les premières mouches du chou ont été piégées sous abris ainsi que les premières mineuses du poireau en plein champ. L année s annonce précoce! Concombre Oïdium et acariens P. 2 Fraisiers pucerons P. 2 BILAN MÉTÉOROLOGIQUE Mâche rhizoctone P. 3 Navet radis Mouche du chou P.3 Pomme de terre primeur Mildiou P.4 Poireau mineuse P. 5 Source : réseau de stations météo SBT-Demeter Cumul de précipitation au 26/02/14 Cumul janvier février 2013 La Planche mm mm St Julien de Concelles mm mm Machecoul mm mm Allonnes mm 89.2 mm St Mathurin sur Loire mm 81.4 mm St Jean de Monts mm mm Vix mm mm Tomate Agrobactérium P. 5 tumefasciens Les précipitations restent abondantes et surtout continues ce qui ne permet pas aux parcelles de se ressuyer correctement et d assainir l ambiance culturale. On observe des remontées capillaires importantes sous certains abris, les sols sont particulièrement compliqués à travailler même si les 2 3 jours ensoleillés de la fin de semaine 8 ont permis de faire les semis dans les parcelles les plus légères. Retrouvez le bulletin de santé du végétal sur le web A B O N N E M E N T B S V ou inscrivez-vous en ligne pour être informé directement par mail de chaque nouvelle parution : vegetal/surveillance-biologique-du-territoire/sinscrireau-bsv-cest-gratuit.html

2 Page 2 concombre 6 parcelles suivies sur Basse et Haute Goulaine, Carquefou, St Philbert de Grand lieu et Bouguenais(44) et sur le nord Vendée. La pression acarien se maintient sur l ensemble des parcelles suivies, voire augmente légèrement. Ils sont observés sur environ 2% des plantes en fin de semaine 8. Acariens On observe une légère progression de l oïdium dans la plupart des exploitations. Didymella et phomopsis se maintiennent à des niveaux équivalents à ceux de la semaine 6. Oïdium FRAISIERS 4 Parcelles suivies sur Allonnes, Saint Clément de la Place et Varennes sur Loire (49). Les piégeages de drosophiles sont toujours nuls sur les parcelles suivies. Les fraisiers de printemps sont en début de floraison. L absence de fruit explique probablement l absence de piégeage. Dans les parcelles de fraisiers remontants, les fruits sont sans doute trop vieux pour contenir encore des pupes de drosophiles. D après la bibliographie, elles hivernent quand les températures sont négatives, ce qui n a pas été le cas jusqu à présent. Les adultes sont donc probablement partis trouver d autres sources de nourriture.

3 Page 3 FRAISIERS (suite) (suite) On continue à observer du puceron de façon régulière sur diverses parcelles de fraisiers de printemps, en Gariguette en particulier, la pression monte avec le début de floraison. Dans les parcelles non couvertes, il n y a pas de progression des foyers pour le moment. Après nettoyage des parcelles sous abris froids, la PBI va pouvoir être mise en place progressivement. Pour le moment, privilégiez les auxiliaires prédateurs, moins exigeants sur les températures par rapport aux parasitoïdes. pucerons Les parcelles observées sont saines à l heure actuelle. Attention au botrytis de cœur sur les fraisiers au sol sous abris. Les pluies nombreuses et les remontées capillaires sous les abris donnent des parcelles très humides où cette maladie pourrait se développer de façon rapide si le temps reste couvert. MACHE 2 parcelles suivies sur La Planche (44) et Lombron (72). Pas de dégâts signalés sur les parcelles suivies depuis le 14 février, que ce soit du fait des noctuelles ou de la mouche des semis. On continue à observer des tâches de phoma et bactériose sur La Planche, sur environ 5% des plantes. Sur cette même parcelle, on observe une pression rhizoctone assez importante avec 10% de plantes atteintes. Les conditions très humides que l on rencontre actuellement sont très favorables à ce type de maladie : elles entrainent une asphyxie racinaire et un affaiblissement des plantes qui permettent au champignon de se développer. En oïdium, après un début d année difficile pour les productions de mâche plateau, la situation est saine. Rhizoctone Oïdium

4 Page 4 NAVET RADIS Navet : 2 parcelles suivies sur Allonnes (49). Ra dis : 1 parcelle à La Planche (44) Mouche des semis Les piégeages de mouche des semis s intensifient cette semaine dans le 49 avec les quelques jours «printaniers» de fin de semaine 8 (jusqu à 8 mouches / bol sur une parcelle à Allonnes). Premiers piégeages de mouches du chou dans des tunnels de navets. Au plus, 1 individu piégé chaque semaine depuis la semaine 6. Les températures très douces que nous avons, ont accéléré l émergence des adultes par rapport aux années précédentes. Cependant, les parcelles qui seront récoltées d ici 15 jours à 3 semaines ne devraient pas être trop impactées Somme de températures en plein champ (base 4 C) St Julien de Concelles 252 C Allonnes 235 C Le modèle de somme de températures permet d approcher de façon assez fine le début de vol de la mouche du chou. Celui-ci débute à 300 C jours cumulés (base 4 C) Sur St Jean de Monts, il pourrait donc débuter dans les semaines qui viennent en plein champ. St Mathurin sur Loire 247 C St Jean de Monts 280 C s Les deux parcelles suivies en navet et celle en radis sont saines. Les jours plus longs et le retour du vent ont permis de faire sécher le feuillage et d assainir l ambiance culturale. Attention à ne pas confiner les abris en navet pour se protéger de la mouche du chou. La gestion des abris est compliquée pour cette culture sensible au gel avec fermeture des tunnels pour les protéger du gel et aération obligatoire en journée pour éviter l emballement du feuillage. POMME DE TERRE PRIMEUR Des dégâts de mildiou sont signalés en parcelles sous abris sur la Vendée. Cette maladie est assez rare sur cette culture à cette époque. Attention donc à vos parcelles!

5 Page 5 POIREAU 4 parcelles suivies sur La Planche et St Julien de Concelles (44, poireau primeur semé), sur Lombron (72, poireau d hiver) et sur Beaufort en Vallée (49, poireau d hiver) Premiers piégeages de Phytomyza gymnostoma sur La Planche et St Julien de Concelles. On relève 6 mineuses par bol à La Planche et 1 à St Julien. Parallèlement, des pupes mises en élevage sous un hangar ont émergé sur Pont St Martin. A St Colomban et Nozay, des piqures nutritionnelles ont été observées sur oignon botte sous abris ainsi que de nombreux adultes en train de voler. A Beaufort en Vallée, il n y a rien pour le moment dans les cages à émergence installées sur poireau d hiver. Des bols et plaques jaunes vont être installés pour affiner le suivi. Attention donc aux parcelles de poireaux primeurs lorsqu elles seront découvertes, aux pépinières de poireaux et P. gymnostoma sur allium sous abris. s Sur le 44, des problèmes de pathogènes racinaires impactent 7% des plantes sur la parcelle suivie à La Planche et entraine une mauvaise reprise des plantes. Ce type de pathogène profite de plantes affaiblies par les excès d humidité pour se développer dans les terrains déjà contaminés. Les plantes sont saines pour le moment en culture de poireau primeur, pas d alternaria ou de graisse observés. Sur poireau d hiver, on observe une progression de l alternaria et de la rouille dans les parcelles qui attendent encore d être récoltées. De plus, les pluies et le temps doux favorisent la pousse de nombreuses adventices (mouron notamment) qui maintiennent la culture humide et gênent la récolte. TOMATE 7 parcelles suivies sur Haute et Basse Goulaine, Carquefou, Pont St Martin, St Philbert de Grandlieu, St Julien de Concelles et Pont St Martin. La pression aleurodes est stable dans les exploitations depuis la semaine 6. On observe en moyenne 1% de plantes présentant des individus. Les acariens restent eux aussi stables et discrets. Dans les exploitations suivies, environ 0.01% des feuilles présentent au moins 1 forme mobile. Les premières attaques de cochenilles farineuses sont observées sur Machecoul, 8% de plantes présentaient des populations de cochenilles en semaine 7, 1% en semaine 8. La PBI est correctement installée dans les abris.

6 Page 6 TOMATES (suite) Les parcelles sont globalement saines. L attaque d oïdium s est développée à Pont St Martin allant jusqu à 5% de plantes atteintes en fin de semaine 6. En semaine 8, la serre était saine. On observe depuis la semaine 5 les premiers dégâts dus à Agrobacterium tumefaciens. Il est présent sur Bouaye (10% de plantes touchées), Pont St Martin (1% de plantes touchées) et St Julien de Concelles (1% de plantes touchées) Le virus du Pépino poursuit son développement. Il est présent dans la majorité des parcelles suivies, allant de 1 à 10% de plantes touchées selon les serres. Développement anarchique des racines du à Agrobacterium tumefaciens. Crédit photo D. Blancard, INRA (*) 1 = risque faible; 2 = risque assez faible; 3 = risque moyen; 4 = risque assez fort; 5 = risque fort R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E Rédacteur : Maëlle KRZYZANOWSKI CDDL - CA 49 - maelle.krzyzanowski@maine-et-loire.chambagri.fr Directeur de publication : Jean-Loïc Landrein - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire. Groupe technique restreint : CDDL - SRAL - GDM - CDDM - CAB Observateurs : CDDL - CDDM - Coopérative Rosée des champs - Fleuron d Anjou - GAB44 - CAB - GDM - Symbiose - Val Nantais - CLAUSE - MFR de Machecoul - UNILET - CAMN - Maraichers. Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu ils auront réalisées sur leurs parcelles. Action pilotée par le ministère chargé de l Agriculture, avec l appui financier de l Office national de l eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.