Équations différentielles appliquées à la physique

Documents pareils
Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

La fonction exponentielle

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

ÉVALUATION FORMATIVE. On considère le circuit électrique RC représenté ci-dessous où R et C sont des constantes strictement positives.

Equations différentielles linéaires à coefficients constants

Chapitre 3 Les régimes de fonctionnement de quelques circuits linéaires

Circuits RL et RC. Chapitre Inductance

CHAPITRE IV Oscillations libres des systèmes à plusieurs degrés de liberté

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

SYSTEMES LINEAIRES DU PREMIER ORDRE

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1)

Continuité et dérivabilité d une fonction

TP 7 : oscillateur de torsion

Union générale des étudiants de Tunisie Bureau de l institut Préparatoire Aux Etudes D'ingénieurs De Tunis. Modèle de compte-rendu de TP.

Capes Première épreuve

TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires

1.1.1 Signaux à variation temporelle continue-discrète

Repérage d un point - Vitesse et

Cours Fonctions de deux variables

CHAPITRE XIII : Les circuits à courant alternatif : déphasage, représentation de Fresnel, phaseurs et réactance.

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Complément d information concernant la fiche de concordance

Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1

Automatique Linéaire 1 1A ISMIN

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Précision d un résultat et calculs d incertitudes

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

Commun à tous les candidats

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

BTS Groupement A. Mathématiques Session Spécialités CIRA, IRIS, Systèmes électroniques, TPIL

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

Baccalauréat ES Polynésie (spécialité) 10 septembre 2014 Corrigé

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

Développements limités. Notion de développement limité

CONCOURS COMMUN 2010 PHYSIQUE

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome

Correction de l examen de la première session

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

ELEC2753 Electrotechnique examen du 11/06/2012

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Automatique Linéaire 1 Travaux Dirigés 1A ISMIN

Fonctions de plusieurs variables

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

TABLE DES MATIERES CHAPITRE 1 OSCILLATEURS LINÉAIRES...3

Equations Différentielles

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

Modèles à Événements Discrets. Réseaux de Petri Stochastiques

Résolution d équations non linéaires

I. Polynômes de Tchebychev

Notes du cours MTH1101N Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction Production d un champ magnétique

Table des matières. I Mise à niveau 11. Préface

Limites finies en un point

Charges électriques - Courant électrique

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE

Caractéristiques des ondes

Introduction. Mathématiques Quantiques Discrètes

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

CCP PSI Mathématiques 1 : un corrigé

Lecture graphique. Table des matières

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures)

Etude de fonctions: procédure et exemple

Premier principe : bilans d énergie

Cours 9. Régimes du transistor MOS

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

Bien lire l énoncé 2 fois avant de continuer - Méthodes et/ou Explications Réponses. Antécédents d un nombre par une fonction

Chapitre 5: Oscillations d un pendule élastique horizontal

Dérivation : Résumé de cours et méthodes

Espérance conditionnelle

3 Approximation de solutions d équations

Dérivation : cours. Dérivation dans R

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

Introduction à l analyse numérique : exemple du cloud computing

C f tracée ci- contre est la représentation graphique d une

Michel Henry Nicolas Delorme

Chap 4. La fonction exponentielle Terminale S. Lemme : Si est une fonction dérivable sur R telle que : = et 0! = 1 alors ne s annule pas sur R.

Trépier avec règle, ressort à boudin, chronomètre, 5 masses de 50 g.

Image d un intervalle par une fonction continue

Mini_guide_Isis_v6.doc le 10/02/2005 Page 1/15

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Transcription:

DERNIÈRE IMPRESSIN LE 19 juin 2017 à 15:40 Équations différentielles appliquées à la physique Table des matières 1 Introduction 2 2 Méthode de résolution 2 3 Premier ordre 2 3.1 Résultat mathématique.......................... 2 3.2 Notation physique............................ 2 3.3 Interprétation graphique......................... 3 3.4 Exemples.................................. 4 3.4.1 Décharge d un condensateur.................. 4 3.4.2 Chute libre............................. 4 4 Second ordre 6 4.1 Résultats mathématiques......................... 6 4.2 Notations physiques........................... 6 4.3 Identification graphique......................... 7 4.3.1 Régime apériodique....................... 7 4.3.2 Régime pseudo périodique................... 8 4.4 Exemples.................................. 9 4.4.1 Système mécanique........................ 9 4.4.2 Système harmonique....................... 10 4.4.3 Système RLC........................... 11 4.4.4 Analogie entre un système mécanique et un circuit RLC.. 11 PAUL MILAN 1 VERS LE SUPÉRIEUR

1. INTRDUCTIN 1 Introduction n se limitera aux équations différentielles linéaires de degré 1 et 2 à coefficients et second terme constants. C est à dire les équations qui peuvent s écrire sous la forme : y + a 0 y = b et y + a 1 y + a 0 y = b ou encore avec la notation différentielle de variable t : dy dt + a 0y = b 2 Méthode de résolution et d 2 y dt 2 + a dy 1 dt + a 0y = b Comme on a pu le voir dans la résolution de mathématiques : n résout l équation homogène c est à dire sans second membre : y + a 0 y = 0 et y + a 1 y + a 0 y = 0 n détermine une solution particulière de l équation avec second membre. Comme celui-ci est constant, on peut prendre y part = b a 0 La solution générale est alors la somme des solutions de l équation homogène et de la solution particulière : y = y hom + y part n utilise ensuite la ou les conditions initiales pour trouver la solution qui convient. Remarque : Dans la majorité des cas les coefficients a 0, a 1 et b seront positifs. 3 Premier ordre 3.1 Résultat mathématique Théorème 1 : Les solutions de l équation différentielle fonctions y de la forme : y + a 0 y = b sont les y(t) = λe a 0t + b a 0 Remarque : Je vous invite à lire la démonstration dans le cours de mathématiques au paragraphe 1.5. 3.2 Notation physique n préfère écrire en physique l équation de premier ordre sous la forme : y + 1 τ y = b avec τ = 1 a 0 τ correspond au temps caractéristique facilement évaluable graphiquement. Les solutions sont alors : y(t) = λe t τ + bτ n détermine λ à l aide d une condition initiale souvent avec y(0). PAUL MILAN 2 VERS LE SUPÉRIEUR

3. PREMIER RDRE 3.3 Interprétation graphique n obtient une fonction croissante ou décroissante selon le signe de λ La solution particulière fixe le régime permanent et la solution homogène fixe le régime transitoire. ( ) λ < 0 et y(0) = 0 on a alors y(t) = A 1 e τ t A régime permanent T 0 0, 63A régime transitoire τ 3τ 5τ T 0 représente la tangente à la courbe en 0. Elle coupe l asymptote du régime permanent au point d abscisse τ. n peut retenir τ 3τ 5τ 63 % 95 % 99 % λ > 0 et y(0) = A on a alors y(t) = A e t τ A régime transitoire 0, 37A T 0 τ 3τ régime permanent 5τ T 0 représente la tangente à la courbe en 0. Elle coupe l asymptote du régime permanent (ici l axe des abscisses) au point d abscisse τ. τ 3τ 5τ n peut retenir 37 % 5 % 1 % Remarque : τ représente l ordre de grandeur de la durée du régime transitoire. PAUL MILAN 3 VERS LE SUPÉRIEUR

3. PREMIER RDRE 3.4 Exemples 3.4.1 Décharge d un condensateur Considérons un condensateur dont les armatures initialement chargées à ±q 0 comme dans la figure ci-dessous. Il n y a aucun mouvement de charges tant que l interrupteur est ouvert. n ferme l interrupteur à t = 0, il y a un mouvement de charges qui crée un courant i dans le circuit. La somme des tensions aux bornes du condensateur et de la résistance étant nulle, on a : +q 0 q 0 C R q C + Ri = 0 q C + Rdq dt = 0 dq dt + 1 RC q = 0 donc τ = RC La solution générale est q(t) = λ e t RC or q(0) = 0 donc q(t) = q 0 e t RC. q(t) q 0 0, 37q 0 RC 3RC 5RC t 3.4.2 Chute libre n cherche à déterminer l expression de la vitesse d un corps dans l air, c est à dire dans notre environnement habituel. Lorsqu on lâche un corps M de masse m dans cet environnement, il est soumis à trois forces : son poids : m g, une force de frottement : v qui s oppose au mouvement et qui est proportionnelle à la vitesse dépend de la forme du corps et de la composition de l atmosphère. la poussée d Archimède : Π que l on négligera en raison de sa faible influence. n oriente l axe du déplacement vers le bas M Π négligeable v m g axe du déplacement PAUL MILAN 4 VERS LE SUPÉRIEUR

3. PREMIER RDRE D après le second principe de la dynamique on a : m a = F ext = m g v en projetant sur l axe du mouvement et en remarquant que l accélération est la dérivée de la vitesse, on obtient : m dv dt = mg v m dv dt = g m v La solution de l équation homogène est : Une solution particulière est : b = mg a 0. La solution générale est : v(t) = λ e m t + mg dv dt + m v = g λ e m t or v(0) = 0 donc donc τ = m v(t) = mg (1 e m t) mg v(t) 0, 63 mg m Remarque : Un corps lâché en chute libre possède une vitesse limite 3m 5m t v = mg PAUL MILAN 5 VERS LE SUPÉRIEUR

4. SECND RDRE 4 Second ordre 4.1 Résultats mathématiques Théorème 2 : Soit l équation différentielle homogène du second ordre : y + a 1 y + a 0 y = 0 n appelle polynôme caractéristique de l équation, le polynôme P défini par : P(X) = X 2 + a 1 X+a 0 Soit le discriminant du polynôme P Les solutions de l équation dépend du nombre et de la nature des racines du polynôme P. Si > 0, P admet deux racines réelles X 1 et X 2, les solutions sont : y(t) = λe X 1t + µe X 2t, (λ, µ) R 2 Si = 0, P admet une racine double X 0, les solutions sont : y(t) = (λ+µ t)e X 0t, (λ, µ) R 2 Si < 0, P admet deux racines complexes conjuguées X 1 = X 0 + iω X 2 = X 0 iω, alors les solutions peuvent se mettre sous la forme : y(t) = λe X0t [sin(ωt+ ϕ)], (λ, ϕ) R 2 ou y(t) = e X 0t [λ cos(ωt)+µ sin(ωt)], (λ, µ) R 2 et Remarque : a 1 = 0 et < 0 donne pour P des racines imaginaires pures X 1 = iω et X 2 = iω. Les solutions de l équation homogène sont alors : y(t) = λ sin(ωt+ ϕ) ou y(t) = λ cos(ωt)+µ sin(ωt) 4.2 Notations physiques n préfère écrire en physique l équation du second ordre sous la forme : y + 2γ y + ω 2 0 y = 0 γ correspond à l amortissement (rd.s 1 ) ω 0 correspond à la pulsation propre (rd.s 1 ) = 4(γ 2 ω 2 0 ) > 0, comme les coefficients γ et ω 0 sont positifs, les racines réelles X 1 et X 2 sont négatives. Les solutions de l équation homogène sont la combinaison linéaire de deux exponentielles décroissantes : y(t) = λe X 1t + µe X 2t n dit que ce sont des solutions amorties ou surcritiques. PAUL MILAN 6 VERS LE SUPÉRIEUR

4. SECND RDRE Le régime est dit apériodique. Il n y a pas d oscillation autour de l axe des abscisses. = 0, comme les coefficients γ et ω 0 sont positifs, la racine double X 0 est négative. Les solutions sont de la forme : y(t) = (λ+µ t)e X 0t n dit que ce sont des solutions amorties critiques. Le régime est dit apériodique critique. Il n y a pas d oscillation autour de l axe des abscisses. γ = 0 on a alors = ω 2 0. Les racines sont donc ±i ω 0. Les solutions sont purement sinusoïdales : y(t) = λ cos(ω 0 t)+µ sin(ω 0 t) ou y(t) = A sin(ω 0 t+ ϕ) Le régime est dit harmonique. Remarque : C est un régime théorique car dans tout système physique il y a des pertes d énergie (frottements). Cependant un exemple qui se rapproche de cette situation est l isochronisme des petites oscillation (voir cours math paragraphe 2.4) < 0, on a deux racines complexes conjuguées. n pose ω p = Les racines sont alors γ±iω p et les solutions de l équation : ω 2 0 γ2. y(t) = [ λ cos(ω p t)+µ sin(ω p t) ] e γ t ou y(t) = A sin(ω p t+ ϕ) e γ t Le régime est dit pseudo-périodique ou pseudo-critique. Remarque : Il y a donc des oscillations autour de l axe des abscisses de moins en moins grande avec une fréquence plus petite (ω p < ω 0 ). n peut schématiser les trois cas par le graphique suivant : critique apériodique pseudo-périodique 4.3 Identification graphique 4.3.1 Régime apériodique Il est assez difficile de distinguer le régime apériodique d une équation du premier ordre. En général la pente en 0 est faible contrairement à du premier ordre qui à une pente plus importante (pente sèche). PAUL MILAN 7 VERS LE SUPÉRIEUR

4. SECND RDRE second ordre premier ordre Dans le cas où la pente est sèche pour le régime apériodique, on assimile en général le système à un premier ordre et on utilise les méthodes du premier ordre (tangente à l origine). n montre que si le discriminant de l équation caractéristique est assez grand (γ ω 0 ), on a alors deux racines très écartées donc l une rend l exponentielle très négligeable devant l autre ce qui explique cette allure d ordre un. n montre aussi que plus le discriminant est grand plus cette racine s approche de ω2 0 2γ 1, on a : y(t) y 0 e ω2 0 2γ t 4.3.2 Régime pseudo périodique n peut distinguer trois régimes : le régime harmonique, le régime peu amorti et le régime très amorti. régime harmonique γ = 0 T p régime pseudo-périodique peu amorti ω p = 2π T p régime pseudo-périodique très amorti PAUL MILAN 8 VERS LE SUPÉRIEUR

4. SECND RDRE 4.4 Exemples 4.4.1 Système mécanique Un mécanisme de frottement courant est l amortissement visqueux (nous baignons dans l air). Aux faibles vitesse, la force de viscosité est proportionnelle à la vitesse du corps dans le fluide. Tout système oscillant dans l air et non entretenu finit par s arrêter. Si l amortissement est faible, le système peut continuer à osciller pendant un temps relativement long avant de s arrêter à sa position d équilibre. Un tel système est pseudo-périodique. C est le cas d un pendule ordinaire. L amplitude diminue d autant plus rapidement et le corps subit d autant moins d oscillations (de l ordre de ω 0 2γ ) avant de s arrêter, que le frottement est plus grand. Le mouvement est oscillatoire mais non périodique car son amplitude diminue. Le mouvement est pseudo-périodique. La pseudo période est plus longue que la période du régime harmonique (ω p < ω 0 ). Si le frottement augmente, le système peut revenir lentement à sa position d équilibre sans jamais la dépasser. Il n y a plus d oscillations. Les amortisseurs d une voiture, par exemple, doivent étouffer toute oscillation en moins d un cycle ; on a pas envie que notre voiture oscille vers le haut et vers le bas lorsque l on passe sur une bosse. Quand le système revient à l équilibre dans le temps le plus court sans oscillation, on dit que le système est apériodique critique. Si l on augmente l amortissement, le système n oscille plus mais il met plus de temps à revenir à sa position d équilibre. Les lourdes portes des bâtiments publics ont presque toutes un dispositif hydraulique au dessus d elles pour qu elles ne claquent pas tout le temps mais se ferment lentement. n dit que le système est apériodique. L amortisseur d une voiture a un frottement visqueux ; la force est alors proportionnelle à la vitesse du piston. Une secousse rapide du piston, qui peut être produite quand la voiture passe sur un dos d âne, se heurte à une grande force d amortissement. Par contre, un mouvement lent et progressif du piston ne rencontre qu une faible résistance. PAUL MILAN 9 VERS LE SUPÉRIEUR

4. SECND RDRE 4.4.2 Système harmonique Un point matériel M de masse m est lié à un ressort horizontal. L autre extrémité du ressort étant fixe en A. Le ressort a une longueur à videl 0 et une constante de raideur. Le point M glisse sans frottement à partir de sa position d équilibre située en. Il est repéré à tout instant sur cet axe par son abscisse x = M (grandeur algébrique. À l instant t = 0, le point M est abandonné sans vitesse initiale du point M 0 d abscisse x 0. Le but est d établir l expression de la tension T en fonction du temps. l 0 e x A M T x Le point M n est soumis qu à la force de rappel du ressort car celui-ci glisse sans frottement. D après le second principe de la dynamique : m a = x e x en projetant sur l axe des abscisses, et en remarquant que l accélération est la dérivée seconde de la position x, on obtient : m d2 x dt 2 = x d2 x dt 2 + m x = 0 d 2 x n pose ω 0 =, l équation devient : m dt 2 + ω2 0 x = 0. n reconnaît un régime harmonique (γ = 0). L équation générale est alors : x(t) = λ cos(ω 0 t)+µ sin(ω 0 t). La vitesse initiale est nulle donc dx dt (0) = 0 λω 0 sin(0)+µω 0 cos(0) = 0 µω 0 = 0 µ = 0 n a alors : x(t) = λ cos(ω 0 t) comme x(0) = x 0 on a λ = x 0 La position du point M est définie par : x = x 0 cos(ω 0 t) n en déduit alors l expression de la tension T : T(t) = x 0 cos cos(ω 0 t) e x Cette force est dite «force de rappel élastique» car cette force tend à remettre le ressort dans sa position naturel en. Remarque : Si le point M était soumis à une force de frottement, proportionnelle à la vitesse, l équation différentielle serait alors : d 2 x dt 2 + 2γdx dt + ω2 0 x = 0 En posant ω p = ω 0 γ, on aurait x(t) = x 0 cos(ω p t) e γt PAUL MILAN 10 VERS LE SUPÉRIEUR

4. SECND RDRE 4.4.3 Système RLC u L + u R + u C = E L di dt + Ri+u C = E du r C = i dt C En dérivant, on obtient : L d2 i dt 2 + R di dt + i C = 0 (1) E R L C En divisant par L, on a : d 2 i dt 2 + R di L dt + i LC = 0 (2) 4.4.4 Analogie entre un système mécanique et un circuit RLC 1) Analogie entre un système mécanique et un circuit RLC : La position x est associée à la charge q La vitesse x = v est associée au courant i L accélération x = a est associée à la quantité di dt La force f est associée à la tension u 2) De l équation (1), on peut associer : À la masse m l inductance L Au coefficient de frottement la résistance R À la constante de raideur, la quantité 1 C 3) De l équation (2), on peut associer : À l amortissement 2γ à la quantité R L À la pulsation propre ω 0 à la quantité 1 LC Théorème 3 : Tout système mécanique caractérisé par une équation différentielle de degré 1 ou 2 peut être simulé par un circuit RLC PAUL MILAN 11 VERS LE SUPÉRIEUR