Thème 5 : Les Français et la République

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1 Thème 5 : Les Français et la République Chapitre 2 : la République face à la question coloniale Introduction Le phénomène colonial européen débute au XVI e s à la suite des Grandes découvertes. Le fait majeur est alors la colonisation de l Amérique. Mais, dès le début du XIX e siècle, la plupart des colonies d Amérique, françaises, britanniques ou espagnoles ont obtenu leur indépendance. A partir des années 1880, l Europe conquiert le continent africain et l Asie et étend sa domination sur le monde. L expansion coloniale, qui atteint son apogée dans l entre deux guerres voit apparaître les premières contestations de l ordre colonial mais ce n est qu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que le mouvement de décolonisation s enclencha, d abord en Asie, puis en Afrique, selon des modalités plus ou moins violentes. Le phénomène colonial qui mit en contact, avec brutalité, des mondes largement différents a eu des répercussions tant humaines que politique, économique, sociale, culturelle. Ce mouvement, qui, parfois, contribue encore à déterminer pour une large part, les relations de nombreux pays du Sud avec leur ancienne puissance coloniale qui les contrôlait, est en fait d une grande complexité qui interdit toute généralisation abusive. Un fait demeure néanmoins, la colonisation fut d abord un mouvement d expansion militaire, économique et culturelle de l Europe. Les colonies sont conquises par les armes pour contrôler les matières premières, les routes de commerce et la main d œuvre. Des expositions coloniales mettent en valeur les fruits de ces conquêtes. La décolonisation (phénomène qui a duré moins de 30 ans), qui se produit selon des rythmes et des modalités variés, aboutit à l affirmation du Tiers Monde sur la scène internationale. Chronologie p. 249 à reproduire et apprendre! I L Empire colonial français dans l entre deux guerres Empire : ensemble de territoires rassemblant des peuples différents, dominés et administrés par un même pays. Impérialisme : doctrine et pratique par lesquelles un pays établit sa domination directe ou indirecte sur d autres territoires. Le colonialisme est la forme la plus directe de l impérialisme Problématique : Comment la France administre et maintient sa domination sur son Empire colonial dans l entre deux guerres? Etude : L exposition coloniale de Vincennes de 1931 à Paris Dossier p : L Exposition coloniale de 1931 : l apogée de l Empire colonial français Réponses aux questions 1. C est l État qui est à l initiative de l Exposition coloniale de Son objectif est d exalter l Empire colonial français et de le faire connaître aux français. Le gouvernement se fonde sur le succès remporté par les expositions qui ont déjà eu lieu sur le territoire depuis 30 ans mais qui étaient de plus faible ampleur. 2. Pour faire de l Exposition coloniale un événement mondial, le gouvernement en fait une importante publicité et confie son organisation au Maréchal Lyautey, héros de la colonisation, resté 12 ans résident général du Maroc. 3. Il s agit du plan de l Exposition coloniale, qui permet de voir l étendue de la manifestation, entre spectacles, exhibitions et visites de monuments dont le plus célèbre reste la reproduction du temple d Angkor. 4. Les documents 2 et 3 montrent un empire immense et diversifié, qui s étend sur tous les continents. Chaque pays est représenté sous ses aspects les plus positifs et lorsque l on expose des cannibales, c est pour montrer le rôle civilisateur de la France. 5. Paul Reynaud, ministre des colonies, justifie l expansion coloniale de la France dans son discours inaugural en expliquant que la France est une nation qui a le goût de l aventure (conquêtes du XVII e siècle), de la découverte et que ce n est pas la nécessité qui l a poussée à coloniser. Sa position de carrefour en Europe l a prédisposée à être ouverte à la colonisation. La nation française a aussi la mission de civiliser des populations trouvées en état de sousdéveloppement politique et économique. Page 1 sur 16

2 6. Les acteurs de la colonisation sont les élites républicaines qui mesurent les enjeux de la colonisation puis les colons blancs administrateurs, officiers, pionniers, qui ont eu le courage de s installer au-delà des marques d hostilités et de la précarité des installations. 7. Le tract «Ne visitez pas l Exposition coloniale» émane des surréalistes et du parti communiste. Il dénonce la colonisation comme une entreprise de soumission et d exploitation entreprise par la bourgeoisie européenne. Il dénonce une société impérialiste et capitaliste qui ne conçoit la colonisation que comme une exploitation des hommes et des terres. L objectif de ce tract est de faire prendre conscience aux citoyens que la colonisation n est pas seulement idyllique et au service des colonisés. Il est complété par une contre exposition sur le même thème. 8. L Exposition coloniale, qui débute le 6 mai 1931 au bois de Vincennes, est une grande manifestation festive commandée par la IIIe République, afin de glorifier l Empire colonial français et de convaincre la population française de son bien-fondé. Le ministre français des Colonies, Paul Reynaud, inaugure en fanfare l Exposition en compagnie du président de la République, Gaston Doumergue, et du commissaire général de l exposition, le maréchal Hubert Lyautey. Cette manifestation semble nécessaire pour intéresser les français à leur empire. Ce dernier est enseigné à l école (100 millions d habitants, 10 millions de km², etc.) mais, au moment de l apogée de l empire, on compte seulement français en AOF pour 15 millions d indigènes! L exposition est un formidable succès populaire. Pour l occasion est construit un musée permanent des colonies à la Porte dorée et une pagode bouddhiste dans le bois de Vincennes. On aménage aussi un parc zoologique et on reconstitue un temple cambodgien d Angkor Vat, ainsi que la mosquée de Djenné (Niger). Chaque jour, des spectacles différents et exotiques accueillent les visiteurs. De mai à novembre 1931, l Exposition accueille un total de huit millions de visiteurs dont 50 % de Parisiens et 15 % d étrangers. Au total, sont vendus 33 millions de tickets (les visiteurs se déplaçant à plusieurs reprises). De cette Exposition, les Parisiens ont conservé la pagode bouddhiste du bois de Vincennes, le parc zoologique, reconstruit en plus grand, ainsi que le musée des Arts africains et océaniens de la Porte dorée. Elle est alors, pour les français, une vitrine de l Empire colonial, mais tous ne sont pas dupes et c est la raison pour laquelle une contre exposition est organisée par des artistes surréalistes et le parti communiste. Celle-ci comporte une rétrospective de la colonisation avec les crimes des conquêtes coloniales, les troupes coloniales mortes durant la guerre de et les témoignages d Albert Londres et d André Gide sur le travail forcé. Une salle est également consacrée au «colonialisme impérialiste : l exemple de la politique des nationalités appliquées par les Soviets». Cependant, cette exposition ne rencontre pas le succès espéré. 9. [TICE]. Fiche sur l histoire du palais de la porte dorée et son architecture. Les différentes fonctions du palais Sa vocation première était d être un musée des colonies. o Il est construit pour l Exposition internationale de 1931 afin de mettre en scène l histoire de la conquête coloniale, des territoires colonisés, ainsi que son incidence sur les arts. C est sa fonction jusqu en o De 1935 à la fin des années 1950 : musée de la France d Outre-mer. o 1961 : musée des arts africains et océaniens. o 1990 : musée national des arts d Afrique et d Océanie. o Fermeture en 2003 avec la création du musée du quai Branly. o Depuis 2007, le bâtiment abrite la Cité nationale de l histoire de l immigration, après une période de travaux de réaménagement. Son architecture o Classé monument historique depuis 1987, le Palais de la Porte dorée est un bâtiment unique dans le panorama de l architecture parisienne. o Architecte : Albert Laprade. o Style : Art déco. o Palais officiel, chargé de symboles, destiné à célébrer la gloire du modèle colonial français. Seul édifice voué à survivre à l Exposition coloniale de 1931, il s agissait de donner à voir un condensé de l Empire sous un angle historique, artistique et économique et de susciter des vocations coloniales. Ce qu il faut savoir Succès populaire considérable, cette exposition a marqué le paysage parisien comme les esprits (zoos humains). Elle symbolise à elle seule la «République coloniale» Après la Première Guerre mondiale, qui a rapproché la métropole de son empire (cf. gouvernement d union «Union Sacrée», effort très important des colonies dans l économie de guerre, troupes, «tirailleur sénégalais», industries et argent), les autorités décident d organiser une exposition coloniale internationale célébrant les Page 2 sur 16

3 réalisations de la France et des puissances colonisatrices invitées. L exposition de Vincennes organisée par le maréchal Lyautey (cf. biographie) et inaugurée en 1931, est aussi une vitrine de l Empire, mobilisé pour l occasion, mais aussi un outil de propagande. Cette exposition connaît un immense succès mais aussi des contestations. Comment l Exposition coloniale de Vincennes affirme t elle la puissance coloniale française? Que révèlent le succès et la contestation de l exposition coloniale? Vocabulaire : Colonialisme : doctrine politique et économique qui défend l idée de conquérir et exploiter des territoires pour le profit de la métropole. A Pourquoi une exposition coloniale à Vincennes en 1931? Le 6 mai 1931 est inaugurée, par le président de la République, l'exposition, installée dans le parc de Vincennes. L'objectif de cet évènement officiel, lancé en 1913, est de promouvoir l'empire. Elle a pour commissaire général le maréchal Louis Lyautey, ancien résident général au Maroc. Parmi les monuments les plus marquants, l'on trouve une copie du temple d'angkor Vat (pavillon du Cambodge); un bâtiment s'inspirant de la grande mosquée de Djenné (pavillon de l'aof/afrique occidentale française, qui s inspirait de l architecture de la mosquée de Djenné au Mali). L'exposition est un succès, car 33 millions de billets sont vendus (correspondant à peu près à 8 millions de personnes, un même visiteur étant amené à utiliser 4 ou 5 billets en moyenne ; répartition estimée : 4 millions de Parisiens, 3 millions de provinciaux et 1 million d'étrangers). L exposition souhaitait donner aux Français, venus accomplir «le tour du monde en un jour» selon le slogan de l'époque, la sensation de se promener à l intérieur d une France qui ne se limiterait pas aux frontières de la métropole. La «plus grande France» se met ainsi en scène, dans une sorte de grand parc d'attractions colonial. Rares sont ainsi les voix discordantes qui s'élèvent alors pour dénoncer la propagande colonialiste. Elle doit représenter ce qui a été rapporté en France lors des colonisations de l'afrique noire, de Madagascar, de l'afrique du Nord, de l'indochine, de la Syrie et du Liban. Pour rendre l événement plus vivant et attractif, des animations étaient proposées aux visiteurs. Les spectacles de danse constituaient l une des attractions les plus prisées. Dans chaque section, des habitants des colonies donnaient vie aux villages reconstitués. Des artisans travaillaient sous les yeux du public, d'autres tenaient des stands de souvenirs. Exotique, démesurée et fascinante, l exposition se dématérialisait de nuit sous l effet des jeux de lumière et des fontaines lumineuses, pour prolonger le rêve de voyage et l appel d un ailleurs idéalisé. Au travers de cette vision idéalisée du monde colonial, transparaît l idéologie impériale de l époque promouvant la supériorité de l Occident. La colonisation était dite pacificatrice, bénéfique aux développements technique, économique, intellectuel et humain des colonies. Toutes les colonies françaises, ainsi que les pays sous protectorats français, sont représentés : Afrique Équatoriale française (AEF) Afrique Occidentale française (AOF) Algérie française Cameroun et Togo Côte française des Somalis États du Levant (Syrie, État du Grand Liban, Territoire des Alaouites) Guadeloupe Guyane Indes françaises Indochine française Madagascar Maroc Page 3 sur 16

4 Martinique Monument des Forces d'outremer Nouvelle Calédonie Établissements français de l Océanie La Réunion Saint Pierre et Miquelon Tunisie Pavillon des Pays Bas Des pays étrangers sont représentés : Belgique Danemark États Unis d Amérique Italie Royaume Uni Pays Bas Portugal Les Églises sont représentées avec les pavillons des Missions catholiques et des Missions protestantes. La Cité des Informations et le Palais de la Section Métropolitaine Un ensemble de bâtiments généraux complètent cette exposition : La Cité des Informations La Section métropolitaine Le musée des Colonies et son aquarium tropical Le jardin zoologique La Section des Attractions (parc des Attractions, îles des Attractions) Des fontaines majestueuses lumineuses agrémentent le site, dont les plus imposantes sont : Le Théâtre d'eau Le Grand Signal Les Ponts d'eau Le Cactus La fontaine des Totems devant le Palais de l'aof Stand de la société Nitrolac Environ 200 pavillons répartis dans l'exposition sont loués à des exposants particuliers : Entreprises (ex: canal de Suez, Hachette) Restaurants et buvettes Alimentation fine ou exotique Fontaine "Le cactus" et le chemin de fer Différents moyens de transport sont à la disposition du public : Un chemin de fer circulaire de 5,5 km, comprenant 6 stations ; 50 cars électriques, 16 bateaux à moteur et de nombreux bateaux à rames sur le lac ; 30 bateaux pour les attractions nautiques. Le public trouve aussi à sa disposition dans l'exposition : 4 bureaux de postes ; 7 bureaux de tabacs ; Page 4 sur 16

5 4 postes médicaux ; Des restaurants de spécialités dans toutes les sections, plus trois restaurants généraux. De nombreuses fêtes sont organisées tout au long de l'exposition, dont en particulier la «Fête du Tourisme colonial» personnes animent l'exposition, et plus de 33 millions d'entrées sont comptabilisées, ce qui donne une estimation d'environ 8 millions de visiteurs. Les monuments les plus importants de cette exposition sont la reproduction du temple principal d'angkor Wat, dans la section de l'indochine qui représente plus de 10 % de la superficie de l'exposition, et le Palais de l'afrique occidentale française, forteresse évoquant pour beaucoup de visiteurs la Grande mosquée de Djenné, même si elle n'en est pas une réplique explicite. B L Empire colonial français au moment de l exposition : un Empire à son apogée Carte p En 1914, l Empire colonial français est le 2 e du monde (12millions de km² et 70 millions d habitants). Carte vidéoprojetée : de multiples statuts La majeure partie de l'empire est composée de colonies, c'est à dire des territoires sous la domination politique directe de la métropole. Concrètement, cela signifie qu'elles dépendent du Ministère des colonies ; qu'un gouverneur y représente l État ; que le drapeau français y flotte sur les bâtiments officiels ; que des garnisons de l'armée française y sont présentes ; que l'administration est calqué sur le modèle métropolitain avec un personnel largement venu de France... ; Les protectorats : administration indirecte de territoires par l intermédiaire de pouvoirs locaux préexistant à la domination et dont les relations extérieures et la défense sont assurées par la métropole. Ils relèvent du Ministère des Affaires étrangères. Ex. : le Sultan du Maroc gouverne sous le contrôle étroit du Résident général français. Protectorat sur la Tunisie Création de l Union indochinois (1887). Annexion de Madagascar (1897) et regroupement des conquêtes africaines au sein de deux grandes fédérations, l Afrique Occidentale française (AOF) en 1895 et l Afrique Equatoriale française (AEF) en La III e République se dote progressivement d institutions comme le ministère des Colonies (1884) et l École coloniales (1889). L'Algérie, seule colonie française «de peuplement» car on y trouve une importante population de colons européens (français mais aussi italiens et espagnols), est assimilée à la métropole. Composée de départements, elle est gérée par le Ministère de l'intérieur ; Après la guerre, la Société des Nations (SDN) a, notamment, confié les mandats du Togo, du Cameroun (anciennes colonies allemandes) et du Levant (Syrie et Liban) [ancien empire ottoman] à la France. Pourquoi la colonisation? Causes démographiques, économiques (recherche de matières premières et de débouchés commerciaux), politiques, religieuses, «humanitaire» (apporter la «civilisation») Les Européens ont le sentiment d être des bienfaiteurs : pacification, enseignement, progrès sanitaires, évangélisation et urbanisation sont autant de réalisations dont ils se félicitent. En réalité les progrès affirmés sont largement à nuancer : ex les résultats scolaires sont très éloignés des objectifs, les populations colonisées y sont peu représentées et sont essentiellement issues de l élite qui restent subordonnées aux cadres européens et souffrent de mépris de la part et des Européens et des populations autochtones. Exploitation des territoires : - Economie d exploitation des plantations (+ pillage des ressources agricoles et minières) 1892 en France, tarif Méline : produits métropole sont exportés dans les colonies sans droits de douane tandis que les produits venant des autres pays sont taxés. - Economie qui génère des investissements orientés vers les infrastructures qui servent les échanges : voies ferrées, routes, ports - Economie qui déstabilise les sociétés traditionnelles, développe les inégalités, émergence d une petite élite impliquée dans le commerce avec les Européens. Page 5 sur 16

6 - Inégalité et ségrégation entre les colons et colonisés (prolétariat agricole et industriel). Elle s accompagne parfois comme en Algérie d un accaparement massif des terres par les colons. Si esclavage aboli (1848) recours au travail forcé fréquent et qui ne disparaît qu en Vocabulaire : Colonie : territoire mis sous tutelle par une métropole qui assure contrôle politique, militaire et gestion économique. Colonie d exploitation : territoire conquis pour l exploitation de ses ressources naturelles. Colonie de peuplement : territoire conquis pour l installation d une population européenne. Métropole : pays d origine des colons et centre du pouvoir colonial d un empire. Assimilation : conduire les indigènes à adopter langue/culture/valeurs de la métropole. Association : respect des coutumes locales à laisser les indigènes se gouverner eux mêmes. C La vitrine coloniale : l image du colonisé Bien que le parti pris de l exposition de 1931 n était plus de se moquer des coloniaux, comme ce put être le cas lors d expositions coloniales antérieures, il s agissait, malgré tout, d exhiber des hommes et des femmes pour mieux affirmer le pouvoir de la France sur ces derniers. Des Canaques de Nouvelle Calédonie sont ainsi exhibés dans le jardin d'acclimatation, dont certains recrutés pour jouer les cannibales. Initiative privée en marge de l'exposition, elle est organisée par une association d'anciens coloniaux et un cirque, le gouverneur de Nouvelle Calédonie aidant au recrutement (ce dernier est mis à la retraite anticipée par Lyautey scandalisé). Plus largement, une intense propagande dans l entre deux guerres vante l œuvre coloniale et diffuse une image des colonisés tentée d exotisme mais aussi de racisme. Ce racisme prétendument scientifique se développe en affirmant l existence de «races» hiérarchisées avec une série d études sur la taille des crânes, des bassins des femmes, etc. D L exposition coloniale comme vitrine des contestations de la colonisation en France dans les années 1930 Les pans moins glorieux de l exposition de Vincennes étaient passés sous silence. C est ce que la contreexposition intitulée «La vérité sur les colonies», à laquelle participèrent les surréalistes, un groupe d artistes et d intellectuels parmi lesquels on compte Louis Aragon, Paul Eluard ou André Breton, tenta de dénoncer. Introduction : Dès la fin du XIX e siècle, des voix s élèvent en France (ex Georges Clémenceau, député radical républicain, discours en 1885) pour critiquer les intentions et la brutalité de la conquête coloniale. En 1918, le président américain Wilson demande la décolonisation des empires. Les critiques s amplifient à la fin des années 1920 à l apogée de l Empire Français. Les oppositions anticoloniales sont d abord politiques, morales et économiques, et sont issues de métropole. Étude : Les premières contestations de l ordre colonial en France dans les années Comment la domination coloniale de la République française est elle contestée? Cf. corrigé Ce qu il faut savoir La critique de la colonisation est aussi ancienne que la colonisation elle même (voir Clemenceau). Avant 1930, elle se limite à une élite intellectuelle minoritaire. En métropole, l indifférence prévaut et l anticolonialisme reste peu écouté. Page 6 sur 16

7 Des voix minoritaires dénoncent les méfaits de la colonisation (travail forcé inhumain, justice arbitraire des administrateurs coloniaux ). PCF/Anarchistes : officiellement anticolonialistes & certains militants socialistes ou chrétiens s interrogent. A Paris, certains intellectuels noirs s engagent comme Léopold Sedar Senghor 1 qui critique dans ses poèmes l oubli des combattants indigènes par les blancs, le gouvernement la métropole. La négritude est un mouvement littéraire fondé à Paris dans les années 1930 par des étudiants noirs africains et antillais (Aimé Césaire, Léopold Sedar Senghor, etc.), qui dénoncent le colonialisme et le racisme, s opposent à l idéologie de l assimilation et défendent l identité noire. Dans les colonies, développement des résistances et nationalisme (volonté pour un peuple de fonder une nation). Les élites issues du monde colonial créent des partis politiques hostiles à la colonisation qui veulent une autonomie politique et égalité sociale, voire indépendance ex : Messali Hadj en Algérie ou le parti communiste indochinois en 1930 fondé par Hô Chi Minh (cf. bio «repères»). Conclusion Le bilan de la colonisation est contrasté et fait encore débat aujourd'hui (cf. la controverse sur la loi du 23 février et notamment art. 4 «Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre mer, notamment en Afrique du Nord»). Une seule certitude : la grande majorité des colonisés n'a jamais cessé de considérer les colons (les «Blancs») comme des étrangers. II La décolonisation de l Empire français. L exemple de la guerre d Algérie ( ) Introduction La décolonisation est un des phénomènes historiques majeurs de la seconde moitié du XX e siècle par sa durée, sa violence souvent, son coût humain, encore mal évalué. Elle met fin à l ancien ordre international que dominaient les Européens et leurs empires coloniaux édifiés au XIX e siècle en Asie, au Maghreb et en Afrique. La décolonisation désigne un processus qui met fin à la tutelle et à l occupation imposées à des territoires par un État étranger. Les colonisés préfèrent le terme «émancipation», qui les associe à l action. Pour saisir le processus d émancipation de la tutelle et de l occupation par un État étranger (la France) un cas a été choisi, celui de l Algérie. Problématique : Comment les empires qui paraissaient puissants disparaissent ils en peu de temps? A Les étapes de la décolonisation depuis 1945 (repères + poly) 1. Un contexte européen et mondial favorable à la décolonisation Des facteurs favorables après la Seconde Guerre mondiale. Face aux revendications nationalistes de l entre deux guerres les métropoles ont réagi entre concessions et répressions. Les 2 ont contribué à 1 Poète, écrivain, homme politique sénégalais et premier président de la République du Sénégal ( ) et il fut aussi le premier Africain à siéger à l'académie française. Il a également été ministre en France avant l'indépendance de son pays. Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néo-colonialisme français en Afrique pour ses détracteurs. Sa poésie essentiellement symboliste, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l'espoir de créer une Civilisation de l'universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire, en la définissant ainsi : «La Négritude est la simple reconnaissance du fait d être noir, et l acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture». 2 «portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés» Page 7 sur 16

8 activer le processus d émancipation. Prix de la guerre en hommes ( Nord africains, Malgaches, Indochinois) et en ressources très fort pour les colonies. L Europe a perdu une partie de son prestige (quid de l idée de «civilisation supérieure»? et de la supériorité européenne quand on a constaté la barbarie et l inhumanité de la 2 nde GM, guerre d anéantissement). Idem pour le Japon et sa souveraineté en Asie. Rôle du Japon qui a organisé une intense propagande anti européenne, «défenseur» des causes nationalistes. Charte de l Atlantique (1941) puis surtout la Charte de San Franscico (doc 4 p. 245) pose en principe le droit des peuples à disposer d eux mêmes et défense de la démocratie et l ONU (créé en 1945) devient ainsi une tribune pour les revendications des peuples colonisés, un lieu de contact et de tractations. Développement du nationalisme derrière des chefs charismatiques comme Gandhi, Sukarno pour l Indonésie, Hô Chi Minh pour le Vietnam. Remise en cause des structures coloniales, destruction des institutions coloniales et promotion des élites locales. Se déclenchent également les 1 ères insurrections contre le pouvoir impérial (ex à Sétif en 1945 ou à Madagascar en 1947). Celles ci sont violemment réprimées au mépris des principes démocratiques. Début de la GF et de la bipartition du monde. Les EU par tradition historique sont favorables à la décolonisation, défenseur de l émancipation des peuples (longue tradition historique, Guerre d indépendance en ). De plus dans un contexte de GF, les EU craignent que les peuples émancipés ne tombent sous la tutelle communiste et préfèrent prendre les devants. Ex Indépendance des Philippines le 4 juillet L URSS s oppose à la tutelle coloniale au nom de l anti impérialisme (colonialisme stade ultime de l impérialisme est la prolongation du capitalisme). Toutefois, l implication des 2 grands dans ce processus de décolonisation marque une certaine convoitise, chaque bloc essayant d étendre son influence sur les pays nouvellement décolonisés (comme en Afrique dans les années 1970). Dans les métropoles, un sentiment anticolonialiste se développe (cf. cours précédent). On dénonce les abus de la colonisation et dans le cadre des milieux d affaires, son coût économique. Les pays issus de la décolonisation s organisent : ex en avril 1955 à Bandung en Indonésie. Cette conférence qui réunit 23 États d Asie et 6 États d Afrique notamment voit s affirmer un 3 e bloc celui des «non alignés» (naissance en 1961 à la conférence de Belgrade en Yougoslavie) qui officiellement décident de soutenir le processus de décolonisation. On y dénonce la colonisation et on réaffirme le «droit de toutes les nations de choisir librement leurs propres systèmes politiques et économiques et leur propre mode de vie, conformément aux principes et aux buts des Nations unies». Cette conférence aboutit à la formation d un «tiers monde» (conférence d Alger en septembre 1973) en référence au tiers état sous l ancien régime français. Expression forgée par Alfred Sauvy en 1952 «Ce tiers monde ignoré, exploité, méprisé comme le tiers état, veut lui aussi être quelque chose». On a des réactions différentes selon les métropoles. Attention aux clichés qui voudraient que la colonisation britannique ait été pacifique contrairement à la colonisation française. Globalement toutefois en Grande Bretagne, voie vers la décolonisation. Les 2 situations bien que longtemps opposées par les historiens sont en réalité très proches : cadres institutionnels dans lesquels les colonies acquièrent de plus en plus d autonomie, en vue d aboutir progressivement à la colonisation : Commonwealth (1931) 4 / loi cadre Defferre en A la conférence de Brazzaville en 1944, De Gaulle s engage à mener une politique de réformes mais rejet de toute idée d indépendance et même d autonomie. La France cherche à retrouver sa «position». Mais problèmes : Indochine, Algérie 3 Bien que bénéficiant d'une certaine autonomie depuis 1935 et la création du «Commonwealth des Philippines», le pays demeure néanmoins un État vassal des États-Unis depuis L'occupation japonaise de l'archipel dès 1941, puis sa reconquête par les Américains en 1945, accéléreront les velléités d'indépendance des Philippins. Ces derniers obtiendront satisfaction le 4 juillet 1946 avec la proclamation de l'indépendance de leur pays, qui met fin à près d'un demi-siècle de domination américaine. 4 Communauté créée en 1931 pour maintenir les liens entre le RU et ses anciennes possessions. Les Anglais comprennent très vite que leurs intérêts économiques peuvent survivre à leur domination politique. Indépendance de certains Etats qui rentrent dans le Commonwealth. Indépendance de l Inde le 15 août 1947 qui rentre dans CW. Page 8 sur 16

9 2. L Asie, entre négociations et guerres coloniales Lieu où les mouvements nationaux sont plus anciens et structurés. Se libère en premier : 1947 Inde et Pakistan (GB) accèdent à l indépendance. 2 septembre 1945 : le Vietnam déclare son indépendance (Fr), 17 août pour Indonésie (PB). Les métropoles refusent et s en suivent des guerres d indépendance. Pays Bas : épreuve de force, cèdent en 1949 face à Sukarno et se retirent d Indonésie (pression des États Unis à l ONU). Négociations. La France s engage en 1946 dans une guerre en Indochine ( ) et le conflit devient un enjeu de la GF en 1949 : les États Unis soutiennent France financièrement (doctrine de containment) tandis que l URSS et Chine soutiennent militairement le Vietminh (Ligue pour l indépendance du Vietnam fondé par le communiste Hô Chi Minh en 1941) : accords de Genève signés à l instigation du Président du Conseil Pierre Mendès France indépendance du Laos, du Cambodge et du Vietnam. Fin de la présence française en Indochine mais moins répercussions sur la société française que la guerre d Algérie. 3. La décolonisation de l Afrique en deux temps : Dans les protectorats français d Afrique du Nord, la négociation évite que les 1 ers affrontements ne deviennent des guerres coloniales. Ainsi, 1956 indépendance Maroc & Tunisie (mais pas Algérie). En Afrique subsaharienne, la France essaie de maintenir son empire. Dès 1946 début d autonomie avec la création de l Union française (surtout dès 1956 avec loi cadre Defferre qui permet la décentralisation administrative et l accès au suffrage universel pour tous les territoires) : De Gaulle transforme l Union en Communauté 5 : choix entre indépendance ou intégration dans cette dernière , la plupart des colonies (Houphouët Boigny 6, Senghor) accèdent à l indépendance, le plus souvent dans le calme. Dans les colonies britanniques deux attitudes se distinguent. En Afrique de l Ouest le RU accepte rapidement la décolonisation. Entre 1957 et 1966, il se retire le plus souvent pacifiquement. D abord 1957, Gold Coast au Ghana dirigée par Kwame Nkrumah et son parti nationaliste, le Convention People Party qui s inspire des méthodes de Gandhi aux Indes. En revanche, le processus est plus difficile à l Est car les colons blancs sont plus nombreux. Ils résistent au Kenya 7 (insurrection des Mau Mau 8 ) et en Rhodésie du Sud où ils créent un État 5 La France ne conserve que le contrôle de la monnaie, de la défense et des matières premières stratégiques et précise que les colonies pourront négocier leur indépendance. 6 Félix Houphouët-Boigny ( ). Planteur et médecin, il mène une carrière politique française. Député de 1945 à 1959 et plusieurs fois membre du gouvernement, il est élu 1 er président de la République de Côte d Ivoire en 1960 et occupe cette fonction jusqu à sa mort. 7 D'octobre 1952 à décembre 1959, la rébellion Mau Mau combat la loi coloniale britannique. Les décideurs britanniques firent alors participer de plus en plus des Africains aux processus gouvernementaux, afin de couper les rebelles de leur soutien. Les premières élections directes pour Africains au Conseil législatif eurent lieu en Bien que les Britanniques espèrent transmettre le pouvoir à un groupe modéré, c'est le Kenya African National Union (KANU) de Jomo Kenyatta, membre de la tribu des Kĩkũyũ et ancien prisonnier sous la loi martiale, qui forme le premier gouvernement peu après l'indépendance du pays le 12 décembre Mau Mau, mouvement militant africain, date des années 1950 ; ce groupe rebelle agissait au nom du peuple Kikuyu opprimé par l'empire britannique au Kenya. En octobre 1952, après une campagne de sabotages et d'assassinats imputée à des terroristes Mau Mau, la colonie anglaise déclare un état d'urgence et organise des opérations militaires à l'encontre des rebelles. Fin 1956, plus de rebelles ont été tués au cours des combats et plus de autres Kikuyu étaient détenus dans des camps à l'intérieur desquels des tentatives pour les amener à adopter les vues politiques du gouvernement ont été entreprises1. Cependant malgré les actions du gouvernement, la population Kikuyu a conservé ses aspirations nationalistes confirmées par l'arrivée au pouvoir en 1963 de Jomo Kenyatta, ancien leader du mouvement rebelle Mau Mau. En pays kisii, les terres ont été remodelées par une politique de remembrement et de modernisation au lendemain de la révolte des Mau Mau ( ). Page 9 sur 16

10 indépendant avec un régime d apartheid 9 comme en Afrique du Sud. La Rhodésie du Sud ne devient indépendante qu en 1980 qu en 1980 sous le nom de Zimbabwe. Les autres colonies européennes connaissent des décolonisations difficiles ou tardives. La Belgique donne son indépendance au Congo en 1960 mais, en l absence de préparation, le pays sombre dans une guerre civile jusqu au coup d Etat du général Mobutu en L effondrement des empires espagnols et portugais est aussi particulièrement dramatique. Les 2 dictatures (Franco en Espagne et Salazar au Portugal) s accrochent à ces vestiges de puissance et refusent l indépendance. Les luttes durent jusqu en et après : décolonisation des colonies portugaises après la mort de Salazar et de multiples guérillas ; Angola, Mozambique, Cap Vert Dans les anciennes colonies anglaises d Afrique australe, les minorités anglaises imposent une domination des blancs. En 1980, la majorité noire en Rhodésie du Sud s empare du pouvoir et devient le Zimbabwe. En Afrique du Sud, l apartheid disparaîtra en 1991 tandis que le pays renonce à sa tutelle sur la Namibie en B La guerre d Algérie ( ), une guerre «qui ne dit pas son nom» Citation : «Qu on ne compte pas sur nous pour abandonner, sur l autre rive de la Méditerranée, une autre Alsace Lorraine». René Coty, président de la République française, discours du 17 juin Colonie française depuis L Algérie est organisée depuis 1848 en trois départements et considérée comme partie intégrante du territoire français. C est la seule colonie de peuplement de la France. Elle accueille une importante minorité européenne (de Français surtout, mais aussi des Espagnols, des Italiens, des Maltais ). Contrairement à la défaite française en Indochine à Diên Bien Phu la guerre d Algérie qui a déchiré pendant 7 ans la France et les Français, demeure avec la défaite de 1940, l un des plus grands traumatismes de l histoire française contemporaine. 10 juin 1999 : l Assemblée nationale française a adopté à l unanimité une proposition de loi qualifiant de «guerre» les évènements ayant eu lieu entre la France et l Algérie entre 1945 et Ce mot «guerre» avait toujours été refusé par les autorités politiques françaises alors qu en Algérie, employé depuis l origine. Les Algériens décrivent une guerre «d indépendance» ou de «libération», les Français se contentent de parler de «guerre d Algérie» Problématique : Comment expliquer la violence de la décolonisation en Algérie? Ce qu il faut savoir La guerre d indépendance algérienne a donné lieu à des violences extrêmes, perpétrées par le FLN comme par l armée française. Niée par le gouvernement français qui y voit une «pacification», elle s apparente pourtant à une guerre civile, puisque son territoire, divisé en trois départements, fut rattaché à la France (1847) avant même la Savoie (1860). Après 1945, l Algérie espère l indépendance en récompense au sang versé pour la République. Mais elle est alors vitale à la puissance économique et stratégique française : peuplée d un million d Européens, appelés «Pieds noirs», elle sert de base aux premiers essais nucléaires français, et regorge d hydrocarbures. La France y envoie donc ses soldats, pour la plupart de jeunes conscrits, parce que comme le dit François Mitterrand en 1954, «l Algérie, c est la France». Cette guerre de libération sort de la seule sphère militaire : elle divise bientôt les Français entre eux (porteurs de valise pro FLN, défenseurs de l Algérie française), et les Algériens entre eux (harkis). Le conflit s enlise, se politise, et les mémoires de la guerre d Algérie demeurent conflictuelles. On 9 Apartheid : lois de séparation raciale appliquées en Afrique du Sud de 1948 à 1991, ainsi qu en Rhodésie du Sud et dans le sudouest africain. 10 Guerre civile au Congo post-indépendance ( ) est une période de troubles au cours de la Première république du Congo- Kinshasa (actuelle République démocratique du Congo ou RDC), qui débuta avec l'indépendance nationale contre la tutelle de la Belgique, et finit avec la prise du pouvoir de Joseph Mobutu. La crise prit diverses formes, dont des luttes anti-coloniales, des affrontements interethniques, une guerre sécessionniste avec la province du Katanga, une opération de maintien de la paix des Nations unies, et une guerre froide quand le pays servit de théâtre aux luttes d'influences entre les États-Unis et l'union des républiques socialistes soviétiques. Deux disparitions importantes marqueront cette crise : le Premier ministre Patrice Lumumba, assassiné en 1961, et celle du secrétaire général des Nations unies, Dag Hammarskjöld, décédé dans un accident d'avion. Page 10 sur 16

11 opposera cette décolonisation à celle de l Inde, vue précédemment. On soulignera enfin l influence du conflit sur la vie politique française : matrice du retour de De Gaulle, il scelle de la mort de la IV e République, déjà fragilisée par la perte de l Indochine. Bibliographie B. Stora, Histoire de la guerre d Algérie, Paris, La Découverte, coll. «Repères», 2006 : la synthèse de référence sur le conflit. B. Stora, T. Quemeneur, Algérie : Lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre, Paris, Arènes Éditions, 2010 : fruit de la rencontre de témoins et d acteurs du conflit, ce livre fournit plus de 100 documents inédits sur les mémoires du conflit. L Algérie avant l indépendance Ce qu il faut savoir. Variété des causes de la contestation (confiscations de terres, privation de droits) dans cette colonie de peuplement «assimilée» par la République. Celle ci a pourtant échoué à intégrer les Algériens (rejet de la loi Blum Viollette) et en 1955 Jacques Soustelle évoque «une force explosive énorme». Les meilleures terres sont confisquées, le niveau de vie des Européens est bien meilleur, et les Algériens musulmans sont écartés de la vie politique. Les inégalités politiques maintiennent un fossé entre elles. Bien qu unies en 1940 contre les nazis, elles semblent vouées à s affronter après la guerre. Aucune réforme n a été menée afin d améliorer les conditions de vie des Algériens et leur statut social. Le 16 septembre 1959, de Gaulle accorde l autodétermination aux Algériens. Les Français d Algérie y voient le reniement du discours de juin. 1. Les origines et le début de la guerre : deux visions opposées de l Algérie. Le combat nationaliste est motivé par l échec des réformes et l injustice de la situation coloniale dont le symbole est la répression démesurée de l insurrection du 8 mai 1945 à Sétif. Dans leur combat pour l indépendance, les nationalistes utilisent d abord la voie légale qui tourne en émeutes, puis la voie violente s impose de nouveau en 1954 avec les attentats. L échec de la voie légale mais aussi l humiliation subie en 1945 mènent au combat armé. Les principaux foyers se trouvent dans des zones très majoritairement algériennes (Est), où les populations se mélangeaient peu. La réaction française est essentiellement répressive. L impossibilité pour l Algérie de rester française s oppose au refus de principe de toute forme de sécession. La guerre interroge la possibilité même des Français d Algérie de continuer à résider dans leur pays, et place les Algériens au centre de l attention dans autorités françaises. Les pratiques de l armée française telles que la torture et les exécutions arbitraires entraînent une séparation croissante des deux populations. Le nombre de victimes civiles est minimisé par la France, tandis que l Algérie indépendante l exagère pour valoriser le martyr du peuple algérien. La construction de l État algérien se fonde sur la gloire et le martyr des combattants. Analyser des statistiques Le vrai enjeu porte sur le nombre de victimes civiles et sur celui des harkis. L établissement du nombre de morts est un enjeu de mémoire entre la France et l Algérie, et certains chiffres (tel celui des harkis tués en Algérie après l indépendance) restent variables et discutés. Après la conquête de , les Français avaient établi un système colonial tout à fait particulier en Algérie qui, cas unique dans l empire, était en fait composée de départements depuis 1848 (trois à partir 11 Ce territoire a subi entre 1830 et 1847 une longue période de conquête puis la mise en place d un système colonial inégalitaire qui n a jamais cessé d être l objet de mouvements de contestation, souvent violents, de la part des populations autochtones. Le système colonial français en Algérie est l œuvre du régime finissant de Charles X, qui cherchait à redorer son image par un succès extérieur, la prise d Alger le 5 juillet 1830, était loin de signifier le contrôle de tout le territoire de la régence d Alger, jusque-là État vassal de l Empire ottoman. La monarchie de Juillet étend la conquête à l ensemble du Maghreb central au prix de deux périodes de conflit d une durée à peu près égale à celle de la guerre d indépendance : de 1830 à 1837, sous la conduite du général Clauzel, puis dans les années 1840 à 1847, marquées par l affrontement du général Bugeaud et de l émir Abd el-kader. A la défaite de l émir, en dépit du rattachement de l Algérie à la France par la II e République, a succédé l établissement de lois et d une administration particulières fondées sur une distinction fondamentale entre les colons français et la population locale. Jusqu en 1945 autochtones «indigènes» puis «musulmans». Sénatus-consulte de 1865, puis l ensemble des lois et règlements des débuts de la III e République, réunis sous la dénomination de «Code de l indigénat», ont précisé ce statut concernant environ 4 millions d habitants à côté d une population européenne, immigrée de France et surtout d autres territoires ruraux de l Europe du S. Extension continue des terres agricoles attribuées à ces derniers = révoltes locales. Vie politique était réservée à la population européenne (& juifs autochtones à Page 11 sur 16

12 de 1881 : Alger, Constantine et Oran et des Territoires du Sud sous administration militaire). selon la fiction coloniale officielle, rien ne distinguait ces territoires de ceux de la métropole. Les habitants du pays y étaient distingués en catégories correspondant à des critères juridiques plus ou moins clairs, les citoyens français à part entière et les autres : le premier groupe était constitué des Européens présents en Algérie avant 1830 et de leurs descendants (les pieds noirs), des Européens arrivés en Algérie depuis la conquête et de leurs descendants (à partir de 1889, une loi permet la naturalisation automatique, sauf choix contraire, des étrangers résidant en Algérie Maltais, Italiens, Espagnols par exemple) et des Juifs d Algérie naturalisés collectivement en 1870 (décret Crémieux du 24 octobre 1870). Le second groupe était composé des autres autochtones. C est la présence de l importante minorité de pieds noirs, qui contribua à rendre le problème algérien insoluble. Ces pieds noirs, estimaient avoir les mêmes droits sur cette terre que les musulmans. Cette appellation de pieds noirs recouvre des populations de fermiers, d ouvriers, de fonctionnaires, d un niveau de vie le plus souvent modeste. Cette communauté comptait quelques très grandes fortunes installées dans le commerce, le secteur minier ou l industrie. Cette distinction est au fondement du colonialisme en Algérie. Elle se retrouve dans la manière de qualifier les groupes : les nouveaux arrivés, agents de la colonisation sont qualifiés de «Français d Algérie» Incapable de réformer le système colonial, si tant est que cela fût possible, mais désireuse de ne pas abandonner les pieds noirs d Algérie (soit environ 10 % de la population du pays), la IV e République ( ) s est retrouvée au début de ce conflit dans une situation sans issue. Emergence et développement du nationalisme algérien. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, développement en France d un mouvement au sein de l immigration algérienne, un mouvement national notamment sous l égide d Algériens ayant servi dans l armée française : émir Khaled ( ), petit fils d Abd el Kader et Messali Hadj ( ). L Étoile nordafricaine (ENA) est fondée en 1926, mais ne commence à s implanter véritablement en Algérie, sous le nom de Parti du peuple algérien (PPA 12 ) après la dissolution de l ENA par les autorités françaises en 1937, que dans les années du FP, marquées par des velléités de réformes de la part du gouvernement Léon Blum : sa tentative de faire devenir citoyen Algériens sur quelques 7 millions a échoué devant l opposition des milieux politiques européens. 2 autres courants : - Fédération des élus indigènes d Algérie (1927) réunissant des «notables» ex Médecin Mohammed Bendjelloul ( ) et Ferhat Abbas ( ), pharmacien à Sétif. Partisans d une réforme profonde du système colonial sans adhérer pour autant à l idée d Algérie indépendante. Association des oulémas (1931) fondée par Abdelhamid Ben Badis ( ) qui se situe essentiellement sur le terrain culturel et religieux, à l écart des combats politiques. - Les communistes, constitués en Parti communiste algérien (PCA) fondé en 1936, seul parti implanté aussi bien chez les Algériens que chez les Européens, oscillent entre une critique du colonialisme proche des aspirations indépendantistes répandues chez les premiers et une demande de réforme de la présence française prônée par la plupart de ses membres européens. La défaite française de 1940 puis celle des autorités vichystes de l Algérie après le débarquement des Alliés en novembre 1942 ont donné une nouvelle impulsion à ces courants dans un contexte international marqué à partir de 1945 par l essor du nationalisme arabe et la mise en cause générale des empires coloniaux. Après mai 1945 : essor du nationalisme. Le 8 mai 1945, au moment même où on fêtait la fin de la Seconde Guerre mondiale en métropole, des manifestations pour demander l indépendance tournent à l émeute dans la région de Sétif (Est de l Algérie) sont à l origine de la mort d une centaine d Européens. La répression de l armée et de la police partir de 1870) qui jouissait seule des droits attachés à la citoyenneté et contrôlait l administration, quelques élus algériens seulement étant associés localement à la gestion des «communes mixtes». 12 PPA devient en 1946 le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et création en 1947 d une «Organisation spéciale» (OS) pour préparer la lutte armée. Page 12 sur 16

13 pendant plusieurs semaines est extrêmement brutale et cause la mort de milliers d Algériens (de à selon les estimations). Jusqu en 1954, le calme semble être revenu pour l essentiel, mais l Algérie n est ni l objet de réformes politiques ni d investissement pour sortir la population de sa pauvreté (autisme des autorités françaises). En 1954, le pétrole n a pas encore jailli du Sahara et l essentiel des richesses sont agricoles ou minières. Le 1 er novembre 1954, des bombes sautent dans plusieurs villes d Algérie, tuant sept personnes, le mitraillage d un autobus provoque la mort d un couple d instituteurs et de deux musulmans. C est la «Toussaint rouge». Commence alors une «guerre» qui ne dit pas son nom. Pour Algériens «guerre de libération nationale» ou «révolution algérienne». L action est revendiquée par un mouvement jusqu alors inconnu, le F.L.N. (Front de libération nationale) notamment dirigé par Ahmed ben Bella. La réaction du gouvernement français est sans équivoque. Le Ministre de l Intérieur, François Mitterrand déclare à cette occasion «L Algérie c est la France». Quant au Président du Conseil, Pierre Mendès France qui venait de négocier le départ de la France de l Indochine, l indépendance du Maroc et de la Tunisie, il décide de donner un coup d arrêt au processus d indépendance en Afrique du Nord et prend la décision de renforcer les moyens militaires de la région. En 1956, la gauche gagne les élections législatives avec notamment pour programme le retour de la paix en Algérie. Guy Mollet, premier secrétaire de la S.F.I.O. devient Président du Conseil. Le 6 février 1956, c est la «journée des tomates» à Alger. Le tout nouveau Président du Conseil doit faire face, lors de sa visite à Alger, à une manifestation violente de pieds noirs où il reçoit divers projectiles, dont des légumes, et fait l objet de menaces de morts. À son retour à Paris, il ne peut espérer trouver une majorité parlementaire suffisante pour mener une politique libérale en Algérie. Il s engage alors dans la voie d une intensification de la guerre en décidant d envoyer le contingent (les jeunes hommes devant faire leur service militaire au titre de l impôt du sang) de l autre côté de la Méditerranée. Mais ces jeunes appelés vont devoir faire face à la guerre asymétrique où le plus faible militairement a toujours l initiative. Le FLN met en pratique la guerre du terrorisme en frappant de manière aveugle les civils. Son objectif est de faire basculer la population musulmane de son côté car elle subit la répression menées par les militaires. Pour y faire face, une autre armée française se recompose en Algérie, animée par des officiers rescapés de la guerre d Indochine. Elle recrute des troupes dans la population musulmane, les harkis, elle organise des groupes d auto défense des villages contre les combattants du FLN, les fellaghas (combattants armés algériens). Elle théorise et met en pratique une guerre contrerévolutionnaire. Cette nouvelle forme de guerre repose sur la recherche du renseignement, sur l usage de la propagande, et sur le terrain sur la mobilité de troupes aguerries qui combattent à l aide des hélicoptères pour couper la route à l ennemi vers ses caches naturelles dans la montagne, le «djebel». Le but de cette guerre est de couper les combattants du FLN de la population musulmane. Mais leur combat ne peut rien face à l immense misère et à la permanence de l humiliation dans laquelle vit la population algérienne. Le FLN réussit à internationaliser le conflit en recevant l appui du monde arabe. L énorme erreur commise en 1956 par l attaque franco britannique contre l Egypte de Nasser va attirer au FLN les sympathies du camp soviétique et des Etats Unis. Le début de l exploitation du pétrole et du gaz naturel au Sahara va attiser de nouvelles convoitises et la France va se retrouver en position d accusée au banc des Nations Unies. Les services secrets français commettent aussi le premier détournement d avion en s emparant d un avion civil dans lequel se trouvent les leaders historiques du FLN. 2. La France et l Algérie dans une guerre qui ne dit pas son nom La guerre, l opinion et la torture En 1957, la nouvelle tactique du FLN (porter la guerre en ville et recourir au terrorisme aveugle) et les méthodes extrêmement violentes employées par les parachutistes pour vaincre les réseaux nationalistes à Alger, accompagnent et provoquent en même temps de vifs débats dans l opinion publique. La population européenne d Algérie, massivement citadine et habitant à plus de 40% Oran et Alger, est, pour la première fois, largement Page 13 sur 16

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