Conversion puissance Chap.4 Machine à courant continu - part1

Documents pareils
Electrotechnique. Fabrice Sincère ; version

Electrotechnique: Electricité Avion,

MATIE RE DU COURS DE PHYSIQUE

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction Production d un champ magnétique

M HAMED EL GADDAB & MONGI SLIM

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

LES APPAREILS A DEVIATION EN COURANT CONTINU ( LES APPREILS MAGNETOELECTRIQUES)

CABLECAM de HYMATOM. Figure 1 : Schéma du système câblecam et détail du moufle vu de dessus.

TP 7 : oscillateur de torsion

Interaction milieux dilués rayonnement Travaux dirigés n 2. Résonance magnétique : approche classique

Circuits RL et RC. Chapitre Inductance

Chapitre 3 Les régimes de fonctionnement de quelques circuits linéaires

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1)

F = B * I * L. Force en Newtons Induction magnétique en teslas Intensité dans le conducteur en ampères Longueur du conducteur en mètres

CARACTERISTIQUE D UNE DIODE ET POINT DE FONCTIONNEMENT

Chapitre 11 Bilans thermiques

Travaux dirigés de magnétisme

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année

ELEC2753 Electrotechnique examen du 11/06/2012

Notice d Utilisation du logiciel Finite Element Method Magnetics version 3.4 auteur: David Meeker

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

BTS Groupement A. Mathématiques Session Spécialités CIRA, IRIS, Systèmes électroniques, TPIL

Cours d électricité. Introduction. Mathieu Bardoux. 1 re année. IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie

Automatique Linéaire 1 Travaux Dirigés 1A ISMIN

Les puissances La notion de puissance La puissance c est l énergie pendant une seconde CHAPITRE

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert

Simulation Matlab/Simulink d une machine à induction triphasée. Constitution d un référentiel

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

CHAPITRE IX. Modèle de Thévenin & modèle de Norton. Les exercices EXERCICE N 1 R 1 R 2

Acquisition et conditionnement de l information Les capteurs

Information. BASES LITTERAIRES Etre capable de répondre à une question du type «la valeur trouvée respecte t-elle le cahier des charges?

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Premier principe de la thermodynamique - conservation de l énergie

Test : principe fondamental de la dynamique et aspect énergétique

véhicule hybride (première

Chapitre 5. Le ressort. F ext. F ressort

document proposé sur le site «Sciences Physiques en BTS» : BTS AVA 2015

Les résistances de point neutre

Série 77 - Relais statiques modulaires 5A. Caractéristiques. Relais temporisés et relais de contrôle

À propos d ITER. 1- Principe de la fusion thermonucléaire

Eléments constitutifs et synthèse des convertisseurs statiques. Convertisseur statique CVS. K à séquences convenables. Source d'entrée S1

M6 MOMENT CINÉTIQUE D UN POINT MATÉRIEL

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques

Compatibilité Électromagnétique

CHAPITRE IV Oscillations libres des systèmes à plusieurs degrés de liberté

«LES ALTERNATEURS DE VOITURES»

Le transistor bipolaire

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

1 Systèmes triphasés symétriques

Energie et conversions d énergie

Système formé de deux points

NOTICE DOUBLE DIPLÔME

Charges électriques - Courant électrique

Chapitre 7: Énergie et puissance électrique. Lequel de vous deux est le plus puissant? L'énergie dépensée par les deux est-elle différente?

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome

Chauffage par induction

Solutions pour la mesure. de courant et d énergie

Donner les limites de validité de la relation obtenue.

CHAPITRE XIII : Les circuits à courant alternatif : déphasage, représentation de Fresnel, phaseurs et réactance.

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

Fonctions de plusieurs variables

Exercice 1. Exercice n 1 : Déséquilibre mécanique

Multichronomètre SA10 Présentation générale

ÉVALUATION FORMATIVE. On considère le circuit électrique RC représenté ci-dessous où R et C sont des constantes strictement positives.

I- Définitions des signaux.

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

UE 503 L3 MIAGE. Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique. A. Belaïd

MODULE DES SCIENCES APPLIQUÉES

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

Electricité. Electrostatique

Cahier technique n 207

SCIENCES INDUSTRIELLES (S.I.)

Génie Industriel et Maintenance

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, m 3 kg 1 s 2

électricité Pourquoi le courant, dans nos maison, est-il alternatif?

Dimensionnement d une roue autonome pour une implantation sur un fauteuil roulant

Les Conditions aux limites

Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

MESURE DE LA TEMPERATURE

Une réponse (très) partielle à la deuxième question : Calcul des exposants critiques en champ moyen

Mesure de la dépense énergétique

Le triac en commutation : Commande des relais statiques : Princ ipe électronique

Méthodes de Caractérisation des Matériaux. Cours, annales

Moteurs pas à pas Michel ABIGNOLI Clément GOELDEL Principe des moteurs pas à pas Structures et modèles de description Alimentation Commande

2 La technologie DTC ou le contrôle direct de couple Guide technique No. 1

Champ électromagnétique?

Module : réponse d un système linéaire

Concours EPITA 2009 Epreuve de Sciences Industrielles pour l ingénieur La suspension anti-plongée de la motocyclette BMW K1200S

Machine à courant continu

Enseignement professionnel. 2 ème degré. Electricité. Institut Saint-Joseph (Ecole Technique)

DÉPANNAGE SUR PLACE D UN MOTEUR À COURANT CONTINU

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

INSTALLATIONS INDUSTRIELLES

Gestion et entretien des Installations Electriques BT

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE

Transcription:

Conversion puissance Chap.4 Machine à courant continu - part1 1. Description et principe simplifié du fonctionnement d une MCC 1.1. Description de la machine 1.2. Explication simplifiée du principe de fonctionnement 2. Expression du couple et de la fcém induite 2.1. Couple magnétique proportionnel au courant rotorique 2.2. Schéma électrique équivalent du rotor 2.3. Réversibilité de la MCC : moteur ou génératrice 2.4. Pertes énergétiques dans une machine réelle 3. Quelques exemples de fonctionnement d une MCC 3.1. Notions préalables de mécanique du solide 3.2. Fonctionnement moteur : régime permanent 3.3. Fonctionnement moteur : régime transitoire 3.4. Fonctionnement en génératrice de courant ou en génératrice tachymétrique 3.5. Applications des MCC Intro : On étudie ici la machine à courant continu (MCC), alimentée par un générateur continu. Dans ce chapitre, l étude est réduite à la seule partie utile en exercice. L explication plus détaillée du fonctionnement sera faite par analogie avec la machine synchrone dans un chapitre à venir. Les moteurs électriques sont des convertisseurs électromécaniques de puissance. Le principe consiste à transformer de l énergie électrique en énergie mécanique et inversement : - branchée à une source d énergie électrique, la machine se met à tourner (fonctionnement moteur) - entraînée en rotation par un dispositif ext, elle fournit du courant électrique (fonctionnement générateur) Par rapport à d autres machines électriques, la MCC a l avantage d être facile à commander : le démarrage se fait facilement, et la tension d alimentation permet de régler la vitesse angulaire de rotation en régime permanent. Son principal inconvénient vient de l ensemble {balais ; collecteur} qui génère d importants frottements mécaniques et nécessite un entretien régulier. 1

1. Description et principe simplifié du fonctionnement d une MCC 1.1. Description de la machine Ci-dessous le vocabulaire permettant de désigner les différentes parties de la MCC : Stator : C est la partie fixe de la machine ; elle crée un champ magnétique dont le couple associé va faire tourner le rotor. Ce champ est créé par un aimant, ou par un circuit inducteur Rotor : C est la partie qui tourne. C est un solide à symétrie cylindrique sur lequel est enroulé un bobinage Circuit induit (ou «induit») : C est le bobinage enroulé sur le rotor. Le rotor subit le couple magnétique créé par le stator, et l induit est le siège d une f.é.m. d induction (d où cette appellation) Circuit d alimentation : L induit tourne avec le rotor, et est alimenté par un circuit qui lui ne doit pas tourner. Le contact entre l alimentation et l induit est assuré par des balais en graphite fixes par rapport au stator et qui frotte sur le collecteur, lui-même relié aux bornes de l induit Collecteur : Dispositif de commutation mécanique, permettant d inverser à chaque demi-période le sens du courant dans les spires de l induit. Cela permet au couple magnétique d être toujours moteur (si fonctionnement moteur) ou résistant (si fonctionnement générateur), quelle que soit la position du rotor Sur les machines à faible puissance, le stator est un aimant permanent. Il n y a alors qu un seul bobinage, celui du rotor, alimenté par une source de tension continue. On notera par la suite U la tension constante délivrée par cette alimentation. A plus forte puissance, le stator est un ferromagnétique sur lequel est enroulé un bobinage statorique, alimenté par une alimentation séparée de celle du rotor. On n étudiera pas les avantages / inconvénients des deux types de stator. 1.2. Explication simplifiée du principe de fonctionnement On présente ici le modèle enseigné avant la modification du programme de PSI en 2014. C est un modèle pédagogique contestable mais qui a le mérite d être beaucoup plus simple. Le couple magnétique est créé par les forces de Laplace qui agissent en tout point des spires du bobinage rotorique. C est un modèle que l on rencontre dans de nombreux ouvrages, et sur internet. Il n est valide pour de petits moteurs de démonstration pédagogique, mais n explique pas correctement le fonctionnement des vrais moteurs du commerce. Voici deux vidéos expliquant qualitativement ce modèle simplifié : https://www.youtube.com/watch?v=hjl63kgkkva https://www.youtube.com/watch?v=latphanefqo 2

En réalité, l essentiel du couple magnétique est exercé sur le matériau ferromagnétique constitutif du rotor, et sur lequel est enroulé le bobinage rotorique. Le bobinage rotorique ne sert qu à aimanter le ferromagnétique. Le moment magnétique dm de chaque volume élémentaire du ferro est alors soumis au champ magnétique B créé par le stator, d où le couple magnétique élémentaire dγ = dm B. Le couple total fait tourner le rotor. Il est possible de réaliser des machines tournantes de démonstration dont le rotor n est pas en ferro, et où ce sont effectivement les spires enroulées qui subissent le couple de Laplace. Mais pour les moteurs qui doivent délivrer un minimum de puissance, le rotor est en ferro, et comme l indique la figure ci-dessous, les spires enfilées dans des encoches sont «protégées» du champ magnétique statorique. Ce dernier est canalisé par le ferro, et les forces de Laplace sur le bobinage sont quasiment nulles. C est d ailleurs ce qui est recherché, pour éviter de solliciter mécaniquement le bobinage, fragile car constitué de spires, contrairement au ferro qui est un solide d un seul bloc, beaucoup plus robuste mécaniquement. 2. Expression du couple et de la fcém induite Que ce soit le modèle simplifié ou celui au programme de PSI, les relations caractérisant le fonctionnement d une MCC sont les mêmes. Ce sont celles usuellement utiles en exercice. On les admet dans ce chapitre, on les démontrera dans un chapitre à venir. 2.1. Couple magnétique proportionnel au courant rotorique Le champ magnétique créé par le stator exerce un couple magnétique sur le rotor. Ce couple est proportionnel est courant rotorique. Dans les moteurs usuels du commerce, cette proportionnalité n est valide que si la non-linéarité du ferromagnétique ne se manifeste pas (courant rotorique pas trop fort). Couple proportionnel au courant rotorique i Γ stat rot = φi La constante de proportionnalité φ > 0 (parfois appelée constante électromécanique) est homogène à un flux magnétique en Tm 2 (ou Weber «Wb») Vérifier que la constante est homogène à un flux magnétique NB : Ne pas oublier qu en vertu de la 3 e loi de Newton, le stator est soumis à un couple Γ stat rot et qu il n entre pas en rotation uniquement parce qu il est fixé au bâti. 2.2. Schéma électrique équivalent du rotor Le bobinage rotorique est soumis au flux magnétique créé par le stator, variable dans le temps car le rotor tourne. Une f.é.m. est donc induite dans ce bobinage, d où son nom «d induit». Cette f.é.m. crée un courant induit qui se superpose au courant d alimentation. Loin d être négligeable, il peut même compenser exactement le courant d alimentation lorsque la MCC fonctionne en régime moteur non-chargé. C est pourquoi on note i(t) le courant du bobinage rotorique Modélisation électrique de l induit En général, on modélise l induit par la mise en série d une inductance propre, une résistance, et une f.c.é.m. L inductance propre est souvent négligée en exercice. F.c.é.m. proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation e = Φω La f.c.é.m. étant orientée en convention récepteur par rapport au courant i 3

2.3. Réversibilité de la MCC : moteur ou génératrice Les deux formules mathématiques caractérisant le fonctionnement d une MCC dépendent de l orientation de l axe de rotation ainsi que du courant rotorique. En exercice, ces orientations seront implicitement prises de manière à ce que les relations données ici soient valides. En général, l axe de rotation est orienté tel que ω > 0. C est le cas dans toutes les questions ci-dessous. Fonctionnement moteur le couple magnétique est moteur Dessiner le schéma électrique équivalent de l induit (bobinage rotorique) Donner le signe de la puissance mécanique P m reçue par le rotor de la part du couple magnétique En déduire le signe du couple magnétique En déduire le signe de la puissance électrique P elec reçue par la f.c.é.m. En déduire que l induit doit être branché à une alimentation continue Comparer P m et P elec. Interpréter ce qu on appelle la «transduction électromécanique». Résumer le principe de fonctionnement d une MCC en régime moteur Fonctionnement générateur la f.c.é.m. est génératrice de puissance électrique Dessiner le schéma électrique équivalent de l induit, celui-ci étant branché à une résistance d utilisation R u Donner le signe de la puissance électrique P elec reçue par la f.c.é.m. En déduire le signe du courant rotorique En déduire le signe de la puissance mécanique P m reçue par le rotor de la part du couple magnétique En déduire que le rotor doit être mis en rotation par un couple moteur extérieur Γ ext > 0 Résumer le principe de fonctionnement d une MCC en régime générateur 2.4. Pertes énergétiques dans une machine réelle En régime moteur, la puissance électrique fournie par l alimentation du rotor est partiellement dissipée par effet Joule : ce sont les pertes cuivre. Seule une partie de l énergie fournie est absorbée par la fcém. De cette énergie absorbée par la fcém, une partie de l énergie est stockée sous forme électromagnétique dans la machine. En moyenne, cette énergie stockée ne pénalise pas le rendement car tout ce qui a été prélevé est refourni ensuite. Cependant, les variations temporelles du champ magnétique génèrent des courants de Foucault dans le ferro du rotor, qui dissipent une partie de l énergie magnétique stockée. Ainsi toute l énergie absorbée par la fcém n est pas convertie en puissance mécanique reçue par le rotor. Enfin, le rotor est aussi soumis à des frottements mécaniques solide (cf. balais notamment) et fluide. Aussi tout le couple magnétique n est pas utilisé pour la mise en rotation, mais seule une partie, qualifiée «d utile». En définitive, le rendement est défini comme le rapport entre la puissance mécanique utile et la puissance électrique fournie à l induit : r Γ utile ω U i C est le même type de raisonnement en fonctionnement générateur (le rendement n est pas défini pareil b.sûr). 3. Quelques exemples de fonctionnement d une MCC La méthode d étude est toujours la même : écrire les équations mécaniques et électriques, puis former une équation différentielle vérifiée par la grandeur que l on cherche à déterminer (puis la résoudre). 3.1. Notions préalables de mécanique du solide On rappelle ces deux théorèmes, valables pour un solide à symétrie de révolution, en rotation autour d un axe fixe dans un référentiel galiléen. 4

Théorème du moment cinétique, solide en rotation autour d un axe fixe (R galiléen) J dω dt = Γ mag + Γ frot + Γ autre J est le moment d inertie du solide autour de son axe de révolution (kg. m 2 ). Il représente l inertie du solide à sa mise en rotation, plus J est grand plus le solide est «inerte», donc difficile à faire tourner. Le moment dépend de la masse du solide, et de la répartition de la masse autour de l axe. Plus la masse est loin de l axe, plus l inertie est grande Toutes les grandeurs du théorème sont algébriques. Les autres couples sont dus à la «charge mécanique» (i.e. le dispositif sur lequel on branche l arbre du rotor, une autre MCC par exemple) On retiendra cette formule facilement car elle ressemble à la RFD Théorème de l énergie cinétique, solide en rotation autour d un axe fixe (R galiléen) de c dt = P mag + P frot + P autre E c 1 2 Jω2 P Γω Toutes les grandeurs du théorème sont algébriques On retiendra cette formule facilement car elle ressemble au TEC pour un point matériel 3.2. Fonctionnement moteur : régime permanent On note Γ res < 0 le couple résistant total (charge, frottements). On suppose le régime permanent établi. On néglige l inductance propre de l induit. A tension d induit constante, tracer la caractéristique (ω, Γ) En déduire que le couple de démarrage n est pas nul Le couple résistant à vitesse nulle étant donné, quelles situations peuvent se présenter? Quelle est la vitesse de rotation si le couple résistant est nul? A partir de l équation électrique, expliquer pourquoi la vitesse ne diverge pas dans ce cas-là Montrer que la vitesse angulaire est alors proportionnelle à la tension d alimentation Si la fonction Γ res (ω) est connue, comment déterminer le point de fonctionnement? Pour une fonction Γ res (ω) donnée (par ex. affine et décroissante), montrer que la tension d alimentation permet de régler la vitesse de rotation 3.3. Fonctionnement moteur : régime transitoire On soumet l induit du moteur à un échelon de tension [0, E]. On suppose que le couple résistant total est de la forme Γ res = fω, où f > 0. Cela peut-être des frottements fluide, mais aussi le couple de charge exercé par le stator d une seconde MCC branchée sur le rotor de la MCC étudiée, et fonctionnant en génératrice. Pour simplifier le calcul, on néglige dans un premier temps l inductance de l induit. Montrer que la vitesse angulaire vérifie une EDiff du 1 er ordre. Définir un temps caractéristique Interpréter physiquement son expression Déterminer l expression de ω(t), puis de i(t). Que peut-on dire du courant au démarrage? 5

On ne néglige plus l inductance propre de l induit. Les équations étant linéaires, on va introduire la notation complexe pour déterminer l EDiff. Déterminer la FT Ω(p) U(p) En déduire l EDiff du 2 e ordre vérifiée par ω(t), la MCC étant soumise à l échelon de tension Comment pourrait-on la résoudre? Discuter des différents régimes possibles 3.4. Fonctionnement en génératrice de courant ou en génératrice tachymétrique Soit un dispositif extérieur qui fait tourner le rotor ; le couple extérieur associé est moteur Γ ext > 0. On se place en régime permanent. On branche l induit sur une résistance de charge R c. Contrairement à ce que stipule le programme, on utilisera les mêmes conventions d orientation que dans le cas moteur. En négligeant l inductance propre de l induit, donner l expression du courant généré par la MCC en fonction de la vitesse angulaire de rotation et de la résistance de charge. Expliquer pourquoi «on doit plus forcer» (Γ ext plus grand) lorsque R c est petite. On reprend la même situation, mais l induit est en circuit ouvert : un voltmètre est placé à ses bornes. Montrer que la tension mesurée par le voltmètre est proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation du rotor 3.5. Applications des MCC Les MCC sont moins utilisées que les machines à courant alternatif (synchrone ou asynchrone). Pourtant les MCC ont plusieurs avantages : elles sont faciles à démarrer, et leur vitesse de rotation est facilement réglable via la tension d alimentation. Elles présentent aussi des inconvénients : les balais s usent rapidement, ce qui nécessite un entretien régulier. Les frottements mécaniques engendrés par ce dispositif dégradent le rendement. Le passage des balais d une lame du collecteur à l autre génère des signaux transitoires brefs, qui peuvent perturber des appareils électriques situés dans l environnement de la machine. 6

Tension (V) NB : les points du programme non-traités dans ce chapitre le seront dans un chapitre à venir Manip : Moteur à courant continu démontable : o présentation du système collecteur / balais en graphite o nécessité du bon positionnement des balais pour bien orienter le moment rotorique o mise en évidence d étincelles lors de la commutation o mesure de la proportionnalité entre tension d alimentation et la vitesse angulaire en régime permanent (courant quasi-nul, donc tension ~ fcém) au stroboscope Relation tension - vitesse angulaire 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 y = 0,0027x + 0,0934 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 Vitesse angulaire (tour/min) 7