REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

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1 REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE ETUDE D IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES PROGRAMMES D INSTALLATION D UNE PLATEFORME MARLIN ET DU FORAGE D UN PUITS D EXPLORATION DANS LE BLOC CI-27, AU LARGE DE JACQUEVILLE (CÔTE D IVOIRE) Rapport définitif Novembre 2010 Préparé et présenté par le Cabinet en collaboration avec Programme EIES FOXTROT/

2 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1-1 : L'équipe principale de l'eies et auteurs Tableau 1-2 : Institutions principales Tableau 1-3 : Institutions secondaires Tableau 1-4 : Extraits de la réglementation environnementale applicable au projet Tableau 1-5 : Conventions internationales Tableau 1-6 : Conventions internationales en instance de ratification Tableau 2-1 : Données de pression et de température Tableau 2-2 : Données de composition du fluide Tableau 2-3 : Comparaison de composition de gaz Tableau 2-4 : données sur le process Tableau 2-5 : Spécification de composition de produit à l exportation Tableau 2-6 : Données fonctionnement des compresseurs LLP et LP Tableau 2-7 : Données de fonctionnement compresseur MP Tableau 2-8 : Données de fonctionnement des pompes Tableau 2-9 : Données de fonctionnement du refroidisseur d air Tableau 2-10 : Données de fonctionnement raccordement eau chaude : Tableau 4-1 : Matrice des impacts potentiels Tableau 4-2 : Évaluation de l importance des impacts : : Tableau 5-1 : Catégories d impact et mode de gestion Tableau 5-2 : Données de pression et de température Tableau 5-3 : Composition du fluide Tableau 5-4 : Comparaison des compositions du gaz Tableau 5-5 : données relatives aux phases du Process Programme EIES FOXTROT/

3 Tableau 5-6 : données en Fonctionnement basse pression du Process Tableau 5-7 : données en fonctionnement haute pression du compresseur Tableau 5-8 : données en fonctionnement des pompes Tableau 5-9 : données de fonctionnement du refroidisseur Tableau 5-10 : données de fonctionnement du système de raccordement d eau chaude : Tableau 6-1 : Plan de gestion des déchets du programme Tableau 6-2 : Plan de Gestion Environnementale et Sociale Tableau 6-3 : Assemblages importants de zooplancton sur le talus continental Tableau 6-4 : Population benthique (dans la zone entre 4 25 Ouest et 5 25 Ouest) Tableau 6-5 : Assemblages d espèces des eaux profondes (profondeur > 200 m) Tableau 6-6 : Mammifères et reptiles des plans d'eau des forêts côtières Tableau 6-7 : Caractéristiques de la population de Jacqueville en 1998 Tableau 6-8 : Populations étrangères de Jacqueville Tableau 6-9 : Commercialisation du café et du cacao durant la campagne 2009 Tableau 6-10 : Etat des plantations industrielles de cocotier Tableau 6-11 : Etat des plantations villageoises Tableau 6-12 : Commercialisation des produits du coco Tableau 6-13 : Statistiques sur les Plantations de palmier à huile Tableau 6-14 : Plantations d hévéa Tableau 6-15 : Coopératives de producteurs Tableau 6-16 : Identification des opérateurs économiques de la pêche Tableau 6-17 : Statistiques de production et de commercialisation des produits halieutiques Tableau 6-18 : Structures sanitaires publiques Tableau 6-19 : Structure sanitaire privées Tableau 6-20 : Structures sanitaires publics non fonctionnelles Tableau 6-21 : Personnel de la direction départementale de Jacqueville Programme EIES FOXTROT/

4 Tableau 6-22 : Répartition des effectifs dans les écoles primaires Tableau 6-23 : Répartition des effectifs des élèves du primaire par sexe Tableau 6-24 : Répartition des enseignants par sexe Programme EIES FOXTROT/

5 LISTE DES FIGURES Figure 2.1 : Bloc CI-27 Figure 2.2 : Carte du champ Marlin relié à la plateforme FOXTROT et aux pipelines existants par de nouveaux pipelines Figure 2.3 : Plateforme Foxtrot Figure 2.4 : Distances entre la plateforme et les pipelines Figure 2.5 : Description du process pour la phase 1 (Année 1 et 2) Figure 2.6 : Description process phase 1 Figure 5-1 : Protecteurs à tortue installés sur une bouée frontale (Dilt Float) Figure 5-2 : Map of Marlin field linked by pipelines with the existing Foxtrot platform and pipelines Figure 5-3 : Plate forme «Foxtrot» Figure 5-4 : Distances entre la plateforme et les pipelines Figure 5-6 : Schéma du process (Phase 1) Figure 5-7 : Schéma de process après l année 2 Figure 5-8 : Schéma de production de gasoil en urgence Figure 6-1 : Vue de la zone côtière ivoirienne Figure 6-2 : Evolution mensuelle des précipitations Figure 6-3 : Carte bathymétrique Figure 6-4 : Sédiments des fonds marins Figure 6-5 : SST mensuelles de janvier (gauche) et d août (droite) en 1998 Figure 6-6 : Sections de salinité de la mer Figure 6-7 : Variabilité saisonnière de la concentration en chlorophylle de janvier à décembre (1997 à 2004) à partir d images de SeaWiFs. Programme EIES FOXTROT/

6 ADA ANDE API BOP CCE CECP CEDEAO CIAPOL CIE CIPOMAR CIPREL COLREG COOPEC DGAMP DGH DPN DPSE DQE DTE EHS EIES EPI FPSO GC GESTOCI GSPM H L S HUET IAGC IC INS ITI MARPOL MMS SOP OGP OIPR OMI OPA PAA PETROCI PGES PNAECI POI POLLUMAR RGPH SDIIC SICOR SIR SMB SODEFOR SODEFOR SOLAS UICN SIGLES ET ABREVIATIONS Association International de Développement Agence Nationale de l Environnement American Petroleum Institute Bloc Obturateur Certificat de Conformité Environnementale Caisse d épargne et de chèques Postaux Communauté des Etats de l Afrique de l Ouest Centre International Anti-Pollution Compagnie Ivoirienne d Electricité Compagnie d Intervention contre la Pollution Marine et lagunaire Compagnie Ivoirienne de Production l Electricité Convention sur le règlement international pour prévenir les abordages en mer Coopérative d Epargne et de Crédit Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires Direction Générale de d Hydraulique Direction de la Protection de la Nature Direction des Politique et Stratégies de l Environnement Direction de la Qualité de l Environnement Direction des Technologies Environnementales Environnement, Hygiène, Sécurité Etude d Impact Environnemental et Social Equipement de Protection Individuelle Floating Production, Storage and Offloading Courant Guinéen Société de Gestion des Stocks Pétroliers de Côte d Ivoire Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires Sulfure d Hydrogène Helicopter Underwater Egress Training International Association of Geophysical Contractor Courant Ivoirien Institut de la Statistique Installation Thermique Industrielle Convention relative à la pollution marine Cellule américaine de gestion des minéraux Modes Opératoires Standards Organisation des Producteurs de Pétrole et de Gaz Office International de la Protection Rurale Organisation Maritime Internationale Organisation Professionnel Agricole Port Autonome d Abidjan Societé National d Exploration Pétrolière en Côte d Ivoire Plan de Gestion Environnementale et Sociale Plan National d Action Environnemental de Développement Plan d Organisation Interne Plan National d Urgence Recensement Général de la Population Sous-Direction de l Inspection des Installations Classées Société Ivoirienne de Coco rapé Société Ivoirienne de Raffinage Société de Bitume Société de Développement de la Forêt Société de Développement des Forêts Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer Union International pour la Conservation de la Nature Programme EIES FOXTROT/

7 SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX.i LISTES DES FIGURES...iv SIGLES ET ABREVIATIONS v RESUME NON TECHNIQUE.. R-1 1. INTRODUCTION Contexte et justification du projet Objectifs de l Etude d Impact Environnemental et Social (EIES) Présentation des Bureaux d études en charge de l élaboration de l EIES Bureaux d études Membres de l équipe d EIES Portée du rapport d EIES Cadre politique, institutionnel et réglementaire Politique environnementale nationale Cadre institutionnel et réglementaire Méthodologie de travail DESCRIPTION DU PROJET Informations sur le promoteur Site du projet Composantes du projet Description de la première composante du projet : Installation de la plate forme Marlin de forage Description de la deuxième composante du projet : Réalisation d un forage d exploration ETAT INITIAL DE L ENVIRONNEMENT Localisation de la zone du projet Cadre physique Environnement biologique Contexte humain Autres activités d exploitation de pétrole et de gaz dans la zone du projet Consultation du public IDENTIFICATION ET ANALYSE DE L IMPORTANCE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Approche méthodologique Identification et analyse des impacts Impacts positifs potentiels du projet Impacts négatifs sur le milieu biophysique et le contexte humain MESURES DE PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT Introduction Mesures d'atténuation relatives aux opérations de forage Mesures d'atténuation relatives aux opérations d exploitation de la plate forme Mesures d'atténuation relatives aux problèmes rencontrés au niveau des pipelines Impacts résiduels Coûts des mesures d'atténuation GESTION DES RISQUES ET DES ACCIDENTS Analyse de la politique et du système de gestion EHS de FOXTROT INTERNATIONAL Élaboration des mesures de sécurité Limitations d accès au site du projet Programme de maintenance et de suivi de l intégrité du site Programme de gestion des risques Liste de règles ou codes de pratiques COLREG La convention MARPOL 73/ La convention SOLAS Élaboration de l intervention en cas d urgence Organisation de l intervention en cas d urgence 6-4 Programme EIES FOXTROT/

8 6.3.2 Communication interne et externe Ressources vulnérables Procédures de formation et d exercice Intervention en cas de déversement accidentel d hydrocarbures PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Gestion des déchets Rejets Émissions atmosphériques Plan de surveillance et de contrôle environnemental Plan de surveillance et de suivi environnemental Plan de formation et de sensibilisation. 7-3 CONCLUSION ET RECOMMMANDATIONS 7-9 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXES Programme EIES FOXTROT/

9 RESUME NON-TECHNIQUE Le présent document est le rapport d Etude d Impact Environnemental et Social (EIES) du projet d installation d une plate forme de production et d un forage d exploration offshore dans le bloc pétrolier ivoirien CI-27. C est un projet de la société FOXTROT INTERNATIONAL. L EIES a été réalisée dans la période d Août à Octobre 2010 afin que soient prises en compte les mesures de mitigation appropriées aux impacts négatifs sur l environnement résultant des activités du projet. Ce rapport présente la cadre institutionnel et réglementaire, la description du projet, l état initial du site qui abritera le projet, les impacts potentiels du projet et les mesures d atténuation requises.cette etude décrit en outre le Plan de Gestion Environnementale et Sociale pour assurer un suivi environnementale adéquat. Description du projet et calendrier d exécution : Le projet porte sur deux composantes : - La première composante consiste à installer une plateforme Marlin de production ; - La deuxième composante porte sur la réalisation d un forage d exploration dans la partie Nord du bloc CI-27. Les deux programmes sont projetés dans le bloc CI-27 situé au large du département de Jacqueville. Le programme de mise en œuvre de la première composante prend en compte l installation de la plateforme à proprement dite, la connexion de la plateforme Foxtrot existante distante de 8 Km grâce à un gazoduc de 14'' et un oléoduc de 4'', la connexion de la plateforme au pipeline existant de 14'' le long de la côte grâce à un pipeline de 14'' de 18 Km de long. Cette dernière connexion sera fixée dans le village d ADDAH. La plate forme en construction aux Etats-Unis sera transportée par bateau jusqu au site d installation où elle sera posée. Le site de la plate forme Marlin dont les coordonnées UTM sont X = me et Y = mn, est à environ 18 km des côtes de Jacqueville. Le développement du champ Marlin est prévu en deux phases. - A la première phase de développement, c est-à-dire en début d exploitation du champ, soit de 2012 à 2019, il est prévu développer uniquement la zone à huile de Marlin. Cette huile sera stockée initialement sur la plateforme Marlin en même temps que toutes les huiles produites sur le Bloc CI-27 ; dans la même période, il sera développé l huile du champ voisin Foxtrot avec le puits F-A5. Cette huile produite à partir de la plateforme Foxtrot sera acheminée via le pipeline de 4 reliant les deux plateformes vers la plateforme Marlin. Dès que les quantités le permettront, l huile ainsi stockée sera expédiée vers le FSO dédié à cet effet ou vers CNR pour commercialisation ; le gaz associé issu de la production de l huile sera acheminé via la liaison 12 vers la Plateforme Foxtrot puis vers la rive par le circuit déjà existant - La deuxième phase de développement démarrera après 2019, suite au déclin de la production d huile ; il sera procédé au développement de la zone à gaz du champ Marlin. Ce gaz qui sera produit à une pression suffisante pour l exportation sera directement acheminé vers la côte sans transiter par la Plateforme Foxtrot. Il en sera de même pour tous les champs à gaz qui seront développés dans la partie Est du Bloc CI-27, en particulier le gaz du champ Manta plus au sud. La deuxième composante concerne uniquement une exploration dans la partie Nord du bloc à environ 6 km des côtes. Prévu pour le mois de décembre, les opérations de forage s effectueront sur une durée de 45 jours par une plate forme d exploration appelée Sapphire Driller. Celle-ci dispose d équipements de traitement des boues et déblais de forage améliorés. Les travaux de forage démarreront avec un tubage de 36 pouces pour finir avec un tubage de 9-5/8 pouces. A la fin du forage, le puits sera bouché et abandonné puis l'on procédera la libération de l appareil de forage. Programme EIES FOXTROT/

10 Les différents déchets générés par les activités du projet sont les ordures ménagères, les boues et les déblais de forage. Ceux-ci sont pris en compte dans un plan de gestion des déchets. Cadre institutionnel et réglementaire : La présente étude a été effectuée afin de se conformer à la prescription réglementaire du Gouvernement de Côte d Ivoire (Décret du 8 novembre 1996 émise par le Ministère du Logement du Cadre de Vie et de l Environnement) de procéder à une Etude d'impact Environnemental et Sociale (EIES) et d'obtenir l'approbation environnementale du projet à travers l Agence Nationale De l Environnement (ANDE). Au niveau institutionnel, le Ministère des Mines et de l Energie demeure le premier département ministériel intéressé par le projet. En outre, le Ministère de l Environnement, des Eaux et Forêts pour la conformité environnementale du projet reste la structure habilitée à délivrer le permis d exploiter. Du point de vue réglementaire, cette EIES a été préparée conformément aux Termes De Référence Numéro /yd émis par l'ande en juillet Elle prend, en outre, en compte toute la réglementation environnementale ivoirienne ainsi que les conventions relatives à la protection de l environnement ratifiées par la Côte d Ivoire. Environnement affecté : La zone d'étude dans laquelle les activités proposées seront réalisées dans une zone marine dont les eaux ont une profondeur de plus de 108 m pour la plate forme Marlin et de 30 m pour le forage d exploration. Dans leur migration, les baleines se déplacent dans les eaux à proximité de la zone d'étude. Par ailleurs, les lamantins, les dauphins et les tortues marines se nourrissent et se rassemblent près de la côte, à l'extérieur du bloc CI-27. Des forêts de mangroves, deux forêts classées (protégées) et un parc national sont situés dans la zone d'étude, le long du littoral, à au moins 50 km de la zone d'étude. Un autre parc national, les Iles Ehotilés se trouvent à 120 km au Nord Est de la zone d'étude. Les résidents des communautés rurales, le long de la côte pratiquent la pêche à bord de petites embarcations dans les eaux côtières et les lagunes ; ils exercent aussi des activités de mariculture. La localité villageoise la plus concernée est Addah où se trouve le centre de groupage des pipelines. La pêche commerciale et industrielle est pratiquée près de la zone d'étude. Impacts probables et alternatives : La technique d'évaluation d'impacts utilisée a déterminé que la plupart des impacts identifiés sont classés comme étant de «faible» importance. Mais un certain nombre des impacts sont classés d'importance «moyenne». Ceux-ci nécessitent l'application de mesures d'atténuation pour réduire le niveau d'impact résiduel, à savoir : - l'impact potentiel sur les mammifères marins et les tortues résultant de la production des ondes acoustiques et des opérations des navires - l'impact potentiel sur les activités de pêche - la possibilité d'un déversement accidentel d hydrocarbures lors d'un ravitaillement ou au cours du forage d exploration - la possibilité de fuite d hydrocarbures pendant l exploitation au niveau de la plate forme ou au niveau des pipelines - la possibilité de rejets de boues et de déblais de forage dans les eaux proches des côtes. FOXTROT INTERNATIONAL utilisera les installations existantes au port d'abidjan pour les réapprovisionnements, les transferts de déchets et les changements d'équipage. En plus de représenter un avantage positif à court terme, moyen et long terme pour l'économie en raison de l'achat de marchandises et de services, le projet générera certainement des emplois en ce qui concerne la composante plateforme (nécessité de recrutement de personnel pour l'exploitation quotidienne de la plateforme). En cas de succès de la deuxième composante c'est-à-dire le forage d'exploration, son développement futur engendrera à coup sûr une demande de personnel plus accrue. Il a été déterminé que l'alternative «aucune action» ne peut se justifier : le programme proposé, qui est requis aux termes de l'accord conclu entre FOXTROT INTERNATIONAL et le Gouvernement de Côte D Ivoire et qui Programme EIES FOXTROT/

11 est compatible avec les objectifs de développement économique national, peut clairement être réalisé sans aucun impact ou avec seulement un impact minime mesurable sur l'environnement. Aucune autre alternative n'a été envisagé pour ce projet, car : - FOXTROT INTERNATIONAL dispose de la licence d exploration et d exploitation du bloc CI-27 - Il n'existe aucune zone protégée identifiée dans la zone d'étude - Le projet sera réalisé avec les dispositions de prévention et de sécurité déjà éprouvées ailleurs ; FOXTROT INTERNATIONAL disposera de ressources adéquates et aura des programmes en place pour veiller à la protection de la santé humaine, de la sécurité et de l'environnement Outre les impacts négatifs notés, deux impacts positifs sont à souligner : la pérennisation de la fourniture en gaz et l apport de bénéfices financiers pour le pays. Mesures d'atténuation et de surveillance nécessaires : Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) a été élaboré pour gérer les impacts potentiels des activités proposées et pour veiller à ce que ces impacts demeurent à des niveaux acceptables tout au cours des deux programmes. Pour la gestion des situations d urgence, FOXTROT INTERNATIONAL dispose d un Plan d Urgence mise à jour qui prend en compte toutes les procédures d intervention. En outre, les dispositions préconisées par les conventions SOLAS, MARPOL 73/78 et COLREG sont intégrées dans les procédures de FOXTROT. Phase du projet Composante du projet Activité/source d impact potentiel Composante affectée Nature de l'impact potentiel Mesures d atténuation INSTALLATION DES OUVRAGES Forage d exploration Forage d exploration Plate forme d exploitation Plate-forme Marlin Pipelines Présence physique des navires pour l installation des plates formes Activités Positionnement de l appareil de forage Mise à disposition de l ensemble du tubage de forage Activités d installation de la plate forme de production Présence physique des navires pour l installation des plates formes Activités de montage de la plate forme et de réalisation des pipelines Milieu humain (Économie et communautés locales) Milieu humain Milieu humain (Économie et communautés locales) Milieu humain Perturbation de la navigation et des activités de pêche locales par la présence physique des plates forme Risques sur la santé et la sécurité du personnel Perturbation de la navigation et des activités de pêche locales par la présence physique des plate forme Risques sur la santé et la sécurité du personnel M1. Les commandants de port, les autorités municipales, les communautés villageoises et les coopératives/organisations de pêche locale seront informés à l'avance du démarrage, de la nature et du calendrier des activités proposées, et du fait que les navires de pêche et de plaisance doivent rester à l'écart de la zone du bloc CI-27, en application de la convention COLREG. M2. Une zone de sécurité de 500 m sera établie et mise en œuvre. M3. Les dispositions détaillées dans le plan de sécurité seront mises en œuvre. Appliquer les mesures M1, M2, M3 Appliquer les mesures M3 Plates formes Forage d exploration Pipelines Déversement de pétrole ou d eaux usées lors des déplacements du personnel et des engins motorisés Communautés benthiques Dégradation potentielle des communautés benthiques en raison d'un déversement de pétrole ou de rejets des eaux usées M4. Atténuation /Prévention: Un éventuel ravitaillement en mer sera uniquement effectué par des navires agréés par FOXTROT pour être sûr qu'ils suivent de façon constante des pratiques de ravitaillement acceptables. Les opérations de ravitaillement se feront en stricte conformité avec les lignes directrices de l International Association of Geophysical Contractors (IAGC) et avec les Programme EIES FOXTROT/

12 Phase du projet Composante du projet Activité/source d impact potentiel Composante affectée Nature de l'impact potentiel Mesures d atténuation normes de la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (Convention SOLAS). Par ailleurs, un plan de prévention et d'intervention en cas déversement de pétrole, spécifique au navire, sera mis en place. M5. Atténuation : Le ravitaillement en mer sera interdit pendant que des avis ou des alertes météorologiques sont en vigueur. M5. Prévention : Les navires de ravitaillement seront vérifiés par FOXTROT pour déterminer si leurs pratiques et leurs équipements de prévention et d'intervention en cas de déversement sont adéquats et s'ils les utilisent de façon constante. Les opérateurs de ravitaillement en carburant doivent recevoir une formation et s'exercer régulièrement à utiliser ces équipements. Plates formes Forage d exploration Pipelines Plates formes Forage d exploration Pipelines Acheminement des canalisations, des échafaudages, des déblais - remblais et des engins de chantier Déplacements du personnel et des engins motorisés Qualité de l'eau marine Habitat d'organismes pélagiques planctoniques ou Dégradation de la qualité de l'eau du fait d'un déversement de pétrole Impact potentiel sur les espèces pélagiques ou planctoniques du fait d'un déversement de pétrole Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Plates formes Forage d exploration Pipelines Plates formes Forage d exploration Pipelines Pipelines Pipelines Déplacements du personnel et des engins motorisés Production de gaz d échappement Installation des chantiers près des sites habités Stockage du carburant et circulation des engins de chantier Mammifères marins Éléments sensibles du littoral (mangroves, plages, lagunes) Économie et communautés locales Économie communautés locales et Impact potentiel sur les individus d'une espèce causé par un contact avec la coque, l'hélice ou les flûtes d'un bâtiment Dégradation potentielle des habitats d'éléments côtiers sensibles due à un déversement accidentel de carburant ou autres matériaux Potentiel de déversement accidentel de pétrole affectant les poissons et susceptible d'atteindre et d'altérer les zones de pêche/de mariculture Augmentation potentielle de la demande de services portuaires incluant carburant et fournitures Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 INSTALLATION DES OUVRAGES Plates formes Forage d exploration Pipelines Plates formes Forage d exploration Plates formes Forage d exploration Présence physique Déversement potentiel de pétrole lors d'un ravitaillement Déversement potentiel de pétrole lors d'un ravitaillement Habitat d'organismes Habitats d organismes pélagiques et benthiques Qualité de l eau marine Dommages aux poissons, aux œufs de poisson et aux larves Dégradation des communautés d organismes pélagiques et benthiques Dégradation de la qualité de l'eau du fait d'un déversement de pétrole Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 EXPLOITATION Puits d exploitation (développement) et les autres infrastructures (oléoduc, gazoducs, plateforme) Operations des navires Qualité de l'air Dégradation de la qualité de l'air due aux émissions de gaz d'échappement des moteurs de navire Rejet des aliments broyés et des effluents traités Déversement potentiel de pétrole lors d'un ravitaillement ou d'une collision Déversement potentiel de pétrole lors d'un ravitaillement ou d'une collision Qualité de l'eau marine Communautés benthiques Qualité de l'eau marine Dégradation potentielle de la qualité des eaux marines résultant du rejet de déchets alimentaires broyés et d'effluents Dégradation potentielle des communautés benthiques en raison d'un déversement de pétrole ou de rejets des eaux usées Dégradation de la qualité de l'eau du fait d'un déversement de pétrole M9: Utiliser des engins de conformité environnementale certifiée M10: Plan de gestion des déchets Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Programme EIES FOXTROT/

13 Phase du projet Composante du projet Activité/source d impact potentiel Composante affectée Nature de l'impact potentiel Mesures d atténuation Déversement potentiel de pétrole lors d'un ravitaillement ou d'une collision Habitat d'organismes pélagiques planctoniques ou Impact potentiel sur les espèces pélagiques ou planctoniques du fait d'un déversement de pétrole Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 EXPLOITATION Plates formes Forage d exploration Pipelines Plates formes d exploitation Plates formes Forage d exploration Pipelines Plates formes Forage d exploration Pipelines Forage d exploration Opérations ayant trait aux coques, aux hélices et aux flûtes marines Déversement ou fuite potentiel de pétrole des pipelines Déversement ou fuite potentiel de pétrole des pipelines Déversement ou fuite potentiel de pétrole des pipelines Déversement ou fuite potentiel de pétrole du forage d exploration Déversement ou fuite potentiel de pétrole du forage d exploration Déversement potentiel de pétrole Mammifères marins Éléments sensibles du littoral (mangroves, plages, lagunes) Qualité de l eau marine Habitat des organismes pélagiques et benthiques Éléments sensibles du littoral (mangroves, plages, lagunes) Habitat des organismes pélagiques et benthiques Économie et communautés locales Demande de services Économie et communautés locales Impact potentiel sur les individus d'une espèce causé par un contact avec la coque, l'hélice ou les flûtes d'un bâtiment Dégradation potentielle des habitats d'éléments côtiers sensibles due à un déversement accidentel de carburant ou autres matériaux Pollution de l eau marine Dégradation des communautés des organismes pélagiques et benthiques Dégradation potentielle des habitats d'éléments côtiers sensibles Dégradation des communautés des organismes pélagiques et benthiques Potentiel de déversement accidentel de pétrole affectant les poissons et susceptible d'atteindre et d'altérer les zones de pêche/de mariculture Demande de services portuaires incluant carburant et fournitures Présence physique Opérations des Interruption potentielle de la navires de pêche commerciale, de la commerce, de navigation et des activités plaisance et des récréatives pendant les opérations bâtiments de mer Hélicoptère, navires Qualité de l'air Dégradation de la qualité de l'air causée par les émissions émanant des navires et des hélicoptères assurant le transport à destination ou en provenance de la plateforme Hélicoptère Rejets de déblais Communautés côtières Qualité de l eau marine Habitat d'organismes pélagiques ou planctoniques Perturbation potentielle des activités des communautés côtières Pollution de l eau marine Dégradation des communautés des organismes pélagiques et benthiques Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 et M7 : inspections périodiques des pipelines Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 et M7 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 et M7 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 Appliquer les mesures M3, M4, M5 et M6 M8: Informer les autorités portuaires des besoins Appliquer les mesures M1, M2 et M3 M9: Utiliser des engins de conformité environnementale certifiée Appliquer les mesures M1, M2 et M3 M11: Collecter les déblais et les disperser en haute mer Appliquer les mesures M10 FIN D EXPLOTATION (REMISE EN ETAT DES SITES OU DEMOBILISATION) Plate forme d exploitation et pipelines Forage d exploration Déversement potentiel de pétrole Déversement potentiel de pétrole Déversement potentiel de pétrole Qualité de l eau marine Habitat d organismes pélagiques ou planctoniques Éléments sensibles du littoral (mangroves, plages, lagunes) Pollution des eaux marines Pertubation de la vie de la faune et la flore marines M12 :Bouchage et abandon du puits Réalisation d un relevé du fond marin à l aide d un véhicule commandé à distance Récupération des transpondeurs et libération de l appareil de forage M13 : Audit environnemental pour établir un constat d impact Appliquer les mesures M12 et M3, M4, M5, M6, M13 : Audit environnemental pour établir un constat d impact Pertubation de la vie sur les côtes Appliquer les mesures M12 et M3, M4, M5, M6, M13 : Audit environnemental pour établir un constat d impact Programme EIES FOXTROT/

14 Phase du projet Composante du projet Activité/source d impact potentiel Composante affectée Nature de l'impact potentiel Mesures d atténuation Rejet de déchets: Equipements usagés et autres débris Qualité de l eau marine Pollution des eaux marines Appliquer les mesures M10 et M13 : Audit environnemental pour établir un constat d impact M14: Transporter les équipements pour leur gestion sur terre Une réévaluation des impacts tenant compte de l'application de ces atténuations ainsi que d'autres mesures d'atténuation et de surveillance révèle que tous les impacts résiduels peuvent être classés comme étant de «faible» importance. Le PGES est préparé sous un format approprié pour servir de guide aux personnes conduisant les travaux du projet pour reconnaître et minimiser les impacts potentiels. 1. INTRODUCTION 1.1. Contexte et justification du projet 1.2. Objectifs de l Etude d Impact Environnemental et Social (EIES) 1.3. Présentation des Bureaux d études en charge de l élaboration de l EIES Bureaux d études Membres de l équipe d EIES 1.4. Portée du rapport d EIES 1.5. Cadre politique, institutionnel et réglementaire Politique environnementale nationale Cadre institutionnel et réglementaire 1.6. Méthodologie de travail 1.1. Contexte et justification du projet Foxtrot International poursuit le développement de ses activités en relation étroite avec la Société Nationale d Exploitation Pétrolière en Côte d Ivoire (PETROCI) afin de faire face aux besoins d énergie de plus en plus grandissant de l économie ivoirienne. Foxtrot International s engage à mettre en valeur les ressources naturelles du pays en offrant des solutions de hautes technologies, combinant efficacité économique et respect de l environnement. Avoir une production durable et compétitive est un engagement de tous les jours. C est dans ce contexte que ses explorations et recherches dans le bloc CI-27 ont permis la découverte de plusieurs champs dont le champ Marlin en Le champ Marlin a montré des indices de gaz et d huile. Le plan de développement soumis à l état de Côte d Ivoire prévoit en premier lieu la production de l huile suivie quelques années plus tard par celle du gaz. Pour des raisons de stratégie, il a été décidé la construction d une plateforme de production au droit du puits Marlin-2 pour le développement d une part des réserves de Marlin et d autre part du champ Manta ainsi que de potentiels champs qui seront découverts dans la partie est du Bloc CI-27. Cette nouvelle plateforme sera appelée Plateforme Marlin. En outre, il lance un programme de forage d un puits d exploration dans la partie Nord du bloc Objectifs de l Etude d Impact Environnemental et Social (EIES) Cette EIES a été préparée pour répondre à trois objectifs principaux qui sont de : 1. Respecter les obligations réglementaires du Gouvernement de la République de Côte d Ivoire (décret en date du 8 Novembre 1996) afin d effectuer la présente EIES et d obtenir de l Agence Nationale De l Environnement (ANDE) la certification environnementale du projet. 2. Satisfaire aux normes environnementales de la société Foxtrot pour l exécution d une EIES Programme EIES FOXTROT/

15 3. Supporter la planification du projet et aider à assurer l avancement du programme d exploration et de production avec un minimum d impacts environnementaux et socioéconomiques Pour atteindre ces objectifs, l Etude d Impact Environnemental et Social présente les informations et l analyse suivante, organisées selon les termes de référence émis par l ANDE pour ce projet : 1. Définition des objectifs et de la portée de l EIES et description du cadre réglementaire 2. Description du projet, y compris l examen des solutions de rechange 3. Présentation/description des composantes de l environnement naturel et humain susceptibles d être touchés 4. Identification des impacts potentiels du projet et évaluation de l importance de ces impacts 5. Description des mesures de protection de l environnement 6. Proposition d un plan de gestion environnementale et sociale avec son programme de surveillance et de suivi 1.3. Présentation des Bureaux d études en charge de l élaboration de l EIES Bureaux d études L EIES a été élaborée par un partenariat composé du cabinet ENVAL de Côte d Ivoire et Acorn International, LLC des États-Unis. ENVAL a effectué un certain nombre d EIE en Côte d Ivoire selon les exigences et les procédures du décret , et est inscrit auprès de l ANDE en tant que Bureau d études agréé pour réaliser les EIE. Acorn International, LLC a effectué plus de 80 évaluations de projets de développement dans le monde entier, dont plus de 60 pour l industrie pétrolière et gazière et dix pour des programmes d exploration de pétrole et de gaz offshore en Afrique de l Ouest. Acorn International et ENVAL ont établi un partenariat afin de servir les industries internationales opérant en Côte d Ivoire et bénéficier d une approche de l expertise locale et des meilleures pratiques internationales dans le domaine de l EIES et de la gestion de l impact environnemental et social. Acorn International et le Cabinet ENVAL ont déjà travaillé ensemble pour préparer une EIES pour le forage d exploration offshore dans le bloc d Anadarko Cote d Ivoire Company (ACIC), bloc CI-105 ainsi que celui de Tullow, bloc CI-103. Conformément aux termes de référence, l équipe d EIES comprenait des spécialistes présentés dans le Tableau 1-1 ci-dessous Membres de l équipe d EIES Tableau 1-1 : L équipe principale de l EIES et auteurs Profil de l Expert Nom et Rôle Entreprise Spécialiste en gestion environnementale Socio économiste Expert en océanographie biologique Bakary COULIBALY, Directeur de l équipe d ENVAL et conseiller Guehi Jonas IBO, auteur principal de la section Socioéconomique Dr.N dah ETIEN, auteur principal de la section Biologie et cadre réglementaire, conseiller du projet Cabinet ENVAL Cabinet ENVAL Cabinet ENVAL Expert en océanographie côtière Marcel Aka, auteur principal de la section physique Cabinet ENVAL Expert faune et flore Spécialiste en gestion environnementale Ingénieur spécialiste en risques dans les projets pétroliers YAPO Constant, auteur principal de la section faune et flore terretres Heather Boyd- Directeur de projet et auteur principal Dean Slocum, conseiller du projet. Cabinet ENVAL ACORN INTERNATIONAL ACORN INTERNATIONAL Programme EIES FOXTROT/

16 Les autres membres de l'équipe comprennent: Enval KOUAKOU benjamin - Spécialiste en évaluation d'impact environnemental Acorn International Atma Khalsa - Spécialiste en évaluation d'impact Liz Schoepke - Examen de la réglementation et traducteur 1.4. Portée du rapport d EIES La présente EIES a été préparée dans un format qui s appuie directement sur les Termes de Référence élaborés par l ANDE. Les méthodes prescrites dans le cadre de référence pour l'identification et l'évaluation de l importance d'impact ont été suivies, mais, l'équipe a également utilisé une méthodologie d'identification des besoins en matière de mise en évidence, d évaluation et d'atténuation des impacts, ce qui a été appliqué avec succès dans de nombreuses évaluations des programmes de développement offshore dans le monde entier. Ces méthodes sont décrites dans les sections 4 et 5 de l'eies. Le présent document constitue le rapport relatif à l Etude d Impact Environnemental et Social (EIES) du projet d installation de la plateforme et de forage d exploration de la société Foxtrot, dans le bloc CI-27, au large de Jacqueville. Le rapport de l EIES est structuré en 7 chapitres indiqués ci-dessous. Ce rapport contient également, un Résumé Non Technique et des annexes. Cette étude a été réalisée sur la base des meilleures pratiques internationales (international best practice), ainsi que dans l esprit des Directives de la Banque Mondiale, et conformément aux dispositions de la loi-cadre sur l'environnement de la République de Côte d Ivoire 1996 n adoptée le 03 octobre 1996 et du décret d application de la procédure d étude d impact sur l'environnement. Chapitre 1 - Introduction : il décrit la justification du projet et le cadre politique, réglementaire et institutionnel dans lequel le projet sera conduit. Chapitre 2 - Description du projet : il présente les différentes composantes et activités du projet. Chapitre 3 - Etat initial de l environnement : il décrit le milieu biophysique et humain situé dans l air d influence du projet Chapitre 4 - Evaluation environnementale : il s agit de l identification, de l analyse et de l évaluation de l importance des impacts environnementaux et sociaux. Chapitre 5 - Mesures d atténuation ou de protection de l environnement Chapitre 6 - Plan de Gestion Environnementale et Sociale. Chapitre 7 - Conclusion et recommandations. Chapitre 8 - Références bibliographiques Cadre politique, institutionnel et réglementaire Politique environnementale nationale Programme EIES FOXTROT/

17 En août 1994, une collaboration entre les autorités nationales, régionales et les représentants locaux, y compris les membres du public et de la Banque mondiale, l'association internationale de développement (IDA), a permis de développer un rapport officiel sur l'environnement de la Côte d'ivoire qui a été adopté par le gouvernement le 24 Mai Ce rapport est devenu ce que l'on appelle maintenant le Plan National d'action Environnementale de la Côte d'ivoire (le PNAE-CI). Le PNAE-CI définit l'avenir politique de l'environnement pour la période du pays et aborde dix domaines de préoccupation. Ce sont: Programme 1: Gestion durable du développement agricole Programme 2: Préservation de la biodiversité Programme 3: Gestion des établissements humains Programme 4: Gestion de la zone côtière Programme 5: Lutte contre la pollution industrielle et les nuisances Programme 6: Gestion intégrée de l'eau Programme 7: Amélioration de la ressource énergétique Programme 8: Recherche, éducation, formation et sensibilisation Programme 9: Gestion intégrée et coordonnée de l'information environnementale Programme 10: Amélioration du cadre institutionnel et réglementaire. La mise en œuvre du PNAE-CI repose sur un principe de six stratégies: la continuité, le dialogue et la participation, la cohérence, la concentration (d'efficacité), la coordination et la coopération et l'échange. Le PNAE-CI a été ensuite appliqué pour développer le Code de l environnement du pays (Loi n du 3 octobre 1996 portant Code de l'environnement), qui vise à: - Protéger les ressources naturelles, y compris la terre, les paysages et les monuments naturels, la faune et la flore, notamment les parcs nationaux et réserves existantes - Établir les principes fondamentaux de la gestion de l'environnement et de protection afin d'augmenter la valeur des ressources naturelles et lutter contre toutes sortes de pollutions et nuisances - Améliorer les conditions de vie des différentes populations et favoriser l'équilibre avec l'environnement - Définir le cadre de l'utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles pour les générations présentes et futures - Veiller à la restauration des milieux dégradés Cadre institutionnel et réglementaire Les institutions nationales de mise en œuvre de la politique en matière d'environnement sont toutes sous la coupole du Ministère de l Environnement, des Eaux et Forêts. Ces principales structures et institutions sont la Direction de la Qualité de l Environnement (DQE), la Direction des Politiques et Stratégies de l Environnement (DPSE), la Direction de la Protection de la Nature (DPN), la Direction des Technologies Environnementales (DTE), le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), l Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), la Société de Développement des Forêts (SODEFOR) et l Agence Nationale de l Environnement (ANDE). Dans le présent projet, les structures directement concernées sont l ANDE, le CIAPOL, l OIPR et la SODEFOR. Des descriptions plus détaillées de ces institutions sont présentées dans le Tableau 1-2. Tableau 1-2 : Institutions principales Programme EIES FOXTROT/

18 Institutions ANDE CIAPOL Description ANDE est le guichet unique en matière de délivrance des Permis Environnementaux appelés en Côte d Ivoire, Certificat de Conformité Environnementale (CCE). L Agence Nationale de l Environnement (ANDE) fut créée par décret n du 09 juillet 1997 avec pour missions et attributions, entre autres, i) de garantir la prise en compte des préoccupations environnementales dans les projets et programmes de développement, et, ii) de mettre en œuvre la procédure d études d impact ainsi que l évaluation de l impact environnemental des politiques macro-économiques. La compétence de l ANDE dans ce projet porte sur, i) l élaboration des Termes de Référence de l EIES, ii) l évaluation du rapport de l EIES, iii) le suivi du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), iv) le suivi de la conformité environnementale des activités de Foxtrot par la réalisation des audits environnementaux. CIAPOL a en charge le suivi du niveau de pollution des eaux (lagunes, mer et eaux douces), des sols et de l air. En outre, par le biais de sa Sous/Direction de l Inspection des Installations Classées (S/DIIC), le CIAPOL s assure aussi de la mise en œuvre et du respect des dispositions techniques qui seront prescrites par l arrêté d autorisation d exploiter pour une meilleure prise en compte de la protection de l environnement. Le CIAPOL est donc l organisme responsable dans le domaine de tous les déversements de polluants dans la nature en Côte d Ivoire. A cet effet, la Compagnie d Intervention contre la Pollution Marine et Lagunaire (CIPOMAR) au sein du CIAPOL, assure la gestion de ces déversements. De plus, Le CIAPOL a pour obligation d appliquer le plan POLLUMAR, Plan national d urgence en cas de déversements d hydrocarbures. Programme EIES FOXTROT/

19 Institutions Le Ministère des Mines et de l Energie Description Ce Ministère a pour mission la définition de la politique de recherche minière et de développement de l énergie ainsi que l exploitation des ressources du sous-sol. Cette politique est déclinée dans le fonctionnement des différentes directions et structures spécifiques. Ce Ministère assure ainsi la mise en œuvre et le suivi de la politique du gouvernement dans les domaines des substances minérales et des hydrocarbures. A ce titre, et en liaison avec les différents Départements ministériels intéressés, il a l initiative et la responsabilité des actions suivantes: La promotion de la recherche, de l extraction et de la production des substances minérales et des hydrocarbures La réglementation, coordination et contrôle des activités de recherche, d extraction et de productions minières, gazières et d hydrocarbures; La participation à la promotion de la transformation en produits semi-finis et produits finis des substances minérales et des hydrocarbures; La collecte et la diffusion de la documentation technique et scientifique, relative aux secteurs des mines et des hydrocarbures en Côte d Ivoire et dans le monde. Le Ministre et son cabinet forment le premier interlocuteur officiel des opérateurs miniers et pétroliers. Il a un droit de regard sur toutes les activités minières sur le territoire national. Il soumet notamment les demandes d'attribution de titres miniers à l'attention du Conseil des Ministres. Il soumet également, après avis technique favorable de la Direction des Hydrocarbures et de PETROCI, les demandes de blocs pétroliers, de permis de recherche et autres problèmes d'envergure du secteur à l'attention du Conseil des Ministres pour la prise des décisions. Ministère des Transports Les renouvellements successifs des titres miniers et pétroliers, autorisations d'exploration et de production, l'octroi et les renouvellements successifs des autorisations diverses sont du ressort exclusif du Ministre des Mines et de l'energie. La Direction des Hydrocarbures : C'est l'organe du Ministère des Mines et de l'energie qui est responsable de l'application de la politique nationale en matière d'hydrocarbures. Il s'occupe, entre autres, de l'instruction des dossiers de demandes d'autorisations diverses, et du contrôle et du suivi des activités d'exploration et de production pétrolière, de raffinage, de stockage, de distribution et de transport des hydrocarbures sur l'étendu du territoire national. Elle comprend 4 sous-directions : Exploration-Production, Contrôle Technique de Sécurité, Réglementation et Suivi Economique. La sous-direction exploration production est celle qui demeure la plus concernée par le projet FOXTROT. La Direction de l Energie a en charge la mise en œuvre technique de la politique de développement de l énergie ; elle s atèle à assurer l autosuffisance en énergie du pays par la recherche de plusieurs sources d énergie et des énergies renouvelables. PETROCI (Société Nationale d'opérations Pétrolières) : C'est la société étatique des opérations pétrolières qui est placée sous la tutelle du Ministère des Mines et de l'energie. Créée depuis 1975, PETROCI a pour mission, entre autres, de procéder à la valorisation des ressources pétrolières nationales, développer une industrie des hydrocarbures, l'identification et à la mise en valeur du potentiel pétrolier national à travers les campagnes de promotion et l'acquisition des blocs pétroliers, la signature d'accords de partenariat avec des sociétés du secteur, la prise de participations dans les projets sur le plan national et hors du pays, la mise en place d'une base de données fiables du potentiel des hydrocarbures, etc. La SIR (Société Ivoirienne de Raffinage) : Avec PETROCI, elle assure l'approvisionnement de la Côte d'ivoire en produits pétroliers. C'est la société nationale, à participation privée, de raffinage de pétrole brut. Elle est placée sous la tutelle du Ministère des Mines et de l'energie. Créée depuis 1963, la SIR a pour mission, entre autres, de procéder au raffinage du pétrole brut en provenance de divers horizons, d'assurer l'approvisionnement national en pétrole brut et en produits pétroliers finis. La SMB (Société Multinationale de Bitumes) : Situé au sein de la SIR, la SMB assure l'approvisionnement national en produits bitumineux. Elle fonctionne sous la tutelle du Ministère des Mines et de l'energie. Créée en 1976, la SMB a rendu possible l'exécution du programme routier national et accompagne l'etat de Côte d'ivoire dans la mise en place de son programme de développement des infrastructures économiques. La GESTOCI (Société de Gestion des Stocks de Sécurité) : Créée en 1983, la GESTOCI exploite aujourd'hui 3 dépôts (Abidjan, Bouaké et Yamoussoukro) avec une capacité de m3 environ et est chargée de la gestion des stocks de sécurité nationaux. Ce Ministère est partie prenante de l EIE et du Monitoring des mesures du plan de gestion à travers la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires (DGAMP). Deux services sont directement concernés : Service de l Environnement Marin et Lagunaire dont la mission est de : Suivre la mise en œuvre de la réglementation en matière de prévention et de lutte contre la pollution Préparer et mettre en œuvre les plans d urgence environnementaux en liaison avec les structures compétentes Suivre et mettre en œuvre toute action de sensibilisation et de protection de l environnement marin et lagunaire Direction de la navigation, de la sécurité et de la garde côtière à travers la sous direction de la garde côtière dont les missions sont entre autres de : Assurer la sécurité de la navigation et des transports maritimes Programme EIES FOXTROT/

20 Institutions Description Assurer la protection et la sécurité des approches maritimes Participer aux programmes de recherche, d assistance et de sauvetage en mer Participer à la mise en œuvre de toutes les mesures de contrôle de prévention et de lutte contre la pollution marine Les autres institutions concernées de ce projet sont présentées dans Tableau 1-3. Tableau 1-3 : Institutions secondaires Institutions Le Ministère des Infrastructures Economiques Ministère de la Production Animale et des Ressources Halieutiques Ministère de l Intérieur Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Ministère de la Défense Description Ce Département ministériel supervise, entre autres, la gestion des ports du pays, notamment le Port Autonome d Abidjan (PAA). Il dispose de plusieurs départements techniques. Le département qui est intéressé par le projet est la Direction des productions halieutiques. Celle-ci est l autorité de gestion de la pêche : elle assure la réglementation de la pêche et le suivi des pécheurs. Ce Département ministériel est concerné par la protection de l'environnement en raison de l'implication des collectivités territoriales et locales qui lui sont rattachés (Villes côtières de Jacqueville). L exploration pétrolière du bloc CI-27 au large des côtes de la région impliquera les autorités locales de ces deux villes côtières. Les universités, les centres et instituts de recherche, les laboratoires sous tutelle de ce Département ministériel participent par leurs programmes d'enseignement et de recherche à la gestion durable de l'environnement. Le Centre de Recherches Océanologiques (CRO), participe à la collecte de l information en vue d une meilleure connaissance des écosystèmes marins. Son rôle de surveillance des eaux territoriales et de la Zone Economique Exclusive (ZEE) confère à ce Ministère un rôle de veille en matière de lutte contre les pollutions générées par les activités des compagnies pétrolières. Au plan juridique (lois et règlements), il sera décrit les exigences dans le domaine de l exploration et de l exploitation pétrolière en Côte d Ivoire et de la protection des ressources naturelles en Côte d Ivoire. A cet effet, les exigences de ces différents textes sont présentées dans le Tableau 1-4. Le projet sera mené en conformité avec toutes les exigences législatives et internationales. Programme EIES FOXTROT/

21 Tableau 1-4 : Extraits de la réglementation environnementale applicable au projet Textes Juridiques Constitution ivoirienne Loi-cadre portant code de l'environnement (loi n du 30 Octobre 1996) Loi n du 07 juillet portant protection de la santé publique et de l environnement contre les déchets industriels toxiques et nucléaires et substances nocives Code pétrolier (loi n du 31 mai 1996) Décret du 30 juillet 1992 portant définition de la procédure de constations et de répression des fraudes et violations aux prescriptions de sécurité en matière de produits pétroliers. Décret n du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études d'impact environnemental des projets de développement Décret n du 3 décembre 1997 portant sur la protection de l environnement marin et lagunaire contre la pollution Loi n du 12 janvier 1995 portant Code du travail Modifiée par la loi n du 11 Juillet 1997 Loi N du 23 décembre 1998 portant code de l'eau Extraits d Articles Liés à l Etude Article 19 : Le droit à un environnement sain est reconnu à tous. Article 28 : La protection de l'environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique ou morale. Article 39 : Tout projet important susceptible d'avoir un impact sur l'environnement doit faire l'objet d'une étude d'impact environnemental préalable. Article 41 : L'examen des études d'impact environnemental par le bureau d'étude environnementale, donnera lieu au versement d'une taxe au Fond National de l'environnement dont l'assiette sera précisée par décret. Article 67 : Les collectivités locales sont tenues d'avoir un plan de gestion de l'environnement, une ou plusieurs décharges contrôlées d'ordures ménagères. Article 1 : sont interdit sur toute l étendue du territoire, au transit, au transport, au dépôt et au stockage des déchets industriels toxiques et nucléaires et des substances nocives. «la mer territoriale, étant l extension du territoire en mer où l état ivoirien a une souveraineté absolue (à l exception du droit de passage inoffensif), le programme d exploration et de production devrait se conformer à l article cité ci-dessus. Titre I porte sur les dispositions générales traite des définitions et des dispositions préliminaires. Titre II est consacré aux «autorisations de reconnaissance d hydrocarbures» Titre III, il est question du «contrat pétrolier de recherche et d exploitation d hydrocarbures» Titre IV aborde les autorisations de recherche et d exploitation d hydrocarbures Titre V traite de l autorisation de transport d hydrocarbures. Titre VI sont fixés «les obligations et les droits annexes aux opérations pétrolières» Titre VII énonce «Les dispositions fiscales, douanières et la réglementation des changes» Titres VIII et IX traitent respectivement «des infractions, des pénalités et du contentieux» et «des dispositions diverses et transitoires» Article 1 : «Hydrocarbures: tous les hydrocarbures liquides ou gazeux existant à l état naturel, autrement dénommés pétrole brut ou gaz naturel selon le cas, ainsi que tous les produits de substances connexes extraits en association avec lesdits hydrocarbures, et les hydrocarbures solides, y compris les schistes bitumeux» Article 2 : L Etat est l unique propriétaire de tous les gisements ou accumulations naturelles d hydrocarbures sur l ensemble du territoire Article 49 : «le titulaire d un contrat pétrolier doit réaliser les opérations pétrolières de telle manière que soit assurée, en toutes circonstances, la conservation des ressources naturelles, notamment des gisements d hydrocarbures et que soient dûment protéger les caractéristiques essentielles de l environnement». A ce titre il doit effectuer «toutes les opérations et travaux en utilisant les techniques confirmées en usage dans l industrie pétrolière internationale et prendre notamment toutes les mesures destinées à préserver et à protéger les environnements, milieux et écosystèmes naturels ainsi que la sécurité des personnes et des biens» Article 64 (alinéa 2) : fait obligation au «titulaire d un contrat pétrolier de réparer tous dommages causés ou entraînés par les opérations pétrolières ou activités connexes» Article 60, alinéa C : L exploitation est interdite sur les «terrains déclarés par l Etat parcs nationaux, aires protégées ou réserves analogues» Article 2 : «donne la liste des agents habilités à rechercher et à constater les infractions, à opérer des prélèvements, à effectuer des saisies et à poursuivre la répression». Article 4 : l agent verbalisateur procède soit à la fermeture provisoire des installations en cas de doute sur la qualité des produits, soit à une saisie de ceux-ci lorsque leur non-conformité aux spécifications en vigueur est apparente. Articles 2 : sont soumis à l'étude d'impact environnemental : - les projets situés sur ou à proximité de zones à risques ou écologiquement sensibles, énoncées dans l'annexe III du décret Annexe III : sites dont les projets sont à étude d'impact environnemental : - Zones humides et mangroves - Zones définies écologiquement sensibles. Protection de l environnement marin et lagunaire contre toutes formes de pollution Titre IV : chapitres 1, 2 et 3, (Hygiène, Sécurité et Santé au travail) Titre III : (Régime de protection des eaux, des aménagements et ouvrages hydrauliques) : Chapitre II : (Articles 48, 49, 50 et 51). Programme EIES FOXTROT/

22 Textes Juridiques Décret du 28 janvier 1998 relatif aux installations classées pour la protection de l'environnement Arrêté (SIIC) portant réglementation des rejets et émissions des Installations Classées pour la Protection de l Environnement Extraits d Articles Liés à l Etude Article 1 : sont soumis aux dispositions du présent décret, les usines, dépôts, chantiers, carrières, stockages souterrains magasins, ateliers et d'une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des inconvénients pour la commodité du voisinage, pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, pour l'agriculture, pour la protection de la nature et de l'environnement et pour la conservation des sites et des monuments Article 3: les installations soumises à autorisation ou à déclaration préalable de conformité environnementale du Ministère chargé de l'environnement L autorisation ne peut être accordée que si ces dangers ou inconvénients peuvent être prévenus par l exécution des mesures spécifiées par arrêté du Ministre chargé de l Environnement. Article 3 : Les Valeurs limites d émission sont fixées dans l arrêté d autorisation sur la base de l emploi des meilleures technologies disponibles à un coût économique acceptable, et des caractères particuliers de l environnement. Ces valeurs limites sont fixées pour le débit des effluents, pour les flux et pour les concentrations des principaux polluants conformément aux dispositions du présent arrêté. Section 1 : Pollution des eaux Section 3 : Article 7 : Pollution atmosphérique Section 4 : Bruits et vibrations Article 10 : Surveillance des rejets Annexe 1 a donne la liste des substances très nuisible pour l environnement Annexe 1.b donne la liste des substances toxiques ou néfastes à long terme pour l environnement Annexe 1.c1 donne la liste des substances nocives pour l environnement Annexe 1.c2 donne la liste des substances susceptibles d avoir des effets néfastes pour l environnement Décret n du 06 janvier 2005 portant audit environnemental Instruction interministérielle n 070/INT/PC du 13 mai 1994 : plan ORSEC sinistre technologique Décret n du 28 janvier 1998 portant organisation du plan d urgence de lutte contre les pollutions accidentelles en mer, en lagune et dans les zones côtières Arrêté n du 28 Octobre 2007 modifiant l arrêté n 556 du 27 février 2002 Arrêté n du 04 novembre 2008 portant Réglementation des rejets et émissions des Installations Classées pour la Protection de l Environnement Article 3 exige un audit environnemental, tous les trois ans, pour les entreprises, les industries et ouvrages ou parties ou combinaisons de celles-ci, de droit public ou privé, sources de pollutions. Ce décret donne les principes généraux, les lignes directrices et la méthodologie relative à l audit environnemental. Chapitre I : Point 1.1 : La lutte contre un sinistre survenant dans une industrie à caractère dangereux concerne en premier lieu le chef d établissement qui doit être à même d engager les opérations avec les moyens qui lui ont été prescrits à cet effet. Ce n est que s il y a menace pour le voisinage ou l environnement et que les effets risquent de s étendre à l extérieur de l établissement que la puissance publique, représentée par le préfet, sera amenée à prendre la direction des opérations. Le chef d établissement conservera, par délégation d autorité, la conduite des opérations à l intérieur de son installation. Chapitre II : Point 2.2 : Le P.O.I.est établit par le Chef d établissement qui en est entièrement responsable. Il est soumis aux pouvoirs publics compétents (D.G.H ; D.P.C ; G.S.P.M ; S.I.I.C.) pour commentaire et approbation. L obligation d établir un P.O.I. et de satisfaire aux exigences de sécurité qui en découlent sera prévue dans les arrêtés d autorisation pris au titre des installations classées pour les établissements concernés. Organisation du Plan POLLUMAR Création d une unité de police pour la constatation et la répression des infractions à la réglementation relative à la protection de l environnement marin, lagunaire et du littoral, et instituant une unité de police pour la lutte contre la pollution des milieux récepteurs (sol-eauair) dénommé «UNIPOL» Fixe les pressions applicables aux émissions et rejets des installations classées pour la protection de l environnement. Les conventions internationales ratifiées et les conventions en instance de ratification sont présentées dans les Tableaux 1-5 et 1-6. Tableau 1-5 : Conventions internationales CONVENTIONS RATIFIEES Programme EIES FOXTROT/

23 N Intitulé Date et lieu d adoption de la convention Date d adhésion de la Côte d Ivoire 1 Convention de Rio sur la diversité biologique Rio de Janeiro le 5 juin novembre Protocole de 1978 relatif à la convention Londres le 17 juillet janvier 1988 internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) 4 Protocole relatif à la coopération en matière de Abidjan le 23 mars aout 1984 lutte contre la pollution en cas de situation critique 5 Convention relative aux zones humides Ramsar le 2 février juin 1996 d importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d eau (RAMSAR) 6 Convention de Bale relative au transport et l'élimination des déchets au-delà des frontières du pays (Bâle Convention) 7 Convention concernant l emploi de la céruse dans la peinture 8 Convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures 9 Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles 10 Amendement à la convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux par les hydrocarbures, concernant la disposition des soutes et les limites à la grandeur des soutes 11 Convention internationale pour la conservation des thonidés de l Atlantique 12 Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel 13 Convention internationale sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures, ultérieurement amendée 14 Convention des Nations Unies sur le droit de la mer 15 Convention internationale sur l intervention en haute mer en cas d accident entrainant ou pouvant entrainer une pollution par les hydrocarbures 16 Convention sur la pollution des mers, résultant de l immersion de déchets 17 Convention internationale portant création d un fonds international d indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures 18 Convention de Bamako sur l interdiction d importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique 19 Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et leur élimination 20 Convention sur les polluants Organiques Persistants (POPs) Bâle le 22 mars 1989, et amendée le 22 septembre mars 1995 Genève le 25 octobre octobre 1952 Londres le 12 mai 1954 et amendée les 11 et 21 octobre juin 1967 Alger le15 septembre Juin 1969 Londres le 15 octobre mai 1972 Rio de Janeiro le 14 mai décembre 1972 Paris le 23 Novembre Novembre 1977 Bruxelles le 29 novembre mai 1979 Montégo Bay le 10 décembre mars 1984 Bruxelles le 29 novembre aout 1984 Londres et Mexico le 29 décembre 1972, amendée les 12 octobre 1978 et 24 septembre Bruxelles le 18 décembre 1971 et ultérieurement amendée ; 16 juillet janvier 1988 Bamako le 31 janvier juin 1994 Bâle le 22 mars juin 1994 Stockholm le 23 mai janvier Le protocole de Kyoto Kyoto 11 décembre avril Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage. Bonn le septembre juillet Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l objet d un commerce international Tableau 1-6 : Conventions internationales en instance de ratification 1 Convention internationale sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures (OPRC) Rotterdam le 10 septembre avril 2004 Londres le 30 novembre 1990 Programme EIES FOXTROT/

24 1.6. Méthodologie de travail Comme indiqué ci-dessus, l'eies a été préparée en conformité avec le mandat et en employant les méthodes de dépistage, d'évaluation et d'atténuation des impacts qui ont été appliquées aux EIE dans le monde entier. Les détails au sujet de cette méthode sont inclus dans le chapitre 4. Le programme de travail a été élaboré avec l'objectif de satisfaire aux exigences du mandat et du décret du 8 novembre 1996, ainsi qu aux exigences internes de la société FOXTROT INTERNATIONAL sur la gestion de l environnement, la santé et la sécurité. Les tâches primaires impliquées dans l'etude d'impact Environnemental et Social du programme de travail sont les suivantes: 1. La collecte des informations détaillées sur: Les phases du projet et les activités Les spécifications techniques pour les bateaux et les équipements de bord Les politiques, les plans et les procédures de Foxtrot et ses contractants concernant la gestion des impacts et des risques Les conditions physiques, biologiques et socio-économiques dans et à proximité de la zone d'étude, avec une attention particulière aux zones et aux espèces protégées, aux communautés côtières et au port d'abidjan 2. L identification et l'évaluation minutieuse des sources potentielles d impacts associées aux activités du projet, 3. Le développement des mesures d'atténuation proposées pour le projet et un plan de gestion environnementale et sociale conçu pour aborder chacune des sources d impact identifiées. Comme indiqué précédemment, le programme de travail implique l acquisition de données de base secondaires à l'exception de l organisation de visites dans les collectivités situées près du projet afin d'établir et de vérifier les conditions socio-économiques. Programme EIES FOXTROT/

25 ons, Plan Tableau 1-7: Calendrier de travail semaine 1 semaine 2 semaine 3 semaine 4 semaine 5 semaine 6 semaine 7 semaine 8 et enquêtes cts ronnementale port Programme EIES FOXTROT/

26 2. DESCRIPTION DU PROJET 2.1. Informations sur le promoteur 2.2. Site du projet 2.3. Composantes du projet Description de la première composante du projet : Installation de la plateforme Marlin de forage Phases et activités de la première composante du projet Activités mise en œuvre pendant l exploitation de la plateforme du forage Marlin Description des produits utilités sur la plateforme Description des équipements supports (utilités) Organes de sécurité Calendrier prévisionnel Description de la deuxième composante du projet : Réalisation d un forage d exploration Installation de la plateforme ou mobilisation des moyens Forage Remise en état du site (démobilisation) Calendrier prévisionnel 2.1. Informations sur le promoteur Activités de Foxtrot International Foxtrot International est une entreprise industrielle du secteur de l énergie, spécialisée dans la recherche et la production d hydrocarbures (gaz, pétrole et produits dérivés). Créé en 2000, suite au rachat de Apache CI, l entreprise est présente depuis plus de dix ans dans le Golfe de Guinée, Foxtrot International est aujourd hui le principal partenaire de la Côte d Ivoire dans l exploitation des champs d hydrocarbures du Bloc CI-27. Foxtrot International à son siège à Abidjan dans la commune de Port-Bouët, principalement à la zone industrielle de Vridi à la rue des Pétroliers. Toute correspondance avec l entreprise se fait aux numéros suivants : Tél : , Fax : , 15 BP. 324 Abidjan 15. Face aux besoins énergétiques croissants de l économie ivoirienne, Foxtrot International poursuit le développement de ses activités en étroite collaboration avec la Société Nationale d Opérations Pétrolières de la Côte d Ivoire (PETROCI). Foxtrot International s engage à valoriser les ressources naturelles du pays en proposant des solutions hautement technologiques, alliant efficacité économique et respect de l environnement. Les performances de Foxtrot International se fondent sur l ambition partagée par l ensemble des collaborateurs de l entreprise de soutenir le développement économique et social de la Côte d Ivoire. Produire une énergie sûre, compétitive et durable est un engagement de tous les jours. En l espace de dix ans, Foxtrot International est devenu un acteur essentiel du marché énergétique de Côte d Ivoire. Les performances du Groupe sont le résultat d une stratégie de croissance durable et rentable mettant l accent sur la recherche, l innovation technologique et la gestion des risques. Depuis 2004, Foxtrot International bénéficie également d un contexte économique et industriel globalement favorable au développement de ses activités. Face à l essor économique de la Côte d Ivoire et pour répondre aux besoins en énergie des citoyens et des entreprises du pays, le Groupe a mis en œuvre des programmes d exploration ambitieux visant à accélérer le rythme de ses découvertes et accroître ses capacités de production. Cette stratégie tournée vers l avenir permet aujourd hui au Groupe de réaliser des résultats records et de renforcer ses positions de leader sur le marché de l énergie ivoirien. Au niveau du management, le groupe dispose d une Direction Générale, d une Direction Administrative et Financière et d une Direction Technique et de Production Historique du champ de Foxtrot L histoire du Groupe Foxtrot International est d abord celle de la volonté des femmes et hommes qui le composent : fournir aux entreprises et aux populations l énergie de leur développement. Elle traduit aussi l ambition d un Groupe déterminé à valoriser les ressources naturelles des zones où il est implanté en s engageant dans une relation de long terme avec des partenaires publics et privés. Programme EIES FOXTROT/

27 En 1997, le plan de développement adopté par la Joint Venture est approuvé par le Gouvernement. Il prévoit notamment la construction d une plateforme de forage et de production quadripode, le forage de deux puits avec un volume de 40 millions de pieds cubes de gaz par jour, la construction d un gazoduc de 12 pouces et d un oléoduc de 4 pouces, reliant la plateforme aux centrales électriques d Azito, de la Compagnie Ivoirienne de Production d Electricité (CIPREL), de la Compagnie Ivoirienne d Electricité (CIE), de PETROCI et de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR). Le décret publié en Août 1999 octroie l Autorisation Exclusive d Exploitation pour la zone F pour 25 ans, avec une période éventuelle additionnelle de 10 ans en cas d exploitation commerciale possible du gisement. La production de gaz naturel devient alors effective. La découverte du champ Au cours des années 1980, la découverte de puits gaziers au large de Jacqueville, à environ 90 kilomètres au Sud-ouest d Abidjan, laisse espérer un avenir énergétique prometteur pour la Côte d Ivoire. Le champ Foxtrot pourrait assurer l approvisionnement en gaz du pays pendant au moins vingt ans. L Etat ivoirien décide alors de faire appel à des groupes internationaux pour mettre en œuvre les investissements nécessaires à sa mise en production. La signature du contrat de partage de production En 1994, un contrat de partage de production sur le Bloc offshore CI-27 est signé entre la République de Côte d Ivoire et un consortium de sociétés regroupé dans une Joint Venture. Le 4 Août 1994, un arrêté octroie au Groupe l autorisation exclusive d exploitation. Le Groupe devient alors l opérateur indépendant du champ Foxtrot. Foxtrot International exerce actuellement le rôle d opérateur de la Joint Venture Site du projet Le site du projet est le champ Marlin situé dans le bloc CI-27 et la partie Nord du bloc. C est au large de la région de Jacqueville. La plateforme Marlin sera distance du champ existant Foxtrot de 8 Km et de 15 Km du rivage. Le lieu de forage d exploration sera distante du rivage de 6 km. Aucune aire marine protégée connue ne se trouve à l intérieur de Bloc CI-27 ou des portions adjacentes de la zone d étude. Les communautés terrestres les plus proches sont celles de Jacqueville, situées sur le côté Nord du bloc. La figure 2-1 identifie respectivement la position de la ville Jacqueville et la répartition des blocs pétroliers. L emplacement du bloc CI-27 par rapport aux autres blocs pétroliers est donné par la figure 2-2. N Liberia Figure 2.1. Positionnement géographique de Jacqueville, zone concerné par le projet Yamoussoukro Dab Jacquev Océan Continuant ces opérations de mise en valeur des gisements pétroliers et gaziers du bloc CI-27, FOXTROT INTERNATIONAL s engage à installer une nouvelle plateforme de production, la plateforme Marlin et effectuer un forage d exploration dans la zone non encore explorée du bloc. Programme EIES FOXTROT/

28 jusqu au site d installation où elle sera posée après la soudure des pieds qui se fera sur site Phases et activités de la première composante du projet Le projet présente trois (3) principales phases reliées aux activités subjacentes qui CI- sont sources d impacts potentiels sur l environnement 27 naturel et humain (socio-économie). Ces phases et activités sources d impacts sont présentées dans la matrice ci-dessous. Figure 2.2. Répartition générale des blocs pétrolier de la Côte d Ivoire 2.3. Composantes du projet Le projet comporte deux principales composantes : - La première composante consiste à installer une plateforme Marlin de production ; - La deuxième composante porte sur la réalisation d un forage d exploration dans la partie Nord du bloc CI Description de la première composante du projet : Installation de la plateforme de production Marlin Cette composante inclut les principales activités suivantes : - L installation de la plateforme à proprement dite - La connexion de la plateforme Foxtrot existante distante de 8 Km grâce à un gazoduc de 14'' et un oléoduc de 4'' - La connexion de la plateforme au pipeline existant de 14'' le long de la côte grâce à un pipeline de 14'' de 18 Km de long. Cette connexion sera fixée à ADDAH. La plateforme qui sera installée est construite aux Etats-Unis. Elle sera transportée par bateau Phases du projet Activités sources d impacts Travaux : Installation du chantier d installation de la installation de la plateforme et des plateforme autres ouvrages Construction du gazoduc 14 de 8 km de long Construction de l oléoduc 6 Construction du gazoduc 14 de 15 km de long Mouvement des véhicules de chantier et ravitaillement Remise en état des sites des travaux Exploitation ouvrages des : Mise en service de la plateforme Mise en service des gazoducs Mise en service de l oléoduc Mise à disposition des hydrocarbures Entretien du réseau Fin exploitation : Fermeture de la tête du forage Démantèlement des ouvrages (plateforme, oléoduc et gazoducs) La plateforme MARLIN est entièrement construite aux Etats Unis et transportée par bateau jusque dans le bloc CI-27 à km da la côte. Plateforme Marlin UTM Coordonnées: X = me et Y = mn Plateforme Foxtrot UTM Coordonnées: X = me et Y = mn Programme EIES FOXTROT/

29 Addah UTM coordonnées: X = me et Y = mn Figure 2.4: Carte de positionnement de la plateforme Marlin dans le bloc CI-27 Figure 2.5: Plateforme Foxtrot existante à laquelle sera reliée la plateforme Marlin Figure 2.3: Carte de positionnement satellitaire du champ Marlin Programme EIES FOXTROT/

30 Figure 2.6 : Distances entre la plateforme et les pipelines Programme EIES FOXTROT/

31 La plateforme Marlin et la plateforme FOXTROT existante seront reliées par un oléoduc de 4''et un gazoduc de 14''. La plateforme Marlin est reliée à la cote (ADDAH) par un gazoduc de 14''. La commercialisation de l'huile collectée sur la plateforme Marlin se fera par : - un FPSO de CNR : le FPSO est un navire qui reçoit le pétrole extrait par une ou plusieurs plateformes pétrolières ou un système sous-marin de puits de production. Il stocke et traite cette production en attendant que des pétroliers viennent la charger via une bouée distante de quelques kilomètres puis la transporter jusqu'aux ports pétroliers. FPSO signifie Floating Production, Storage and Offloading [unit], soit littéralement «système flottant de production, de stockage et de déchargement». - ou un FSO dédié : le FSO à la différence du FPSO sert uniquement au stockage et au déchargement. Deux options se présentent à Foxtrot dans ce cas: location ou achat Activités mise en œuvre pendant l exploitation de la plateforme de production Marlin Le développement du champ Marlin est prévu en deux phases: Première phase de développement (Phase 1) La plateforme de production sera posée audessus du puits Marlin -2 existant. En début d exploitation du champ, soit de 2012 à 2019, il est prévu développé uniquement la zone à huile de Marlin. Cette huile sera stockée initialement sur la plateforme Marlin en même temps que toutes les huiles produites sur le Bloc CI-27. En effet, dans la même période, il sera développé l huile du champ voisin Foxtrot avec le puits F- A5. Cette huile produite à partir de la plateforme Foxtrot sera acheminée via le pipeline de 4 reliant les deux plateformes vers la plateforme Marlin. Dès que les quantités le permettront, l huile ainsi stockée sera expédiée vers le FSO dédié à cet effet ou vers un FPSO de CNR pour commercialisation. Le gaz associé issu de la production de l huile sera acheminé via la liaison 12 vers la Plateforme Foxtrot puis vers la rive par le circuit déjà existant Deuxième phase de développement (Phase 2) Après 2019, suite au déclin de la production d huile, il sera procédé au développement de la zone à gaz du champ Marlin. Ce gaz qui sera produit à une pression suffisante pour l exportation sera directement acheminé vers la côte sans transiter par la Plateforme Foxtrot. Il en sera de même pour tous les champs à gaz qui seront développés dans la partie Est du Bloc CI- 27, en particulier le gaz du champ Manta plus au sud. Flexibilité liée à l'installation de la nouvelle Plateforme Marlin Phase 1 Dans l'éventualité d'un problème sur la plateforme Foxtrot ou sur la connexion plateforme Foxtrot - rivage, le gaz provenant de la plateforme Foxtrot pourra être acheminé sur la plateforme Marlin puis expédié vers la côte par le nouveau pipeline de 14. Dans le cas où la plateforme Foxtrot serait disponible, le gaz humide provenant de la plateforme Marlin pourrait être acheminé à la plateforme Foxtrot par le pipeline de 14 " reliant les deux platesformes pour le séchage et l'exportation vers la côte par grâce au réseau 14 existant. Phase 2 La redondance des itinéraires d'exportation de gaz et de pétrole reliée au rivage et la connexion entre les deux plates-formes devraient limiter l'impact de l'indisponibilité de la production de gaz et d huile du Bloc CI-27. En effet cette redondance assure l indépendance de chacune des plateformes vis-à-vis de l autre permettant en cas de souci majeur sur l une d elles, d optimiser la production à partir de l autre. Activités propres à la production Une plate-forme pétrolière est une construction marine fixe ou flottante qui sert à l'exploitation Programme EIES FOXTROT/

32 d'un gisement pétrolier ou gazier. Elle supporte principalement les dispositifs nécessaires pour la phase de forage d'extraction du pétrole, ainsi que parfois des équipements destinés à assurer une présence humaine à bord. La remontée des hydrocarbures du fond du puits à la surface de la plateforme s accompagnent d eau dite de production. Lorsque la pression n est pas suffisante, l on procède par injection d eau pour l accroître, ce qui ne sera pas la pratique sur la plateforme Marlin. Le mélange eau, huile et gaz arrive en tête de ponts (il peut en avoir plusieurs). Les têtes de ponts sont un ensemble de vannes manuelle et automatique (au fond et en surface) qui permettent de réguler les quantités à traiter. Le mélange est dirigé vers le Manifold qui va le répartir entre les différents séparateurs de haute Pression (HP) à 1000 PSI. Sous l effet de la pression, les différents composants du mélange vont se séparer en : Eau de production ; Hydrocarbure liquide ou huile ; Gaz. Différents circuits de traitement sont alors mis en œuvre pour chacun des composants : Eau de production Cette eau va subir un traitement de séparation afin de la débarrasser des hydrocarbures dans un SKIMMER puis stockée dans un Tank (SUMP Caisson). Les eaux de ruissèlement de la plateforme, les eaux des salles machines et les eaux issues des opérations de maintenance sont collectées à travers des drains et traitées dans le même SKIMMER pour récupérer les hydrocarbures. L eau débarrassée de traces de pétrole est rejetée en mer (règlement MARPOL). Huile ou pétrole Le pétrole est séparé à haute pression des autres éléments à 1000 PSI (Séparateur HP), puis dirigé vers un séparateur à Basse Pression (Low Pression 32 PSI). Pour éviter l entrainement d eau, le dégazage et la formation d émulsion, un démulsifiant est utilisé. Néanmoins, un dégazage se produit au niveau du séparateur Basse Pression. Ce gaz est brûlé dans des torches. Avant son acheminement vers une raffinerie ou un tanker, le pétrole produit directement et celui récupéré (condensats, skimmer) est stocké dans un Tank à l atmosphère. GAZ Le gaz est traité dans une première phase dans un séparateur filtre (Gaz/Liquide) pour le débarrasser des condensats. Ces condensats sont récoltés, traités et collectés afin d être acheminé pour le raffinage. Le gaz contenant toujours de l humidité, il va subir une seconde phase de traitement dans un séparateur dit tour de contact. Le principe de déshumidification consiste à faire barboter le gaz dans du triéthylène glycol, qui absorbe l eau. Cette opération est importante pour le transport du gaz. En effet, les conditions de pression et de température sont telles que l humidité favorise la formation d hydrates qui se solidifient sous forme de glace et obstruent le gazoduc. Le triéthyléne glycol est un absorbant recyclable une fois saturé. Le gaz débarrassé de son humidité est acheminé vers une destination selon l usage qu on en fera. Pour ce qui est de la plateforme MARLIN, le gaz est destiné principalement aux centrales thermiques pour la production d électricité Description des produits utilités sur la plateforme Différents produits sont utilisés sur la plateforme soit dans le process, soit dans les opérations de maintenance : - Le triéthylène glycol : C est un absorbant d humidité. Dès saturation, on procède à sa régénération dans une unité dédiée à cette activité. La régénération consiste à évaporer l eau absorbée. - Le méthanol est un alcool utilisé dans deux circonstances : soit l unité de triéthylène Glycol n est pas disponible, alors on le mélange au pétrole pour éviter la formation d hydrates qui boucheraient les gazoducs et oléoducs, soit ils sont déjà bouchés par la formation Programme EIES FOXTROT/

33 d hydrates, alors on injecte le méthanol pour casser ces hydrates. - Le démulsifiant : lors des opérations de séparation Liquide/Gaz, la cassure de pression favorise la formation d émulsion huile/eau et l entrainement d eau et d huile dans le gaz. - Les inhibiteurs de corrosion : le milieu marin favorise les différentes formes de corrosion (aqueuse, atmosphérique, sous fatigue, sous contrainte, par piqûre, électrochimique, etc.). Pour protéger les différents équipements et la tuyauterie, on a recours à ces produits. - Les émulseurs servent pour la lutte contre les incendies. - Les détergents sont utilisés pour le nettoyage et la lutte contre les salissures liées au métier. - Les huiles hydrauliques, et les lubrifiants servent pour le fonctionnement des pompes et les différents organes mécaniques Description des équipements supports (utilités) Les différentes étapes du processus requièrent l utilisation d électricité, d énergie, de vapeur, d eau, d air, etc. Unité de production d énergie électrique Elle est assurée par les générateurs fonctionnant soit au gaz, soit au diesel. Cette électricité va alimenter les différentes machines, les pompes, et le réseau de distribution sur la plateforme. Unité de production d eau Une unité de production d eau par dessalement de l eau de mer pourvoit aux usages courants (Lavage-Vaisselle-Sanitation-Nettoyage, etc.). La saumure produite est réinjectée dans le milieu marin (règlement MARPOL). Système d eau chaude La chaleur est à récupérer à partir d'une chaudière à eau dans un circuit fermé avec de l'eau chaude sous pression comme moyen. Système de refroidissement d air Un système de raccordement de refroidissement d eau n est pas à envisager, l on opte plutôt pour un système de refroidissement d'air. La production d'électricité prendra en compte la puissance nécessaire pour les refroidisseurs d'air. Service et instrument du système d'air Les services et instruments de transport d air sont produits par un forfait dédié à l accastillage. Le forfait comprend les équipements suivants, la filtration d'air, la compression, le refroidissement et autres décharge et élimination supplémentaire d'eau condensée, avant sa livraison à la section d utilisation d air et des forfaits de séchage d'air. Dans le réservoir d'air, l'air est distribué aux différents utilisateurs comme des forfaits et l'instrumentation de terrain. Système de traitement des eaux Le système d injection chimique se compose d un tambour/réservoir de stockage avec des compartiments (rempli par les produits chimiques), les pompes et les auxiliaires. Les produits chimiques nécessaires pour le processus de traitement sont énumérés cidessous: - Démulsifiant (en amont de chaque étape de séparation) - Inhibiteurs de corrosion (Raccordement d'eau chaude, production et multiplicité de test) - Méthanol. Système de brûlage Le système de brûlage consiste en une haute pression (HP) et une basse pression (LP) en-tête de l itinéraire de secours 10, le tambour de flamme HP et BP respectivement avant leur élimination dans l'atmosphère par les torches HP et BP. Le HP et les torches LP sont situés au sommet de la tour de torche. Les torchères ne fonctionneront pas en continu. Système de drainage Programme EIES FOXTROT/

34 Le système de drainage est conçu pour fournir un moyen sûr et efficace de collecte des liquides lors de l'entretien Organes de sécurité Il faut distinguer les mesures de protection contre une éruption, des mesures de sécurité du site à travers la mise en œuvre du code ISPS et du POI. Dans le cadre de la production, les organes suivants permettent de circonscrire une éruption. - BOP : c est un système de vannes installées dans les tubages du forage entre le fond de la mer et le gisement. - Vannes de fond : elles sont comprises entre les têtes de ponts et le fond de la mer. - Têtes de pont : ensemble constitué de Vannes manuelle et automatique. - Robinets ESD : Ce sont des robinets d arrêts d urgence qui permettent de fermer toutes les vannes automatiquement (vannes manuelles, vannes automatiques, vannes de fond, etc.). - Bandes fusibles : en situation d embrassement général d un incendie, la fusion des fusibles en caoutchouc libère l air maintenant les vannes en état de fonctionnement et les met automatiquement à l arrêt. - Détecteurs ultrasoniques : dispositifs de détection de la variation des fréquences sonores, ils permettent par l émission d un signal d alarme, d indiquer et de localiser la fuite de gaz Calendrier prévisionnel L objectif de l'entreprise est de commencer les activités d installation de la plateforme dans le premier trimestre de 2012, ce qui représente un calendrier très rapproché. Les activités d installation de la plateforme devraient durer 5 à 6 mois. Les activités d'approvisionnement, y compris les éléments à long terme devrait durer 15 mois. Les compresseurs et générateurs sont considérés comme des éléments principaux à long échéancier. Leurs délais pourraient être réduits à 12 mois si tous les éléments de la plateforme sont disponibles. La fabrication de l'enveloppe devrait durer 9 mois. La fabrication de la plate-forme devrait durer de 12 à 15 mois selon la disponibilité des éléments à long échéancier Description de la deuxième composante du projet : Réalisation d un forage d exploration La plateforme de forage ou rig de forage SAPPHIRE DRILLER sera convoyée dans le bloc CI-27 et installée à sur le lieu de forage dans la zone d'exploration à environ 6 kilomètres de la côte. Cette plateforme sera transportée par un navire le MV Pacific Retriever dont les caractéristiques sont fournies dans les annexes de ce rapport. La présente section décrit les activités qui constituent les phases de la réalisation du forage d exploration : - Installation de la plateforme ou mobilisation des moyens - Forage - Remise en état du site (ou démobilisation) Installation de la plateforme ou mobilisation des moyens Les activités de préparation du site feront intervenir les opérations suivantes : - Mise en position et montage de la plateforme de forage - Positionnement de l appareil de forage - Mise à disposition de l ensemble de tubage et de forage. Zone du forage Le forage s effectuera dans la partie Nord, non encore explorée du bloc CI-27. Cette partie est plus proche des côtes ; elle est située à environ 6000 m des côtes. La profondeur d eau dans à l'emplacement du forage est d environ 30 m. la figure 2-6 donne le positionnement de cette zone de forage. Programme EIES FOXTROT/

35 - L équipement de sécurité et de lutte contre l incendie - Le système d eau potable - Le système de traitement des eaux usées et - Les quartiers vie et installations de Zone de positionnement soutien. du forage La figure 2-8 présente le SAPPHIRE DRILLER en phase de transport lors de la campagne de forage de FOXTROT INTERNATIONAL en Figure 2-7 : Carte de localisation de la zone de forage dans le bloc CI-27 Mise en position et montage de la plateforme d exploration La plateforme est tirée par un bateau jusqu'au site de forage. Les pieds amovibles de la plateforme sont ensuite ancrés dans le fond marin situé à 30 mètres de profondeur. Figure 2-8 : Vue d une plateforme d exploration à l exemple du SAPPHIRE DRILLER en tirage par bateau La plateforme d exploration est équipée des composants principaux d une unité de forage dont : - La tour de forage, le treuil de forage et l entraînement supérieur - Le râtelier à tubage et à tiges - Les générateurs d usage normal et d urgence - L équipement de circulation de boue et d élimination des solides - Les conteneurs de stockage en vrac pour le carburant, la boue, le ciment, l eau douce, l eau salée, l huile minérale, etc. L énergie pour l appareil de forage est fournie par des moteurs diesels. La circulation de la boue de forage, des déblais et des fluides est assurée par des pompes électriques qui alimentent également des compresseurs à air utilisés pour entraîner divers outils. Le contrôle du puits (pour éviter une libération d hydrocarbures depuis le gisement souterrain devant être pénétré dans le forage) est réalisé à l aide de blocs obturateurs (BOP), une série de vannes et de sorties latérales qui dirigent et contrôlent des retours soudains de gaz ou de fluides pressurisés à partir du puits. L activité de forage est surveillée en permanence à l aide d un système d instruments, de jauges et de capteurs. Programme EIES FOXTROT/

36 Conception du puits et programme de forage L'architecture du puits d'exploration telle que prévue par FOXTROT INTERNATIONAL est la suivante : 36'' x 26'' x 17 1/2'' x 12 1/4''. La séquence de tubages (casings) à descendre dans chacune des phases respectives est la suivante: 30'' x 20'' x 13 3/8'' x 9 5/8'' Le liquide de forage descend dans la tige de forage puis remonte par l'espace annulaire Tige de forage Paroi du trou Outil de forage Formation en cours de forage Figure 2-10 : Mécanismes de forage de puits 1 Figure 2-9 : Schéma de la meule du bloc obturateur (BOP) La fréquence des changements d équipage pour le personnel local est de deux semaines quand celui du personnel expatrié peut varier jusqu'à quatre ou six semaines. Un hélicoptère transportera ce personnel depuis l héliport d Abidjan selon les besoins. La route de transport sera une ligne directe entre la zone de l héliport d Abidjan et l emplacement de forage offshore. Cette route est essentiellement perpendiculaire au littoral et les hélicoptères participant au projet ne passeront donc pas le long des zones côtières sensibles et tranquilles. Juste avant le début de la phase de forage, l ensemble de tubage et de forage sera préparé et mis en position. Le mouvement des équipements et des fluides s effectue à l aide de grues, de palans, de treuils, de tuyaux, de tubes et de pompes Forage Boue et fluides de forage Les fonctions principales des boues de forage consistent à : - transporter les déblais hors du trou de puits - lubrifier, refroidir et nettoyer l outil de forage - réduire la friction entre la tige de forage et le trou de puits - éviter l entrée de fluides provenant de la formation en ajustant la densité du fluide de forage - former un cake de filtration pour boucher la formation et maintenir l intégrité du trou de puits. Des boues de forage se composent d un certain nombre d éléments, y compris des agents alourdissants, des matériaux de perte de circulation, des agents de viscosité et autres composants. La composition de la boue dépend 1 International Association of Oil and Gas Producers (OGP), mai Environmental Aspects of the Use and Disposal of Non Aqueous Drilling Fluids Associated with Offshore Oil & Gas Operations, Rapport n Programme EIES FOXTROT/

37 des conditions géologiques dans lesquelles le puits doit être foré et de la profondeur du puits. Le tableau 2-1 présente les fluides dont l utilisation est prévue. Tableau 2-1 : Produits chimiques de forage devant être utilisés dans le programme de forage e/produit chimique Application Additif alourdissant r Argile/agent viscosifiant chlorure de calcium Utilisé pour les phases supérieures de 36'' et 26'' SACLEAN Système de fluides de forage. Proportion huile/eau : 70/30 Manipulation, traitement et élimination des déchets Des déchets, comprenant les déblais de forage, les eaux usées sanitaires, les eaux grises, les déchets alimentaires, et les ordures ménagères, seront produits pendant le projet. Un plan de gestion des déchets sera en place de façon à spécifier les méthodes de stockage, de manipulation et d élimination appropriées pour chaque type de déchets. Les sections ci-après décrivent le traitement des déchets pour les principaux flux de déchets provenant du projet. Toutes les décharges seront en conformité avec les normes internationales (par exemple MARPOL 73/78) m 3 ). Pendant le forage du trou de 17-1/2 et 12-1/4 pouces, qui s effectuera avec des boues à base d huile de faible toxicité (LTOBM), les déblais seront retirés et la boue recirculée. Les seules décharges d huile seront des LTOBM qui adhèrent aux déblais, dont le volume estimé ne devrait pas dépasser 22 m 3. Les déchets d exploration (déblais et fluides de forage) passeront au travers d un équipement de contrôle des solides avant leur décharge de façon à ce que la teneur en hydrocarbures des déblais puisse être réduite. La plateforme de forage sera équipée de tamis vibrants qui seront utilisés pour retirer les traces de fluide de forage des déblais de forage avant la décharge de ces derniers dans la mer. Les tamis vibrants retirent les solides de forage de la boue en faisant passer le matériau au travers d un crible en toile métallique qui vibre pendant que le fluide de forage s écoule par le dessus. La phase liquide de la boue et des solides qui est plus petite que la maille du crible passe au travers tandis que les solides plus gros sont retenus par le crible et éliminés. La figure 2-11 illustre un équipement type de contrôle des solides des boues de forage, y compris les tamis vibrants. Tamis vibrants Nettoyeur de boue Déblais de forage Les déblais de forage passeront dans un équipement de contrôle des solides avant d être déchargés sur le fond marin pendant les activités de forage. Le tableau 2-2 présente les volumes attendus pendant les différentes phases de forage. Convoyeur à bande Centrifugeuse Pompe d'alimentation centrifuge Retour Solides à décha Tableau 2-3 : Volumes de déblais attendus Citerne de collecte Volume de déblais se de forage Type de boue devant être utilisé prévu 3 Eau de mer et bentonite ou guar Figure à viscosité 2-11 élevée : Schéma d un équipement type de ube de 36 pouces 100 m contrôle des boues de forage ou de 26 pouces 290 m 3 Eau de mer et bentonite ou guar à viscosité élevée ou de 17-1/2 pouces 150 m 3 Boues à base d huile de faible toxicité ou de 12-1/4 pouces 45 m 3 Boues à base d huile de faible toxicité 585 m 3 Les renvois se produisant pendant l injection du tube de 26 pouces et le forage des sections de trou de 17-1/2 pouces se feront sur le fond marin. Pendant ses activités, de l eau de mer sera déchargée sur le fond marin (volume estimé Déchets sanitaires et ordures ménagères La plateforme d exploration est équipée d un système de drainage qui comprend un traitement des eaux usées et un séparateur d eau de cale. Programme EIES FOXTROT/

38 Les déchets sanitaires provenant de la plateforme seront traités conformément aux normes MARPOL dans le système de bord de traitement des eaux usées avant leur décharge. Le séparateur d eau de cale reçoit les eaux de ruissellement du pont et les eaux grises. Il est possible d estimer qu environ 300 m 3 d eaux grises/noires seront traités et déchargés dans l océan depuis l appareil de forage pendant le forage du puits proposé. Le tableau 2-3 répertorie certains des déchets solides communément produits pendant un programme de forage offshore, ainsi que les quantités et les méthodes de gestion des déchets qui sont courantes pour ce type de programme. Ces informations sont basées sur l expérience de l équipe EIES avec des programmes de forage offshore similaires, y compris l examen des dossiers des plates formes de forage. Les déchets alimentaires seront macérés et déchargés. L équipage minimisera, réutilisera et recyclera les déchets dans toute la mesure du possible. Les huiles usées provenant des moteurs de l appareil de forage seront incinérées sur l appareil de forage. Tout déchet solide qui ne peut pas être brûlé en toute sécurité ou réutilisé sera transporté à terre pour une élimination correcte dans une installation de traitement des déchets agréée de la Côte d Ivoire, l Installation de Thermique Industrielle (ITI). Émissions L appareil de forage est alimenté par des moteurs et des générateurs diesels qui émettent des agents polluants de l air, y compris du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d azote (NOx), des oxydes de soufre (SOx) et des composés organiques volatils (VOC), ainsi que des matières particulaires (PM) et des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Le tableau 2-5 présente les émissions prévues d agents polluants et de gaz à effet de serre pour un puits individuel. Les émissions ont été estimées en fonction d une feuille de calcul utilisé par le service de gestion des minéraux (Minerals Management Service ou MMS) pour des calculs routiniers de la qualité de l air. Pour les calculs d impact, l hypothèse a consisté à supposer que toutes les sources fonctionnent à 50 % de capacité, 24 heures par jour pendant 45 jours. Tableau 2-4 : Estimations des émissions d agents polluants de l air Matières particulaires Oxydes de soufre Oxydes d azote Emissions (t) Composés organiques volatils 16,33 74,91 561,39 16,84 Remarque : Les émissions de gaz à effet de Tableau 2-3 : Quantités estimées de déchets serre comprennent à la fois CO solides produits 2 et CH 4 ; il est supposé que ce dernier A une équivalence CO 2 DE 21 (MMS, 2007a). échet Quantité Unités Moyenne Unités Méthode d élimination Les émissions d agents polluants de l air provenant Incinérées sur l appareil de forage dans provenant des navires de soutien et des e 20 m 3 20 m 3 /puits un incinérateur possédant une certification orage internationale hélicoptères n ont pas été estimées mais sont / chiffons 2,5 m 3 0,05 m 3 Renvoyés à une considérées installation à terre comme pour étant minime. Les plans /jour élimination actuels ne comprennent aucune autre source significative d agents polluants de l air. Aucun is 38 m 3 0,85 m 3 Renvoyés à une installation à terre pour /jour mballage) recyclage test sur puits n est prévu pour l instant et il n y aura donc pas de brûlage à la torche. rales 19 m 3 0,42 m 3 Renvoyés à une installation à terre pour /jour élimination correcte Le SAPPHIRE DRILLER a un certificat de r 38 m 3 0,05 m 3 Renvoyés à une installation à terre pour /jour prévention de la pollution de l air qui indique sa réutilisation/recyclage conformité avec la Convention internationale cents 0,08 m 3 0,002 m 3 Renvoyés à une pour installation la prévention à terre pour de la pollution par les navires. /jour élimination correcte Environnement, hygiène et sécurité Des informations supplémentaires relatives au plan de gestion des déchets sont présentées dans le chapitre 6. FOXTROT INTERNATIONAL à une politique forte relative à l environnement, l hygiène et la sécurité (EHS) qui s appliquera aux projets. En outre, un certain nombre de plans seront en place pour permettre au projet de protéger la Programme EIES FOXTROT/

39 santé et la sécurité des employés et du public et de minimiser les impacts sur l environnement. FOXTROT INTERNATIONAL a effectué une analyse pour évaluer la formation et autres procédures relatives à l hygiène et à la sécurité du sous-traitant par rapport aux normes strictes de FOXTROT INTERNATIONAL en matière de capacités de formation et d intervention en hygiène et sécurité. Les normes exigées par FOXTROT INTERNATIONAL comprennent : - Un système de gestion de l environnement, de l hygiène et de la sécurité (EHSMS) rigide est en place - Les responsabilités relatives à la conformité EHS sont décrites par fonction dans l EHSMS - Il existe une matrice de formation qui Année établit les exigences minimales de formation par poste - Il y a des réunions techniques fréquentes et une réunion de sécurité hebdomadaire obligatoire pour tout le personnel - Nombre de personnes qui participent aux exercices est enregistré et la fréquence des exercices est fixée par des exigences - Il y a des modes opératoires standards (SOP) et des procédures d analyse de sécurité de poste (JSA) en place - Un document de mise à niveau sera exécuté entre le sous-traitant et FOXTROT pour assurer la conformité des activités. La technologie BOP de surface, qui permet de contrôler les pressions de gisements et les fluides pendant le forage, a été couramment utilisé en eau peu profonde dès 1996 et, en 2002 le service américain de gestion des minéraux (MMS) a élaboré un ensemble de directives pour les BOP de surface sur les appareils de forage mobiles pour normaliser les pratiques et réduire les incidents. Le tableau 2-6 ci-dessous présente le nombre d éruptions pour les puits offshore sur la plate-forme continentale extérieure des États- Unis (OCS) entre 1996 et Comme on peut le constater, la probabilité d une éruption est très faible. Tableau 2-5 : Puits offshore de la plate-forme continentale extérieure des États-Unis - Taux d incidence pour les éruptions Nombre de puits démarrés Nombre d éruptions Taux d incidence du secteur , , , , , , , , , ,0049 Remarque : Le taux d incidence est le nombre d éruptions par puits démarré. Contrôle de puits L impact potentiel sur l environnement le plus significatif provenant d activités de forage offshore est en général celui associé à la possibilité d un déversement accidentel d hydrocarbures, en particulier un déversement de grande taille provoquée par une perte de contrôle de puits ou éruption. Les éruptions se produisent dans des circonstances très rares lorsque que le forage atteint des poches de gaz qui sont sous une pression si élevée que la contre-pression des gaz qui s échappent dépasse la capacité de l équipement de contrôle de puits et provoque sa rupture, ce qui entraîne un écoulement libre de pétrole et de gaz du gisement vers la surface au travers d un puits jusqu à ce que le contrôle du puits puisse être rétabli. L appareil de forage est équipé de BOP et d un équipement de contrôle de puits. Ces systèmes sont capables d arrêter la colonne de fluides dans un puits en vue de le contrôler. Pour contrôler des éruptions sous-marines, les blocs obturateurs doivent posséder les composants suivants : - Connecteur hydraulique de tête de puits et connecteur inférieur de colonne montante marine - Vannes de sécurité pour les conduites de destruction et de duse - Véhicule commandé à distance (ROV) - Bloc obturateur annulaire double - Accouplement flexible Programme EIES FOXTROT/

40 - Cinq blocs obturateurs à mâchoires avec des sorties latérales, munis de mâchoires à fermeture totale/de cisaillement, de mâchoires de supercisaillement, de mâchoires à ouverture variable, de mâchoires de test De la même manière, il doit exister un système de contrôle de surface qui contrôle les fonctions de l équipement BOP. Le système de contrôle de surfaces comporte : - un système de contrôle et d utilisation des blocs obturateurs - des postes de commande à distance pour faire fonctionner les blocs obturateurs. Le BOP sera dimensionné conformément aux conditions attendues au fond de trous et aux tailles des tiges de forage. Prévention des déversements accidentels d hydrocarbures et intervention FOXTROT INTERNATIONAL a en place un plan d urgence en cas de déversement accidentel d hydrocarbures qui décrit la façon dont les déversements accidentels seront évités, minimisés et traités. La plateforme de forage dispose de divers équipements d intervention en cas de déversement accidentel d hydrocarbures stockés, y compris des nécessaires d intervention en cas de déversement de petite taille (récipients de 90 litres), de taille moyenne (récipient de 200 litres) et de grande taille (récipient de 360 litres) qui contiennent des tampons absorbants, des tubes absorbants, des gants absorbants, des lunettes de sécurité et des sacs à ordures en plastique. En outre, il y a des matériaux de rechange à bord, y compris des sacs de tampons absorbeurs de pétrole, des caisses de boudins absorbants et des sacs absorbants. Le SAPPHIRE DRILLER a également des fûts d agent dispersant. FOXTROT INTERNATIONAL s assurera qu un équipement d intervention en cas de déversement accidentel d hydrocarbures de niveau 1 (confinement et dispersion) est conservé soit sur les navires d approvisionnement soit à la base terrestre. Les déversements de niveau 1 comprennent ceux qui se produisent au voisinage des terminaux. L équipage des navires d approvisionnement sera formé à l utilisation de cet équipement en cas de déversement accidentel. Une modélisation de trajectoire des déversements accidentels a été effectuée pour ce projet pour aider FOXTROT INTERNATIONAL et son entrepreneur de forage à se préparer à l éventualité d un déversement minimum. En plus du plan de FOXTROT INTERNATIONAL, il existe un plan d intervention en cas d urgence (Emergency Response Plan ou ERP) pour l appareil de forage. La compagnie de ravitaillement en carburant a mis en place des protocoles pour les procédures de ravitaillement en vue d éviter les déversements accidentels d hydrocarbures. FOXTROT passera en revue ces procédures avant le forage. Intervention en cas d urgence FOXTROT INTERNATIONAL a un plan d intervention en cas d urgence en place pour aborder les éventualités d urgences et de menaces pour la santé et la sécurité du personnel. Tout le personnel à bord recevra une formation de crash hélicoptère en milieu aquatique (Helicopter Underwater Egress Training ou HUET) et toute autre formation relative aux interventions en cas d urgence requise par FOXTROT INTERNATIONAL. Avant le démarrage du puits, une formation/exercice d intervention en cas d urgence aura lieu. Il n est pas prévu que du sulfure d hydrogène gazeux (H 2 S) soit rencontré ou libéré pendant le forage de ce puits. Cependant, un suivi H 2 S sera effectué sur la plateforme. Une zone d exclusion/de sécurité de mètres sera établie autour de la plateforme pour protéger la santé et la sécurité du public. Ceci est plus étendu que la zone de sécurité standard du secteur d un rayon de 500 m. FOXTROT INTERNATIONAL a déterminé que cette zone de sécurité plus étendue est Programme EIES FOXTROT/

41 nécessaire dans ce cas pour assurer la sécurité des pécheurs et autres navigateurs qui peuvent être présents compte tenu des expériences préalables dans cette zone et surtout de la proximité de la zone de forage des côtes. Logistique et services utilitaires Les employés présents sur les navires d approvisionnement de la plateforme seront formés à la norme de communication des dangers (HAZCOM) pour assurer que les matériaux présentant un danger potentiel transportés entre la plateforme et le port sont correctement étiquetés et manipulés (voir la discussion supplémentaire au chapitre 5). Le personnel sera transféré entre la plateforme de forage et le littoral soit par hélicoptère soit par navire d approvisionnement. Les seules activités proposées aux ports sont la mise à quai et le passage des navires d approvisionnement, le transfert de matériaux et de personnel vers ces navires et la possibilité de mise à quai et de chargement de fourniture du navire qui tirera la plateforme pendant une courte période. Les déchets qui ne peuvent pas être recyclés, macérés ou incinérés à bord seront séparés, conditionnés et expédiés au port pour élimination dans une installation de gestion des déchets agréée de la Côte d Ivoire devant recevoir un contrat de FOXTROT INTERNATIONAL ou de l entrepreneur de forage. Le volume de déchets nécessitant un transfert au port sera minime. À l heure actuelle, il n y a aucun plan prévoyant l élimination de déchets dangereux au port d Abidjan. Les autres types de déchets dangereux produits par le projet seront limités à de petites quantités de déchets médicaux et certains fluides de nettoyage/maintenance usagés. Ceux-ci seront séparés et stockés en toute sécurité pour leur élimination éventuelle dans une installation agréée de traitement des déchets dangereux. Bouchage et abandon du puits Pendant le forage, le puits sera construit avec des diamètres de trou qui diminuent avec la profondeur. À la suite du forage d un segment donné, un tubage en acier est installé dans le trou et le ciment est pompé dans l espace annuaire entre le tubage et le trou. Une fois que le forage du trou sera terminé, l abandon du puits sera effectué conformément aux pratiques généralement acceptées dans le secteur au niveau international pour les puits offshore. La tige de forage, la colonne montante et l équipement BOP seront retirés du trou et du ciment et des bouchons mécaniques seront utilisés pour isoler les hydrocarbures et les formations à pression excessive. D une manière spécifique, un bouchon de ciment de 50 m environ sera placé autour de la zone réservoir prévue, un bouchon en ciment de 100 m sera mis en place à mi distance (prévu au niveau du sabot 13 3/8'') et un autre bouchon de 50 m sera mis en place à proximité de la ligne de boue. La phase de forage 36'' dans laquelle un casing de 30'' a été descendu est alors protégée par un cap appelé corrosion cap. La tête de puits sera laissée en place. Une équipe de plongeurs effectuera son inspection visuelle (à partir d'une vidéo) puis l'on procédera à la descente du dernier cap (protection de la tête de puits) appelé IGLOO. Le programme de suspension de puits sera conçu pour éviter la contamination des zones aquifères éventuelles par les hydrocarbures et la possibilité d un écoulement d hydrocarbures ou d autres fluides à l intérieur du trou de puits vers la surface ainsi que pour permettre une réouverture future du puits à une date ultérieure Remise en état du site (démobilisation) A la suite du forage, le puits sera abandonné de façon temporaire ou permanente après bouchage, en fonction des résultats. Programme EIES FOXTROT/

42 INTERNATIONAL ou de l entrepreneur de forage. Certains peuvent être des sous-traitants indépendants mais tous seront hautement qualifiés et expérimentés. La taille de l équipage ne devrait pas changer substantiellement pendant les différentes phases du Projet. En plus de l équipage offshore, FOXTROT INTERNATIONAL dispose du personnel sur terre travaillant sur le programme. Les ressources humaines et locales supplémentaires requises pour les activités de soutien peuvent inclure : - des travailleurs de bassins pour le changement et le déchargement des matériaux sur les navires d approvisionnement au port - des organismes gouvernementaux officiels, tels que l ANDE et le CIAPOL apporteront un soutien au projet par l intermédiaire des activités de permis environnemental - l assistance des autorités portuaires et des affaires maritimes (DGAMP). Tests B. Cap de protection d'une tête de puits Aucun test ne sera effectué pendant les trois phases du projet. A. Exemple de schéma d'abandon Figure 2-12 : Schéma d abandon du puits et vue du «cap» de protection Calendrier prévisionnel Le forage d exploration est prévu se réalisé en décembre 2010 et s étendra sur une durée de 45 jours. Récupération de l équipement sur le fond marin et libération de l appareil de forage Une fois que le puits aura été sécurisé et que tous les équipements/débris nécessaires auront été récupérés, la plateforme de forage sera préparée et tirée par un navire, hors des eaux territoriales de la Côte d Ivoire. Estimation des ressources humaines Étant donné la nature complexe des activités de forage offshore et le besoin associé d une expérience éprouvée, la grande majorité des travailleurs qui participeront à ce projet seront des employés à plein temps de FOXTROT Programme EIES FOXTROT/

43 3. ETAT INITIAL DE L ENVIRONNEMENT Ce chapitre présente les conditions initiales relatives au site du projet et de l environnement concerné. Ce chapitre comprend les éléments suivants : 3.1 Localisation de la zone du projet 3.2 Cadre physique 3.3 Environnement biologique 3.4 Contexte humain 3.5 Autres activités d exploitation de pétrole et de gaz dans la zone du projet 3.6 Consultation du public 3.1. Localisation de la zone du projet côtière ivoirienne Figure 3-2. Une vue de la zone Délimitée par des latitudes 4 et 5 30 Nord et longitudes 2 25 et 7 30 Ouest, la zone côtière ivoirienne s'étend sur une superficie de km 2. Le littoral s'étire du Cap des Palmes (Libéria) dans l'ouest au Cap des Trois Pointes (Ghana) à l'est sur près de 600 km. (Fig. 3.1). La zone côtière est une plaine basse, souvent marécageuse, étroite dans l'ouest; elle s'accroît vers l'est et développe un vaste système de lagunes. Les données de bases physiques, biologiques et socio-économiques sont présentées dans les sections ci-dessous, 3.2. Cadre physique Cette section présente : Climat et Météorologie Cadre géologique, et géomorphologique Morphologie Sédiments et sédimentation du plateau continental Sédiments et sédimentation profonde Hydrologie Climat et Météorologie Les saisons marines Les facteurs agissant sur la mer au niveau du littoral ivoirien (précipitations, vents, courants, ondes longues) vont entraîner l alternance des différentes eaux, et permettre de définir des saisons marines. Ces saisons successivement chaudes et froides, peuvent être séparées par des périodes de transition plus ou moins longues. ivoirienne Figure 3-1 : Vue de la zone côtière La période froide correspond à une remontée d eau froide et salée ; elle prend effet en surface de juillet à septembre-octobre, où elle peut être délimitée par l isotherme 24. Elle démarre plus tôt en profondeur. Cette présence d'eaux froides est liée à la remontée d'eaux profondes (ou "upwelling") depuis la couche de subsurface, qui Programme EIES FOXTROT/

44 se produit en raison de deux mécanismes distincts: un upwelling équatorial (dû au renforcement du vent d'est dans le centre et l'ouest du bassin qui entraîne les eaux chaudes de surface vers l'ouest, et fait remonter les eaux dans l'est du bassin, par conservation de la masse) et un upwelling de grande échelle dans le Sud du golfe de Guinée, appelé "langue d'eau froide", lié en partie à la direction sud-nord des vents dominants, qui induit par le même phénomène la remontée d'eau de subsurface. La période s étend d octobre à mai-juin et a pu être divisée en trois parties : deux phases avec des eaux chaudes en surface mais de caractéristiques différentes étant séparées par un bref refroidissement. En octobre, les remontées d eau froide diminuent d intensité puis cessent, ce phénomène correspond à l atténuation de la force des vents consécutifs au repli vers le sud du front intertropical. Les eaux guinéennes se répandent alors sur le plateau continental ; elles auraient probablement en dernière analyse une origine occidentale (Libéria). Ces eaux chaudes et peu salées (28 C et 34 % à 10 m) ont une épaisseur de 30 m. Les apports d eau douce (pluies et crues des fleuves) provoquent une dessalure superficielle supplémentaire, mais du fait de l épaisseur des eaux dessalées le gradient halin est beaucoup plus faible que celui qui sera observé en juin. Cette couche d eau guinéenne légère surmontant une eau plus dense, crée une situation stable à thermocline profonde» qui s étend de fin octobre à fin décembre ; cette période porte le nom de petite saison chaude. A la fin décembre, les eaux guinéennes disparaissent progressivement avec la fin de la saison des pluies et la décrue des fleuves. Elles sont remplacées par des eaux relativement froides et salées (moins de 24 C et plus de 35 % à 10 m), qui recouvrent le plateau continental ivoirien et qui ont leur origine dans des remontées d eau se produisant dans l ouest. Ce refroidissement se produit régulièrement pendant le mois de janvier (sa longueur moyenne est de deux semaines), quoique son intensité et sa durée soient variables. Cette phase saisonnière a pu être appelée «petite saison froide» ; cependant, du fait de la brièveté du phénomène et de la baisse moins accentuée des températures qu en grande saison froide, ainsi que de l inertie des peuplements démersaux à ce changement, on pourra considérer que cette phase appartient à la période chaude. La grande saison chaude s étend de février à mai-juin et est entrecoupée jusqu à la fin avril d upwellings de faibles amplitudes qui sont le plus souvent limités à la région de Tabou- Sassandra (effet de cap), mais la dérive de leurs eaux intéresse tout le littoral. On observe en surface des eaux tropicales superficielles à température élevée et salinité voisine de 35 % (Fig.3-3), qui forment une couche atteignant son épaisseur maximale (environ 40 m) en avril-mai. Au mois de juin, les pluies entraînent une dessalure superficielle et le gradient halin vertical est élevé ; les eaux de surface sont alors semblables à celles de la petite saison chaude de novembre-décembre. Les vents Les Alizés de la mousson soufflent pendant dix mois par an du Sud-Ouest et du Sud-sud-ouest (Tableau 3-1). Ils sont généralement faibles (trois à quatre mètres par seconde) réguliers et caractérisés par un cycle quotidien. Leur vitesse peut augmenter pendant l été boréal (quatre à six mètres par seconde). En général, les vitesses du vent s étendent entre trois et sept mètres par seconde pendant 65% du temps. En janvier et en février, les Alizés Nord-est (également appelés Harmattan) soufflent en haute mer du nord-nordest et du nord-est. Malgré leur vitesse réduite, les Alizés du Nord-est sont fortement chargés en sable et en poussière dans l atmosphère, réduisant la qualité de l'air. Tableau 3-1: Wind direction and Beaufort Force for the area N, W June 1855 to July 1997 (U.K. Meteorological Office Voluntary Observing Fleet (% Frequency Cumulative) Beaufort Scale Metres per second Les Précipitations Les orages sont fréquents et les tornades surviennent souvent en mars et en avril. La région est dans la ligne de transit des orages provenant de l extrémité orientale du Golfe de Guinée, et de fortes rafales venant de l est soufflent fréquemment en avril et en juin, puis à nouveau en septembre et en octobre (Fig.3-3). Programme EIES FOXTROT/

45 hauteur de pluie (m m /m ois) 14,00 12,00 10,00 8,00 6,00 4,00 2,00 0,00 Précipitation à 5 N Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Mois Figure 3-3 : Evolution mensuelle des précipitations à 5 N et le SST côtier enregistré entre 4 N-5 N Cadre géologique et morphologique Morphologie La morphologie de la marge ivoirienne est sous la double dépendance des traits structuraux et de la nature et l'importance des mécanismes sédimentaires d'érosion et de sédimentation depuis l'ouverture de l'atlantique. D'Ouest en Est, sur la ligne de côte, peuvent se distinguer trois zones morphostructurales différentes: - une zone de socle et croûte continentale ; - une zone de couverture sédimentaire peu épaisse ; - une zone de bassin profond, à la limite entre la croûte continentale et la croûte amincie. De Tabou à Sassandra La ligne de côte bordée par le socle est orientée en moyenne dans le 67 50'. C'est une côte de plateaux limités au Sud par une falaise morte, parfois couverte de végétation et qui domine de 20 à 100 m, une étroite plaine littorale ou la plage actuelle. Elle est caractérisée par sa «disposition en échelons» où des portions de côtes rectilignes sont décalées les unes par rapport aux autres. Les observations de terrain permettent d'expliquer ces formes par la lithologie et la structure du socle. Le plus fréquemment, les caps sont sous-tendus par des filons ou des inclusions de roches plus résistantes à l'érosion que leurs voisines. C'est le cas des caps de Tabou ou de la pointe Ornbloké qui sont liés à des filons de dolérites SST à 4 N-5 N perpendiculaires aux gneiss encaissants ou encore de la pointe Taky dont les deux caps correspondent 31,00 à des filons de «gabbro doléritique» et des filons pegrnatitiques. De même, le 30,00 cap de Monogaga correspond à des filons de dolérites «récentes» (700 à 1000 Ma) 29,00 recoupant les rnigmatiques libériennes. 28,00 27,00 S S T ( C) De Sassandra 26,00 à la lagune de Lahou La ligne de côte rectiligne, orientée dans le 80, est bordée 25,00 de formations sédimentaires mésocénozoïques reposant sur le socle peu profond. 24,00 C'est une côte de plateaux où des falaises mortes dominent 23,00 de 20 à 65 m, une étroite plaine littorale. C'est seulement dans la région de 22,00 Fresco que s'observent des falaises vives, entaillées dans les formations paléocènes. De la lagune de Grand-Lahou au Ghana Le trait de côte se situe dans la zone du bassin profond, au Sud de l'accident majeur des lagunes. II s'agit d'une côte basse, lagunaire, rectiligne, bordant une large plaine littorale quaternaire, subissant un brusque changement de direction au niveau d'abidjan à l'emplacement de la tête immergée du canyon sous-marin du Trou-sans-Fond. A l'ouest d'abidjan, le rivage est orienté dans le 83; il est légèrement oblique aux directions structurales majeures proches de 87. Les formations holocènes du littoral sont constituées par une bande étroite de 3 à 4 cordons marins, de 6 à 9 m d'altitude, s'appuyant sur des dépôts sableux anté-holocènes. A l est d'abidjan, le rivage, orienté dans le 100, est pratiquement parallèle aux directions structurales majeures. II limite, au sud, une large plaine de cordons sableux holocènes dont l'extension peut atteindre 4 à 5 km de part et d'autre de Grand-Bassam. Le Plateau Continental Le plateau continental ivoirien est situé, dans sa partie occidentale, jusqu'à la lagune de Lahou au nord de la prolongation de la fracture Saint-Paul, sur de la croûte continentale peu profonde. A l'est, elle est tout entière dans la zone à croûte amincie. Ces traits structuraux ne semblent pas influer sur sa morphologie. La rupture de pente entre le plateau et le talus se situe en général entre 115 et 120 m, localement à 85 m au large de Tabou. Le plateau continental ivoirien est relativement étroit et sa largeur varie de 20 à 35 km. Il est entaillé devant Abidjan par un important canyon sous-marin, le «Trou-sans-Fond», dont la tête affecte le littoral et qui atteint 1000 m de profondeur au niveau du talus. Excepté cette Programme EIES FOXTROT/

46 vallée, le plateau continental est très peu accidenté. Sa surface régulière n'est que localement perturbée par des bancs rocheux, discontinus, parallèles à la côte et assimilables à des beach-rocks fossiles. On les rencontre le plus souvent autour des profondeurs de 45, 70, 80 et 90 m. Dans la moitié occidentale du pays, il existe entre 0 et 45 m des pointements isolés du socle cristallin. Dans les profils transverses de la plate-forme, il est possible de distinguer des zones convexes, des zones concaves et des zones intermédiaires. Les profils convexes se rencontrent au large des embouchures des grands fleuves: Cavally, Sassandra, Bandama, Comoé ; ils correspondent aux zones vaseuses d'importante sédimentation actuelle. Les profils concaves correspondent aux régions sableuses; ils sont situés entre les zones d'apports sédimentaires actuels. Ils montrent souvent des ruptures de pente correspondant aux barres rocheuses, gréseuses, citées plus haut. Entre ces deux types de profils, s'observent des morphologies intermédiaires, correspondant à la bordure des zones de sédimentation actuelle ou holocène. Dans presque tous les cas, ces profils sont limités du côté externe par un replat localisé entre 100 et 115 m qui paraît assimilable à une surface d'abrasion en période de bas niveau marin. La pente moyenne de la plateforme ivoirienne varie selon les zones de 0,34 à 0,57%; elle est comprise entre 0,85 et 2,25% dans les 25 premiers mètres, entre 0,16 et 0,25% au delà et atteint 0,80% entre 90 m et le rebord du plateau. successifs de part et d'autre du chenal; (2) de à 4200 m, le glacis moyen présente une surface mamelonnée, sédiments waves de NORMACK et RESS, caractéristique des levées d'un éventail détritique sous-marin et mise en place par des courants de turbidité de faible vitesse et faible densité; la pente moyenne est de l,4 % ; au-delà de m et jusqu'à m, s'étend le glacis inférieur, à très faible pente (0,6% ). - talus et glacis sont parcourus par des chenaux dont on distingue deux catégories: les chenaux à profil en V ou chenaux actifs sont ceux où dominent le transit sédimentaire, les chenaux à fond plat (en U) ou chenaux en voie de comblement, qui ne sont plus soumis qu'à des apports pélagiques à hémipélagiques) ; - le canyon du Trou-sans-Fond constitue le trait morphologique majeur de cette marge; il débute tout près de la côte par une tête bifide et entaille profondément le plateau continental en une vallée étroite qui atteint 1000 m de profondeur au bord du talus; il se poursuit jusqu'à la plaine abyssale du golfe de Guinée par un chenal sinueux de largeur fluctuante et bordé de levées; vers 3000 m, il subit un brusque décalage vers l'ouest semblant abandonner un cours actuellement occupé par un chenal comblé. Le domaine profond La morphologie du domaine profond de la marge ivoirienne est fortement marquée par la présence du canyon sous-marin du Trou-sans-Fond qui entaille la marge, de la côte à la plaine abyssale. Les différents domaines morphologiques sont : - de la rupture de pente du plateau continental (120 m) à 2400 m, s'étend le talus continental à pente raide (7% à l'ouest du trou-sans-fond et 5% à l'est) ; il est parcouru de nombreux chenaux nord-sud (gullies), grossièrement parallèles à la ligne de plus grande pente. Les gullies sont séparés par des interfluves convexes, comportant des dépressions plus modestes ; - au-delà de 2400 m, s'étend le glacis continental où se distinguent nettement trois provinces de gradients bathymétriques différents: (1) de 2400 à 3200 m, s'individualise un glacis supérieur dont la pente est d'environ 2,6 % ; les gullies du talus y prennent une direction générale parallèle à celle du Trou-sans-Fond ; ils sont bordés de levées bien individualisées; les levées plus importantes correspondent au chenal du Trousans-Fond; elles se présentent en bourrelets Programme EIES FOXTROT/

47 Figure 3-4. Carte bathymétrique Sédiments et sédimentation du plateau continental Différents faciès sédimentaires (Figure 3-4) ont été observés et cartographiés sur le plateau continental. Leur datation et leur agencement en séquences permettent d'en proposer une stratigraphie et de reconstituer l'évolution paléogéographique et paléo-sédimentologique de la marge ivoirienne durant le Quaternaire récent : Faciès sédimentaire de surface - Deux types de faciès peuvent être distingués : des faciès terrigènes, de variable, des sables aux vases, et des faciès thalassogènes ou organogènes à amphistégines et algues calcaires et à «faecal pellets» minéralisés. Faciès terrigènes - Leur granulométrie varie presque régulièrement des sables grossiers aux vases. Nous séparerons cependant les sables quartzeux, les vases sableuses et les vases. Sables quartzeux - Ils sont essentiellement constitués de grains de quartz souvent recouverts d'oxyde de fer. On les rencontre sur l'ensemble du plateau où ils forment le substrat de la sédimentation actuelle. De 0 à 40 m de profondeur, ils constituent le faciès prédominant des sédiments superficiels. Au-delà, il leur est associé d'importantes quantités de débris organogènes ou de pelotes fécales minéralisées. Qu'ils soient grossiers, moyens ou très fins, les sables sont toujours bien classés. D'une façon générale, aussi bien sur le littoral que sur le plateau continental, les sables sont plus grossiers à l'ouest de l'embouchure du fleuve Comoé qu'à l'est. Les sables grossiers (50 % de grains > 500 µm) se rencontrent généralement en bandes allongées parallèles au littoral, peutêtre témoins d'anciennes lignes de rivage. Pour les sables moyens (500 à 15 µm), leur couleur jaune-roux est due à la patine d'oxyde de fer qui les recouvre. Cette patine est moins fréquente dans les sables fins à très fins (315 à 50 µm) dont la couleur est souvent grise. Parfois des sables très fins se retrouvent en placage de faible épaisseur recouvrant des fractions plus grossières, en particulier sur les fonds littoraux en deçà de 20 à 25 m. Sables vaseux et vases sableuses - Ces faciès se rencontrent le plus souvent à la périphérie des zones vaseuses ; ils contiennent, respectivement, de 75 à 95 % et de 25 à 75 % d'éléments supérieurs à 50 µm et sont souvent riches en pelotes fécales. Vases - Elles contiennent plus de 75 % d'éléments inférieurs à 50 µm et constituent l'essentiel de la sédimentation actuelle. Du point de vue minéralogique, elles sont constituées d'environ 50% de kaolinite, de 30 à 40% de smectite et de 10 à 20 % d'illite. Les vases sont le plus souvent bioturbées. Deux faciès de vase peuvent être distingués : des vases grises, en surface, riches en eau (plus de 100 %) et des vases brunes à noires, uniquement rencontrées en carottes sous les précédentes. Elles s'en distinguent par des teneurs en eau plus faibles (50 à 60 %) et par des traces de rubéfaction sur les débris de faune qu'elles peuvent contenir. Les vases superficielles se répartissent en trois zones d'inégale importance qui sont en relation avec les embouchures des grands fleuves : - la première est située à l'ouest de la Comoé, de part et d'autre du canyon du Trousans-Fond ; - la deuxième est située à proximité de l'embouchure du Bandama ; elle s'étend des fonds de 20 m au rebord du plateau continental ; - la troisième se trouve entre l'embouchure du Sassandra et celle du Cavally ; elle forme une Programme EIES FOXTROT/

48 bande pratiquement continue qui s'étend de m à m ; elle est séparée du talus par les formations thalassogènes carbonatées et (ou) à «faecal pellets». Ces vasières ont respectivement des épaisseurs maximum de 25, 20 et 12 m. Faciès thalassogènes Ce sont des faciès sédimentaires dont la structure et (ou) la composition sont dues à l'action d organismes marins. Faciès organogènes à amphistégines et algues calcaires II s'agit de sédiments dont la fraction grossière est essentiellement constituée d'une thanatocénose à amphistégines et algues calcaires. Ces sédiments contiennent plus de 30 % et jusqu'à 75 % de carbonates et s'étendent sur le plateau continental entre 70 m et le bord du talus. Ce faciès présente un intérêt paléoécologique; en effet, les nodules d'algues calcaires, toujours associées à des amphistégines, ont pu se développer sous une tranche d'eau de 0 à 30 m, ce qui correspond au domaine de vie actuel de ces algues. De plus, les amphistégines sont des foraminifères de la zone photique vivant à de faibles profondeurs Faciès à «faecal pellets» Il est constitué par des sables ou des vases sableuses contenant de 25 à 75 % de granules minéralisés verts ou bruns, attribués à des déjections d'organismes fouisseurs et limivores. Ce faciès couvre de grandes surfaces sur le plateau continental. Les faecal pellets se répartissent à la périphérie des vases dont ils semblent dériver. Les moins évolués sont des granules gris et mous dont la composition est proche de celle de la matrice argileuse originelle. Ils se transforment, par enrichissement en fer et modification de la nature des minéraux argileux, en granules bruns et verts. Les moins profonds (- 40 m) contiennent de la goethite (pellets bruns) ; puis on rencontre, à des profondeurs plus grandes, des pellets à goethite et berthiérine ou verdine et, enfin, des pellets à proto-glauconite». Ce dernier minéral est en fait un interstratifié illite-vermiculite ou illite-montmorillonite. reposent sur le plateau interne des sables continentaux ou des sables marins ayant évolué en domaine continental. Ces sédiments passent latéralement vers le large à des vases brunes anciennes, vraisemblablement mises en place au cours de I' avant dernière période de haut niveau marin. dans le meilleur des cas, de deux niveaux à amphistégines et algues calcaires datés respectivement de plus de ans BP et de à ans BP La série stratigraphique se termine dans les zones à faible sédimentation actuelle par une séquence sableuse grossièrement granocroissante et contenant des intercalations de tourbes dont les âges s'échelonnent de à ans BP Dans les zones à forte sédimentation, ces sables, ou les formations organogènes de la plate-forme externe, sont recouverts par des vases grises holocènes à actuelles. Dans ces mêmes zones, il arrive souvent que les vases récentes reposent directement sur les vases anciennes Sédiments et sédimentation profonde Les sédiments de la marge profonde ivoirienne sont essentiellement constitués de vases argilosilteuses comportant en proportion variable des constituants détritiques plus grossiers : galets mous argileux, débris coquilliers de diverses tailles, graviers, sables et pellets, silts et minipellets (25 à 125 µm). Les carbonates, dont les teneurs varient de 0 à 55 %, sont liés à la fraction biogène le plus souvent constituée de tests calcaires de micro-organismes (foraminifères essentiellement). Les cortèges argileux sont relativement homogènes : la kaolinite est toujours largement dominante (53 à 86 %), les smectites sont bien représentées (11 à 35 %), i'illite est accessoire (2 à 17 %). Cette composition est comparable à celle des vases actuelles du plateau. De l'analyse des séquences sédimentaires rencontrées sur la plate-forme continentale ivoirienne, on peut déduire une succession stratigraphique des faciès. Sur la série monoclinale du substratum, non échantillonnée, Programme EIES FOXTROT/

49 Sands Mud Organic muddy sand and sandy mud Figure 3-5 : Sédiments des fonds marins Hydrologie Marées, courants et circulations des eaux Le régime hydrologique est simple et est dominé par deux systèmes de courants : le courant guinéen (GC) qui circule dans la direction est en surface (0 à 30 mètres de profondeur) avec des vitesses moyenne et maximale de l ordre de 0,26 et 1,03 mètre par seconde respectivement ; et le sous courant ivoirien (IC) orienté en direction de l Ouest sous la surface de l océan avec une vélocité moyenne de 0,21 mètres par seconde. Les débits des deux courants sont de et mètre cube par seconde respectivement pour le GC et le sous IC. Le sous IC atteint son débit moyen maximum en juin et son débit moyen minimum entre janvier et mars ; tandis que le courant guinées atteint son débit maximum en avril et mai. Les deux systèmes de courants sont permanents et leurs mouvements en surface peuvent entrainer une dérive littorale importante. Néanmoins, leur circulation en surface est variable dans le temps (colin, 1988) : Le GC s étend un peu plus au sud de janvier à mars et en octobre, bien que sa vitesse et son intensité décroisse toujours rapidement ; Des inversions verticales sont produites entre mars et octobre probablement dues au déplacement vers le sud du GC et la IC qui monte en sa place ; Le GC atteint son intensité maximale entre mai et août et entre décembre et février. La vitesse du sous courant ivoirien est élevée de juillet à novembre et entre février et avril. Les upwellings côtiers apparaissent saisonnièrement le long du littoral entre juillet et septembre (évènement majeur) et en janvier (évènement mineur). La thermocline vers la surface sous l action combinée des vents et des courants. L intensification des vents en zone le long du littoral du Golfe de Guinée provoque une onde de kelvin piégée au niveau de l équateur. La bordure orientale du bassin reflète cette onde en qualité d onde secondaire de Robsi et kelvin qui à leur tour induisent la remontée de la thermocline. La vitesse locale du vent augmente pendant l été boréal, avec une petite rotation Other muddy sand and silty mud dans la direction est plus parallèle à la côte. Dans ces conditions, il peut être à l aise pour contribuer Banks of au rockmouvement vertical, tandis que la vitesse du courant guinées augmente pendant la même Rocky période. outcropsla morphogénèse côtière et les processus dynamiques augmentent localement le phénomène (appelé effet de cap). Les événements d upwellings les plus intenses et les plus longs sont observés entre Tabou et Sassandra. Dans cette partie du littoral l événement mineur est toujours observé. De Fresco à Abidjan, le principal upwelling diminue en intensité et en durée et l upwelling mineur est généralement faible, quelquefois inexistant. A l Est d Abidjan, le refroidissement est réduit pendant l événement majeur, et seulement l upwelling a quelque fois lieu. La variabilité interannuelle de ces événements est très élevée ; par conséquent, les teneurs en nutriments varient de façon considérable ( Arfi et al., 1993a). Le refroidissement s est accentué depuis des années dans la partie Ouest de la côte en particulier pendant l événement froid mineur. Marées Les marées sont semi-diurnes avec des inégalités journalières. L amplitude des marées est faible (entre 0,4 et 1,5 mètres) le niveau moyen de l eau de mer est utilisé comme indicateur des périodes d upwellings. Il est bas en janvier de juillet à novembre. Les fluctuations du niveau marin sont d environ de 15 centimètres (plus ou moins la valeur de la marée). Les vagues Les vagues de la haute mer sont très énergiques. La houle provient de l atlantique Sud entre 50 degrés et 60 degrés sud durant l hiver austral et produit un déferlement permanent et parallèle à la côte. Les déferlements entrainent un transport côtier de sédiments ; sous l action des courants de surface. Programme EIES FOXTROT/

50 Les Masses d eau On distingue au dessus du plateau continental, quatre types d eaux suivant leurs positions par rapport à l isotherme 24 C (eaux chaudes ou froides) et à l isohaline 35 o /oo eaux salées ou dessalées) : - L eau tropicale superficielle ; chaude et relativement salée. Elle correspond à l eau centrale sud-atlantique après réchauffement - Les eaux guinéennes ; elles sont chaudes et dessalées - L eau subtropicale. Froide et salée aux niveaux supérieurs, sa salinité décroit avec la profondeur. Elle atteint la surface lors des périodes de refroidissement et d établissement des upwellings. - L eau froide et dessalée ; elle provient du mélange en surface des eaux subtropicales avec des eaux douces qui en abaissent la salinité. Sa présence est assez brève sur le plateau continental ivoirien et son épaisseur dépasse très rarement une dizaine de mètres. La température La température est un des paramètres fondamentaux en océanographie. II détermine en surface l'intensité des échanges océanatmosphère mais conditionne également et de manière importante l'écologie des systèmes hauturiers et côtiers. Sa connaissance et la prévision de ses fluctuations à moyen et long terme sont donc essentielles. On observe d une manière générale : - une décroissance de la température d'avril-mai à juillet ; - une valeur minimale en juillet-août-septembre (T = C) ; - un accroissement du mois de septembre au mois de décembre ; - un minimum secondaire de décembre à février (T = C) ; - un maximum de février à avril (T = C). Sur le plateau continental, les minima absolus de température sont relevés dans la partie occidentale du plateau continental et la température tant en surface qu'en subsurface y croît d'ouest en Est. La profondeur de la thermocline était, en permanence, plus faible à l'est qu'à l'ouest du cap des Palmes ; il en est de même de l'amplitude de la variabilité saisonnière. (69 km). En subsurface, l'extension en latitude de la thermocline évolue différemment : si la thermocline est proche de la surface à la côte et s'approfondit rapidement vers le large au printemps, la pente diminue cependant régulièrement de mai à août (la thermocline se rapproche de la surface au large) et intéresse alors une échelle d'espace de loin supérieure au rayon de déformation de Rossby. Cette évolution traduit la superposition de phénomènes liés aux échelles locale et extralocale. Si l'on suit, aux trois longitudes 4 W, 1 E et 6 E, le déplacement vertical saisonnier de l'isotherme 20 C à la côte, bien des similitudes apparaissent et on peut même décrire des situations types. Au printemps, la pente méridienne de cet isotherme est positive (les axes méridien et vertical étant pris positifs respectivement du Sud vers le Nord et du fond de l'océan vers la surface) aux trois longitudes ; cette distribution cohérente souligne la quasi-simultanéité du déclenchement des upwellings côtiers d'été, le long de la côte. Au milieu de l'été boréal, la situation demeure identique à celle d'avril, excepté à 6 E où une pente inverse est maintenant observée. En automne, une cohérence identique à celle du printemps apparaît ; elle correspond toutefois dans ce cas à un approfondissement global de la thermocline. En hiver, la situation est plus diffuse soulignant ainsi, comme en été, le caractère localisé des mouvements verticaux de la thermocline (4 W et 1 E) ; à 6 E, la pente positive observée à la côte est due à l'accumulation des eaux au fond du golfe, qui a pour effet d'approfondir la thermocline à l'équateur, conséquence de la relaxation des alizés, engendrant ainsi une pente ascendante de la thermocline à la côte donnant l'illusion de la présence d'un fort upwelling côtier à cette longitude. L'évolution spatio-temporelle de la SST (Fig. 4) sur le (et au large du) plateau continental ivoirien a été décrite selon la latitude et la longitude. En latitude, la SST croît de la côte vers le large en accord avec le rayon de déformation de Rossby Programme EIES FOXTROT/

51 Figure 3-6 : SST mensuelles de janvier (gauche) et d août (droite) en La salinité La salinité est, comme la température, un paramètre physique important en océanographie, car il intervient dans le calcul de champ de densité et, en aval, pour la détermination de la vitesse du courant géostrophique. La salinité de surface présente à la côte un signal de forme assez particulière. De janvier à fin mai, elle est à peu près constante et de l'ordre de 34,5 à 34 o /oo. A partir de début juin, des fluctuations de forte amplitude apparaissent ; elles sont associées aux fortes pluies locales. A partir du mois d'août, l'amplitude de ces fluctuations décroît rapidement pour presque disparaître de fin août à octobre. La salinité décroît à nouveau légèrement de la mi-octobre à fin novembre, période qui correspond au maximum secondaire de pluviométrie. En subsurface, la salinité présente un maximum localisé en moyenne vers l'immersion 40 m (Figure 3 7) ; la valeur de ce maximum décroît d Est en Ouest de salinité de 0,1 à 0,2 o /oo. L évolution saisonnière de la salinité en fonction de la profondeur montre toute l'année et audessous de 'immersion moyenne m, la présence de salinité supérieure à 35,50 o /oo; en janvier et novembre 1983, cette valeur est observée au-dessous de 50 m. le maximum (S = 35,80) apparaît sur le continental d'avril à juillet. On peut également souligner la présence de fortes salinités (S = 35,20 o /oo) proches de la surface de mars à mai et en juillet-août. Le long du plateau continental, on retrouve une évolution saisonnière aux immersions 10 et 20 m avec, dans les deux cas, une légère diminution de la salinité d'est en ouest. Figure 3-7: Sections de salinité de la mer L oxygène L oxygène est un élément d une grande importance biologique qui conditionne la vie des espèces marine, sa teneur dans les eaux surmontant le plateau continental est étroitement lié aux processus de photosynthèse et de respiration, ainsi qu à la dégradation des Programme EIES FOXTROT/

52 organismes en décomposition. Les eaux de surface sont presque toujours saturées en oxygène (avec des concentrations voisines de 4,6 ml/l), parfois même sursaturées du fait de l activité photosynthétique et des échanges océan-atmosphère. Au niveau du fond, la teneur en oxygène décroît à mesure que l on va vers le large. Les remontées d eau subtropicale (à faible teneur d oxygène et riche en sels minéraux) par les upwellings, et les modifications de la transparence, de la profondeur et de l intensité (gradient thermique) de la thermocline, conditionnent l activité photosynthétique et entrainent des variations saisonnières des concentrations d oxygène. A des profondeurs supérieures à 100 m, elle est à peu près constante toute l année (aux environs de 2 ml/l entre 100 et 200 m), même en période de fort upwelling comme en 1967 la concentration ne semble pas diminuer sensiblement. De 80 à 100 m elle est comprise entre 2 et 3 ml/l. Au contraire les variations sont très sensibles sur les fonds plus côtiers : en saison chaude les eaux riches en oxygène (pourcentage de saturation supérieur à 80 %, soit à partir de 4 ml/l environ) s étendent jusqu à une profondeur maximale de 50 m ; à cette époque la profondeur de compensation est élevée, les eaux étant peu turbides. en saison froide, l eau centrale sudatlantique recouvre le plateau continental avec des pourcentages de saturation en oxygène inférieure à 50 % (qui correspondent approximativement à 2,5 ml/l). Le phénomène peut survenir brutalement et les scientifiques pensent qu il y a peut-être là l explication des baisses de rendement des chalutiers, plus ou moins importantes mais toujours brutales, survenant de façon épisodique à certaines immersions. L enrichissement en oxygène par l activité photosynthétique au sein des eaux froides ainsi exhaussées se limite à une couche superficielle, et sur le fond la quantité d oxygène ne cesse de décroître de juin à septembreoctobre où un minimum est atteint. Celui-ci est lié à une importante réduction bactérienne consécutive à une forte production planctonique, la thermocline qui se reconstitue après la fin de l upwelling a été puissant ; les teneurs en oxygène peuvent alors être très faibles (inférieures à 1 ml/l et 20 % de saturation) sur les fonds de 15 à 40 m. La diminution de la concentration en oxygène en dessous de 2,0 ml/l, aurait sur ces fonds une influence notable sur la répartition de nombreuses espèces démersales et de certaines de leurs proies. Qualité de l eau La qualité de l eau est fonction des apports côtiers et des échanges d eau, et de l upwelling. Les polluants issus des activités pétrolières sont susceptibles d affecter la qualité de l eau, bien que généralement les concentrations des métaux et des hydrocarbures générées par les activités offshores soient faibles, voire en dessous des limites de détection. Deux grands fleuves se jettent dans le secteur Fresco-Port-Bouët-Vridi et influencent la qualité des eaux dans la région. Le fleuve Bandama traverse le pays du Nord au Sud. Il prend sa source dans la région Nord (caractérisée par une végétation de savane) de la Côte d Ivoire et pénètre l océan à travers l embouchure de Grand-Lahou. Des constructions de barrages hydroélectriques (Kossou et Taabo) ont été entreprises sur cet écosystème d eau douce. Le fleuve Comoé prend également sa source dans les savanes du nord et même au Burkina Faso. Il traverse le pays du nord-est au sud est et coule vers la mer à travers la lagune Ebrié et pénètre l océan à travers le canal de Vridi. Ces grands fleuves présentent des débits élevés pendant la période de crue et faibles pendant la saison sèche. Plusieurs rivières côtières atteignent l océan via le système lagunaire. Ce sont la Tanoé via la lagune Aby, le Boubo via lagune de Fresco et la Mé et l Agneby via la lagune Ebrié. Quelques rivières forestières se jettent dans la lagune de Fresco. En général, ces rivières sont caractérisées par des débits très faibles pendant la saison sèche et le transit littoral édifie rapidement des flèches de sable qui colmatent les embouchures formant ainsi de petites lagunes. Elles sont généralement ré ouvertes pendant les crues. Les échanges entre les eaux côtières sont affectés par des influences océaniques périodiques, continentales et permanentes. La région fait donc partie d un vaste écosystème côtier, généralement ouvert vers l Océan Atlantique, mais qui est piloté par des forces locales. A partir d une station de mesure située à environ sept kilomètres au large, les paramètres écologiques ont été étudié au cours d un cycle annuel et les résultats sont les suivants : Programme EIES FOXTROT/

53 Au début de chaque année, après la saison des pluies, la salinité de l eau commence à augmenter. Ceci est dû à la réduction des apports d eau douce par les grands fleuves, pendant la saison sèche locale et par les apports importants d eau pendant la courte période froide de l Harmattan qui coïncide avec l évènement mineur d upwelling. Cette période continue entre janvier et mai. De la mi-mai au mois de juin (pendant la grande saison des pluies, la salinité des eaux de surface baisse. La thermocline s établit solidement. Cette période est caractérisée par la présence des eaux guinéennes, une combinaison d eau océanique et d eau douce en provenance de la zone côtière et drainée par le courant guinéen. De juillet à septembre, les eaux côtières sont influencées par les évènements majeurs d upwellings, entraînant les eaux subtropicales à la surface. Ceci conduit à une importante baisse de la température et une augmentation de la salinité de surface. D octobre à décembre, la saison des pluies dans le Golfe de Guinée, cause une importante baisse de la salinité et un établissement ferme de la thermocline. La période est comparable à la séquence des eaux guinéennes en mai et juin ; néanmoins la baisse de la salinité est moins prononcée. A la fin de la saison sèche locale, la thermocline atteint la surface. L upwelling côtier apparaît lorsque la température de surface est en dessous de 26 degré Celsius. Pendant les évènements d upwelling, la salinité des eaux de surface est élevée, contrastant avec les influences des apports continentaux. La transparence de l eau baisse en juin quand les eaux guinéennes envahissent la région côtière ; la lumière d atténuation est élevée entre juin et octobre (la valeur de mesure du disque de Secchi est de neuf mètres) et faible de novembre à mai (la valeur du disque de Secchi est de 18 mètres). Au cours de cette période de forte turbidité, la zone euphotique se situe entre 20 et 25 mètres mais augmente en profondeur de 35 à 40 mètres pendant la période de faible turbidité. La turbidité de l eau a profondément diminué entre la période (la valeur interannuelle du disque de Secchi est de 10 mètres avec la couche euphotique à 27 mètres) et la période (valeurs respectives à 14 mètres et 36 mètres). La turbidité des eaux étant liées aux précipitations locales, la baisse de la pluviométrie dans deux dernières décennies a entraîné la baisse de l influence continentale. Au cours de ces dernières années, les effets de l intrusion des eaux guinéennes semblent être négligeables. La chlorophylle L observation générale de la répartition des patrons de concentration en chlorophylle entre 1997 et 2004 (figure 3-8) montre une grande disparité mensuelle dans cette répartition. Le mois de janvier enregistre une concentration d un niveau moyen, soit entre 1 mg/m 3 et 1,5 mg/m 3, qui se trouve le long du littoral immédiat. À partir de février, la teneur de la concentration décroît pour atteindre son minimum (< 0,1 mg/m3) aux mois de mars, avril et mai. À partir du mois de juin, la concentration croît à nouveau. La teneur élevée (> 1,5 mg/m3) envahit tout le plateau continental au cours des mois de juillet, août et septembre. La concentration baisse à nouveau pendant la période de novembre à décembre. Les pics de forte concentration en chlorophylle coïncident en général avec les basses températures de surface ; les variations saisonnières de la température de surface étant des indicateurs du développement du phénomène physique saisonnier, la résurgence d eau froide du golfe de Guinée en général et près du littoral ivoirien en particulier. La plus forte intensité de cette résurgence est observée lorsque les températures de surface sont basses, notamment en juillet, août et septembre. Pendant cette période, la résurgence va donc enrichir la zone néritique de l océan des sels nutritifs qui vont exercer une influence immédiate sur la production biologique, le phytoplancton. Bien que la résurgence soit la principale source d enrichissement de la zone euphotique du littoral, l apport des décharges des principaux fleuves n est pas à ignorer. En effet, d après Binet (1983) et Herbland et Le Loeuff (1993), la forte concentration en chlorophylle observée pendant les saisons marines chaudes indique que les apports terrigènes contribuent à l enrichissement de la zone côtière ivoirienne. Les apports enrichissants proviennent des eaux de ruissellement qui lessivent des terres Programme EIES FOXTROT/

54 défrichées entourant les lagunes côtières. D après Dandonneau (1973), les lagunes du littoral Est de la Côte d Ivoire, qui sont dans une zone plus défrichée qu à l ouest, jouent mieux ce rôle de transfert des eaux de ruissellement. Par conséquent, les apports terrigènes sont surtout importants dans la partie Est du littoral et entraîneraient une forte concentration en phytoplancton. Programme EIES FOXTROT/

55 Figure 3-8 : Variabilité saisonnière de la concentration en chlorophylle de janvier à décembre (1997 à 2004) à partir d images de SeaWiFs Programme EIES FOXTROT/

56 Erosion côtière La côte de la section Fresco-port-Bouet-Vridi suit une érosion côtière à une vitesse estimée à 0,5 mètres par an avec un transport de sédiment de l ordre de 400 kilomètres cube par an (Figure 3-9). Cette érosion est attribuée à l interruption du transport du transit sédimentaire dans la région ; laquelle interruption est causée par l ouverture du canal de Vridi e par la construction d épis de protection. La majeure partie de la quantité de sable venant de l Ouest du littoral alimente soit le canyon «trou sans fond» soit les plages situées à l ouest de l épi. L érosion côtière est aussi très intense à l Est de la zone côtière entre le canal de Vridi et la ville de Grand-Bassam. La vitesse globale de transport de sable est aussi de 400 kilomètres cube par an. Figure 3-9. Erosion côtière le long du littoral de Côte d Ivoire 3.3. Environnement biologique Généralités La flore et la faune vivant dans le fond marin ou dans la colonne d eau et celles qui se nourrissent de la vie marine sont interdépendantes. Chaque espèce est composée d un élément à l intérieur d une chaine alimentaire complexe. De façon schématisée, les liaisons courantes sont les suivantes : - Le phytoplancton (flore) sert de nourriture de base au zooplancton (faune) - Les planctons (zoo et phyto) sont utilisés comme nourriture par les organismes benthiques, les poissons et quelques mammifères marins ; - Les poissons se nourrissent de quelques espèces benthiques ; - Les petits poissons servent de nourriture aux grandes espèces et/ou aux individus ; - Beaucoup d espèces de mammifères et d oiseaux marins utilisent les poissons comme nourriture de base Ces liaisons entre les diverses espèces signifient que les effets (négatifs) sur une espèce ou un groupe d organismes peuvent de façon directe ou indirecte agir sur les autres espèces. La structure des communautés marines à proximité du champ pétrolier est gouvernée par différents types de saisons, en particulier la saison des crues (au cours de laquelle les eaux continentales pénètrent dans l océan) et la saison d upwelling (caractérisée par une influence océanique maximale). Les apports continentaux (pluies et crues de fleuve) sont importants du mois d avril au mois de juillet et d octobre à novembre. Leur influence sur l environnement marin est liée à leur nature (baisse de salinité), à la quantité de matière particulaire (forte turbidité) et à la quantité de matière dissoute (augmentation des concentrations en nutriments). Généralement, les effets des apports continentaux sur le milieu marin ne touchent que les eaux situées à quelques mètres de profondeur de la colonne d eau. En outre, le panache des eaux fluviales avec les eaux marines s étend à quelques kilomètres au Sud. L hydrodynamisme de l océan interrompt le front entre les eaux continentales et marines, entraînant un mélange rapide des différents types d eau. Programme EIES FOXTROT/

57 Plancton Le plancton est composé de plantes (phytoplancton) et animaux (zooplancton) qui vivent librement dans la colonne d eau et qui dérivent avec le courant des eaux. Le plancton constitue un maillon essentiel dans la chaîne trophique. Il est vulnérable aux apports anthropiques et aux déversements accidentels de produits chimiques et d hydrocarbures. La composition des communautés de plancton à un temps donné est variable et dépend de la circulation des eaux du golfe de Guinée, de la période de l'année et de la disponibilité des nutriments. L abondance de planctons dépend largement de plusieurs facteurs dont la profondeur, la houle, la température de stratification, la concentration en nutriment et la localisation des fronts océaniques. La distribution des espèces dépend directement de la température, de la salinité, des apports d eau, et de la présence des communautés benthiques (Le Loeuff et Intes, 1993). A proximité du champ pétrolier, l abondance en phytoplancton est élevée pendant l upwelling, caractérisé par l apport intensif en nutriments. On dénombre entre 4 et 10 millions de cellules par litre d eau (Tableau 2 ; la concentration en chlorophylle a étant supérieur à un milligramme par mètre cube et la productivité primaire moyenne estimée à un g/c/m 2 /j, et faible pendant la saison sèche (les concentrations en chlorophylle a étant en dessous de 0,3/C/m 2 /j). Les dinoflagellés sont abondants dans les conditions chaudes. Il existe une variété de dinoflagellés. On dénombre 158 espèces. Parmi celles-ci, 65 sont du genre Ceratium. Les dinoflagellés sont caractéristiques de la flore thermophile. Quelques espèces telles que Cymnodium splensdens peuvent provoquer des marées rouges. Les cyanobactéries (Oscillatoria) sont souvent présentes dans les eaux chaudes (carctérisées par des températures supérieures à 27 C) mais elles peuvent rapidement disparaitre avec l intrusion des eaux froides. Quelques diatomées montrent une affinité pour les eaux chaudes (Biddulphia sinensis, Hemiaulus membranaceus), mais la plupart des organismes (Chaotoceros, Bacterastrum, Rhizosolenia et Coscinodiscus) éclosent pendant la période d upwelling. Dans ces conditions, la diversité globale de ces espèces est faible (Sevrin-Reyssac, 1993). Tableau 3-2: Production du microphytoplancton (nombre de cellules par litre) Profondeur (mètres) Season Grande saison Petite saison Saison de crue Grande saison Moyenne (toutes froide froide sèche saisons) 15 50,000 80,000 20,000-30,000 10,000-20,000 1, ,000-20, , ,000-20,000 10,000-20,000 1,000 20,000-30, ,000-50,000 10,000-20,000 20,000-30,000 1,000-5,000 10,000-20,000 Les assemblages de zooplancton (Tableau 3-3) en haute mer sont dominés par les copépodes, suivis par les ostracodes, les appendiculaires et les chaetognathes. Ces organismes présentent leur abondance maximale pendant la principale période froide, bien qu ils soient bien représentés pendant la période d upwelling secondaire (leur abondance est étroitement liée à la biomasse phytoplanctonique). Les Salps, Pteropodes et les Cladocères (Evadne tergestina) sont très abondants pendant la petite saison froide. Les grands crustacés (Lucifer faxonii, Mysids, Euphausids) et les larves de décapodes benthiques atteignent leur abondance maximale en février et en juin et d octobre à décembre. La plupart de ces espèces rencontrées au dessus sont eurythermes. Au cours de la saison chaude, période caractérisée par l abondance des espèces carnivores au niveau des planctons, la variété est élevée mais le nombre des espèces est faible. Des espèces saumâtres (Arcatia clausi, Paracalanus parvus) sont rencontrées dans le Golfe de Guinée pendant la saison des crues. Durant les périodes d upwellings, le nombre de planctons herbivores (dominés par les Calanoïdes carinatus) est élevé pendant le bloom algal ; ils sont ensuite remplacés par les espèces omnivores (Temora turbinata, Centropages chierchiae) (Seguin, 1970 ; Binet, 1979 ; Le Borgne et Binet, 1979 ; Binet, 1993). Tableau 3-3. Assemblages importants de zooplancton sur le talus continental Taxon No./m 3 Taxon No./m 3 Copepodes 1730 Amphipoda 5.2 Ostracodes 142 Creseis spp. 5.1 Programme EIES FOXTROT/

58 Appendicularie Chaetognathes Véligères de lamellibranches Limacina spp. Lucifer faxonii Calycophores Véligères de gastéropodes Penilia avirostri Larves de décapodes Dolioles Polycheta (larva et adults) Cirripeda nauplii et cypris Larves de décapodes brachyoures Salpes Hydroméduses Evadne tergestina Desmophorus papilio Atlanta spp. Mysidacés Euphausiacés Communautés des fonds marins Le benthos est représenté par les organismes qui vivent sur ou à l intérieur des sédiments qui tapissent les fonds marins. Les activités de construction (par exemple, installation des ancres et des pipelines) affectant les fonds et les déversements de pétrole brut ou de produits chimiques pendant les opérations offshores peuvent avoir un impact négatif sur la faune. Du littoral au talus continental, à travers le plateau continental, quatre zones écologiques sont identifiées : La zone infralittorale, comprenant la région entre la zone de déferlement et les profondeurs d environ 30 mètres. Elle est caractérisée par une grande variabilité des caractéristiques hydrologiques avec d importantes variations saisonnières (à une profondeur de 10 mètres ; une température de 10 C et une salinité d environ 3, avec des valeurs en surface proches de 7 ). La zone circalittorale côtière, située à des profondeurs entre 30 et 65 mètres est en permanence sous l influence de la thermocline. Les différences saisonnières de températures sont élevées (autour de 10 C) tandis que les varia tions de l salinité sont faibles (inférieur à 1,5 ). Pendant la saison chaude, la température est caractérisée par une variabilité fréquente causée par le mouvement vertical de la couche froide. La zone circalittorale, est la zone de 65 mètres à la pente continentale. Elle est caractérisée par une température stable pendant toutes les saisons. En dessous de la rupture de pente apparait la marge externe. C est le point de rupture biologique bien qu elle reste encore une continuité hydrologique avec la zone circalittorale. Six assemblages benthiques ont été définis sur le plateau continental. Un septième se trouve sur la pente continentale : Les communautés des sables et les communautés des vases sableuses sont caractéristiques sont caractéristiques de l étage infralittoral. 53 et 42 espèces ont été répertoriées respectivement pour les deux communautés. Des assemblages des sables (52 espèces) et de sables vaseux (118 espèces) et des communautés des sables vaseux (92 espèces) sont observées sur le circalittoral côtier. Un assemblage de sédiment grossier et vaseux (53 espèces) est observé sur l étage circalittoral. La communauté de la marge externe profonde (21 espèces) est caractéristique à la pente. Les détails sur les espèces formant ces assemblages sont présentés par Le Loeuff et Intes (1993). Les assemblages (Tableau 3-4) sont dominés par les polychètes, les crustacés et les mollusques bien que les Echinodermes peuvent être quelques fois abondants. Les espèces carnivores et détrivores sont largement dominantes. Elles sont suivies par les limivores et les filtreurs. Ces communautés montrent une grande analogie avec celles décrites au Ghana ou en Sierra Leone. Dans les zones infralittorales et circalittorales, les communautés montrent une grande abondance et diversité pendant la saison chaude (février et avril) et pendant la principale saison d upwelling (août à octobre). Les deux saisons de pluie sont caractérisées par une baisse en abondance et en diversité (Le Loeuff et Intes, 1993). Tableau 3-4. Population benthique (dans la zone entre 4 25 Ouest et 5 25 Ouest) Programme EIES FOXTROT/

59 Populations Limite externe de la fosse Espèces (nombre) 21 A Moyenne des taxons Cnidères (%) 7 Polychètes (%) 57 Géphyriens (%) 5 Crustacés (%) 19 Mollusques (%) 14 Échinodermes (%) - B Catégories trophiques Carnivores (%) 48 Organismes détritiques (%) 33 Organismes limivores (%) 14 Organismes filtreurs (%) 5 Herbivores (%) - Les communautés en eaux profondes avec des sédiments boueux ont généralement une grande diversité, bien que les individus soient relativement épars par rapport aux eaux moins profondes. Les espèces présentes dans les eaux profondes sont généralement uniformes au niveau régional du fait de la dynamique de l océan, brassant en permanence les habitants, et ainsi le flux génétique et le manque de diversité de l écosystème suffisent à empêcher la spéciation de se produire. Bien que la faible abondance d individus puisse résulter en une plus faible vitesse de recolonisation que dans les eaux moins profondes, l uniformité des espèces signifie que le potentiel de recolonisation des fonds marins perturbés reste élevé. Les principales espèces des eaux profondes (à des profondeurs supérieures à 200 m) sont présentées dans le tableau 3-5. Tableau 3-5 : Assemblages d espèces des eaux profondes (profondeur > 200 m) Shizammina labyrinthica Schizammina arborescens Schizammina sp. Cariophyllia smithi Vigumaria mirabilis Virglaria tuberculata Lepidasthenia maculata Eupanthalis kinbergi Panthalis bicolor Ehlesileanira incisa Eurytoe rulieri Loandalia maculata Pilarias modesta Gymnoneries fauveli Nereis lamellaosa Nephtylys lyrochaeta Glycear unicornis Goniada congoensis Marphysa kinbergi Epidiopatra hupferiana Onuphis amoureuxi Drilonereis filum Aonides axycephala Spio multioculata Prionospio pinnata Tharyx marioni Heterospio longissima Disoma orissae Poecilochaetus modestus Poecilochaetoptus major Phyllochaetopterus socialis Arica cuvieri Scoloplos armiger Scoloplos chevalieri Scoloplos madagascariensis Aricidea assimilis Cossura coasta Clymene gracilis Clymene wolffi Maldane decorata Maldane glebifex Asychis atlantideus Sternaspis scutata Pycnoderma congoense Amage aspersa Loimia medusa Sipunculus nudus Thysanocardia catharinae Onchnesoma steenstrupi Golfingic muricaudata Aspidosiphon hartmeyeri Eocuma cochlear Diastylis ambigua Apseudes acutifrons Ampelisca diadema Maera hirondellei Eripisa epistomata Solenocera africana Alpheus aliismani Alpheus floridanus Alpheus macrocheles Athanas amazone Pontophilus bidens Callianassa diaphora Upogebia crosnieri Machaerus oxyacantha Hexapunus buchanani Asthenognathus atlanticus Cheatoderma abidjanense Natica bouvieri Sigretus bifasciatus Naassarius turbineus Marginella cincta Clavatula lelieuri Cythara altlantidea Cadilus niklesi Nuculana fragilis Arca lactea Beguina trapezia Lepton sp. Pitaria belcheri Abra lecointrei Antedon dubenii Amplhiura chiajei Amphioplus congensis Amphioplus aurensis Ophiophragmus acutispina Ophiactis lymani Ophiothirix fragilis Ophiothrix nociva Schizaster edwardsi Hippoporidra senegambiensis Poissons Les communautés de poissons démersaux se différencient principalement par la profondeur de l eau, la température et le type de fond marin ou de sédiment. Entre la zone d étude et la côte, elles sont principalement composées de : La communauté des Sciaenidae, principalement représentée par les espèces appartenant aux familles des Sciaenidae, Polynemidae, Pomadasyidae, Drepanidae, Clupeidae. Les espèces Programme EIES FOXTROT/

60 de la famille des Sciaenidae, en particulier les Pseudotolithus dominet écologiquement et en valeur dans les prises industrielles d où le nom de la communauté. la communauté de Sparidae qui comprend les espèces côtières de Sparidae (Pagrus ehrenbergi, Dentex canariensis, Chilomyterus, Dactylopterus volitans) et les espèces des eaux profondes de Sparidae (Dentex angolensis, Dentex congoensis) des Triglidae, Uranoscopidae, le Brotulidae ( Brotula barbata) sciénidés, sur des fonds fins, sous l'isotherme des 20 C, la communauté eurybathique vivant dans la zone du thermocline, l élément profond de la communauté des sparidés sur des sédiments fins sous la thermocline jusqu'à 100 m de profondeur, et la communauté du plateau profond de 50 à 200 m de profondeur. La communauté des Lutjanidae, regroupant les espèces appartenant à différentes familles, dont celles des Lutjanidae (Lutjanus agennes, L. goreensis), Chaetodontidae (Chaetodon hoefléri), Acanthuridae (Acanthurus monroviae), qui sont connues dans d autres régions pour avoir de nombreux représentants inféodés aux fonds durs et plus particulièrement aux fonds coralliens. Les espèces eurybathes ou de la thermocline, formant un petit groupe qui présente à la fois des affinités avec les communautés des Sciaenidae et des Sparidae (la première liaison étant cependant la plus forte). En effet ces espèces ont souvent une très large distribution bathymétrique, comme Trichiurus lepturus, et peuvent montrer de nettes affinités avec les conditions particulières de la thermocline, comme la crevette Penaeus duorarum et le poisson plat Cynoglossus canariensis. Dix-sept espèces appartenant à six familles constituent la quasi-totalité de la faune ichtyologique pélagique côtière, ce qui n exclut pas la présence sporadique mais parfois abondante d autres espèces telles que le «voilier» (Istiophorus americanus), ou d espèces qui vivent généralement près du fond mais peuvent, dans certaines circonstances, se rencontrer en pleine eau. La liste suivante indique la répartition géographique générale de chaque espèce : Les Clupéidés représentés par Sardinella aurita, Sardinella maderensis, Sardinella rouxi, Ilisha africana, Ethmaolosa fimbriata Les Engraulidés avec une seule espèces, Engraulis encrasicolus Les Carangidés représentés par Chloroscombrus chrysurus, Vomer setapinnis, Decapterus rhonchus,, Decapterus punctatus et Trachurus trecae Les Scombridés caractérisés par Scomber japonicus,, Auxis thaza, Euthynnus alleteratus et Scomberomorus tritor Les Haemulidés et les Balistidés représentés respectivement par Brachydeuterus auritus et Balistes carolinensis Les gros poissons pélagiques très mobiles fréquentant les eaux de la zone sont les thons albacore (Thunnus albacares), les bonites à ventre rayé (Katsuwonus pelamis), les thons (Thunnus obesus), petit thon (Euthynnus alletteratus) et Auxide (Auxis thazard). Programme EIES FOXTROT/

61 Les espèces de poissons, démersaux et pélagiques, se reproduisent tout a long de l année, et le moment le plus important pour la ponte des œufs se situe pendant la saison chaude, avec des pics plus ou moins marqués à la fin de la saison chaude, pendant les périodes de transition et pendant la saison froide, selon les espèces. Les sciénidés préfère la saison chaude, et les sparidés la saison froide. Les larves des petits poissons pélagiques sont majoritairement présents pendant la saison chaude (octobre à avril) et au début de la saison froide, avec un minimum pendant les périodes de transition. Les larves d anchois sont dix fois plus nombreuses que les sardines. Les œufs et les larves sont présents sur de larges zones du plateau continental. Les grands poissons pélagiques, et les germons fraient tous dans le golfe de Guinée. La principale période de ponte d œufs s étale de janvier à mars. Les bonites à ventre rayé fraient de façon opportuniste tout au long de l année, et les Patudos fraient également toute l année, avec un pic entre décembre et avril Oiseaux Les oiseaux de mer sont des oiseaux qui passent une grande partie de leur temps sur ou au-dessus de la surface de la mer. Une fois encore, les opérations prévues de la prospection du Nord du bloc C.I.-27 ne mettent pas à risque les oiseaux de mer. Cependant, ils peuvent être à risque en cas rarissime de déversement de pétrole/carburant du bateau. L importance de ce risque dépend d'un certain nombre de facteurs incluant : Présence habituelle de l espèce à la surface de la mer, Forte concentration d espèces, Présence quasi exclusive de l espèce dans faible zone géographique. La zone d Afrique occidentale s étendant depuis le tropique du Cancer jusqu à la frontière nord du système de remontée des eaux froides de Benguela (dix degrés au sud de l Angola) est une région importante pour l accouplement des oiseaux de mer : treize espèces et environ à couples. La côte reçoit généralement un dépôt de limon côtier provenant de l arrière-pays tropical humide, favorisant le développement de palétuviers, fournissant ainsi une aire favorable à la reproduction des oiseaux de mer. Les principales concentrations importantes d oiseaux de mer le long de la côte d Afrique occidentale ne se trouvent pas en Côte d Ivoire, mais en Mauritanie et du Sénégal/Gambie, où l arrière-pays est aride et sableux. Ces deux régions accueillent plusieurs populations d'oiseaux importantes sur le plan international, telles que la sterne hansel (Gelochelidon nilotica), le goéland railleur (Larus genei) et la sterne royale endémique (Sterna maxima albididorsalis). D autres concentrations d espèces significatives à l échelle afro tropicale comprennent les : Grand pélican blanc (Pelecanus onocratulus), le cormoran des roseaux (Phalacrocorax africanus), le cormoran à ventre blanc (P. carbo lucidus) et la sterne caspiens (Sterna caspia). Le seul autre oiseau de mer endémique à l Afrique occidentale est la petite sterne (Sterna albifrons guineae) qui se reproduit sur les bancs de sable fluviaux et qui représente une population côtière faible (ICPB, 1982). Le long du littoral de la Côte d Ivoire, on trouve principalement deux espèces d oiseaux marins : les Laridae : les mouettes à tête grise et les mouettes Sabines ; ainsi que les Sternidae : les sternes Caspiens, les sternes Communes, les sternes de Dougall, les petites sternes et les sternes noires. On note également des Procellariidae, pétrels éclairs à face blanche et pétrels Leaches, des Stercorariidae : des mouettes pillardes, des Rynchopidae : des bec-en-ciseaux africains. En outre, des oiseux migrateurs saisonniers passent le long de la côte ivoirienne entre décembre et mars (ce qui correspond à l hiver en Europe), parmi ceux-ci : la barge à queue noire (Limosa limosa), spatule (Platalea leucordia), sterne de Dougall (Sterna dougalii) et le bécasseau (Calidris alpina) Programme EIES FOXTROT/

62 (IUCN, 1991b). Les zones lagunaires peu profondes sont particulièrement importantes pour les échassiers migrateurs Tortues marines Quatre espèces de tortue de mer se reproduisent sur la côte de l Afrique de l Ouest. Elles comprennent : la tortue verte (Chelonia mydas), la tortue kawsbill (Eretmochelys imbricata), la tortue Luth (Dermochelys coriacea) et la tortue couane (Caretta caretta). Les zones côtières adjacentes à la Côte d Ivoire, appartenant au Ghana et au Liberia, ont des zones de pontes pour les tortues Luth et les tortues couane. Il n existe pas de zone de ponte de tortues le long du littoral de Côte d Ivoire, bien que des des sites adéquats de ponte peuvent exister à l ouest du pays. Toutes les quatre espèces sont classées comme des espèces en danger sur la liste rouge des animaux en danger de l IUCN et sont aussi listés sous la Convention sur le Commerce International des Espèces en Danger de la Faune et Flore Sauvages (CITES, 1989) à cause de leur surexploitation pour leur peau, chair, carapace, œufs (UICN, 1991b et UICN, 1991d). Les tortues de mer sont quelquefois capturées par les pêcheurs en utilisant les filets maillants. Dix neuf tortues vertes et une tortue noire (probablement la tortue Luth) ont été capturées en 1997 contre cinq et deux en 1998 respectivement. la tortue verte (Chelonia mydas) la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) la tortue luth (Dermochelys coriacea) la tortue caouanne (Caretta caretta) Figure 3-9. Les espèces de tortues marines rencontrées en Côte d Ivoire Mammifères marins Toute activité offshore peut avoir un impact sur le mouvement et l alimentation des cétacés, principalement à cause de bruit sous-marin causé par les moteurs des équipements. Bien que les mammifères marins soient vulnérables à la pollution sonore, il est accepté que de telles activités soit généralement de faible importance du fait de leur nature vagabonde et du temps limité que la plupart d'entre eux passent en surface. De nombreuses espèces de mammifères marins ont été inventoriées au large du littoral ouest africain, dont des dauphins, des baleines, des marsouins et des lamantins d Afrique occidentale. Le lamantin d Afrique occidentale se trouve dans les rivières et les eaux côtières peu profondes, les principales concentrations se trouvant au large de la côte angolaise dans deux parcs nationaux. En Côte d Ivoire, on peut trouver des lamantins dans des zones protégées le long de la côte où l habitat leur est favorable, par exemple au Parc National d Azagny. Malgré la protection locale, le lamantin est menacé par la chasse et les pièges accidentels dans des filets (IUCN, 1991b & Coffey, 1977). Programme EIES FOXTROT/

63 Deux espèces de baleines migrent en l océan Atlantique sud au large de la côte d Afrique occidentale. Il s agit du rorqual commun (Balaenoptera physalus) et de la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae). Les répartitions des deux espèces de baleines ont été enregistrées dans tous les océans du monde. Le rorqual commun fait une migration saisonnière entre les eaux tempérées, principalement pour se reproduire. Les baleines à bosse se nourrissent dans des eaux plus froides pendant le printemps, l été et l automne, puis elles voyagent vers une zone d'hiver par les rives tropicales peu profondes pour mettre bas. Les baleines à bosse ont été repérées migrant au large audelà de la ligne topographique des 200m le long de la côte occidentale d Afrique, cependant il y a peu d informations disponibles sur les densités au large de la Côte d Ivoire Ecosystèmes, flore et faune de la zone du projet Ecosystèmes Le sud de la Côte d Ivoire présente l allure générale d une plaine constituée, en fait, d un moutonnement de petites collines de très faible hauteur. Les sols appartiennent, dans leur quasitotalité, aux types ferralitiques sablo-argileux. Cependant, il existe des sols hydromorphes aux abords des cours d eau. Sur ces sols, on note l existence d une flore et d une faune très variées constituant la richesse de la diversité biologique de la zone côtière ivoirienne. La zone du projet appartient au domaine guinéen. C est la zone de forêt dense humide sempervirente dont deux composantes sont en jeu dans la zone du projet : le secteur ombrophile et le secteur littoral. Dans le secteur ombrophile, on rencontre le grand type de forêt dominée par Turreanthus africanus et Heisteria parvifolia dans laquelle on identifie différents sous-types de végétation liée, soit au sol, soit au milieu, avec des associations d'essences spécifiques. Ces sous-types de végétation sont : - la forêt dense humide sempervirente sur sol ferme ; La végétation est répartie en trois strates avec une strate inférieure particulièrement dense. Les essences dominantes sont : Chrysophyllum pruniforme, Diospyros mannii, Dracaena humilis, Ixora laxiflora, Ptychopetalum anceps, au niveau des ligneux et Dichapetalum toxicarium, Eremospatha macrospora, pour les lianes. Sur les sables quaternaires de la bande littorale, le faciès de forêt dense se rapproche plus du type à Turreanthus africanus et Heisteria parvifolia ; - la forêt marécageuse ; Elle est particulièrement bien représentée dans les plaines du Sud de la forêt de Port-Gauthier et est constituée d'une seule strate arborée homogène peu élevée avec un sous-bois riche en herbes. La flore est dominée par la présence de plantes à grandes feuilles : Hallea ciliata, Raphia spp. Les espèces caractéristiques sont : Symphonia globulifera, Uapaca paludosa, Raphia spp., pour les arbres et Halopegia azurea, Marantochloa purpurea, pour les herbes ; - la forêt périodiquement inondée ; Elle se rencontre dans les larges vallées des fleuves ou dans les thalwegs des ruisseaux. La physionomie est celle de la forêt sur sol ferme mais, les arbres sont moins grands et la densité des grands arbres est faible. Les espèces caractéristiques rencontrées sont : Hymenostegia afzelii, Sacoglottis gabonensis, Cola lateritia, Parkia bicolor dans les strates supérieures et Callitrichilia subsessilis, Rinorea illicifolia, Cola reticulata au niveau des arbustes ; - la végétation aquatique ; Elle est présente dans les parties amont des embouchures des grands cours d'eau tels que Bolo et Niouniourou ou en bordure des lacs intérieurs. On y distingue trois types de végétation : les hydrophytes libres dans la zone externe, dominés par : Lemna paucicostata, Pistia stratioïdes, etc. ; les hydrophytes fixés dans la zone moyenne où les essences dominantes sont les Nymphea spp. et les rubacées ; la prairie aquatique dans la zone interne, dominée par les grandes graminées flottantes telles que Echinochloa pyramidalis, Oryza spp. ; Programme EIES FOXTROT/

64 - la savane incluse ; Elle est constituée d'une formation herbeuse réduite à quelques îlots localisés en bordure immédiate de la rive de la rivière Agnéby et sur sol sablo-argileux. Cette formation herbeuse est disposée en deux étages : l'étage supérieur est dominé par les Andropogonées tandis que l'étage inférieur se compose de Cyperacées et de Graminées dont les espèces caractéristiques sont : Brachiaria brachilopha, Hyparrhenia diplandra, Andropogon pseudapricus, Loudetia phragmitoïdes, Sauvagesia erecta, Panicum parvifolium. Dans le secteur littoral, la végétation est essentiellement constituée de mangrove, de forêt côtière et de marécage deltaïque : - la mangrove est caractérisée par les racines échasses et les pneumatophores des palétuviers. Elle se rencontre sur les rives plates des estuaires du fleuve Bandama, des rivières Bolo, Niouniourou, Dagbé, Agnéby et au bord des lagunes ébriés et N'gni. Elle se compose floristiquement de : Rhizophora racemosa, Avicennia africana, Conocarpus erectus Acrosticum aureum, Paspalum vaginatum et Hibiscus tiliaceum ; - la forêt côtière est un type de forêt qui se développe sur les escarpements côtiers. Elle se caractérise par un couvert moins dense et une physionomie influencée par les vents et la pente. Elle est essentiellement composée de Turreanthus africanus et Heisteria parvifolia - le marécage deltaïque est localisé exclusivement à l'embouchure des fleuves. C'est un mélange complexe de mares plus ou moins saumâtres et d'affleurements vaseux parfois dépourvus de végétaux et parfois recouverts de mousses ou de bancs flottants de végétaux aquatiques Flore L'étude du professeur AKE Assi (1997) a recensé dans les forêts classées de la zone côtière en moyenne, 717 espèces ligneuses dont : - 10 espèces endémiques ivoiriennes ; - 70 espèces endémiques ouest-africaines ; - 19 espèces " sassandriennes" ; - 1 espèce nouvelle pour la Côte d Ivoire : Pausinystalia lane-poolei ; - 37 espèces menacées d extinction de la flore ivoirienne ; - 20 espèces rares en Côte d Ivoire ; plantes médicinales ; - 47 plantes alimentaires de cueillette ; - 84 plantes à divers autres usages traditionnels. Les espèces endémiques ivoiriennes répertoriées dans ces forêts sont : - Albertisia cordifolia ; - Baphia bancoensis ; - Cassipourea nialatou ; - Chrysophyllum taiense ; - Cryptosepalum minutifolium ; - Leptoderris miegei ; - Macaranga beillei ; - Salacia miegei ; - Suregada ivorensis ; - Teclea carpopunctifera. La végétation des forêts côtières est riche, très diversifiée et relativement bien conservée surtout dans la partie Sud. Programme EIES FOXTROT/

65 Faune En ce qui concerne l'écologie animale, la macrofaune est caractéristique de la forêt dense. Les espèces prestigieuses rencontrées sont : l'éléphant de forêt Loxodonta africana cyclotis, le buffle Syncerus caffer nanus, le chimpanzé Pan troglodytes verus, l'hippopotame nain Choeropsis liberiensis, le potamochère Potamochoerus porcus, l'hylochère Hylochoerus meinertzhageni, le bongo Boocercus euryceros, le cercocèbe à collier blanc Cercocebus torquatus lanulatus, le singe diane Cercopithecus diana. Une étude effectuée en 1997 sur la répartition et l'abondance de la faune des plans d'eau des forêts côtières a révélé la présence de plusieurs espèces animales de ce milieu. Les résultats de ces études sont consignés dans le tableau 3-6. Tableau 3-6 : Mammifères et reptiles des plans d'eau des forêts côtières Plan d eau Noms scientifiques Noms usuels Lac Monsôh Niouniourou Bolo Lagune N'gni Trichechus senegalensis Lamantin ouest-africain Hippopotamus amphibius Hippopotame Choeropsis liberiensis Hippopotame pygmée x - Aonyx capensis Loutres à joues blanches Lutra manculicollis Loutre à cou tacheté Atilax paludinosus Mangouste de marais Hyemoschus aquaticus Chevrotain aquatique x +- Crocodylus niloticus Crocodile du Nil Crocodylus cataphractus Crocodile à museau long Osteolaemus tretraspis Crocodile à front large : présent sporadiquement +- : autrefois fréquent, maintenant très rare ++ : Vus fréquemment x : autrefois présent, maintenant disparu - : absent De nombreux sites aux environs de Fresco, sont des lieux de ponte pour les tortues marines Sites et espèces protégées Les sites protégés de la zone côtière sont constitués de deux (02) parcs nationaux et deux (02) forêts classés Parcs nationaux Parc national d Azagny Situé entre les 5 9 et 5 17 de latitude nord et en tre 4 47 et 4 57 de longitude ouest, le Parc nati onal d Azagny s insère entre deux mondes aquatiques, la lagune Tadio et le fleuve Bandama. La proximité de l océan, l étendue des zones hydromorphes et les caractéristiques des sols ont rassemblé, sur ces quelques milliers d hectares, une multiplicité de formation végétales du domaine guinéen qui s imbriquent en une mosaïque du plus bel effet, avec des végétations ombrophile, littorale, marécageuse, aquatique et de fourré (Lauginie, 1997). L existence d une végétation toute particulière n est pas le seul élément ayant conduit à placer la zone sous protection, la présence des représentants les plus spectaculaires de la grande faune africaine, notamment les buffles et les éléphants, a donc elle aussi justifié la décision de conserver ce milieu naturel en le dotant d un statut de parc national. L éléphant Loxodonta africana cyclotis et le buffle Syncerus caffer nanus sont les deux espèces qui ont fait la réputation d Azagny. L avifaune du parc se caractérise par sa richesse en oiseaux d eau dont les principales espèces sont l Anhinga d afrique Anhinga rufa, la Cigogne episcopal Ciconia episcopus, le canard de hartlaub Programme EIES FOXTROT/

66 Pteronetta hartlaubii Plus de 210 espèces d oiseaux ont été recensées. Mais, les effectifs augmentent substantiellement quand nombre de migrateurs paléarctiques viennent rejoindre les espèces résidentes lors de leur période d hivernage Chez les rapaces, la présence de la rare Chouette-pêcheuse rousse Scotopelia ussheri a été récemment confirmée (Eccles, 1995 ; Thiollay, 1985 ; Fishpool, 2001 ; R. Demey in litt., 2006). Chez les reptiles et les poissons, le Crocodile du Nil Crocodylus niloticus et celui à front large Osteolaemus tertraspis ont fait l objet d observation et mention doit être faite des curieux périophtalmes, faciles à observer dans la mangrove. Le Parc d Azagny est un parc d une grande originalité écologique. Très peu de milieux aussi particuliers existent dans le monde. Azagny est comparable en termes d écologie végétale, au célèbre site protégé des Everglades, à la pointe méridionale de la Floride (Lauginie, F. 2007). Parc national des îles Ehotilés Ce parc bien que très éloigné de la zone du projet, son existence doit être relevée. Le parc est situé à l embouchure de la lagune Aby. Sa superficie est estimée à 550 ha et est constitué de cinq (05) îles très proches du cordon littoral. Ce parc malgré la présence de nombreuses espèces animales et végétales n a pas la même importance que celui d Azagny sur le plan écologique Forêts classées Deux forêts classées gérées par la Société de Développement de Forêts (SODEFOR), sont limitées au sud par l océan atlantique. La faune et la flore de ces deux forêts ont déjà été présentées aux paragraphes 2.1 et 2.2. Forêt classée de Port-Gauthier La forêt classée de Port-Gauthier est située au sud de la Côte d Ivoire, en zone côtière. Elle est comprise entre : ' et 5 15' de latitude Nord ; ' et 5 36' de longitude Ouest. La forêt est bordée au Sud par l'océan Atlantique et s'étend au Nord sur une quinzaine de kilomètres environ. Elle est située à environ 7 km à l'est de Fresco. Forêt classée de Dassiéko La forêt classée de Dassioko, du nom d un village proche, est située dans la zone côtière du sud de la Côte d Ivoire (cf. figure 1). Elle est comprise entre : ' 06'' et 5 07'23'' de latitude Nord et, ' 48'' et 5 56' 57'' de longitude Ouest. La forêt de Dassioko est située à environ 250 km à l'ouest d'abidjan, à 40 km à l'ouest de Fresco à 35 km à l'est de Sassandra par la route "Côtière". Elle est bordée au sud par l'océan Atlantique Espèces menacées Au niveau de la flore Une étude menée par le Professeur AKE Assi Laurent en 1997, a révélé que les forêts classées de la côtière abritaient 37 espèces menacées d extinction de la flore ivoirienne et 20 espèces rares en Côte d Ivoire. Ces chiffres ont probablement évolué négativement compte tenu des actions néfastes de l homme sur la diversité biologique à savoir les défrichements incontrôlés des zones forestières pour la création de plantations agricoles. Les espèces menacées d extinction de la flore ivoirienne sont : Programme EIES FOXTROT/

67 - Afromomum melegueta, - Chlorophora regia, - Caesapinia bonduc, - Alafia multiflora, - Garcinia cola, - Conocarpus erectus Les espèces rares en Côte d Ivoire sont : - Aphania senegalensis, - Pavetta akeasii, - Pycnanthus dinklagei, - Uvariodendron calophyllum, - Sapium carterianum, Au niveau de la faune Les forêts côtières semblent être le dernier refuge des animaux du domaine guinéen compte tenu des actions anthropologiques néfastes à leur survie. De nombreuses espèces vivant dans les forêts côtières sont considérées comme espèces menacées ou en voie de disparition de la Côte d Ivoire. Ce sont : - l éléphant, - le lamantin, - l hippopotame pygmée, - la chouette-pêcheuse Contexte humain Méthodologie de collecte La recherche d informations proprement dite a été conduite en deux principales phases. La première phase a consisté à réunir les données secondaires existantes sur la zone d étude afin de documenter la partie du rapport concernant l état socio-économique initial du projet. La deuxième phase a été consacrée à la recherche d informations sur le terrain, c est-à-dire à Abidjan et dans le département de Jacqueville. Pendant cette phase, la population concernée et les autorités administratives ont été consultées Situation géographique et administrative du département de Jacqueville (zone d influence indirecte du projet) Le projet se déroule dans le département de Jacqueville situé entre 5 13 de latitude Nord et 4 25 de longitude Ouest. Couvrant 678 km 2, le département de Jacqueville est limité nord par le département de Dabou, au sud par l Océan atlantique, à l est par le District d Abidjan et à l ouest par le département de Grand-Lahou. Le département de Jacqueville fait partie de la région administrative des Lagunes ayant pour chef-lieu la ville d Abidjan. Le chef-lieu de département, la ville de Jacqueville, compte 39 villages et hameaux. Outre les structures déconcentrées de l Etat (préfecture, sous-préfectures, directions de l Agriculture, des Eaux et Forêts, de l éducation nationale, etc.), le département est doté de deux entités décentralisées, à savoir la commune et le Conseil général. Une nouvelle souspréfecture vient d être créée dans le département, mais cette structure n est pas encore fonctionnelle Population de la zone d influence indirecte du projet Selon les résultats du recensement général de la population et de l habitation de 1998, le département de Jacqueville compte habitants (Tableau 3-7), pour une superficie de 678 km 2, soit une Programme EIES FOXTROT/

68 densité de 78 habitants au km 2. La densité du département de Jacqueville est largement supérieure à la densité nationale qui se situe à 48 hab/km2, selon la même source. Les Alladian forment la population autochtone dominante du département de Jacqueville. Toutefois, à côté des Alladian, on compte les Ahizi qui sont également considérés comme autochtones. La zone d intervention du projet est donc peuplée originellement par les autochtones Alladian et Ahizi que la nomenclature ethno-culturelle actuelle classe parmi les Akan lagunaires, avec les Ebrié, les Adjoukro, les Abouré, les Avikam, les Akyé, etc. Depuis longtemps toutefois, ces autochtones cohabitent avec des populations étrangères et allochtones dans cet espace que les anthropologues appellent le Rivage alladian. La population étrangère du département de Jacqueville est estimée par le Conseil général à (Tableau 3-8) personnes soit 41,30% de la population totale du département. Cette population étrangère est essentiellement composée de ressortissant des Etats de la CEDEAO. Tableau 3-7 : caractéristiques de la population de Jacqueville en 1998 Désignation Nombre Nombre de campement 165 Nombre de ménages recensés Village noyau ensemble campement Nombre d hommes Nombre de femmes Source : Institut National de la statistique (INS) (Résultats définitifs du RGPH 98) Tableau 3-8: Populations étrangères de Jacqueville Désignation Burkinabè 7955 Ghanéens 5747 Béninois 3767 Maliens 2616 Nigériens 787 Togolais 300 Nigérians 183 Guinéens 12 Sénégalais 69 Mauritaniens 32 Libériens 18 Bissau-guinéens 06 Capverdiens 05 Gambiens 03 Source : Conseil général de Jacqueville, 2008 Effectif Dans l ensemble, il s agit d une population dont 73% a moins de vingt (20) ans, donc d une population jeune. Organisation socio-politique traditionnelle des autochtones Alladian Le pays Alladian compte quatorze villages sur 60 kilomètres de front de mer soit, d est en ouest : Abréby, Sassako, Bégniny, Avagou, Accrou, Andoumangan-Diesse, Jacqueville, Ahua, Gand- Jacques, Adjué, Adjacoutié, Mbokrou, Bayuama, Addah. Les Alladian ont subi, tout comme les Adjoukrou, l influence de leurs voisins Dida et Godié, patrilinéaires, sans pour autant renoncer aux coutumes akan qui représentent le fond de leur culture. La culture Alladian, issue d un compromis entre éléments krou et akan, consacre la prédominance des derniers à l inverse de ce qui se passe chez les Adjoukrou. La société Alladian est marquée par la bipartition dans tous les domaines, social, religieux et spatial. Tout d abord, on distingue deux groupes, les Avaré de l Est et les Agiuri de l Ouest. Les Avaré comptent cinq clans ou èmè, les Agourou deux. Programme EIES FOXTROT/

69 La bipartition Alladian est la conséquence d une opposition entre paternels et maternels et reflète l influence de deux systèmes sociaux. Une autre opposition, religieuse, distingue les gens de la mer, au sud, de ceux de la brousse au nord, conformément à un principe patrilinéaire. Le village Alladian est une unité spatiale où chaque clan ou lignage important contient des sous-lignages ou ètchioko, avec chacun son trône, son trésor et son héritage. Le sous-lignage est composé de plusieurs cours ou ebü. L ebü peut être l ensemble de la parenté maternelle ou l ensemble résidentiel établi autour de la demeure du chef de cour. Les classes d âge des Alladian se rapprochent plus de celles des Dida et Godié que de celles des Ebrié et Akyé. Le critère de recrutement est l âge physique : la classe regroupe des individus nés au cours d une période allant de trois à cinq ans. Elle ne possède pas d échelons. Ses membres nomment eux-mêmes leur chef, sans tenir compte du lignage. Les classes d âge assument un rôle économique et militaire et, dans certaines circonstances, policier. La filiation en ligne paternelle est complémentaire de la filiation utérine. L endogamie au sein de l èmè est la règle destinée à maintenir la cohésion du clan. Mode de transmission du pouvoir chez les Alladian La chefferie Alladian échoit à un lignage déterminé. Elle se transmet de frère en frère ou d oncle maternel à neveu. Il arrive cependant que la succession se fasse de père en fils. La nomination du chef de village est l affaire de toutes les familles et plus particulièrement de la famille royale, tous les anciens de son matriclan s entendent sur un nom en examinant d abord le candidat légitime. Les chefs de familles, qui ne manquent pas d exercer leur influence lors des consultations préliminaires, sont alors convoqués et informés de l identité du chef élu. Le chef est aidé par des porte-canne qui l assistent dans ses fonctions judiciaires. Chaque quartier du village désigne un représentant par la voix de ses chefs de cour. Le chef est assisté dans ses fonctions administratives par les chefs de quartier. A l intérieur des classes d âge sont choisis des dignitaires auxquels sont affectées des attributions spécifiques. La justice est une prérogative de la chefferie. Les affaires ne parviennent pourtant au chef qu en dernière instance. Le matrilignage et le matriclan représentent des juridictions intermédiaires chargées de régler à l amiable les différends. Le chef et ses porte-canne forment la cour d appel à laquelle tout le monde peut s adresser à tout moment. En cas de meurtre, le chef convoque le village et laisse l assemblée composée de tous les hommes mariés décider de la sentence. Cette organisation socio-politique a subi d énormes changements depuis la période coloniale. Ainsi de nos jours, les chefs de village sont élus au suffrage universel. Les associations de jeunes prennent une part de plus en plus importante dans la prise de décision engageant la vie de la communauté, au détriment parfois des classes d âge traditionnelles Activités économiques Le secteur agricole L agriculture représente un secteur important de l économie locale. On y pratique les cultures vivrières (riz, maïs, manioc, igname, banane plantain, arachide, etc.) et les cultures pérennes (coco, café, cacao, hévéa, palmier à huile). A côté de ces principales cultures, se développent des cultures maraîchères (gombo, aubergines, piment, oignon, tomate, etc.). Tableau 3-9 : Commercialisation du café et du cacao durant la campagne 2009 Spéculations Quantité commercialisée nombre de producteurs Café 14,39 tonnes 120 Cacao 4,5 tonnes Source : Direction Département de l Agriculture, 2010 Tableau 3-10 : Etat des plantations industrielles de cocotier Programme EIES FOXTROT/

70 Superficie (ha) Age Nature des plants à 35 ans - Plants sélectionnés - Hybrides Source : Direction Département de l Agriculture, 2010 Tableau 3-11 : Etat des plantations villageoises Superficie (ha) Nombre de producteurs Appréciation 2463, Plants sélectionnés - Tout venant Source : Direction Département de l Agriculture, 2010 Tableau 3-12 : Commercialisation des produits du coco Mois Nombre de noix Poids du coprah (tonne) Janvier Février Mars ,3 Avril ,4 Mai ,3 Juin ,5 Juillet Aout Septembre Octobre Novembre ,155 Décembre ,2 Total ,855 Source : Direction Département de l Agriculture, 2009 Plantations de palmiers et d hévéa Ces deux cultures industrielles se pratiquent dans la partie continentale du Département qui se situe entre le Département de Dabou et celui de Grand-Lahou. Tableau 3-13 : Statistiques sur les Plantations de palmier à huile Désignation Surfaces cultivées Plantations villageoises Nombre de planteurs 1991 Superficie en rapport ha Le nombre de planteurs dont la production n est pas en production 1938 Superficie en rapport ha Le nombre de planteurs dont la plantation n est pas en production 53 Superficie en rapport 660 ha Production totale en tonne 64547T Plantation industrielle Superficie P.I 4935,42ha Production totale (T) T Superficie en production 3220,97 ha Superficie en production 1714,45 ha Source : Direction Département de l Agriculture, 2009 Tableau 3-14 : Plantations d hévéa Type de plantation Superficie en (ha) Nombre de planteurs Production (t) Plantation villageoise 211, ,15 Source : Direction Département de l Agriculture, 2009 Les organisations professionnelles Agricoles (OPA) Programme EIES FOXTROT/

71 Le Département de Jacqueville compte seulement cinq coopératives. Tableau 3-15 : Coopératives de producteurs N Désignation de la coopérative spéculateurs 1 COPPI (Coopérative des producteurs de palmier à Irobo) Palmiers à huile 2 COPALCO (Coopérative des producteurs de palmier à huile de la côtière) Palmiers à huile 3 COOC3A (Coopérative de coco des 3A Coco 4 CPAMJ (Coopérative des pêcheurs artisans maritime de Jacqueville pêche 5 COPPAJAQ (Coopérative de la pêche artisanal de Jacqueville ) pêche Source : Direction Département de l Agriculture, 2009 L élevage et la pêche L élevage est une activité marginale. Il ne se pratique que dans les cours et dans quelques villages. Contrairement à l élevage, la pêche constitue une activité pluriséculaire dans le département de Jacqueville. L établissement sur littoral prédispose les autochtones Alladian à la pratique de la pêche. Aujourd hui, cette activité est dominée par les étrangers, notamment les Fanti, majoritaires, les Béninois et Maliens. Ces étrangers pratiquent la pêche en mer, pendant que les rares autochtones qui s adonnent encore à cette activité, n exercent que sur la lagune. En 2007, selon les données fournies par la Direction départementale des ressources animales et halieutiques de Jacqueville, la production se présentait comme suit : - 377,629 tonnes de poissons (frais et fumés) ; - 172,300 tonnes de crabes (frais et fumés) ; - 51,230 tonnes de crevettes (fraîches et fumées) et - 1,245 tonne de seiche. Tableau 3-16 : Identification des opérateurs économiques de la pêche Types de pêcheurs Nombre de pêcheurs Pourcentage (%) Pêcheurs Awlans ,69 Pêcheurs Fantis ,48 Pêcheurs béninois ,32 Pêcheurs Bozo ,49 Total Source : Direction départementale des ressources animales et halieutiques, Jacqueville. Tableau 3-17 : Statistiques de production et de commercialisation des produits halieutiques. ESPECES QUANTITÉ(Kg) P.U (FCFA/Kg) VALEUR(F.CFA) POISSONS FRAIS Brochet Capitaine Friture Hareng Pageot Sardinelle Ombrine Carpe blanche POISSONS FUMÉS Brochet Hareng Friture Ethmalose CRUSTACÉS Crevettes Crabes Source : Direction départementale des ressources animales et halieutiques, Jacqueville Programme EIES FOXTROT/

72 Le secteur secondaire Deux usines assurent la production de l huile de coco, de palmiste, de coco râpé. Deux boulangeries assurent la fabrication de pain. Toutefois, l usine SICOR est momentanément fermé. Le secteur secondaire est donc peu développé dans le département de Jacqueville. Le secteur tertiaire Outre les services déconcentrés et décentralisés de l Etat, le département compte deux structures financières, en l occurrence la Coopératives d Epargne et de Crédit (COOPEC) et les Caisse d Epargne et des chèques postaux (CECP). Jacqueville compte plusieurs réceptifs hôteliers parmi lesquels l Hôtel Campement chez Laura, l Hôtel M koa, l Hôtel les Grâces, l Hôtel Océan, etc. Il existe également de modestes réceptifs hôteliers à Jacqueville. La zone du projet est couverte par tous les réseaux de téléphonie mobile existant en Côte d Ivoire (MTN, Orange, Moov, COMIUM, etc.). Conditions sociales La santé Tableau 3-18 : Structures sanitaires publiques Etablissements Nombre Hôpital Général(HG) 01 Dispensaires Ruraux(DR) 02 Centre de Santé Ruraux 07 Service de Santé Scolaire (Infirmerie du Lycée) 02 Centre de Santé Urbain(CSU) 00 Centre de Santé Urbain Spécialisé(CSUS) 00 Source : direction départementale de la santé de Jacqueville, 2009 Tableau 3-19 : Structure sanitaire privées Etablissements Nombre Dispensaires privées 01 Centre Médico-social (SICOR, PALMCI 02 Source : direction départementale de la santé de Jacqueville, 2009 Tableau 3-20 : Structures sanitaires publics non fonctionnelles Etablissements Nombre Observations Dispensaire rural Attotou-A 1 En réhabilitation Maternité Tiagba 1 En réhabilitation CSR Irobo 1 En construction Source : direction départementale de la santé de Jacqueville, 2009 Tableau 3-21 : personnel de la direction départementale de Jacqueville Personnel Médecins généralistes 05 Médecin spécialiste (gynéco-obstétricien) 01 Pharmacien (au district) 01 Chirurgiens-dentistes 02 Infirmiers diplômés d Etat 21 Sages femmes diplômés d Etat 12 Préparateurs gestionnaires de pharmacie 02 Aides soignantes 04 Administratifs 05 Agents Journaliers payés par le trésor 05 Autres personnels 13 TOTAL 71 Source : Direction départementale de la santé de Jacqueville Nombre Les pathologies dominantes - Paludisme - Infections respiratoires aiguës(ira) - Diarrhées Programme EIES FOXTROT/

73 - Infections sexuellement transmissibles(ist)-vih/sida - Fièvres Typhoïdes - Anémies - conjonctivites Education Le département de Jacqueville compte quarante huit (48) écoles primaires publiques et sept (07) écoles maternelles publiques fréquentées par élèves. L enseignement secondaire est constitué d un lycée Municipal. L enseignement professionnel est assuré à Jacqueville par le Centre professionnel des métiers de la maintenance industrielle et l institution Féminine d Education et de Formation (IFEFE). On dénombre aussi quelques établissements privés à Jacqueville. Tableau 3-22: Répartition des effectifs dans les écoles primaires Ecoles maternelles Ecoles primaires publics Ecoles primaires privées Total écoles primaires et maternelles Source : Inspection de l enseignement primaire de Jacqueville, 2009 Tableau 3-23: Répartition des effectifs des élèves du primaire par sexe Elèves garçons Elèves filles Source : Inspection de l enseignement primaire de Jacqueville, 2009 Tableau 3-24 : Répartition des enseignants par sexe Enseignants Enseignantes Source : Inspection de l enseignement primaire de Jacqueville, Environnement socio-économique de la zone d influence directe du projet (villages d Addah et de Bahuama) Tous les villages situés le long du littoral de manière générale et en particulier le village d Addah forment l environnement socio-économique immédiat du projet. Cet environnement se caractérise par la présence de villages et leurs terroirs, par l existence de pipelines appartenant à plusieurs sociétés pétrolières, par trois plateformes dont celle appartenant à FOXTROT, appelée «Plateforme d Addah». Pour réguler les relations entre les compagnies pétrolières, l Etat de Côte d Ivoire et les populations autochtones, il a été institué un Conseil Pétrole-Gaz en Les villages d Addah et de Bahuama, géographiquement et administrativement, font partie de la souspréfecture de Jacqueville. Les populations autochtones des villages d Addah et Bahuama appartiennent à l ethnie Alladian. Toutefois, du fait de l histoire moderne de la Côte d Ivoire marquée par des mouvements de populations, toutes les deux localités situées dans la zone du projet se caractérisent par une bigarrure ethnique et une diversité de nationalités. Aussi, aux côtés des Ivoiriens trouve-t- on des Burkinabè, des Togolais, des Maliens, des Guinéens, des Ghanéens, des Béninois. Activités économiques recensées dans les villages d Addah et de Bahuama situé dans l environnement immédiat du projet La pêche est la principale activité économique dans les villages d Addah, de Bahuama et de tous les autres villages situés le long du littoral. Plusieurs compagnies de pêches ghanéens, Togolais et Programme EIES FOXTROT/

74 Béninois sont installées dans l environnement immédiat du projet. Ces compagnies s adonne à la pêche maritime tandis que les autochtones Alladian pratiquent la pèche en lagune. L agriculture est aussi pratiquée. Il s agit de l agriculture pérenne (de coco, de palmier à huile et d hévéa (en début)) et de cultures vivrières et maraîchère (tomate, piment, aubergines, gombo, chou, salade verte, etc.) L élevage est pratiqué de manière traditionnelle dans les différentes localités de l environnement immédiat du projet. Il s agit de l élevage d ovins, de volaille. En dehors de ces activités du secteur primaire, on note dans les villages d Addah et de Bahuama le développement du commerce. Il y a des boutiques dans les deux villages. De plus, un marché hebdomadaire se tient à Addah de même que des restaurants africains (maquis), des buvettes, etc. Conditions sociales des villages d Addah et de Bahuama L éducation Le village d Addah dispose d une école primaire de six (6) classes et d une classe maternelle. Celle de Bahama est en construction. La société Foxtrot international et la mairie de Jacqueville financent ce projet de construction. Cette nouvelle école de Bahuama comprend trois (3) classes. Les travaux sont très avancés lors du passage de la mission. La santé Le village d Addah compte un dispensaire et une maternité. Ce centre de santé est très dégradé. Une nouvelle maternité de type moderne est en construction par Foxtrot international dans le village d Addah. Les travaux de construction sont très avancés. Au passage de la mission, les travaux étaient interrompus. Mais selon le président du conseil général, dans un bref délai les choses reprendront. A Bahuama, il n ya pas de centre de santé Autres activités d exploitation de pétrole et de gaz dans la zone du projet La première plateforme de foxtrot international dans le bloc CI 27 se trouve dans l espace traditionnel du village d Addah. Deux autres plateformes appartenant à d autres sociétés se trouvent respectivement dans les espaces traditionnels d Adjué et de Kraffy. Tous les villages du littoral de manière générale et en particulier Addah et Bahuama sont traversés par des pipelines. En raison des conflits ayant opposé les villageois aux compagnies pétrolières, un conseil «Pétrole- Gaz» a été mis en place à Jacqueville depuis Ce conseil est l interface entre les populations du littoral, l Etat de Côte d Ivoire et les compagnies pétrolières. La création de ce Conseil a été rendu nécessaire car les populations accusent ces compagnies de «pomper» leurs richesses sans contrepartie Consultation du public Deux types de public ont été consultés : les autorités administratives et les communautés villageoises. En outre, les structures telles que l Association des Armateurs de Pêche, la DGAMP et la Direction des Hydrocarbures ont été informées de l étude et du projet de Foxtrot par voie de courrier. A Abidjan, les premiers entretiens ont eu lieu avec le Directeur Général et le responsable du département Géosciences de Foxtrot international. Ces personnalités ont donné les informations sur le projet et sa zone de déploiement. Ensuite, des démarches ont été menées à la préfecture d Abidjan pour obtenir l autorisation de Monsieur le Préfet pour mener des consultations dans le département de Jacqueville. A Jacqueville, les directions départementales de l agriculture, des ressources animales et des ressources halieutiques, ainsi que de la santé ont été consultées. Les services de l ANADER et de l inspection primaire de Jacqueville ont été explorés pour la collecte des données sur le milieu agricole et éducatif. Mais bien avant, le Préfet et le Président du Conseil général du département de Programme EIES FOXTROT/

75 Jacqueville ont été consultés. Ces autorités administratives et politiques restent persuadées des opportunités offertes par l exploitation du gaz et du pétrole pour la région et pour le pays. Mais, ils souhaitent que les populations puissent bénéficier des retombées de l exploitation de ces ressources. La consultation des communautés villageoises a concerné les populations des localités d Addah et de Bahuama. Ces deux villages sont situés sur le littoral et revendiquent, avec d autres villages du département, la propriété coutumière du Bloc CI 27. La première plateforme appartenant à FOXTROT est localisé dans l espace foncier du village d Addah, d où l appellation «Plateforme d Addah». La future plateforme, dite Marlin, qui fait l objet de la présente étude d impact, se situera à proximité de la première dite d Addah. Cette situation stratégique du village d Addah justifie son choix pour conduire l approche participative dans le cadre de cette étude. De plus, le Gazoduc venant de la nouvelle plateforme pour ralier la côte débouche directement sur le village d Addah. S agissant de Bahuama, son choix est justifié, non pas seulement par sa proximité avec le village d Addah, mais aussi parce qu il bénéficie de projets de la part de FOXTROT. Les pipelines existants traversent ce village. Pour les populations, les bénéfices de l exploitation des ressources ne leur profitent pas assez car les engagements pris par les compagnies exploitantes de ces ressources n arrivent pas à leur achèvement. En outre, pour eux le Ministère des Mines et de l Energie connait les dangers auxquels les villages du littoral de manière général sont exposés, mais rien n est fait pour que les populations bénéficient de retombées conséquentes. Il faut donc que des changements soient opérés pour les nouveaux projets. Quant aux pécheurs rencontrés, ils ont souhaité que durant les travaux d installation de la plateforme et la réalisation des gazoducs et des oléoducs, l opportunité leur soit donné de continuer leurs activités. Et qu en outre, la période du programme de forage et le lieu d exploration leur soient communiqués. Programme EIES FOXTROT/

76 4. IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DE L IMPORTANCE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX 4.1. Approche méthodologique 4.2. Identification et analyse des impacts Impacts positifs potentiels du projet Impacts négatifs sur le milieu biophysique et le contexte humain 4.1. Approche méthodologique L identification des impacts est faite en mettant en relation les sources d impacts, tant en phase de construction qu en phase d'exploitation, avec les composantes du milieu récepteur. Cette mise en relation prend la forme d une grille où chaque interrelation identifiée représente un impact probable d un élément du projet (source d impact) sur une ou plusieurs composantes du milieu. Composantes du projet Au regard de la description du projet au paragraphe 5, les composantes du projet sont présentées cidessous : - La première composante consiste à installer une plateforme Marlin de forage avec les ouvrages de raccordement tels que l oléoduc 6, le gazoduc 14 de 8 km de long, le gazoduc 14 de 15 km de long. - La deuxième composante porte sur la réalisation d un forage d exploration dans la partie Nord du bloc CI-27. Activités sources d impacts Les activités sources d impacts se définissent comme l ensemble des activités prévues lors de l aménagement des emprises des travaux d installation de la plateforme marlin, des pipelines et des opérations de forage d exploration, des activités de production et les activités de post-exploitation. D une manière générale, les problèmes écologiques que peuvent causer les projets d'exploitation du pétrole et du gaz en mer sont liés essentiellement aux éléments suivants : - Émissions atmosphériques ; - Rejets d'eaux usées ; - Gestion des déchets solides et liquides ; - Bruit ; - Déversements. Les principales sources d'émissions atmosphériques (continues ou intermittentes) dues aux activités offshore sont notamment les sources de combustion provenant de la production d'électricité et de chaleur, et de l'utilisation de compresseurs, de pompes et de machines à mouvement alternatif (chaudières, turbines, etc.) dans les installations offshore, y compris les navires et hélicoptères d'appui et d'approvisionnement, les émissions résultant du torchage et du rejet des hydrocarbures, et les émissions fugaces. Les principaux polluants provenant de ces sources sont notamment les oxydes d'azote (NOx), les oxydes de soufre (SOx), l'oxyde de carbone (CO) et les particules. Parmi les autres polluants, on compte le sulfure d'hydrogène (H2S), les composés organiques volatils (COV) [méthane et éthane, benzène, benzène éthylique, toluène et xylènes (BTEX)], les glycols et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Programme EIES FOXTROT/

77 Les gaz d'échappement provenant de la combustion de carburants gazeux ou liquides dans les turbines, les chaudières, les compresseurs, les pompes et autres machines de production de chaleur et d'électricité, ou d'injection d'eau ou d'éjection de pétrole et de gaz, peuvent représenter la source la plus importante d'émissions atmosphériques des installations offshore. Il est à noter les émissions fugaces qui peuvent provenir d évents, de tuyaux, vannes, raccords, collerettes ou revêtements non étanches, des canalisations ouvertes, des joints de pompes ou de compresseurs, des soupapes d'échappement, des citernes ou des bacs ou conteneurs ouverts ; elles peuvent aussi se produire lors des opérations de chargement et de déchargement. Au niveau des rejets d eaux usées, il faut noter : - Les eaux de production : les réservoirs de pétrole et de gaz contiennent de l'eau (eau de formation) qui devient de l'eau de production lorsqu'elle est ramenée à la surface au cours de l'extraction d'hydrocarbures. Les réservoirs de pétrole peuvent contenir de grandes quantités de ce type d'eau contrairement aux réservoirs de gaz dans lesquels les quantités d eau sont généralement plus faibles. En outre, pendant la production, l'eau est injectée dans le réservoir pour maintenir la pression et/ou maximiser la production. Le courant total d'eau de production peut constituer, en volume, le déchet le plus important évacué par l'industrie du pétrole et du gaz en mer. Cette eau est un mélange complexe de composés inorganiques (sels dissous, métaux lourds, particules en suspension) et organiques (hydrocarbures dispersés et dissous, acides organiques) et, souvent, des additifs chimiques résiduels (par ex. des additifs inhibiteurs d'entartrage et de corrosion) qui sont ajoutés au cours du processus de production d'hydrocarbures. - Les eaux des essais hydrostatiques : les tests hydrostatiques du matériel et des pipelines offshores comprennent des essais sous pression avec de l'eau (en général de l'eau de mer filtrée, à moins que les spécifications techniques du matériel ne le permettent pas) pour vérifier l'intégrité du matériel et des pipelines. Des additifs chimiques (inhibiteurs de corrosion, désoxygénant et colorants) peuvent être ajoutés à l'eau pour prévenir la corrosion interne et détecter les fuites. - Les eaux de refroidissement: les produits chimiques antisalissures utilisés pour éviter une salissure marine des systèmes de refroidissement par eau peuvent être source de pollution. - La saumure : le dessalement de l eau produit de la saumure. - Les eaux sanitaires : les eaux grises et noires provenant des douches, des toilettes et des cuisines. - Les eaux de pompage : l eau pompée (injection ou éjection) des réservoirs de stockage lors du chargement ou du déchargement. - Les eaux de cale : les eaux provenant des salles de machines des installations et des navires de servitude. - L eau de drainage du pont : l'eau de drainage produite par les précipitations, les embruns ou l entretien courant comme le nettoyage du pont et du matériel et les exercices d'incendie. Les autres déchets concernent les fluides et déblais de forage, le sable de production, les fluides provenant des travaux sur les puits (conditionnement et reconditionnement) et les substances radioactives naturelles. Programme EIES FOXTROT/

78 Concernant les fluides de forage, l on note : les fluides de forage à base d'eau ou FFBA (Il s'agit des fluides dont la phase continue et le milieu de suspension des solides est l'eau de mer ou un fluide miscible avec l'eau ; il en existe divers types tels que gel, fluides sel-polymère, sel-glycol, sel-silicate, etc.) ; Les fluides de forage non aqueux ou FFNA (la phase continue et le milieu de suspension des solides est un fluide non miscible à base d'huile, d'huile enrichie de minéraux ou synthétique). Les fluides de conditionnement et de reconditionnement des puits (y compris les fluides d intervention et d entretien) peuvent généralement contenir des saumures ou des acides associés à des agents alourdissants, du méthanol et des glycols, et de nombreux autres systèmes chimiques. Pour le sable de production, il faut noter qu il provient du réservoir et peut être contaminé par des hydrocarbures. Il y a aussi les substances radioactives naturelles qui selon les caractéristiques du réservoir du champ, peuvent se retrouver par précipitation sous forme de tartre ou de boues dans les canalisations de traitement et les réservoirs de production. Des possibilités de déversements d hydrocarbures sont notables à partir des installations offshores du fait de fuites, de pannes du matériel, d'accidents, ou d'erreur humaine. Pour le programme de production de la plateforme Marlin et le programme de forage d exploration, les activités prises en compte sont : Au niveau de la plate forme et des pipelines : En phase d installation de la plate forme et des pipelines, les activités sources d impact sont : - occupation des terres pour les périmètres des pipelines et des emprises de réseaux associés ; - installation de chantier et de bases-vie ; - entretien des engins roulants ; - transport et circulation de la main d'œuvre, de la machinerie et des matériaux ; - défrichement des emprises des pipelines et ouverture des voies d accès ; - présence de la main d œuvre ; - repli du chantier. En phase d exploitation, les activités sources sont : - entretien et réfection des ouvrages (plateforme, oléoduc, gazoduc); - entretien des périmètres immédiats des pipelines ; - transport d hydrocarbures (pétrole et gaz). En phase post-exploitation, les activités sources sont : - fermeture du forage ; - réaménagement de terrains ; - démantèlement des infrastructures. Au niveau des opérations d exploration : - Mise en position et montage de la plate forme de forage - Positionnement de l appareil de forage - Mise à disposition de l ensemble de tubage et de forage - Forage - Remise en état du site (démobilisation). La liste des composantes de l environnement susceptibles d être affectées est présentée ci-après. Récepteurs d impacts Programme EIES FOXTROT/

79 Pour le milieu biophysique : - l air ; - les sols ; - les ressources en eau (eaux marines et eaux souterraines terrestres) ; - le paysage ; - les ressources naturelles : la végétation, la faune et la flore; Pour le milieu humain : - la santé publique et la sécurité ; - l emploi ; - la circulation ; - infrastructures économiques ; - le foncier ; - les activités économiques telles que les pêcheries artisanales et industrielles ; - le patrimoine culturel ou archéologique ; - l ambiance sonore ; - les conditions de vie, la qualité de vie et le bien être des populations. L évaluation de l importance des impacts commence par la mise en évidence des critères d évaluation présentés ci-dessous. Critères d évaluation Trois (03) critères ou paramètres sont retenus pour déterminer et évaluer les impacts. Ce sont : - l intensité ou le degré de perturbation de l'impact est fonction de l'ampleur des modifications observées sur la composante du milieu touchée par une activité du projet ou encore des perturbations qui en découleront. L intensité peut être très forte, forte, moyenne ou faible; - l'étendue de l'impact fait référence au rayon d'action ou à la portée, c'est-à-dire, à la distribution spatiale de la répercussion. L étendue de l impact est ponctuelle, locale ou régionale. - la durée de l'impact (aspect temporel, caractère irréversible) : la durée peut être momentanée (courte), temporaire (moyenne) ou permanente (longue) L importance absolue de l impact, qu il soit de nature positive ou négative, est déterminée d après les critères énoncés précédemment. Ainsi, l importance absolue de l impact est fonction de son intensité, de sa durée et de son étendue. L importance est en fait proportionnelle à ces trois critères spécifiques et sera qualifiée de faible, de moyenne, de forte ou de très forte. Il peut arriver qu il soit impossible de déterminer l importance absolue de l impact, soit par manque de connaissances précises par exemple ou parce que l impact peut à la fois être positif ou négatif. L équipe de l EIES a utilisé la méthodologie d'évaluation d'impact qui consiste a évalué les conséquences et la probabilité de chaque événement afin d en déterminer le niveau d'importance, à savoir: élevé (fort), moyen ou faible. Ces catégories d'impact permettent de déterminer le niveau requis de mesure d'atténuation. La Tableau 4-1 indique les catégories d'impact et les besoins en mesures d'atténuation ou de gestion qui y sont liés. Comme nous pouvons le voir, la catégorie "faible" comprend les impacts potentiels ayant un niveau acceptable. Des pratiques et des procédures sont souvent mises en place dans l'industrie qui permettent de gérer ces impacts potentiels. La catégorie "moyen" comprend les impacts potentiels nécessitant une atténuation afin de les ramener à un niveau faible. Enfin, la catégorie "fort" comprend les impacts potentiels ayant des conséquences importantes ou modérées ou représentant un risque occasionnel ou probable et nécessitant alors soit une approche alternative soit une conception nouvelle, soit encore une mesure d'atténuation qui permettra de minimiser l'impact potentiel. Tableau 4-1 : Catégories d impact et mode de gestion Programme EIES FOXTROT/

80 Fort (3) Moyen (2) (1) Exige une approche / conception alternative et atténuation pour minimiser l impact Exige une atténuation Procéder prudemment, appliquer les normes mais pas de mesures additionnelles exigées 4.2. Identification et analyse des impacts Impacts positifs potentiels Premier impact positif : Opportunités d affaires pour des opérateurs économiques La plateforme étant l ensemble des installations surélevées en mer, servant à exploiter les gisements d hydrocarbures marins, en supportant les installations de production. Pour sa réalisation sur la terre et son transfert au lieu indiqué dans le bloc-27, il sera fait appel à des entreprises spécialisées. Mesures de bonification du premier impact : - Associer des entreprises ivoiriennes - faire jouer le jeu de la concurrence, - payer cash les matériaux de réalisation de la plateforme - payer cash les entreprises prestataires. Deuxième impact positif : Opportunités d augmentation des capacités de production des ressources énergétiques de la Côte d Ivoire La réussite du programme d exploration est un avantage économique certain pour la Côte d Ivoire par le développement des réserves potentielles de pétrole et de gaz naturel permettant la réduction des importations de pétrole et de gaz et la fourniture d une ressource d exportation additionnelle. En outre, la mise en œuvre du programme d exploitation de la plate forme Marlin est permettra d augmenter les capacités de production de pétrole et de gaz du pays. Mesures de bonification du troisième impact - Faciliter la mise en œuvre des deux programmes. Troisième impact positif : Apport de ressources financière à l état de Côte d Ivoire Les opérations de Foxtrot en permettant d augmenter les ressources énergétiques du pays participent à la croissance économique et à l augmentation des ressources financière de l état. Mesures de bonification du troisième impact Programme EIES FOXTROT/

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