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1 WALLONIE ESPACE INFOS n 61 mars-avril 2012 Coordonnées du Wallonie Espace (membre du Pôle Skywin Wallonie): Wallonie Espace WSL, Liege Science Park, Rue des Chasseurs Ardennais, B-4301 Angleur-Liège, Belgique Tel. 32 (0) Skywin Wallonie Chemin du Stockoy, 3, B-1300 Wavre, Belgique Contact: Michel Stassart, michel.stassart@uwe.be Le présent bulletin d infos en format pdf est disponible sur le site de Wallonie Espace ( sur le portal de l Euro Space Center/Belgium, sur le site du pôle Skywin ( SOMMAIRE : Thèmes : articles Mentions Wallonie Espace Page Actualité : Nouveau pilote de Redu Space Services La dramatique perte RSS, SES Techcom, SABCA 2 d Envisat Quid d Artemis? Revers «spatial» pour la Corée du Nord Huit acteurs pour l accès à l espace 1. Politique spatiale/eu + ESA: Stratégie spatiale française en vue d une Amos, CSL, Thales Alenia Space 6 intégration de l ESA dans l Union Puissances émergentes à la conquête ETCA de l espace : la Chine, l Inde, la Corée du Sud Deux nouvelles nations dans le domaine spatial : le Kazakhstan, le Brésil Stratégie russe pour ses activités spatiales jusqu en Accès à l'espace/arianespace : Coup de pouce pour Ariane 5ME Naissance d Heraklès pour la propulsion solide Lancements de satellites depuis le continent africain 3. Télédétection/GMES : Rencontre avec A. Ratier, DG d Eumetsat Le «plan de vol» du segment spatial GMES Spacebel et le Géoréférentiel wallon SkyBox Imaging, nouvel acteur privé WEI n 61 1 SABCA, Techspace Aero, Thales Alenia Space ETCA Spacebel, Thales Alenia Space ETCA 16 20

2 4. Télécommunications/télévision : Satellites «tout électrique» avec Thales Alenia Space ETCA 23 Boeing en tête? L Australie haut débit par satellites (NBN et NewSat) Comsat chinois pour l Indonésie Un anneau de plus en plus convoité 5. Navigation/Galileo : Prolifération des systèmes «navsat» Nouvelle RSS, Thales Alenia Space ETCA génération Galileo Tests Galileo avec des signaux d excellente qualité Sécurité/Défense : L Europe, n 1 pour les satellites radar Hisnorsat dans une impasse budgétaire Science/Cosmic Vision : Cap sur Jupiter pour l Europe 2030 CSL Exploration/Aurora : Retour de Spacebel vers la Lune Spacebel, Lambda-X Vols habités/international Space Station : Le partenariat public-privé 32 COTS 10. Débris spatiaux/ssa : Lancement prochain du NEOSSat canadien Tourisme spatial : Ambitieux planning pour Copenhagen Suborbitals 34 et ses fusées 12. Petits satellites/technologie/incubation : Armada de nano-satellites belges Tableau des constructeurs de Cubesats en Europe 13. Education/formation aux sciences et techniques spatiales : LiSRI (Liege Space Research Institute) expliqué par le vice-recteur ULg à la recherche 14. Wallonie-Bruxelles dans l'espace : Redu au service de GMES avec EDRS Nivelles-sur-orbite avec Lambda-X (micro-optique) et EHP (caloducs sur mesure) WSL de plus en plus haut! WEI n ULg, ULB, Microgravity Research Center ULg, CSL 37 RSS, Spacebel, SES Techcom, Lambda-X, EHP, WSL, WSLlux (ESA BIC Redu) 15. Calendrier d événements spatiaux pour la Belgique Thales Alenia Space ETCA, RSS, EHP, Spacebel, Rhea, Cegelec, SABCA, Techspace Aero, Sonaca, Vitrociset Belgium, Skywin, CSL, ULg, Belspo Annexes-tableaux (en anglais) : Les prochaines missions de l Europe dans l espace ( ) - Palmarès des succès à l exportation de l industrie spatiale européenne - Commandes à venir pour les satellites civils de télécommunications et de télévision ULg, Belspo, Spacebel, Amos, CSL, Deltatec, Thales Alenia Space ETCA Nouveau pilote de Redu Space Services : Eddy Maldague, spécialiste belge du business des télécommunications numériques Depuis le 1 er février, Eddy Maldague a pris la relève de Jos Giannandrea à la tête de Redu Space Services, qui emploie une quarantaine de personnes sur le site ardennais de l ESA (Agence Spatiale Européenne). Cette «joint venture» de SES Techcom Belgium et de QinetiQ Space est en charge des opérations, de la maintenance et du développement des activités au Centre ESA de Redu. Né le 4 septembre 1958, le Namurois E. Maldague est un économiste formé aux FUNP (Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix) et a une maîtrise de la University of Phoenix à Braintree, Massachusetts dans les Technologies de l Information et de la Communications. Cet expert du business international des services de télécommunications numériques a créé en 2002 la société de consultance Knowledge Networks Inc. Il a eu des positions de premier plan, comme directeur chez Fujitsu Services (de 2004 à 2006), puis chez

3 SAIT, devenu Zenitel, le spécialiste des liaisons maritimes (de 2008 à 2010). En 2011, un consultant «chasseur de têtes» mettait Redu Space Services en contact avec Eddy Maldague pour la position de manager des opérations. Il s est très vite familiarisé au mode de fonctionnement du Centre ESA. On lui a confié la Direction de RSS pour mener à bien une stratégie d expansion pour les applications spatiales : «Cette implantation, qui est particulièrement active et compétente, a un potentiel prometteur. On commence à identifier des besoins nouveaux auxquels on peut répondre pour l Europe dans l espace». Envisat ne répond plus! Ce dramatique silence a un impact sur les programmes GMES et SSA de l Union au service du globe Il venait de fêter ses 10 années de vie orbitale. On s était pris à croire que Envisat, lancé le 1 er mars 2002, pouvait être éternel Cette belle longévité, qui démontre l excellente préparation des engins spatiaux européens, arrangeait bien les politiciens pour justifier le report de décisions budgétaires concernant le système GMES pour les satellites de télédétection Sentinel qui devaient prendre la relève d Envisat. Mais depuis le 8 avril, le contact avec Envisat est perdu. Une véritable mobilisation de moyens au sol en Europe et aux Etats-Unis n a pu rétablir la liaison avec l observatoire de 8 t, qui évolue en orbite héliosynchrone à 790 km d altitude. Ce dramatique silence d Envisat a de quoi inquiéter, à un double titre : - la perte de données pour la communauté scientifique qui est impliquée dans la connaissance de l environnement et dans les mesures pour le développement durable. Le drame est qu on est mis devant le fait qu il y aura une discontinuité dans les observations qu Envisat a amorcées. Il devient très urgent de disposer des services opérationnels des trois premières familles des satellites Sentinel. - la présence d un gros détritus autour de la Terre pour au moins 150 années, ce qui représente un sérieux risque pour une collision spatiale de grande ampleur. De quoi provoquer le redoutable «Syndrome de Kessler» ou un emballement des essaims de débris orbitaux. Il est également très urgent pour l ESA d envisager le développement d un système qui peut mettre hors d état de nuire un satellite tombé en panne. Dans notre n 60, nous avons fait référence à des présentations d Astrium au 16 ème Symposium de l ISU (International Space University) qui propose la solution ADR (Active Debris Removal), alias «debritor», qui effectue le nettoyage des orbites. L héritage d Envisat s appelle Metop. Ce satellite météorologique polaire, mis en œuvre par Eumetsat, utilise la même plate-forme PPF (Polar Platform)/SPOT Mk3. Trois exemplaires ont été construits chez Astrium à Toulouse. Le premier, lancé le 19 octobre 2006, est en service, contribuant à une amélioration substantielle des prévisions du temps sur une semaine. Le deuxième doit être lancé durant cet été. Le troisième est planifié pour Quid d ARTEMIS, cet autre «ancêtre» de l Europe dans l espace? WEI n 61 3

4 Envisat transmettait une bonne partie de ses données via le satellite-relais géostationnaire ARTEMIS qui fut lancé le 12 juillet 2001 et qui put en avril 2003 atteindre sa position géostationnaire à 21,5 degrés Est grâce à la propulsion électrique. Il est le précurseur de deux programmes européens : EGNOS pour la navigation par satellites, EDRS pour la collecte et la transmission des données. Sa mission est assurée sous le contrôle du Centre ESA de Redu par une équipe de RSS (Redu Space Services). Les années d ARTEMIS sont comptées On compte bien que son fonctionnement permette une transition heureuse vers EDRS-A qui doit être satellisé en Sérieux imprévu et spectaculaire revers pour le programme spatial nord-coréen et iranien! Patatras! Jamais deux sans trois C était le vendredi 13 en Corée du Nord en pleine célébration du 100 ème anniversaire de la naissance de Kim Il-sung ( ), le «père» fondateur et premier dirigeant de la république stalinienne. Pour la troisième fois, le régime ultra-militarisé de Pyongyang a tenté le lancement d un satellite. Cette opération avait été annoncée avec un mois d avance. Afin de montrer au monde qu il s agissait bien d une mission sur orbite et non d un essai de missile à longue portée, les autorités nord-coréennes, désormais sous l autorité de Kim Jong-eun, le petit-fils de Kim Il-sung, avaient mis sur pied une incroyable opération de propagande : des représentants des médias occidentaux avaient été invités à venir voir sur place comment se déroulaient les préparatifs. Cette ouverture en a surpris plus d un! A l initiative officielle du KCST (Korean Committee of Space Technology) qui est responsable du programme spatial nord-coréen, des reporters américains, japonais, européens, russes, chinois ont eu droit à un voyage de presse inédit : - en étant admis sur la nouvelle base de lancements de Tongchang-Ri (Pondong-ni), officiellement appelé Sohae Satellite launching Station ; - en ayant pu voir le lanceur nord-coréen Unha-3 sur le pad de tir ainsi que le microsatellite d observation Kwangmyongsong-3 prêt à l emploi ; - en visitant, deux jours avant l envol d Unha-3, un impressionnant centre de contrôle des lancements et des satellites, qui est implanté à Ryongsong-guyok, dans la banlieue nord-ouest de la capitale ; - en ayant droit à de nombreuses explications officielles (rappelant les infos distillées du régime soviétique) sur le programme spatial de la Corée du Nord, au coeur des visites et au cours d une conférence de presse aseptisée! Les médias invités, très encadrés et surveillés, n ont obtenu aucun détail technique sur le lanceur, sur les trois étages, sur les caractéristiques des propulseurs Une description du système de lancement nord-coréen, de son historique et de son développement aurait dû être fournie dans un dossier de presse. Aucun journaliste n osa poser la question de la connexion Pyongyang-Téhéran et du rôle d experts iraniens pour la technologie des fusées en Corée du Nord! L ouverture de la Corée du Nord à son programme spatial a tourné court. Pyongyang n a pas réussi à transformer en un succès historique son effort de «transparence» pour WEI n 61 4

5 la promotion de ses activités dans le domaine des fusées et des satellites. Cette fois, il ne fut pas question de «satellite fantôme» dans l espace. Dans un communiqué laconique, l agence de presse KCNA (Korean Central News Agency) et la TV officielle reconnaissait l échec de la mise en orbite. Le lancement ne s est donc pas passé comme prévu. Cet échec montre combien il est malaisé de faire tourner un satellite au-dessus de nos têtes. L opération de mise en orbite prend moins de dix minutes. Elle suppose que, durant ces dix minutes, la maîtrise technologique de puissants propulseurs-fusées et de systèmes de bord pour le pilotage automatique, ainsi que la séparation correcte de la coiffe et des étages, la résistance des structures à l accélération et aux vibrations. D après une analyse préliminaire du vol, réalisée par l expert américain Charles Vick, le lanceur Unha-3 aurait été victime de la pression dynamique qui s est produite après moins d une minute et demie de vol. Sa partie supérieure, au niveau du troisième étage et du satellite, se serait brisée pour se détacher de façon inopinée des deux premiers étages. Ceux-ci auraient poursuivi leur trajectoire, sous l action du premier qui aurait apparemment rempli sa mission. On ne peut dire si le deuxième étage s est allumé. Il a fallu le faire exploser, car il déviait dangereusement de sa trajectoire. Certes, un échec en apprend plus qu un succès Faudra-t-il attendre deux ans pour que Pyongyang fasse une nouvelle tentative de «lancement spatial»? Ainsi la fiabilité du lanceur est-elle mise à rude épreuve au cours de la traversée de l atmosphère jusqu à 200 km d altitude. Une fois qu il a décollé dans un spectaculaire son et lumière, le lanceur se trouve livré à lui-même. C est un automate qui doit respecter de façon précise la trajectoire qu on lui a assignée et résister aux contraintes de vol. Son pilotage est assuré par des gyroscopes ou des servo-vérins qui, sur ordre de l ordinateur de bord, agissent sur le(s) moteur(s) en action (*). Durant l ascension vers l orbite, la structure des différents éléments qui composent le lanceur est soumis à de fortes pressions et accélérations. Vu le nombre de défis à relever en mécanique, physique, chimie, électronique et informatique, le lancement d un satellite représente un tour de force magistral pour un Etat qui veut affirmer sa puissance. (*) Sur le nouveau lanceur Vega de l Europe spatiale, le pilotage des quatre étages est réalisé par un système de servo-vérins électro-mécaniques conçu et développé, testé et réalisé par la SABCA, à Bruxelles. Huit acteurs en service pour l accès à l espace La Russie (avec l Ukraine et à partir du Kazakhstan), les Etats-Unis (avec la NASA, le Département de la Défense, SpaceX, Orbital Sciences), l Europe (d abord avec la France, puis le Royaume-Uni, aujourd hui avec l ESA et Arianespace), le Japon, la Chine, l Inde, Israël et l Iran ont leur propre accès à l espace. Faites le compte : dans le monde, il y a huit acteurs - 7 Etats et 1 groupe d Etats qui disposent de systèmes, en service, de transport spatial et qui sont responsables de l envoi de satellites autour de la Terre. Le Brésil et la Corée du Nord ont bien cherché à se hisser sur orbite. Mais sans succès jusqu à présent. L entreprise américaine SpaceX est la seule initiative WEI n 61 5

6 privée à avoir tenu le pari de développer et mettre en œuvre sa famille Falcon de lanceurs spatiaux à deux étages utilisant des propergols «propres» (kérozène, oxygène liquide). Décidément, les deux Corées ont bien du mal à avoir accès à l espace. Séoul a essayé à deux reprises de satelliser 100 kg au moyen du lanceur russo-coréen KSLV-1. Son premier étage est dérivé du module Angara de l entreprise Khrounitchev, tandis que le deuxième utilise un propulseur à poudre de fabrication coréenne (comme la coiffe et le satellite). Il semble que les logiciels des deux étages n aient pu se comprendre Les Russes et les Coréens n ont pu vraiment s accorder sur qui était responsable des deux échecs. Prochaine tentative - ce sera la dernière - prévue en octobre prochain. La visite des médias en Corée du Nord a permis de se rendre compte des efforts entrepris pour sa présence autour de la Terre. Des responsables de la KCST ont insisté sur le fait que le lancement du missile Taepo Dong-1/Paektusan-1, le 31 août 1998, avait bien satellisé un objet qui est resté sur orbite pendant 3 jours Ils ont fait référence au nouveau plan spatial : les instituts techniques, les universités et l appareil militaro-industriel sont mobilisés par Pyongyang pour développer : - un lanceur plus important, qui aurait à la base jusqu à 9 moteurs-fusées développant une poussée de kn (contre 1,600 kn pour l actuel Unha); la tour de lancement de Sohae Satellite Launching Station est d ailleurs dimensionnée pour préparer une fusée de 40 m et de 300 t, capable de satelliser près d 1 t. - des satellites d applications de plusieurs centaines de kg, parmi lesquels un satellite géostationnaire de télécommunications. Mais à l UIT (Union Internationale des Télécommunications), le Bureau d enregistrement des positions et fréquences n a reçu de demande de la Corée du Nord! L échec du lanceur Unha-3 a sans doute un impact sur le développement du programme spatial iranien. Le lanceur Simorgh que prépare l Iran pour mettre sur orbite des satellites de 100 kg avant la fin de cette année est dérivé de Unha-3 nordcoréen. A la différence de Pyongyang, Téhéran n a pas eu cette «audace» de faire venir des représentants de la presse internationale dans ses installations de lancement et de contrôle de satellites. Dans les mois à venir et durant l année islamique en cours (qui se termine le 20 mars 2013), l Iran a planifié 3 à 5 lancements de petits satellites ainsi qu un vol suborbital avec des animaux. Le prochain lancement depuis le centre de Semnan est prévu au début de juin. C est ce qu a annoncé Hamid Fazeli, le directeur de l ISA (Iran Space Agency). L Iran ne manque pas d ambitions pour l espace. A la fin de son Plan de Développement quinquennal ( ), il compte bien avoir la capacité de lancer de petits satellites géostationnaires! 1. Politique spatiale EU + ESA 1.1. Objectif de la Stratégie spatiale française : intégrer l ESA dans l Union comme étant son Agence de l Espace au service du Citoyen WEI n 61 6

7 Le rapport «Stratégie spatiale française» a été présenté le jeudi 22 mars 2012 par le ministre Laurent Wauquiez, responsable de l Enseignement supérieur et de la Recherche, qui est en charge du programme de la France dans l espace. Il rappelle les grands principes qui guident la politique française spatiale. A savoir : - jouer un rôle moteur au sein de l Europe, - maintenir l indépendance technologique et d accès à l espace, - accélérer le développement d applications et de services à haute valeur ajoutée, - mener une politique industrielle ambitieuse harmonisée au niveau européen. Ces principes sont déclinés dans sept champs d application : la formation, culture scientifique et communication, les recherches scientifique et technologique, l accès à l espace, les télécommunications et navigation, l observation de la Terre, la sécurité et défense, l exploration spatiale Ce document de moins de 20 pages, dans la lignée du discours que le Président Sarkozy a prononcé en février 2008 au Centre Spatial Guyanais de Kourou, tenait à préciser les orientations du spatial français pour l avenir. Il était accompagné du lancement d une rubrique internet grand public sur le site du ministère: Dans l avant-propos de Laurent Wauquiez a souligné que la France disposait avec le CNES d une agence spatiale à l excellence reconnue, qu elle avait donné à l Europe un accès indépendant à l espace grâce à Ariane et développé des filières d excellence dans l observation ou dans les télécommunications. «L espace est évidemment un enjeu de souveraineté mais pas seulement : la politique spatiale est et doit être au service direct du citoyen. L espace est aujourd hui indispensable dans la vie de tous les Français comme pour le bon fonctionnement de l Etat. C est grâce à notre politique spatiale que nous pouvons recevoir partout par satellite la télévision et bientôt le très haut débit. C est aussi grâce à l espace que nous pouvons sauver des milliers de vies en améliorant les prévisions météorologiques et en localisant les personnes en détresse.» Il précisait dans la perspective du Conseil ESA au niveau ministériel qui se tiendra à Caserte (Golfe de Naples) les 20 et 21 novembre: «L espace n est pas un luxe dont on pourrait se passer par temps de crise. C est au contraire un investissement d avenir, qui fait progresser la science et nous donne une avance technologique précieuse. La politique spatiale permet le développement d un secteur industriel créateur d emplois hautement qualifiés et est un investissement rentable à long terme pour la puissance publique grâce aux applications et aux services qu il suscite. En dépit de la situation budgétaire difficile, la politique du gouvernement a permis depuis cinq ans de renforcer l ambition spatiale de notre pays : la France a ainsi augmenté de 16% son budget spatial civil annuel entre 2007 et 2012.» Le document du Ministre Wauquiez insiste sur la première place, dans le domaine spatial, de la France en Europe : le chiffre d affaires consolidé de l industrie spatiale française était d environ 2,7 milliards d euros en 2009, ce qui représentait la moitié de celui de toute l industrie spatiale européenne. «Les budgets spatiaux français civil et WEI n 61 7

8 militaire, soit 2 milliards d euros par an au total, représentent le tiers des budgets spatiaux européens, alors même que la part de la France dans le PNB européen est de l ordre de 15 %.» On sait que la France est très attachée à l accès indépendant à l espace : «L Europe doit s engager en faveur de la filière européenne des lanceurs : la préférence européenne doit s appliquer à l ensemble des missions institutionnelles menées en Europe et les européens doivent fournir collectivement l effort financier nécessaire à l existence de cette filière». Plus loin dans le document (page 15), on précise que l autonomie européenne d accès à l espace repose sur les deux atouts majeurs que sont le Centre Spatial Guyanais (CSG) et le lanceur Ariane 5 ; concernant ce dernier, on ne donne la priorité à aucune piste pour les dix ans à venir. «Il convient dès maintenant de préparer la suite d Ariane 5. Cela passe, d une part, par le développement du moteur ré allumable Vinci qui permettra d accéder à de nouveaux profils de missions et de désorbiter l étage supérieur après usage. Cela suppose, d autre part, le lancement au plus tôt de travaux de développement permettant d assurer le maintien de l indépendance européenne d accès à l espace. Les différentes options sont en cours d évaluation en vue d une décision lors du conseil ministériel de l ESA fin 2012 et vont du développement d un nouvel étage supérieur au développement d un nouveau lanceur. Les critères de choix seront la fiabilité, un coût minimum de développement et d exploitation et l adéquation avec les besoins des clients institutionnels et commerciaux. La France a décidé de préparer cette décision en lançant en lien étroit avec l ESA des études sur le nouveau lanceur dans le cadre des investissements d avenir.» Le Ministre Wauquiez prend fait et cause pour un processus d intégration progressive de l Europe spatiale, avec l ESA de plus en plus incorporée dans les institutions de l Union : «L Europe a géré jusqu ici mes affaires spatiales sur un mode essentiellement intergouvernemental. Ce fonctionnement a fait le succès de l Europe spatiale mais doit trouver un nouveau souffle. L France souhaite progresser vers un mode plus fédérateur où l Union européenne assurerait un rôle de pilote stratégique de la politique spatiale européenne. Cette évolution est de nature à fournir à la communauté spatiale européenne une visibilité politique supérieure et, partant, des moyens d action supplémentaires, seuls capables de permettre à l Europe d avoir des ambitions à la hauteur des enjeux.» «L UE a vocation à s intéresser à l ensemble des sujets spatiaux. Elle doit déterminer les besoins auxquels la politique spatiale européenne doit répondre et définir un programme spatial européen. A court terme, la priorité commune demeure la réussite dans la durée des programmes Galileo et GMES. Au-delà, la France attend de l UE qu elle s implique dans certaines activités spatiales stratégiques comme l exploration, l accès à l espace ou la surveillance de l espace. La politique spatiale européenne doit contribuer à la défense et à la sécurité européennes.» «Pour autant, la politique spatiale de l UE doit pleinement respecter le principe de subsidiarité qui fonde l efficacité de la construction européenne. L UE doit utiliser les WEI n 61 8

9 compétences existantes au sein de l ESA et des Etats membres. [ ] La mise en œuvre de la nouvelle politique spatiale européenne nécessite une coordination et une gouvernance rigoureuse de la part des acteurs publics que sont l UE, l ESA et les Etats. Si l intégration de l ESA au sein de l UE peut constituer un objectif de long terme, elle ne se fera que par étapes. A court terme, il faut permettre à l UE de déléguer à l ESA la maîtrise d ouvrage de ses programmes et définir des règles adhoc pour la gestion de ces programmes.» Concernant le problème budgétaire de GMES (Global Monitoring for Environment & Security) : «GMES est un projet profondément européen qui répond aux objectifs de l UE en matière d environnement et de sécurité. Il doit, en conséquence, être financé par le budget de l UE. Il convient d en préciser la gouvernance afin d utiliser au mieux les compétences existantes et d en définir la politique de données.» 1.2. L Europe spatiale doit-elle se poser des questions sur son financement, à l heure où des puissances émergentes veulent s affirmer dans l espace? Alors que l Europe spatiale - tant au niveau de l ESA que l Union et de ses agences nationales doit décider de ses orientations majeures jusqu à la fin de cette décennie, il s agit de tenir à l œil ce qu entreprennent dans l espace les puissances émergentes. Celles-ci ne manquent pas d ambitions, car elles ont compris l impact économique et éducatif des technologies liées aux recherches et applications spatiales. Comment l Europe, avec ses compétences et son expertise, peut-elle et veutelle préserver ses acquis à valeur ajoutée face aux défis de l espace? Dans les pages qui suivent, nous décrivons les plans de la Chine, de l Inde, de la Corée (du Sud), du Brésil et du Kazakhstan pour avoir leur place autour de la Terre et leur rôle dans l exploration de la dimension spatiale La Chine spatiale en train de faire parler d elle : maîtrise des applications, nouveaux lanceurs, cap sur la station, puis sur la Lune! Fin juin ou début juillet, un équipage de trois taïkonautes sera lancé à bord du vaisseau Shenzhou-9, lequel doit s amarrer au module habitable Tiangong-1 en orbite depuis le 29 septembre dernier. La première pilote chinoise Liu Yang ou Wang Yaping devrait en faire partie. Il s agit d une nouvelle étape dans la maîtrise par la Chine des systèmes pour des vols de longue durée autour de la Terre. Tiangong-1 est le prototype du laboratoire orbital qui peut servir à une occupation jusqu à 60 jours. La Chine veut aller plus loin avec l annonce officielle, le 29 décembre dernier, d une politique ambitieuse dans l espace durant les cinq prochaines années. Le Bureau d informations de son Conseil d Etat a publié une sorte de «livre blanc» qui passe en revue dix années d activités spatiales : durant les cinq dernières années ( ), puis pour les cinq prochaines années ( ). Ce document fort utile, dont une version abrégée a été diffusée en anglais, fait suite à deux autres publiés en 2000 et en WEI n 61 9

10 Qu annonce le «livre blanc» spatial chinois? - Transport spatial : les premiers vols des lanceurs modulaires Long Marche 5, Longue Marche 6 et Longue Marche 7 qui doivent remplacer la famille des lanceurs qui ont vu le jour dans les années 70 et qui utilisent des propergols toxiques. Dans ce tableau, les six versions CZ/Longue Marche à partir de la droite sont couramment utilisées. La plus puissante, dont les performances continuent d être améliorées, sert au programme chinois de missions habitées depuis le centre de Jiuquan. Trois centres de lancements sont couramment utilisés : Jiuquan, Xichang (orbites géostationnaires et moyennes pour les comsats et navsats) et Taiyuan (orbite héliosynchrone pour la télédétection). La nouvelle génération des Longue Marche, qui est en développement pour des lancements depuis le nouveau centre de Wenchang (Ile de Hainan), est basée sur des modules propulsifs qui emploient des ergols écolologiquement propres : kérozène et oxygène liquide, hydrogène liquide et oxygène liquide. Grâce à un assemblage de ces modules, elle doit répondre à tous les besoins de la Chine pour son accès à l espace. La Longue Marche 5 (25 t en orbite basse, 14 t en orbite géostationnaire?) effectuera son premier lancement en La Longue Marche 6 (1 t en orbite héliosynchrone) devrait inaugurer l infrastructure de Wenchang fin 2013 ou début La Longue Marche 7 (5,5 t en orbite héliosynchrone) volera à partir de Parallèlement à cet effort, le CALT (China Academy of Launch vehicle Technology) prépare les technologies clefs pour le développement d un super-lanceur en vue de l exploration lunaire. - Satellites : la Chine poursuit la mise en œuvre de nouveaux types de satellites pour l observation de la Terre (sous la forme de constellations), pour les WEI n 61 10

11 télécommunications et la télévision, pour la navigation et la géo-localisation, pour la recherche scientifique (observatoire du ciel dans les rayons-x durs, capsules récupérables, satellites pour comprendre l influence du Soleil, pour étudier l environnement quantique et pour sonder la matière noire ). - Missions habitées : leur rythme va s accroître pendant les dix années à venir pour réaliser en 2022 l objectif d une station spatiale permanente autour de la Terre. Des ravitailleurs, des modules-laboratoires, des systèmes de support-vie régénératif vont être testés. Des études vont donner lieu à un plan préliminaire d atterrissage d un vaisseau habité sur la Lune. Des sondes automatiques doivent aller reconnaître la surface lunaire et en rapporter des échantillons. La Chine devrait être la troisième puissance - après les Etats-Unis et l URSS (Russie) à rapporter sur Terre des échantillons de la Lune, et ce, avant Inde spatiale : budget stable, mission martienne, systèmes de lancement et nouveaux satellites d observation et de télécommunications Chaque année, en mars, le Parlement indien délibère sur les budgets proposés des Ministères et Départements fédéraux. Le Department of Space a présenté un budget de 1,02 milliard d euros ( millions de roupies). Contrairement aux années précédentes, il n augmente pas. Cette stabilité des ressources montre que l activité de l Inde dans l espace marque une pause au niveau des ambitions. Plusieurs programmes, dont le développement du lanceur lourd GSLV MkIII et le déploiement de la constellation IRNSS de sept satellites de navigation, accumulent les retards. Si les satellites polaires de télédétection se révèlent très performants pour leurs images et leur fiabilité, il n en est pas de même des satellites géostationnaires de télécommunications, qui ont souffert des échecs du lanceur GSLV et dont la durée de vie se révèle aléatoire. Dès lors, l Inde a dû ouvrir son marché à de la capacité louée sur des satellites de grands opérateurs globaux, notamment de SES. Elle continue de faire appel aux services d Arianespace pour lancer ses satellites de télécommunications et de télévision. Par ailleurs, le Department of Space a en avril publié son rapport annuel qui dresse un bilan des activités spatiales en Inde. Ceci étant, l ISRO (Indian Space Research Organisation) n est guère en odeur de sainteté auprès des instances politiques, car elle pâtit d une mauvaise publicité avec des réglements de comptes personnels. Le contrat conclu en janvier 2005 entre Antrix, sa filiale commerciale, et l opérateur privé Devas Multimedia pour la mise en œuvre de la bande S sur le satellite Gsat-6A pour des services à haut débit a dû être dénoncé, car il ne respectait les règles de déontologie et de sécurité. Le gouvernement indien a pris des mesures en sanctionnant d un retrait de missions publiques plusieurs responsables de l ISRO. Dont son précédent président, G Madhavan Nair, qui est une personnalité appréciée sur le plan international pour ses compétences et son charisme. L affaire Antrix-Devas laisse des traces de malaise au sein de la communauté de l Inde spatiale, qui doit redorer son blason par de nouveaux succès. WEI n 61 11

12 L accès autonome à l espace reste l objectif prioritaire du Department of Space. Un tiers du budget , soit 350 millions d euros, est consacré à la technologie des lanceurs. Avec plus de 116 millions pour le développement du lanceur lourd GSLV MkIII, destiné à des satellites de 4 t en orbite de transfert : l ISRO envisage un vol de démonstration du 1 er étage à la fin de 2012, mais il reste à maîtriser la propulsion cryogénique. Celle-ci équipe l étage supérieur du GSLV MkII - 2 t en GTO - qui doit être à nouveau testé en octobre avec le satellite technologique de télécommunications Gsat-14. Il y a 52,5 millions pour le Projet PSLV C de poursuite des améliorations du fer de lance de l ISRO dans le transport spatial : il s agit de faire mieux que 2,8 t en orbite basse, 1,6 t en orbite héliosynchrone et 1 t en orbite de transfert géosynchrone. Trois lancements PSLV sont annoncés au cours des douze prochains mois : le satellite radar RIsat-1 - lancement réussi le 26 avril (vol C19) -, le satellite français SPOT-6 - lancement commercial en août (C21) - le satellite franco-indien d océanographie SARAL en novembre (C20). Le lancement PSLV du premier satellite de navigation IRNSS-1 est reporté au début de 2013 (C22). La grande surprise dans le nouveau budget est une mission vers Mars dès novembre Un budget de moins de 20 millions d euros est alloué par l Inde à sa première sonde martienne, qui n a pas encore reçu de nom officiel. Avec une charge utile de 25 kg, qui devrait s inspirer de celle de la sonde lunaire Chandrayaan-1 de 2008, elle sera lancée par un PSLV-XL. Elle ira se placer sur une orbite elliptique, entre 500 km et km, autour de la Planète Rouge. Financée pour 12,5 millions, la mission russoindienne Chandrayaan-2 sur la Lune - avec un rover «made in India» sur une plateforme de Lavochkine - ne pourra être réalisée qu en 2016, ce retard étant dû à l échec de la plate-forme Phobos-Grünt. Par contre, le programme des vols habités reçoit moins de 10 millions d euros. Si on confirme le programme d un vaisseau habité par 2 à 3 personnes pour une mission à 275 km autour de la Terre, il n est plus question que d activités pré-projet sur les technologies critiques à mettre en œuvre. Aucune date n est donnée sur un vol spatial d Indiens, mais il n aura pas lieu durant cette décennie. L Inde continue de donner la priorité aux satellites d applications au service de son développement socio-économique. Le budget de quelque 180 millions d euros est consacré aux satellites de télédétection SARAL (avec la France), Oceansat-3, Resourcesat-3, RIsat-3, Cartosat-3, TES Hyperspectral, Scatsat, DMSAR-1 et GIsat (Geo-Imaging Satellite pour des observations depuis l orbite géostationnaire), aux satellites de navigation IRNSS (7 au total), ainsi qu aux satellites technologiques Gsat- 4R (2 t en GTO) et Gsat-11 (jusqu à 5 t). Pour sa part, le système Insat de satellites opérationnels de télécommunications et de télévision (Insat-4E/Gsat-6 avec une grande antenne pour les services mobiles, Gsat-9, Gsat-10), de météorologie (Insat-3D) - lancements et segment sol compris - obtient 184 millions d euros. Le financement spécifique de 31,5 millions y est réservé pour le lancement de Gsat-7 (Insat-4F), décrit comme étant financé par un opérateur autre que l ISRO (le Ministère indien de la Défense?). Ce satellite disposera de répéteurs dans les bandes UHF, S, C et Ku. L Annual Report du Department of Space ne fait aucune allusion à des satellites de télécommunications militaires qui pourraient être lancés en 2013 pour WEI n 61 12

13 l Indian Navy et en 2014 pour l IAF (Indian Air Force). Il est question de l important Gsat-11 avec 32 répéteurs dans les bandes Ku et Ka, qui doit être lancé en : ce satellite de 5 t au lancement utilise un nouveau bus pour une puissance de 14 kw. Le rapport insiste sur l importance des sciences spatiales dans le programme de l ISRO : avec la sonde Chandrayaan-2 en coopération avec la Russie, qui se compose d un orbiter indien (basé sur le bus I3K, d un lander russe (fourni par l entreprise Lavochkine) et d un rover électrique (réalisé par l ISRO) ; avec l observatoire d Astrosat pour une mission d astronomie dans les rayons X et UV ; avec Aditya-I doté d un coronographe pour l étude de la couronne solaire. Il y a par ailleurs un programme de micro-satellites, comme Polix dans les rayons X (astrophysique des hautes énergies), comme Sense pour des mesures dans l environnement électromagnétique de notre planète La Corée du Sud dans l espace: 4 satellites en 2012 et nouvel essai de mise sur orbite avec le lanceur KSLV-I Cette année, Séoul devrait connaître une année importante dans l espace. Le KARI (Korea Aerospace Research Institute) a programmé les lancements de trois satellites d observation, ainsi que le troisième vol du petit lanceur russo-coréen KSLV-I/Naro (Korea Space Launch Vehicle) depuis le Naro Space Center. Le KAIST (Korea Advanced Institute of Science & Technology) prévoit le lancement d un mini-satellite technologique équipé de senseurs optiques. - KOMPsat-3/Arirang-3 (Korean Multi-Purpose Satellite) est un satellite de télédétection optique, réalisé par le KARI en partenariat avec Astrium Satellites. Il doit être lancé le 17 mai par une fusée japonaise H-2A (Mitsubishi Heavy Industries) depuis le Centre spatial de Tanegashima. - STSat-3 (Science & Technology Satellite-3) est un petit satellite du KAIST, qui doit être mis en orbite par Dnepr en octobre. - Le troisième exemplaire du KSLV-I - 1 er étage à liquides (module Angara) fourni par l entreprise Khroutnichev avec 2 ème étage à poudre de l industrie coréenne doit lancer un micro-satellite technologique d observation dans le courant d octobre. -KOMPsat-5/Arirang-5 est un satellite d observation radar, que le KARI a réalisé avec Thales Alenia Space. Son lancement est prévu avec un Dnepr depuis la base de Dombarovsky avant la fin de l année Deux exemples de petites nations émergentes dans le domaine spatial : le Kazakhstan et le Brésil ne passeront pas inaperçus durant la décennie Au Kazakhstan, ambitions spatiales grâce à d importantes ressources et avec la mise en place d une infrastructure pour satellites La République du Kazakhstan (16 millions d habitants), sur lequel se trouve enclavé le cosmodrome de Baïkonour, veut rentabiliser les richesses de son sous-sol (pétrole, minerais) en mettant sur pied une industrie de pointe avec des produits et emplois à grande valeur ajoutée. Avec son plan spatial , Astana affiche de grandes WEI n 61 13

14 ambitions pour la mise en œuvre de systèmes d applications dans l espace, depuis leur exploitation jusqu à leur réalisation. D abord, son Ministère des Communications, via JSC KazSat, a fait l expérience d un premier petit satellite de télécommunications et de télévision, baptisé Kazsat-1(1,1 t), en bande Ku. Réalisé par le centre Khrounitchev à Moscou avec une charge utile fournie par Thales Alenia Italia, il était lancé en juin 2006 par une fusée russe Proton depuis Baïkonour. Son fonctionnement à 103 degrés Est se révélait aléatoire et il ne pouvait être exploité que pendant deux ans jusqu en novembre Aujourd hui, c est le Centre National du Kazakhstan pour les Communications Spatiales (RTSKS), dépendant de l agence nationale Kazcosmos, qui gère le système kazakh des satellites de télécommunications et de télévision. Le Kazsat-2 amélioré de kg, réalisé également par Khrounitchev et Thales Alenia Space Italia, était lancé le 16 juillet 2011 par une fusée Proton pour être placé à 86,5 degrés Est. Il a 16 répéteurs en bande Ku et sa durée de vie est de 12 années. Un Kazsat-3 plus performant a été commandé en juin 2011 à l entreprise russe ISS Reshetnev qui s est associé avec Thales Alenia Space pour la charge utile (28 répéteurs en bande Ku). Alors que Kazsat-2 coûte 86,5 millions d euros, le gouvernement d Astana a décidé d investir 124 millions d euros dans Kazsat-3, qui sera lancé en 2014 pour être positionné à 58,5 degrés Est. Le Kazsat-4 fera l objet d un partenariat avec transfert technologique afin d être intégré et testé dans les installations SBIK du Centre National de l Espace à Astana. Sous l impulsion de Talgat Amangeldyouly Musabaev, son deuxième cosmonaute qui comptabilise 340 jours autour de la Terre lors de trois missions - en 1994, 1998 et , le gouvernement kazakh voit grand pour être en Asie centrale un acteur de référence dans l espace. Il prévoit d investir 225 millions d euros dans son programme spatial durant la première moitié de cette décennie. Kazcosmos, que dirige T. Musabayev, a mis en place la compagnie nationale Kazakhstan Gharysh Sapary (KGS) qui est chargée de l exécution de ce programme. Au cœur de la capitale Astana, prend forme le complexe, résolument futuriste, du Centre National de l Espace. Il comprendra le SBIK pour l assemblage, l intégration et les essais de satellites, ainsi que le CS RS pour la mise en oeuvre du système national de télédétection spatiale. Astrium Satellites a en mai 2009 signé un protocole d accord pour un partenariat stratégique à long terme avec KGS. Il s est traduit par la création de l entreprise conjointe Ghalam, par des contrats pour la fourniture clefs sur porte du centre de préparation des satellites, puis pour deux satellites d observation. Une impressionnante cuve de simulation sous vide, qui a un diamètre de 9 m et une longueur de 13 m, a été commandée par Astrium à la société belge Amos. Elle doit voir le jour dans les Ateliers de la Meuse à Liège. Le Centre Spatial de Liège doit apporter au SBIK son expertise pour les opérations de tests qui concerneront des satellites de grandes dimensions, d abord de 3 t puis de 6 t. Cette infrastructure sera prête pour calibrer et qualifier les deux satellites de télédétection du Kazakhstan : 1 à haute résolution basé sur la plate-forme Astrobus-L et 1 à moyenne résolution fourni par SSTL (Surrey WEI n 61 14

15 Satellite Technology Ltd) avec le microsat SSTL-150. Les lancements des deux satellites sont prévus en 2014, mais leur lanceur reste à choisir. Dans le transport spatial, le Kazakhstan entend tirer parti de la présence du cosmodrome de Baïkonour sur son territoire. Le complexe de lancements Baïterek, sur le site de Baïkonour, doit être le fruit d une coopération russo-kazakhe, qui a été décidée en 2004 pour donner lieu à la création d une entreprise commune. C est sans conteste le projet le plus ambitieux et le plus coûteux du Kazcosmos. Malgré les nombreuses réunions intergouvernementales, il a du mal à se concrétiser, par manque de fonds. Il n est pas exagéré de constater que sa construction qui devait débuter en 2009 a du plomb dans l aile. L objectif est d aménager une infrastructure qui servira à des missions commerciales avec les versions moyenne et supérieure du lanceur modulaire Angara qui est développé par le centre Khrounitchev à Moscou. La solution retenue pour Baïterek est la transformation d un pad de tir, abandonné depuis 1989, de la fusée géante Energia. Il a servi une fois pour son vol inaugural. On sait que la famille Angara effectuera ses vols depuis les cosmodromes de Plesetsk dès 2013 et de Vostochny (en construction dans l Extrême-Orient) en Alors, pourquoi Baïterek comme troisième aire de lancements Angara? Bien que le projet ait pris du retard à cause d un financement insuffisant, Astana persiste et signe. Le premier vol d Angara depuis Baïterek n aura pas lieu avant Il faudra consentir un investissement qu on estime à plus d 1/2 milliard d euros. Son coût ne cesse d augmenter, ce qui le rend de moins en moins crédible Le Brésil dans l espace : 0,9 milliard pour 4 satellites et 1 lancement orbital d Alcantara Le Brésil, puissance la plus émergente d Amérique latine, cherche toujours à s affirmer dans l espace pour développer une industrie des technologies de pointe. Alors que l Inde spatiale est bien présente autour de la Terre, les efforts brésiliens sont restés assez modestes, même en jouant la carte de la coopération internationale, notamment avec la Chine pour les satellites d observation CBERS et avec l Ukraine pour le lanceur de satellites Cyclone. Le programme spatial du Brésil, géré par le Ministère de la Science, de la Technologie et de l Innovation se trouve partagé entre trois pilotes : l IAE (Institut de Aeronautica e Espaço) pour les fusées et les lanceurs, l INPE (Instito Nacional de Pesquisas Espaciais) pour les satellites et expériences sur orbite, ainsi que l AEB (Agencia Espacial Brasileira) pour la coordination gouvernementale. Jusqu ici, l industrie brésilienne des systèmes spatiaux a joué un rôle limité aux côtés des institutions publiques. Mais à l horizon 2015, le Brésil spatial devrait voir sa situation évoluer pour devenir plus ambitieux et mieux organisé. Marco Antonio Raupp, après avoir été président de l AEB pendant dix mois - de mars 2011 à janvier , est entré dans le gouvernement fédéral comme le nouveau Ministre de la Science, de la Technologie et de l Innovation. Son objectif est de fusionner l INPE et l AEB afin d accroître l efficacité de leurs activités. Dr Raupp a obtenu que le budget brésilien pour l espace WEI n 61 15

16 soit revu à la hausse afin de relever de nouveaux défis technologiques pour la propulsion (à liquides) et pour les systèmes spatiaux. Si son Ministère est affecté par la crise économique avec une réduction de 22 % pour ses moyens financiers, la part allouée au spatial est en augmentation de quelque 16 %. Le nouveau président de l AEB est José Raimundo Braga Coelho, professeur de mathématiques à l Université de Brasilia. De 2008 à 2011, Brasilia avait consacré l équivalent de 780 millions d euros pour répondre aux besoins en recherche et technologie pour l espace. Pour la période , l investissement fédéral pour les activités spatiales va atteindre les 905 millions d euros. Soit 226 millions par an. C est ce qu a annoncé Thyrso Villela, qui dirige le Département Satellites de l AEB. Pour cette année, ce sont quelque 135 millions d euros qui sont dans un premier temps débloqués. Le Ministre Raupp confirme les lancements de quatre satellites «made in Brasil» : CBERS-3 qui achève ses essais à Sao Jose dos Campos pour un lancement en novembre prochain avec une Longue Marche 4B, CBERS-4 identique pour être satellisé durant l été 2014, le microsatellite d observation Amazonia-1 réalisé par l INPE pour un lancement en 2014, ainsi que le premier satellite SGB de télécommunications haut débit qui sera assemblé et testé par l industrie brésilienne (avec une entreprise commune Embraer-Telebras comme maître d œuvre) pour une mise en orbite géostationnaire en On peut se demander si une collaboration avec l Argentine est possible : l entreprise publique Invap de Barriloche réalise les satellites de télécommunications Arsat dans lesquels Thales Alenia Space ETCA est impliqué pour l alimentation bord et une partie de l avionique. Il est par ailleurs prévu que le CLA (Centro de Lançamento de Alcantara), sur le littoral au Nord du Brésil, soit mis en œuvre pour des mises sur orbite. Le lanceur ukrainien Cyclone 4 de 40 m, développé par Yuzhnoye à Dniepropetrovsk et commercialisé dans le cadre de la société ukraino-brésilienne Alcantara Cyclone Space, pourra placer jusqu à 5,3 t en orbite basse ou 1,6 t en orbite de transfert géostationnaire. Un premier vol de démonstration à la fin de 2013 servira à lancer des micro-satellites pour le Brésil (Itasat) et pour le Japon (Jasmine). Un deuxième vol est envisagé en L IAE poursuit le développement du lanceur national VLS-1, capable de satelliser jusqu à 250 kg en orbite équatoriale. Quatre essais en vol - d abord avec les deux premiers étages, puis avec des charges utiles inertes - doivent avoir lieu en 2013 et L AEB se propose de lancer la constellation QB50 de 50 Cubesats, au cas où l emploi du lanceur Shtil 2.1, dérivé d un missile stratégique, n aurait pas le feu vert du Ministère russe de la Défense. Une version plus petite, dite VLM sans propulseurs d appoint - pour lancer jusqu à 140 kg, doit faire son apparition en Des moteurs-fusées à liquides, de plus en plus performants, vont être mis au point afin d équiper un étage supérieur du VLS-Alfa. La maîtrise de la propulsion liquide est loin d être acquise par les ingénieurs et industriels brésiliens Russie : Axes stratégiques pour le développement des activités spatiales jusqu en 2030 (rapport approuvé le 6 mars, mais publié le 26 avril) nouveaux lanceurs et vaisseaux spatiaux, cosmonautes sur la Lune en 2030 WEI n 61 16

17 Moscou dans l espace s est mis à l heure de son bilan et dégagé des perspectives audacieuses pour son avenir. Le 26 avril dernier, Roscosmos, l agence spatiale russe, a rendu public un rapport de 25 pages sur la stratégie de la Russie pour le développement de ses activités spatiales jusqu en Ce document de synthèse avait été réalisé par un groupe de travail dirigé par Youri Koptev, qui fut le premier directeur de Roscosmos ( ) et contribua au redressement du rôle de la Russie dans le Cosmos. Il fut présenté le 6 mars à une réunion à huis clos du Conseil de l agence pour être soumis au gouvernement de la Fédération de Russie. Son contenu est resté plutôt confidentiel : il doit servir à la planification du programme russe d activités spatiales pour les vingt années à venir. Voici quelques axes stratégiques qui devraient guider cette planification jusqu en 2030 et au-delà : - privilégier le «coût-efficacité», par le biais d une restructuration du potentiel scientifique et technologique, pour que l activité spatiale participe à l économie, la défense et la sécurité du pays et pour que la science spatiale retrouve une position de leader ; - encourager la mise en place de partenariats stratégiques avec d autres pays en créant des opportunités de coopération internationale pour la recherche et les applications spatiales ; - préserver le statut de la Russie comme puissance spatiale de premier plan, avec le développement de l industrie nationale des systèmes spatiaux, capable de développer et de produire une technologie de classe internationale ; - développer le secteur commercial des activités spatiales en misant sur le partenariat public-privé pour maintenir les actifs de production et d innovation, pour assurer le lancement et le contrôle de systèmes dans l espace (y compris pour les vols habités). - garantir un développement durable qui associe la technologie de la Russie avec la technologie la plus avancée à l étranger, qui redonne un nouveau souffle à l industrie russe de l électronique et des matériaux spéciaux, qui restaure le système de formation et de préservation du personnel hautement qualifié. «La Russie s est fixé des objectifs réalisables mais ambitieux pour le développement à long terme, afin de fournir un niveau élevé de bien-être et de sécuriser le rôle géopolitique du pays comme chef de file sur la scène politique mondiale». C est ce que veut montrer le rapport sur la stratégie spatiale russe, en définissant des étapes : récupération du potentiel de la Russie pour l espace ; : consolidation avec une nouvelle génération de systèmes spatiaux, avec une production nationale de composants électroniques, avec des missions d astrophysique, de physique solaire et d étude de l environnement autour de la Terre, avec des engins sur la Lune, avec le déploiement de stations automatiques de recherche sur Mars, avec des sondes vers Vénus, Jupiter et les astéroïdes ; : bond en avant, qui repose sur des projets de grande envergure, comme des vols spatiaux habités en haute orbite terrestre, la démonstration d une expédition de cosmonautes sur la Lune, le développement d outils nouveaux pour l exploitation de notre satellite naturel WEI n 61 17

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