Contexte et problématique

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1 Conférence thématique : "Enseignement supérieur et économie de la connaissance" Ecole Supérieure Polytechnique, Université Cheikh Anta Diop de Dakar Dakar, 9, 10 et 11 mai 2011 Contexte et problématique La programmation quadriennale de l'agence sur la période est axée sur trois objectifs stratégiques, à savoir : (1) soutenir les stratégies de développement des établissements membres ; (2) faire de la communauté scientifique francophone une référence sur la scène internationale ; (3) faire émerger une génération d enseignants, de chercheurs, d experts et de professionnels, acteurs du développement. En concentrant son action autour de ces trois objectifs principaux, l AUF entend répondre aux défis de l enseignement supérieur et aux attentes de ses établissements membres ; ce qui l oblige à faire évoluer ses pratiques et à tenir compte aussi bien des contraintes régionales dans le contexte général de mondialisation de l enseignement supérieur que des axes majeurs qui déterminent les politiques de formation et de recherche au sein des universités et centres de recherche partenaires du projet scientifique de l AUF, lequel se décline en huit objectifs spécifiques : 1. accompagner les projets institutionnels des établissements ; 2. renforcer les capacités des établissements membres ; 3. renforcer les capacités des établissements par la coopération scientifique ; 4. appuyer la langue française et le développement de la Francophonie ; 5. développer la coopération universitaire pour la formation et/ou la recherche ; 6. valoriser les ressources pédagogiques et scientifiques ; 7. former les acteurs du développement par le renforcement des capacités individuelles ; 8. valoriser les bénéficiaires et les intégrer dans l'environnement économique. La mise en œuvre de cette programmation quadriennale s inscrit dans une logique de projets. Celle-ci appelle une réelle implication des acteurs de la science en français, pour que l intervention de l Agence universitaire de la Francophonie contribue efficacement à réconcilier l Université et la Société. C est dans cette perspective que se tient à Dakar (Sénégal), du 9 au 11 mai 2011, la deuxième Conférence thématique régionale intitulée : "Enseignement supérieur et économie de la connaissance".... un nouveau contexte Dans un contexte mondialisé, les technologies de l information et de la communication jouent un rôle majeur dans l essor des sciences et des innovations technologiques. Cette mutation profonde a induit des changements importants dans les pratiques de communication, installant un paysage nouveau quant aux relations qui lient les détenteurs de connaissances aux pouvoirs publics et aux différentes strates de la société. Plus encore, «la société de la connaissance», avec son économie, ses industries et ses utopies, constitue aujourd hui un modèle prospectif de développement que certains ont nommé «économie de la connaissance». Les sciences sont aujourd hui, dans l opinion publique, sources d espoir pour résoudre les grandes questions relatives à l avenir de l humanité. Elles sont parallèlement génératrices de méfiance et d inquiétude quant aux risques associés à leurs applications. Il est donc important de les valoriser et de leur permettre de s exprimer dans la diversité linguistique. 1

2 Dans le triangle de la connaissance constitué par les relations entre formation, recherche et innovation, les techniques de l information et la communication sont omniprésentes. Elles contribuent directement à l évolution des disciplines scientifiques et sont garantes du développement de l interdisciplinarité, voire de la transdisciplinarité, indispensable aujourd hui pour progresser dans la compréhension des grandes interrogations sociétales qui concernent l avenir de notre planète. Ainsi, information, communication et médiation sont à la base des relations de plus en fréquentes entre scientifiques et société. Répondre à la demande sociale en matière de connaissances, dialoguer avec les forces économiques et politiques s impose aujourd hui comme un processus incontournable. Cette implication des scientifiques dans ce dialogue sociétal renouvelé doit néanmoins s inscrire dans une logique permettant de garantir l indépendance de la formation et de la recherche ainsi que l autonomie des communautés scientifiques. Dans une société dominée par un flux incessant d informations, une croissance exponentielle des connaissances scientifiques, des interactions de plus en plus nombreuses entre citoyens, scientifiques, décideurs, l université doit se doter d outils de plus en plus performants tout en conservant son regard critique. En mutation vers un nouvel ordre mondial Les prévisions démographiques pour 2050 interpellent les éducateurs que nous sommes. Non seulement la population mondiale passera de 6,7 milliards en 2005 à 9,2 en 2050, mais sa structure d'âge sera grandement modifiée. Le nombre de personnes en âge de travailler (15-64 ans) passera de 4,2 milliards en 2005 à 5,9 milliards en 2050 (Division de la population de l'onu). La répartition des populations sera également très différente. De 22,2% de la population mondiale en 2005, la pourcentage de la Chine ne sera plus en 2050 que de 14,6%. De 11,9% en 2005, l Europe baissera à 8,2% en 2030 et à 6,5 % en 2050 ce qui ne manquera pas d induire des besoins nouveaux en immigration à tous les niveaux. Et l Afrique? La part de l'afrique dans la population mondiale en âge de travailler évoluera de 12,1% en 2005 à 17% en 2030, pour atteindre 22,1% en 2050 A l examen de son potentiel démographique, il paraît évident que l Afrique, si elle réussit son intégration économique continentale, disposera de tous les atouts pour devenir, dans les prochaines décennies, le principal relais de croissance mondial, plus encore que l a été la Chine ces vingt dernières années. Contrairement à ce qu on pourrait imaginer en analysant ses ressources naturelles c est bien dans ses ressources humaines que se situe le principal capital du continent africain. Alors qu aujourd hui l Afrique peine à former sa jeunesse, comment imaginer qu elle pourra assumer une telle croissance démographique. Quels sont les scénarios d avenir? Pouvons nous anticiper sur la création d une économie basée sur la connaissance si souvent abordée dans une perspective économique, au détriment de sa dimension culturelle et citoyenne, en ignorant les implications sociales de l innovation, et en nous privant de quantité d expérimentations et de savoirs. De plus, dans un système global multipolaire, tout circule, les idées, les étudiants, les enseignants, les chercheurs. Le théâtre des opérations est en mutation constante, il se redéfinit avant qu on ait pu le cerner, il élargit en permanence son territoire. De 100 millions d étudiants en 2000, il y en aura 200 millions en De plus en plus mobiles, les étudiants furent, en 2008, 3 millions environ à avoir étudié hors de leur pays d origine. On en comptera presque 10 millions en Que vont devenir les talents africains toujours plus happés par les offres de plus en plus alléchantes des prestigieuses universités et Grandes écoles du Nord? Il est temps de réfléchir à ces mutations profondes qui impliquent de regarder la société autrement. Une société de la connaissance partagée est-elle envisageable? Sur quelles bases et quelles valeurs? A partir de quelles expériences? Pour quels bénéficiaires? Autant de questions qui seront abordées lors de la conférence thématique régionale de Dakar. 2

3 Nous proposons un programme de réflexion initié par des experts tant du Nord que du Sud. La thématique étant pluridisciplinaire, les intervenants pressentis, même si les sciences de l éducation sont majoritaires, sont issus de différentes disciplines scientifiques. Les objectifs de la conférence thématique Cette conférence thématique qui est un moment important de la vie de l Agence, dans la phase de lancement de sa nouvelle Programmation quadriennale, permettra de tester auprès des participants l'écho des solutions innovantes en matière de pédagogie, de construction de solutions par les universités à des problèmes de développement, et d'envisager la manière dont l'agence pourra mieux accompagner ses membres dans la mise en œuvre des types d'actions qui auront été recommandés. Elle regroupera des participants de différentes régions et plus particulièrement de l'afrique Centrale et des Grands Lacs, de l'afrique de l Ouest et de l Océan Indien. Elle permettra de dégager des axes autour desquels peuvent être inscrites des actions innovantes et structurantes. De manière plus spécifique, la conférence thématique a pour objectifs : d'identifier les axes prioritaires pour les années à venir : il s'agira alors de répertorier des axes susceptibles de structurer l'activité des équipes de recherche et de favoriser la rationalisation de certaines offres de formation ; de préciser les attentes des acteurs de la recherche et de la formation vis-à-vis de l'agence pour réaliser les objectifs inscrits dans ces axes ; de préciser comment les membres de l'agence avec d'autres partenaires pourraient se mobiliser pour conduire les activités devant conduire aux objectifs ; de mettre en exergue, les dynamiques qu'il serait judicieux de mettre en œuvre aussi bien à l'échelle régionale qu'inter-régionale, les outils et instruments permettant d'aboutir aux objectifs visés ; d'envisager, le cas échéant, le plan d'action ayant vocation à soutenir de telles dynamiques. Les participants La conférence est ouverte à : des chercheurs et professeurs des régions Afrique centrale et Grands Lacs, Afrique de l'ouest, Océan indien et d'europe ; ils proviennent de 19 pays : Belgique, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville, Côte d'ivoire, France, Gabon, Grande-Bretagne, Ile Maurice, Madagascar, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Sénégal, Togo des responsables d'établissements institutionnels. des membres des commissions régionales d'experts de l'auf, des experts du comité scientifique de l'agence chargés de l'examen des politiques régionales, des représentants d'organisations sous-régionales, d'institutions internationales impliquées dans la formation et la recherche des représentants de la coopération internationale la Conférence des recteurs des universités d'afrique francophone d'afrique et de l'océan indien (CRUFAOCI) 3

4 Conférence thématique : "Enseignement supérieur et économie de la connaissance" Dakar, 9, 10 et 11 mai 2011, Programme prévisionnel École Supérieure Polytechnique, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Sénégal Jour1 : Lundi 09 mai 2011, Lieu : Grand Amphithéâtre de l'école Supérieure Polytechnique, UCAD 8h30-9h00 Accueil et installation des participants 9h00-10h30 Ouverture : M. Amadou Tidiane Bâ, Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Pape Alioune Ndiaye, Directeur-adjoint de l'école Supérieure Polytechnique de Dakar, M. Saliou Ndiaye, Recteur de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, M. Emile Tanawa, Directeur du Bureau Afrique de l'ouest de l'auf, M. Didier Oillo, Directeur de l'innovation pédagogique et de l'économie de la connaissance de l'auf M.Edouard Ngou Milama, Libreville, Gabon, membre du Conseil scientifique de l'agence, 10h30-10h45 Conférence inaugurale : "L'Afrique dans la compétition scientifique mondiale : le rôle des TIC(E)" par Jacques Bonjawo, Président de Genesis Telecare, Yaoundé, Cameroun. 10h45-12h00 "Les orientations générale de la direction de l'innovation pédagogique et de l'économie de la connaissance" par Didier Oillo "La recherche dans les TICE, un objet pluridisciplinaire (Frantice.net) par, Jacques Wallet Université de Rouen France (Sciences de l éducation) "Les normes en éducation, un instrument de protection des langues et des cultures" par Mokhtar Benhenda Université de Bordeaux, Université de Tunis (Sciences l information) "La démarche des scénarios prospectifs" par Georges-Louis Baron Université Paris Descartes France (Sciences de l éducation) par visioconférence de 11h45 à 12h00 12h00-12h45 14h00-15h00 "Défis de l'enseignement Supérieur en Afrique Francophone et intégration pédagogique des TIC : Comment faire de l'usage des TIC un vecteur de développement?" Par Mme Djenaba Traoré, Directrice du ROCARE, et Professeur à l'université de Bamako, Mali "Universités du Sud et développement : quelle contribution pour des plateformes TIC à vocation pédagogique et de recherche? " par Serge Svizzero, Directeur adjoint de la mission générale Géostratégie et Partenariat (M2GP), Coordinateur du pôle Prospective et Stratégie, Institut de Recherche pour le Développement, Marseille, France "Le projet TESSA, Michèle Dean Open University" Grande Bretagne "Vers une informatisation globale de l université : les ENT", Oumar Sock Université de Ziguinchor Sénégal (Sciences de l ingénieur) 15h00-15h45 4

5 15h45-16h00 16h00-17h00 "L intégration des TICE au sein d une école d ingénieurs", Francis Semporé 2IE Ougadougou Burkina-Faso (Sciences de l ingénieur) "Applications des TIC à la médecine : une vision prospective" par Mme Mbayang Niang Ndiaye, Directrice de la cellule télésanté au ministère de la santé du Sénégal et Conseiller technique télé médecine du Ministre, FMPOS de l'ucad "Application des TIC aux services à la communauté : une vision prospective" par Claude Lishou, Ecole Supérieure Polytechnique, UCAD "TIC et gestion urbaine / gestion de la ville", par Michel Tchotsoua, Université de N'gaoundéré, Cameroun 17h00-17h30 Jour2 : Mardi 10 mai 2011, Lieu : Bureau régional de l'auf 9h-10h00 "La formation des enseignants de demain", par Nacuzon Sall Université Cheikh Anta Diop Dakar Sénégal (Sciences de l éducation) "La réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) et l'économie de la connaissance" par Claude Tangha, chef du département du génie informatique à l'ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, Cameroun, et El Haaj Mbaye THIAM, EBAD, UCAD "Innovation technologique pour l'enseignement supérieur et la recherche à Madagascar par le biais des TIC" par Franco A. Randriahavaniaina : directeur des TIC au ministère de l enseignement supérieur et de la recherche. "Les communs" par Olivier Sagna OSIRIS Sénégal (Histoire Sciences de l information et de la communication) 10h00-10h30 10h30-10h45 10h45-12h45 14h15-15h45 15h45-16h00 16h00-17h30 Travaux en ateliers : 3 ateliers parallèles Suite des travaux en ateliers : 3 ateliers parallèles Suite et fin des travaux en ateliers : 3 ateliers parallèles Jour3 : Mercredi 11 mai 2011, Lieu : Bureau régional de l'auf 9h-10h30 10h30-10h15 10h45-12h00 14h00-16h00 16h00-16h15 Restitution des travaux en atelier Synthèse générale et recommandations Clôture des travaux Rapporteur général de la conférence : Pr Claude Lishou, Ecole Supérieure Polytechnique, UCAD. 5