Monnaie, banques, assurances
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- Marie-Françoise Fortin
- il y a 6 ans
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1 Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2015 En 2015, la reprise de l économie mondiale s est poursuivie. Contrairement aux attentes, la croissance n a toutefois pas gagné en vigueur. L environnement économique global a de nouveau été marqué par de grandes incertitudes, suscitées notamment par la crise de la dette en Grèce, les tensions géopolitiques telles que le conflit en Ukraine ainsi que les confrontations armées au Proche-Orient. La crainte de nouveaux attentats terroristes a également augmenté dans le monde. L appréciation du franc consécutive à la suppression du cours plancher le 15 janvier et le ralentissement de la conjoncture internationale au second semestre ont placé l économie suisse devant de grands défis en La situation économique s est dégradée au premier trimestre et ne s est redressée que lentement jusqu à la fin de l année. Le produit intérieur brut (PIB) aux prix de l année précédente a progressé de 0,8% en 2015, contre 2,0% en Vers fin 2014, les intervenants sur les marchés s attendaient à un durcissement de la politique monétaire aux Etats-Unis, tandis qu un nouvel assouplissement se profilait dans la zone euro. L euro a ainsi perdu de sa valeur vis-à-vis du dollar des Etats-Unis, ce qui a également conduit à un affaiblissement du franc face au dollar. Par rapport à l euro, le franc s est par contre apprécié, restant à un niveau proche du cours plancher. En janvier 2015, la Banque nationale a dû intervenir sur le marché des changes pour des montants toujours plus élevés afin de faire prévaloir le cours plancher. Après avoir minutieusement pesé les coûts et les avantages du maintien du cours plancher, la Banque nationale a aboli ce dernier le 15 janvier. Alors qu elle supprimait le cours plancher, la Banque nationale a également abaissé le taux d intérêt négatif et adapté vers le bas la marge de fluctuation du Libor à trois mois, la fixant entre 1,25% et 0,25%. Quelques semaines plus tôt, le 18 décembre 2014, elle avait abaissé pour la première fois dans la zone néga- MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 1 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
2 Taux d intérêt à court terme: marge de fluctuation du Libor G % Marge de fluctuation adoptée par la BNS 3% 2% 1% 0% 1% Libor pour dépôts à 3 mois en francs suisses 2% tive la marge de fluctuation du Libor à trois mois, dès lors comprise entre 0,75% et 0,25%, contre 0% 0,25% auparavant. Après une vive réaction initiale, le Libor à trois mois s est établi dans la zone médiane de la marge de fluctuation, aux environs de 0,75%. Les taux d intérêt à long terme ont également baissé. De ce fait, l écart entre les taux suisses et étrangers s est accru, tant pour les taux d intérêt à court terme que pour les taux à long terme, ce qui a contribué à affaiblir le franc. En décembre 2015, la monnaie centrale, qui englobe les billets de banque en circulation et les avoirs à vue que les banques détiennent à la Banque nationale, dépassait d environ 80 milliards de francs son niveau de la même période de l année précédente. La hausse enregistrée en janvier s expliquait essentiellement par les achats de devises effectués par la Banque nationale avant et après la suppression du cours plancher. La Banque nationale a procédé à de nouveaux achats de devises, principalement fin juin, alors que la Grèce provoquait l incertitude sur les marchés en annonçant son intention d organiser un référendum sur le plan de sauvetage de l UE. L accroissement de la monnaie centrale tient principalement à l augmentation des avoirs à vue des banques à la BNS. MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 2 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
3 Les banques en Suisse 2015 Compte de résultat. Parmi les 266 établissements recensés, 228 ont réalisé un bénéfice (19,6 milliards de francs au total) et 38 ont subi une perte (3,8 milliards au total). Le résultat de la période s est ainsi établi à 15,8 milliards de francs. Il a été sensiblement influencé par les produits extraordinaires élevés enregistrés dans la catégorie des grandes banques (10,7 milliards de francs). Malgré le bas niveau des taux, le poste Résultat brut des opérations d intérêts s est accru de 1,1 milliard, passant à 24,8 milliards de francs. Les charges d intérêts ont à nouveau reculé plus fortement que le produit des intérêts. Le résultat des opérations de commissions et des prestations de service a reculé de 1,5 milliard de francs, s établissant à 22,4 milliards. Le résultat des opérations de négoce et de l option de la juste valeur s est inscrit à 8,6 milliards de francs, et les autres résultats ordinaires, à 8,9 milliards. Les charges d exploitation ont progressé dans l ensemble de 4,4 milliards de francs, pour s établir à 44,8 milliards. Il en a découlé un résultat opérationnel c està-dire avant prise en compte des produits et des charges extraordinaires de 6,9 milliards de francs (+2,5 milliards). Bilan. La somme agrégée des bilans des banques établies en Suisse a reculé de 15,5 milliards (soit 0,5%) en 2015, pour s inscrire à 3026,2 milliards de francs. Les baisses les plus prononcées ont été enregistrées par les banques en mains étrangères ( 33,2 milliards de francs) et les grandes banques ( 36,0 milliards). Par contre, les banques Raiffeisen, les banques cantonales et les succursales de banques étrangères ont affiché une progression, respectivement de 16,7 milliards de francs, de Compte de résultat de toutes les banques En milliards de francs G ,8 milliards et de 13,5 milliards. Les opérations en comptes suisses ont progressé et celles en comptes étrangers ont reculé, tant du côté des créances que de celui des engagements. Les positions en euros ont fortement fléchi, du fait de la baisse de l euro survenue à la suite de la suppression du cours plancher. Les liquidités ont augmenté de 43,0 milliards au total, pour atteindre 468,9 milliards de francs. Les positions en comptes suisses se sont fortement accrues (+77,4 milliards; total: 398,9 milliards de francs), tandis que celles en comptes étrangers se sont repliées d un tiers ( 34,5 milliards; total: 69,9 milliards). La progression en comptes suisses s explique par l aug- MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 3 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
4 mentation des avoirs en comptes de virement détenus par les banques auprès de la BNS à la suite des achats de devises effectués par cette dernière. Les créances hypothécaires en comptes suisses ont poursuivi leur progression en 2015 (+2,6%), atteignant un encours de 924,7 milliards de francs, soit plus de 31% de la somme des bilans de toutes les banques. Cet accroissement a été notamment porté par les banques cantonales (+4,3%; total: 328,9 milliards de francs) et les banques Raiffeisen (+5,0%; total: 158,1 milliards). Par contre, les autres crédits (poste Créances sur la clientèle) ont reculé de 2,6%, s inscrivant à 594,4 milliards de francs, soit environ 20% de la somme des bilans. Tandis que les créances sur la clientèle résidente ont reculé assez fortement ( 7,6%; total: 151,8 milliards de francs), celles sur la clientèle non résidente ne s est que légèrement repliée ( 0,7%; total: 442,7 milliards de francs). Les engagements résultant des dépôts de la clientèle ont globalement reculé de 2,2%, s inscrivant à 1723,3 milliards de francs. Les dépôts de la clientèle non résidente ont diminué ( 6,4%; total: 628,5 milliards de francs), tandis que ceux de la clientèle résidente ont légèrement augmenté (+0,4%; total: 1094,8 milliards). En 2015, les engagements résultant des dépôts de la clientèle ont représenté quelque 57% de la somme des bilans de toutes les banques. Stocks de titres dans les dépôts de la clientèle. Les stocks de titres dans les dépôts de la clientèle ont accusé une légère baisse par rapport au pic atteint l année précédente ( 1,0%; total: 5587,9 milliards de francs). Effectif du personnel bancaire En milliers dont en Suisse G Depuis 2000, les emplois à temps partiel, les apprentis et les stagiaires sont comptés après pondération en fonction du temps de travail (conversion en équivalents plein temps). Primes encaissées par les assurances privées G 12.4 En Suisse dans l assurance directe, en milliards de francs Total Vie Accidents et dommages MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 4 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
5 Opérations fiduciaires. Le repli ininterrompu depuis 2008 des fonds fiduciaires gérés par les banques s est poursuivi, mais à un rythme moins soutenu ( 1,6%; total: 113,2 milliards de francs). Effectifs. Les banques ont réduit leurs effectifs de 1401 équivalents plein temps (EPT), soit de 1,1%; fin 2015, elles comptaient EPT. La diminution a porté sur 1012 EPT en Suisse ( 1,0%; total: EPT) et sur 390 EPT à l étranger ( 1,8%; total: EPT). La proportion de femmes (38,2%) est restée presque inchangée. Le marché des assurances en 2015 Les compagnies d assurance-vie suisses ont encaissé en 2015 dans le domaine de l assurance-vie directe des primes brutes de 32,6 milliards de francs (comme l année précédente) et elles ont calculé pour leurs engagements un capital de couverture à hauteur de 251,8 milliards de francs (contre 245,3 l année précédente; +2,7%). Les recettes de primes sont restées inchangées par rapport à l année précédente, tandis que le capital de couverture poursuivait sa nette progression, comme lors des années précédentes. Le volume des primes de l assurance-vie collective de prévoyance professionnelle a enregistré une croissance de 0,7% en 2015 (2014: 1,4%). Le ralentissement de la croissance de l assurance collective de prévoyance professionnelle reflète la retenue des assureurs-vie de garantir les intérêts, compte tenu de leur niveau historiquement bas. De ce fait, la demande de sécurité des petites et moyennes entreprises (PME) dans le segment de la prévoyance ne peut plus être entièrement couverte par l assurance complète. Personnel des institutions d assurance Seulement les collaborateurs travaillant en Suisse Total Assureurs dommages Assureurs vie Réassureurs G Prestations des assurances, en 2015 TT 12.1 Versées en Suisse dans l assurance directe Branche d assurance en mio % Total Vie ,9 Maladie ,1 Véhicules automobiles ,9 Accidents ,7 Responsabilité civile 990 3,3 Incendie 853 2,9 Autres ,1 MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 5 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
6 Dans l assurance-vie individuelle, seules l assurance-vie classique et l assurance-vie liée à des placements internes ont connu une légère progression en 2015, toutes les autres branches ont enregistré des pertes. Les ventes d assurances-vie de la prévoyance privée 3a et 3b ont reculé dans toutes les catégories de produit, en raison du bas niveau des intérêts, dont la baisse observée depuis 2008 atteint plus de 250 points de base. Les assureurs-vie de Suisse tentent certes de répondre à cette évolution par des produits d épargne innovatifs, mais ils n échappent pas à long terme à la tendance générale. Les primes encaissées par les compagnies suisses d assurance contre les dommages ont baissé de 2,6% en 2015 et ont totalisé 48,2 milliards de francs. Dans les affaires suisses directes, les primes brutes encaissées par les assureurs ont atteint 25,4 milliards de francs (+1,1% par rapport à l année précédente). Une croissance à laquelle a contribué notamment la branche «Maladie» en raison de l augmentation des coûts de la santé, mais aussi la branche «Autres assurances des véhicules automobiles», dont la croissance reflète la forte augmentation du nombre de véhicules nouvellement mis en circulation et du parc de véhicules. Les paiements effectués pour les sinistres dans les affaires suisses directes se sont montés en 2015 à 16,9 milliards de francs suisses (+4,5% par rapport à l année précédente). Le niveau des réserves techniques a baissé de 0,7% en 2015, à 86,4 milliards de francs. Les placements de capitaux des assureurs-vie ont augmenté de 4,9 milliards de francs (+1,5%) en 2015 pour atteindre 331 milliards de francs. Les placements des assureurs contre les dommages ont par contre diminué ( 0,8 milliard de francs ou 0,5%), de même que ceux des réassureurs ( 3,8 milliards ou 4,3%). Dans l ensemble, les placements de capitaux des entreprises d assurance se montaient à 565 milliards de francs à fin 2015, soit 0,4 milliard de francs ou 0,1% de plus qu à fin Le 31 décembre 2015, 201 institutions privées d assurance ou de réassurance étaient soumises à la surveillance de la FIN- MA, à savoir 93 assureurs directs suisses et 49 étrangers, ainsi que 59 réassureurs suisses. En ce qui concerne les institutions d assurance pratiquant l assurance directe, elles se répartissent en 20 assureurs-vie (dont 3 sociétés étrangères), 23 assureursmaladie (dont une société étrangère) et 99 assureurs-dommages (dont 45 sociétés étrangères). MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 6 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
7 Glossaire Agrégats monétaires Agrégat monétaire M0. Billets en circulation et avoirs en comptes de virement détenus par les banques commerciales à la BNS. La monnaie centrale est également appelée agrégat monétaire M0 ou base monétaire. Agrégat monétaire M1. La BNS définit l agrégat monétaire M1 comme étant la somme du numéraire détenu par le public, des dépôts à vue détenus par les résidents dans les banques, ainsi que des dépôts en comptes d épargne et de dépôt destinés avant tout à des fins de paiements (comptes de transactions). Agrégat monétaire M2. La BNS définit l agrégat monétaire M2 comme étant la somme de l agrégat monétaire M1 et des dépôts d épargne. Les fonds de la prévoyance liée dans le cadre du 2 e pilier (prévoyance professionnelle) et du 3 e pilier (prévoyance constituée librement) de même que les comptes de transactions contenus dans M1 ne sont pas compris dans les dépôts d épargne. Agrégat monétaire M3. La BNS définit l agrégat monétaire M3 comme étant la somme de l agrégat monétaire M2 et des dépôts à terme (créanciers à terme et papiers monétaires). Avoirs en comptes de virement Avoirs à vue, non rémunérés, que les banques commerciales détiennent auprès de la banque centrale. Ces avoirs sont des moyens de paiement ayant cours légal. La demande d avoirs en comptes de virement découle d un double besoin des banques. Celles-ci doivent satisfaire aux exigences légales en matière de liquidités, mais aussi disposer d un volume suffisant de ces avoirs pour assurer le trafic des paiements sans numéraire entre elles (système SIC). La BNS contrôle l offre d avoirs en comptes de virement grâce aux instruments de politique monétaire dont elle dispose et gère ainsi les liquidités du système bancaire. Les avoirs en comptes de virement que les banques et institutions étrangères détiennent sur leurs comptes de virement à la BNS servent au trafic des paiements en francs. Banque centrale Autorité monétaire d un Etat. La banque centrale (institut d émission) est généralement investie du droit exclusif d émettre des billets de banque (monopole d émission des billets de banque), et elle conduit la politique monétaire d un pays. La BNS est la banque centrale suisse. Billets de banque en circulation Somme de tous les billets de banque émis par la banque centrale. Avec les avoirs en comptes de virement détenus par les banques commerciales suisses à la BNS, les billets de banque en circulation forment la monnaie centrale. Ils constituent des engagements de la banque centrale envers le public et figurent par conséquent au passif du bilan de la banque centrale. Cours de change Le cours de change exprime le rapport d échange entre deux monnaies, soit le prix d une monnaie en unités d une autre monnaie. Si le prix d une unité monétaire étrangère est exprimé en monnaie nationale, on parle de MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 7 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
8 cotation à l incertain (par exemple 0,91 CHF pour 1 USD); en revanche, si le prix d une unité monétaire nationale est exprimé en monnaie étrangère, on parle de cotation au certain (par exemple 1,12 USD pour 1CHF). La valeur extérieure d une monnaie correspond au cours de change dans le système de cotation au certain. En Suisse, on utilise généralement le système de cotation à l incertain. On parle de cours de change réel lorsque le cours de change est corrigé de l évolution des prix dans les pays concernés. On parle de cours effectif lorsque l on calcule le cours de change vis-à-vis d un panier de monnaies étrangères. Devises Créances portant sur des sommes d argent libellées en monnaies étrangères et payables à l étranger. Il s agit notamment d avoirs à vue et à terme ou de chèques libellés en monnaies étrangères. Libor, London Interbank Offered Rate Taux d intérêt que les principales banques internationales doivent verser pour des crédits à court terme non couverts. Chaque jour bancaire ouvrable, avant 11 h 00 (GMT), les banques concernées déclarent à la British Bankers Association le taux auquel elles pourraient obtenir, sur le marché interbancaire londonien, des crédits à court terme non couverts portant sur des montants usuels. Les quarts inférieur et supérieur des taux d intérêt déclarés ne sont pas pris en compte. La moyenne des taux restants constitue le Libor pour le jour concerné. Un Libor est fixé et publié pour diverses monnaies et durées. La BNS utilise comme taux de référence le Libor à trois mois en francs. Elle le gère indirectement, mettant ainsi en œuvre sa politique monétaire. Marché des capitaux Ensemble des opérations destinées en complément au marché monétaire à lever et à placer des fonds à moyen et à long terme. En règle générale, les fonds à moyen terme ont une durée d un à quatre ans, et les fonds à long terme, de cinq ans ou davantage. Il convient de distinguer le marché des actions, pour les fonds propres, et le marché des obligations ou des emprunts, pour les fonds étrangers, sur lequel les obligations sont émises et négociées. Marché monétaire Marché servant au recueil et au placement de fonds à court terme, soit de fonds dont la durée n excède pas un an (pour les placements à plus long terme, voir marché des capitaux). Des prêts sans couverture sont accordés sur le marché monétaire non gagé, tandis que des prêts avec couverture le sont sur le marché monétaire gagé (par exemple au moyen de pensions de titres). La BNS gère les liquidités sur le marché monétaire gagé en francs dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique monétaire. Les banques recourent au marché monétaire pour la redistribution des liquidités et pour l approvisionnement en liquidités. Les banques commerciales effectuent entre elles des opérations à court terme sur le marché monétaire interbancaire. Pensions de titres Dans une pension de titres, celui qui a besoin de liquidités l emprunteur vend des titres au prêteur et s engage simultanément à racheter, à une date ultérieure, une quantité équivalente de titres de même catégorie. Le taux des pensions de titres est le taux d intérêt auquel sont conclues de telles opérations. Les pensions de titres sont un important instrument de politique monétaire de la BNS, permettant à celle-ci de gérer les liqui- MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 8 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
9 dités sur le marché monétaire. La BNS accepte uniquement des titres éligibles selon ses critères (garanties suffisantes). Les titres admis en garantie portent également le nom de «collateral». Valeur de la monnaie Valeur correspondant au pouvoir d achat d une monnaie, soit à la quantité de biens et services qu il est possible d acheter avec une unité monétaire. On distingue la valeur intérieure et la valeur extérieure de la monnaie. La valeur intérieure, ou pouvoir d achat à proprement parler, est inversement proportionnelle au niveau des prix: si le niveau des prix augmente, la quantité de biens et services qu il est possible d acheter avec une unité monétaire diminue, et augmente dans le cas contraire. Par conséquent, le niveau des prix et le pouvoir d achat de la monnaie évoluent toujours dans la direction opposée. La valeur extérieure de la monnaie désigne la quantité de monnaie étrangère qu il est possible d acheter avec une unité monétaire nationale. Elle correspond au cours de change selon la cotation au certain. MONNAIE, BANQUES, ASSURANCES 9 PANORAMA Office fédéral de la statistique, mars 2017
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