Masters, MBA en ressources humaines Choisir la bonne formation

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2 publi-dossier Masters, MBA en ressources humaines Choisir la bonne formation Masters professionnels, mastères spécialisés, MBA... les formations destinées à se positionner à la pointe des connaissances en management des hommes ne manquent pas. Les moyens d y accéder non plus. Repérages. 3 Julien Seillan travaille dans une ONG. Il est chargé de gérer les 300 expatriés de l association Action contre la faim. Un poste qu il a réussi à obtenir grâce à son expérience de terrain et ses succès en tant que manager d équipes, durant les missions qu il a effectuées en Afrique. Pour autant, sa formation initiale en histoire contemporaine africaine et son master des métiers de l humanitaire et de la solidarité ne l ont pas prédestiné à gérer, depuis Paris, des hommes disséminés partout dans le monde, et surtout dans des zones dangereuses. Alors aujourd hui, quand il envisage son évolution professionnelle dans le monde des ressources humaines, ce jeune cadre de vingthuit ans s aperçoit qu il lui manque un diplôme. Ce label qu il sera nécessaire de fournir à un employeur potentiel d un autre secteur que l humanitaire, pour le convaincre de ses compétences. «Quand on travaille dans une ONG, on nous considère comme de doux rêveurs, des gauchistes. Le diplôme, c est une légitimité indispensable pour gagner en crédibilité aux yeux des recruteurs, dans le secteur II marchand notamment», explique t-il. Engagé dans une formation au Cnam, il espère que le master en Sciences de gestion, mention gestion des ressources humaines, qu il est en train de suivre lui permettra, le jour venu, de rebondir. Comme des milliers d autres cadres chaque année, Julien Seillan cherche à obtenir un diplôme dans le cadre de la formation continue. Comme des centaines de ses confrères, il a choisi une formation qui réponde à son besoin de spécialisation dans la gestion des ressources humaines. Une expertise pointue, que les organismes de formation, qu ils soient universitaires, consulaires ou même privés, sont nombreux à proposer. C est souvent un passage obligé pour qui veut rester à la pointe de ses compétences. «L époque où un diplôme assurait une carrière pour trente ans est révolue. Aujourd hui, on ne peut pas ne pas se former de manière continue. L évolution professionnelle se négocie en permanence. Il faut toujours apprendre à apprendre, et désapprendre pour réapprendre. C est ainsi qu on réoriente sa carrière», affirme Laurent Bidard, le directeur du pôle MBA à l Essec. Changer de métier, évoluer, valider son expérience par un diplôme. Voilà l aspiration de nombreux cadres, en poste ou non, qui sont de plus en plus enclins à tenter de retourner à l école pour dynamiser leur carrière. Les programmes qui leur sont proposés ne manquent

3 publi-dossier LEXIQUE3 Quelques définitions pour bien différencier les niveaux Master : délivrés par les universités, les masters ont remplacé les anciens DESS, depuis la réforme LMD. Équivalent d un bac + 5, un master est en général délivré en deux années (Master 1 puis Master 2, parfois appelés «masters professionnels»). Ils peuvent être raccourcis, si l étudiant a déjà acquis une expérience professionnelle. Très opérationnels, les masters prévoient des stages en entreprise, et la production d un mémoire. D autres peuvent former à la recherche et préparer à un doctorat, ce sont les anciens DEA. Ils sont moins fréquents en formation continue, car ils ne correspondent pas aux besoins opérationnels des salariés. pas de promesses. Mais face à une offre pléthorique, pas facile de s y retrouver. Certes, la réforme LMD (licence-masterdoctorat) adoptée il y a quatre ans par les ministères de l Éducation nationale de tous les pays européens avait pour objectif de permettre aux étudiants et candidats à la formation d y voir plus clair. L idée étant de favoriser la fluidité entre les universités et d harmoniser les diplômes en Europe, de créer des passerelles. La nouveauté des appellations n a pas entamé l engouement pour les masters, ces formations Bac + 5 qui permettent, après une formation généraliste, de quitter l école avec en poche une expertise technique et terrain, dans un domaine qui - en principe - facilitera l employabilité du stagiaire. Du coup, Mastère spécialisé : assurées par les grandes écoles de commerce ou d ingénieurs de la Conférence des Grandes écoles (CGE), ces formations de niveau bac + 6 sont effectuées en une année, avec au moins 350 heures de cours théoriques et de travaux pratiques. Elles prévoient également un stage en entreprise et la réalisation d un mémoire. Grade de master des grandes écoles : plus sélectif que le mastère spécialisé, ce grade délivré par l Éducation nationale est attribué aux meilleurs mastères spécialisés des écoles de commerce ou d ingénieurs. Il a pour objectif de leur donner une équivalence officielle sur le marché européen, au delà de leur réputation individuelle. Master of Business Administration (MBA) : ce label, qui n a pas le titre de diplôme, s obtient au terme d une formation de gestion généraliste qui peut durer jusqu à deux années. Il est réservé aux personnes à fort potentiel qui ont déjà un bagage professionnel de trois ans minimum, et une formation initiale de bac + 4 ou 5. Les écoles qui délivrent ces formations se sont adaptées aux contraintes professionnelles et ont aménagé les périodes de formation en conséquence. les organismes de formation ont continué de déployer leurs offres. En l adaptant. Avec une concurrence accrue qui ne facilite toujours pas la tâche de celui qui veut s asseoir sur les bancs de la meilleure école, dans les meilleures conditions. Tous domaines confondus, les établissements listés par la Conférence des grandes écoles ont accrédité l an dernier 379 mastères, accueillant élèves - dont un gros tiers d élèves ayant déjà acquis au moins trois années d expérience professionnelle. Un chiffre qui ne cesse d augmenter d année en année, et ne tient pas compte des professionnels inscrits dans des masters universitaires, ou ceux qui ont opté pour des formations privées. En matière de mastères spécialisés dans les ressources humaines ou le management des hommes, la Conférence des grandes écoles labellise une bonne douzaine de formations, d où sont issus en 2005 près de 230 élèves, étudiants et professionnels confondus. Pour aider les candidats à s y retrouver, certains ont monté un véritable business. A l image de la société parisienne SMBG qui opère en spécialiste dans ce domaine depuis 1994, il existe dorénavant des cabinets spécialisés dans l orientation et le soutien des individus, dans l édition de salons et de guides qui présentent - et classent - les formations ou les organismes. Certains vont même jusqu à vendre leur profonde connaissance du marché aux instituts de formation eux-mêmes, afin de les orienter dans la construction de la meilleure offre, marketing inclus. Ainsi, SMBG, qui a organisé cette année à Paris son premier salon des meilleurs masters, mastères spécialisés et MBA, a référencé dans son guide dix formations spécifiques à la gestion des ressources humaines. Leur classement, selon des critères établis par le cabinet, est basé sur le questionnement de centaines de DRH qui évaluent la notoriété des formation, et d autant d étudiants qui quantifient leur satisfaction au sortir de l école, et annoncent leur niveau de salaire. «Le but de ce classement est d informer de façon simple les recruteurs et DRH, ainsi que les étudiants et professionnels en reprise de formation», explique Marie-Anne Urli, porte parole de la société SMBG, «Il est très difficile aujourd hui de se repérer dans la jungle des formations Bac + 5 et Bac + 6, notamment depuis la réforme». Pas d outil normé donc, pour qualifier et apprécier la qualité des formations dispensées par les organismes. En France, le master universitaire, III

4 publi-dossier délivré par l Éducation nationale est très contrôlé. Il est évalué régulièrement, et si son programme ne correspond pas à une demande du marché de l emploi ou si les étudiants ne s y inscrivent pas, il peut perdre son accréditation. Le mastère spécialisé est évalué tous les trois ans par la Conférence des grandes écoles, qui valide la qualité des enseignements et l intérêt des stagiaires. En 2006/2007, une petite centaine d établissements ont reçu leur accréditation, ce sésame magique. Pour autant, ce prestigieux groupement ne délivre pas de «diplôme» au sens strict de l Éducation nationale, ou du ministère du travail. Leur valeur réside dans leur réputation, qui parfois vaut mieux qu un diplôme, aux yeux des recruteurs. Pour contourner ce handicap potentiel, certaines écoles, à l image de Sup de co Montpellier ont fait alliance avec une université. Leurs étudiants sortent alors avec un diplôme de master - et non un mastère spécialisé - en poche. Enfin, le candidat à la formation devra aussi savoir faire le tri entre les différents MBA, ces enseignements plus généralistes qui faisaient florès il y a quelques années, et pour lequel l engouement s est un peu ralenti depuis que la réforme LMD donne une meilleure visibilité internationale aux masters. Véritable tremplin pour les cadres à haut potentiel, ces formations longues, souvent très internationales et onéreuses pâtissent à leur tour d un manque de transparence. «En effet, ces Master of Business Administration sont souvent confondus avec les master professionnels ou avec les formations intitulées Pro-MBA. Une catastrophe pour l étudiant comme pour le DRH qui veut s y repérer. Les gens ne le savent pas, mais le MBA est un nom commun, pas une accréditation», avertit Cécile Escarpe, directrice du pôle consulting chez SMBG. Essentiel donc, dans ce paysage des formations au management des hommes très diversifié, de prendre le temps de se documenter, de s entretenir avec des responsables pédagogiques et des anciens stagiaires. Car, reprendre des études, c est un lourd investissement. A ne pas louper. L international : vrai sésame ou poudre aux yeux? «La formation orientée vers l international apporte, dans tous les domaines, une ouverture culturelle indispensable pour travailler dans des environnements complexes et européens», affirme Catherine Julien, chargée de recrutement au sein du cabinet lyonnais Urvika. IV

5 publi-dossier COMMENT3 Comment financer sa formation? Comment financer les frais importants réclamés par les universités, et plus encore les écoles privées pour une ou deux années de formation en master ou en MBA? Cette question cruciale, qui condamne parfois certains candidats à renoncer, peut être résolue de plusieurs manières. u Congé individuel de formation : ce dispositif dont le but est d aider un professionnel à accéder à un niveau supérieur de qualification, est réservé aux salariés qui ont un minimum de deux ans d ancienneté dans l entreprise. Pour obtenir le financement total ou partiel des études et du manque à gagner de salaire, le candidat doit s adresser, plusieurs mois à l avance, à l organisme collecteur pour lequel l entreprise cotise (Fongecif ou OPCA). u Financement par l entreprise : dans le Pour elle, qui compte parmi ses clients de nombreux laboratoires pharmaceutiques, on peut difficilement confier des missions en relation avec des clients étrangers ou des bureaux locaux à des cadres «qui ne sont jamais sortis de chez eux». Personne ne la contredira. Pour autant, il est nécessaire de distinguer ce qui, dans une formation ouverte sur l international, relève de l indispensable, et ce qui relève de l accessoire. Selon les profils, les besoins sont différents, et il n est peut être pas nécessaire de faire le tour du monde pour apprendre à signer les accords salariaux dans une PME française. Attention donc aux effets de mode. D autant que les offres formulées par les écoles et universités sont nombreuses, et alléchantes : depuis les simples cours tout en anglais à l IAE d Aix en Provence, jusqu au double diplôme avec Cornell University aux cadre du plan de formation obligatoire de l entreprise, il reste cependant à la discrétion de l employeur. Celui-ci peut, en contrepartie du financement, demander au salarié de s engager à rester quelques années dans l entreprise à la suite de la formation, sous peine d avoir à rembourser les frais engagés. u Financement personnel : dans le cas où les deux hypothèses précédentes échouent, le professionnel peut choisir de financer les à euros que coûte un master ou mastère spécialisé, sur ses propres deniers. Il peut alors puiser dans ses économies ou recourir à l emprunt (les banques accordent en général des taux préférentiels aux élèves des formations les plus réputées). L effort financier est, selon les responsables de programmes, très vite compensé par les augmentations de salaires qui accompagnent la montée en compétences du salarié. Etats-Unis pour le master spécialisé en Management des hommes et des organisations de l ESCP-EAP, en passant par des séminaires à Rio et New York dans le cadre du master de Management international des ressources humaine du Cnam, les possibilités de confronter des contextes nouveaux sont vastes. Le discernement est nécessaire avant de s engager. «Il y a encore dix ou quinze ans, on mettait un peu d international dans nos formations. Cela faisait bien. Aujourd hui on va beaucoup plus loin, parce que les métiers sont devenus internationaux», assure Jérôme Caby, le directeur de l IAE de Paris. Mais, en la matière, les formations de management et de gestion de ressources humaines sont encore en queue de peloton. En effet, l ouverture internationale évidente dans les métiers de la finance ou du commerce, que les masters ont depuis longtemps intégré, s est fait ressentir plus tardivement dans les ressources humaines. «La finance, cela fait vingt ans que l on considère qu elle est mondiale. Alors que les carrières en ressources humaines ne se construisent pas à l international», commente Alain Ged, le directeur de l IAE d Aix en Provence, dont le campus de masters accueille cinquante nationalités différentes. Un retard que certains doivent également au fait qu à l origine, les spécialisations de ce type étaient basées sur des enseignements de droit, de droit social notamment. Aujourd'hui y on apprend bien d autres choses. «La fonction doit se professionnaliser», martèle Yves Girouard, directeur des études du MS en Management international des ressources humaines du Cnam Paristech. «Aujourd hui, la demande des entreprises porte sur des DRH compétents dans de nombreux domaines : les normes IFRS qui ont été établies depuis l affaire Enron, les politiques de rémunération qui vont des incentives aux stock options, ou encore les nouvelles dispositions en matières de retraites et d avantages sociaux à mesure que l Etat s en désengage. Si l on ne s adapte pas, ce sont des attributions qui partiront un jour dans les directions financières», réagit-il. C est pour cette raison que le cycle qu il dirige intègre jusqu à 30% d étrangers dans ses promotions d une vingtaine de stagiaires par an, ainsi que trois séjours d une semaine à l étranger. L occasion de rencontres avec des DRH locaux, de découvrir les réalités sociales locales (à Singapour, Rio et New York), de comparer la Common law anglo-saxonne et la loi française, de visiter des sites industriels. Et même de converser à bâtons rompus avec des conjoints d expatriés, histoire de se constituer un V

6 PUBLI-REPORTAGE Ingénieur-Manager Un nouveau sésame pour les jeunes diplômés La diversité des profils d ingénieurs a aujourd hui la cote auprès des recruteurs. Appréciés pour leur structure d esprit, leur sens aiguisé de la déduction et leur capacité d analyse, ils sont aujourd hui convoités pour des fonctions de plus en plus variées. Audencia Grande École propose dès septembre 2008 un cursus double diplôme Ingénieur Manager. Air France fait partie des 5 grandes entreprises engagées dans ce projet. ENTRETIEN AVEC JEAN-CYRIL SPINETTA, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL D AIR FRANCE Jean-Cyril SPINETTA Président-directeur général Quel est le contexte concurrentiel d Air France? Cette année, l activité du transport aérien devrait connaître une croissance aux alentours de 5 à 6 % sur le long courrier. La concurrence reste cependant forte dans le monde où l on attend un triplement de la taille des flottes des pays du Golfe d ici Les compagnies low cost génèrent également une vive concurrence en Europe et, dans le même temps, le TGV met près des deux tiers de la population française à moins de 3 h 30 de Paris. En quoi un profil double compétence peut-il répondre aux attentes des entreprises? Grâce à une bonne appréhension des dimensions techniques et économiques, une double compétence Ingénieur Manager est particulièrement appropriée dans un secteur concurrentiel comme le nôtre. Pourquoi avez-vous choisi d être partenaire d Audencia pour ce double diplôme? La proposition faite par Audencia a retenu notre attention car ce profil Ingénieur Manager répond pleinement aux besoins des différentes directions de la compagnie et notamment de la Direction Générale Industrielle. C est une formation complète, tournée vers l international et les étudiants obtiennent le diplôme Grande École. De plus, le projet s est construit avec plusieurs entreprises et de nombreuses écoles d ingénieurs, ce qui offre une pluralité de profils et de personnalités. La diversité des parcours professionnels offerte par Air France et l envergure de beaucoup de nos projets nous entraînent à rechercher ces profils à qui nous confierons rapidement des responsabilités managériales. Rares sont les ingénieurs à préparer actuellement un double diplôme ; le cursus Ingénieur Manager, d une durée de 18 mois, montre ainsi toute son attractivité pour les étudiants comme pour les entreprises. Le cursus Grande École Ingénieur Manager d Audencia Nantes est ouvert aux étudiants actuellement en école d ingénieurs ou diplômés. Élaboré en partenariat avec Accenture, Air France, BNP-Paribas, Valéo et Véolia, ce programme est essentiellement dispensé en anglais Créé avec l École Centrale de Nantes, ce cursus est ouvert à une dizaine d écoles d ingénieurs. Les ingénieurs effectuent 18 mois à Audencia Nantes dont 3 dans une université nordaméricaine et 6 en stage. Ce cursus peut remplacer la 5 e année des élèves-ingénieurs. Tél. :

7 publi-dossier petit réseau amical hors de l Hexagone. Une expérience qu a valorisée Helena Bizat, directrice chez Alstom transports du Compensational benefit, une compétence très technique que peu de professionnels des ressources humaines ont acquise. «J ai beaucoup profité de ces séminaires à l étranger. On y appréhendait beaucoup de problèmes différents comme par exemple le droit du travail, l immigration. Et les personnes que nous avons rencontrées étaient des professionnels, des opérationnels. C était très concret», témoigne cette ancienne ingénieur chimiste formée en Espagne et convertie au management international des hommes au Cnam - où elle donne dorénavant des cours. La démarche de l international est encore plus accentuée dans les cycles de MBA. Celui de l Essec par exemple, appelé Executive MBA ne s envisage pas sans une vraie immersion internationale. Ce cycle, dispensé sur une période de 12 à 15 mois, à raison d un week-end toutes les 2 ou 3 semaines, ou alors d un séjour de 8 à 10 jours tous les mois, passe obligatoirement par des sessions à Budapest, Singapour, Shanghai et Bruxelles. Des sessions totalement en anglais destinées à appréhender des contextes professionnels, culturels et réglementaires différents, qui justifient une part des euros que coûte la scolarité. Pour Laurent Bibard, directeur du pôle MBA de l Essec, c est un investissement rentable, compte tenu des bonds salariaux qui s ensuivent. «Pour celui qui finance lui même son exécutive MBA, c est comme un placement qui rapporterait 20% d intérêts», assure t-il. Ensuite, l international peut aussi s envisager en immersion totale, dans le cadre d études réalisées sur un campus étranger tout au long du cursus. C est ce que conseille souvent Thomas Albertini, fondateur de la jeune société de conseil Worldiploma. «Les études montrent qu un diplôme obtenu à l étranger assure une intégration deux fois plus rapide dans la vie professionnelle, et que la rémunération est 15% supérieure. De plus, ces écarts s accentuent tout au long de la vie professionnelle», assure t-il à ses clients étudiants ou jeunes professionnels. «Et puis, les titulaires de ces diplômes seront par la suite davantage sollicités par les professionnels des ressources humaines». La raison de cette prime à l international? L excellence de certaines formations - à condition de savoir choisir. «Même si les formations en France tendent à s aligner sur le modèle anglo saxon, celui ci se révèle encore plus concret, plus professionnel que les enseignements français. Dans les MBA et les masters orientés RH que l on peut suivre aux Etats- Unis, en Australie ou en Grande- Bretagne, les intervenants sont des professionnels qui parlent de leur expérience, qui font travailler les stagiaires sur les cas de leur propre entreprise. Et puis, il misent beaucoup sur le travail en groupe, ce qui permet de partager les expériences de chacun», analyse Thomas Albertini. Alors, indispensable le cursus international? Pas toujours. D abord, certains organismes de formation s y refusent, parce que ce sont des enseignements discriminants. «Nos formations ont une dimension internationale faible, même si bien sûr, dans le contenu des enseignements, on se base sur ce qu il se passe à l étranger», reconnaît par exemple Françoise Martin- Saintève, directrice de la formation continue interentreprises de l IGS. «Toutefois nous n avons pas pour l instant de cours dispensés en anglais, car peu de personnes ont vraiment la capacité de suivre les enseignements dans une langue étrangère», explique t-elle. Ensuite, tout dépend de l objectif poursuivi. «Les masters de l IGS ne cherchent pas à former des DRH internationaux, mais visent plutôt les postes de DRH en France. C est notre créneau. Nous avons préféré ne pas mélanger les choses et ne pas mettre de l anglais, juste pour donner de la couleur à nos programmes» VII

8 *Apprendre et plus encore - Dialogues - Photo Arnaud Meyer Formation permanente pour cadres ressources humaines Au cœur du quartier de la Défense à Paris, l ESSEC conçoit et anime des programmes de formation permanente associant le meilleur de la recherche en management à l expertise en entreprise. Deux types de programmes Ressources Humaines : Le Mastère Spécialisé 3 ème Cycle : - Conditions d Admission : BAC+4 et 3 ans d expérience professionnelle - Prochaine session : 9 octobre 2008 Le Cursus 1 an, 2 ème Cycle : - Conditions d Admission : BAC+2 et 4 ans d expérience professionnelle - Prochaine session : 17 novembre 2008 Toutes ces formations sont compatibles avec une activité professionnelle. Avec l'essec, dynamisez votre carrière professionnelle et rejoignez le réseau des diplômés du Groupe ESSEC. CAMPUS ESSEC CNIT PARIS-LA DÉFENSE Contact : Geneviève Burke Tél : burke@essec.fr

9 publi-dossier 3 ZOOM 3 Payant, le MBA! euros. C est le salaire moyen en 2007 des titulaires de MBA, en Europe et en Amérique du nord. L étude, réalisée par le QS MBA world tour montre qu en un an, il a augmenté de 3,5% (il était de euros l année précédente). Toutefois, d après cette étude, la hausse a tendance à s infléchir : l année précédente les heureux détenteurs du sésame «MBA» avaient vu leur rémunération augmenter de 7%. Mais, pour enrayer l inflation des salaires à l embauche, les employeurs auraient tendance à se contenter de recrues issues analyse Françoise Martin-Saintève. Or, parmi les stagiaires qui ont opté pour un cursus à vocation internationale, les déceptions existent. Ainsi Julie, une stagiaire issue il y a quatre ans d une formation RH très internationale, affiche un enthousiasme très nuancé : «Le master que j ai suivi apporte un réelle expertise. Mais le problème c est de trouver ensuite un travail qui correspond. Des responsables mobilité il n y en a pas plus d un ou deux dans les grands groupes. Aucun dans les PME. Ca, on ne vous le dit pas au moment de l admission», témoigne cette jeune femme qui, n ayant pas trouvé de débouché dans les ressources humaines au niveau international, a du se retrancher dans le marketing. «Avant de s engager dans un institut de formation plutôt qu un autre, il est important de vérifier la qualité des réseaux que l école pourra vous apporter. L établissement a t-il un bon carnet d adresses? Les intervenants sont-ils des professionnels de haut niveau?», avertit-elle. Et d écoles moins prestigieuses. Toujours selon le QS MBA world tour, c est le conseil qui remporte la palme du salaire moyen le plus élevé ( euros), devant la finance ( euros). Grâce à un euro fort et à un marché de l emploi actif, l Europe occidentale propose le salaire moyen le plus attractif ( euros), devant l Amérique du nord ( euros). Quant à la France, elle arrive au deuxième rang européen, avec un salaire moyen de euros, derrière le Royaume-Uni ( euros). Voilà qui va en inciter quelques-uns à prendre l Eurostar! puis en fonction des objectifs, l investissement que représente ces cycles internationaux n est pas forcément nécessaire. Par exemple Julien Sillan qui, à 28 ans, a déjà effectué une partie de sa carrière professionnelle dans le cadre de missions humanitaires à l étranger, considère n avoir pas besoin de voyager pour bien appréhender la dimension internationale des problématiques RH. «Ici, au Cnam à Paris, nous avons des enseignements spécifiques sur la mobilité internationale, le management interculturel. Et puis j ai déjà passé dix neuf ans de ma vie à l étranger», explique t-il. Cependant, dans une économie mondialisée, les enseignements orientés sur l international auront de plus en plus une véritable valeur ajoutée, même si leur utilité n est pas immédiate. «C est une carte que l on a dans sa manche. Un plus pour le jour où l entreprise en aura besoin», argumente Yves Girouard du Cnam- Paritech Grandes écoles contre universités Mais attention, l adaptation des métiers RH au contexte mondial ne suffit pas. Il est aussi du rôle des instituts de formation de valoriser leur visibilité internationale, car le niveau d employabilité de leurs stagiaires en dépend. Et là, la concurrence fait rage. Parfois plus concurrentes que partenaires, les grandes écoles de commerce ou d ingénieurs rivalisent avec les universités pour attirer dans leurs masters et MBA les meilleurs étudiants ou stagiaires. Elles bataillent aussi pour recevoir les honneurs de la reconnaissance, et le haut des classements les plus influents. Chacunes dans la mesure de leurs moyens. Force est de constater que la confusion entre les labels et les diplômes, les mastères spécialisés et les masters professionnels, les MBA et les pro-mba, font mauvais genre. Elle est la preuve de la concurrence à couteaux tirés qui sévit entre les différentes filières de la formation continue diplômante de l Hexagone. La spécialisation en management des hommes n y réchappe pas. La guerre se situe d abord sur le terrain de la publicité. Dans ce domaine, les meilleurs établissements ne sont pas toujours ceux qui s étalent sur les affiches du métro. Cependant, c est un passage obligé pour que chaque programme puisse faire connaître ses spécificités, en France, ou auprès d éventuels stagiaires étrangers. Une nécessité qui fait enrager les établissements les plus entravés dans leurs dépenses. «Les budgets publicitaires des universités sont sans commune mesure avec ceux des écoles», tempête Alain Ged, le directeur de l IAE d Aix en Provence. IX

10 publi-dossier «L Insead a par exemple un budget sept fois supérieur à celui de Dauphine. Pas étonnant qu il soit plus réputé! Et encore, le budget de Dauphine ne représente qu un dixième de celui d Harvard», précise t-il. Souvent moins considérées que les grandes écoles, et faute de moyens, les formations universitaires choisissent de mettre en avant leur méthode pédagogique. «Nous cherchons à sélectionner les gens par rapport au diplôme qu ils vont avoir. Ce n est pas chez nous une sélection par l échec, comme ils l ont connu depuis qu ils étaient petits», revendique Alain Ged dont le master professionnel spécialisé en RH accueille chaque année, depuis trente ans, une quarantaine d étudiants parrainés par le Directeur des ressources humaines de Pernod Ricard, lui même ancien de cette formation. Pour effectuer une sélection «positive», le directeur de cet établissement examine donc avant tout la motivation du candidat. «Notre approche est moins monolithique que dans les écoles de commerce ou d ingénieurs. De l université sortent des stagiaires qui ne sont pas d un seul standard. Parce que les entreprises veulent de la diversité. Certes, elle veulent aussi des cadres capables de modéliser, mais avant tout des personnes sur lesquelles on peut se reposer», argumente t-il. La rivalité qui existe entre les institutions existe aussi entre les professeurs. Parce que les grands pontes de la sociologie ou du management apportent - outre l excellence de leurs cours - à la fois crédit à l établissement qui les recrute, et visibilité à leurs élèves à travers leurs travaux de recherche. Ainsi, le master Gestion des ressources humaines du Cnam arbore fièrement la contribution de Maurice Thevenet, spécialiste du management. Un talent que s est aussi attaché l Essec. Mais, dans son MBA ressources humaines, l Essec met surtout en avant la présence de Jean-Marie Peretti, dont le CV arbore sur une vingtaine de pages la liste de ses publications «Pour ce faire, les écoles de commerce presitigieuses qui sont en tête des classements internationaux disposent d une masse critique de professeurs. Elle permet à chacun d avoir du temps pour réfléchir, publier, apparaître dans les colloques. C est le cas dans les «parisiennes», où les professeurs ne consacrent que trois ou quatre jours aux cours. Le reste du temps, ils se font reconnaître. Mais c est une politique qui coûte très cher», analyse Bruno Zefferi, directeur de Cegos executive. Ce luxe, que les plus prestigieuses écoles n hésitent pas à s offrir est répercuté en partie sur les frais de scolarité qui peuvent aller de à euros. De leur avis, cet investissement dans l excellence est payant. Mais pour des universités dont les X

11 publi-dossier frais d inscription ne dépassent pas les euros, ou les IAE de province qui coûtent à l étudiant euros par an, il est plus difficile de s offrir les services des stars du management, de la théorie comportementale ou du droit social. Pourtant, un gros atout reste en main des universités : leur diplôme qui est une vraie monnaie d échange en terme d équivalence. Ce que les écoles privées ou consulaires peinent à faire valoir. Alors, pragmatiques, les sœurs ennemies que sont les écoles et les universités, deviennent parfois partenaires sur le terrain : leurs compétences sont complémentaires. «La guerre des clans qui a ressurgi avec la réforme LMD à tendance à se calmer. Aujourd hui se développent de plus en plus de partenariats écoles-universités», constate Cécile Escarpe, du cabinet SMBG. Attention aux erreurs d aiguillage 39,3% des élèves des mastères spécialisés ont plus de trois années d expérience professionnelle. Source Conférence des Grandes écoles, rentrée 2006 «En reprenant des études en cours de carrière on s expose à fournir un effort sans précédent. Il ne faut donc pas louper son orientation», avertit Catherine Julien, chargée de recrutement chez Urvika. Alors, dans les ressources humaines comme dans d autres filières, le candidat doit bien se préparer. Conscients des efforts personnels requis, les instituts de formation proposent des aménagements compatibles avec un emploi du temps chargé, en tentant de ne pas nuire à la qualité de l enseignement. «Les MBA comme les masters qui se déroulent en théorie sur deux ans sont de plus en plus souvent faisables en un an, en intensif. Les cours sont plus concentrés, le rythme est plus important, mais on réduit la durée d un an. Pour un professionnel c est essentiel, car quand on reprend ses études, y consacrer deux ans, c est beaucoup», estime Thomas Albertini. Car en effet, si l objectif dans un monde qui change, est de rester à la pointe de ses compétences, pas question pour autant de perdre de vue trop longtemps son milieu professionnel et ses réseaux. Ensuite, la ténacité est de mise. «L individu a un rôle prépondérant dans son engagement en formation de longue durée. Il sacrifie sa vie sociale, sa vie de famille. Et l expérience montre que pendant ce temps, la charge de travail dans l entreprise est la même», prévient Bruno Zeffiri, de la Cegos. Pour lui, il est donc essentiel que le professionnel soit soutenu par son employeur. «Le soutien de l entreprise doit être financier mais aussi moral et psychologique», précise t-il. Ce n est pas toujours le cas. Car, si les grandes entreprises ont intégré dans leur fonctionnement la nécessité de permettre au salarié de se former, les aménagements de temps de travail ne sont pas toujours faciles à obtenir. Ainsi, Julien Seillan, à la fois stagiaire au Cnam et en activité professionnelle, a dû consacrer la totalité de ses vacances et de ses RTT, plus une partie de ses week end et toutes ses soirées, à sa formation. Il doit tenir le rythme jusqu en juin «Heureusement ma compagne est thésarde. On se comprend», sourit-il. Quant aux euros de frais de formation, il les a financés de sa poche. La preuve par l exemple que pour payer ce prix, la motivation est cruciale. C est ce dont jugeront les directeurs de programmes lors de la sélection des dossiers de candidature. «Le plus important dans une candidature c est la force du projet professionnel. Il doit XI

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13 publi-dossier être précis, en cohérence avec le parcours du candidat. On évalue aussi ses perspectives d évolution, une fois le diplôme en poche. Tout ceci est essentiel. En revanche, nous sommes plus souples sur le niveau de diplôme initial. Si le projet est bon, nous pouvons accorder quelques dérogations. Certains peuvent par exemple intégrer un master avec seulement Bac + 3, si l expérience professionnelle est suffisamment importante», reconnaît Bruno Zefferi. Afin d éviter les erreurs d aiguillage et les déceptions, l IFG, qui accueille chaque année dans son cycle de Management général ICG plus de 400 participants, propose aux cadres en activité une grille d évaluation des formations proposées : u 1/ Privilégier les formations dispensées au sein de groupes homogènes. «En formation continue, il est plus productif pour le stagiaire d être entouré d autres professionnels : il est confronté à des gens qui ont les mêmes problèmes que lui», explique Christophe Boisseau, porte parole de l IFG. u2/ Tabler sur un organisme connu, qui mettra au service des stagiaires un volant d animateurs bien spécialisés. «Si un établissement n a que deux formateurs en finance ou deux en marketing : sont ils capable d avoir une expertise dans tous les domaines de leur filière?». u3/ Etre attentif à la valeur d un titre. Par exemple l appellation «Troisième ENTREVUE 3 Quand la Cegos se met au diplôme Interview de Bruno Zefferi, directeur de Cegos exécutive. Comme si les filières classiques ne suffisaient pas, la Cegos, organisme privé de formations non diplômantes pour adultes, propose des cycles de Master. Pour quelles raisons? «Il s agit de répondre à une demande croissante des salariés qui veulent accéder à de nouvelles responsabilités. Obtenir un diplôme qui leur apporte une reconnaissance dans l entreprise, a u delà de leur expérience. Car sans ce papier, les portes se ferment. N ayant pas le statut d «établissement supérieur», nous n étions pas habilités à délivrer des diplômes. Nous avons un modèle économique qui intéresse les établissements de formation : on sait «vendre». De leur côté, nos partenaires ont la connaissance universitaire que nous n avons pas. Dans ces offres communes, nous partageons donc cycle»ou «MBA» ne sont pas en soi des gages de qualité. «Un MBA obtenu dans une école inconnue des recruteurs est sans intérêt. Il peut même être contre-productif car le DRH craindra que le candidat ne prétende à un salaire trop élevé par rapport à son niveau» u4/ Prendre le temps d aller à quelques réunions organisées par les instituts, d échanger avec les professeurs, d étudier les possibilités de financement. Pour les entreprises, c est le label qui compte Au moment des choix, attention aux effets d annonce que certains établissements de formation ont une fâcheuse tendance à afficher : salaires moyens les missions. La Cegos prend en charge la commercialisation, le marketing, la communication. L université garde la responsabilité des admissions et des validations de diplômes. Quant au contenu des cours, il est élaboré et dispensé pour moitié par le corps professoral de l établissement partenaire, et pour moitié par des consultants Cegos. Enfin, nous partageons les recettes. Ces executive masters d un an que nous proposons avec Dauphine, Sup de CO Reims et un certain nombre d écoles d ingénieurs devraient très bientôt comporter deux spécialisations en RH. Notre objectif étant de développer des partenariats de ce type dans le monde entier, avec des écoles et des universités déjà dotées de réseaux internationaux, en Grande-Bretagne et au Royaume-Uni notamment. Pour cela nous misons sur les grands noms.» alléchants, nombre de candidature très élevé En réalité, les salaires moyens sont toujours difficiles à évaluer. En fonction du niveau d expérience, du secteur, du pays et de l image que l école ou l université souhaite donner d elle même, les moyennes indiquées peuvent être fantaisistes. Même méfiance pour le taux de candidats retenus. «Dans la réalité, il existe une auto sélection naturelle : certains n osent pas postuler aux formations les plus réputées, de peur d en être écartés. Du coup, ils sont plus nombreux à postuler dans des écoles moins prestigieuses, par sécurité. Ce taux de sélection n est donc pas un indicateur de qualité», prévient Cécile Escarpe du cabinet SMBG. Alors, à quel indicateur se fier? D abord, à la reconnaissance internationale de l institution. «Le piège est d aller suivre un master ou un MBA XIII

14 publi-dossier dans une université à l étranger qui n aurait pas de reconnaissance sur le marché français», avertit Thomas Albertini du cabinet Worldiploma. «Dans les pays anglo-saxons, une université est un produit comme un autre, pour se vendre à l international, il est doté d un budget marketing spécifique. Objectif? Attirer des étudiants étrangers qui payent des frais de formation plus élevés que les stagiaires locaux. Ne pas se laisser séduire trop vite, car c est un choix onéreux qui pourrait ne rien rapporter s il n est pas valorisé par les entreprises françaises». Pour les recruteurs, c est souvent le classement mondial des universités de Shanghai qui fait office de baromètre. Son constat : parmi les vingt premières universités mondiales, dix sept sont américaines. Dans le classement du quotidien britannique Financial Times, les écoles de commerce françaises sont mieux cotées. Les critères d évaluation sont multiples : la qualité des profils sélectionnés, la pédagogie et la performance de l équipe d enseignants, la pertinence des enseignements, l encadrement, la rémunération, le nombre de candidats tout est passé au peigne fin. Et les établissements entrés dans la course à l excellence universitaire font tout pour satisfaire aux critères établis ENTREVUE3 La solution e-learning? Interview de Christophe Boisseau, de l IFG-ICG dont le master en Management des organisations est dispensé pour moitié à distance. Peut-on apprendre aussi bien à distance qu en étant présent à un cours? «L intégration du e-learning, la formation à distance par internet, pour la moitié de nos heures d enseignement, nous a permis de réduire la durée de nos masters à une année, au lieu de 18 mois auparavant. C est important pour quelqu un en activité. Mais attention, le temps passé reste très important. Sur les 50 jours de formation, seulement 22 sont effectués en e-learning. Nous avons développé une plateforme pour que les stagiaires ne soient par ces précieux baromètres. C est ce que confirme Catherine Julien du cabinet de recrutement Urvika. «Pour recruter des managers d équipe et de filiales, mes clients des laboratoires pharmaceutiques me demandent de leur présenter des candidats ayant obtenu un diplôme de management dans l une des cinq plus grandes écoles françaises. Certains refusent d élargir la recherche à des personnes qui auraient seulement une solide expérience, si probante soit-elle.», témoigne t-elle. «Les entreprises sont pas tout seuls. Ils ont un référent permanent, et sur leur écran la photo de l animateur. Le stagiaire peut lui envoyer une question à chaque instant, à laquelle l enseignant répondra dans les 24 heures. Ce e-learning est très «sur mesure». Il favorise aussi le suivi du stagiaire. On peut travailler très finement l évaluation: on voit le temps que le stagiaire passe sur les programmes, et ses difficultés sont surmontées de façon individuelle. L avantage pour lui, c est qu'il aménage son temps comme il veut, en fonction de sa vie professionnelle et familiale» prêtes à payer ce qu il faut pour les recruter ces têtes bien faites dont la première sélection a déjà été effectuée à l entrée master du troisième cycle». Alors dans tous les cas, n ayez pas peur de viser haut : pour vous aider à franchir un pas professionnel, les meilleures formations ne sont peut être pas hors de portée. Surtout en formation continue. XIV