1 RAPPORT DE MISSION CONJOINTE OMS, UNICEF A GOZBEIDA DU 03 AU 04 JUILLET 06 I. INTRODUCTION : Site des déplacés de Koubigo L objectif principal de la mission était de déterminer une meilleure politique de prise en charge des personnes déplacées se retrouvant dans les zones de Koukou et de Goz Beida relatif au contexte du recouvrement des coûts dans ces formations médicales. La mission devrait s effectuer avec le Délégué Régional Sanitaire de Ouaddaï, mais ce dernier était empêché et il a été représenté localement par le Chef de Zone du District de Gozbeida. La mission a effectué des visites sur les sites de Gouroukoun, de Koubigou et de Sanour. Une rencontre a été réalisée avec les personnels de l hôpital, de COOPI et du District de Santé de Goz Beida. II. DESCRIPTION DU SYSTEME DE PRISE EN CHARGE MEDICALE ACTUELLE DES PERSONNES DEPLACEES A. Sites des déplacés des Zones de Responsabilité de Koukou et de Goz Beida. A.1. LA PRISE EN CHARGE MEDICALE DANS LE SITE DE GOUROUKOUN, COOPI effectue la clinique mobile 6 jours sur 7 par semaine à l exception du dimanche. Les soins médicaux sont pris en charge gratuitement. Certains vont directement dans le centre de santé de camp des réfugiés de Djabal et témoignent bénéficier également des soins de la même manière.
2 A.2. LA PRISE EN CHARGE MEDICALE DES DEPLACES DU SITE D ABILE. COOPI a renforcé le centre de santé publique de KOUKOU proche d un km du site, en médicaments et en personnel (un infirmier a été affecté dans ce centre de santé). Les déplacés reçoivent gratuitement les soins et la population locale continue à payer les soins. Cette stratégie mixte est non conseillée mais COOPI nous a rassuré que l infirmier connaît sa population locale et que le centre de santé est plus fonctionnel Comme recommandation : Une supersion soutenue de gestion reste cependant importante devant ce système. A.3. LA PRISE EN CHARGE DES SITES DE SANOUR ET DE KOUBIGOU La clinique mobile s effectue 2 fois par semaine ; le nombre des déplacés et de cas cliniques ne sont pas importants (2 à 3 cas de référence par mois par site). B. Hôpital de Référence de District de santé de Goz Beida : B.1. LA PRISE EN CHARGE MEDICALE À L HOPITAL DE GOZ BEIDA : - Selon le major de l hôpital, les déplacés non référés se déclarent eux même pendant la consultation et certains s amènent avec les fiches de référence de COOPI qui consulte dans les sites et sont tous pris en charge gratuitement par l hôpital. - COOPI supporte les soins pour les déplacés au niveau des sites mais non au niveau de la référence de l hôpital de Goz beida. - Les déplacés malades ou autres patients qui sont référés à l hôpital de Goz Beida par MSF France sont supportés par ce dernier à savoir ; le paiement de facture des soins y compris l approvisionnement pour les repas. - Selon les déplacés Gouroukoun, que nous avons abordés certains parmi eux paient déjà les soins médicaux à l hôpital de Goz Beida comme la population locale (les non référés). B.2. STRUCTURE ET SYSTEME DE GESTION DE L HOPITAL DE GOZ BEIDA : - Il existe un «comité de gestion» qui se réunit chaque 6 mois dont le Sultan et le Préfet sont membres. Cette structure de gestion ne permet pas encore le suivi de la gestion courante. Mais une réorganisation du système de gestion se réalise actuellement par COOPI-FED - La gestion de la pharmacie est collégiale et supervisée par COOPI. - La gestion financière n est pas encore collégiale (COOPI District- Hopital).
3 B.3. PROBLEMES RELEVES A L HOPITAL DE GOZ BEIDA PAR RAPPORT AUX SOINS DES DEPLACES ET PROPOSITION DES SOLUTIONS : La disparité dans le système de paiement des soins des déplacés : - Présence de tiers payant pour les déplacés venant des sites des Médecins Sans Frontières. - Absence de tiers payant pour les déplacés en provenance des 4 sites : Gouroukoun, Sanour, Koubigou et Abile, ils sont supportés par l hôpital. - Une proportion des déplacés paie les soins selon les différents sondages. L identification des déplacés pose encore des problèmes. Un autre problème secondaire relevé est l organe de gestion de l hôpital qui est encore embryonnaire et moins dynamique. B.4. SOLUTIONS ALTERNATIVES: Trouver un tiers payant des soins des déplacés en provenance des ces 4 sites. Selon COOPI ce montant mensuel pourrait être autour de 450 000 FCFA par mois, partant des statistiques habituelles. Cette solution contribuerait à mieux gérer et à sauvegarder le potentiel du recouvrement des coûts. Mais il n est pas facile à trouver assez rapidement un bailleur. Soit, faire payer les soins de référence par les déplacés eux même comme déjà commencé par certains d entre eux. Bien que cette solution peut sauvegarder la gestion hospitalière, elle comporte cependant un grand danger d exclusion et de l inaccessibilité pour les plus démunis qui sont majoritaires étant donné que le potentiel d autosuffisance n est pas encore acquis. Cette solution n est pas envisageable pour l instant. III. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS En attendant probablement l obtention d un tiers payant pour les soins des déplacés, il serait mieux de continuer à traiter les déplacés gratuitement sur le compte de l hôpital. Nous estimons que les différentes donations en médicaments pourraient compenser ces dépenses pour un temps limité. Les conditions de ces soins gratuits devront cependant être améliorées, il s agit :
4 1. D améliorer le système d identification : - En délivrant une note de référence avec mention «déplacé» pour les malades consultés dans les sites par l équipe de COOPI. - Les déplacés reçus à l hôpital et qui nécessitent l hospitalisation en dehors des heures du travail ou la nuit devront être dispensés de la facturation seulement après vérification de leurs identités dans les sites. 2. D évaluer régulièrement les dépenses réalisées pour les déplacés en «valeur des soins offerts» une tendance à la hausse pourrait dénicher les soins gratuits de complaisance. Pour le comité de gestion, il serait opportun de le restructurer afin qu il soit dynamique avec une maîtrise optimale de gestion. Soutenir également son fonctionnement à travers la révision des primes du personnel. Il s agit de créer un organe de gestion plus retreint et moins lourd constitué des techniciens dans lequel les bailleurs, l hôpital et le District sont représentés. Former ou briefer les membres sur le système de fonctionnement tel que prévu par le ministère de santé. L organe dont il est question actuellement a plutôt la configuration d un Conseil d Administration. IV. AUTRES POINTS : 1. SYSTEME DE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE : Le système de surveillance épidémiologique des sites des déplacés est moins performant, mais il a été convenu avec les partenaires de mettre ce système en place pour les sites qui bénéficient de consultation permanente tels que Gouroukoun, Abile, Dog Doré. 2. DISTRIBUTION DES ITEMS : La mission a constaté un retard dans les distributions de certains items importants tels que les moustiquaires réclamées par les déplacés de SANOUR suite aux piqûres des moustiques et les Biscuits pendant cette période de soudure. Si possible que INTERSOS dote COOPI de ces items pour assurer les distributions à travers les activités sanitaires. 3. SANITATION Malgré la construction des latrines dans les sites de SANOUR et de KOUBIGOU, aucune latrine n est encore fonctionnelle suite à l absence de sheeting de protection (construction inachevée). 4. EAU : Aucune plainte na été évoquée pour ravitaillement en eau.
5 Dr ITAMA MAYIKULI CHRISTIAN Point Focal EHA/OMS/Abéché Dr BAMBE LAMTOUIN PO Santé/Nutrition- UNICEF/Abéché