LES ÉTATS-UNIS ET LA RUSSIE *

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "LES ÉTATS-UNIS ET LA RUSSIE *"

Transcription

1 LES ÉTATS-UNIS ET LA RUSSIE * PIERRE MELANDRI Ce sujet est immense et je redoute de paraître à la fois long et schématique. Je parlerai d abord de la période de la Guerre froide même si la Russie est, à cette époque, l URSS et je passerai ensuite à la période qui va de cette Guerre froide à la période actuelle. Auparavant, je voudrais faire trois remarques : Première remarque : - Il s agit des relations entre deux États continents dont il était déjà courant, au début du XIX e siècle, de prédire qu ils seraient appelés à dominer un jour le monde. Mais il s agissait de nations très différentes sur deux plans : sur le plan géostratégique on avait d un côté une puissance îlienne, maritime d instinct, et de l autre une puissance continentale et terrestre dans sa culture. Cela se concrétisera très bien à l époque nucléaire dans le choix des arsenaux, les Américains mettant l essentiel de leurs forces sur les sous-marins et les Soviétiques sur les ICBM basés au sol. - La différence existe aussi sur le plan politique puisque l on a, d un côté, une République qui va devenir très vite, au début du XIX e siècle, une démocratie fondée sur le principe du gouvernement par le peuple et, en face, une autocratie, puis une dictature, toutes deux fondées sur le principe du gouvernement pour le peuple. Seconde remarque générale : - Les relations ont été assez cordiales jusqu en 1867, année de l achat de l Alaska par le Secrétaire d État William Steward ; on peut imaginer ce qu aurait été l histoire de la Guerre froide si l URSS avait gardé sur le continent américain le pied qu elle y avait jusqu à la première moitié du XIX e siècle. - Les relations sont ensuite devenues plus difficiles avec l impact de deux données, qui ont dominé toute la Guerre froide : d un côté la tendance croissante des États- Unis à se montrer tous les jours moins tolérants envers la nature des régimes de leurs interlocuteurs, à la fois pour des raisons intérieures (par exemple la dénonciation, à la fin du XIX e et au début du XX e siècle, par la communauté juive américaine, des pogroms et de la discrimination exercée à l encontre des juifs en Russie), mais aussi pour des raisons idéologiques, ainsi la conviction croissante que les pays autoritaires à l intérieur sont inéluctablement enclins à l agressivité à l extérieur.

2 - On a alors des heurts d intérêts plus fréquents que dans la première moitié du XIX e siècle dans la mesure où l Amérique commence à s intéresser à l Extrême-Orient, le maximum étant atteint sans doute entre 1917 et 1920 avec la combinaison, d un côté du double défi idéologique lancé par la Russie qui se pose à la fois en État révolutionnaire refusant le système international existant et en État qui prétend se substituer aux États-Unis comme avant-garde de l histoire, porteur d un homme nouveau qui n est plus «l homo americanus», et de l autre côté, la présence à la Maison Blanche de l homme qui, avant le Président actuel, a peut-être plus que quiconque incarné la conviction que les régimes autoritaires étant naturellement enclins à l agression, les intérêts et la sécurité des États-Unis étaient liés à la diffusion maximale dans le monde de leur modèle de démocratie et de libéralisme : d où la réaction du Président Wilson à la révolution russe avec l énoncé de ses quatorze points qui représentent un juste milieu entre la paix sans annexion ni indemnité, identifiée au bolchevisme, et les ambitions territoriales des traités secrets des dirigeants européens traditionnels. Enfin troisième remarque : - Si les relations entre les deux pays ont été relativement faibles jusqu à la Deuxième Guerre mondiale, celle-ci constitue une période tout à fait à part : l ère de la grande alliance. Le pacte germano-soviétique de 1939 a représenté un abîme dans ces relations mais dès 1941 l invasion allemande de la Russie et surtout Pearl Harbor ont réuni les deux nations dans une grande alliance. - Cette alliance n a pas été seulement de circonstance. Roosevelt a sans doute vu dans la coopération avec le Kremlin un moyen pour limiter les efforts en hommes des Américains, pour limiter les pertes et donc éviter le spectre d un retour des Américains à l isolationnisme, un moyen aussi pour dégager des ressources afin de conduire la guerre en Extrême-Orient. Mais il a vu aussi dans cette alliance un moyen d intégrer l URSS dans «le cercle de famille» des démocraties. Cette préoccupation a été effet un reflet de sa conviction que les États-Unis ne pourraient plus jamais s isoler et qu il leur faudrait, en conséquence, instaurer un système mondial favorable aux aspirations et aux valeurs américaines, non seulement à travers le projet de sécurité collective que Wilson avait imaginé mais aussi, et surtout, à travers la coopération - qu il jugeait indispensable pour le maintien de la paix - de ceux qu il appelait les «quatre policiers», les futurs membres du Conseil de sécurité, auxquels la France a été finalement ajoutée. - Autrement dit, pour lui, l entente avec l URSS était un des piliers essentiels de ses plans pour l après-guerre. D où l importance des gestes qu il a dû faire pour convertir une Amérique très marquée par l anti-communisme depuis 1917, en promouvant l image d une URSS quasi démocratique et éloignée de celle identifiée à la révolution bolchevique 1. D où aussi l importance de ses efforts pour persuader les Bolcheviques de sa bonne volonté avec des gestes qui sont allés jusqu à l acceptation de l instauration d une zone d influence russe, ouverte, en Europe de l Est. Si cette alliance n a pas duré, c est sans doute parce que Roosevelt a compté peut-être exagérément (et nous retrouverons presque systématiquement le même trait chez nombre de ses successeurs) sur les relations personnelles avec son interlocuteur soviétique. C est peut-être aussi parce qu il n a pas pu lui offrir ce que, pardessus tout, Staline souhaitait, l ouverture rapide d un second front pour soulager l effort soviétique. Mais c est enfin et surtout parce que les visions du monde des deux hommes et des deux pays étaient trop différentes pour ne pas finir par les entraîner dans un conflit. 1 Voir le film «Mission to Moscou».

3 LA GUERRE FROIDE Je voudrais remarquer d abord qu elle constitue un formidable renversement : en quelque deux ans, l URSS a été érigée en ennemi des États-Unis, ce qu elle va rester jusqu au début des années 90. Ce renversement paraît logique puisqu on a cette fois, d un côté, une formidable extension des intérêts géostratégiques américains, qui multiplie les occasions de heurs avec le Kremlin et, de l autre, un choc idéologique d autant plus prononcé qu au lendemain de la guerre les deux camps vont s opposer au nom de deux conceptions différentes de l avenir de l humanité, l une mettant l accent sur la justice sociale et le prolétariat industriel, l autre sur les libertés individuelles et les classes moyennes. Ce renversement marque le début d un système bipolaire 2 où les relations avec l URSS se sont tellement confondues avec l histoire américaine que l ouvrage de Warren I. Cohen dans la «Cambridge History of American Foreign Relations» s intitule «America in the Age of Soviet power». Cette période a été dominée, aux États-Unis, par un anticommunisme viscéral qui s est révélé à la fois une source de déchirement (la chasse aux sorcières), mais aussi de progrès social et racial parce qu il fallait séduire et ne pas s aliéner l opinion internationale. De plus cette période a été dominée par la mise en place de quelque chose de totalement inconnu aux États-Unis, un «National Security State» en temps de paix, dont l impact s est fait sentir autant sur le plan économique que politique avec la montée, jusqu aux années 60, d une Présidence impériale. Il s agit d une période dont les débuts se sont confondus avec ceux de l ère nucléaire, en sorte que chez les Américains, ce sentiment de puissance s est accompagné d un sentiment parallèle de vulnérabilité et qu éviter un affrontement direct avec l adversaire s est imposé comme la plus absolue des priorités : tout en étant presque toujours convaincus que les Soviétiques ne voudraient pas risquer une guerre nucléaire, les États-Unis n ont jamais pu s empêcher de redouter de la voir néanmoins éclater à l occasion d une escalade non contrôlée. Ils ont donc cherché instinctivement à s assurer une position de force qui, à leurs yeux, paraissait seule susceptible de dissuader leur ennemi d attaquer même si l envie lui en prenait. Bref, les États-Unis se sont tenus, durant toutes ces années, prêts à gagner une guerre pour ne pas avoir à la mener, au risque de renforcer la suspicion et l inquiétude de leur adversaire. De sorte que, dans cette lutte titanesque résumée par la formule de Raymond Aron : «Paix impossible, guerre improbable», il a fallu, des deux côtés, recourir à d autres méthodes pour la promotion des intérêts, à la négociation dans la mesure où le degré de confiance le permettait et où, surtout, la dangerosité des développements l exigeait, mais aussi les affrontements par alliés interposés, l action secrète, la propagande et l action psychologique, puisque l objectif essentiel était moins de détruire l adversaire que de le contraindre à changer. Bref, il fallait gagner le cœur et l esprit des hommes pour l emporter. On peut distinguer dans cette «Guerre froide» trois grands moments : - de 1945 à 1963 la structuration du système bipolaire ; - de 1964 à 1979 les années de détente ; - de 1979 à 1991 la fin de la Guerre froide. 2 En réalité complexe puisque l historiographie actuelle met beaucoup plus l accent que par le passé sur le rôle parfois crucial des initiatives des acteurs locaux ou secondaires sur la politique des Superpuissances.

4 1. Première période, Dans cette première période, on peut distinguer deux moments : le déclenchement de la Guerre froide ( ) et la marche vers la militarisation et la mondialisation de l endiguement du côté américain ( ). Le premier moment conduit à s interroger sur les échecs des efforts américains pour s assurer la coopération du Kremlin. Longtemps, la question a été au cœur d une polémique passionnée chez les historiens américains : elle a opposé une école orthodoxe (pour laquelle l URSS portait l exclusive responsabilité, du fait de son comportement en Europe de l Est, dans la rupture de la «Grande Alliance») à une école révisionniste (pour laquelle la Guerre froide résultait avant tout soit de l expansionnisme économique de l Amérique, soit du durcissement de sa diplomatie à l arrivée de Truman). Mais aujourd hui, dans l historiographie, la question de la culpabilité apparaît largement dépassée et l on considère que la Guerre froide ne pouvait probablement pas être évitée. Tout d abord parce que, au regard de ce qui s était passé, il était difficile de refuser à Staline une zone d influence en Europe centrale : Roosevelt en était le premier persuadé. Ensuite parce que, dans la pratique les Soviétiques semblent n avoir connu qu une méthode pour s assurer la loyauté des pays qu ils occupaient, les communiser, et parce que Staline resta sourd aux appels à la discrétion des Américains qui voulaient le voir disposer de gouvernements amis mais non fatalement communistes parce qu ils redoutaient l impact de ce comportement sur l opinion américaine où beaucoup de groupes ethniques se sentaient concernés par ce qui se passait en Europe centrale et sur le Congrès qui était un écho de cette opinion. Dès lors, du fait de cet unilatéralisme soviétique, aux États-Unis, l impression a commencé à se diffuser que, contrairement à ce que l on avait espéré, l URSS n était pas mue par des considérations traditionnelles de sécurité que des concessions pourraient apaiser, mais que sa politique résultait, comme dans son Long Telegram de février 1946 George Kennan devait le suggérer, de la combinaison d une tradition autocratique encline à l agression extérieure et d un militantisme idéologique. Dans ces conditions, au regard de la puissance militaire sans égale dont elle disposait sur le continent, et plus encore de l avantage que lui assurait l existence des partis communistes dans un contexte qui paraissait prérévolutionnaire, la seule politique possible pour les dirigeants américains était de s opposer à l expansionnisme que l on croyait pouvoir déceler. On sait aujourd hui que Staline ne pensait probablement pas étendre son emprise audelà de son glacis de sécurité, mais à l époque, au regard de la leçon que «l apaisement» des années 30 avait laissée, on ne voulait pas prendre le risque de lui en laisser la possibilité ; d où l adoption de la fameuse politique de l endiguement, une «politique de patience dans la fermeté qui se voulait un juste milieu entre l isolationnisme et le bellicisme. Elle visait à provoquer à terme, et pacifiquement, le changement du régime soviétique en neutralisant ses pulsions stratégiques et marquait la détermination des États-Unis à remplir le vide stratégique que la fin du conflit avait laissé entre l océan atlantique et la Russie. Elle signifiait en particulier que les États-Unis allaient devoir recourir au deuxième volet de la politique de sécurité qu ils avaient conçue durant les hostilités : s assurer, à côté de la sécurité collective, une «prépondérance de puissance», seule à même de dissuader, Munich l avait à leurs yeux

5 démontré, un ennemi totalitaire de menacer leurs intérêts. Cette décision a amené les Américains, dans un premier temps, à s opposer aux ambitions soviétiques en Iran dans une région où le pétrole paraissait essentiel à l économie des démocraties. Dans un deuxième temps, elle les a conduits à prendre une série de grandes mesures visant à empêcher l Europe occidentale qui représentait l autre grande concentration de capacités industrielles, de main d œuvre scientifique et technique, de savoir technologique, ce qui eût fait surgir le spectre que, depuis leur naissance, ils avaient toujours cherché à exorciser, l émergence d une puissance hégémonique hostile sur le continent eurasiatique. Évidemment, pour justifier le coût de la politique activiste qu ils se voyaient contraints d embrasser, ils durent recourir à une rhétorique fondée sur le binôme «tyrannie contre liberté» que la doctrine Truman devait dès le mois de mars 1947 développer. L adoption officielle, avec cette doctrine, de l endiguement eut deux retombées : désormais l exécutif américain avait un critère clair en fonction duquel orienter sa politique étrangère : endiguer l URSS ; mais en même temps, il allait être tenté d osciller entre deux pôles opposés. Si, en effet, ils réagissaient à toutes les avancées du Kremlin, le risque était grand pour les Américains de ne plus contrôler le coût de leur politique, et de mettre de l intérieur en danger leur système libéral à travers l inflation voire l instauration, à la longue, d un État garnison. Mais à vouloir sagement ajuster les fins à leurs moyens, ils risqueraient de voir les progrès du communisme renforcer le prestige soviétique ce qui pourrait conduire leurs alliés à douter de leur crédibilité et leur opinion renâcler à poursuivre une politique aux coûts bien élevés au regard de sa faible efficacité. C est ce dilemme qui explique largement les fluctuations des approches que nous allons voir de 1947 à Fluctuations au milieu desquelles on découvre une constante, le souci d éviter une Troisième Guerre mondiale : ainsi lors de la première crise de Berlin, en 1948, où Truman interdit au général Clay de tester la détermination soviétique en envoyant des soldats forcer le blocus qu il préfèrera surmonter par un pont aérien ; de même lors de la guerre de Corée, les Américains décideront d ignorer les pilotes et avions que le Kremlin y aura engagés ; enfin et surtout, lors de la crise des missiles de Cuba (octobre 1962) ni Khrouchtchev ni Kennedy ne voudront prendre le risque de mettre l avenir du monde en péril. Dans ce deuxième moment, on peut distinguer trois périodes : Un effort est d abord fait pour répondre à la menace soviétique par des moyens strictement économiques, parce que la menace paraît moins militaire que politique : le vrai danger, aux yeux des États-Unis, est la déstabilisation des démocraties occidentales, ce n est pas le déferlement de hordes soviétiques sur l Europe de l ouest. Pourtant l inquiétude suscitée par certaines initiatives du Kremlin (la création du Kominform, le coup de Prague, le blocus de Berlin) conduit Washington à acquiescer à la demande des vieux pays d une garantie diplomatique à travers la signature, en avril 1949, du Pacte Atlantique. Les évènements de (perte de la Chine, perte du monopole atomique, guerre de Corée) ont trois formidables conséquences : - D abord, dans la foulée de la «perte de la Chine», alors que jusqu ici dans l endiguement l accent avait été placé sur seulement trois régions jugées cruciales sur le plan

6 stratégique ( l Europe, le Japon et le Moyen-Orient) on a le sentiment que désormais un recul dans n importe quelle région du monde pourrait avoir des répercussions psychologiques sans proportion avec l importance réelle de la zone sur le plan géostratégique et l on voit les États- Unis prêter une attention toute nouvelle à la périphérie : ceci les conduira à réagir en Corée mais aussi à s engager dans l Indochine française. - Ensuite, la fin du monopole nucléaire américain avec l explosion nucléaire soviétique de 1949 conduit les États-Unis à s engager dans une course aux armements nucléaires, en particulier par la mise au point de la bombe H, phénomène qui va se perpétuer soit par désir de s assurer une supériorité qui atténuerait le déséquilibre des forces classiques, soit par la crainte de se voir un jour dépassés par les Soviétiques. - Enfin, dès le printemps 1950, ce double renversement de perspective débouche sur la fameuse directive NSC 68 qui préconise une augmentation vigoureuse des dépenses de sécurité afin de doter les États-Unis de la capacité de riposter partout où ils le jugeraient nécessaire aux initiatives de l adversaire. Une directive dont seule la guerre de Corée persuadera un Truman et un Congrès, d abord réticents, d accepter le coût très élevé. Dès lors les années 1950 à 1953 seront marquées par deux développements, une militarisation de l approche, marquée entre autres par la création de l armée intégrée de l OTAN et par la décision de réarmer l Allemagne, et une radicalisation des tensions qui se traduit par le lancement d une campagne idéologique : c est l époque où est créé le «Congress for Cultural Freedom» mais aussi l époque où s intensifient les efforts de la CIA pour aider la résistance en Europe de l Est et porter des coups à ce que l on considère comme le talon d Achille de l Union Soviétique. C est aussi une période marquée par le déchaînement de l anticommunisme dans l opinion américaine et l apogée du Maccarthysme La période suivante, , résulte avant tout du ralliement de l Union Soviétique puis de l Amérique au concept de «co-existence pacifique». Si elle est rendue possible par la mort de Staline, l inflexion est sans doute précipitée par la crainte que provoque au Kremlin l arrivée aux États-Unis d une administration élue sur la rhétorique de la «libération» et du «refoulement» du communisme, ainsi que sur la promesse d un nouveau concept stratégique donnant une place prioritaire à la dissuasion nucléaire qui conduit à l adoption officielle, début 1954, de la nouvelle doctrine dite des représailles massives. On ne peut pas vraiment s étonner si, dans un premier temps, la nouvelle équipe républicaine manifeste une certaine surdité aux appels de l Union soviétique malgré le souhait de celle-ci d aider à mettre un terme à la guerre de Corée : un relâchement des tensions eût en effet mis en danger un élément essentiel de la politique américaine de sécurité, le réarmement allemand dans le cadre de la CED. Bientôt pourtant l institutionnalisation de la division de l Europe avec les accords de Londres et de Paris, et la création corollaire du pacte de Varsovie, l émergence d une ère thermonucléaire, où, pour reprendre une expression de Churchill, «la sécurité serait le vigoureux enfant de la terreur et la survie la sœur jumelle de l annihilation» et le glissement de la Guerre froide vers le tiers monde finirent en 1955 par provoquer une inflexion de l Administration. Cette politique trouva son point culminant dans la célèbre «conférence du sourire» à Genève mais aussi lors de la fameuse semaine fatidique

7 de l automne 1956 où l affaire de Suez poussa à son paroxysme la difficulté des États-Unis à concilier leurs liens avec les puissances coloniales et leur souci de ne pas jeter les mouvements nationalistes dans les bras de l Union Soviétique et où la crise hongroise les contraignit à laisser Moscou réprimer sauvagement une révolution qu elle avait sans doute tenté, dans les derniers temps, de dissuader mais qu elle avait initialement contribué à embraser. Pour l Amérique, il est vrai, la coexistence pacifique ne fut pas seulement une source de difficultés. Ce fut dans son cadre que commencèrent à se développer des échanges culturels qui allaient peu à peu faire découvrir aux Soviétiques les charmes de la démocratie. Ainsi un très important accord dans ce domaine fut signé en 1958, bientôt suivi de l organisation à New York et à Moscou d expositions dont la seconde fut marquée par le fameux «débat dans la cuisine» où, pour la première fois, les Soviétiques furent confrontés à ce qui était pour eux le plus grand danger : l attrait du niveau de vie dont l Occident disposait Si elles marquent ce que l on peut qualifier de «première fin de la Guerre froide», les années s ouvrent paradoxalement sur une relance des tensions. Celle-ci résulte d abord d initiatives soviétiques que les leaders du Kremlin prennent sous le coup à la fois d un optimisme excessif (dans la foulée du succès que représente le Spoutnik), mais aussi d inquiétude face aux critiques des «durs» de Moscou comme de Pékin. N explique-t-on pas alors en Chine que les États-Unis sont «un tigre de papier» («avec des dents atomiques» répliquera Khrouchtchev). Le durcissement se concrétise sur Berlin qui est, aux yeux de Khrouchtchev, pour l Occident, le talon d Achille (comme l a rappelé la crise de 1948) et qu il annonce vouloir transformer en ville libre. Il débouche aussi sur l éclat du Soviétique autour des vols espions de l U2 3. Tous ces gestes intensifient les tensions que renforcent bientôt d autres initiatives, cette fois de Washington. Avec Kennedy, deux inflexions interviennent en effet : d un côté le Président est persuadé que la conjoncture immédiate est défavorable aux États-Unis, que la décolonisation est porteuse d une vague révolutionnaire sur laquelle l URSS n aura qu à surfer et, de l autre, il est très marqué par le «complexe de Munich» 4. Il a la conviction que les démocraties, d instinct pacifiques, sont vulnérables aux offensives des puissances totalitaires si elles ne disposent pas d une large suprématie militaire, d où sa détermination à développer toutes les facettes des forces armées, des commandos de sabotage aux missiles nucléaires. Ceci va avoir deux conséquences : à moyen terme, favoriser une course aux armements probablement aussi inutile que coûteuse et, dans l immédiat, ouvrir une période de tension exacerbée où les deux géants vont, plus que jamais, avoir des raisons de redouter de voir la Guerre froide dégénérer en un affrontement nucléaire. La première crise résulte de l annonce par Khrouchtchev de sa détermination à relancer ses projets sur Berlin, sans doute à la suite des pressions d Ulbricht qui, depuis 1953, 3 Le vol de Gary Powers qui est à l origine de la crise n est pas parti comme on le croit souvent de Turquie mais du Pakistan ce qui ouvre des horizons sur la collaboration des services de renseignements américains et pakistanais. Khrouchtchev a aussi utilisé cette affaire pour faire échouer le sommet de Paris de Crise à laquelle il avait consacré son mémoire de Maîtrise.

8 lui demande en vain 5 de fermer la zone est de l ancienne capitale allemande. Le Soviétique y est sans doute poussé à la fois par l image de faiblesse que Kennedy a projeté lors de la crise de la baie des Cochons et par l intransigeance que son interlocuteur a affichée sur la question de Berlin lors du sommet de Vienne. Or, convaincu que le plus grave danger serait de paraître reculer, l Américain réplique le 25 juillet par un discours très dur (que certains jugent alors belliciste) qui semble avoir réellement inquiété le Soviétique et l avoir incité à se ranger aux arguments d Ulbricht et ériger le «Mur», amorçant un processus d apaisement progressif de la crise. Néanmoins les tensions se voient à nouveau exacerbés lorsque, à l automne 1962, les Américains apprennent que, en partie pour renforcer Castro, mais plus encore sans doute pour atténuer un déséquilibre nucléaire qui joue en faveur de son adversaire, Khrouchtchev a autorisé, tout en niant l avoir fait, le déploiement de missiles offensifs à Cuba, plongeant le monde dans la crise peut-être la plus grave à laquelle il ait jamais été confronté. Le résultat de tout ceci est paradoxal mais logique : l exacerbation des risques débouche sur un rapprochement historique. Le sentiment que, à deux occasions, le pire a été frôlé se combine avec la détermination de Kennedy à tendre à l URSS un rameau d olivier. Le président américain pratique en effet une politique complexe à l endroit du Kremlin. Déjà lors de la crise de Berlin, il a assorti sa rhétorique dure d un silence opportun sur les droits des Occidentaux sur la partie Est de la ville. Ce qui conduit certains historiens à suggérer qu il a subtilement invité Khrouchtchev à ériger le mur et fournir ainsi une issue à la crise. Grâce à la publication des transcriptions de l Executive Committee qu il avait créé pour gérer la crise des missiles, on sait aujourd hui à quel point il a fait preuve de souplesse et de fermeté. En tout cas, la leçon semble tirée des deux côtés : au-delà de leur rivalité idéologique, les deux géants partagent une responsabilité écrasante face à l humanité et doivent tout faire pour préserver la stabilité en empêchant leurs différends de s exacerber et les crises de s envenimer : bref, comme disait le général de Gaulle, puisque l on ne peut faire la guerre, il faut bien faire la paix et aux tensions du début des années 60, c est une ère de détente qui va succéder. 2. Seconde période : De 1963 jusqu à la fin des années 1970 on a une période qui est marquée par deux phénomènes : - L institutionnalisation du système bipolaire : jusqu ici les sommets rassemblaient, aux côtés des deux Supergrands, la France et la Grande-Bretagne. À partir de ces années, le dialogue est exclusivement américano-soviétique et ce dialogue est le reflet d une période de détente. Comment expliquer ce glissement? Je crois que la nouvelle donne s explique par une quête tous azimuts de la stabilité. On recherche d abord, des deux côtés, la stabilité intérieure. Il y a un souci, en particulier du côté soviétique, de prêter plus d attention aux aspirations de la population et du côté américain de réduire le coût de la course aux armements. Deuxième recherche, celle de la stabilité des blocs. C est vrai du côté des Américains qui voient leur politique toujours contestée par les Français, c est vrai aussi du côté des 5 Khrouchtchev se rend parfaitement compte qu en suivant Ulbricht, il va démontrer que le «paradis communiste» est un paradis dont les habitants cherchent à s enfuir.

9 Soviétiques qui sont confrontés depuis les années 50 au schisme sino-soviétique et qui le seront au printemps de Prague en Enfin il y a la recherche de la stabilité nucléaire sur deux plans. Des efforts communs sont entrepris (à commencer par le traité de non-prolifération) pour écarter la prolifération dont on commence à s inquiéter et en particulier pour empêcher l Allemagne, enjeu vital pour les deux parties de la Guerre froide, de se nucléariser. On a parallèlement la montée en puissance du contrôle des armements en particulier lorsque l URSS atteint la parité stratégique à la fin des années 60 : il s agit de s assurer qu aucun bouleversement quantitatif, et plus encore technologique, ne vienne menacer la doctrine de destruction mutuelle assurée à laquelle les États-Unis sont contraints d adhérer. La détente est lancée manifestement par Lyndon Johnson dont les efforts vont buter à la fois sur le Vietnam (qui empêche les Soviétiques d aller très loin sur la voie d un rapprochement avec les Américains) et sur le coup de Prague (qui va l empêcher de rencontrer les Soviétiques sauf à avaliser leur coup de force en Tchécoslovaquie). Elle va s identifier surtout à l ère Nixon-Kissinger dont on voit mieux aujourd hui, avec l ouverture des archives, à la fois les réalisations et les limites. L accord se fait actuellement chez les historiens sur le fait que Nixon et Kissinger ont cherché à substituer, dans le cadre de la parité stratégique, une ère de négociation à une ère de confrontation, mais à travers un processus en deux temps : dans un premier temps, ils cherchent à assurer aux États-Unis une aide de Moscou sur les deux sujets les plus brûlants, le Vietnam mais aussi le Proche-Orient (une région que Nixon considérait comme la cause la plus probable d une éventuelle Troisième Guerre mondiale) ; dans un deuxième temps, ils entendent établir avec l URSS ce que les deux hommes appelaient «une structure stable de paix», organisant un modus vivendi dans lequel les deux parties s abstiendraient de toute initiative susceptible de déboucher sur un conflit. Le moyen? instaurer un «linkage» combinant carottes et bâtons et en appeler, comme le disait Kissinger, «à l esprit de Pavlov plutôt qu à l esprit de Hegel». Tout le problème semble avoir été, qu au départ, les États-Unis ne semblaient guère avoir quelque chose à offrir à Moscou en échange de ce qu ils demandaient et que seul un recours à la carotte et au bâton a été efficace : la carotte a été le besoin de l URSS de blé, de technologie et de capitaux américains, le bâton, le rapprochement avec la Chine et l insertion de la relation bipolaire dans un système triangulaire où les États-Unis pourraient jouer l un contre l autre leurs deux principaux adversaires. Le résultat fut la série de déblocages très connus : l accord de Moscou, l accord SALT 1, l accord ABM, l accord de San Clemente sur la prévention de la guerre nucléaire, l accord de Vladivostok et les conférences sur la réduction mutuelle équilibrée des forces en Europe, et sur la coopération et la sécurité en Europe. Ce que l on voit mieux aussi aujourd hui, ce sont les limites de cette politique. Elles ont été de natures différentes. D abord la première limite a été l inquiétude qu a pu susciter, dans le public américain, l asymétrie des arsenaux nucléaires, le sentiment que l on prenait un risque à laisser le Kremlin disposer d une supériorité dans un domaine parce que les Américains disposaient d une supériorité dans un autre. Seconde source de difficultés, le refus des dirigeants américains de suivre leur propre logique. Autrement dit, ils ont sans doute accordé aux Soviétiques la parité stratégique mais n ont pu se résoudre à leur accorder la

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009)

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009) (1975-2009) Ruptures et continuités dans les relations internationales des années 80 à nos jours? L ouverture du mur de Berlin : le 9/11/1989 Sommet d Oslo : un espoir de paix en 1993 I/ Une remise en

Plus en détail

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN COMPRENDRE CE QU EST L OTAN LES ORIGINES DE L ALLIANCE Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l Europe de l Est et l Europe de l Ouest se sont trouvées séparées par les divisions idéologiques et politiques

Plus en détail

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91)

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) LA GUERRE FROIDE p82 à 89 Fiche d objectifs/plan détaillé Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) Comment à partir de 1947, Etats-Unis et l URSS s affrontent-ils

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI ÉDITORIAL LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI MICHEL ROGALSKI Privé de la présence de Fidel Castro pour cause de maladie, le XIV e Sommet des Non-alignés s est tenu en septembre 2006 à La Havane. L usage

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction introduction Camus l a joliment formulé : le seul choix qui s offre à nous, aujourd hui, est d être soit un pessimiste qui rit, soit un optimiste qui pleure. L optimiste croit que tout va bien. Dans La

Plus en détail

L Europe en marche vers la défense antimissiles?

L Europe en marche vers la défense antimissiles? L Europe en marche vers la défense antimissiles? Bruno Gruselle Chargé de recherche (24 novembre 2005) L existence d une menace balistique fait l objet d un consensus entre les pays européens. Les deux

Plus en détail

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel»

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Introduction : Au début des années 90, la Guerre Froide se termine avec l éclatement de l URSS. Un monde unipolaire, dominé par les États-Unis, accouche d un

Plus en détail

Le nouvel espace politique européen

Le nouvel espace politique européen Frédéric Lebaron à l issue de la séquence électorale récente, en particulier en France et en Grèce, le nouveau champ politique issu de la crise financière se dessine plus clairement en Europe. L Union

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE 2 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE UMR 8138 Identités, Relations internationales et civilisation de l Europe T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ

Plus en détail

243 La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire

243 La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire >Luc Barbé chercheur-associé à Etopia. barbe@telenet.be Le fait que les premières bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki aient été

Plus en détail

La seconde guerre mondiale

La seconde guerre mondiale CM2 Découverte du monde Histoire Compétences : La violence du XXe siècle : les deux conflits mondiaux La seconde guerre mondiale - À partir de l étude de cartes et de documents statistiques, comprendre

Plus en détail

Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945.

Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945. 1 Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945. TITRE PREMIER : LES RELATIONS EST-OUEST. * Notion d'impérialisme*. I. Le climat général des relations entre les " Alliés ". (s'interroger ). Parcourir

Plus en détail

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème LE NAZISME (1933-1945) DU TRAITE DE VERSAILLES A L ARRIVEE D HITLER AU POUVOIR PAGES 4-5 Comment Mussolini, nouveau dirigeant de l Italie est-il mis en valeur

Plus en détail

Les investissements internationaux

Les investissements internationaux Conclusion : Doit-on réguler les IDE? Les investissements internationaux Introduction : Qu est ce qu un investissement direct à l étranger (IDE)? I) L évolution des IDE 1 Les IDE : une affaire entre riches

Plus en détail

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe SEUL LE PRONONCE FAIT FOI! 17.06.2014 Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe 19 e Conférence du Conseil

Plus en détail

COURS D INSTITUTIONS EUROPEENNES Mme Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet. PLAN dossier 2 : LES INSTITUTIONS DE DEFENSE ET DE SECURITE

COURS D INSTITUTIONS EUROPEENNES Mme Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet. PLAN dossier 2 : LES INSTITUTIONS DE DEFENSE ET DE SECURITE 1 LICENCE 2 ième année DROIT COURS D INSTITUTIONS EUROPEENNES Mme Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet PLAN dossier 2 : LES INSTITUTIONS DE DEFENSE ET DE SECURITE SECTION 1 - L'OTAN, ORGANISATION

Plus en détail

La gestion de crise, un impératif quotidien pour les dirigeants

La gestion de crise, un impératif quotidien pour les dirigeants La gestion de crise, un impératif quotidien pour les dirigeants Olivier Hassid Auteur de La Sécurité en entreprise Vivre en entreprise, c est aussi réfléchir aux menaces qui pèsent sur chaque entreprise

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS DOCUMENT : 1979. 29489 (1). «L'Actualité. L'union fait la force. Jeu stratégique». Sans éditeur. Vers 1915. PLACE

Plus en détail

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010)

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010) Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel (Université de Nancy 21 octobre 2010) Le Conseil constitutionnel a fêté, il y a deux ans, son cinquantième anniversaire. Cet événement

Plus en détail

Soixante ans de dissuasion nucléaire : bilan et perspectives

Soixante ans de dissuasion nucléaire : bilan et perspectives Soixante ans de dissuasion nucléaire : bilan et perspectives Bruno Tertrais maître de recherche (23 septembre 2005) Il y a, dans la brève histoire de la bombe atomique, quatre tournants. Le premier est

Plus en détail

Il faut un véritable Bretton Woods II

Il faut un véritable Bretton Woods II Il faut un véritable Bretton Woods II par PIERRE PASCALLON Professeur Agrégé de Faculté - 1 - Nos dirigeants politiques européens - Nicolas Sarkozy, mais aussi Gordon Brown, Premier Ministre britannique,

Plus en détail

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945)

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945) Proposition de mise en œuvre des nouveaux programmes d histoire-géographie en 3 ème 2 ème partie : guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945) Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre

Plus en détail

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants?

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants? Renforcement des capacités en matière de Leadership au niveau du Secteur Public dans le contexte de la crise financière et économique Par Dr. Najat ZARROUK Introduction Quels défis pour l Administration

Plus en détail

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Septembre 1939 : début de la deuxième guerre mondiale Anschluss : annexion

Plus en détail

Une guerre juste est-elle possible?

Une guerre juste est-elle possible? Pseudonyme : Colombine Nombre de mots : 1942 mots Une guerre juste est-elle possible? 8000 traités de paix ont été dénombrés jusqu à aujourd hui 1. C est dire qu au moins 8000 guerres ont façonné l histoire.

Plus en détail

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ----------

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Cher David Lasfargue, Mesdames, Messieurs, C est toujours un honneur et un plaisir pour un Ambassadeur

Plus en détail

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? «En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? Paroles : «En avant les p tits gars». Fragson. 1913.

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

Le Ministre Pieter De Crem prend la parole

Le Ministre Pieter De Crem prend la parole Le Ministre Pieter De Crem prend la parole Monsieur Pieter De Crem, Ministre de la Défense nationale, a donné un exposé le 21 mai 2008 à l Institut royal Supérieur de Défense (IRSD) Pendant cette conférence,

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

Cours de Leadership G.Zara «LEADERSHIP»

Cours de Leadership G.Zara «LEADERSHIP» «LEADERSHIP» Est-il possible de DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES DE LEADERSHIP? PROGRAMME DU COURS 1. Introduction 2. Les fondamentaux du Leadership 3. Valeurs, attitudes et comportements 4. Les 10 devoirs du

Plus en détail

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE (13 POINTS) 1. Questions (6 points) 1. A quels siècles correspond l «âge des églises gothiques»? (1 point) L «âge des églises gothiques» va

Plus en détail

Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons

Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons 75 L enjeu : intervenir sur le partage de plus en plus inégalitaire de la richesse produite Économiste, Fondation Copernic Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons depuis 2007-2008

Plus en détail

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé)

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Activité n 1 : compléter la chronologie en s appuyant sur les extraits de K7 vidéo Le MONDE L URSS L Italie L Allemagne 1914 Début

Plus en détail

Tribunes d experts. Sommaire

Tribunes d experts. Sommaire Tribunes d experts Sommaire Éric Bussière, Professeur à Paris IV Décryptage : la gestion franco-américaine de la crise du système monétaire international dans les années 1970 2 Laurent Cesari, Professeur

Plus en détail

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 15 mai 2009 Français Original : anglais Troisième

Plus en détail

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à : Allocution présentée par la surintendante Julie Dickson Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) dans le cadre du Colloque des affaires réglementaires du Bureau d assurance du

Plus en détail

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale Qu est-ce que ce film nous apprend sur l évolution de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en France?

Plus en détail

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Rapport du Secrétaire général Résumé Lors du Sommet mondial de septembre 2005, les dirigeants des pays

Plus en détail

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique A l'est - En janvier 1944, débute l'offensive soviétique qui entraîne la retraite de la Wehrmarcht de ses alliés. En juillet 1944, l'armée rouge, désormais supérieure en effectifs et en armements, pénètre

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1

10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1 10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1 Le Fonds monétaire international (FMI, parfois appelé simplement «le Fonds») fut créé vers la fin de la Seconde Guerre mondiale dans l intention d édifier

Plus en détail

4.1.3. Le flottement généralisé des monnaies

4.1.3. Le flottement généralisé des monnaies 4.1.3. Le flottement généralisé des monnaies L effondrement du système de Bretton-Woods (1965-1971) Le problème de la convertibilité du dollar Le paradoxe de Triffin aurait pu être surmonté par une politique

Plus en détail

Division Espace et Programmes Interarméeses. État tat-major des armées

Division Espace et Programmes Interarméeses. État tat-major des armées Division Espace et Programmes Interarméeses LE MINDEF en quelques mots 295 000 personnes, militaires et civils. 7000 personnes engagées en opérations extérieures, 80% au sein d une coalition internationale

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Énergie et Mondialisation

Énergie et Mondialisation Énergie et Mondialisation Il est fréquent d affirmer que de nombreuses questions énergétiques ou environnementales ne peuvent être posées correctement qu au niveau mondial. Résolument ancré dans le réseau

Plus en détail

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis Introduction L ensemble ensemble documentaire qui suit est complémentaire compl mentaire des dossiers réalisés r dans le cadre du Concours national de la Résistance R sistance et de la Déportation, D notamment

Plus en détail

Rappelons d abord l événement dans ses grandes lignes.

Rappelons d abord l événement dans ses grandes lignes. Étude de cas : Hydro-Québec et la tempête de verglas par Steve Flanagan Présenté au colloque «Les communications en temps de crise» Organisé par l Université du Québec à Montréal janvier 1999 L analyse

Plus en détail

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA !! BURUNDI ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA Bob Rugurika est le directeur de la Radio Publique Africaine (RPA), la radio indépendante la plus populaire au Burundi. Lors de son passage à Genève en ce mois de

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES 25 ème rapport annuel Tableau de bord Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 25 ième

Plus en détail

Engagement actif, défense moderne

Engagement actif, défense moderne «Concept stratégique pour la défense et la sécurité des membres de l Organisation du Traité de l Atlantique Nord» adopté par les chefs d État et de gouvernement à Lisbonne Engagement actif, défense moderne

Plus en détail

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand Guillaume Wicker Professeur à l Université Montesquieu - Bordeaux IV 1 Je commencerais par cette interrogation : est-il

Plus en détail

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de Introduction Le pire n est pas sûr «La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de revenir en détail

Plus en détail

Protection des infrastructures critiques vitales contre les cyber-attaques. Vers une culture de sécurité

Protection des infrastructures critiques vitales contre les cyber-attaques. Vers une culture de sécurité Protection des infrastructures critiques vitales contre les cyber-attaques Vers une culture de sécurité 1 Le constat Les moyens informatiques et les réseaux ont envahi nos sociétés modernes, géantes et

Plus en détail

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface PRÉFACE Avaient-ils le don d ubiquité? Aux origines de ce livre, il y a une constatation qui a suscité la curiosité du chercheur : parmi les représentants de l Angleterre à l étranger, certains appartiennent

Plus en détail

ASSURANCE-LITIGE EN MATIÈRE DE BREVETS

ASSURANCE-LITIGE EN MATIÈRE DE BREVETS Étude concernant l assurance-litige en matière de brevets, par CJA Consultants Ltd Janvier 2003 V4a.fin ASSURANCE-LITIGE EN MATIÈRE DE BREVETS Étude réalisée pour la Commission européenne concernant la

Plus en détail

Le monde a besoin de paix en Palestine

Le monde a besoin de paix en Palestine ANALYSE 2007 Le monde a besoin de paix en Palestine Publié avec le soutien du service de l éducation permanente de la Communauté française Pax Christi Wallonie-Bruxelles Le monde a besoin de paix en Palestine

Plus en détail

La place des seniors dans le bénévolat

La place des seniors dans le bénévolat La place des seniors dans le bénévolat On sait que les seniors jouent un rôle très important dans le bénévolat, notamment en qualité d élus aux seins des associations, bénéficiant de l expérience qu ils

Plus en détail

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires POUR DIFFUSION : À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À PUBLICATION Courants contraires La baisse

Plus en détail

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS «Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l'entendons nos

Plus en détail

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes 1 Intervention de Marisol Touraine Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Conseil d administration du régime social des indépendants Jeudi 25 juin 2015 Monsieur le Ministre,

Plus en détail

à la Consommation dans le monde à fin 2012

à la Consommation dans le monde à fin 2012 Le Crédit à la Consommation dans le monde à fin 2012 Introduction Pour la 5 ème année consécutive, le Panorama du Crédit Conso de Crédit Agricole Consumer Finance publie son étude annuelle sur l état du

Plus en détail

S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée

S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée Rapport de situation 2013 RÉSUMÉ L UNICEF s est engagé à publier des rapports annuels de situation relatifs à la survie de l enfant en soutien

Plus en détail

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère»

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» «Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» * Précision apportée par l auteur, publiée le 26 novembre. Voir en fin d'article Gabriel Zucman vient de publier un livre, «La Richesse cachée

Plus en détail

Qu est-ce que l OSCE?

Qu est-ce que l OSCE? Résoudre les différences, renforcer la confiance Qu est-ce que l OSCE? L OSCE, qui compte 57 États participants en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, est la plus grande organisation de sécurité régionale

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales.

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales. 1 Contribution de Jean Pierre BRARD, député apparenté communiste de Seine Saint Denis, et de Bernard VERA, sénateur communiste de l Essonne, membres du groupe de travail Assemblée nationale Sénat sur la

Plus en détail

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GB.277/ESP/4 (Add.1) 277 e session Conseil d administration Genève, mars 2000 Commission de l'emploi et de la politique sociale ESP QUATRIÈME QUESTION À L ORDRE DU JOUR

Plus en détail

Le concept de leadership

Le concept de leadership Le concept de leadership Qu est ce qu un leadership? Le leadership d'un individu est, au sein d'un groupe ou d'une collectivité, la relation de confiance qui s'établit entre lui et la majorité des membres

Plus en détail

QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1

QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1 QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1 François Vergniolle de Chantal* La crise que subissent les classes moyennes a constitué un enjeu majeur de la présidentielle de 2008 aux Etats-Unis.

Plus en détail

97.- LA TENSION ENTRE L ÉLARGISSEMENT ET L APPROFONDISSEMENT DE

97.- LA TENSION ENTRE L ÉLARGISSEMENT ET L APPROFONDISSEMENT DE e n l a r g E d u c a t i o n V A L I S E P É D A G O G I Q U E " É L A R G I S S E M E N T D E L U N I O N E U R O P É E N N E " Cofinancée par l Union européenne VALISE PÉDAGOGIQUE "ÉLARGISSEMENT DE

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

RECONSTRUIRE LA DÉFENSE DE L'AMÉRIQUE

RECONSTRUIRE LA DÉFENSE DE L'AMÉRIQUE RECONSTRUIRE LA DÉFENSE DE L'AMÉRIQUE Stratégie, Forces et Ressources Pour un Nouveau Siècle * * * Traduit de l anglais (Etats-Unis) par Jean-François Goulon * * * Un Rapport du "Project for the New American

Plus en détail

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS. Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS 28 mai 2012 Madame la Représentante permanente adjointe de Sri Lanka, Présidente

Plus en détail

Réponse à la consultation de la Commission européenne concernant le cadre juridique actuel régissant le droit fondamental à la protection des données

Réponse à la consultation de la Commission européenne concernant le cadre juridique actuel régissant le droit fondamental à la protection des données AEDH-Association européenne pour la défense des Droits de l Homme Rue de la Caserne, 33 1000 Bruxelles Numéro de registre : 0648187635-62 Réponse à la consultation de la Commission européenne concernant

Plus en détail

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE Léon Blum Général de Gaulle Georges Clemenceau Maréchal Pétain De l Union sacrée à la fin de la 1ere guerre mondiale L UNION SACRE, c

Plus en détail

L intolérance à l incertitude et le trouble d anxiété généralisée

L intolérance à l incertitude et le trouble d anxiété généralisée 1 L intolérance à l incertitude et le trouble d anxiété généralisée Dans notre compréhension actuelle du trouble d anxiété généralisée (TAG), nous estimons que l intolérance à l incertitude joue un rôle

Plus en détail

Accord Cosmopolite sur la Guerre et la Paix

Accord Cosmopolite sur la Guerre et la Paix Concours Philosopher Accord Cosmopolite sur la Guerre et la Paix Par Deppy04 2000 mots «Je suis vautré sur le canapé à regarder sur la chaîne câblée une émission de mode. [ ] Une fois de plus j entends

Plus en détail

Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP)

Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) F CDIP/12/INF/4 ORIGINAL : ANGLAIS DATE : 3 OCTOBRE 2013 Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) Douzième session Genève, 18 21 novembre 2013 RÉSUMÉ DE L ÉTUDE SUR LA PROPRIÉTÉ

Plus en détail

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU».

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU». Le besoin de contrôler Le comportement compulsif de tout vouloir contrôler n est pas mauvais ou honteux, c est souvent un besoin d avoir plus de pouvoir. Il s agit aussi d un signe de détresse; les choses

Plus en détail

Les pratiques de simulation de crise: enquête auprès de quarante-trois grands établissements financiers

Les pratiques de simulation de crise: enquête auprès de quarante-trois grands établissements financiers Ingo Fender (+41 61) 280 9458 ingo.fender@bis.org Michael S. Gibson (+1 202) 452 2495 michael.s.gibson@frb.gov Les pratiques de simulation de crise: enquête auprès de quarante-trois grands établissements

Plus en détail

Le Moyen-Orient et le pétrole. pp32-39

Le Moyen-Orient et le pétrole. pp32-39 Le Moyen-Orient et le pétrole. pp32-39 Sujet 2 : Introduction : Définir l espace géographique qui constitue le M-O est une difficulté car cette notion ne recoupe pas les mêmes espaces lorsque l on utilise

Plus en détail

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.» Métonymie : image désuète de l instrument servant à écrire. Représentation traditionnelle et glorieuse du travail de l écrivain. Allusion à une époque révolue. Idée de durée, de permanence. edoublée dans

Plus en détail

ACCÉLÉRER METTRE FIN À L ÉPIDÉMIE DE SIDA D ICI À 2030

ACCÉLÉRER METTRE FIN À L ÉPIDÉMIE DE SIDA D ICI À 2030 ACCÉLÉRER METTRE FIN À L ÉPIDÉMIE DE SIDA D ICI À 2030 Mettre fin à l épidémie de sida ces mots renferment de tels espoirs et de telles promesses. Grâce à des engagements mondiaux et à des objectifs précis,

Plus en détail

Capital in the twenty- First Century

Capital in the twenty- First Century Capital in the twenty- First Century 21 2013 9 2014 3 19 20 20 21 Capital in the twenty-first Century 20 19 18 20 80~90 World top income Database 1/4 1/4 XVi 20 90 2000 2010 / / 90% 100% 20 90 1/3~1/2

Plus en détail

Le coût des politiques climatiques. Double dividende ou coûts excessifs?

Le coût des politiques climatiques. Double dividende ou coûts excessifs? Introduction La première séance : Les justifications de la politique climatique. La dialectique court terme long terme : Intuition écologique contre «raison»économique. Taux d actualisation : Prix relatif,

Plus en détail

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Introduction Le Groupe Co-operators limitée est détenu et dirigé par 45 membres-propriétaires de tout le Canada, issus

Plus en détail

La jurisprudence du Conseil constitutionnel et le droit civil

La jurisprudence du Conseil constitutionnel et le droit civil La jurisprudence du Conseil constitutionnel et le droit civil (exposé fait par Jacqueline de GUILLENCHMIDT lors de la rencontre franco-arménienne du 23 janvier 2007 sur le patrimoine juridique commun)

Plus en détail

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Menace ou risque? - Avril 2010, Washington: Barack Obama réunit un sommet de 47 pays sur le sujet - Terrorisme?

Plus en détail

La gestion des situations d urgence et de crise. module GSC BJOP 2008 (CESG)

La gestion des situations d urgence et de crise. module GSC BJOP 2008 (CESG) La gestion des situations d urgence Objectif de la sensibilisation Gestion des situations d urgence Comprendre des notions de crise et d urgence Typologie et phases de l agression Mieux connaître les différentes

Plus en détail

Analyse de la carte :

Analyse de la carte : Amorcée au 18eme siècle en Angleterre la révolution industrielle s accélère dans les années 1870 1880 et se diffuse dans toute l Europe et aux USA. Stimulé par de nouvelles inventions comme l électricité,

Plus en détail

Que faut-il attendre du prochain plenum?

Que faut-il attendre du prochain plenum? Que faut-il attendre du prochain plenum? Article écrit par André Chieng, Pékin, 14 janvier 2014 Il est de tradition pour le PCC de tenir un plenum chaque automne. Il s agit de réunir pendant une semaine

Plus en détail

La IIe Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides Introduction : «radicalisation de la violence» une guerre d anéantissement

La IIe Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides Introduction : «radicalisation de la violence» une guerre d anéantissement H2.1 : Guerres mondiales et espoirs de paix. La II e Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides. Introduction : Si la 1 ère guerre mondiale fut la première guerre totale, la 2 ème GM, par

Plus en détail

A vertissement de l auteur

A vertissement de l auteur A vertissement de l auteur Attention, ce livre n est pas à mettre entre toutes mains ; il est strictement déconseillé aux parents sensibles. Merci à Madame Jeanne Van den Brouck 1 qui m a donné l idée

Plus en détail