Soit (u n ) n n0 une suite. On dit qu elle est arithmétique si, partant du

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Transcription:

Suites arithmétiques I) Définition: Soit n 0 un nombre un entier naturel Soit (u n ) n n0 une suite. On dit qu elle est arithmétique si, partant du TERME INITIAL u n0, pour passer d un terme au suivant, on AJOUTE toujours le même nombre appelé RAISON Exemple : Pour un abonnement internet illimité, un opérateur propose les prix suivants : 40 de frais d établissement de ligne et 30 par mois d abonnement. Le budget total pour un mois d abonnement est : 40 + 30 = 70 Le budget total pour un mois d abonnement est de 70 Le budget total pour deux mois d abonnement est: 70 + 30 = 100 Le budget total pour deux mois d abonnement est 100 Le budget total pour trois mois d abonnement est: 100 + 30 = 130 Le budget total pour un trois d abonnement est de 130 Et ainsi de suite..on additionne 30 au prix du budget total du mois précédent pour obtenir celui du mois suivant Soit u 1 le budget total pour un mois d abonnement: u 1 = 70 u 2 est le budget total pour deux mois d abonnement: u 2 = u 1 + 30 = 70 + 30 = 100 u 3 est le budget total pour trois mois d abonnement: u 3 = u 2 + 30 = 100 + 30 = 130 Soit u n le budget total pour n mois d abonnement: u n = u n 1 + 30 Cette suite est arithmétique : On passe d un terme au suivant en ajoutant toujours par le même nombre (dans notre cas 30) Algorithme: dans cet algorithme n 0 = 0 Cet algorithme permet d obtenir les premiers termes d une suite arithmétique. Déclaration des variables : i, n entiers ; u, r réels ; Instructions d entrée : Entrer la valeur de l entier n ; n est le rang du dernier terme que l on veut obtenir Entrer la valeur du réel u et celle du réel r; u est le terme initial, r la raison Traitement des données : Pour i variant de 0 à n Afficher u ; Affecter à u la valeur de u+r ; Fin de la boucle Pour ; Fin de l algorithme. Les affichages successifs donnent les valeurs des termes de la suite

II) Les deux formules de calculs de termes. (u n ) n n0 est une suite arithmétique de premier terme u n0 et de raison r Soit (u n ) n n0 et n n 0, un entier naturel. On passe d un terme au suivant en ajoutant toujours la même valeur appelée raison : u n+1 = u n + r On peut obtenir directement la valeur de u n en appliquant la formule suivante : u n = u n0 + (n n 0 )r Cas particulier où le 1 er rang est 0 : u n = u 0 + nr Remarques. La première formule s appelle formule de récurrence. Elle traduit exactement la définition de suite arithmétique. En revanche, elle est incommode dans le cas où il s agit de calculer un terme de rang élevé. Par exemple, pour calculer u 28 à partir de u 0, il faut effectuer 28 additions du nombre r. C est inefficace! Il convient dans ce cas d employer la seconde formule, appelée formule directe. Les deux formules sont équivalentes : toute suite qui, pour tout entier n, vérifie l une des formules vérifie l autre. Voir les démonstrations après les exemples : Exemples : Exemple 1 : Soit (u n ) la suite définie sur N, par : u n+1 = u n + 3 et u 0 = 1 1) Justifier que cette suite est arithmétique 2) Calculer u 1 ; u 2 ; u 3 puis u 23 3) Calculer u n en fonction de n 4) A partir de quel rang la suite u est elle supérieure ou égale à 100?

Réponse : 1) Pour tout n appartenant à N, u n+1 - u n = 3. La suite est donc arithmétique de raison 3 et de 1 er terme 1 (Pour passer d un terme au suivant on ajoute à chaque fois 3). 2) u 1 = u 0 + 3 = 1 + 3 = 4 u 1 = 4 u 2 = u 1 + 3 = 4 + 3 = 7 u 2 = 7 u 3 = u 2 + 3 = 7 + 3 = 10 u 3 = 10 On applique la 2 ème formule : u 23 = u 0 + 23 3 u 23 = 1 + 23 3 = 70 u 23 = 70 3) u n = U0 + n 3 u n = 1 + 3 n 4) u n 100 en utilisant la question précédente on obtient 1 + 3 n 100 3 n 99 d où n 33. A partir du terme d indice 33, u n est supérieure ou égale à 100 Exemple 2 : Soit (u n ) la suite définie sur N, par : u n+1 = u n - 2 et u 1 = 5 1) Justifier que cette suite est arithmétique 2) Calculer u 2 ; u 3 ; u 4 puis u 30 3) Calculer u n en fonction de n Réponse : 1) Pour tout n appartenant à N, u n+1 - u n = -2. La suite est donc arithmétique de raison -2 et de 1 er terme 5 (Pour passer d un terme au suivant on ajoute à chaque fois -2). 2) u 2 = u 1-2 = 5-2 = 3 u 2 = 3 u 3 = u 2-2 = 3-2 = 1 u 3 = 1 u 4 = u 3-2 = 1-2 = -1 u 4 = -1 On applique la 2 ème formule : u 30 = u 1 + (30 1) (-2) le 1 er terme de la suite est U1 au lieu de U0 La suite a donc un terme de moins donc la formule est u n = u 1 + (n 1)r u 30 = 5 + 29 (-2) = -53 u 30 = -53 3) u n = u 1 +( n - 1) (-2) u n = 5 +( n - 1 ) (-2) u n = 7-2n

Exemple 3 : Soit (u n ) la suite arithmétique définie sur N par u 3 = 4 et u 5 = 12. Déterminer la raison et le 1 er terme u 0 de u Réponse : u est une suite arithmétique de raison r. Pour tous entiers m et n : u n = u m + (n m) r u 5 = u 3 + (5 3 ) r 12 = 4 + 2 r donc r = 4. Son 1 er terme est u 0 : U3 = u 0 + 3 4 on obtient : 12 = u 0 + 12 donc u 0 = 0 La suite arithmétique u a pour raison 4 et a pour 1 er terme u 0 = 0 Exemple 4 : Soit (u n ) la suite définie sur N par u n = 3n + 8 Montrer que u est une suite arithmétique. Préciser sa raison et son 1 er terme u 0 Réponse : Pour tout n appartenant à N, u n+1 = 3(n+1) + 8 = 3n + 3+ 8 = 3n + 11 Pour tout n appartenant à N, u n+1 u n = 3n + 11 3n 8 = 3 La suite est donc arithmétique de raison 3. u 0 = 3 0 + 8 = 8. Son 1 er terme est u 0 = 8 Démonstration de l équivalence des deux formules: Cas particulier où le premier rang est 0 : - Tout d abord montrons que si u n = u 0 + n r alors u n+1 = u n + r Soit (u n ) n n0 une suite telle qu il existe un réel r tel que pour tout entier naturel n, u n = u 0 + nr alors u n+1 = u 0 + (n + 1)r donc u n+1 u n = u 0 + (n + 1)r (u 0 + nr) donc : u n+1 u n =u 0 + nr + r u 0 nr = r donc u n+1 u n = r

- Montrons maintenant la réciproque qui est : si u n+1 = u n + r alors u n = u 0 + nr Soit (u n ) n n0 une suite telle qu il existe un réel r tel que pour tout entier naturel n, u n+1 = u n + r Ecrivons cette égalité pour tous les entiers entre 0 et n 1 avec U n0 = U 0 u 1 = u 0 + r u 2 = u 1 + r u 3 = u 2 + r.. n lignes. u n 1 = u n 2 + r u n = u n 1 + r en additionnant membre à membre ces n égalités ci-contre on obtient : u 1 + u 2 + + u n = u 0 + r + u 1 + r +..+ u n 1 + r On constate que les termes s annulent deux à deux sauf deux (u 0 et u n ) et on obtient pour tout entier naturel n: u n = u 0 + nr Cas général où le premier rang est n 0 : Si la suite (u n ) est définie à partir du rang n 0, alors on étudie la suite (v n ) définie par : v n = u n+n0 dans ce cas v 0 = u n0 ainsi on se ramène au cas précédent. III) Sens de variation d une suite arithmétique Propriété: Soit (u n ) n n0 une suite arithmétique de raison r Si r > 0, alors (u n ) est strictement croissante. Si r < 0, alors (u n ) est strictement décroissante. Si r = 0, alors (u n ) est constante. Démonstration: Soit (u n ) n n0 une suite arithmétique de raison r donc pour tout entier naturel n, u n+1 = u n + r c'est-à-dire : u n+1 u n = r

si r > 0 alors pour tout entier naturel n, u n+1 u n > 0 La suite (u n ) est donc strictement croissante. si r < 0 alors pour tout entier naturel n, u n+1 u n < 0 La suite (u n ) est donc strictement décroissante. si r = 0 alors pour tout entier naturel n, u n+1 u n = 0 ce qui veut dire que pour tout entier naturel n, u n+1 = u n. La suite (u n ) est donc constante Exemples: Exemple 1 : Etudier le sens de variation de la suite (u n ) définie sur N, par : u n+1 = u n + 3 et u 0 = 1 Réponse : Pour tout n N : u n+1 = u n + 3 Donc u n+1 - u n = 3 Pour tout n N : u n+1 - u n > 0 La suite (u n ) n N est donc strictement croissante. Exemple 2 : Etudier le sens de variation de la suite (u n ) définie sur N {0}, par : u n+1 = u n 2 et u 1 = 5 Réponse : Pour tout n N {0} : u n+1 = u n 2 Donc u n+1 - u n = -2 Pour tout n N {0} : u n+1 u n < 0 La suite (u n ) n N est donc strictement décroissante

IV) Somme des entiers de 1 à n 1) Propriété: Pour tout entier naturel non nul: 1 + 2 +. + n = n(n+1) 2 Cette formule a été proposée par Gauss à l âge de 11 ans! Exemple: Calculer S = 1 + 2 + 3 + 10 10 11 S= 1 + 2 + 3 + 10 = = 55 S = 55 2 2) Démonstration: S = 1 + 2 + 3 + + (n 2) + (n 1) + n S = n + (n 1) + (n 2) + + 1 On additionne membre à membre les 2 égalités 2 S = (1+ n) + (2 + n 1) + (3 + n 2) + + (n 1 + 2) + (n + 1) 2 S = (1+ n) + (1+ n) +(1+ n) + + (1+ n) + (1+ n) Chacun des n termes de cette somme est égal à n + 1 n termes 2 S = n (n + 1) S = n(n+1) 2

V) Graphique. La représentation graphique d une suite arithmétique est constituée de points alignés, et cela la caractérise. Si les points de la représentation graphique d une suite sont alignés, alors c est une suite arithmétique. De plus, le coefficient directeur de la droite sur laquelle les points sont alignés est la raison de la suite arithmétique. Démonstration : n n 0, un entier naturel. (u n ) n n0 est une suite arithmétique de premier terme u n0 et de raison r on peut donc écrire : u n = u n0 + (n n 0 )r Soit : n (n n 0 )r + u n0 Considérons la fonction x f(x) avec f(x) = (x n 0 )r + u n0 = rx n 0 r + u n0 C est une fonction affine, sa représentation graphique est donc une droite. Les nombres u n sont les images des entiers n. Les points A n (n ; u n ) sont sur la droite : ils sont donc alignés.

Exemples: Exemple 1 : Ce dessin montre les douze premiers points du graphique d une suite qui peut être arithmétique. En effet, prenons deux abscisses consécutives n et n + 1, où n est un entier compris entre 0 et 10, la différence des ordonnées de A n+1 et de A n vaut 0,5. On peut traduire cela par la formule u n+1 u n = 0,5. La suite peut donc être arithmétique de raison 0,5.

Exemple 2 : Ce dessin montre les douze premiers points du graphique d une suite qui ne peut pas être arithmétique. En effet, prenons deux abscisses consécutives n et n + 1, où n est un entier compris entre 0 et 10, la différence des ordonnées de A n+1 et de A n vaut 0,5, sauf dans deux cas : pour n = 3 et n = 4. On a donc u n+1 u n = 0,5 pour n 3 et n 4, et u 4 u 3 = 0,5 et u 5 u 4 = 1,5. Ces valeurs n étant pas les mêmes, on peut affirmer que la suite (u n ) n est pas arithmétique. Attention! Sur ces graphiques, relier les points isolés n a pas de sens!