Sommaire de la note portant sur les céréales

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1 Les subventions alimentaires s élèvent en 2011 à millions de dinars soit plus de 6 % des dépenses publiques totales. Sommaire de la note portant sur les céréales Par Mohamed Salah Bachta - Professeur à l INAT I Sécurité alimentaire en Tunisie 11- Acception de la sécurité alimentaire 12 Conséquences de cette acception sur les céréales 121- Importance des céréales : poids social et économique 122 -Effets macroéconomiques de la politique de régulation des céréales 123 Volatilité des prix et difficultés d importer 13 Conclusion - un approvisionnement en céréales et dérivés particulièrement coûteux - poursuite difficile de la politique de régulation mise en œuvre - nécessité d améliorer l efficacité de la «filière céréalière, notamment la production pour desserrer les déficits interne et externe II- Analyse de la filière des céréales 21- Vue d ensemble de la filière 211- multiplicité des intervenants 212- Absence d une coordination entre les divers maillons 22- Analyse des principaux maillons 221- production (variabilité selon les conditions climatique- modestes améliorations des rendements) rôle prépondérant de l OC 223 le transport La transformation industrielle des céréales -Trituration des graines 1

2 - industries des pâtes alimentaires - boulangeries- biscuiteries 23- Conclusion - Prix administrés aux divers échelons de la filière - faible efficacité de l ensemble de la filière III- Recommandation Sommaire I Sécurité alimentaire en Tunisie 11- Acception de la sécurité alimentaire 12 limites de cette acception 121 Importance des céréales : poids social 122 Effets macroéconomiques de la politique de régulation des céréales 123 Volatilité des prix et difficultés d importer 13 Conclusion II- Analyse de la filière des céréales 21- Vue d ensemble de la filière 211- multiplicité des intervenants 212- Absence d une coordination entre les divers maillons 22- Analyse des principaux maillons 221- production 222 -le rôle de l OC 223 le transport La transformation industrielle des céréales 23- Conclusion 2

3 III- Recommandation 31-Repenser la politique de régulation 32- l agronomie des céréales à revoir 33- Redéfinir le rôle de l OC - Coordination de la filière/ se doté d un système de suivi de la campagne Sécurité alimentaire et Filière céréalière I Sécurité alimentaire en Tunisie 11- Acception de la sécurité alimentaire La définition de la sécurité alimentaire la plus répandue prend en considération plusieurs dimensions, la disponibilité, l accès à la nourriture, la stabilité, et la salubrité. La disponibilité reflète la capacité du pays à produire, à importer et à stocker la quantité suffisante pour nourrir sa population. L accès à la nourriture dépend du pouvoir d'achat de toutes les catégories sociales et de l'infrastructure disponible pour distribuer la nourriture à toute la population sur tout le territoire. En Tunisie, les Pouvoirs Publics, conformément à la politique économique d ouverture, considèrent la sécurité alimentaire comme l équilibre de la balance commerciale des produits agricoles et alimentaires. Un tel état d équilibre permettra de combler les déficits d offres nationales des produits agricoles par l importation. Outre cette sécurité alimentaire nationale cumulée, les Pouvoirs Publics devraient garantir la sécurité alimentaire individuelle. Cette dernière est assurée quand tous les habitants ont accès aux produits alimentaires en quantité suffisante. Pour garantir cette deuxième dimension de la sécurité alimentaire, une Caisse Générale de Compensation a été instituée en mai Elle visait en premier lieu de permettre l accès des couches sociales les plus démunies aux marchés des produits alimentaires de base. Cet accès est assuré par des prix maintenus à des niveaux bas moyennant des subventions financées par cette caisse. Un tel accès a permis un apport nutritionnel pour l ensemble de la population tunisienne. La CGC intervient de façon directe sur le prix des produits de consommation alimentaire de base tels que les céréales (semoule, coucous, pâtes, farine et pain), les huiles et le sucre. Il importe de signaler que la CGC a été mise à profit pour subventionner des intrants agricoles, notamment des intrants agricoles (eau d irrigation, carburants, semences, engrais chimiques, pesticides et insecticides, aliments de bétail). Avec l adoption du Programme d Ajustement Structurel Agricole (PASA) en 1986, on assiste à la suppression des subventions des intrants et à l alignement des prix à la production sur les prix des marchés mondiaux, avec, toutefois, un taux de protection nominale maximal toléré ne devant pas dépasser les 15%. Cette acception de la sécurité alimentaire s est traduite par des productions céréalières en deçà des besoins du pays. Pour combler les limitations des productions domestiques, les Pouvoirs Publics ont eu recours à des importations. Celles-ci ont, en moyenne, représenté une part importante du total des importations des produits agricoles et agroalimentaires. Comme corollaire aux fluctuations inter annuelles de la production 3

4 nationale, étant donné la quasi constance de la consommation, les importations ont connu d importantes variations inter annuelles. Le tableau no1 présente les variations des importations des céréales ainsi que leur importance moyenne. Tableau no 1 : Evolution des importations des produits agricoles et agroalimentaires année import céréales sucre huile ,4 382,9 74,5 103, ,6 513,4 79,9 69, ,1 641,5 110,7 144, ,1 423,3 99,4 208, ,5 474,6 119,7 244, ,5 598,1 199,8 286, ,9 1183, ,6 1461,2 162,3 560, moyenne 2217,06 704,78 130,48 251,10 structure en % 31,79 5,89 11,33 L acception de la sécurité alimentaire s est traduite aussi par des déficits budgétaires de plus en plus importants et variables selon les conditions locales de production. Ils sont aussi très dépendants des cours internationaux des céréales. Les pressions budgétaires de la caisse se sont en effet amplifiées à partir de l année 2008, année ayant connu l envolée des prix des matières premières et des céréales sur les marchés mondiaux. De ce fait, les dépenses de la compensation (incluant les produits alimentaires de base, le carburant et les transports), ont atteint des niveaux record en 2012, en atteignant millions de dinars correspondant à 5% du PIB (contre 3,7% en 2008 et 0,7% en 2001). 4

5 Cette acception de la sécurité alimentaire a donc conduit à des déficits interne et externe difficilement supportables par l économie tunisienne. Elle a montré aussi la place des céréales dans sa réalisation. 12 céréales et sécurité alimentaire 121 Importance des céréales : poids social Les céréales sont des produits de base qui constituent la majeure partie de la ration alimentaire du citoyen tunisien, Elles lui procurent 54% des calories et 64% des protéines. La consommation par tête d habitant et par an est d environ 181 Kg équivalent céréales dont 51% de blé dur et 41% de blé tendre. Les céréales représentent en moyenne 16% des dépenses alimentaires et environ 6% des dépenses globales du tunisien. Aux rythmes actuels d accroissement de la population d une part et du déclin de la consommation par habitant d autre part, la consommation globale aurait dû atteindra son maximum d environ 1,8 Million de tonnes en En plus de leur impact direct sur le pouvoir d achat d une bonne partie de la population, les céréales représentent environ 13% de la production agricole. La céréaliculture offre en moyenne l équivalent de 2,5 millions de journées de travail par an, soit 9% des journées de travail offertes par le secteur agricole. La céréaliculture en Tunisie est une activité ancienne et essentiellement pluviale ; Ses emblavures ainsi que ses rendements sont largement dépendants des conditions climatiques, notamment la pluviométrie. La superficie emblavée annuellement se situe en moyenne autour de 1,45 Million d ha. Mais cette superficie connaît d importantes fluctuations interannuelles, 1,17 million d ha en 2002 contre 2,03 millions d ha en Variabilité des emblavures Cette variabilité globale cache des spécificités régionales. En effet, dans la région de l'extrême Nord, zone appartenant essentiellement à l'étage sub-humide, les emblavures sont stables. En revanche, les régions où il y a prépondérance du semi aride supérieur, les emblavures sont relativement stables mais le ratio des superficies récoltées sur superficies emblavées est affecté pendant les années de sécheresse. Le centre où le semi-aride moyen et inférieur et l'aride supérieur dominent, les superficies emblavées et les productions céréalières restent strictement liée à la pluviométrie. L'apport du Centre -Est reste cependant décisif pour la production nationale. Le Centre-Est qui renferme essentiellement des systèmes basés sur l oléiculture contribue faiblement à la production céréalière. La région du Sud qui est représentée par l'aride supérieur, inférieur et l'étage saharien où la pratique de la céréaliculture, essentiellement l orge, dépend largement des précipitations. L importance de ces variations des emblavures globales est particulièrement importante Les différences régionales ont des conséquences sur les variations des surfaces des espèces cultivées. C est ainsi que les emblavures de blé tendre, culture pratiquée essentiellement dans la région la plus arrosée du pays, connaissent le moins de variabilité. En revanche, les surfaces de l orge qui est l apanage des zones à pluviométrie les plus fluctuantes offrent les variations les plus importantes. Il en est ainsi du blé dur pratiqué traditionnellement par l ensemble des céréaliculteurs. Une production en forte dépendance de la pluviométrie. La production céréalière a varié au cours des deux dernières décennies entre un minimum de 5,1 Millions de quintaux obtenu en 2002 et un maximum de 29,0 Millions de quintaux enregistré en 1996 et en 2003 ; la moyenne annuelle étant, sur cette même période, de 19 Millions de quintaux par an. 5

6 La production céréalière est essentiellement localisée dans le nord du pays. Pour la période entre 1987 et 2003, la production du Nord avoisine les 11,2 millions de quintaux sur environ ha ce qui représente 70% de la production totale et 55% de la superficie céréalière du pays. La Tunisie n est pas autosuffisante en produits céréaliers et importe presque 50% de ses besoins en blés. Les taux moyens de couverture pour le blé dur, l orge et le blé tendre s élèvent respectivement à 72%, 64% et 21%. Toutefois, ces taux restent variables d une année à l autre en fonction de la pluviométrie. La part des importations des céréales dans les importations agricoles et alimentaires est en moyenne égale à 11%. Le taux de couverture des importations céréalières par les exportations céréalières est très faible et il est au voisinage de 16%, mais il s améliore depuis quelques années. Les exportations sont composées essentiellement par le couscous, les farines et d autres pâtes alimentaires. 122 Effets macroéconomiques de la politique de régulation des céréales Au cours des dernières années, à partir de 2008, des augmentations des cours mondiaux des céréales ont été enregistrées. Elles sont dues essentiellement à des baisses de l offre de ces productions consécutives à des sécheresses sans précédant. C est ainsi que les céréales sont devenues des cultures climatiques, c'est-à-dire des productions dont la variabilité engendrée par les variations climatiques est supérieure à celle due à des opérations économiques. Suite aux flambées des prix internationaux des céréales et d autres produits agricoles, les charges de la compensation pour les produits alimentaires ont doublé en 2007, plus que triplé en 2008 et ont baissé de 23,7 % en 2009 pour revenir à environ de 796 millions de DT ou l équivalent de 4,5% du Budget de l Etat et 1,4 % du PIB nominal contre 1113,3 millions ou l équivalent de 6,9 % du budget de l Etat et 2 % du PIB en 2008 ( Tableau n 2). La reprise de la hausse des prix mondiaux des céréales à partir de juillet 2010 et la réintroduction du sucre dans le champ de la compensation à partir de la fin de 2010 (à travers le budget de l office du commerce) se sont inéluctablement traduits par une augmentation des charges de la compensation Tableau no2 : Évolution récente du montant de la caisse générale de compensation en Millions de dinars en pourcentage du PIB 0,78 1,46 2,25 1,4 Du côté de la consommation, on peut constater qu au cours de la période février 2007 février 2008, l indice général des prix augmentait de 5,7%, tandis que les prix des produits céréaliers augmentaient de 9,4%. Pour contenir les effets de ces augmentations sur le coût salarial et partant sur la compétitivité prix de l économie, la caisse générale de compensation a été mise à profit. Le montant de son intervention a représentant près de 2,25% du PIB en Ce défi est d autant plus crucial que les charges de l alimentation représentent encore une part relativement importante des dépenses de consommation, soit près de 35% en Il convient de 1 Les chiffres récents ne sont pas disponibles. Toutefois, compte tenu des augmentations des prix à la consommation des produits des céréales, cette part dans les dépenses globales n a pu que croître. 6

7 signaler que cette proportion n intègre pas les dernières augmentations des cours mondiaux des céréales Cette régulation a aussi entraîné un accroissement de la demande nationale de ces produits que l offre nationale n a pas pu satisfaire. Des importations de plus en plus chères et importantes sont venues combler le déficit. Le coût de ces importations est venu aggraver le déséquilibre de la balance courante. Il convient de rappeler que celles-là ont représenté en moyenne près de 31% du total des importations des produits agricoles et agro alimentaires et ce, depuis 1980 jusqu à Ces importations sont venues aggraver le déficit de la balance commerciale des produits agricoles et agro alimentaires. 123 Volatilité des prix et difficultés d importer Suite à la crise économique et financière de , la FAO, le FIDA et le PAM ont conclu dans un rapport daté de 2011 et portant sur l état de l insécurité alimentaire dans le monde que les pays nets importateurs de produits agricoles et alimentaires ont été les plus sensibles à la crise de «Ces pays étaient dépourvus de réserves suffisantes, leurs moyens budgétaires ne leur permettaient pas d acheter des denrées alimentaires au prix fort et ils n avaient pas non plus l option de limiter leurs exportations. Ils ont été frappés de plein fouet par la crise et ont vu les prix des denrées alimentaires de base s envoler sur leurs marchés intérieurs» La Tunisie, comme nous l avons précédemment signalé, est un pays net importateur de céréales. La flambée des prix de à l échelle internationale s est traduite par une aggravation des déficits interne et externe. A l importation, les prix sont passés d une moyenne de 20,2 dollars américains pour le blé dur en 2003 à 41,18 dollars en 2011 pour le blé dur. La même évolution est observée pour le blé tendre et l orge dont les prix ont évolué respectivement de 13,9 à 32,19 et de 11,2 à 29,53 durant la même période. Une telle évolution a suscité la révision à la hausse des prix au producteur pour atteindre en 2012, la valeur de 43 dinars par quintal de blé dur, 35 dinars pour le blé tendre et la somme de 30 dinars par quintal d orge. On constate donc une certaine transmission des variations des cours mondiaux aux prix intérieurs. Cette flambée des prix a engendré aussi des impacts négatifs sur le pouvoir d achat des populations vulnérables du pays. La hausse des prix à la consommation enregistrée est donnée par le tableau no3 Tableau no3 : Variation des prix à la consommation en Tunisie en (%) % Moyenne ,9 4,9 3,5 4,4 3,5 5,6 Cette hausse des prix à la consommation a été plus importante pour les produits alimentaires que pour les autres produits. Il est crucial de remarquer que la flambée des prix sur les marchés internationaux s et accompagné par des comportements spéculatifs et des restrictions à l exportation. Comme illustration de la pratique de es restrictions, on peut citer la décision prise par la Russie, le 5 août Ce pays a annoncé un embargo sur ses exportations de céréales jusqu'au 31 décembre 2010, provoquant une hausse spectaculaire du cours du blé sur les marchés. Début janvier 2011, notamment suite aux inondations en Australie, quatrième exportateur mondial de blé, le prix du blé s'est de nouveau envolé. La Tunisie se doit de se prémunir contre la volatilité des prix et des restrictions à l exportation. Les mesures à prendre doivent être conçues dans le cadre d une nouvelle vision de la question de la sécurité alimentaire 7

8 13 Conclusion L acceptation de la sécurité alimentaire par les Pouvoirs Publics et les politiques de régulation des marchés des céréales et dérivées conçues pour sa mise en œuvre ont permis d approvisionner le pays en ces produits. Elles ont aussi rendu possible l accès de la quasi-totalité de la population à ces produits. Il importe de signaler que l effort consenti par la collectivité pour garantir cet accès profite davantage aux couches sociales les plus aisées. En effet, selon une étude conduite conjointement par l INS et le CRES, 9,2% seulement des subventions alimentaires vont aux ménages les plus démunis, 60,5% aux ménages de la classe moyenne, 7,5% à la population aisée et 22,8% sont transférées hors ménages (restaurants, cafés, touristes, et commerce illégal) D autre part, les déficits interne et externe induits sont de plus en plus difficiles à supporter. Ces difficultés se trouvent majorées par une volatilité des cours mondiaux des céréales due notamment aux changements climatiques mais aussi à des comportements spéculatifs. Il paraît donc primordial de repenser l acception de la sécurité alimentaire et les politiques de régulation des marchés des céréales et dérivée qui lui sont associées, notamment les politiques agricoles. Il est donc utile de procéder à l analyse de la filière des céréales en vue d identifier des variables leviers pouvant être mis à profit pour reconsidérer la question de la sécurité alimentaire. II- Analyse de la filière des céréales 21- Vue d ensemble de la filière 211- multiplicité des intervenants Pour la gestion de la «filière» des céréales plusieurs départements ministériels doivent intervenir, l agriculture, le commerce, l industrie. L Office des céréales (OC) rattaché au ministère de l agriculture et créé en 1960 est la structure pivot de cette filière. Il a la charge de la mise en œuvre de la politique des prix, la modernisation des techniques de production. Celui là a recours à des mandataires spéciaux (coopérative du blé, coopérative centrale des grandes cultures) et depuis 2004 à des privés pour assurer la collecte et le stockage des céréales. L OC (et ses mandataires) agit en tant que monopsone sur le marché des céréales, mais toutes les transactions se font à des prix fixés par des textes législatifs et annoncés au début de chaque campagne. Il a aussi la charge de l importation des quantités nécessaires pour satisfaire la demande nationale. Les céréales stockées sont ensuite rétrocédées aux transformateurs à des prix réduits inférieurs à ceux payés aux producteurs. La différence entre les prix pratiquée est financée par le budget de l OC, rubrique dite de «soutien du marché des céréales» et supportée par la caisse générale de compensation. Cette réduction des prix apparaîtra au niveau des prix à la consommation des produits dérivés des céréales Absence d une coordination entre les divers maillons La multiplicité des intervenants des producteurs aux transformateurs en passant par les collecteurs et les stockeurs n a pas permis une coordination suffisante entre ces divers maillons. On note aussi l absence d une structure à même de gérer l ensemble de ces intervenants. Une telle absence se traduit 8

9 une vision partielle par les divers maillons des problèmes de la filière. La vision d ensemble et la prise en compte des interactions entre les divers échelons de la filière restent à développer. 22- Analyse des principaux maillons 221- le maillon de la production Les productions nationales n ont pas permis la satisfaction des besoins domestiques. Compte tenu des caractéristiques de la production locale qui est dominée par le blé dur et des besoins du pays en différents blés, les taux de couverture diffèrent d une céréale à l autre. La Tunisie est moins dépendante du marché international pour le blé dur que pour le blé tendre. Les statistiques des vingt dernières années montrent que les taux moyens de couverture pour le blé dur, pour l orge et pour le blé tendre s élèvent respectivement à 72%, 64% et 21%. Toutefois ces taux restent variables d une année à l autre en fonction de la pluviométrie. Pour 2004 qui est une bonne année de production, les taux étaient 99% pour le blé dur et 29% pour le blé tendre. Outre ces variations interannuelles, on peut relever des fluctuations interrégionales. La production céréalière de la région du Nord reste prépondérante. En effet, la contribution du Nord, pour la période entre 1987 à 2003, avoisine les 11,2 millions de quintaux contre une moyenne globale pour tout le pays de 15,8 millions de quintaux soit 70% de la production totale. Durant cette période, la superficie emblavée du Nord représentait 55% de la superficie céréalière du pays. Ces productions sont réalisées dans des exploitations présentant un double dualisme. Le premier est structurel et oppose de grandes exploitations à des exploitations de faibles tailles où le morcellement et le parcellement dominent. Ces dernières sont le plus souvent mal situées et leurs productions ont des coûts environnementaux des plus élevés. 39,5 % des superficies céréalières sont pratiquées par des exploitations inférieures à 20 ha et 22,8 % par des exploitations dont les tailles varient entre 20 et 50 ha. Les zones céréalières se caractérisent par la prédominance de la monoculture, l absence de rotation avec les légumineuses et les cultures fourragères et la non intégration de l élevage. Ces pratiques sont de nature à réduire la matière organique dans les sols et réduire par conséquent leur capacité de rétention de l eau de pluie. Ce premier dualisme est doublé par un deuxième de nature technologique. En effet, des itinéraires techniques extensifs utilisant peu d intrant et une mécanisation sommaire coexistent avec des choix technologiques intensifs mettant à profit les intrants modernes et une mécanisation des plus spécialisées. Les exploitations conduites en extensif se trouvent à accéder aux équipements par location auprès des grandes exploitations. Toutefois, la vétusté du matériel conjuguée à une forte demande ou à une faible capacité organisationnelle du propriétaire des équipements, rendent la mécanisation de la céréaliculture une contrainte majeure pour les céréaliers non propriétaires de matériel. Cette différence est illustrée au niveau de l usage des semences qui sont un facteur particulièrement déterminant des rendements. Il convient de signaler que les semences céréalières utilisées par les producteurs de céréales appartiennent à trois catégories (i) les semences certifiées, (ii) les semences standard et enfin (iii) les semences ordinaires prélevées sur les productions des années antérieures. Les deux premières catégories sont produites par les coopératives spécialisées (la COSEM et la CCSPS). Les semences certifiées connaissent certaines difficultés rencontrées dont notamment des taux de déclassement particulièrement élevés atteignant, pendant certaines campagnes, les 40 à 50% des 9

10 quantités collectées. Ces taux rendent la programmation visant à répondre aux besoins du secteur en cet intrant difficile à réaliser et se traduit par des manques de ces semences En ce qui concerne les semences standard issue de la semence certifiée doivent présenter les caractéristiques suivantes, une pureté variétale minimale de 98%, une pureté spécifique minimale de 95% et une faculté germinative minimale de 80%. Les semences auto produites sont de loin les plus utilisées par les céréaliculteurs. Ces semences auto produites ne constituent aucune charge à part un léger nettoyage et parfois un traitement avant semis pour ceux qui sont plus ou moins convaincus de l intérêt de cette opération. Ces semences qui ne posent pas de problème de disponibilité se caractérisent par un mélange variétal à des proportions très élevées, une faible faculté germinative, la présence des mauvaises herbes. La comparaison des besoins théoriques moyens en semences et les consommations effectives montre que ces dernières ne représentent qu un taux particulièrement bas des premiers. Ce taux est estimé pour les semences certifiées à 8,5% des besoins totaux, le reste étant couvert par des semences standard et ordinaires. Ce recours relativement faible aux semences sélectionnées est d autant plus préoccupant que l Etat a mis en place une politique d encouragement de cet intrant. Conformément à cette volonté publique par cette politique, le quintal de semences sélectionnées devait être échangé contre un quintal de blé de consommation. Ce taux d échange a évolué d année en année afin de résorber graduellement la subvention allouée au producteur et ce par l augmentation de la contre partie apportée par ce dernier. Actuellement le niveau d échange est de l ordre de 1 quintal de semences certifiées pour 1,4 quintal de blé commercialisé. Un tel constat pourrait poser le bien fondé de l usage de ces semences dans les conditions de production de certaines exploitations souffrant du double limitations de surface et d itinéraires techniques. En ce qui concerne l assortiment variétal des semences utilisées, on peut relever des taux de renouvellement particulièrement lent et un nombre de variétés réduit par espèce céréalière.de ces variétés. On dénombre, en effet, quatre variétés pour le blé dur, et le même nombre pour le blé tendre. Le patrimoine génétique commercialisé ne compte que deux variétés pou l orge. En pratique, les variétés les plus couramment utilisées sont au nombre de deux par espèce. Cet éventail variétal effectif est loin de permettre l adaptation à la diversité des conditions naturelles et structurelles de production. A ces unités de production souffrant de ce double dualisme, le ministère de l agriculture, notamment l Agence de Vulgarisation et de Formation Agricole (AVFA) propose un paquet technologique unique et immuable à travers le temps, invariable malgré les fluctuations des prix relatifs des intrants et des produits. Ces conditions de production ont permis une certaine amélioration des rendements. Toutefois, ces rendements continuent à connaître une variabilité interannuelle considérable, allant de 5 à 20 quintaux pour le blé dur, de 5 à 25 qx pour le blé tendre et de 4 à 15 qx pour l orge. Devant cette incertitude associée aux rendements enregistrés, les agriculteurs, du moins les plus averses au risque entre eux, vont adopter une stratégie de minimisation des avances aux cultures, c'est-à-dire de soins apportés aux cultures mais aussi des sols mis en culture. En dépit de telles stratégies, on assiste à une certaine progression des rendements moyens entre 1985 et 2008 passant de 10 à 15 qx/ha pour le blé dur et de 6 à 9 qx /ha pour l orge. Au cours de la dernière décennie, , les rendements moyens sont estimés à 16 quintaux pour le blé dur, à 19 pour le blé tendre et à seulement à 10 quintaux pour l orge. Toutefois, en dépit des améliorations des rendements, la part de la céréaliculture dans la valeur de la production a légèrement baissé. Elle a, en effet, représenté près de 14,6% de la valeur de la production 10

11 agricole durant la période allant de 1971 à 1986 et seulement 13% de cet agrégat au cours de la dernière décennie ( En outre, l analyse de l évolution de la production et des importations des céréales pour la période allant de 1984 à 2004 a montré un accroissement des importations au taux de 3,5% supérieur à celui de la production estimé à 2,3% le rôle de L office des céréales (OC) L Office des céréales crée en 1962, principal opérateur de la filière, avait la charge de promouvoir une large palette de cultures, allant des céréales, aux légumineuses alimentaires, au coton fibres, à la pomme de terre et aux constituants de l alimentation animale. En septembre 1970, le décret- loi désengage l OC de la promotion des légumineuses alimentaires. Après cette date, on a constater une certaine une régression de la production de ces produits qui a continué et s est confirmée. Actuellement, l OC est chargé de la collecte des céréales produites localement, du stockage des céréales, de l importation des céréales de consommation pour satisfaire les besoins du pays et de la commercialisation de l ensemble des céréales, importées ou produites localement. Depuis l année 2000, l office des céréales s est préoccupé de la qualité des céréales collectées et notamment au niveau de l application du barème d agréage. A ce sujet un nombre de laboratoires régionaux ont été crées afin de procéder aux analyses et à l agréage des céréales collectées. L office des céréales, organisme public, détient donc un monopole légal sur la collecte et les importations des céréales, monopole partagé au niveau des activités de collecte avec les trois coopératives centrales et depuis 2005 avec les privés. Un circuit parallèle qui échappe à tout contrôle canalise une bonne partie de la production. La quantité de céréales collectées par les organismes étatiques en particulier l office des céréales et les coopératives centrales y compris les semences est estimée en moyenne à 8,4 millions de quintaux (moyenne de ) soit environ 50% de la production. Les céréales collectées proviennent à concurrence de 94% au Nord contre 6% seulement dans les régions du Centre et du Sud. Evolution de la collecte Pour encourager la collecte des productions locales, l Etat a instauré une prime de prompte livraison. De plus, les collecteurs privés sont autorisés, depuis 2005, à prendre part à l activité de collecte des céréales locales; leur part dans la collecte totale des céréales a connu une progression indéniable atteignant les 30% en Ces instruments n ont eu qu une portée particulièrement limitée. En effet, la collecte annuelle moyenne des céréales durant les 20 dernières années s est élevée à 7,8 millions de quintaux soit près de 51% de la production totale. Ce taux moyen de collecte cache d importantes variations selon les espèces mais aussi en fonction des zones de production Au cours des trente dernières années, ce taux est estimé à environ 66% pour le blé tendre, contre 60% pour le blé dur et uniquement 22% pour l orge. En fonction des régions de production de collecte avarié pendant la même période d observation de 94% au nord contre 6% au Centre et le Sud. La prédominance de l orge dans la région Centre Sud et la nécessité de constituer des stocks au niveau de l exploitation pour les besoins du cheptel sont les principaux éléments de la variation régionale du taux de collecte des céréales. 11

12 Les acteurs qui participent à la collecte sont l office des céréales, les coopératives de services et les opérateurs privés. L office est implanté partout sur le territoire mais les coopératives sont principalement installées dans le nord. Les privés semblent être plus attirés par cette région. La répartition de la collecte par type d opérateurs montre que les coopératives constituent le principal acteur de cette activité, leur rôle est appelé à se renforcer davantage compte tenu de la volonté publique de recentrage de l OC sur les activités d encadrement, de contrôle, de gestion du stock stratégique, de régulation du marché et de promotion. Les coopératives assurent à elles seules environ les deux tiers de la collecte (67%), suivie par l office des céréales avec moins du tiers et enfin les privés avec une proportion faible. Il est attendu aussi que l opération d intégration des privés dans la collecte se renforce par le désengagement de l office des céréales en mettant fin à la location de 31 silos privés et progressivement céder aux privés. En 2012, l activité des privés a représenté près de 58, 4% du volume collecté. En voulant les faibles taux de collecte des céréales, la direction générale des études et du développement agricole (DGEDA) du MARH a réalisé une enquête concernant la récolte de la campagne agricole 2004/2005. Les résultats de cette enquête montrent que détiennent sur leurs exploitations près de 27% de la production. Ces quantités sont destinées à leur propre consommation, à la consommation animale et pou faire face aux besoins en semences de l année d après. L enquête a aussi révélé que 12% de la production nationale sont vendus sur le marché parallèle ou données comme aides aux nécessiteux. Ces taux moyens varient en fonction des zones de production mais aussi selon les catégories d exploitation agricole. C est ainsi que les stocks de ferme représentent près de 10% au Nord contre près de 51% dans les régions du centre et du sud. Dans ces dernières, les productions céréalières sont plus irrégulières qu au Nord. Les agriculteurs se voient contraints, pendant une bonne ou moyenne année, de constituer des stocks pour face aux années de disette, plus fréquentes dans ces régions qu au Nord. Pour ce qui est de la variation des taux de rétention des quantités produites en fonction de la taille de l exploitation, on observe une corrélation négative entre ces deux variables, la rétention est plus grande chez les petites exploitations. Evolution du stockage En outre, cette nouvelle politique a permis le renforcement des capacités de stockage en créant une capacité additionnelle, estimée à 6,4 millions de quintaux, soit une augmentation de près de 50% de la capacité nationale actuelle La capacité de stockage du pays dépasse 13,5 millions de quintaux et le volume moyen de la collecte est de l ordre 8,5 millions de quintaux, soit un taux d exploitation de. Cette capacité de stockage est partagée presque à égalité entre l office des céréales, les coopératives centrales et les privés. Plus de 80% de cette capacité de stockage sont situés dans le Nord. La capacité totale de stockage, en dehors de celle, sont détenues à hauteur de 20ù par les minoteries, 22% par l Office des céréales, de 28 % pour les coopératives centrales et 30% pour les privés. L examen de la répartition permet de constater le poids de plus en plus important réservé aux privés Les évaluations antérieures de cette infrastructure de stockage montre la nécessité d entreprendre des actions de réhabilitation et de mise à niveau telles qu elles ont été préconisées dans le cadre des deux études de diagnostic et de mise à niveau des coopératives centrales (Etude CNEA, 12

13 décembre 2000) et étude de restructuration des coopératives centrales et création de coopératives de base multiservice (CNEA Etude en cours d achèvement 2005). La répartition géographique de cette capacité montre la prépondérance de la région du nord, soit plus que 80% de la capacité. En ce qui concerne la capacité portuaire, les trois principaux ports d importation: la Goulette, Bizerte et Gabes ont une capacité globale de 0,77 Mqx, soit 6% de la capacité nationale de stockage. Cette opération d importation est souvent gênées par les difficultés de déchargement des de grandes cargaisons (plus de tonnes) Circuits de commercialisation des céréales en Tunisie La commercialisation des céréales est assurée essentiellement par un circuit officiel et réglementé. Un circuit parallèle qui échappe à tout contrôle canalise une bonne partie de la production. Le marché officiel est approvisionné par les blés et l orge collectés et /ou importés qui sont acheminés pour la consommation humaine à travers les minotiers soit pour la consommation animale à travers les unités de fabrication de concentrés. Les intervenants sont l Office des céréales, les coopératives et les privés qui agissent en tant que mandataires de l Office. L office des céréales est la structure de gestion des disponibilités stockées par les opérateurs de collecte et de stockage. Il assure le maintien du stock stratégique du pays, il organise les opérations de distribution entre les différents utilisateurs et il assure la rétribution des prestations de services aux opérateurs concernés (la prime de magasinage, la marge de rétrocession, la péréquation de transport). Le schéma suivant visualise ces circuits 13

14 Producteurs Fournisseurs étrangers Collecte Importation Sociétés mutuelles Transfert Office des Céréales Collecteurs privés Vente Après stockage dans les silos de l'oc Transformateurs source (Office des céréales, 2013) Le marché parallèle concerne essentiellement le blé dur et l orge retenus à la ferme en vue de servir à l autoconsommation humaine, et ou en tant qu aliments fermiers pour les éleveurs de bétail ou éventuellement pour la semence lorsqu il est d une meilleure qualité. Les intervenants sont les agriculteurs producteurs de céréales, les commerçants privés s établissant dans les souks hebdomadaires et d autres agents économiques intervenant dans le marché libre. L analyse rétrospective des quantités échangées par les circuits de commercialisation montre un léger accroissement à travers le temps de la proportion des céréales acheminées par le circuit officiel. PRIX et PRIMES 223 le transport 14

15 224 - La transformation industrielle des céréales La transformation La transformation des produits céréaliers essentiellement le blé dur et le blé tendre, l orge étant réservé quasi exclusivement à la consommation animale, comprend essentiellement la trituration par les minotiers) et la deuxième transformation, pour les besoins de la pâtisserie, par les boulangers et pour la fabrication des pâtes alimentaires. L industrie des céréales et dérivés se compose de près de 4800 entreprises dont 2400 boulangeries, soit 50% du total. La production de l ensemble du sous-secteur des céréales et dérivés représente environ 20% de la production des industries agroalimentaires. Les entreprises employant 10 personnes et plus, sont au nombre de 265 unités. Quatre entreprises céréalières produisent totalement pour l exportation. Le secteur de la minoterie : La meunerie est la branche la plus importante de l industrie des céréales et dérivés. La capacité du secteur meunier est d environ qx/jour, soit près de 33,4 Millions de quintaux par an. L exploitation actuelle tourne autour de 19 Millions, soit un taux d exploitation global de 58% seulement. Ce taux moyen cache d importantes variations inter entreprises. On peut distinguer les groupes suivants (i) 7 unités dont la capacité de trituration est estimée à 0,66 million de tonnes mais n exploitent que 0,21 million, soit un taux moyen de 32%, (ii) 12 unités réhabilitées et mises à niveau dont la capacité de trituration est de l ordre de 1,66 million de tonnes dont on exploite uniquement 1,2 million de tonnes, soit un taux d utilisation des capacités installées de72 % et 9 unités anciennes de capacité de trituration estimée à 1,2 million de tonnes, exploitées à hauteur de 0,55 million tonnes seulement, soit un taux d exploitation de l ordre de 46 %. de la production nationale. L essentiel du blé tendre trituré est importé, soit plus que de 80%. Cette part est de l ordre de 40% pour le blé dur. Ces capacités sont détenues par 28 unités dont 20 sont situées sur le littoral à proximité des trois grands ports du pays mais aussi des grands centres de consommation. La répartition actuelle est : 10 unités dans la région du grand Tunis avec 43% des capacités nationales 4 unités dans la région de Sousse 3 unités dans la région de Sfax 3 unités dans la région de Gabès 8 unités dispersées dans les gouvernorats de Zaghouan, Kef, Nabeul, Béja, Jendouba, Kairouan, Gafsa et Kasserine. Sur le plan de la nature des activités de ces unités de transformation, on peut distinguer les catégories suivantes : 19 unités qui sont à production mixte (minoteries-semouleries) dont 14 sont implantées près des grands ports. Les 5 autres sont sises à l intérieur du pays. 7 unités sont des minoteries qui transforment le blé tendre dont 5 sont implantées à proximité des ports et 2 à l intérieur du pays. Et 2 unités sont des semouleries transformant uniquement du blé dur : une à l intérieur du pays et l autre sur le littoral à Sfax. L unité de Sfax est spécialisée dans la transformation de l orge. L examen de l évolution des quantités triturées annuellement montre une tendance à la baisse des quantités de blé dur triturées. Cette baisse est au recul des exportations des produits dérivés sur certains pays voisins. Un accroissement de la trituration du blé tendre peut être aussi relevé. L amélioration du pouvoir d achat du tunisien, le changement de ses attitudes de consommation et ses habitudes culinaires sont des variables explicatives de cette accroissement. 15

16 Le maillon de la trituration malgré son importance souffre encore de certaines difficultés. Sur le plan organisationnel, l activité de trituration relève de 4 départements ministériels, de l industrie, de l agriculture et des ressources hydrauliques, du commerce et des finances. De plus, le maillon de la minoterie est lié à l OC par des relations financières, commerciales et organisationnelles. Dans ces rapports, les minotiers se trouvent avec un pouvoir de négociation particulièrement faible. A titre d illustration de cette faiblesse de pouvoir de négociation, la distribution du blé à triturer est gérée par l office des céréales qui réparti les quantités importées entre les minotiers. Ceux-ci ignorent l origine des blés importés au moment de l enlèvement au port pour pouvoir procéder aux coupages nécessaires lors de la trituration. Ils sont tributaires d un seul organisme d approvisionnement qui est l office des céréales. Même l approvisionnement à partir des coopératives centrales de collecte se fait après l autorisation de l office selon un programme mensuel d enlèvement à partir des centres de collecte des coopératives. Par ailleurs, Les minotiers considèrent que l agréage des blés qui leur sont vendus est unilatéral. Les minotiers considèrent que la marge de monture qui leur est garanties insuffisante et nécessite d être indexée à l évolution des coûts supportés. Le secteur des pâtes alimentaires et du couscous L activité des pâtes alimentaires et couscous compte 25 unités dont 17 seulement sont en état de fonctionnement (11 fabriques de pâtes, 3 de couscous et 3 mixtes). La capacité des unités en production est de T de pâtes et T de couscous. Cinq unités sont intégrées à des semouleries et fournissent 80% de la production de pâtes et 50% de celle du couscous. Le secteur boulangerie Le pays compte actuellement 3304 boulangeries. Le nombre de ces boulangeries a connu une augmentation, soutenue et généralisée à travers tous les gouvernorats, au cours des trente dernières années L ensemble de ces unités n est pas en activité. Les besoins du pays sont satisfaits avec seulement 2/3 de la capacité actuelle. La création de boulangeries est une active privée libre et tient compte des règles d hygiènes beaucoup plus que des considérations de répartition régionale et de capacités. Le secteur des biscuiteries Le secteur des biscuiteries a une très longue expérience et compte 17 biscuiteries dont 5 dominent le marché aussi bien sur le plan local que celui destiné à l exportation. L ouverture du marché à l importation a incité un grand nombre de ces installations à améliorer leur niveau ainsi que la qualité de leurs produits. 23- Conclusion En ce qui concerne la politique de régulation, la forte hausse des prix des céréales sur les marchés internationaux enregistrée au début de l année 2008 a mis en lumière la vulnérabilité de la filière céréalière ainsi que la nécessité d une nouvelle politique de régulation de l offre nationale des céréales. 16

17 Les principaux instruments utilisés par cette politique pour accroître l offre nationale sont (i) la hausse des prix au producteur, (ii) le maintien des prix des semences inchangés, (iii) l octroi d un crédit complémentaire et subventionné aux céréales. Il convient, toutefois, de noter qu en dépit des augmentations enregistrées, les prix au producteur restent en deçà des cours mondiaux des céréales. Les productions sont donc taxées. Une telle situation pourrait constituer une incitation aux céréaliers d écouler leurs productions sur les marchés des pays voisins. Le rôle de chef de file de la filière concédé à l office des céréales se trouve biaisé. La procédure de gestion des relations des différentes parties concernées dans la filière est caractérisée par un déséquilibre au niveau du pouvoir des négociations. La responsabilité des différents opérateurs est diffuse et ce par la gestion administrative de toutes les charges relative à la collecte et au stockage, le transport et la distribution des céréales locales, l import, le stockage et le transport des céréales importées, le transport et la distribution des farines et des dérivés des céréales. La gestion de la qualité et des prix : Actuellement la gestion de la qualité se limite à la matière première alors qu elle devrait toucher aussi les produits finis. Les contraintes et les difficultés que rencontre le secteur céréalier sont diverses: Absence de structures professionnelles nationales ou locales qui regroupent les céréaliers pour les appuyer sur un plan commercial (approvisionnement, écoulement ) ou sur le plan du développement (investissements en commun, travail en commun, choix de spéculations en commun, études en commun ). La perte de présence sur le terrain de la vulgarisation. Le départ à la retraite sans remplacement - d un nombre important de vulgarisateurs et la faiblesse des moyens mis à la disposition des vulgarisateurs restant, font que peu de messages innovants arrivent à l agriculteur et qu il y a très peu de suivi de l impact du message. L absence de variétés sélectionnées spécifiquement à l irrigation, la situation foncière très contraignante pour les grandes cultures, les coupures hivernales d eau pour les travaux de maintenance, les moyens financiers limités des irrigants pour entreprendre les investissements nécessaires et la faible conviction des agriculteurs quant à la rentabilité de l opération. La gamme de variétés mises à la disposition du producteur est très limitée. A part la variété de blé dur Karim qui représente 50 à 60 % des emblavures de blé dur et Salambo qui représente presque autant pour le blé tendre, les autres variétés sont secondaires (il y a lieu de rappeler que l inscription de ces deux variétés date de 1980). Le problème de financement de la campagne céréalière reste posé avec acuité compte tenu de l endettement des céréaliculteurs manquant de moyens pour acquérir les intrants notamment pendant les périodes critiques du développement de la culture. L encadrement est non participatif: Le rôle de chef de file de la filière concédé à l office des céréales se trouve biaisé. Les relations entre les différents intervenants dans la filière se caractérisent par un déséquilibre au niveau du pouvoir de négociation. La gestion administrative de toutes les charges relative à la collecte et au stockage, le transport et la distribution des céréales locales, l import, le stockage et le transport des céréales importées, le 17

18 transport et la distribution des farines et des dérivés des céréales. Ce type de gestion fait que la responsabilité des différents opérateurs est diffuse. Inadéquation qualité prix à tous les niveaux de la filière: Actuellement la gestion de la qualité se limite à la matière première alors qu elle devrait toucher le produit à toutes les étapes de transformation. La qualité des blés livrés aux minotiers est généralement très hétérogène. Le blé importé est généralement de qualité moyenne sachant qu actuellement le prix d achat prime sur la qualité et ce dans un souci d allègement de la caisse de compensation. Des capacités de transformation surdimensionnées notamment celles relatives à la meunerie et les pâtes alimentaires. Insuffisance de stockage au niveau de la minoterie malgré les incitations accordées aux investissements dans cette composante. III- Recommandation 31-Potentiel de production existe lune stratégie du développement du secteur des céréales ayant été adoptée en 1996 pour parvenir à une sécurité alimentaire durable avec une production annuelle de 25 Mqx en Les réalisations dans le cadre de cette stratégie sont : La création de «l Unité céréales» au sein de la DGPA pour la concrétisation de la stratégie céréalière et la coordination ses actions moyennant installation d une cellule d encadrement et des Centres de Gestion dans 13 gouvernorats. L utilisation accrue des semences sélectionnées, l intensification de la fertilisation, le recours annuel au désherbage chimique ont formé l atout principal de cet objectif d intensification. L introduction de l irrigation d appoint, au milieu des années 80, s est progressivement transformée dans certaines zones, surtout dans le Centre et Sud, en irrigation totale pour assurer une production minimale en année sèche et une sécurité en matière de production de semences certifiées. L encouragement à la création d entreprises de services par révision des marges de distribution des engrais a permis à quelques privés de constituer ce genre d entreprises. De même, la construction de nouvelles unités de stockage a permis la création d une capacité de stockage plus importante. Pour les légumineuses et les fourrages, dont le développement doit se faire parallèlement à l intensification des céréales, des objectifs croissants étaient fixés à travers les plans avec même un démarrage d une production de semences certifiées de légumineuses et création d un fonds de stabilisation des prix. Création du Centre technique des céréales en 1997 pour assurer la liaison entre la recherche scientifique de terrain et les besoins réels du secteur, 32-Repenser la politique de régulation La céréaliculture a été notamment appuyée par le maintien de prix à la production généralement supérieurs aux prix à l importation. En effet, les prix des céréales et de leurs dérivés sont administrés à tous les stades de production et de transformation et l office des céréales détient un monopole légal en matière de collecte de la production locale et d importation. 18

19 L analyse économique montre que la culture du blé dur est nettement compétitive dans les exploitations de la région de l humide et du subhumide. La valeur du CRI est inférieure à l unité. Cette efficacité s explique par le niveau relativement élevé des rendements sur ces exploitations. Les grandes exploitations de la région semi aride supérieur sont aussi compétitive leur CRI est inférieur à l unité. Les grandes exploitations, de plus de 50 ha, du semi-aride inférieur dont le CRI est égale à 1,01 sont en mesure de résister à la concurrence du blé dur importé en cas de libéralisation moyennant quelques améliorations des rendements. La culture du blé tendre n est pas compétitive dans toutes les zones bioclimatiques du pays. Le CRI dépasse l unité dans toutes les situations. Toutefois, les grandes et les moyennes exploitations de la zone de l humide et du subhumide dont les superficies dépassent 10 ha, avec un CRI de 1,14, peuvent devenir compétitives moyennant des améliorations de rendement. Par ailleurs, l orge est un produit dans lequel la Tunisie n a aucun avantage comparatif. Quel que soit le type d exploitation, cette culture n est pas économiquement rentable, le CRI dépassant nettement la valeur unitaire de référence 32- l agronomie des céréales à revoir Pour la recherche, après la mise au point des plans directeurs de la recherche et de la vulgarisation et la promulgation du statut des chercheurs agricoles au cours de l année 1987, les efforts ont été poursuivis pour mettre en œuvre des projets de recherche et de vulgarisation à moyen terme dans les différents plans et aboutissant à l instauration des projets fédérateurs pour mieux rationaliser les travaux et induire le travail en équipes. - Agronomie de zone voire d exploitation agricole Redéfinir le rôle de l OC - Coordination de la filière/ se doté d un système de suivi de la campagne Les résultats attendus en plus d une grande régularisation de la production des céréales et début de stabilisation de l'assolement sont : Meilleure maîtrise et réduction des coûts des traitements et de la mécanisation, Meilleure structuration de la distribution des intrants, de la mécanisation, du conseil agricole et de gestion, Plus de transparence au niveau de la collecte, de la distribution et des marges allouées aux différents opérateurs. 34- organiser la filière (La profession) La profession a toujours été, dans les différents pays du monde, caractérisée par les groupes d agriculteurs qui se constituent volontairement ou avec une assistance de l Etat pour travailler ensemble, réduire leurs coûts de production, trouver de nouveaux marchés, se créer des normes de travail, s entraider au champ ou dans le marché, rechercher et vulgariser les meilleures techniques agricoles ou de gestion entre eux, tracer leurs lignes de développement futurs Généralement, partant de la base, la profession est représentée par une petite structure au niveau local coiffée par une structure au niveau du gouvernorat et l ensemble est coiffé par une structure nationale. Ces différentes structures gèrent leurs fonds communs, à tous les niveaux, selon des règles communautaires bien précises. 19

20 En Tunisie, le gouvernement, conscient du rôle que peut jouer ce genre d organisation, et dans l espoir de créer des structures de relève pour les multiples services qu il assurait, a décidé la création de 3 Chambres d Agriculture (nord, centre et sud) par application de la loi n du 25 Avril Ces chambres assuraient, de part leurs textes, une mission consultative et une mission d intervention dans le domaine agricole dont notamment un concours à la promotion et au soutien du secteur dans leurs régions de compétence, et une participation à la vulgarisation auprès des agriculteurs des méthodes techniques et économiques modernes permettant d améliorer la production comme elles contribuaient à la diffusion des informations rattachées à ces buts. Chaque chambre avait disposé en moyenne d'un budget d'environ D /an mais les recettes propres restaient faibles. La majeure partie des cadres dont elles disposaient étaient recrutée et payée par le Ministère de l agriculture. Les chambres qui étaient dirigées par un président assisté d un bureau, avaient poursuivies des expérimentations intéressantes d approche participative avec l assistance des Chambres d Agriculture françaises. Mais, avec des moyens propres modestes et après 14 années d existence sans grand rayonnement, et l absence de toute représentativité de la base, ces chambres ont été dissoutes. Les causes de cette absence d impact n étaient pas seulement imputables aux chambres, mais également à l administration qui n avait pas su les préparer à leur tâche future. Les importations agricoles et alimentaires représentent en moyenne environ 13% du total des importations et les exportations agricoles forment 15 % des exportations du pays pour la même période allant de 1987 à Une stratégie céréalière décennale a été élaborée et adoptée par le gouvernement suite au conseil des Ministres du 22 Novembre Cette stratégie se justifiait du fait du doublement de la production céréalière qui a été réaliser durant les 3 précédentes décennies en passant d une production de 6,435 MQx (entre 1956 et 1965) à 13,127 MQx (entre 1986 et 1995) grâce notamment à l encadrement, la création de projets spéciaux (Projet Blé, au sein de l Office des céréales, cellule d expérimentation spéciale pour l amélioration variétale par des variétés à haut rendement, Projet DIMGE au sein de la DGPV), l adoption de meilleurs itinéraires techniques, la fixation de prix plus rémunérateurs. Les rendements moyens étaient passés de 3,6 qx/ha (entre 1956 & 1965) à 8,6 qx/ha (entre 1986 et 1995). Mais, vu l accroissement de la demande le taux de couverture est passé de 77,5% (entre 1956 et 1965) à 52% (entre 1986 et 1995). La maîtrise de développement des capacités de transformation : Pour ce qui est de la transformation il y a lieu de mettre fin au développement anarchique des capacités de transformation notamment celles relatives à la meunerie et pâtes alimentaires. Cette situation a engendré comme il a été mentionné ultérieurement la baisse du taux d exploitation des capacités existantes de transformation. Ce taux qui était de 90% en 1988, est passé de 86% en 1991 à 70% en 1996 et à 58% en l an Insuffisance de stockage au niveau de la minoterie: Il est important de noter que très peu de minotiers ont investi dans le stockage vu le manque d encouragement malgré l existence de textes réglementaires figurant au code d incitations aux investissements.. Les bases de facturation des blés locaux sont réglementées par les décrets de campagne qui fixent les prix tant à l achat qu à la vente. Les bases de facturation des blés importés décidées librement jusqu en 2001 par l office des céréales, sans aucune référence réglementaire spécifiques, ont faits l objet d une requête des minotiers au prés 20

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