Les torseurs. 1 Définition. 2 Notation. 3 Opérations sur les torseurs. Lycée Leconte de Lisle

Documents pareils
10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

INTRODUCTION. A- Modélisation et paramétrage : CHAPITRE I : MODÉLISATION. I. Paramétrage de la position d un solide : (S1) O O1 X

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Equations cartésiennes d une droite

Plan du cours : électricité 1

Limites finies en un point

Continuité et dérivabilité d une fonction

FctsAffines.nb 1. Mathématiques, 1-ère année Edition Fonctions affines

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Chapitre 5 : Le travail d une force :

1S Modèles de rédaction Enoncés

Chapitre 6: Moment cinétique

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE

CHAPITRE IV Oscillations libres des systèmes à plusieurs degrés de liberté

Banc d études des structures Etude de résistances de matériaux (RDM) et structures mécaniques

Une introduction aux codes correcteurs quantiques

Problèmes sur le chapitre 5

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Organigramme / Algorigramme Dossier élève 1 SI

Logiciel de Base. I. Représentation des nombres

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Fonctions de plusieurs variables

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes.

Fonctions linéaires et affines. 1 Fonctions linéaires. 1.1 Vocabulaire. 1.2 Représentation graphique. 3eme

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Étudier si une famille est une base

Fonctions de deux variables. Mai 2011

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE SESSION 2008 POSITIONNEUR DE PANNEAU SOLAIRE POUR CAMPING-CAR

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

SINE QUA NON. Découverte et Prise en main du logiciel Utilisation de bases

Introduction : Les modes de fonctionnement du transistor bipolaire. Dans tous les cas, le transistor bipolaire est commandé par le courant I B.

Structures algébriques

Intelligence économique Interaction avec la normalisation

Corrigé Exercice 1 : BRIDE HYDRAULIQUE AVEC HYPOTHÈSE PROBLÈME PLAN.

SCIENCES INDUSTRIELLES POUR L INGÉNIEUR. Partie I - Analyse système

TUTORIAL 1 ETUDE D UN MODELE SIMPLIFIE DE PORTIQUE PLAN ARTICULE

Épreuve E5 : Conception détaillée. Sous-épreuve E51 : Conception détaillée d une chaîne fonctionnelle

Exercices du Cours de la programmation linéaire donné par le Dr. Ali DERBALA

Cinétique et dynamique des systèmes de solides

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

Cours de résistance des matériaux

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

LE PRODUIT SCALAIRE ( En première S )

Optimisation Discrète

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Statique des systèmes de solides. 1 Deux exemples d illustration Système de freinage du TGV Micro-compresseur...

Programmation linéaire

Rupture et plasticité

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

PHY2723 Hiver Champs magnétiques statiques. Notes partielles accompagnant le cours.

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations

Dérivation : cours. Dérivation dans R

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Problème 1 : applications du plan affine

Programmation linéaire

MOTO ELECTRIQUE. CPGE / Sciences Industrielles pour l Ingénieur TD06_08 Moto électrique DIAGRAMME DES INTER-ACTEURS UTILISATEUR ENVIRONNEMENT HUMAIN

Limitations of the Playstation 3 for High Performance Cluster Computing

PROFIS Installation. Module 4: Module 3D Design

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE

de calibration Master 2: Calibration de modèles: présentation et simulation d

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours.

= 1 si n = m& où n et m sont souvent des indices entiers, par exemple, n, m = 0, 1, 2, 3, 4... En fait,! n m

Théorie des Graphes Cours 3: Forêts et Arbres II / Modélisation

Soumise à l effet du vent, à la différence

En recherche, simuler des expériences : Trop coûteuses Trop dangereuses Trop longues Impossibles

Vecteurs. I Translation. 1. Définition :

LE PROCESSUS ( la machine) la fonction f. ( On lit : «fonction f qui à x associe f (x)» )

ANALYSE DES DIFFERENTES FONCTIONNALITES DU FAUTEUIL

Cours de mathématiques

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique :

(ANALYSE FONCTIONNELLE ET STRUCTURELLE)

Section «Maturité fédérale» EXAMENS D'ADMISSION Session de février 2014 RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES. Formation visée

NOTICE DOUBLE DIPLÔME

CABLECAM de HYMATOM. Figure 1 : Schéma du système câblecam et détail du moufle vu de dessus.

Journées Télécom-UPS «Le numérique pour tous» David A. Madore. 29 mai 2015

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Théorie et codage de l information

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, Applications

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

ÉVALUATION FORMATIVE. On considère le circuit électrique RC représenté ci-dessous où R et C sont des constantes strictement positives.

Michel Henry Nicolas Delorme

Initiation aux Sciences de l Ingénieur LIVRET DE SECONDE

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007

Cours de Résistance des Matériaux (RDM)

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://

ELEC2753 Electrotechnique examen du 11/06/2012

ELECTRICITE. Introduction

Quantification Scalaire et Prédictive

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

Transcription:

Lcée Leconte de Lisle Les torseurs Définition n considère un champ de vecteurs, noté, qui à tout point associe le vecteur. Les propositions suivantes sont alors équivalentes : Le champ de vecteurs est équiprojectif. Il eiste un unique vecteur tel que :, : = + () Le champ de vecteurs est un torseur ; de résultante :, de moment au point :. et sont appelés les éléments de réduction du torseur au point. emarques : le champ des vecteurs vitesse dans un solide est un torseur (appelé torseur cinématique) :! Ω / tq., : le champ des vecteurs accélération dans un solide n est pas un torseur : V ( /) = V ( /)+ Ω /, : Γ( /) = Γ( /)+ d Ω / dt... + Ω / ( Ω / ) otation n note un torseur définit en par le couple de vecteurs et : T = = coordonnées de dans coordonnées de dans Propriété : le moment d un torseur peut être déterminé en tout point. n a donc :, : T = 3 pérations sur les torseurs = (avec : = + ) Automoment d un torseur : on appelle automoment d un torseur le produit scalaire de ses éléments de réduction. L automoment d un torseur est un invariant scalaire. V5 /6

Lcée Leconte de Lisle Soit deu torseurs : Égalité de deu torseurs : Somme de deu torseurs : T = } {T = } } {T = {T ssi } } {T + {T = omoment de deu torseurs : =, : et = } {T = en un point P quelconque on a : + = P = P + P + P Le comoment de deu torseurs est un invariant scalaire. P } } {T {T = = P + P chacune des opérations précédentes nécessite de déterminer les moments résultants des deu torseurs en un même point. elui-ci peut, bien-sûr, être choisi librement. P 4 Torseurs particuliers Torseur nul : un torseur est dit nul s il eiste un point où ses éléments de réduction sont nuls. Ils le sont alors en tout point. P : = Glisseur : un torseur est un glisseur s il eiste un point où son moment est nul. P tq. : G = Torseur couple : on appelle torseur couple un torseur dont la résultante est nulle. Le moment d un tel torseur est indépendant du point où il est déterminé. P : = emarque : l automoment de ces différents torseurs est nul. P P, P V5 /6

Lcée Leconte de Lisle 5 Ae central d un torseur Définition : on appelle ae central d un torseur, s il eiste, le lieu des points I où le moment est colinéaire à la résultante du torseur. Si l on considère un torseur : l ae central de Propriétés : T = T est donc l ensemble des points I tels que : I = λ avec L ae central d un torseur { est } une droite dont le vecteur directeur est la résultante du torseur. L ensemble des points I de l ae central de T peut être obtenu par : : I = + µ µ I Le moment du torseur est le même en tout point de son ae central. i.e. : λ! tq. I, n appelle λ le pas du torseur. Et l on à : : λ = Le moment du torseur est minimal sur l ae central (voir figure ). emarques : Le moment sur l ae central d un glisseur est nul. L ae central n est pas défini ni pour un torseur nul, ni pour un torseur couple. I = λ. I = λ I A = I + IA A Figure Torseur; champ de vecteurs V9A 3/6

V9A 4/6 Désignation Schéma (normalisation AF) aractéristiques de la liaison D 3D géométriques Encastrement Pivot Glissière aucune ae (, ) direction {V / } ω I liaison sans frottement X L I = X (, ) I (, ) I = v L Lcée Leconte de Lisle Hélicoïdale pas à droite ae (, ) ω I p π ω I (, ) X (, ) I = p π X : «centre» de la liaison : points où le torseur s écrit sous forme canonique I : points où le moment est identique à celui au point Table Liaisons normalisées I =

V9A 5/6 Désignation Schéma (normalisation AF) aractéristiques de la liaison D 3D géométriques Pivot glissant otule ou Sphérique à doigt otule ou Sphérique ae (, centre ) doigt d ae (, ) rainure dans un plan de normale centre {V / } ω v I (, ) ω ω ω ω ω liaison sans frottement (, ) I = = I = X L I = = X Lcée Leconte de Lisle Appui plan normale ω v v I (, ) L I (, ) : «centre» de la liaison : points où le torseur s écrit sous forme canonique I : points où le moment est identique à celui au point Table Liaisons normalisées

V9A 6/6 Désignation Schéma (normalisation AF) aractéristiques de la liaison D 3D géométriques Linéaire annulaire ou Sphère-clindre Linéaire rectiligne Ponctuelle ou Sphère-plan centre direction droite de contact (, ) normale au plan point de contact normale au plan {V / } ω ω ω ω ω ω ω ω v v v I = v v I = liaison sans frottement I = = (,, ) (, ) I (, ) X I (, ) : «centre» de la liaison : points où le torseur s écrit sous forme canonique I : points où le moment est identique à celui au point Lcée Leconte de Lisle Schémas D : ancienne norme Liaison pivot Liaison hélicoïdale Liaison ponctuelle pas à droite (p>) pas à gauche (p<) Table 3 Liaisons normalisées