Le financement de l économie la régulation bancaire

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Le financement de l économie la régulation bancaire"

Transcription

1 Le financement de l économie la régulation bancaire A quoi sert un système financier Un système financier remplit plusieurs missions : La première est de se faire rencontrer l offre et la demande de financements. Les offreurs sont les épargnants qui souhaitent placer leur argent pour augmenter son montant grâce au taux d intérêt. Les demandeurs sont les investisseurs comme les entreprises, les ménages ou les Etats qui souhaitent emprunter. Les ménages passent par le biais des banques pour accéder au crédit tandis que les Etats et les entreprises ont le choix de passer par les banques ou par les marchés financiers (la Bourse, par exemple). La deuxième est de fixer le «prix» de l argent. Celui-ci est défini par le taux d intérêt : les épargnants le souhaitent le plus élevé possible quand les emprunteurs le souhaitent le plus bas possible. Si l emprunteur est jugé peu fiable, l épargnant va exiger un taux d intérêt plus élevé, c est la prime de risque de défaut de l emprunteur. Le système financier permet le fonctionnement de l économie réelle 1 puisqu il finance : Les investissements des entreprises (formation de capital, achat de machines, construction de bâtiments industriels et tertiaires) ou d achats des entreprises (matières premières, fournitures informatiques ). la construction d infrastructures (de communication, de fourniture d énergie ). la consommation et l achat, notamment d immobilier, à crédit pour les particuliers. Les décalages de trésoreries entre les dépenses et les achats pour les entreprises comme pour les particuliers. La protection contre des risques de variation de prix (taux de change, taux d intérêt, prix de matières premières ) par le biais d outils financiers plus sophistiqués Longtemps ce rôle d intermédiation entre les agents économiques a été effectué essentiellement par les banques, détentrices à la fois des réseaux, des informations et de la compétence nécessaires à la mise en relation et à l évaluation du prix du risque. Mais aujourd hui, les marchés exercent aussi ce rôle, via la Bourse et d autres plateformes d échanges de titres (obligations, actions) tels que les marchés directs entre opérateurs. Au fil du temps les techniques financières se sont sophistiquées : des effets de commerce inventés au moyen âge pour faciliter les commerces dans les grandes foires aux produits dérivés d aujourd hui, en passant par la titrisation, l histoire de la finance est pleine d innovations financières toujours créées pour les besoins de l économie réelle, mais dont les usages abusifs ont pu provoquer des crises. La première bulle spéculative s est portée sur les bulbes de tulipe aux Pays-Bas en 1634 suite à l effet d une maladie des bulbes, ce qui encouragea la spéculation à la hausse des prix. L éclatement de cette bulle a été suivi d une crise économique. Aujourd hui, les nouvelles technologies de l information et de la communication ont accéléré les échanges d informations sur les titres du marché financier, 1 «Réelle» du latin «Res» la chose : contrairement à une acception souvent utilisée le terme d économie réelle ne signifie pas «vraie économie» par opposition à l économie factice ou déconnectée de la réalité que serait la finance. L économie réelle est celle qui produit et vend des biens et des services. 1

2 créant un vaste marché planétaire sans cesse actif en fonction des décalages horaires, accélérant la transmission des crises. Dans cette note, nous traiterons dans la partie 1 de la nécessité de réguler les marchés financiers avant d aborder dans une partie 2 les mesures pour que le système financier soit davantage au service du financement de l économie réelle. Encadré : Définitions Spéculation : La spéculation est un comportement consistant à gagner de l argent en achetant des marchandises des actifs financiers ou des devises avec l intention de les revendre à une date ultérieure, en bénéficiant d une évolution favorable de leur prix de ces marchandises ou de ces actifs. La spéculation permet notamment la couverture des risques (comme évoqué ci-dessous) : elle est alors utile à l économie quand elle permet à une compagnie aérienne de se prémunir de la hausse du prix du kérosène. Elle est nuisible à l économie quand elle se fait sur la dette publique de pays en difficultés comme la Grèce ou si elle conduit à des niveaux de prix des actions ou des obligations, les matières premières ou de l immobilier, sans lien avec le niveau de richesse moyen de l économie réelle. Titrisation : Technique financière qui permet à une banque de transformer en titres négociables des actifs. Initialement, cette technique a été utilisée par les établissements de crédit dans le but de refinancer une partie de leurs prêts à la clientèle. Avec la titrisation, tout ou partie des risques de ces crédits sont transférés des banques aux autres entités juridiques. Cette pratique s étend aujourd'hui à d autres types d actifs et d acteurs (portefeuilles d assurances, immobilier, créances commerciales). Côté avantages, cela permet aux banques d augmenter leur capacité de prêts pour financer l économie réelle. Côté inconvénients, si cette pratique est mal encadrée, elle donne lieu à une dispersion des risques dans l ensemble du système financier et accrédite l illusion de la disparition des risques. CDO : Un collateralized debt obligation ou CDO (en français : «obligation adossée à des actifs»), est une structure de titrisation d'actifs financiers de nature diverse. Les crédits dits subprimes (prêts immobiliers à des ménages peu solvables,) sont compilés dans ces outils avec d autres prêts non risqués à des entreprises ou des ménages pour devenir des titres à part entière qui circulent sur les marchés financiers. Prêts Subrprimes : ce sont des prêts immobiliers à des ménages aux revenus faibles et erratiques (ménages dit sous-primes, donc sous les premiers pour une traduction littérale). Ces prêts octroyés par des sociétés d hypothèque ont été revendus sous forme de titrisation à d autres acteurs financiers comme des grandes banques d investissement américaines. Produits dérivés : Il s agit de produits financiers dérivés, dont le «sous-jacent» est un actif de type crédit, c'est-àdire une créance ou une obligation. Ces instruments ont servi de couverture de risque afin de se protéger contre un risque -défini comme la probabilité mathématique qu'un dommage se produise- par des contrats d'assurance permettant d'apporter un certain niveau de compensation. Ils sont utilisés par exemple par des entreprises aériennes pour se prémunir de la hausse du prix du kérosène. Un autre acteur financier prend alors le risque de hausse de prix mais il pense lui, que le prix baissera Accords de Bâle : accords de réglementation bancaire signés dans la ville de Bâle (Suisse), et élaborés par le Comité de Bâle composé de banquiers centraux. Bâle I est signé en Bâle II, qui renforce les premiers accords, est mis en place entre 2004 et Les accords de Bâle III ont été publiés fin 2010 et leur mise en place est prévue entre 2012 et I. Fonctionnement et régulation du système financier 1.1. Retour sur l histoire du système financier depuis la crise des années

3 Le système de financement de l économie a connu de fortes évolutions et des réformes de la gouvernance qui ont modifié le paysage bancaire. La crise des années 30 aux Etats-Unis a commencé par une crise boursière qui s est propagée à tout le système bancaire. Les banques avaient prêté de l argent à des investisseurs qui achetaient des actions (parts d entreprise), amplifiant le mouvement de spéculation à la hausse du cours des actions jusqu à conduire au krach. Après le krach, les banques n ont plus été remboursées des prêts qu elles avaient accordés, entrainant un effondrement des banques et des retraits massifs des dépôts sous forme de billets (bankrun) et une contraction du crédit distribué par les banques (credit crunch). Les Etats-Unis ont décidé de mettre en œuvre la séparation entre les banques de dépôt et les banques de financement de l économie (Glass-Steagal Act de juin 1933). Cette idée est apparue car la crise des années 30 avait une origine boursière et qu on a souhaité séparer le système bancaire de la Bourse. Elle a eu une incidence importante sur le paysage bancaire américain qui s est organisé autour de deux types de banques : des banques d'investissement de très grande taille mais sans dépôts et des groupes bancaires de dépôts très nombreux et plus petits. La crise économique des années 70 s est caractérisée par de l inflation et l absence de croissance. Les gouvernements ont essayé de relancer l économie par des politiques budgétaires expansionnistes (faire du déficit) sans résultats. L interventionnisme économique keynésien a été remis en cause : l école monétariste a alors proposé de lutter contre l inflation par des politiques de rigueur et de laisser les entreprises se financer sur les marchés financiers. C est l époque de la déréglementation des activités financières. Les nations ont appliqué diversement ces nouvelles politiques économiques. Aux Etats-Unis, la loi de séparation des activités bancaires a prévalu légalement jusqu en 1999 mais les innovations financières et notamment la pratique de la titrisation permettant aux banques prêteuses dans l immobilier de revendre les risques à d autres porteurs a rendu inopérantes les frontières qui existaient entre les banques de détail et les banques d investissements. En France, le contrôle du crédit est aboli en 1987 et est remplacé par le recours au marché interbancaire et les entreprises sont introduites en Bourse avec les privatisations. Le système financier français s est bâti, au contraire du système américain, sur des banques universelles. Celles-ci font en effet des activités commerciales classiques auprès des ménages et des PME mais sont aussi des banques d investissement qui gèrent des portefeuilles d épargne et des grandes entreprises. Les banques universelles, c est-à-dire des ensembles financiers, regroupent directement ou via des filiales les différents métiers des banques de détail, des banques de financement et d investissement et des banques de gestion d actifs. Ces banques ont également une forte présence à l étranger permettant de renforcer leurs propres positions et de mieux accompagner leurs clientèles, notamment les entreprises à l étranger et aussi par croissance externe (achats de filiales à l étranger). Ce modèle fait de la France un acteur majeur des grandes banques mondiales. Même si la crise a pu mener les banques françaises à réduire la banque d investissement, elles restent parmi les plus grandes en Europe. La France possède ainsi quatre banques systémiques mondiales (Banque populaire-caisses d épargne, BNP Paribas, Crédit Agricole et 3

4 Société Générale) et même 5 en comptant Dexia. Le Royaume Uni en compte quatre aussi quand l Allemagne et l Italie n en comptent qu une seule chacun Le système financier avant la crise Après toutes ces années de bouleversements de la réglementation, le système financier des années 2000 présente les caractéristiques suivantes : Une libéralisation des marchés financiers et une interconnexion mondiale des marchés financiers nationaux par le biais des réseaux informatiques. Un encadrement des marchés financiers qui reste malgré tout au niveau national (Autorité des marchés financiers, Autorité de contrôle prudentiel). Une place plus importante des financements par les marchés, tant pour les entreprises (actions, obligations) que pour les banques (financement interbancaire). Depuis 1997, la capitalisation boursière du CAC40 à Paris a quasiment doublé, même avec la crise. Cependant, ces dernières années, les entreprises émettent plutôt des obligations sur les marchés financiers (jugées moins risquées que les actions). Une place tout aussi importante des banques car elles ont su utiliser leurs compétences dans la mise en relation et la circulation de l information pour être prépondérantes dans le conseil aux entreprises (ingénierie financière, introduction en bourse ). Elles sont devenues principaux acteurs de la globalisation financière mais ont réinventé leurs contours en élargissant le portefeuille de métiers vers les activités de marché et l assurance. Un basculement de l épargne des ménages vers les marchés, puisque la part des dépôts à court terme (comprenant les livrets) est passée de 44,8% en 1990 de l épargne à 29% au début 2011, tandis que l assurance-vie est passée de 14 à 36% (Les placements effectués sont à 70% en obligations et titres de créances, et à 11% en actions d entreprises, dont la part a été divisée après la crise financière, mais les 2/3 des investissements sont faits hors de France 2 ). Un accès facilité au crédit par le biais d un marché financier mondial avec beaucoup de liquidités générées par des politiques monétaires expansionnistes aux Etats Unis et au Japon (taux d intérêt bas, offre de monnaie accrue), permettent aux entreprises comme aux ménages et aux Etats riches de s endetter plus facilement que par le passé. Une réglementation internationale peu mise en œuvre : la première étape dans une coordination des réglementations bancaires date de 1988, quand les gouverneurs des banques centrales, réunis à Bâle, ont formulé pour la première fois des recommandations communes pour le niveau de fonds propres exigé des banques internationales par rapport à leurs risques de crédit. Ces recommandations, que chaque pays était chargé d appliquer pour ses banques, ont d abord été appelées ratios Cooke, du nom du premier président du comité crée à Bâle, puis «Bâle 1» quand, bien plus tard, une deuxième version des recommandations a été appelée «Bâle II». Celle-ci tenait compte du développement des marchés pour inclure leurs risques dans les exigences de fonds propres pour les banques. 2 Source : Bulletin de la Banque de France 2 e trimestre 2011 et 4 e trimestre

5 De plus, les pays développés ont ainsi profité de ce système pour soutenir leur croissance par l endettement. Pendant ce temps, les économies des pays émergents croissaient en devenant les «usines du monde». Ainsi, les balances commerciales se sont déséquilibrées entre pays développés et émergents et des flux d épargne sont venus des pays en développement vers les pays riches, au premier rang desquels les USA réputés pour leur solidité financière. Jusqu à la crise, les marges réalisées par les banques sur les différences de taux entre l argent déposé par les épargnants et l argent prêté ont sensiblement diminué (sous l effet de la concurrence, de l évolution des taux ). Pour maintenir leur rentabilité, les banques ont diversifié leur activités, commercialisant des produits générateurs de commissions (cartes bancaires, assurances..). Elles ont aussi développé une activité d investissement ainsi que du trading pour compte propre en investissant une partie de leurs réserves sur les marchés financiers Un nouveau système financier mondial depuis la crise La crise de 2007 est venue remettre en cause violemment ces évolutions. Les déséquilibres des balances commerciales ont entrainé des déséquilibres financiers (excédents d épargne en Chine contre excès de dette aux USA), un endettement structurel s est développé tant dans la sphère privée que publique dans les économies développées ; les innovations financières ont permis de faire disparaitre l impression de risque par la titrisation. Mais avec la pratique de la titrisation et l interpénétration des marchés financiers et bancaires au niveau mondial, l explosion d une bulle spéculative limitée à l immobilier subprime américain s est propagée à l ensemble de la planète financière. C est ainsi que le risque systémique est réapparu, c est-à-dire le risque sur la stabilité du système financier. La titrisation et les produits dérivés ont en effet disséminé le risque : celui-ci n a pas disparu mais il s est dilué dans une multitude de banques, souvent en dehors du pays d origine du risque (ici les Etats Unis). La crise financière s est propagée aux Etats qui ont dû recapitaliser des banques et le ralentissement de l économie a réduit les recettes fiscales et augmenté les dépenses. La crise de la dette privée est devenue une crise de la dette publique. Pour limiter le retour des crises, les Etats ont lancé un mouvement de re-régulation du marché financier. Il s agit pour eux de mieux encadrer les opérateurs financiers, au premier rang, les banques, afin d éviter un retour du risque systémique. Au niveau international, le G20 3 a été réactivé après la crise financière en 2009 pour mettre en place une nouvelle régulation financière internationale. Si les résultats sont pour l instant limités, ils ont quand même permis de : 3 Le G20 est composé de dix-neuf pays et de l'union européenne dont les ministres, les chefs des banques centrales et les chefs d'états se réunissent régulièrement. Il a été créé en 1999, après la succession de crises financières dans les années 1990 et réactivé par le Président américain en 2008 suite à la crise financière. 5

6 définir une nouvelle approche des règles prudentielles par le Comité de Bâle (définition des règles de Bâle III pour succéder à Bâle II qui comprennent notamment le relèvement des réserves obligatoires des banques), identifier les institutions financières systémiques mondiales (banques et autres organismes trop gros pour faire faillite), dresser une liste des paradis fiscaux (même si la liste s est vidée parce que les juridictions visées se sont adaptées et ont signé des accords d échanges d informations avec des autorités fiscales de quelques pays riches), ouvrir des débats sur la taxe sur les transactions financières. La réforme financière a été plus large au sein de l Union européenne qu aux USA ou en Angleterre. 17 des 29 institutions financières systémiques mondiales sont en Europe : il y a donc matière à réglementer sur ce continent. A ce jour, l UE a mis sur pied quatre agences de régulation du système financier (agence bancaire européenne, agence sur les assurances, agence sur les marchés financiers et comité du risque systémique rattaché à la BCE). La Commission européenne a modifié les règles du marché intérieur des services financiers, notamment en matière d informations au consommateur, d enregistrement des opérateurs tels que hedge funds et agences de notation. Elle a aussi transposé en droit communautaire les règles internationales de fonds propres (Bâle et Solvency). Depuis le Conseil européen de juin 2012, elle s est aussi engagée dans la voie d une Union bancaire européenne, pendant logique à la création de la monnaie unique. Il s agit alors de casser le lien de nationalité entre les banques et les régulateurs. L union bancaire vise à mettre en place un opérateur européen de surveillance des banques, élaborer les modalités de résolution des faillites bancaires et mutualiser entre pays européens les garanties de dépôts. Enfin, elle a engagé une réflexion sur l organisation des banques (Rapport Liikanen). 2. Etat des positions d acteurs sur la régulation financière 2.1. Qu est-ce que la régulation? Différents types de régulation de la finance peuvent être envisagés d un point de vue théorique. Un premier niveau de régulation peut concerner la surveillance des opérateurs bancaires par les banques centrales. Cette surveillance peut être macro-prudentielle (surveillance de l endettement public et privé et des grands équilibres macroéconomiques comme les déficits commerciaux et publics car ils créent des besoins de financement), et micro-prudentielle quand elle s applique aux ratios des banques prises individuellement (vérification de l application des ratios de Bâle, par exemple). Elle peut aussi s accompagner d une supervision, ayant un pouvoir de 6

7 sanction et de coercition auprès des banques qui ne respectent pas les règles prudentielles. C est ce que l Europe essaie de mettre en place avec l Union bancaire. Un deuxième niveau de régulation peut porter sur la séparation des activités bancaires. il évite alors au régulateur de regarder les opérations des banques, en mettant en œuvre une muraille entre les opérations risquées peu réglementées (banque de financement et d investissement, par exemple) et des opérations de détail très réglementées. C est ce que veut faire le Royaume-Uni. Un troisième niveau de régulation peut concerner l interdiction de certaines opérations comme les activités les plus risquées (titrisation de certaines dettes peu sûres, spéculation pure sur les contrats à terme ) et obliger à l enregistrement via des chambres de compensation et l obligation de passer par des marchés réglementés, interdisant les ventes de gré à gré (en direct entre banques, par exemple). C est ce que font les Etats Unis de manière limitée. Il faut rappeler ici que la réglementation et le contrôle des banques sont restées pour l essentiel des prérogatives nationales, tant au niveau des lois que de leur application. La globalisation de la finance a été beaucoup plus vite que celle de la réglementation bancaire, qui a par nature beaucoup de retard sur la réalité des marchés, sauf en Europe Etats Unis : pas de séparation mais des restrictions La contribution de l industrie financière au PIB américain était de 8% avant la crise. Celle-ci s était considérablement agrandie, en doublant son niveau de 1980 (4%). Au niveau National, les Etats Unis ont réagi le plus vite. La crise des subprimes était partie de chez eux et ils souhaitaient éviter de nouvelles faillites bancaires ainsi que mettre en œuvre d autres protections (notamment des consommateurs sur l information sur les prêts immobiliers). La loi Dodd Frank, signée par le Président Barack Obama le 21 juillet 2010, explicite ses objectifs : «Une loi pour promouvoir la stabilité financière des États-Unis en améliorant la responsabilisation et la transparence dans le système financier, pour mettre fin aux banques trop grandes pour faire faillite, pour protéger le contribuable américain en mettant fin aux sauvetages financiers, pour protéger le consommateur des pratiques de services financiers abusifs, et pour d'autres objectifs». Elle stipule que le budget public ne viendra plus secourir des banques en difficulté. La loi prévoit aussi d instaurer une agence du risque systémique rattachée à la Fed et des plans de liquidation des banques préétablis en cas de problème. Néanmoins, elle ne met pas en place une séparation stricte des banques d investissement et de détail. La règle Volker comprise dans la loi institue que les banques ne pourront faire de d opérations sur des marchés (trading) pour compte propre ni ne pourront se rapprocher ou investir dans des hedge funds ou fonds d investissement dans des entreprises non cotées. Dans le cas du trading pour compte propre (sur les fonds de la banque), il s agit d éviter que les banques ne spéculent sur des titres d entreprises pour lesquelles elles sont conseillères financières, par exemple. La loi Dodd-Frank ne remet donc pas en place une séparation des banques de détail et d investissement telle que contenue dans le Glass-Steagal Act de 1933 (abrogé en 1999). 7

8 2.3. Royaume-Uni : la séparation, enjeu de la réforme bancaire en cours La contribution de l industrie financière au PIB du Royaume Uni s est fortement accrue, atteignant presque 9% en 2008, juste avant la crise. Ce taux était de 5% dans les années 70, d après la Banque d Angleterre. Le rapport de John Vickers rendu en septembre 2011 a clairement proposé la séparation des activités bancaires de détail et d investissement. Depuis, le projet de David Cameron, premier ministre britannique, présenté en juin 2012, prévoit le cantonnement des activités de détails et d'investissement, qui seront dotées chacune d'un conseil d'administration et d'un comité des risques propre. Ceci constituera ainsi le pilier de la nouvelle architecture bancaire. Dans les faits, les banques britanniques devront filialiser la partie contenant les dépôts des clients individuels et des PME au Royaume-Uni tandis que les activités de gros et de banque d'investissement tomberont dans la division non filialisée. Dans une concession aux banques, très critiquée par l'opposition travailliste, le gouvernement a néanmoins accepté que les parties filialisées puissent être autorisées à couvrir des devises ou encore de simples dérivés sur taux d'intérêt pour les PME, en vue de protéger la banque commerciale et de permettre l activité économique. Les nouvelles règles contiennent également l alignement des réserves obligatoires sur Bâle III mais pas au-delà comme le demandait le rapport Vickers. La séparation des activités qui serait mise en œuvre au Royaume-Uni reflète le caractère libéral du système économique anglo-saxon. En effet, si les activités de financement de la clientèle de détail (ménages, PME) sera protégée, la banque de financement et d investissement sera peu régulée et sans protection permettant des pratiques spéculatives. Ceci permettra aux banques de la place londonienne de garder de la liberté malgré une apparence de régulation renforcée Union européenne : une régulation nouvelle en cours Dans la zone euro, l ensemble des institutions financières (banque et assurance) représentait en ,9 % du PIB (4,6% en France). Sur la régulation des activités bancaires, le Commissaire européen au marché intérieur, Michel Barnier, a mandaté M. Erkki Liikanen, aujourd hui gouverneur de la Banque centrale finlandaise pour «déterminer si, en complément des diverses réformes réglementaires actuellement en cours, des réformes relatives aux structures des banques européennes seraient de nature à renforcer la stabilité et l'efficience du secteur bancaire européen ainsi que la protection des consommateurs». Le Groupe a publié ses conclusions le 2 octobre. Il suggère cinq pistes pour la réforme des structures des banques européennes : La séparation des activités de trading (y compris pour compte propre) dans des filiales des banques de dépôt, afin de les séparer juridiquement. Les banques 8

9 universelles seraient quand même maintenues car elles resteraient intégrées au niveau du groupe. Des plans de résolution des crises pour chaque banque doivent être construits, des sortes de testaments prévoyant comment découper une banque qui ferait faillite, afin d éviter un risque systémique. Développer le système des bail-in, cas où la banque se sauve elle-même, en transformant des dettes en capital sur ordre du régulateur afin d éviter à avoir recours au sauvetage de l Etat (bail-out). Les règles de réserves obligatoires de Bâle devraient être modulées en fonction des risques pris par les banques, et les règles concernant les prêts immobiliers renforcées en mettant en œuvre des ratios de prêt sur prix des biens immobiliers ou des revenus des acquéreurs. D autres règles doivent permettre de réformer la gouvernance des banques (conseils d administration, renforcement du contrôle des risques et des sanctions, freinage des rémunérations). Le choix de la séparation sous forme de filiales ressemble à ce que fait le Royaume-Uni. Il s accompagne d une régulation plus forte via les règles de Bâle mais qui risque de porter davantage sur la banque de détail que sur la banque d investissement. Néanmoins, à la différence du Royaume-Uni, le contexte européen cherche aussi à encadrer les pratiques spéculatives depuis la crise, ce qui promeut une certaine régulation de la banque de financement. Les propositions de gouvernance des banques vont dans le bon sens, notamment au niveau des rémunérations. 3. Les enjeux et propositions pour la CFDT Comme nous l avons déjà identifié, trois types de régulation peuvent exister : l amélioration de la surveillance prudentielle, la séparation des activités sécurisées dans des entités bancaires séparées et enfin l interdiction de certaines pratiques. Pour la CFDT, les enjeux de régulation passent par l encadrement des banques et mettre en œuvre une supervision européenne Encadrer l activité des banques Un des premiers enjeux de la régulation des marchés financiers est d éviter un nouveau blocage du marché du fait de la faillite d un acteur, comme ce fut le cas en 2008 avec la chute de Lehman. Mais aujourd hui, le système de surveillance reste inadapté. On constate que : la surveillance des banques et des marchés est restée nationale alors que le niveau de régulation doit être international ou a minima européen. Les risques circulent via des produits ou des technologies bancaires qui ne connaissent ni les frontières juridiques des entreprises ni les frontières légales des Etats. La standardisation de la gestion des risques et le transfert intensifié des risques via les produits dérivés a permis de donner l impression que les risques s étaient dissipés. 9

10 La régulation doit prendre en compte les nouvelles techniques financières. L enseignement principal de la crise de , c est que les risques passent d un établissement financier à un autre quel que soit sa nature, et d un pays à un autre, par le biais de produits et techniques financières complexes. C est cela qu il faut encadrer. Comme on l a vu, la séparation des banques a été utilisée aux Etats Unis après la crise de 29, elle visait à protéger les épargnants des risques des marchés financiers. Aujourd hui ces risques se transmettent sans considération des frontières juridiques des entreprises : en 2008 c est la faillite d un établissement financier spécialisé américain qui a déstabilisé le système financier mondial, alors que les modèles dits universels (France, Canada) ont plutôt bien résisté à la crise. C est pourquoi la séparation des banques ne nous parait pas, aujourd hui, une option efficace. Elle prétend sécuriser une partie des activités des banques comme la banque de détail mais permet aux banques d investissement et de financement de continuer à produire des innovations financières sans contrôle, voire à spéculer, sans régulation. La séparation permettrait à ceux qui la défendent de s affranchir d une réelle régulation des marchés financiers et des acteurs, et d éviter d interdire certaines pratiques ou de modifier les rémunérations des acteurs de ces marchés. Comme nous l enseigne la crise de 2008, l interpénétration des marchés financiers et la complexité des produits ne permettent pas de protéger l épargne des ménages par la séparation juridique : en 2008 des sicav de la BNP destinées aux particuliers ont dû être suspendues car elles contenaient des produits risques issus des subprimes américains! La séparation, c est finalement se donner bonne conscience en laissant la finance faire ce qu elle veut par ailleurs. C est bien en amont qu il faut intervenir en imposant des règles plus strictes, en interdisant certains produits et en régulant les paradis fiscaux. Pour plus de précautions, serait-il pertinent de faire les deux en même temps, séparer et réguler? Nous pensons que la séparation, outre qu elle ne permet pas de garantir la stabilité financière, pénaliserait davantage le système financier français qui est universel. Les banques françaises ont une position dominante en France voire dans certains pays d Europe, les affaiblir réjouirait la city mais pénaliserait le financement de l économie réelle en Europe. C est un des enjeux de la régulation bancaire européenne. La CFDT souhaite donc une véritable régulation de la finance. Cela passe par l interdiction de certaines pratiques et la construction d une entité de surveillance au niveau européen (point 3.2). En ce qui concerne l interdiction de certaines pratiques, la CFDT souhaite : Trier dans les produits dérivés ceux qui servent au financement de l économie de ceux qui sont purement spéculatifs, et interdire ces derniers. Interdire les pratiques hautement spéculatives comme le recours au trading automatique à haute fréquence (on parle aujourd hui d ordres donnés au centième de seconde par des ordinateurs connectés au plus près des salles de marché), ou l achat de couvertures à nu (par exemple, acheter une assurance sur le cours du blé sans avoir la possibilité d en stocker ou sur des obligations d Etat (grec par exemple!) sans y avoir aucun intérêt économique). Lutter contre les paradis fiscaux et réglementaires, véritables trous noirs de la finance, en pratiquant une harmonisation fiscale et réglementaire en Europe et en instaurant un contrôle des changes avec les juridictions non coopératives. Ceci doit aussi viser à empêcher l évasion fiscale des grandes fortunes et des bénéfices des entreprises. 10

11 Encadrer les méthodes d incitation aux objectifs dans la rémunération des dirigeants des banques et des traders, encore trop centrées sur les résultats financiers. Limiter les bonus car, si ils ont été étalés, rien n a été fait sur les niveaux. Encadrer le trading pour compte propre (achat ou vente de valeurs pour le compte de la banque en vue de profiter de mouvements de prix à court terme). Encadrer ou limiter les ordres de gré à gré non enregistrés par des chambres de compensation et revenir sur l autorisation de créations de marchés parallèles (dark pools) aux marchés officiels. Exiger la mise en œuvre d une politique de gestion des risques dans les établissements bancaires permettant de mieux les visualiser et les limiter. Mettre en place des plans de démantèlement des institutions financières trop grosses pour faire faillite. Limiter les problèmes de conflit d intérêt entre les banques et la connaissance de ses clients, notamment les entreprises. Revoir la question des normes comptables et notamment l évaluation au prix de marché des titres détenus par les banques (actions, obligations), ce qui rend volatile les fonds propres des banques Faire émerger une véritable supervision bancaire européenne L euro crée des engagements communs : au-delà de la politique monétaire unique et de la construction d une gouvernance budgétaire commune, il s agit de parachever la création du marché unique financier européen. La zone euro devrait passer de l étape actuelle constituée par une régulation européenne (sous l égide des agences européennes créées en 2011) à une supervision européenne. La supervision européenne permettra de : Contrôler et enregistrer au niveau européen tout acteur voulant accéder au marché en euro. Séparer les banques des contrôleurs nationaux, qui ont une trop grande proximité nationale avec les banques, et ne peuvent regarder les activités de leurs banques hors de leur territoire (l Autorité de contrôle prudentiel française ne contrôle que les activités françaises des banques sur le territoire national!). Mettre sur pied une assurance collective des dépôts des épargnants au niveau européen en remplacement de l assurance actuelle au niveau national. Mettre en œuvre des plans de résolution des crises au niveau européen (plans de démantèlement des banques en faillite), avec pourquoi pas un fonds de secours financé par les acteurs eux mêmes. C est l ambition de l Union bancaire européenne à laquelle se sont engagés les Etats européens au Sommet du 28 juin 2012 et qui a abouti à un accord de mise en œuvre le 13 décembre La supervision sera découpée en deux segments : Les banques dépassant 30 milliards d'euros d'actifs, celles qui pèsent plus de 20% du PIB du pays d'origine (sauf si leurs actifs sont inférieurs à 5 milliards d'euros) et celles qui bénéficient d'un programme d'aide européen seront supervisées par la BCE directement. Ceci concerne donc les banques françaises qui répondent à ces critères. 11

12 Les autres resteront du ressort des superviseurs nationaux, mais la BCE pourra cependant reprendre la main sur les superviseurs nationaux au cas par cas si elle le juge nécessaire. Ceci concernera avant tout les banques allemandes mais les trois plus grosses banques allemandes seront quand même du ressort direct de la BCE. II. Réformer le financement de l économie 4 Le financement de l économie requiert des capitaux importants et les différents agents économiques que sont les ménages, les entreprises et les administrations publiques ont des besoins ou des capacités de financement spécifiques : les ménages peuvent avoir besoin de crédits mais sont globalement offreurs de financements car ils épargnent une part non négligeable de leur revenu : le taux d épargne élevé des ménages (+ de 15 % du revenu disponible brut) constitue un atout pour notre pays. Mais c est aussi un handicap pour la consommation et la croissance économique, surtout si l épargne est investie sur des placements qui ne servent pas le développement de l économie réelle. les entreprises et les administrations publiques sont en général en position de demandeurs de financements liés à leur activité économique. L endettement global des administrations et entreprises non financières, est passé de 150 points à 210 points de PIB entre 2000 et 2011 répondant à un besoin d investissement et de progrès économique global. Mais la financiarisation a conduit à des excès dans les stratégies d endettement des entreprises et des administrations (LBO, emprunts toxiques des collectivités ). Au global, on note un paradoxe important : malgré une relative abondance d épargne sur le plan national, l économie française présente, dans son ensemble, un besoin de financement qui s élevait à 51 Md en Ceci est dû au déséquilibre global de l épargne française : les mds d épargne sont composés à 80% du patrimoine immobilier (immeubles, maisons, bureaux ). Les 20% restants sont investis dans des actions et des obligations. Sur ces 20%, 2/3 sont investis à long terme à travers essentiellement des Plans d épargne en actions (PEA) et des assurances-vie, qui bénéficient chacun d un traitement fiscal avantageux. Mais ceux-ci sont majoritairement investis en obligations, notamment des obligations de dette publique européenne, et pas suffisamment en actions d entreprises. Ces déséquilibres ont été renforcés : Par la fiscalité de l épargne qui a favorisé le placement dans assurances-vie et PEA sans en vérifier l orientation mais seulement la durée et qui, depuis quelques mois, favorise au contraire l épargne à court terme via le relèvement des plafonds du Livret A. 4 Au niveau global, nous avons déjà identifié d autres pratiques de financement, notamment des infrastructures, de l économie durable et de la transition énergétique. Les propositions de financement sont contenues dans les notes relatives à la politique industrielle et à la politique énergétique. En ce qui concerne le financement des collectivités locales, un groupe a passé une note au Bureau National de décembre et devrait déboucher sur des propositions. 5 Rapport de la Cour des Comptes. 12

13 Par la fiscalité sur les investissements immobiliers qui a favorisé certains types d investissement vers du locatif qui n est pas toujours économiquement accessible, notamment le dispositif Scellier. Par la fiscalité des entreprises qui a favorisé l endettement à travers la déductibilité des intérêts d emprunts. Pour la CFDT, les enjeux du financement de l économie passent par plusieurs voies : l orientation vers des placements de long terme, l accès des PME aux financements, la promotion des fonds propres et un rôle des banques renforcé. 1. Orienter l épargne vers des placements de long terme en actions Il s agit d orienter davantage les épargnants vers les placements longs (assurance vie, PEA, PEE) et que ceux-ci correspondent à des financements longs vers les entreprises. Ceci nécessite de revoir les avantages fiscaux de l épargne. Il faut arrêter de favoriser démesurément l épargne disponible à court terme par rapport à l épargne longue en actions. L argument de l épargne populaires souvent utilisé pour justifier les taux et exonérations des livrets A et LDD est à relativiser : cette épargne bénéficie en fait plus aux classes aisées qu aux populations modestes. En ce qui concerne les assurances vies, l orientation devrait porter sur les contrats en unités de comptes investis en actions et non vers les contrats en euros investis majoritairement en obligations. La CFDT est d accord avec les recommandations suivantes de la Cour des Comptes : les avantages fiscaux en matière d assurance-vie doivent prendre en compte la durée effective du placement, les incitations publiques résiduelles dont bénéficie l immobilier, logement social mis à part, doivent être réduites. La CFDT souhaite aussi compléter par les points suivants : l octroi de l avantage fiscal ne doit pas se faire sur les types de placement mais sur la durée de détention des actions d entreprises dans les différents fonds de long terme (assurances vie, PEA, épargne salariale PEE, PERCO -), en privilégiant les actions aux investissements en obligations d Etats. Au critère de durée doit s ajouter un critère de gestion ISR des placements de long terme, avec des critères financiers et extra financiers (de performance environnementale, sociale et de gouvernance), l investissement des particuliers doit être orienté dans des placements collectifs plutôt que la détention d actions en propre via des mécanismes individuels trop risqués, Un avantage fiscal significatif doit être maintenu concernant les investissements dans des entreprises solidaires. 2. Faciliter l accès des PME aux financements Pour le financement de leurs projets et leur financement courant (trésorerie), le problème d accès au crédit des PME n est pas avéré. Cependant, les PME font face à des difficultés d accès aux financements en capital, notamment pour l amorçage et le développement. Une formule de PEA pour les PME ou de PEA entreprises pourrait être développée pour accueillir 13

14 l épargne en faveur des entreprises. Il faudrait également qu une part des encours de l épargne longue soit affectée aux PME. Enfin, un marché obligataire pourrait être créé spécifiquement pour les PME, avec des garanties de la part d Oséo par exemple. Une structure de marché dédiée aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire, avec des équipes spécifiques, pourrait être utile afin de permettre à ces entreprises de lever des fonds en capital ou sous forme obligataire. Le renouvellement des outils d investissement en capital doit aussi permettre de développer le capital risque en France. Ces sujets doivent aussi être suivis par le biais de la constitution de la Banque Publique d Investissement et la CFDT sera attentive au financement des PME par ce biais. 3. Passer d une économie d endettement à une économie des fonds propres La Cour des Comptes recommande aussi de développer l autofinancement des entreprises, il s agit de passer d une économie d endettement à une économie de fonds propres : elle propose de plafonner la déductibilité des intérêts d emprunt de l assiette de l impôt sur les sociétés, afin de ne pas favoriser excessivement le recours à l endettement par rapport au renforcement des fonds propres. La CFDT a soutenu le plafonnement de la déductibilité des intérêts d emprunt mise en œuvre dans le Projet de Loi de finances 2013 (article 15), qui sera encore renforcé en Elle propose aussi de rationaliser les interventions publiques (FSI, Oséo, BPI ) afin de les rendre cohérentes, ce que la CFDT a déjà dit dans les orientations sur la politique industrielle. Enfin la CFDT souhaite aussi que soient mieux contrôlés les prix de transferts et autres frais financiers entre maison mère et filiales ainsi que tout ce qui concerne l optimisation fiscale intra européenne et avec les paradis fiscaux. 4. Le rôle des banques Comme nous l avons identifié dans la partie I, les réformes en cours sur les marchés financiers et l activité bancaire concourent à l assainissement du secteur financier. Celui-ci va ainsi repartir sur des bases plus saines pour financer l économie. Les banques de financement et d investissement ont été réduites et les banques se sont réorientées vers leur activité de financement de l économie réelle. Ceci doit permettre aux banques de prêter davantage aux entreprises et à construire des relations de long terme entre banques et entreprises. Ces évolutions ont amené des plans de suppressions d emploi dans la banque de financement et d investissement. Dans la banque de détail, la question de la formation des salariés à la connaissance et au financement des PME est posée comme un enjeu de l amélioration de l accès au crédit de 14

15 ces entreprises. En effet, les salariés de la banque de détail ont été ces dernières années «délaissés» au profit de ceux de la banque de financement et d investissement, en termes de rémunération comme de formation. De plus les difficultés des banques se sont aussi souvent traduites par des plans d économie qui ont également concerné tant l emploi que les conditions de travail des salariés en agences. Du point de vue des banques, ce qui est donc attendu, c est un rééquilibrage des moyens en direction des équipes qui travaillent au financement de l économie réelle, qu il s agisse des particuliers ou des entreprises. 15

et Financier International

et Financier International MACROECONOMIE 2 Dynamiques Economiques Internationales PARTIE 2 : Le Système Monétaire et Financier International UCP LEI L2-S4: PARCOURS COMMERCE INTERNATIONAL PLAN DU COURS I - LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL

Plus en détail

La réforme bancaire de 2013 analyse et insuffisances

La réforme bancaire de 2013 analyse et insuffisances La réforme bancaire de 2013 analyse et insuffisances Jean François Goux 20 Avril 2013 I A quoi servent les banques? Intro : les différentes catégories actuelles de banques 1) les rôles fondamentaux A le

Plus en détail

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 18 décembre 2014 à 14:22 Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? Ce chapitre ne fait plus partie du programme, mais il est conseillé de

Plus en détail

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages Depuis 25 ans, la structure de l épargne financière des ménages a été singulièrement modifiée par l essor

Plus en détail

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Direction Épargne et Clientèle Patrimoniale Date de diffusion : 26 janvier 2015 N 422 CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Dans une démarche d accompagnement auprès de vos clients, plusieurs communications

Plus en détail

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER Chapitre 25 Mankiw 08/02/2015 B. Poirine 1 I. Le système financier A. Les marchés financiers B. Les intermédiaires financiers 08/02/2015 B. Poirine 2 Le système

Plus en détail

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique :

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique : Préambule Nous vous proposons en préambule d estimer votre niveau de connaissances bancaires et financières en répondant à cet auto diagnostic. Que celui-ci vous soit prétexte à valider et à approfondir

Plus en détail

Chapitre 5 Qu est-ce que la globalisation financière?

Chapitre 5 Qu est-ce que la globalisation financière? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 12 mars 2015 à 13:47 Chapitre 5 Qu est-ce que la globalisation financière? Introduction La globalisation financière est à la fois la condition d un système financier

Plus en détail

Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel

Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel Le 8 mars 2010, la Ministre de l Economie de l Industrie et de l Emploi Christine Lagarde a installé la nouvelle Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP).

Plus en détail

Réforme du Code des assurances :

Réforme du Code des assurances : Réforme du Code des assurances : orienter l épargne des Français vers les entreprises Pierre Moscovici, ministre de l économie et des finances «Une des priorités de mon action est de réconcilier l épargne

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale

Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale Nom du sénateur Eric Bocquet Groupe Communiste Républicain Citoyen Sénateur du Nord Paris, le 19 mars 2013 Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale Monsieur

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances Les marchés boursiers ont repris au cours de l année 2003. Par conséquent, les plus-values latentes sur actifs des sociétés d assurances augmentent. Les

Plus en détail

À quoi sert une banque?

À quoi sert une banque? À quoi sert une banque? Trois fonctions clés La banque remplit trois fonctions essentielles. Elle collecte, gère vos dépôts, et vous fournit des moyens de paiement (chéquier, carte bancaire, ordre de virement

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

Crises financières et de la dette

Crises financières et de la dette Institut pour le Développement des Capacités / AFRITAC de l Ouest / COFEB Cours régional sur la Gestion macroéconomique et les questions de dette Dakar, Sénégal du 4 au 15 novembre 2013 S-2 Crises financières

Plus en détail

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie L activité économique repose sur trois rouages : Monnaie besoins production répartition consommation Échanges Marché 2 «La monnaie n

Plus en détail

PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES

PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES SO00BM24 Introduction aux politiques économiques PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES CHAPITRE 2 : LA POLITIQUE MONETAIRE I. Préambules sur la Monnaie II. 1. La création monétaire A. Comment

Plus en détail

Le système bancaire dans la crise de la zone euro. par Michel Fried* (Synthèse de l exposé fait au CA de Lasaire du 21/06/2012)

Le système bancaire dans la crise de la zone euro. par Michel Fried* (Synthèse de l exposé fait au CA de Lasaire du 21/06/2012) Le système bancaire dans la crise de la zone euro par Michel Fried* (Synthèse de l exposé fait au CA de Lasaire du 21/06/2012) La crise de la zone euro a mis en évidence les liens étroits qui relient la

Plus en détail

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle Mobiliser l épargne pour l investissement productif Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle 18 Juin 2014 1. Introduction La frilosité de l épargnant belge suite

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances L année 2002 est de nouveau marquée par une forte baisse des marchés financiers. Celle-ci entraîne une diminution des plus-values latentes et des produits

Plus en détail

Réformes européennes et stabilité financière

Réformes européennes et stabilité financière Réformes européennes et stabilité financière 3/04/2012 Martin MERLIN Chef d'unité DG Marché intérieur et services Causes de la crise financière de 2007-2008 Déséquilibres macro-économiques Lacunes réglementaires

Plus en détail

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie I. Le financement de l'économie Financement = fait d'apporter des fonds à un individu, une entreprise, ou à soi-même. A) Les différents types de financement

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES eduscol Sciences économiques et sociales - Première ES Science économique 4. La monnaie et le financement Ressources pour le lycée général et technologique Fiche 4.3 : Qui crée la monnaie? INDICATIONS

Plus en détail

Fiscalité de l épargne et financement des entreprises. Eléments de constat et propositions

Fiscalité de l épargne et financement des entreprises. Eléments de constat et propositions Le 11 février 2013 Fiscalité de l épargne et financement des entreprises Eléments de constat et propositions Les lois de finances adoptées au cours de ces deux dernières années ont appréhendé les revenus

Plus en détail

Quels enseignements de l expérience française (1983-1990)

Quels enseignements de l expérience française (1983-1990) Développement des marchés de capitaux Quels enseignements de l expérience française (1983-1990) Séminaire de clôture Tunis, le 23 mai 2013 Françoise Drumetz Directeur de la coopération extérieure CONTEXTE

Plus en détail

L UNION BANCAIRE 1. LE MÉCANISME DE SURVEILLANCE UNIQUE (MSU) 1.1. PRÉPARATION

L UNION BANCAIRE 1. LE MÉCANISME DE SURVEILLANCE UNIQUE (MSU) 1.1. PRÉPARATION 1. L UNION BANCAIRE Dans la zone euro, l extension de la crise à certains marchés de dettes souveraines a illustré qu une union monétaire réclame, outre une coordination renforcée des politiques budgétaires

Plus en détail

Le système bancaire parallèle : vers plus de transparence?

Le système bancaire parallèle : vers plus de transparence? Le système bancaire parallèle : vers plus de transparence? CNIS, commission Système financier et financement de l'économie Jeudi 25 septembre 2014 Omar Birouk DGS-Banque de France Yamina Tadjeddine EconomiX,

Plus en détail

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège La crise de 1929 Lionel Artige Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège Expliquer la crise de 1929? La crise de 1929 a été l objet de nombreuses publications tentant d expliquer ses causes,

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE J O U R N É E S A J B E F N I A M E Y M A I 2 0 1 2 P R É S E N T É P A R M R D A O B A B A ( F G H M. S A / M A L I ) Préambule L objectif de la présente communication

Plus en détail

Réforme bancaire : ce que dit le

Réforme bancaire : ce que dit le Réforme bancaire : ce que dit le projet de loi Le Monde.fr 27.11.2012 à 19h15 Mis à jour le 28.11.2012 à 07h13 Par Anne Michel Le projet de loi vise à "remédier à certaines carences du dispositif de régulation

Plus en détail

Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur.

Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur. Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur. Bienvenue. Des arguments qui comptent Les points forts des fonds de placement du Credit Suisse. De nets avantages Les fonds de placement:

Plus en détail

TD n 1 : la Balance des Paiements

TD n 1 : la Balance des Paiements TD n 1 : la Balance des Paiements 1 - Principes d enregistrement L objet de la Balance des Paiements est de comptabiliser les différentes transactions entre résidents et non-résidents au cours d une année.

Plus en détail

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France Focus sur les politiques publiques de l épargne en France T. Mosquera Yon Banque de France 1 En France, les pouvoirs publics ont, dès 1818, souhaité mettre en place des dispositifs visant à encourager

Plus en détail

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Que dit le Traité de Rome en matière monétaire? Pas de propos très détaillés. Ce qui est mentionné, c est l ambition de créer une aire régionale

Plus en détail

2 - Le financement de l'économie

2 - Le financement de l'économie 1 2 - Le financement de l'économie Cette fiche explique le fonctionnement de la monnaie, des institutions financières et des marchés financiers. Elle montre en quoi les innovations des années 80, soutenues

Plus en détail

L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité

L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité Université citoyenne d Attac Toulouse, 22 août 2008 Jean-Marie Harribey et Dominique Plihon Les principes néolibéraux Théories de Hayek, Friedman

Plus en détail

Le poids des banques étrangères en Belgique: questions/réponses

Le poids des banques étrangères en Belgique: questions/réponses Visitez notre site web: http://www.pechesbancaires.eu Le poids des banques étrangères en Belgique: questions/réponses Philippe Lamberts, Député européen Ecolo - Date: 22.04.2013 1. Comment le paysage bancaire

Plus en détail

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012 La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012 Sommaire I - Le rôle prépondérant des marchés financiers I.1 - Financiarisation de l'économie mondiale I.2 Lien avec l'entreprise

Plus en détail

3e question : Qui crée la monnaie?

3e question : Qui crée la monnaie? 3e question : Qui crée la monnaie? INTRO : Sensibilisation Vidéo : Comprendre la dette publique en quelques minutes (1min à 2min 27) http://www.youtube.com/watch?v=jxhw_ru1ke0&feature=related Partons de

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA)

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA) La BNS capitule: Fin du taux plancher Alain Freymond (BBGI Group SA) Changement radical de politique monétaire le 15/1/2015 Les taux d intérêt négatifs remplacent le taux plancher 1. Abandon du taux plancher

Plus en détail

Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise

Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise Mercredi 14 mars 2012 Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise Synthèse conférence du 29 Février La crise est autant financière qu économique.

Plus en détail

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010 Initiation à l économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr Septembre 2010 Les ménages (1/2) Les ressources des ménages La consommation L épargne Les ménages comme agents économiques

Plus en détail

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011 BACCALAUREAT EUROPEEN 2011 ECONOMIE DATE: 16 Juin 2011 DUREE DE L'EPREUVE : 3 heures (180 minutes) MATERIEL AUTORISE Calculatrice non programmable et non graphique REMARQUES PARTICULIERES Les candidats

Plus en détail

Options en matière de réforme des systèmes financiers

Options en matière de réforme des systèmes financiers Options en matière de réforme des systèmes financiers Hansjörg Herr et Rainer Stachuletz Le projet de mondialisation néolibérale est monté en puissance à la fin des années 1970 grâce aux politiques de

Plus en détail

12. Le système monétaire

12. Le système monétaire 12. Le système monétaire Le rôle de la monnaie est fondamental. Imaginez une situation où aucun moyen de paiement ne ferait l unanimité : - Economie de «troc». - On échange des biens et services contre

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

Le point sur... La réglementation des marchés. 3 ème. Informations fournies par le ministère fédéral des Finances

Le point sur... La réglementation des marchés. 3 ème. Informations fournies par le ministère fédéral des Finances Version de : avril 2013 Le point sur... Informations fournies par le ministère fédéral des Finances La réglementation des marchés financiers Sur la voie de l Union de la stabilité 3 ème 1 2 4 volet Editorial

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie

Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme Finance / Module : Les Techniques Bancaires Fiche N 2 : Banque et Monnaie I)- Principes Généraux : 1)- Définition du Terme Monnaie

Plus en détail

L importance de la monnaie dans l économie

L importance de la monnaie dans l économie L importance de la monnaie dans l économie Classes préparatoires au Diplôme de Comptabilité et Gestion UE 13 Relations professionnelles Etude réalisée par : Marina Robert Simon Bocquet Rémi Mousseeff Etudiants

Plus en détail

Colloque Groupama AM CEPII. La Zone EURO: Où en est-elle? Où va-t-elle?

Colloque Groupama AM CEPII. La Zone EURO: Où en est-elle? Où va-t-elle? Colloque Groupama AM CEPII La Zone EURO: Où en est-elle? Où va-t-elle? Table ronde 1 : la stabilité et l unité du système financier européen vont- elles être rétablies? Patrick Goux et Christophe h Morel

Plus en détail

IMPOSITION DES INTÉRÊTS, DES DIVIDENDES ET DES GAINS EN CAPITAL A CHYPRE LOIS ET DÉCRETS

IMPOSITION DES INTÉRÊTS, DES DIVIDENDES ET DES GAINS EN CAPITAL A CHYPRE LOIS ET DÉCRETS IMPOSITION DES INTÉRÊTS, DES DIVIDENDES ET DES GAINS EN CAPITAL A CHYPRE LOIS ET DÉCRETS Loi relative à l impôt sur le revenu (amendement) de 2005 Loi relative à la contribution spéciale à la défense (amendement)

Plus en détail

LA CONNAISSANCE DES COMPTES FINANCIERS ET NON FINANCIERS DES ACTEURS FINANCIERS

LA CONNAISSANCE DES COMPTES FINANCIERS ET NON FINANCIERS DES ACTEURS FINANCIERS LA CONNAISSANCE DES COMPTES FINANCIERS ET NON FINANCIERS DES ACTEURS FINANCIERS Fabrice LENGLART INSEE Comptes nationaux Bruno LONGET - Banque de France - SESOF CNIS 22 juin 2009 Plan I Place des activités

Plus en détail

Edition 2015. Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64

Edition 2015. Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64 Edition 2015 Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64 Section K : ACTIVITÉS FINANCIÈRES ET D ASSURANCE Cette section comprend les activités des

Plus en détail

Faut-il encourager les ménages à épargner?

Faut-il encourager les ménages à épargner? Faut-il encourager les ménages à épargner? Analyse du sujet : Nature du sujet : Sujet de type «discussion». Problématique explicite. Mots-clés : Ménages ; épargner épargne des ménages Encourager Epargne

Plus en détail

Le Comité de Bâle vous souhaite une belle et heureuse année 2013 Adoption du ratio de liquidité LCR

Le Comité de Bâle vous souhaite une belle et heureuse année 2013 Adoption du ratio de liquidité LCR David Benamou +33 1 84 16 03 61 david.benamou@axiom-ai.com Philip Hall +33 1 44 69 43 91 p.hall@axiom-ai.com Adrian Paturle +33 1 44 69 43 92 adrian.paturle@axiom-ai.com Le Comité de Bâle vous souhaite

Plus en détail

MÉMO. Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur SOMMAIRE

MÉMO. Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur SOMMAIRE Édition : décembre 13 MÉMO Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur 1. Optimiser l utilisation des livrets défiscalisés 2. Épargner sans plafond 3. Placer une somme importante sur quelques mois

Plus en détail

Les investissements internationaux

Les investissements internationaux Conclusion : Doit-on réguler les IDE? Les investissements internationaux Introduction : Qu est ce qu un investissement direct à l étranger (IDE)? I) L évolution des IDE 1 Les IDE : une affaire entre riches

Plus en détail

RESULTATS ET ACTIVITE DE LA BANQUE POSTALE 1 ER SEMESTRE 2015

RESULTATS ET ACTIVITE DE LA BANQUE POSTALE 1 ER SEMESTRE 2015 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 30 juillet 2015 RESULTATS ET ACTIVITE DE LA BANQUE POSTALE 1 ER SEMESTRE 2015 Croissance des résultats opérationnels Produit Net Bancaire : 2 929 millions d euros (+ 2.9

Plus en détail

RESULTATS ET ACTIVITE 2013 DE LA BANQUE POSTALE

RESULTATS ET ACTIVITE 2013 DE LA BANQUE POSTALE COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 25 février 2014 RESULTATS ET ACTIVITE 2013 DE LA BANQUE POSTALE Portée par ses activités de crédits, La Banque Postale poursuit son développement et enregistre des résultats

Plus en détail

Europimmo LFP. SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT

Europimmo LFP. SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT LFP Europimmo SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine.

Plus en détail

Mise en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU)

Mise en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU) Mise en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU) Mise en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU) 1. Le MSU est l un des piliers de l Union bancaire européenne 2. La mise en œuvre opérationnelle

Plus en détail

Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt

Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt INTRODUCTION Le cas présenté ci-après permet de comprendre le fonctionnement général d une banque mais reste un cas d école purement théorique. Imaginons

Plus en détail

CONSOLIDER LES DETTES PUBLIQUES ET RÉGÉNÉRER LA CROISSANCE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii

CONSOLIDER LES DETTES PUBLIQUES ET RÉGÉNÉRER LA CROISSANCE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii CONSOLIDER LES DETTES PUBLIQUES ET RÉGÉNÉRER LA CROISSANCE Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii Consolider les dettes publiques: un processus au long cours Les dysfonctionnements européens

Plus en détail

SO00BM24 Introduction aux politiques économiques

SO00BM24 Introduction aux politiques économiques SO00BM24 Introduction aux politiques économiques PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES CHAPITRE 2 : LA POLITIQUE MONETAIRE I. Préambules sur la Monnaie 1. La création monétaire A. Comment

Plus en détail

FAUT-IL RÉTABLIR LA SCISSION BANCAIRE?

FAUT-IL RÉTABLIR LA SCISSION BANCAIRE? FAUT-IL RÉTABLIR LA SCISSION BANCAIRE? Par «scission bancaire», on entend les mesures de séparation complète des banques de dépôt et des banques d affaires prises dans la foulée de la crise de 1929. Alors

Plus en détail

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Dans sa dernière publication, RIAD, l Association internationale

Plus en détail

Les placements des organismes d assurance à fin 2012

Les placements des organismes d assurance à fin 2012 Les placements des organismes d assurance à fin 212 Gaël HAUTON Secrétariat général de l Autorité de contrôle prudentiel et de résolution Direction des Études Omar BIROUK et Alain Nicolas BOULOUX Direction

Plus en détail

L Europe face à la crise économique et financière

L Europe face à la crise économique et financière L Europe face à la crise économique et financière Benoît Cœuré (École polytechnique) Centre d excellence Jean Monnet Rennes, 26 janvier 2009 Plan 1. La crise financière et sa transmission à l Europe 2.

Plus en détail

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013 Banque Zag Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation 31 décembre 2013 Le présent document présente les informations au titre du troisième pilier que la Banque Zag (la «Banque») doit communiquer

Plus en détail

Changement du business model des banques : une explication de la crise actuelle 1. François Longin 2

Changement du business model des banques : une explication de la crise actuelle 1. François Longin 2 Changement du business model des banques : une explication de la crise actuelle 1 François Longin 2 Résumé Cet article insiste sur le changement de business model des banques qui peut constituer une explication

Plus en détail

La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables

La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables Cycle de Conférence à la Cour de Cassation 21 février 2005 Alain Duchâteau Directeur de la Surveillance Générale

Plus en détail

Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective.

Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective. Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective. 2012 Votre assureur suisse. 1/12 Compte d exploitation Assurance vie collective 2012 2012: des résultats positifs et encore plus de transparence. Chère

Plus en détail

Fonds de placement en Suisse. Définitions Fonctionnement Poids économique OMPACT

Fonds de placement en Suisse. Définitions Fonctionnement Poids économique OMPACT Fonds de placement en Suisse Définitions Fonctionnement Poids économique OMPACT Table des matières Page Avant-propos 3 Définitions 4 Fonctionnement d un fonds de placement 6 Caractéristiques des fonds

Plus en détail

GLOSSAIRE. ASSURÉ Personne dont la vie ou la santé est assurée en vertu d une police d assurance.

GLOSSAIRE. ASSURÉ Personne dont la vie ou la santé est assurée en vertu d une police d assurance. GLOSSAIRE 208 RAPPORT ANNUEL 2013 DU MOUVEMENT DESJARDINS GLOSSAIRE ACCEPTATION Titre d emprunt à court terme et négociable sur le marché monétaire qu une institution financière garantit en faveur d un

Plus en détail

L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage

L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage N 2 Edito Cher partenaire, La fin du premier semestre 2013 s achève dans une ambiance économique et sociale morose

Plus en détail

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Chapitre 5 Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Introduction (1/3) Dans le chapitre 4, on a étudié les aspects tactiques de la politique monétaire Comment la BC utilise les instruments

Plus en détail

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales.

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales. 1 Contribution de Jean Pierre BRARD, député apparenté communiste de Seine Saint Denis, et de Bernard VERA, sénateur communiste de l Essonne, membres du groupe de travail Assemblée nationale Sénat sur la

Plus en détail

Les évolutions de la régulation et de la supervision bancaires. Rappel historique et problématiques post crise

Les évolutions de la régulation et de la supervision bancaires. Rappel historique et problématiques post crise Les évolutions de la régulation et de la supervision bancaires Rappel historique et problématiques post crise 1/ Rappel historique a) Étape 1 Régulation issue du Comité de Bâle Bâle 1 «ratio Cooke» 1988-8%

Plus en détail

Esarc - Pôle formations à distance

Esarc - Pôle formations à distance Esarc - MASTER EUROPEEN EN MANAGEMENT ET STRATEGIE FINANCIERE - BAC+5 - MSFI Le Master Européen est un diplôme Bac+5, délivré par la FEDE (Fédération Européenne des Écoles). La FEDE est une association

Plus en détail

OPTIMISEZ VOTRE INVESTISSEMENT IMMOBILIER

OPTIMISEZ VOTRE INVESTISSEMENT IMMOBILIER PASCAL DÉNOS Diplômé d expertise-comptable DESS en Banques et Finances Commissaire aux Comptes et Professeur de droit fiscal OPTIMISEZ VOTRE INVESTISSEMENT IMMOBILIER www.editions-organisation.com/livres/denos

Plus en détail

RESULTATS ET ACTIVITE 2011 DE LA BANQUE POSTALE

RESULTATS ET ACTIVITE 2011 DE LA BANQUE POSTALE COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 13 mars 2012 RESULTATS ET ACTIVITE 2011 DE LA BANQUE POSTALE Bonne résistance du PNB et du RBE en 2011, solidité financière confirmée, poursuite de la dynamique de développement

Plus en détail

Gérard Huguenin Petit guide pour s enrichir au quotidien

Gérard Huguenin Petit guide pour s enrichir au quotidien Gérard Huguenin Petit guide pour s enrichir au quotidien Groupe Eyrolles, 2005, 2007 ISBN 10 : 2-7081-3782-4 ISBN 13 : 978-2-7081-3782-0 Table des matières Sommaire....................................................5

Plus en détail

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire Synthèse n 16, Février 2012 Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire ----------- 1. Les investissements nécessaires à la transition vers un modèle de croissance durable

Plus en détail

Débat participatif. La vie chère. «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse»

Débat participatif. La vie chère. «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse» Débat participatif La vie chère «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse» Ségolène ROYAL Les enjeux de notre débat : Réconcilier les Français

Plus en détail

Les Marges de Manœuvre Financières des Collectivités s Locales

Les Marges de Manœuvre Financières des Collectivités s Locales 1 Les Marges de Manœuvre Financières des Collectivités s Locales Gilles TESTUD, ECOFINANCE Frédéric ric DUPUIS, DEXIA CL Réunions avec les élus du Territoire de Belfort 07 juin 2012 Sommaire 2 1. Introduction

Plus en détail

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010 75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-21 L économie canadienne depuis la fondation de la Banque du Canada Première édition : le 11 mars 21 Mise à jour : le 16 decembre 21 1 La Banque du Canada, fondée en

Plus en détail

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire d hier et d aujourd hui Hier Autrefois, les Etats battaient monnaie et les banques centrales dépendaient directement

Plus en détail

LA CRH EST LA CENTRALE FRANCAISE DE REFINANCEMENT DU LOGEMENT. son unique activité est le refinancement des prêts acquéreurs au Logement des banques

LA CRH EST LA CENTRALE FRANCAISE DE REFINANCEMENT DU LOGEMENT. son unique activité est le refinancement des prêts acquéreurs au Logement des banques LA CRH EST LA CENTRALE FRANCAISE DE REFINANCEMENT DU LOGEMENT son unique activité est le refinancement des prêts acquéreurs au Logement des banques 1 PRÉSENTATION DE LA CRH La CRH est un établissement

Plus en détail

Epargner à long terme et maîtriser les risques financiers

Epargner à long terme et maîtriser les risques financiers Epargner à long terme et maîtriser les risques financiers Olivier GARNIER David THESMAR 2 juin 2009 Le champ du rapport Point de vue des ménages-épargnants, plutôt que celui du financement de l économie

Plus en détail

Qu est-ce qu une banque?

Qu est-ce qu une banque? Qu est-ce qu une banque? Nathalie Janson 1 Financement de l Activité économique Développement des entreprises nécessite apport de fonds Les entreprises peuvent se financer de façon interne ou externe Les

Plus en détail