comment sortir ensemble DE LA crise?

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1 La crise a un coût. Ce coût se mesure en termes de croissance perdue, de chômage qui augmente vers des niveaux jamais atteints jusqu à présent, d emplois non créés du fait du manque de croissance, de déficit de l Etat qui se creuse avec pour conséquence une augmentation vertigineuse de l endettement public et un rapprochement d au moins quatre ans de la «Rentenmauer». Au cours des prochaines années, les effets de la crise mettront en péril le modèle social luxembourgeois, qui est actlement le plus généreux au monde. Si tous ceux qui contribuent au fonctionnement de l économie comprennent que nous sommes à un tournant, alors notre pays pourra s adapter, se transformer, se réformer et il pourra sortir renforcé de la crise. Secrétariat de l Union des Entreprises Luxembourgeoises 7, rue Alcide de Gasperi Luxembourg-Kirchberg Adresse postale : Boîte postale 3024 L-1030 Tél. (+352) Croyant dans les forces et les atouts du modèle luxembourgeois qui s appuie sur le dialogue social interprofessionnel né de la crise sidérurgique, l UEL propose aujourd hui un nouveau pacte social, caractéristique de la volonté de sortir notre pays de la crise actle. L UEL est attachée au modèle social luxembourgeois et reste persuadée que c est ensemble, à la fois avec le Gouvernement et avec les partenaires sociaux, que nous sortirons de cette crise à travers un consensus équilibré et efficace. Le contenu des analyses et propositions de l UEL a été présenté en exclusivité au Gouvernement et aux partenaires sociaux lors de la 1 ère réunion du Comité de Coordination Tripartite du 17 mars 2010 et s inscrit dans la lignée des «100 propositions pour redresser la compétitivité et relancer l activité économique» (2009). L Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) est l organisation faîtière du patronat luxembourgeois. A travers ses membres (les organisations et chambres professionnelles patronales), l UEL représente actlement environ entreprises de toutes tailles et de tous secteurs (artisanat, commerce, industrie, services). Les entreprises représentées par l UEL emploient environ 80% de l emploi intérieur total et contribuent au PIB national à hauteur d environ 85%. UEL - comment sortir ensemble DE LA crise? Analyse et propositions 2010 comment sortir ensemble DE LA crise? Contribution de l'union des entreprises luxembourgeoises au débat tripartite, 2010

2 comment sortir ensemble DE LA crise? Analyse et propositions Contribution de l'union des entreprises luxembourgeoises au débat tripartite, 2010 page 1

3 UEL comment sortir ensemble sommaire sommaire p 04 Une crise mondiale sans précédent P 16 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? P 36 P 82 Pas de sortie de crise sans un nouveau pacte social

4 01 Une crise mondiale sans précédent une crise mondiale sans précédent b la \ 5 pire miiliards récession de mondiale richesses non créées de l'histoire récente... évolution du pib (en %, trimestre par trimestre, annualisé) Source : Bulletin du FMI Perspectives économiques, 26/01/2010 Pays émergents et en développement Monde économies avancées La «pire récession mondiale de l histoire récente» 1, c est de cette manière que le Fonds monétaire international (FMI) qualifie la crise économique qui s est abattue sur l économie mondiale. Selon les estimations du FMI (janvier 2010), la croissance mondiale serait en 2009 de -0,8%. Les années 2008 à 2010 trancheraient ainsi en termes de croissance internationale avec les années qui avaient vu l augmentation de la production mondiale atteindre des niveaux résolument élevés (de l ordre de 5% en moyenne). 1 source : FMI, Perspectives de l économie mondiale, 26 janvier 2010, disponible à l adresse page 5

5 01 Une crise mondiale sans précédent... qui frappe plus durement les pays développés... évolution du pib (en %, trimestre par trimestre, annualisé) En 2009, la crise ne frappe cependant pas tous les pays de la même manière : les pays développés 2 subissent une récession profonde de l ordre de -3,2% : -5,3% pour le Japon, -3,9% pour la zone Euro (dont -4,8% pour l Allemagne et l Italie), -4,8% pour le Royaume-Uni, -4,0% pour l Union européenne, -2,5% pour les Etats-Unis, les pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine) subissent un ralentissement de leur croissance économique qui atteint seulement 2,1% en 2009 (contre 6,1% en 2008). Mais les situations sont fortement divergentes. La Russie subit une récession plus grave que les pays développés (-9,0% en 2009) du fait de l effondrement de ses exportations de gaz et de pétrole vers les pays développés. Le Brésil connaît un léger ralentissement (-0,8% en 2009), tandis que l Inde et surtout la Chine maintiennent des taux de croissance toujours très élevés (+8,7% en Chine et +5,6% en Inde). Les différences de trajectoire de croissance entre pays développés et pays émergents ont été exacerbées par la crise économique. Il est important de signaler que de nombreux pays ont été si durement frappés par la crise économique mondiale qu ils ont dû faire appel aux mesures de soutien exceptionnelles accordées par le FMI. Au sein même de la zone Euro, l Irlande a pris des mesures exceptionnelles (réduction drastique du déficit budgétaire, réduction des salaires) afin de redresser une situation économique extrêmement grave. En février 2010, le Conseil européen a pris des mesures exceptionnelles concernant la situation économique et financière de la Grèce et s est engagé à préserver la stabilité financière de la zone Euro : «Les Etats membres de la zone Euro prendront des mesures déterminées et coordonnées, si nécessaire, pour préserver la stabilité financière de la zone Euro dans son ensemble.» 3 A l heure actle, plusieurs pays de la zone Euro font l objet d une attention particulière des marchés financiers et des spéculateurs du fait de la situation de leurs finances publiques et du niveau exceptionnel de leur dette publique (Portugal, Espagne, Italie). Mesures de soutien exceptionnelles accordées aux pays européens entre novembre 2008 et janvier 2010 Pays Date Montant (en $) Ukraine 5/11/08 16,4 Mia Hongrie 6/11/08 15,7 Mia Islande 19/11/08 2,1 Mia Lettonie 23/12/08 2,35 Mia Belarus 19/01/09 2,46 Mia Moldavie 29/01/ Moi Pologne 6/04/09 20,58 Mia Serbie 15/04/09 4 Mia Roumanie 4/05/09 12,9 Mia Bosnie- Herzégovine 8/07/09 1,57 Mia 2 il s agit des Etats-Unis, des pays membres de la zone Euro, du Japon, du Royaume-Uni, du Canada et des pays industrialisés d Asie 3 source: Déclaration par les Chefs d'etat ou de Gouvernement de l'union européenne, Bruxelles, Conseil européen du 11 février 2010, disponible à l adresse suivante : Source : Bulletin du FMI Perspectives économiques, 26/01/2010, FMI Database, octobre 2009 évolution du pib (en %, trimestre par trimestre, annualisé) Source : Bulletin du FMI Perspectives économiques, 26/01/2010, FMI Database, octobre zone Euro japon...que les pays émergents Luxembourg états-unis Brésil Russie Inde Chine page 6 page 7

6 01 Une crise mondiale sans précédent Le rebond de l activité mondiale prévu pour 2010 a été rendu possible par l ampleur extraordinaire des mesures prises par les pouvoirs publics : la politique monétaire a été fortement expansionniste : les taux d intérêts ont atteint des planchers historiques 4 dans la plupart des pays avancés et dans de nombreux pays en développement, tandis que le bilan des banques centrales a atteint des niveaux inégalés dans la plupart des pays développés, la politique budgétaire a joué un rôle déterminant de stimulant de l activité économique, notamment à travers la mise en place de mesures exceptionnelles, la bonne santé économique des pays émergents et des pays en développement, dans lesqs le renforcement des structures économiques et l action rapide des pouvoirs publics ont permis d atténuer les effets du choc économique et d attirer de nouveaux flux de capitaux (investissements directs étrangers). Dans ses prévisions de janvier 2010, le FMI prévoit une reprise de l activité au niveau mondial (la croissance mondiale devrait avoisiner 3,9% en 2010 et 4,3% en 2010). Mais cette reprise devrait s opérer à des rythmes différents selon les régions du monde. Les trajectoires de croissance vont continuer à être sensiblement différentes entre pays développés et pays émergents : la reprise dans les pays développés devrait être faible (de l ordre de 2,1% en 2010 et de 2,4% en 2011). En effet, au cours des prochaines années, la production dans ces pays devrait rester à des niveaux inférieurs à ceux d avant la crise. De plus, le niveau élevé du chômage, le niveau extraordinaire de la dette publique et la persistance de risques systémiques dans certains systèmes financiers pèsent sur les perspectives de reprise. De manière symptomatique, la reprise dans la zone Euro (1% en 2010 et 1,6% en 2011) devrait être largement plus faible qu aux Etats-Unis (2,7% en 2010 et 2,4% en 2011), par contre, la reprise dans les pays émergents 5 devrait atteindre 6% en 2010 pour atteindre 6,3% en C est en Chine (10% en 2010 et 9,7% en 2011) et en Inde (7,7% en 2010 et 7,8% en 2011) que la reprise devrait être la plus forte. Evolution du PIB dans les pays développés (en %) Etats-Unis 2,1 0,4-2,5 2,7 2,4 Zone Euro 4,1 0,6-3,9 1 1,6 Japon 2,4-1,2-5,3 1,7 2,2 Luxembourg 5,2 0,7-4,8-0,2 2,6 Evolution du PIB dans les pays émergents (en %) Brésil 5,7 5,1-0,4 4,7 3,7 Russie 8,1 5,6-9 3,6 3,4 Inde 9,4 7,3 5,6 7,7 7,8 Chine 13 9,6 8,7 10 9,7 4 Le taux directeur de la BCE est de 1%, aux Etats-Unis le taux directeur de la Federal Reserve est compris entre 0% et 0,25%, le taux directeur de la Bank of Japan n est que de 0,1%, le taux directeur de la Bank of England n est que de 0,5% 5 Il s agit de l Afrique, de l Europe centrale et orientale, de la Communauté des Etats Indépendants (CEI), des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), de l ASEAN-5 (Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Philippines et Vietnam) et du Mexique Evolution du PIB au Luxembourg et dans les pays voisins (en %) Belgium 2,6 1,0-3,2 0,0 1,6 France 2,3 0,3-2,4 0,9 1,8 Germany 2,5 1,2-5,3 0,3 1,5 Luxembourg 5,2 0,7-4,8-0,2 2,6 Source : FMI, Perspectives de l économie mondiale, 26 janvier 2010, disponible à l adresse page 8 page 9

7 01 Une crise mondiale sans précédent b un \ effondrement 5 miiliards de de richesses la production non créées industrielle européenne Production industrielle de la zone euro et de l UE27 Industrie totale en excluant le secteur de la construction L ensemble de l'industrie européenne a dû faire face à l effondrement de la demande à l'automne Même si la dégradation de l'activité a pu être freinée à la fin du 1 er trimestre 2009, le niveau de production reste historiquement bas. 6 Pour l'ensemble de la zone Euro, la production au cours des 8 premiers mois de 2009 s'inscrit en baisse de 16% sur un an. Le Luxembourg, avec un recul de 23% sur la même période, réalise la plus mauvaise performance de la zone (avec -30% par rapport à 2008, le mois de mars 2009 a été le plus difficile). L'Irlande, dont l'économie est pourtant durement touchée en 2009, montre le meilleur résultat en termes de production industrielle, avec une baisse limitée à seulement 3% sur les 8 premiers mois. Parmi les pays frontaliers du Luxembourg, c'est l'allemagne qui pâtit le plus de la crise industrielle (-20%). La Belgique et la France connaissent également une perte de production proche de 15% sur cette période. L'industrie luxembourgeoise a été impactée à plusieurs niveaux : La forte baisse des ventes de véhicules à partir de la mi-2008 a entraîné l'industrie automobile mondiale dans une véritable dépression. Le Luxembourg ne produit certes pas de voitures, mais compte beaucoup d'industries actives dans le domaine des équipements automobiles et de la sous-traitance, Tous les industriels spécialisés dans des matériaux de construction, et notamment ceux du Luxembourg, se sont retrouvés dans une situation inconfortable, Les fabricants de produits industriels nécessaires aux travaux d'infrastructures et à l'équipement se sont par-là même retrouvés face à des carnets de commandes substantiellement dégarnis, L'industrie sidérurgique, avec des produits destinés à la filière automobile, à la construction (résidentielle et non résidentielle) et à la fabrication de biens d'équipements ont particulièrement souffert. Sur ce plan, le Luxembourg montre une baisse de la production relativement comparable à la moyenne européenne / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /2009 Source EUROSTAT Zone Euro, données corrigées des variations saisonnières EU27, données corrigées des variations saisonnières 6 Source EUROSTAT page 10 page 11

8 01 Une crise mondiale sans précédent 10% de chômage en europe taux de chômage dans l'ue (par état membre) En janvier 2010, le taux de chômage a atteint près de 10% en Europe : 9,9% dans la zone Euro (et de 9,5% dans l'ue27) 7. Selon les estimations d Eurostat, millions de personnes étaient au chômage en janvier 2010 dans l UE27. Comparé à janvier 2009, le chômage a augmenté de millions dans l'ue27. Parmi les Etats membres de l UE, les taux de chômage les plus élevés ont été enregistrés dans les pays baltes (Lettonie, Lituanie, Estonie), en Espagne, en Irlande et en Slovaquie. Au cours de l année 2009, tous les Etats membres de l Union européenne ont connu une augmentation du taux de chômage. Les plus faibles hausses ont été observées en Allemagne (de 7,2% à 7,5%), au Luxembourg (de 5,4% à 5,9%) et en Belgique (de 7,1% à 8,2%). Les mesures de soutien au marché du travail à travers diverses mesures de maintien dans l emploi ont largement joué leur rôle d amortisseur dans ces pays. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Lettonie (de 11,3% à 22,8%), en Estonie (de 6,5% à 15,2% entre les troisièmes trimestres de 2008 et 2009) et en Lituanie (de 6,5% à 14,6% entre les troisièmes trimestres de 2008 et 2009). Les trois pays baltes ont en effet été les plus fortement touchés par la récession. Les pays baltes ont connu la plus forte récession depuis la disparition de l Union soviétique puisque, en 2009, le PIB de la Lettonie a reculé de 18%, celui de la Lituanie de 18,1% et celui de l Estonie de 13,1%. A titre de comparaison, le taux de chômage aux Etats-Unis était de 9,7% en janvier 2010 (niveau historiquement élevé qui n avait plus été atteint depuis 1983) : l augmentation du chômage est due à une récession sévère dont l origine fut l éclatement de la bulle immobilière puis de la bulle financière. Source EUROSTAT Entre 11% et 23% Entre 8% et 11% Entre 6% et 8% Moins de 6% Taux de chômage en janvier 2010, données corrigées des variations saisonnières en Europe et aux Etats-Unis (en %) Taux de chômage Lettonie 22,90% Espagne 18,80% Estonie 15,50% Lituanie 14,60% Irlande 13,80% Slovaquie 13,70% Hongrie 11,10% Portugal 10,50% France 10,10% Etats-Unis 9,70% Grèce 9,70% Suède 9,10% Finlande 9,00% Pologne 8,90% Italie 8,60% Taux de chômage République Tchèque 8,20% Bulgarie 8,10% Belgique 8,00% Royaume-Uni 7,80% Allemagne 7,50% Danemark 7,30% Roumanie 7,20% Malte 7,00% Slovénie 6,80% Chypre 6,20% Luxembourg 5,90% Autriche 5,30% Pays-Bas 4,20% 7 Source EUROSTAT Source EUROSTAT page 12 page 13

9 01 Une crise mondiale sans précédent la compétitivité européenne mise à mal par la dépréciation du dollar et les taux d'intérêts évolution de la parité eur/us dollar depuis la création de l'euro ( ) Le Dollar a engagé un mouvement de dépréciation important face à l Euro depuis le mois d avril 2009 (dépréciation de l Euro interrompue uniquement en 2010, du fait d une perte de confiance dans la monnaie unique liée notamment à la situation économique en Grèce). Les entreprises exportatrices européennes doivent faire face à des concurrents américains favorisés par le taux de change extrêmement bas du Dollar face à la monnaie européenne. Cette situation est d autant plus dommageable qu apparaissent les premiers signes de relance économique, ou plutôt de stabilisation après l effondrement significatif des économies développées depuis l éclatement de la crise économique. Les entreprises européennes ont également subi les effets de la prudence de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), par rapport à la Réserve Fédérale américaine (FED) voire en comparaison avec la Banque d Angleterre (BoE) en ce qui concerne la baisse des taux d intérêts directeurs dans le sillage de la crise financière. Alors que la FED affiche, de facto, un taux directeur nul (compris entre 0 et 0,25%) depuis la mi-décembre 2008, la BCE a seulement ramené son taux directeur à 1% en mai Le tableau à droite indique à la fois le niveau des taux directeurs dans les principales économies développées et la date à partir de laqle ces taux sont entrés en vigueur. 1,7 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,1 1 0,9 0,8 0,7 4/1/99 4/7/99 4/1/00 4/7/00 4/1/01 4/7/01 4/1/02 4/7/02 4/1/03 4/7/03 4/1/04 4/7/04 4/1/05 4/7/05 4/1/06 4/7/06 4/1/07 4/7/07 4/1/08 4/7/08 4/1/09 4/7/09 4/1/10 Parité d'équilibre L évolution des termes de l échange semble indiquer que la parité d équilibre se situe autour de 1,10/1,20 Dollar pour un Euro 8. Pour rappel, la Banque centrale européenne avait fait l objet de critiques de la part de nombreux analystes et commentateurs en ayant procédé à une augmentation de son taux directeur en juillet 2008, alors qu au même moment, la Federal Reserve avait revu à la baisse son taux directeur jusqu à concurrence de 2%. Il en résulte que le crédit demeurait relativement difficile d accès en Europe alors qu au même moment, les entreprises américaines avaient déjà accès à des crédits bien moins onéreux. L évolution divergente des taux d intérêts se répercute par ailleurs sur le taux de change Euro/Dollar. Source : Banque centrale européenne (BCE), Janvier 2010 Les taux directeurs appliqués par la Fed, la BoJ, la BoE et la BCE Date d entrée Taux directeur en vigueur Federal Reserve (Fed) 9 Entre 0% et 0,25% 16 décembre 2008 Bank of Japan (BoJ) 10 0,1% 19 décembre 2008 Bank of England (BoE) 11 0,5% 5 mars 2009 Banque centrale européenne (BCE) 12 1% 13 mai source : 9 source : 10 source : 11 source : 12 source : page 14 page 15

10 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? évolution du taux de croissance du pib à prix constants ( ) 10% Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? 16% de déficit de croissance cumulé en % 6% 4% 2% 0% -2% -4% Source : STATEC, 11 ème actualisation du programme de stabilité et de croissance (2010) et calculs UEL Taux de croissance du PIB réel à prix constant (base 2000) Taux de croissance potentiel (4%) La crise a touché le Luxembourg dès 2008 (0% de croissance du PIB en 2008), avant les autres pays européens. La récession est de l ordre de -3,9% du PIB en 2009 : l industrie luxembourgeoise a été particulièrement frappée par la crise : la production industrielle a diminué de 23% en moyenne au cours des 8 premiers mois de 2009! 13 le secteur financier a été durement touché : le bilan des banques a diminué de 14,4% (somme des bilans provisoires des banques de janvier 2009 à janvier 2010). Le nombre de banques a régressé (150 banques au 31 janvier 2010 au lieu de 156 au 31 mars 2008) source : STATEC, Note de conjoncture , p source : Banque centrale du Luxembourg, Communiqué du 22 février 2010, page 17

11 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? 6 miiliards de richesses non créées évolution du Pib avec et sans survenance de la crise (en millions ) Le «déficit de croissance» au cours de la période est de l ordre de 16%. Ce déficit de croissance représente 6 milliards de PIB en moins à l horizon 2014, soit millions au lieu de millions de PIB en 2014 (16% de déficit de croissance). Le «déficit de croissance» a des répercussions très importantes sur la situation des finances publiques, en particulier sur : les recettes de l Etat, puisque moins de croissance représente moins de création de richesse et donc moins de rentrées fiscales, les cotisations sociales dans la mesure où moins de croissance représente moins d emploi et donc une dégradation de la situation financière de la sécurité sociale. Enfin, le taux de croissance potentielle 15 a fortement diminué : il était de 5% en 2000, il n était plus que de 4% en , il ne serait plus que de 2,2% en 2010 et 2% en % ,2% % % Taux de croissance potentielle Source : STATEC, Note de conjoncture , p Source : 11 ème actualisation du programme de stabilité (février 2010) et de croissance et calculs UEL 16% de déficit de croissance c'est à dire environ 6 milliards de richesses non créées Produit intérieur brut (PIB) selon les prévisions du programme de stabilité et de croissance (2010) Produit intérieur brut (PIB) avec une croissance potentielle de 4% par an ( ) Déficit de croissance (en millions et en % du PIB) Produit intérieur brut (PIB) selon les prévisions du programme de stabilité et de croissance (2009) Produit intérieur brut (PIB) avec une croissance potentielle de 4% par an ( ), selon calculs UEL «Déficit de croissance» en millions «Déficit de croissance» en % PIB % 3,8% 11,1% 12,4% 13,2% 14,3% 15,2% 16,0% 15 La croissance potentielle mesure le PIB qui peut être durablement réalisé, c'est-à-dire sans générer des déséquilibres sur les marchés des biens et du travail (Glossaire des termes économiques, la documentation française) Source : 11 ème actualisation du programme de stabilité (février 2010) et de croissance et calculs UEL page 18 page 19

12 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? personnes sont sans emploi au 31 janvier 2010 Evolution du nombre de demandeurs d'emploi ( ) Le 31 janvier 2010, le taux de chômage a atteint un niveau record de 6,4%. Le nombre de demandeurs d emploi inscrits à l ADEM dépasse pour la première fois le seuil de Encore faut-il préciser que le taux de chômage officiel ne tient pas compte des nombreux frontaliers qui ont perdu leur emploi depuis le début de la crise. Les travailleurs nonrésidents qui ont perdu leur emploi depuis le début de la crise ne sont pas inscrits à l ADEM et ne sont ainsi pas comptabilisés dans les statistiques officielles du chômage publiées par le Comité de conjoncture. Par conséquent, le nombre exact de personnes ayant perdu leur emploi depuis le début de la crise n est pas connu. Depuis l année 2001, le nombre des demandeurs d emploi enregistrés par l ADEM a progressé de façon continue. Toutefois, au cours de la période récente, la recrudescence du chômage est dramatique et très préoccupante : le chômage a augmenté de 28,7% au cours de la seule année L évolution dramatique du marché du travail s explique en grande partie par la baisse de l activité économique. Le «déficit de croissance» du PIB (16% de déficit de croissance au cours de la période ) aura des répercussions en matière de création d emploi : avec une croissance du PIB de 5 %, par an, le nombre d emplois augmente de 2,5%, avec une croissance du PIB de 2-2,5%, le nombre d emplois stagne. Le chômage continuera d augmenter au cours des prochaines années. Selon le Statec, le taux de chômage devrait dépasser 7,0% en 2010 (hors frontaliers) 18. D après la 11 ème actualisation du programme de stabilité et de croissance de février 2010, le chômage sera d au moins 7,3% en Or, la stagnation du nombre d emplois a des conséquences sur le niveau des cotisations sociales et donc sur les recettes des différentes branches de la sécurité sociale : la diminution de l emploi s est déjà largement fait sentir au niveau de la diminution des recettes de l assurance maladie (déficit cumulé de 310 millions en 2012), Source : Comité de conjoncture et Bulletin pour l emploi (ADEM) janv 00 juin 00 nov 00 avril 01 sept 01 févr 02 juil 02 déc 02 mai 03 oct 03 mars 04 août 04 janv 05 juin 05 nov 05 Le chômage a augmenté de 28,7% de décembre 2008 à décembre 2009 (3.305 personnes supplémentaires) avril 06 sept 06 févr 07 juil 07 déc 07 mai 08 oct mars 09 août 09 janv 10 au niveau de l assurance pension, la réduction du nombre d actifs au Grand-Duché aggravera la situation financière du régime général et accélérera la survenance de la Rentenmauer 19 de quatre années au moins personnes exactement au 31 janvier 2010 selon le Communiqué du Comité de conjoncture du 24 février 2010, disponible sur le site 17 de décembre 2008 à décembre 2009, soit une augmentation de du nombre de personnes sans emploi en un an. Source : Communiqué du Comité de conjoncture, 27 janvier 2010, disponible sur le site 18 source : STATEC, Note de conjoncture n Voir p. 31 du présent document page 20 page 21

13 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? emplois non créés Evolution de l emploi avec et sans survenance la crise L impact de la crise financière et économique sur l emploi ne se limite pas à la seule analyse du taux de chômage. Une comparaison est également possible entre l évolution de l emploi pour les années à venir et la situation de l emploi dans l hypothèse où la crise ne se serait pas produite. L UEL évalue l impact de la crise financière et économique sur l emploi au Luxembourg pour la période , à environ emplois non créés et 750 emplois perdus. Le détail est donné ci-dessous. Analyse de l emploi au cours de la période selon les prévisions de la Commission européenne. Cette analyse se fonde sur les «Prévisions d automne 2009» de la Commission européenne (novembre 2009). Selon la Commission, le taux de création d emploi au Luxembourg est estimé à 1,1% en 2009, -1,3% en 2010 et 0% en Comme l indique le tableau ci-dessous, il y aurait ainsi une réduction de l emploi intérieur total d environ 747 emplois au cours de la période Analyse de l emploi dans l hypothèse d une croissance de l emploi de 3,8% /an au cours de la période Dans l hypothèse où la crise financière et économique ne se serait pas produite, l économie luxembourgeoise aurait continué à croître, entraînant la création de nouveaux emplois. Le taux de création moyen de l emploi sur la période était de 3,8% (source: EUROSTAT). En prenant ce taux comme taux de référence et en partant d un emploi intérieur de fin 2008, il y aurait eu au cours de la période une création de nouveaux emplois. L explication est donnée dans le tableau ci-dessous. Attention : Il s avère que le taux de croissance potentiel ne sera plus que de 2% au cours des prochaines années par rapport à la période d avant-crise, il en résultera une stagnation de l emploi à moyen terme et une pression accrue sur l équilibre financier de la sécurité sociale Source : Commission européenne et calculs UEL emplois non créés au cours de la période emplois perdus et emplois non créés par rapport à la tradition du passé évolution de l'emploi intérieur avec survenance de la crise évolution de l'emploi intérieur à situation inchangée = * évolution de l'emploi avec survenance de la crise Nombre d'emplois fin Nouveaux emplois créés en Total emplois fin Pertes d emplois en Total emplois fin Nouveaux emplois créés en Total emplois fin 2011 * évolution de l'emploi sans survenance de la crise Nombre d'emplois fin Nouveaux emplois créés en Total emplois fin Nouveaux emplois créés en Total emplois fin Nouveaux emplois créés en Total emplois fin 2011 * Source : Commission européenne Source : Calculs UEL Perte de 747 emplois au cours de la période Le nombre d emplois qui auraient été créés sur la période s il n y avait pas eu de crise est de page 22 page 23

14 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? 500 millions de recettes fiscales en moins en 2009 Comparaison des recettes fiscales effectives au par rapport aux recettes fiscales prévues au budget 2009 La crise économique entraîne une diminution des recettes de l Etat : -5,2% en 2009! D après les chiffres communiqués par le Ministre des Finances en date du 15 janvier 2010 à la Commission des Finances et du Budget et à la Commission du Contrôle de l exécution budgétaire de la Chambre des députés 20, il apparaît que les recettes au 31 décembre 2009 atteignaient milliards, en diminution de 499 millions par rapport au budget 2009 voté fin 2008 (soit une diminution de 5,2%) 21. Plus particulièrement, les principales diminutions de recettes fiscales concernent : les droits d enregistrement : une réduction de 37,6% par rapport aux montants prévus par le projet de budget 2009, la taxe sur la valeur ajoutée : une réduction de 13% par rapport aux montants prévus par le projet de budget 2009, la taxe d abonnement : une réduction de 26,3% par rapport aux montants prévus par le projet de budget Il est important de souligner que les recettes fiscales découlant des contributions directes (impôt sur les collectivités, impôt sur les salaires, impôt de solidarité, impôt sur la fortune, etc.) ont légèrement progressé (+3,7%) et n ont donc pas (encore) subi les effets de la crise. Cependant, avec l augmentation du chômage (au-delà de 7% en 2010), l année 2010 pourrait connaître une diminution très substantielle des contributions directes. Le Ministère des Finances a en outre déjà annoncé que la situation des recettes fiscales ne s améliorerait pas en Pour le seul mois de janvier 2010, la Commission des Finances et du Budget et la Commission du Contrôle de l exécution budgétaire de la Chambre des députés ont constaté une diminution des recettes de 6% par rapport au niveau des recettes de janvier 2009 (788 par rapport à 835 millions ) 22 : les recettes des douanes et accises de janvier 2010, comparées à celles de janvier 2009, ont reculé de 98 à 88 millions, les contributions directes de janvier 2010, comparées à celles de janvier 2009, ont reculé de 359 à 343 millions, seules les recettes de la catégorie «enregistrement et domaines» sont demeurées constantes en janvier 2010 par rapport à celles de janvier 2009 (+ 3 millions passant de 340 à 343 millions ). Il est probable que la diminution des recettes fiscales s accélère en 2010! Recettes au Budget voté 2009 Variation en Mio I. Contributions directes ,7% II. Douanes & accises ,8% III. Enregistrement & domaines TOTAL DES RECETTES [I+II+III] ,6% ,2% IV. Trésorerie de l'etat ,3% TOTAL DES RECETTES [I+II+III+IV] Source : Ministères des Finances ,0% Variation Recettes fiscales 2009/Budget voté source : Ministère des Finances, disponible sur le site 21 ces recettes fiscales sont moins élevées d un montant de 270,5 millions (-3,0%) par rapport à celles enregistrées à la même date un an plus tôt (31 décembre 2008) 22 source : Chambre des députés, disponible sur le site page 24 page 25

15 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? Tandis que les recettes diminuent Evolution des recettes (en millions ) de l'etat avec et sans survenance de la crise Le gap en matière de recettes de l administration centrale (leq inclut les recettes fiscales, mais également les revenus de la propriété, des subventions diverses et d autres recettes, etc.) est frappant : au cours de la période , le taux d augmentation des recettes de l administration centrale était d environ 7% par an en moyenne (ce taux atteignait même 13,7% en 2000 et 12,3% en 2005), sous l effet de la crise économique au cours de l année 2009 (par rapport aux recettes fiscales de l année 2008), la progression des recettes a été négative : - 3% 23. Qle est la différence entre le niveau des recettes de l administration centrale en temps de crise et le niveau des recettes de l administration centrale si la crise ne s était pas produite? En confrontant les estimations de l UEL avec les prévisions de la note d experts (juillet 2009) 24, on arrive à la constatation suivante : Le total cumulé de la perte de recettes pour l administration centrale est de 7,5 milliards au cours de la période Certaines années au cours de la législature, il manque entre 1 et 1,5 milliards par rapport à la situation dans laqle se trouverait le Luxembourg en l absence de crise économique (hypothèse de croissance des recettes de l ordre de 3% par an). Encore faut-il signaler que le manque à gagner en termes de recettes fiscales diminuerait en fin de législature (il ne serait plus que de 611 millions en 2014) grâce à la reprise de l activité économique. Selon les hypothèses de croissance du PIB établies par la Note d experts (juillet 2009) et par le programme de stabilité et de croissance (février 2010), la croissance du PIB serait de l ordre de 3% ou 4% par an à l horizon Il est inutile de rappeler que les hypothèses de croissance du PIB sont extrêmement optimistes puisque, selon le Statec, la croissance potentielle du Grand-Duché n est estimée qu à 2% au-delà de Source : Note d experts internes (2009) et calculs UEL Certaines années, il manque entre 1 et 1,5 milliards de recettes pour l'administration centrale au cours de la période Recettes de l'administration centrale avec un scénario de croissance des recettes hors crise Recettes de l'administration centrale prévues pour la période les dépenses augmentent et... les déficits se creusent Les recettes de l Etat (en millions ) Evolution du déficit public (en millions ) Avec et sans stratégie de sortie de crise Recettes selon calculs UEL (scenario 3% par an de croissance des recettes de l administration centrale) 25 Recettes selon prévisions de la Note d experts (impact de la crise économique inclus) Manque à gagner pour l administration centrale par année (en millions ) / La crise a entraîné d importantes dépenses supplémentaires (plan de conjoncture) Malgré l effondrement des recettes fiscales, les dépenses augmenteront de 4%/an 23 source : Ministère des Finances, disponible sur le site 24 source : Note d experts internes à l administration au sujet des prévisions macro-économiques et de l évolution des finances publiques pour la période annexée à la déclaration gouvernementale, 6 juillet 2009, p dans l hypothèse où la crise ne s était pas produite (et même si l activité avait ralenti après 2008), l UEL pose ici l hypothèse d une croissance des recettes de l administration centrale au cours de la période égale à environ la moitié de celle des années , c'est-à-dire 3% par an Source : Note d experts internes (2009) et 11 ème actualisation du programme de stabilité (février 2010) et de croissance évolution du déficit public à politique inchangée évolution du déficit public avec stratégie de sortie de crise page 26 page 27

16 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? Un niveau d'endettement incontrôlé Evolution de la dette publique de l Etat en % du PIB ( ) L évolution de la dette publique depuis le début de la crise est très inquiétante. De fait, historiquement, elle est demeurée à un niveau inférieur à 10% du PIB au cours des 40 dernières années, même pendant la crise sidérurgique. Le Traité de Maastricht est aujourd hui un des instruments d évaluation des finances publiques par les institutions européennes dans le cadre du Pacte de Stabilité et de Croissance. Le taux d endettement maximal autorisé par le Traité de Maastricht est de 60% du PIB. Même si l année 2009 a vu une augmentation significative du ratio de la dette publique/pib (+13,59%), ce dernier demeure largement inférieur au seuil imposé par l Union économique et monétaire. Les projections en termes d endettement public indiquent une dégradation sensible du niveau d endettement public au cours des prochaines années. D ici 2019, la Banque centrale indique que, à politique inchangée, l endettement public atteindra 60% du PIB 26. Ce rythme n est pas soutenable, surtout pour une petite économie ouverte comme le Luxembourg. A l heure où le FMI, la Banque mondiale, la Banque centrale européenne et la Commission européenne s inquiètent de l évolution des finances publiques - et spécifiquement du niveau d endettement public - de plusieurs pays de la zone Euro (Grèce, Irlande, Espagne, Portugal, Italie), le Luxembourg ne doit pas perdre de vue qu en tant que petit pays soumis à une très grande volatilité de ses recettes fiscales, sa capacité d endettement n est pas comparable à celle des grands pays européens. Si la dette officielle reste inférieure au seuil imposé dans le cadre de l Union économique et monétaire (c est-à-dire 60% du PIB), il convient de souligner qu à cet endettement public officiel s ajoute la «dette sociale cachée» du système de pension. Cette «dette sociale cachée» est toujours en train d augmenter, du fait de l accroissement de l écart entre les contributions effectuées par les actifs d aujourd hui et la valeur actualisée des promesses de prestations. 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0 Source : Trésorerie de l Etat Même en pleine crise sidérurgique, le taux d endettement de l Etat n avait pas excédé 10% du PIB. L endettement public (Etat, communes et sécurité sociale) atteindra 40% du PIB en 2014 et probablement 60% du PIB en 2019 à politique inchangée Evolution de la dette publique au cours de la période (exprimée en % du PIB) En % du PIB Administration centrale 4,5% 12,2% 13,0% 16,9% 24,1% 29,5% 34,3% 37,6% Administrations locales 2,3% 2,3% 2,9% 2,8% 2,2% 2,1% 2,0% 1,8% Sécurité sociale 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% Dette publique 6,8% 14,5% 15,9% 19,8% 26,3% 31,6% 36,3% 39,4% Source : Projet de budget des recettes et des dépenses de l Etat , projet de loi n 6100, p. 38* et Note d experts internes (2009), p source : AGEFI, Rencontres avec Yves Mersch, Président de la BCL, «Avant les coûts, il y a la volonté», 11 janvier 2010 page 28 page 29

17 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? La crise économique a rapproché la «Rentenmauer» d au moins 4 ans Au cours des dernières années, la soutenabilité financière du régime de pension s est appuyée sur la capacité de l appareil productif luxembourgeois à maintenir une croissance élevée et à créer de nouveaux emplois. A l heure actle, même une croissance du PIB proche du niveau de croissance potentielle d avant la crise (environ 4% par an) ne permettrait pas à l économie luxembourgeoise d éviter le «mur des pensions». D après les projections de l IGSS réalisées en 2002, avec un scenario de croissance de l ordre de 4% par an de 2005 à 2020, puis de l ordre de 2,2% par an à partir de 2030, le décaissement des fonds interviendrait aux alentours de 2025 et le système de pension ne disposerait plus de réserves vers Mais ces hypothèses de croissance du PIB sont excessivement optimistes au regard de la situation actle. D après les calculs de l UEL réalisés en 2009, le décaissement des fonds interviendrait dès 2021 et les réserves seraient épuisées vers La crise aurait donc pour effet de rapprocher la «Rentenmauer» d au moins quatre années. A noter que les récentes prévisions, encore plus pessimistes quant à la future reprise économique, rapprocheraient encore plus le «mur des pensions». 27 source : UEL, «La réforme du régime général d assurance pension», juillet «L UEL considère d ailleurs que le «scénario 2,2%» de l IGSS, élaboré en 2005, n est plus tout à fait adapté au présent contexte économique. Il suppose en effet une croissance de l ordre de 4% de 2005 à 2013, cette croissance se déclinant ensuite gradlement pour atteindre 2,2%. Avec le recul, cette hypothèse semble trop favorable sur la période , en particulier. L UEL a par conséquent élaboré un scénario alternatif, qui constitue le scénario de référence de la présente note. Les taux de croissance du PIB en volume pour ces trois années ont été révisés à 0,7% en 2008, -1,8% en 2009 et +2,1% en 2010 dans ce scénario de référence. Par hypothèse, l année 2011 verrait le retour à la trajectoire de croissance retenue par l IGSS. En termes cumulés, le décrochage de la croissance atteindrait 11% sur l horizon par rapport au scénario de 2005 de l IGSS. L UEL suppose que ce décrochage sera permanent, mais que le Luxembourg renouera avec une croissance économique relativement élevée dès Il est également supposé que le décrochage du PIB se traduira par un déclin des pensions de 11% à partir de 2050, ce qui peut a priori paraître optimiste.», p ,0 20,0 0,0-20,0-40,0-60,0-80,0-100,0-120,0-140,0-160,0-180,0-200, : Début du décaissement des fonds : Epuisement des réserves 2050 : 190% du PIB Source : IGSS et calculs UEL Dépenses Réserves (+) ou endettement (-) en % du PIB Recettes Solde page 30 page 31

18 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? 300 millions de déficit cumulé de l assurance maladie en 2012 Projections du déficit cumulé de l assurance maladie (en millions ) La dégradation de la situation financière de l assurance maladie (312 millions de déficit cumulé en 2012) n est qu en partie expliquée par la crise économique qui sévit actlement au Luxembourg. Les menaces qui pèsent sur la soutenabilité du régime d assurance maladie trouvent une grande partie de leur origine dans des facteurs structurels. Contrairement aux recettes, le rythme de croissance des dépenses ne dépend pas de l évolution de l emploi, mais de facteurs structurels. Ce sont ces facteurs structurels qui sont à l origine du rythme d augmentation des dépenses supérieur au cours des prochaines années. Or, il n y aura pas de rétablissement de l équilibre financier de l assurance maladie sans une réflexion de fond portant sur la conception future du système de santé et de l assurance maladie Source : IGSS avec réserves obligatoires égales à 10 % des dépenses courantes page 32 page 33

19 02 Q est le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise? le coût de la crise pour l économie luxembourgeoise 16% Un déficit de croissance cumulé de 16% du PIB au cours de la période , soit une perte de richesse cumulée d environ 6 milliards en milliard Environ emplois non créés au cours de la période Entre 1 et 1,5 milliards par an de diminution des recettes de l administration centrale au cours de la période Il est nécessaire d agir et d agir vite sur tous les fronts, car les enjeux sont de taille! 30% 30% d endettement public supplémentaire en 2014 (hors «dette sociale cachée») L équivalent de d endettement par ménage en 2014 (famille de 4 personnes) 2030 Le «mur des pensions» s est rapproché de 4 années : 2030 sera l année de l épuisement total des réserves 300 millions 300 millions de déficit cumulé de l assurance maladie à l horizon 2012 page 34 page 35

20 Comment réformer le modèle de développement luxembourgeois? Adaptation de l'attractivité 03 Le modèle de développement luxembourgeois Nouvelles entreprises Marché du travail efficace Charges sociales compétitives Salaires attractifs Capacité de financement Equilibre budgétaire Croissance Entreprises compétitives Source : Portrait économique et social du Grand-Duché de Luxembourg page 37

21 03 1 ère étape \ rétablir la compétitivité des entreprises Le modèle de développement luxembourgeois repose sur une croissance économique exceptionnellement forte «Pays le plus riche d Europe, le Luxembourg a ainsi réussi à avoir un taux de croissance digne d un pays en rattrapage» 28 La croissance économique exceptionnelle (induite en partie, mais pas exclusivement, par le secteur financier) a été à la source de la prospérité du Grand-Duché. Cette croissance économique exceptionnelle a permis de maintenir en équilibre les finances publiques, d alimenter les caisses de la sécurité sociale, de créer de nombreux nouveaux emplois et surtout d assurer un niveau de vie très élevé pour l écrasante majorité des personnes vivant ou travaillant au Luxembourg. A partir du milieu des années 1980, la croissance de l'économie s'est répercutée sur l'augmentation des salaires et sur le niveau de vie de la population, qui est à l'heure actle un des plus élevés du monde. La croissance exceptionnellement forte offre un niveau de vie parmi les plus élevés du monde Pour illustrer ce niveau de vie particulièrement élevé et qui concerne la majorité des personnes vivant et/ou travaillant au Grand-Duché, il suffit de rappeler qques comparaisons simples, telles que : le SSM au Luxembourg (1.682,76 ) est supérieur au salaire médian 29 en France (1.528 par mois), les allocations familiales sont parmi les plus généreuses d Europe comme le montre le tableau ci-dessous. Adaptation de l'attractivité Charges sociales compétitives Marché du travail efficace Salaires attractifs Nouvelles entreprises Capacité de financement Comparaison du montant mens des allocations familiales par famille de 1, 2 ou 3 enfants au Luxembourg, en France, en Belgique et en Allemagne (2010) Equilibre budgétaire Croissance Entreprises compétitives Luxembourg France Belgique Allemagne 1 enfant 185, , enfants 440,72 123,92 237, Source : Portrait économique et social du Grand-Duché de Luxembourg 3 enfants 802,74 282,70 468, Source : Caisse Nationale des Prestations Familiales (CNPF), Caisse Nationale d'allocations Familiales (CNAF), Office National d'allocations Familiales pour Travailleurs Salariés, Bundeszentralamt für Steuern, 28 source : Lionel Fontagné, «Compétitivité du Luxembourg : après la bulle», février 2010, p Selon l INSEE, le salaire médian est le salaire tel que la moitié des salariés de la population considérée gagne moins et l'autre moitié gagne plus. Il se différencie du salaire moyen qui est la moyenne de l'ensemble des salaires de la population considérée (http :// page 38 page 39

22 03 1 ère étape \ la compétitivité : Moteur de la croissance et de la cohésion sociale La réflexion de l UEL se focalise sur les éléments du modèle de développement luxembourgeois qu il convient d améliorer afin que le Luxembourg renoue avec une croissance économique forte. Le moteur principal de la croissance du Grand-Duché est la compétitivité des entreprises qui constituent son tissu économique. «La compétitivité désigne la capacité d entreprises, d industries, de régions, de nations ou d ensembles supranationaux de générer de façon durable un revenu et un niveau d emploi relativement élevés, tout en restant exposés à la concurrence internationale» 30 C est le degré de compétitivité des entreprises luxembourgeoises qui détermine le niveau des activités économiques et qui génère la croissance économique du Grand-Duché. Elle permet ainsi d améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants, de leur procurer un haut niveau d emploi, des salaires attractifs et un niveau élevé de cohésion sociale. L UEL insiste sur ce point, le discours sur la compétitivité est un discours sur les moyens : la compétitivité constitue un moyen de relever le niveau de vie et d améliorer le bien-être social. La compétitivité n est pas une fin en soi, mais un outil au service du bien-être. Or, progressivement, cet outil est devenu de moins en moins performant. La compétitivité luxembourgeoise s est fortement dégradée au cours des dernières années : le Luxembourg est passé de la 7 ème place en 2004 à la 13 ème place en 2009 (selon l indicateur synthétique de l observatoire de la compétitivité) 31. Ce niveau de compétitivité n est pas compatible avec le modèle social luxembourgeois! Pour sortir de la crise et relancer l activité économique, il est impossible de faire l économie d une réflexion approfondie sur le positionnement compétitif du Luxembourg. La compétitivité des entreprises constitue LE moteur de la croissance économique du Grand-Duché. Toute réflexion relative au développement de l économie luxembourgeoise au cours des prochaines années (à l horizon 2014, à l horizon 2020) passe, au préalable, par une analyse approfondie du positionnement compétitif du Grand-Duché. Qle est la situation actle de l Europe et du Luxembourg en termes de compétitivité? A l heure actle, le débat sur la compétitivité implique plusieurs constats : l Europe fait actlement face à un déficit de compétitivité vis-à-vis du reste du monde. Ce déficit n a pas pu être comblé par la stratégie de Lisbonne qui devait faire de l Union européenne, l économie de la connaissance la plus compétitive du monde à l horizon 2010, en plus de cela, au sein même de l Europe, le Luxembourg fait face à une véritable érosion de sa compétitivité en comparaison notamment avec l Allemagne. La compétitivité n est pas une fin en soi, mais un outil au service du bien-être 30 source : OCDE 1996, La compétitivité industrielle, Paris 31 Source : Observatoire de la Compétitivité, La perte de compétitivité de l'europe dans le monde 32 «Sortir de la crise est le premier défi à relever, mais le plus difficile sera d échapper au réflexe de revenir à la situation antérieure à la crise. Même avant la crise actle, l Europe ne progressait pas assez rapidement dans de nombreux domaines par rapport au reste du monde. Le taux de croissance moyen de l Europe était structurellement plus faible que celui de nos principaux partenaires économiques, principalement en raison d un écart de productivité qui s est creusé au cours de la dernière décennie. Cela s explique avant tout par des différences de structures d entreprise combinées à des niveaux d investissement moindres dans la R&D et l innovation, par une utilisation insuffisante des technologies de l information et de la communication, par des réticences de certaines franges de la société à s approprier l innovation, par des entraves à l accès au marché et par un climat des affaires moins dynamique, Au lieu de progresser, les taux d emploi en Europe - en moyenne 69 % pour la tranche d âge ans - demeurent bien inférieurs à ceux d autres parties du monde. Seulement 63 % des femmes travaillent contre 76 % des hommes. Seulement 46 % des travailleurs âgés (55-64 ans) disposent d un emploi contre 62 % aux États-Unis et au Japon. De plus, en moyenne, le nombre d heures de travail d un Européen est inférieur de 10 % à celui des Américains ou des Japonais, 32 Source : Extrait de Commission européenne, EUROPE 2020 Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive, Bruxelles, le 3 mars 2010, pp. 6-7 Le vieillissement de la population s accélère. En raison du départ en retraite de la génération du baby-boom, la population active de l UE commencera à diminuer à partir de 2013/2014. Le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans augmente actlement deux fois plus vite qu avant 2007, près de deux millions chaque année au lieu d un précédemment. La combinaison d une population active plus restreinte et d une proportion de retraités plus importante accentuera encore les pressions qui s exercent sur nos systèmes de protection sociale. Alors que l Europe doit remédier à ses propres faiblesses structurelles, le monde bouge vite et sera très différent à la fin de la décennie à venir. [ ] L Europe continuera à tirer avantage d être l une des économies les plus ouvertes du monde, mais la concurrence des économies développées et émergentes s intensifie. Des pays tels que la Chine ou l Inde investissent massivement dans la recherche et les technologies afin de pousser leurs industries vers le haut de la chaîne de valeur et d' «opérer un bond spectaculaire» dans l économie mondiale. Cela incite certains secteurs de notre économie à rester compétitifs, car chaque menace est aussi une chance. Dans la mesure où ces pays se développent, de nouveaux marchés s ouvriront pour de nombreuses entreprises européennes.» page 40 page 41

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