Groupes symétriques et alternés

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Groupes symétriques et alternés"

Transcription

1 Groupes symétriques et alternés Table des matières 1 Groupe S n 2 2 Cycles Dénition Décomposition d'une permutation Classes de conjugaison 8 4 Signature 9 5 Groupe alterné Groupe A n Classes de conjugaison Simplicité Sous-groupe normaux de A n et S n Centres Résolubilité

2 1 Groupe S n Soit n un entier naturel non nul. Dénition On note S n l'ensemble des permutations de l'ensemble {1,...,n} c'est à dire l'ensemble des bijections de {1,...,n} vers {1,...,n}. Proposition (S n, ) est un groupe. Démonstration L'identité est une permutation de {1,...,n} donc S n n'est pas vide. La composée de deux bijections est une bijection donc on a une loi interne. La composition est clairement associative. L'identité est l'élément neutre pour la composition. Enn, tout élément de S n est inversible d'inverse sa fonction réciproque. Dénition Le groupe S n est appelé groupe symétrique de degré n. Propriété S n est d'ordre n!. Démonstration Soit σ appartenant à S n. σ(1) peut être n'importe quel des 1 i n. On a donc n valeurs possibles. σ(2) peut être n'importe quel des 1 i n hormis la valeur σ(1) puisque σ est injective. On a donc n-1 valeurs possibles,... On arrive ainsi à n n =n! bijections possibles. Propriété )S 1 et S 2 sont abéliens. 2)Pour n 3, S n n'est pas abélien. Démonstration 1)S 1 = {Id} donc S 1 est abélien. S 2 est composé de l'identité et de la permutation échangeant 1 et 2 donc S 2 est abélien donc S 2 est abélien. 2)Soient i, j et k trois éléments distincts de {1,...,n}. Soit σ une application bijective qui à i associe j, à j associe i et qui xe k. Soit ψ une application bijective qui à i associe k, à k associe i et qui xe j. Alors, (σ ψ)(i)=k et (ψ σ)(i)=j et donc σ ψ ψ σ et par conséquent S n n'est pas abélien. Notations 1)Pour alléger les écritures, on notera, pour tout couple (σ,ψ) d'éléments de S n, σψ à la place de σ ψ. On parlera de produit de deux permutations plutôt que de composition de deux permutations. 2

3 2)On ( peut écrire une permutation ) σ sous la forme suivante ( : n. Ainsi, l'identité s'écrit n ) et ( σ(1) σ(2)... σ(n) n ) est la permutation de {1, 2, 3} qui envoie 1 sur 2, 2 sur 3 et 3 sur 1. Dénition Soit σ un élément de S n. On appelle support de σ et on note Supp σ, l'ensemble des éléments i de {1,...,n} tels que σ(i) i. Exemple Le support de l'identité est l'ensemble vide. Propriété Si deux éléments de S n ont leurs supports disjoints alors ils commutent. Démonstration Soient σ et ψ les deux éléments de S n. Soit i compris entre 1 et n. Si i appartient au support de σ alors σ(i) appartient au support de σ car si σ(σ(i))=σ(i) alors σ(i)=i. D'où, puisque les supports de σ et ψ sont disjoints, σ(i) n'appartient pas au support de ψ et par conséquent σψ(i)=σ(i)=ψσ(i). On a de même σψ(i)=ψ(i)=ψσ(i) si i appartient au support de ψ. Si i n'appartient ni au support de σ ni au support de ψ alors σψ(i)=i=ψσ(i). Remarque La réciproque est fausse. Par exemple, les permutations ( le même support : l'ensemble {1, 2, 3}. ) et ( ) commutent et elles ont 3

4 2 Cycles Soit n un entier naturel supérieur ou égal à Dénition Dénition Soient σ un élément de S n et i compris entre 1 et n. On appelle σ-orbite de i et on note Ω σ (i), l'ensemble {σ k (i) / k N}. Remarque S n étant un groupe ni, tout élément de S n est d'ordre ni (par le Théorème de Lagrange). L'ensemble Ω σ (i) est donc ni. Dénition Soit k compris entre 1 et n. Un élément σ de S n est un k-cycle, ou un cycle de longueur k, si il n'existe qu'une seule σ-orbite non réduite à un élément, celleci étant de cardinal k. Un 2-cycle est appelé une transposition. Remarque S n ne possède qu'un seul 1-cycle : l'identité. Propriété Un k-cycle est d'ordre k. Démonstration Soit Ω σ (i)={i, σ(i),...,σ k 1 (i)} la seule σ-orbite non réduite à un élément. Puisque Ω σ (i) est de cardinal k, σ k (i) appartient à Ω σ (i). Les sigma j (i) étant distincts pour tout j compris entre 1 et k-1, σ k (i)=i. Soit s, compris entre 1 et n, n'appartenant pas à Ω σ (i). Puisque Ω σ (i) est la seule σ-orbite non réduite à un élément, Ω σ (s)={s}. D'où, σ(s)=s et donc σ k (s)=s. On en déduit que σ k =Id et donc l'ordre de σ est inférieur ou égal à k. Mais σ k 1 (i) est diérent de i (car Ω σ (i) est de cardinal k) donc σ k 1 est diérent de l'identité. D'où, l'ordre de σ est supérieur à k-1. On en déduit que σ est d'ordre k. Remarque La réciproque est fausse en général. Par exemple, la permutation ( ) est d'ordre 2 mais ce n'est pas une transposition puisqu'il y a deux orbites non réduites à un élément : {1, 2} et {3, 4}. Proposition Soient σ un élément de S n et k compris entre 2 et n. σ est un k-cycle si et seulement si il existe i 1, i 2,..., i k, k éléments distincts de {1,...,n}, tels que σ(i j )=i j+1 pour tout j compris entre 1 et k-1, σ(i k )=i 1 et σ(s)=s pour tout élément s de {1,...,n}\{i 1,...,i k }. 4

5 Démonstration ( ) Soit Ω σ (i)={i, σ(i),...,σ k 1 (i)} la seule σ-orbite non réduite à un élément. On pose, pour tout j compris entre 1 et k, i j = σ j 1 (i) (où σ 0 =Id). La première condition est alors clairement vériée. En reprenant la démonstration de la Propriété précédente, on constate que les deux dernières conditions sont également satisfaites. ( ) D'après les deux premières conditions, Ω σ (i 1 )={i 1,..., i k } est une σ-orbite de cardinal k et d'après la troisième condition, Ω σ (i 1 ) est la seule σ-orbite non réduite à un élément donc σ est un k-cycle. Notation Pour noter le k-cycle déni par i 1, i 2,..., i k, on utilise la notation suivante : (i 1 i 2... i k ) qui se lit : i 1 donne i 2,..., i k 1 donne i k et i k donne i 1. Il est d'usage de ne pas noter les éléments xés par un cycle. Par exemple, le 3-cycle (1 2 3) est la permutation ( ) dans S3 et la permutation ( ) dans S4.! Puisque la loi est la composition, les cycles sont lus de droite à gauche! Par exemple, la permutation (1 2 3)(1 3 4) envoie 1 sur 1, 2 sur 3, 3 sur 4 et 4 sur Décomposition d'une permutation Les cycles jouent un rôle très important dans l'étude des permutations puisque : Théorème Toute permutation, diérente de l'identité, se décompose en un produit de cycles de longueur supérieure ou égale à 2 et de supports deux à deux disjoints. De plus, cette décomposition est unique à l'ordre près d'écriture des cycles. 5

6 Démonstration Soit σ un élément de S n. Existence : Montrons que les σ-orbites distinctes forment une partition de {1,..., n} : Soit i compris entre 1 et n. Puisque σ est surjective, il existe j compris entre 1 et n tel que i=σ(j) Ω σ (j). D'où, la réunion des σ-orbites est {1,..., n}. Soient Ω σ (i) et Ω σ (j) deux σ-orbites distinctes. Supposons qu'il existe un élément appartenant à Ω σ (i) et Ω σ (j). Il existe alors des entiers naturels k et m tels que σ k (i)=σ m (j). Supposons k m. On a alors σ k m (i)=j. D'où, j appartient à Ω σ (i) et par conséquent, Ω σ (i)=ω σ (j). Contradiction. D'où, les ensembles Ω σ (i) et Ω σ (j) sont disjoints. Les σ-orbites distinctes forment une partition de {1,..., n}. Considérons les σ-orbites distinctes Ω 1,..., Ω r non réduites à un élément et les restrictions σ 1,..., σ r de σ à ces σ-orbites. Pour tout i compris entre 1 et r, σ i est un cycle puisqu'il n'y a qu'une seule orbite non ponctuelle : Ω i. De plus, ce cycle est de longueur supérieure ou égale à 2. Puisque les σ-orbites sont disjointes, les cycles σ 1,..., σ r ont leurs supports disjoints. Il reste à montrer que σ=σ 1... σ r. Soit i compris entre 1 et n. Si σ(i)=i alors Ω σ (i)={i} donc i n'apparaît dans aucun support de σ 1,..., σ r et par conséquent, i=σ 1... σ r (i). Supposons que σ(i) i. Il existe alors un entier j compris entre 1 et r tel que i appartient à Ω σ (j). D'où, σ j (i)=σ(i) (par dénition des σ-orbites) et, puisque les σ-orbites sont disjointes, σ k (i)=i pour tout entier k compris entre 1 et r, diérent de j. On en déduit que σ 1... σ r (i)=σ(i). D'où, σ 1... σ r. Unicité : Soit σ 1... σ r une décomposition de σ en un produit de cycles de longueur supérieure ou égale à 2 et de supports disjoints. Puisque les supports des cycles sont deux à deux disjoints, les cycles commutent d'après la Propriété C'est pourquoi, l'ordre d'écriture ne joue aucun rôle dans la décomposition. Soit ψ 1,..., ψ k une autre décomposition de σ en un produit de cycles de longueur supérieure ou égale à 2 et de supports disjoints. Soient Θ 1,..., Θ k les orbites associées aux cycles ψ 1,..., ψ k. Puisque les supports sont deux à deux disjoints, on a ψ i (j)=σ(j) pour tout entier i compris entre 1 et k et pour tout entier j compris entre 1 et n. D'où, les Θ 1,..., Θ k sont des σ-orbites non ponctuelles. Puisque σ=ψ 1... ψ k, les Θ 1,..., Θ k sont les σ-orbites non ponctuelles. D'où, k=r et à l'ordre d'écriture près ψ i = σ i. Remarques 1)L'unicité de la décomposition à l'ordre d'écriture près s'entend également à multiplication par l'identité près. Par exemple dans S 5, les décompositions (1 2 3)(4 5) et (1 2 3)(1 2)(4 5)(1 2) sont les mêmes puisque (1 2)(1 2)=Id ((1 2) et (4 5) commutent car leurs supports sont deux à deux disjoints (Propriété 1.0.4)). 2)En raison du Théorème précédent, on utilisera la notation par cycles pour décrire les éléments de S n. 6

7 Corollaire )S n est engendré par l'ensemble des transpositions. 2)S n est engendré par l'ensemble des translations (i i+1), 1 i n-1. 3)S n est engendré par l'ensemble des translations (1 i), 2 i n. Démonstration 1)D'après le Théorème précédent, il sut de montrer que tout k-cycle (i 1 i 2... i k ) se décompose en un produit de transpositions. On a (i 1 i 2... i k )=(i 1 i 2 )(i 2 i 3 )... (i k 1 i k ) d'où le résultat. 2)Soit (s t) une transposition avec s t (on a (s t)=(t s)). On a (s t)=(s s+1)... (t-1 t)(t-1 t-2)... (s+1 s) donc, d'après le 1, S n est engendré par l'ensemble des translations (i i+1), 1 i n-1. 3)Soit i compris entre 1 et n. On a (i i+1)=(1 i)(1 i+1)(1 i) d'où, d'après le 2, S n est engendré par l'ensemble des translations (1 i), 2 i n. Dénition Soient k 1... k r des entiers compris entre 2 et n tels que k k r n. On appelle k 1... k r -cycle, la permutation obtenue comme produit d'un k 1 -cycle,..., d'un k r -cycle, de supports deux à deux disjoints. Remarque Le Théorème précédent indique que tout élément de S n est un k 1... k r -cycle. Par exemple, l'élément de S 7 déni par ( ) est le cycle (1 3)(4 5)(2 6 7). La mise sous forme d'un k 1... k r -cycle permet de trouver facilement l'ordre d'un élément de S n : Propriété L'ordre d'un k 1... k r -cycle est égal au ppcm des ordres des cycles composant ce k 1... k r -cycle. Démonstration Notons σ i, 1 i r, les cycles composant le k 1... k r -cycle σ. Soit p le ppcm des ordres des cycles σ i, 1 i r. On a alors σ p i =Id pour tout i compris entre 1 et r. Puisque les supports des cycles sont deux à deux disjoints, les cycles commutent deux à deux d'après la Propriété D'où, σ p =σ p 1... σr=id p et par conséquent, l'ordre de σ divise p. Soit m un entier strictement positif tel que σ m =Id. On a alors σ1 m... σr m =Id et donc σ1 m =σr m... σ2 m. Si σ1 m Id alors il existe s, compris entre 1 et n, appartenant au support de σ1 m. D'où, s appartient au support de σ1 m et de σr m... σ2 m ce qui est impossible puisque Supp(σ m i )=Supp(σi m ) Supp(σ i ) pour i compris entre 2 et r et les supports de σ 1,... σ r sont deux à deux disjoints. D'où, σ1 m =Id et l'ordre de σ 1 divise donc m. On montre de même, pour tout i compris entre 2 et r, que σi m =Id et que l'ordre de σ i divise donc m. D'où, p divise m et par conséquent, p=m. L'ordre de σ est le ppcm des ordres des σ i, 1 i r. 7

8 Exemple La permutation dénie dans la remarque précédente est d'ordre 6. 3 Classes de conjugaison Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3. Proposition Soit (i 1... i k ) un k-cycle. Alors, pour tout élément α de S n, α(i 1... i k )α 1 =(α(i 1 )... α(i k )) Démonstration Posons σ=(i 1... i k ), ϕ=(α(i 1 )... α(i k )) et ψ = ασα 1. Soit i compris entre 1 et n. Montrons que ψ(i)=ϕ(i) : Si α 1 (i) appartient au support de σ alors il existe j compris entre 1 et k tel que α 1 (i)=i j. D'où, ψ(i)=α(i j+1 ) (où pour j=k, on pose i k+1 = i 1 ). On a i=α(α 1 (i))=α(i j ) donc ϕ(i)=α(i j+1 )=ψ(i). Si α 1 (i) n'appartient pas au support de σ alors ψ(i)=α(α 1 (i))=i. Si i appartient au support de ϕ alors il existe j compris entre 1 et k tel que i=α(i j ). On a alors α 1 (i)=i j qui appartient au support de σ. Contradiction. D'où, i n'appartient pas au support de ϕ et ϕ(i)=i=ψ(i). Pour tout i compris entre 1 et n, ψ(i)=ϕ(i) donc ψ=ϕ c'est à dire α(i 1... i k )α 1 =(α(i 1 )... α(i k )). Exemple Pour n=6, σ=(1 3 4) et α=(1 2)(3 5 6), on a ασα 1 =(2 5 4). Corollaire La classe de conjugaison d'un k 1... k r -cycle est l'ensemble des k 1... k r -cycle. Démonstration Soit σ=σ... σ r un k 1... k r -cycle. Pour tout élément α de S n, ασσ 1 =ασ 1 σ 1... ασ r σ 1 donc, d'après la Proposition précédente, ασσ 1 est un k 1... k r -cycle. Soit ϕ un k 1... k r -cycle. Posons σ=(i i 1 k 1 )... (i r 1... i r k r ) et ϕ=(j j 1 k 1 )... (j r 1... j r k r ). Dénissons α par α(i t s)=j t s, pour tout t compris entre 1 et r et pour tout s compris entre 1 et k t, et α bijective de {1,..., n}\{i 1 1,..., i r k r } vers {1,..., n}\{j 1 1,..., j r k r } (ce qui est possible car ces deux derniers ensembles ont le même cardinal). Puisque les supports des cycles sont deux à deux disjoints, α est une application injective. De plus, α est surjective par construction donc α appartient à S n. D'après la Proposition précédente, ασα 1 = ϕ donc ϕ et σ sont conjugués. D'où, la classe de conjugaison du k 1... k r -cycle σ est l'ensemble des k 1... k r -cycles. 8

9 4 Signature Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3. Dénition Soit σ appartenant à S n. On appelle signature de σ et on note sgn(σ), l'entier (-1) où n nσ n σ est le nombre de σ-orbites. Si sgn(σ)=1 (respectivement sgn(σ)=-1) alors on dit que σ est une permutation paire (respectivement impaire). Proposition Un k-cycle est une permutation impaire si k est pair et une permutation paire si k est impaire. Démonstration Un k-cycle σ a une seule orbite non ponctuelle et celle-ci est de cardinal k. On a donc 1+(n-k) orbites et par conséquent sgn(σ)=(-1) k 1. Propriété Soient σ une permutation et τ une transposition. Alors, sgn(στ)=-sgn(σ). Démonstration Posons τ=(i j). Si i et j n'appartiennent pas au support de σ alors {i, j} et Supp σ sont des στ-orbites. Les autres éléments de {1,..., n} ont leurs σ-orbite et στ-orbite réduites à eux-mêmes. Puisque les σ-orbites {i} et {j} sont devenues une στ-orbite {i, j}, on a n στ = n σ 1 et donc sgn(στ)=-(-1) n nσ =-sgn(σ). Si i appartient au support de σ et j n'appartient pas au support de σ alors στ envoie σ 1 (i) sur i (σ 1 (i) i, j), i sur j et j sur σ(i) alors que σ envoie σ 1 (i) sur i, i sur σ(i) et j sur j. D'où, les σ-orbites Ω σ (i) et Ω σ (j)={j} deviennent la στ-orbite Ω στ (i). Les autres éléments de {1,..., n} ont leurs σ-orbite et στ-orbite réduites à eux-mêmes donc n στ = n σ 1 et par conséquent, sgn(στ)=-sgn(σ). Si i et j appartiennent au support de σ alors deux cas se présentent selon que i et j sont dans le support d'un même cycle composant σ. Si i et j apparaissent dans des supports diérents alors στ envoie i sur σ(j), σ(j) sur σ 2 (j),..., σ k 1 (j) sur j, j sur σ(i), σ(i) sur σ 2 (i),..., σ m 1 (i) sur i où k (respectivement m) désigne la longueur du cycle dont j (respectivement i) est un élément du support. D'où, les σ-orbites Ω σ (i) et Ω σ (j) deviennent la στ-orbite Ω στ (i). Les autres orbites restant inchangées, on a n στ = n σ 1 et donc sgn(στ)=-sgn(σ). Il reste le cas où i et j sont des éléments du support d'un cycle composant σ. Supposons d'abord que σ(j)=i. Si σ(i)=j alors le cycle auquel appartiennent i et j est (i j) donc στ est la permutation composée des cycles, diérent de τ, composant σ. Dans ce cas, il y a n σ -1 orbites ce qui entraîne que sgn(στ)=-sgn(σ). Si σ(i) est diérent de j alors στ envoie i sur i et j sur σ(i), σ(i) sur σ 2 (i),..., σ k 2 (i) sur σ k 1 (i)=σ 1 (i)=j où k désigne la longueur du cycle dont i et j sont des éléments du support. D'où, la σ-orbite Ω σ (i) devient les στ-orbites Ω στ (i)={i} et Ω στ (j). 9

10 Puisque les autres orbites restent inchangées, on a n στ = n σ + 1 et donc sgn(στ)=( 1) 1 ( 1) n n σ=-sgn(σ). On a les mêmes résultats si on suppose que σ(i)=j. Supposons pour nir que σ(j) est diérent de i et que σ(i) est diférent de j. Alors στ envoie i sur σ(j), σ(j) sur σ 2 (j),..., σ 2 (i) sur σ 1 (i) et σ 1 (i) sur i. De plus, στ envoie j sur σ(i), σ(i) sur σ 2 (i),..., σ 2 (j) sur σ 1 (j) et σ 1 (j) sur j. D'où, la σ-orbite Ω σ (i)=ω σ (j) devient les στ-orbites Ω στ (i) et Ω στ (j). Les autres orbites restant inchangées, on a n στ = n σ + 1 et donc sgn(στ)=-sgn(σ). Corollaire La signature est un homomorphisme surjectif de S n vers {±1, }. Démonstration Soient σ et ψ deux éléments de S n. D'après la première propriété du Corollaire 2.2.2, ψ se décompose en un produit τ 1... τ k de translations. D'où, d'après la Propriété précédente, sgn(σψ)=-sgn(στ 1... τ k 1 )=... =(-1) k sgn(σ). D'après la Propriété précédente et la Proposition 4.0.6, sgn(ψ)=-sgn(τ 1... τ k 1 )=... =(-1) k 1 sgn(τ 1 )=(-1) k donc sgn(σψ)=sgn(σ)sgn(ψ). sgn est un homomorphisme de S n vers {±1, }. D'après la Proposition 4.0.6, la signature de l'identité est 1 et la signature d'une transposition est -1 donc sgn est un homomorphisme surjectif. la section suivante concerne l'étude du noyau de l'homomorphisme sgn. 5 Groupe alterné Soit n un entier naturel supérieur ou égal à Groupe A n Dénition On appelle groupe alterné de degré n et on note A n, le noyau de l'homomorphisme sgn de S n dans {±1}. Proposition A n est un sous-groupe normal propre de S n, d'ordre n! 2. Démonstration Puisque A n est le noyau d'un homomorphisme partant de S n, A n est un sous-groupe normal de S n. Puisque la signature d'une transposition est -1 et la signature d'un 3-cycle est 1, A n est un sous-groupe normal propre de S n. D'après le Premier Théorème d'isomorphisme, S n /A n est isomorphe à Im sgn. Mais sgn est un homomorphisme surjectif d'après le Corollaire donc Im sgn={±1}. D'où, S n /A n = Sn A n =2 et donc A n = n!. 2 10

11 Proposition )A 3 est abélien. 2)Pour n>3, A n n'est pas abélien. Démonstration 1)A 3 étant d'ordre 3, A 3 est isomorphe à Z/3Z et est donc abélien. 2)On a (1 2 3)(1 2 4)=(1 3)(2 4) et (1 2 4)(1 2 3)=(1 4)(2 3) donc A n n'est pas abélien. Proposition A n est engendré par les 3-cycles. Démonstration D'après la Proposition 4.0.6, les 3-cycles sont des éléments de A n. Soit σ un élément de A n. D'après le Corollaire 2.2.2, σ se décompose en un produit τ 1... τ k de transpositions de la forme (1 i). Puisque σ appartient à A n, sgn(σ)=1 donc, d'après le Corollaire et la Proposition 4.0.6, (-1) k =1. D'où, k est pair et on peut regrouper les transpositions composant σ, deux par deux. Si i est diérent de j alors (1 i)(1 j)=(1 j i) donc σ se décompose en un produit de 3-cycles. A n est engendré par les 3-cycles. 5.2 Classes de conjugaison La Proposition reste valable dans A n. Cependant le Corollaire tombe en défaut car les permutations construites pour rendre conjugués deux k 1... k r -cycles, n'appartiennent pas forcément à A n. Par exemple, la classe de conjugaison de (1 2 3) dans A 4 est {(1 2 3), (1 3 4), (1 4 2), (2 4 3)} qui n'est pas l'ensemble des 3-cycles. Les 3-cycles manquants forment la classe de conjugaison de (1 3 2). Toutefois, on a le résultat suivant qui nous sera utile dans la section suivante : Proposition Si n 5 alors la classe de conjugaison d'un 3-cycle est l'ensemble des 3-cycles. Démonstration Soit σ=(i 1 i 2 i 3 ) un 3-cycle. D'après la Proposition 3.0.4, les conjugués de σ sont des trois cycles. Soit ϕ=(j 1 j 2 et j 3 ) un autre 3-cycle. On dénit α par α(i s )=j s pour tout i compris entre 1 et 3 et α bijective de {1,..., n}\{i 1, i 2, i 3 } vers {1,..., n}\{j 1, j 2, j 3 } (ce qui est possible car ces deux derniers ensembles ont le même cardinal. On vérie comme dans la démonstration du Corollaire 3.0.5, que α appartient à S n et ασα 1 = ϕ. Si α appartient à A n alors σ et ϕ sont conjugués dans A n. Sinon, soit s et t deux éléments distincts de {1,..., n}\{j 1, j 2, j 3 } (possible car n 5). Posons τ=(s t). D'après le Corollaire et la Proposition 4.0.6, τα appartient à A n. Puisque ϕ et τ ont leurs supports disjoints, ϕ et τ commutent (Propriété 1.0.4) donc τϕτ 1 = ϕ. D'où, ϕ = (τα)σ(τα) 1 et σ et ϕ sont conjugués dans A n. La classe de conjugaison de σ dans A n est l'ensemble des 3-cycles. 11

12 6 Simplicité 6.1 Sous-groupe normaux de A n et S n Proposition A 3 est un groupe simple. Démonstration A 3 est d'ordre 3 donc A 3 est isomorphe au groupe simple Z/3Z. Corollaire Les sous-groupes normaux de S 3 sont {Id}, A 3 et S 3. Démonstration Soit N un sous-groupe normal de S 3. D'après le Théorème de Lagrange, N est d'ordre 1, 3 ou 6. Si N est d'ordre 1 alors N={Id} et si N est d'ordre 6 alors N=S 3. Supposons N d'ordre 3. Si N contient une transposition alors N contient toutes les transpositions d'après le Corollaire D'où, N=S 3 d'après le Corollaire Contradiction. D'où, N est constitué par l'identité et les 3-cycles c'est à dire N=A 3. Proposition L'ensemble formé de l'identité et des 2 2-cycles est un sousgroupe normal abélien de A 4, d'ordre 4. Démonstration Pour la structure de sous-groupe abélien, la vérication est immédiate à partir des éléments (1 2)(3 4), (1 3)(2 4) et (1 4)(2 3). La normalité du sous-groupe découle de la Proposition Dénition Le groupe déni dans la Proposition précédente est noté V 2. Proposition Les sous-groupes normaux de {Id}, V 2 et A 4. Démonstration Soit N un sous-groupe normal de A 4 non réduit à {Id}. On vérie facilement qu'il y a 8 3-cycles dans A 4. D'où, puisque l'ordre de N doit diviser l'ordre de A 4 =12 d'après le Théorème de lagrange, N contient au moins un 2 2-cycle. D'après la Proposition 3.0.4, les conjugués (dans A n ) de (1 2)(3 4) sont des 2 2- cycles. Comme (1 2 3)(1 2)(3 4)(1 3 2)=(1 4)(2 3) et (2 3 4)(1 2)(3 4)(2 4 3)=(1 3)(2 4), la classe de conjugaison d'un 2 2-cycle est l'ensemble des 2 2-cycles. D'où, N contient l'ensemble des 2 2-cycles. Si N n'a pas d'autre élément que les 2 2-cycles et l'identité alors N=V 2. Sinon, N contient un 3-cycle (i j k). 12

13 Soit s l'entier compris entre 1 et 4, diérent de i,j et k. On a (i j s)(i j k)(i s j)=(j s k) et (i s j)(i j k)(i j s)=(i k s) donc N contient au moins 3 3-cycles. D'où, puisque N possède cycles et l'identité, N a un ordre au moins égal à 7. La seule possibilité est N =24 c'est à dire N=A 4. Corollaire Les sous-groupes normaux de S 4 sont {Id}, V 2, A 4 et S 4. Démonstration Soit N un sous-groupe normal de S 4 non réduit à {Id}. Si N contient une transposition alors N=S 4 (Corollaire et Corollaire 2.2.2). Si N contient un 3-cycle alors A n est inclus dans S n (Corollaire et Proposition 5.1.3). Mais N divise G par le Théorème de Lagrange donc N Sn = A 2 n. D'où, N=A n. Supposons que N ne contient aucune transposition et aucun 3-cycle. Si N contient un 2 2-cycle alors N contient tous les 2 2-cycles d'après le Corollaire et V 2 est donc inclus dans N. Si N contient un 4-cycle alors N contient tous les 4-cycles d'après le Corollaire Dans S 4, il y a 6 4-cycles donc si N n'est constitué que de l'identité et des 4-cycles, N est d'ordre 7 ce qui contredit le Théorème de Lagrange. D'où, N contient un 2 2-cycle et donc N contient V 2. On a alors N d'ordre 10 ce qui contredit encore le Théorème de Lagrange. D'où, les sous-groupes normaux de S 4 sont {Id}, V 2, A 4 et S 4. Le résultat le plus important de cette section est le suivant : Théorème Pour n 5, le groupe A n est simple. Démonstration Soit N un sous-groupe normal de A n, diérent de {Id}. On va montrer que H=A n. D'après la Proposition 5.1.3, il sut de montrer que N contient l'ensemble des 3-cycles de S n. Puisque N est normal dans A n et les 3-cycles sont conjugués dans A n (Proposition 5.2.1), il sut de montrer que N contient un 3-cycle. Soit σ un élément de N, diérent de Id. Soient i appartenant au support de σ, j=σ(i), k {1,...,n}\{i, j, σ 1 (i)} (possible car n 4) et m=σ(k). On pose α=(i j k). Puisque N est un sous-groupe normal de A n, θ = α 1 σασ 1 appartient à N. De plus, d'après la Proposition 3.0.4, θ=(i k j)(j σ(j) m). D'où, θ est un 3-cycle ou un 2 2-cycle ou un 5-cycle selon les valeurs de σ(j) et m. Cas où θ est un 2 2-cycle (a b)(c d) : Soit e un élément de {1,...,n}\{a, b, c, d} (possible car n 5). Puisque N est un sous-groupe normal de A n, (a b e) 1 θ(a b e)θ 1 appartient à N. Puisque (a b e) 1 (a b)(c d)(a b e)((a b)(c d)) 1 =(a e b)((a b)(c d)(a b e)((a b)(c d)) 1 )=(a e b)(b a e)=(a b e), N contient un 3-cycle. 13

14 Cas où θ est un 5-cycle (a b c d e) : Puisque N est un sous-groupe normal de A n, (a b c) 1 θ(a b c)θ 1 appartient à N. Puisque (a b c) 1 θ(a b c)θ 1 =(a c b)θ(a b c)θ 1 =(a c b)(b c d)=(a c d), N contient un 3-cycle. N contient toujours un 3-cycle donc N=A n Corollaire Pour n 5, les seuls sous-groupes normaux de S n sont {Id}, A n et S n. Démonstration Soit N un sous-groupe normal propre de S n. Puisque N est un sous-groupe normal de S n, N A n est un sous-groupe normal de A n. D'où, d'après le Théorème précédent, N A n = {Id} ou N A n = A n. Si N A n = A n alors A n est inclus dans N. Mais, d'après le Théorème de Lagrange, N divise S n donc, puisque H est diérent de S n, N S n = A 2 n. D'où, N=A n. Etudions le cas où N A n = {Id} : Puisque N et A n sont normaux dans S n et puisque N A n = {Id}, NA n est isomorphe à N A n. D'où, NA n = N A n. Si N >2 alors NA n >2 A n > S n. Mais NA n est inclus dans S n donc NA n S n. Contradiction. Puisque N est diérent de {Id}, il reste le cas où N =2. Si N={Id, (i j)} alors, comme N est normal dans S n, N contient l'ensemble des transpositions d'après le Corollaire D'où, N >2. Contradiction. On résume les résultats de cette section dans le tableau suivant : n sous groupes normaux de A n sous groupes normaux de S n 3 {Id}, A 3 {Id}, A 3, S 3 4 {Id}, V 2, A 4 {Id}, V 2, A 4, S 4 5 {Id}, A n {Id}, A n, S n Nous allons maintenant appliquer ces résultats pour déterminer les centres et les groupes dérivés de S n et A n. 6.2 Centres Proposition )Z(A 3 )=A 3 et Z(S 3 )={Id}. 2)Z(A 4 )={Id} et Z(S 4 )={Id}. 3)Pour n 5, Z(A n )={Id} et Z(S n )={Id}. et Z(S n ) est un sous- Démonstration Z(A n ) est un sous-groupe normal de A n groupe normal de S n. 1)A 3 est abélien donc Z(A 3 )=S 3. D'après la Proposition 6.1.2, Z(S 3 )={Id}, A 3 ou S 3. 14

15 S 3 n'est pas abélien donc Z(S 3 ) {S 3 }. On a (1 2)(1 2 3)(1 2)=(1 3 2) donc (1 2 3) n'appartient pas à Z(S 3 ) et par conséquent, A 3 n'est pas inclus dans Z(S 3 ). D'où, Z(S 3 )={Id}. 2)D'après la Proposition et le Corollaire 6.1.5, Z(A 4 )={Id}, V 2 ou A 4 et Z(S 4 )={Id}, V 2, A 4 ou S 4. A 4 et S 4 n'étant pas abéliens, Z(A 4 ) A 4 et Z(S 4 ) S 4. On a (1 2 3)(1 2)(3 4)(1 3 2)=(2 3)(1 4) donc (1 2)(3 4) n'appartient ni à A 4 ni à S 4. D'où, V 2 n'est inclus ni dans Z(A 4 ) ni dans Z(S 4 ). Par conséquent, Z(A 4 )={Id} et Z(S 4 )={Id}. 3)D'après la Proposition et le Corollaire 6.1.7, Z(A n )={Id} ou A 4 et Z(S n )={Id}, A n ou S n. A n n'est pas abélien donc Z(A n ) A n et par conséquent, Z(A n )={Id}. S n n'est pas abélien donc Z(S n ) S n. On a (1 2 4)(1 2 3)(1 4 2)=(2 4 3) donc (1 2 3) n'appartient pas à Z(S n ). D'où, A n n'est pas inclus dans Z(S n ) et donc Z(S n )={Id}. 6.3 Résolubilité Proposition )D(A 3 )={Id} et D(S 3 )=A 3. 2)D(A 4 )=V 2 et D(S 4 )=A 4. 3)Pour n 5, D(A n )=A n et D(S n )=A n. Démonstration 1)D'après la Proposition 5.1.2, A 3 est abélien donc D(A 3 )={Id}. D(S 3 ) est un sous-groupe normal de S 3 donc, d'après la Proposition 6.1.2, D(S 3 )={Id}, A 3 ou S 3. D'après la Propriété 1.0.3, S 3 n'est pas abélien donc D(S 3 )=A 3 ou S 3. S 3 /A 3 étant d'ordre 2, S 3 /A 3 est abélien. D'où, D(S 3 ) est inclus dans A 3 et donc D(S 3 )=A 3. 2)D(A 4 ) est un sous-groupes normal de A 4 donc, d'après la Proposition 6.1.4, D(A 4 )={Id}, V 2 ou A 4. D'après la Proposition 5.1.2, A 4 n'est pas abélien donc D(A 4 ) n'est pas réduit à {Id}. A 4 /V 2 étant d'ordre 3, A 4 /V 2 est isomorphe à Z/3Z et est donc abélien. D'où, D(A 4 ) est inclus dans V 2. On a (1 2)(3 4)=[(1 2 3),(1 2 4)], (1 3)(2 4)=[(1 2 3),(1 4 3)] et (1 4)(2 3)=[(1 2 3),(2 3 4)] donc V 2 est inclus dans D(A 4 ). D'où, D(A 4 )=V 2. S 4 /V 4 étant d'ordre 2, S 4 /V 4 est abélien. D'où, D(S 4 ) est inclus dans A 4 et D(S 4 ) est donc un sous-groupe normal de A 4. D(A 4 ) étant inclus dans D(S 4 ), on a D(S 4 )=V 2 ou D(S 4 )=A 4. On a [(1 2),(1 2 3)]=(1 2 3) donc D(S 4 ) n'est pas inclus dans V 2. D'où, D(S 4 )=A 4. 3)D(A n ) est un sous-groupe normal de A n donc, d'après le Théorème 6.1.6, D(A n )={Id} ou D(A n )=A n. D'après la Proposition 5.1.2, A n n'est pas abélien donc D(A n ) n'est pas réduit à {Id}. D'où, D(A n )=A n. S n /A n étant d'ordre 2, S n /A n est abélien. D'où, D(S n ) est inclus dans A n et D(S n ) est donc un sous-groupe normal de A n. On en déduit que D(S n )={Id} ou A n. Comme A n =D(A n ) est inclus dans D(S n ), on a D(S n )=A n. 15

16 Corollaire )Le groupe S 3 est résoluble. 2)Le groupe S 4 est résoluble. 3)Pour n 5, le groupe S n n'est pas résoluble. Démonstration 1)D'après la Proposition précédente, on a D 2 (S 3 )=D(D(S 3 ))=D(A 3 )={Id} donc S 3 est résoluble. 2)D'après la Proposition 6.1.3, V 2 est abélien donc D(V 2 )={Id}. D'où, d'après la Proposition précédente, on a D 3 (S 4 )=D 2 (D(S 4 ))=D(D(A 4 ))=D(V 2 )={Id} et S 4 est donc résoluble. D'après la Proposition précédente, on a pour tout entier k 1, D k (S n )=A n {Id} donc S n n'est pas résoluble. Remarque Le fait que que S n n'est pas résoluble pour n 5 entraîne l'impossibilité de la résolution par radicaux d'équations de degré supérieur ou égal à 5. Pour plus de détails, on pourra se reporter à l'ouvrage d'ivan Gozard, Théorie de Galois, aux éditions Ellipses. 16

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations

Plus en détail

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Produit semi-direct. Table des matières. 1 Produit de sous-groupes 2. 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3. 3 Produit semi-direct de groupes 4

Produit semi-direct. Table des matières. 1 Produit de sous-groupes 2. 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3. 3 Produit semi-direct de groupes 4 Produit semi-direct Table des matières 1 Produit de sous-groupes 2 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3 3 Produit semi-direct de groupes 4 1 1 Produit de sous-groupes Soient G un groupe et H et K deux

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Axiomatique de N, construction de Z

Axiomatique de N, construction de Z Axiomatique de N, construction de Z Table des matières 1 Axiomatique de N 2 1.1 Axiomatique ordinale.................................. 2 1.2 Propriété fondamentale : Le principe de récurrence.................

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES Pour le Jeudi 14 Octobre 2010 NOTATIONS Soit V un espace vectoriel réel ; l'espace vectoriel des endomorphismes de l'espace vectoriel V est désigné par L(V ). Soit f un endomorphisme de l'espace vectoriel

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

chapitre 4 Nombres de Catalan

chapitre 4 Nombres de Catalan chapitre 4 Nombres de Catalan I Dénitions Dénition 1 La suite de Catalan (C n ) n est la suite dénie par C 0 = 1 et, pour tout n N, C n+1 = C k C n k. Exemple 2 On trouve rapidement C 0 = 1, C 1 = 1, C

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014 Sandra Rozensztajn UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr CHAPITRE 0 Relations d équivalence et classes d équivalence 1. Relation d équivalence Définition

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Raphaël Danchin, Rejeb Hadiji, Stéphane Jaffard, Eva Löcherbach, Jacques Printems, Stéphane Seuret Année 2006-2007 2 Table des matières

Plus en détail

Mathématiques Algèbre et géométrie

Mathématiques Algèbre et géométrie Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon Premiers exercices d Algèbre Anne-Marie Simon première version: 17 août 2005 version corrigée et complétée le 12 octobre 2010 ii Table des matières 1 Quelques structures ensemblistes 1 1.0 Ensembles, relations,

Plus en détail

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions HQ = He 1 He 2 He 3 He 4 HQ e 5 comme anneaux (avec centre Re 1 Re 2 Re 3 Re 4

Plus en détail

Cours de Probabilités et de Statistique

Cours de Probabilités et de Statistique Cours de Probabilités et de Statistique Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université Paris-Est Cours de Proba-Stat 2 L1.2 Science-Éco Chapitre Notions de théorie des ensembles 1 1.1 Ensembles

Plus en détail

Couples de variables aléatoires discrètes

Couples de variables aléatoires discrètes Couples de variables aléatoires discrètes ECE Lycée Carnot mai Dans ce dernier chapitre de probabilités de l'année, nous allons introduire l'étude de couples de variables aléatoires, c'est-à-dire l'étude

Plus en détail

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E Exo7 Espaces vectoriels Vidéo partie 1. Espace vectoriel (début Vidéo partie 2. Espace vectoriel (fin Vidéo partie 3. Sous-espace vectoriel (début Vidéo partie 4. Sous-espace vectoriel (milieu Vidéo partie

Plus en détail

Compter à Babylone. L écriture des nombres

Compter à Babylone. L écriture des nombres Compter à Babylone d après l article de Christine Proust «Le calcul sexagésimal en Mésopotamie : enseignement dans les écoles de scribes» disponible sur http://www.dma.ens.fr/culturemath/ Les mathématiciens

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Objets Combinatoires élementaires

Objets Combinatoires élementaires Objets Combinatoires élementaires 0-0 Permutations Arrangements Permutations pour un multi-ensemble mots sous-ensemble à k éléments (Problème du choix) Compositions LE2I 04 1 Permutations Supposons que

Plus en détail

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Titre : Tangram en carré Numéro de la dernière page : 14 Degrés : 1 e 4 e du Collège Durée : 90 minutes Résumé : Le jeu de Tangram (appelé en chinois les sept planches

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

6. Les différents types de démonstrations

6. Les différents types de démonstrations LES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉMONSTRATIONS 33 6. Les différents types de démonstrations 6.1. Un peu de logique En mathématiques, une démonstration est un raisonnement qui permet, à partir de certains axiomes,

Plus en détail

Construction de l'intégrale de Lebesgue

Construction de l'intégrale de Lebesgue Université d'artois Faculté des ciences Jean Perrin Mesure et Intégration (Licence 3 Mathématiques-Informatique) Daniel Li Construction de l'intégrale de Lebesgue 10 février 2011 La construction de l'intégrale

Plus en détail

avec des nombres entiers

avec des nombres entiers Calculer avec des nombres entiers Effectuez les calculs suivants.. + 9 + 9. Calculez. 9 9 Calculez le quotient et le rest. : : : : 0 :. : : 9 : : 9 0 : 0. 9 9 0 9. Calculez. 9 0 9. : : 0 : 9 : :. : : 0

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

TIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES

TIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES Bulletin de la SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES Bernard Host & Alejandro Maass Tome 135 Fascicule 3 2007 SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE Publié avec le concours du

Plus en détail

Calculs de probabilités

Calculs de probabilités Calculs de probabilités Mathématiques Générales B Université de Genève Sylvain Sardy 13 mars 2008 1. Définitions et notations 1 L origine des probabilités est l analyse de jeux de hasard, tels que pile

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie 1 Définition des nombres complexes On définit sur les couples de réels une loi d addition comme suit : (x; y)

Plus en détail

Cours d arithmétique Première partie

Cours d arithmétique Première partie Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

FONCTION EXPONENTIELLE ( ) 2 = 0.

FONCTION EXPONENTIELLE ( ) 2 = 0. FONCTION EXPONENTIELLE I. Définition Théorème : Il eiste une unique fonction f dérivable sur R telle que f ' = f et f (0) =. Démonstration de l'unicité (eigible BAC) : L'eistence est admise - Démontrons

Plus en détail

2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R

2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R 2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R Dans la mesure où les résultats de ce chapitre devraient normalement être bien connus, il n'est rappelé que les formules les plus intéressantes; les justications

Plus en détail

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations Chapitre 11. 2ème partie Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES 2ème partie Produit scalaire Produit scalaire

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Théorie de la mesure. S. Nicolay

Théorie de la mesure. S. Nicolay Théorie de la mesure S. Nicolay Année académique 2011 2012 ii Table des matières Introduction v 1 Mesures 1 1.1 Sigma-algèbres................................. 1 1.2 Mesures.....................................

Plus en détail

Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier

Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier Vincent Lefèvre (Lycée P. de Fermat, Toulouse) 1990, 1991 1 Introduction Nous allons étudier des propriétés du triangle de Pascal dans Z/pZ, p étant un nombre

Plus en détail

Peut-on imiter le hasard?

Peut-on imiter le hasard? 168 Nicole Vogel Depuis que statistiques et probabilités ont pris une large place dans les programmes de mathématiques, on nous propose souvent de petites expériences pour tester notre perception du hasard

Plus en détail

Angles orientés et trigonométrie

Angles orientés et trigonométrie Chapitre Angles orientés et trigonométrie Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Trigonométrie Cercle trigonométrique. Radian. Mesure d un angle orienté, mesure principale.

Plus en détail

CHAPITRE IV. L axiome du choix

CHAPITRE IV. L axiome du choix CHAPITRE IV L axiome du choix Résumé. L axiome du choix AC affirme qu il est légitime de construire des objets mathématiques en répétant un nombre infini de fois l opération de choisir un élément dans

Plus en détail

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques Université de Provence Topologie 2 Cours3. Applications continues et homéomorphismes 1 Rappel sur les images réciproques Soit une application f d un ensemble X vers un ensemble Y et soit une partie P de

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe Graphes et RO TELECOM Nancy A Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe J.-F. Scheid 1 Plan du chapitre I. Définitions 1 Graphe Graphe valué 3 Représentation d un graphe (matrice d incidence, matrice d

Plus en détail

Feuille G1 RAPPEL SUR LES GROUPES

Feuille G1 RAPPEL SUR LES GROUPES Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques Année 2004/2005 Algèbre II Michael Eisermann Feuille G1 RAPPEL SUR LES GROUPES Mode d emploi. Tout énoncé portant un numéro est un exercice, parfois implicite.

Plus en détail

CNAM UE MVA 210 Ph. Durand Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul dierentiel 2

CNAM UE MVA 210 Ph. Durand Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul dierentiel 2 CNAM UE MVA 210 Ph. Duran Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul ierentiel 2 Jeui 26 octobre 2006 1 Formes iérentielles e egrés 1 Dès l'introuction es bases u calcul iérentiel, nous avons mis en

Plus en détail

PROBLEMES D'ORDONNANCEMENT AVEC RESSOURCES

PROBLEMES D'ORDONNANCEMENT AVEC RESSOURCES Leçon 11 PROBLEMES D'ORDONNANCEMENT AVEC RESSOURCES Dans cette leçon, nous retrouvons le problème d ordonnancement déjà vu mais en ajoutant la prise en compte de contraintes portant sur les ressources.

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Mesures gaussiennes et espaces de Fock

Mesures gaussiennes et espaces de Fock Mesures gaussiennes et espaces de Fock Thierry Lévy Peyresq - Juin 2003 Introduction Les mesures gaussiennes et les espaces de Fock sont deux objets qui apparaissent naturellement et peut-être, à première

Plus en détail

Baccalauréat L spécialité, Métropole et Réunion, 19 juin 2009 Corrigé.

Baccalauréat L spécialité, Métropole et Réunion, 19 juin 2009 Corrigé. Baccalauréat L spécialité, Métropole et Réunion, 19 juin 2009 Corrigé. L usage d une calculatrice est autorisé Durée : 3heures Deux annexes sont à rendre avec la copie. Exercice 1 5 points 1_ Soit f la

Plus en détail

par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis

par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis LA CATÉGORIE Θ DE JOYAL EST UNE CATÉGORIE TEST par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis Résumé. Le but principal de cet article est de prouver que la catégorie cellulaire Θ de Joyal est une catégorie

Plus en détail

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939)

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) Par Boris Gourévitch "L'univers de Pi" http://go.to/pi314 sai1042@ensai.fr Alors ça, c'est fort... Tranches de vie Autour de Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) est transcendant!!! Carl Louis

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Programme de la classe de première année MPSI

Programme de la classe de première année MPSI Objectifs Programme de la classe de première année MPSI I - Introduction à l analyse L objectif de cette partie est d amener les étudiants vers des problèmes effectifs d analyse élémentaire, d introduire

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

5 ème Chapitre 4 Triangles

5 ème Chapitre 4 Triangles 5 ème Chapitre 4 Triangles 1) Médiatrices Définition : la médiatrice d'un segment est l'ensemble des points équidistants des extrémités du segment (cours de 6 ème ). Si M appartient à la médiatrice du

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2. Eo7 Calculs de déterminants Fiche corrigée par Arnaud Bodin Eercice Calculer les déterminants des matrices suivantes : Correction Vidéo ( ) 0 6 7 3 4 5 8 4 5 6 0 3 4 5 5 6 7 0 3 5 4 3 0 3 0 0 3 0 0 0 3

Plus en détail

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : )

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : ) Numéro à préciser (Durée : ) On étudie dans ce problème l ordre lexicographique pour les mots sur un alphabet fini et plusieurs constructions des cycles de De Bruijn. Les trois parties sont largement indépendantes.

Plus en détail

Peut-on tout programmer?

Peut-on tout programmer? Chapitre 8 Peut-on tout programmer? 8.1 Que peut-on programmer? Vous voici au terme de votre initiation à la programmation. Vous avez vu comment représenter des données de plus en plus structurées à partir

Plus en détail

I. Ensemble de définition d'une fonction

I. Ensemble de définition d'une fonction Chapitre 2 Généralités sur les fonctions Fonctions de références et fonctions associées Ce que dit le programme : Étude de fonctions Fonctions de référence x x et x x Connaître les variations de ces deux

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Recherche dans un tableau

Recherche dans un tableau Chapitre 3 Recherche dans un tableau 3.1 Introduction 3.1.1 Tranche On appelle tranche de tableau, la donnée d'un tableau t et de deux indices a et b. On note cette tranche t.(a..b). Exemple 3.1 : 3 6

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

UEO11 COURS/TD 1. nombres entiers et réels codés en mémoire centrale. Caractères alphabétiques et caractères spéciaux.

UEO11 COURS/TD 1. nombres entiers et réels codés en mémoire centrale. Caractères alphabétiques et caractères spéciaux. UEO11 COURS/TD 1 Contenu du semestre Cours et TDs sont intégrés L objectif de ce cours équivalent a 6h de cours, 10h de TD et 8h de TP est le suivant : - initiation à l algorithmique - notions de bases

Plus en détail

Probabilités. I Petits rappels sur le vocabulaire des ensembles 2 I.1 Définitions... 2 I.2 Propriétés... 2

Probabilités. I Petits rappels sur le vocabulaire des ensembles 2 I.1 Définitions... 2 I.2 Propriétés... 2 Probabilités Table des matières I Petits rappels sur le vocabulaire des ensembles 2 I.1 s................................................... 2 I.2 Propriétés...................................................

Plus en détail

Statistiques du nombre de cycles d'une permutation

Statistiques du nombre de cycles d'une permutation Statistiques du nombre de cycles d'une permutation Xavier Caruso et Igor Kortchemski Mai 200 Résumé Le but de ce texte est d'étudier certaines propriétés statistiques du nombre de cycles d'une permutation

Plus en détail

Introduction a l'algorithmique des objets partages. Robert Cori. Antoine Petit. Lifac, ENS Cachan, 94235 Cachan Cedex. Resume

Introduction a l'algorithmique des objets partages. Robert Cori. Antoine Petit. Lifac, ENS Cachan, 94235 Cachan Cedex. Resume Introduction a l'algorithmique des objets partages Bernadette Charron{Bost Robert Cori Lix, Ecole Polytechnique, 91128 Palaiseau Cedex, France, charron@lix.polytechnique.fr cori@lix.polytechnique.fr Antoine

Plus en détail

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Préparation au CAPES Strasbourg, octobre 2008 Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Le problème posé : On se donne deux cercles C et C de centres O et O distincts et de rayons R et R

Plus en détail

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 MPSI 1 Feuille d exercices Manipulation des relations d ordre. Relation d ordre Exercice 1. Soit E un ensemble fixé contenant au moins deux éléments. On considère la relation

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Retournement Temporel

Retournement Temporel Retournement Temporel Rédigé par: HENG Sokly Encadrés par: Bernard ROUSSELET & Stéphane JUNCA 2 juin 28 Remerciements Je tiens tout d'abord à remercier mes responsables de mémoire, M.Bernard ROUSSELET

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Condition de stabilité d'un réseau de les d'attente à deux stations et N classes de clients 1

Condition de stabilité d'un réseau de les d'attente à deux stations et N classes de clients 1 General Mathematics Vol. 18, No. 4 (2010), 85108 Condition de stabilité d'un réseau de les d'attente à deux stations et N classes de clients 1 Faiza Belarbi, Amina Angelika Bouchentouf Résumé Nous étudions

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

D'UN THÉORÈME NOUVEAU

D'UN THÉORÈME NOUVEAU DÉMONSTRATION D'UN THÉORÈME NOUVEAU CONCERNANT LES NOMBRES PREMIERS 1. (Nouveaux Mémoires de l'académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Berlin, année 1771.) 1. Je viens de trouver, dans un excellent

Plus en détail

CH.6 Propriétés des langages non contextuels

CH.6 Propriétés des langages non contextuels CH.6 Propriétés des langages non contetuels 6.1 Le lemme de pompage 6.2 Les propriétés de fermeture 6.3 Les problèmes de décidabilité 6.4 Les langages non contetuels déterministes utomates ch6 1 6.1 Le

Plus en détail

Fibonacci et les paquerettes

Fibonacci et les paquerettes Fibonacci et les paquerettes JOLY Romain & RIVOAL Tanguy Introduction Quand on entend dire que l on peut trouver le nombre d or et la suite de Fibonacci dans les fleurs et les pommes de pin, on est au

Plus en détail