Aide à la prise de médicaments en USLD et EHPAD
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- Benjamin Vachon
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1 Aide à la prise de médicaments en USLD et EHPAD 1 PLACE DES DIFFÉRENTS ACTEURS REPÉRER LES RISQUES D ERREUR!
2 2 Règle des 5 B Sécurisation de l administration médicamenteuse Bon professionnel En réalité, règle des 6B
3 Bon professionnel Bon PROFESSIONNEL 3 S assurer que l administration sera réalisée par le bon professionnel en fonction des médicaments concernés
4 IDE PROFESSIONNELS CONCERNES AS (Aide-soignant (e)) AMP (Aide Médico-Psychologique) ASG (Assistant de Soins en Gérontologie) (arrêté du 23 juin 2010) 140 hrs de formation ouvert à l AS et à l AMP Auxiliaire de vie sociale ASH 4 Et par toute personne chargée de l aide aux actes de la vie courante
5 PROFESSIONNELS CONCERNES 5 Pour chaque établissement de soins, il est indispensable: De prévoir une fiche de poste qui prévoit «l aide aux actes de la vie courante» De définir les modalités d administration dans la gestion documentaire de l ETS (formations, procédures et protocoles adaptés)
6 Que dit la législation? Décret n du 29 juillet Article R du Code de la Santé Publique Lorsque les actes accomplis et les soins dispensés relevant de son rôle propre sont dispensés dans un établissement ou un service à domicile à caractère sanitaire, social ou médico-social, l'infirmier ou l'infirmière peut, sous sa responsabilité, les assurer avec la collaboration d'aides-soignants, d'auxiliaires de puériculture ou d'aides médico-psychologiques qu'il encadre et dans les limites de la qualification reconnue à ces derniers du fait de leur formation. Cette collaboration peut s'inscrire dans le cadre des protocoles de soins infirmiers mentionnés à l'article R Article 124 de la loi HPST N du 21 juillet Art.L Au sein des établissements et services mentionnés à l'article L , lorsque les personnes ne disposent pas d'une autonomie suffisante pour prendre seules le traitement prescrit par un médecin à l'exclusion de tout autre, l'aide à la prise de ce traitement constitue une modalité d'accompagnement de la personne dans les actes de sa vie courante. «L'aide à la prise des médicaments peut, à ce titre, être assurée par toute personne chargée de l'aide aux actes de la vie courante dès lors que, compte tenu de la nature du médicament, le mode de prise ne présente ni difficulté d'administration ni d'apprentissage particulier.
7 Pour quels médicaments? Aide à la prise essentiellement pour les formes orales, ophtalmologiques et dermatologiques Les actes à risque : Broyage des comprimés et ouverture des gélules Division du comprimé Administration des gouttes buvables Instillation de collyre Administration d une autre forme galénique que le comprimé et la gélule per os Les spécialités présentant des conditions particulières de prise. 7 Sous la responsabilité de l établissement, encadrée par une procédure écrite et bien sûr en collaboration avec l IDE
8 Bon Patient 8 S assurer que le médicament va être administré au bon patient Les situation à risque : Une erreur de dossier patient Distribution de plusieurs traitements pour différents patients en même temps Se fier au numéro de la chambre et non à l identité propre du patient La prise en salle à manger avec séquençage des tâches inadapté L homonymie L absence de communication Les remplacements d été, intérims.
9 Exemple de signalement: Bon Patient 9
10 Bon Patient 10 Bonnes pratiques : Avant toute administration je m assure de l identité du patient Si l état du patient le permet, lui demander de se présenter (nom, prénom et date de naissance) Dans le cas contraire: bracelet d identification, photo dans certains secteurs, plan de table Accueil du nouvel agent ou d un remplaçant ++ Mettre en place une procédure concernant les cas d homonymie (noms identiques, conjoints ) et la connaître
11 Bon Médicament S assurer de donner le bon médicament au patient Les types d erreurs : Erreur de préparation des piluliers: Erreurs de médicaments Erreur dans les horaires de prises Ressemblances entre médicaments De couleur De forme galénique 11 Solutions proposées et actions préventives: Avoir à disposition la prescription ou le plan de prise Avoir des notions sur les médicaments Rappel des connaissances : les différentes formes galéniques A la moindre interrogation, alerter rapidement l IDE
12 Qu est-ce qu un Médicament «Toute substance (ou composition) présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines (ou animales) ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée ou administrée chez l'homme (animal) en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger, modifier leurs fonctions physiologiques par une action pharmacologique, métabolique, immunologique» Principe Actif (PA) + Excipients = Chacun des composants du médicament qui possède un effet thérapeutique. Forme Galénique = Tout composant, autre que le(s) principe(s) actif(s) qui est présent dans un médicament Le principe actif seul souvent impossible d atteindre sa cible souvent de petites quantités à administrer D où la mise au point d une forme adaptée au PA afin de permettre sa bonne administration et son efficacité. = principe de la pharmacie galénique!
13 Les différentes formes galéniques (1) 13 Formes destinées à la voie orale: Les Comprimés: o Pourquoi différents types de comprimés? o o o pour des durées et délais d action différents pour assurer la stabilité o chimique du principe actif (UV, humidité, air ) o à ph acide du principe actif : enrobage gastro-résistant afin de permettre sa libération au niveau de l intestin (ph neutre) pour faciliter la prise : enrobage pour masquer un goût désagréable
14 Les différentes formes galéniques (2) 14 Comprimés à libération conventionelle: Cp nus ou non enrobés : excipient + PA Aussi appelés «noyau» Cp enrobé ou dragéifié : On parle de pelliculage ou enrobage en fonction de l épaisseur de la pellicule Masquer un goût désagréable et faciliter l ingestion, Protéger le PA de l environnement et des attaques extérieures: Humidité, Sucs gastriques (ph acide +++) éventuellement Comprimés à libération retardée: o Cp gastro-résistants: Généralement lorsque le PA est sensible à l acidité gastrique. Principe: l enrobage de ces médicaments ne doit pas être attaqué par l acidité gastrique le PA n est pas dénaturé. Comprimés à libération accélérée: Cp effervescents : Comporte dans l excipient de l acide citrique + bicarbonate. Sous l action de l eau CO2 qui facilite le délitement (dissolution) du comprimé. A conserver au sec obligatoirement. Cp obtenus par lyophilisation ou «Lyocs»: Destinés à se dissoudre rapidement dans la cavité buccale ou dans un verre d eau Comprimés sublinguaux Comprimés muco-adhésifs Comprimés à libération prolongée: o osmotiques o matriciels o multicouches
15 Les différentes formes galéniques (3) 15 Bon Usage: Les comprimés gastro-résistants et de manière générale, à libération prolongée ne doivent pas être coupés ni écrasés. Livret Guide regroupant l ensemble des spécialités les plus prescrites chez la personne âgée dans les services de gériatrie et établissements médico-sociaux Bon usage du médicament et modalités de prescription et administration (ouverture ou écrasement de la forme galénique possible, modalités de prise : aliments, boissons et alternatives possibles)
16 Focus: Les médicaments génériques (1) Un médicament générique est un médicament identique par : sa composition, sa présentation et son dosage unitaire à un médicament déjà présent sur le marché. Toute spécialité pharmaceutique est susceptible d être copiée et exploitée dès lors qu elle n est plus protégée par un brevet. 16 Exemple CLAMOXYL 500mg gélule - Nom de fantaisie : Clamoxyl - DCI : Amoxicilline - Laboratoire possédant l A.M.M. : GSK Génériques - Amoxicilline BAYER 500mg gélule - Amoxicilline GNR 500mg gélule - Amoxicilline RPG 500mg gélule
17 Bonne Voie 17 S assurer que l administration se fait selon les modalités prévues.
18 Les différentes voies d administration Notions principales Classification: Voie orale Autres voies Voie transmuqueuse : buccale, rectale, vaginale, ORL, pulmonaire Voie cutanée/percutanée: pommade, crèmes, gels, dispositifs transdermiques Voie parentérale : Intraveineuse IV, Intramusculaire IM, Sous-cutanée SC.
19 La Voie Orale 19 Elle pourra être utilisée pour un traitement local ou général en fonction de la forme pharmaceutique. On parle de traitement général lorsque le médicament n est pas dégradé dans le tube digestif et est absorbé dans la circulation sanguine générale au contact de la muqueuse digestive. Formes galéniques associées: Comprimés, gélules, sirops, poudres et gouttes buvables
20 Selon la galénique Et modes d administration 20 Modalités de prise: De manière générale, comprimés et gélules sont à prendre avec un grand verre d eau, en position assise ou debout! Comprimés OROdispersibles Sont destinés à être placés directement sur la langue, avant de se déliter et d être déglutis avec la salive. L absorption se fait à travers la muqueuse gastrointestinale, comme pour les comprimés traditionnels. Sont indiqués en cas de troubles de la déglutition.
21 Et modes d administration Comprimés mucoadhésifs 21 Comprimé oral à dissolution lente que l'on fixe au niveau de la gencive et qui libère le principe actif pendant une période prolongée. Modalités de prise: Effectuer une légère pression au niveau de la gencive pour que le comprimé adhère. Après le brossage des dents. Si chute du comprimé se référer au RCP de la spécialité. Comprimés effervescents Comprimé conçu pour se fragmenter et se dissoudre rapidement dans l eau ou dans un autre liquide et ceci en libérant du dioxyde de carbone (CO 2 ).
22 Autres voies d administration (1) 22 TRANSMUQUEUSE: Muqueuse perlinguale : comprimé, granules homéopathiques Muqueuse rectale : suppositoire, solution, capsule, pommade Muqueuse vaginale : comprimé vaginal, capsule vaginale, ovule Muqueuse nasale : pommade, poudre à inhaler Muqueuse oculaire : collyre, pommade ophtalmique, insert Muqueuse «ORL» : solution auriculaire, collutoire, gargarisme Muqueuse pulmonaire : préparation pour inhalation ou aérosol
23 Autres voies d administration (2) CUTANEE ET PERCUTANEE: 23 Pommades, crèmes, gels et pâtes On les utilise généralement pour obtenir une action locale mais dans certains cas pour une action générale Bon usage: - 1 TUBE = 1 PATIENT - Ne pas masser les gels - Ne pas appliquer sur une peau lésée, ulcérée - Manipuler avec des gants - A appliquer sur une peau propre, sèche
24 Autres voies d administration (3) 24 Systèmes transdermiques : «Patchs» Composition: Support externe imperméable Support adhésif perméable Réservoir ou matrice contenant le PA et un élément de contrôle de la libération Film plastique protecteur Durée d action longue: 24, 48 voire 72h. Exemples: Scopolamine: scopoderm, Trinitrine : trinipatch, Nicotine : nicopatch, nicotinell, Antalgique: Durogesic Bon usage: - NE PAS découper le patch sauf exception - Changer de site d administration pour limiter le risque d irritation - A coller sur une peau saine, glabre, propre, sèche - Action modifiée si fièvre, transpiration
25 Bonne Dose 25 S assurer de la concordance entre les doses des médicaments préparés et la prescription. La préparation Un acte sous la responsabilité de l IDE Formes sèches : préparées dans des piluliers identifiés (nom, prénom et date de naissance du patient concerné) Votre rôle : - Etre vigilant sur le nombre de comprimés distribués au moment des prises en comparaison aux précédents jours - Si vous observez une différence ou au moindre doute, en informer immédiatement l IDE Cas particuliers de la préparation des gouttes buvables. Nécessite une qualification et sous la seule responsabilité de l IDE
26 Bonne dose Pourquoi? Pour chaque substance, il existe à la fois: La limite de toxicité «plafond» Fourchette thérapeutique 1. Le seuil d activité «plancher» substances sans risque dans un usage normal substances vénéneuses Présentant d emblée des risques directs ou indirects pour la santé Liste I Liste II
27 Doses insuffisantes Doses suffisantes: récepteurs activés Bonne dose Pourquoi? 27 La toxicité est liée à la nature de la substance et à la dose employée (et/ou à la durée d utilisation) Mortel Toxique Efficace : fourchette thérapeutique Liste Liste I
28 Manipulation ET Risques potentiels Risques potentiels associés à une mauvaise manipulation: Modification de l activité : 28 Formes gastro-résistantes : toxicité accrue ou destruction du PA en milieu gastrique Formes LP : risques de pics toxiques et de perte de concentration efficace Dosage imprécis pour les formes à faible marge thérapeutique Révélation de goûts ou d odeurs désagréables Certains PA sont détruits par la lumière ou la chaleur Ne pas écraser ou dissoudre les médicaments pour faciliter la prise
29 Manipulation ET Bon usage 29 Les règles à respecter! - De manière générale, les comprimés sont à prendre tel quel avec un grand verre d eau, en position assise ou debout. - Si vous êtes amenés à écraser des médicaments pour faciliter la prise: - Éviter d écraser tous les médicaments en même temps - L administration doit être extemporanée - Laver le mortier et le pilon entre chaque patient - Certains PA peuvent être sensible à la chaleur : éviter la prise concomitante de boissons chaudes. - Possibilité d ouvrir les gélules contenant des micro-granules mais ne pas écraser ces dernières - Ne pas modifier la forme galénique (écraser, ouvrir ou dissoudre) sans en informer l IDE et le prescripteur RISQUE D INEFFICACITE DES MEDICAMENTS ET DE TOXICITE!
30 Bon Moment 30 S assurer que l administration se fait selon les modalités prévues. Certains médicaments sont administrés à certaines heures et fréquences spécifiques:
31 Bon Moment Avant? Pendant? Après? Importance du moment de la prise Par rapport au repas ou au rythme circadien? 31 Moment de la prise: Garantir l efficacité et/ou améliorer la tolérance digestive Loin des repas : 1h avant ou 2h après Diminution de l efficacité du médicament si prise simultanée d aliments Avant/après/simultanément : Amélioration de la tolérance digestive OU prise simultanée d aliments permet d augmenter l absorption du médicament et donc son efficacité AINS, certains antibiotiques Les médicaments agissant au niveau du tube digestif font l objet de recommandations particulières quant à leur prise ou non pendant les repas Antiacides, Antifongiques locaux
32 Bon Moment Importance des prises à heures fixes : 32 Médicaments à la posologie d une prise par jour Médicaments à prise particulière: Prise le matin, à jeun, position(debout/assise), avec un grand verre d eau (uniquement) Ex des Biphosphonates Médicaments antiparkinsoniens: La prise du traitement antiparkinsonien doit être régulière, à horaires précis. La posologie est adaptée en fonction de chaque patient; ne pas se fier aux médicaments du voisin!
33 Médicaments et Aliments Certains aliments peuvent accentuer les effets indésirables ou diminuer l efficacité d un traitement médicamenteux. En règle général, 33 Les agrumes à éviter de par leur acidité : augmentation des brûlures d estomac ou reflux induit par les AINS et aspirine Limiter la consommation de thé, café: interactions avec certains antibiotiques Aliments Médicaments concernés Interactions Alternatives Jus de pamplemousse Aliments riches en Vitamine K (salade, chou, épinard, foie) Hypocholestérolémiants Statines Anticoagulant oraux : Antivitamine K Atteintes musculaires possiblement graves Diminution efficacité avec risque de thrombose Remplacer par du jus de pomme ou d orange Limiter les portions journalières de légumes chez ces patients Se renseigner avant tout mélange de médicaments avec des aliments chauds ou froids: sensibilité de certains médicaments à la chaleur.
34 Informations à renseigner en temps réel 34 Transmettre systématiquement à l IDE s il y a eu éventuellement : Refus de prise Décalage dans l horaire de la prise Trouble de la déglutition ou fausses routes Effet indésirable observé Signaler tout événement anormal concernant un résident ou toute difficulté rencontrée. Et pour chaque médicament
35 Médicaments à surveillance particulière 35 Quels objectifs? Déceler les signes potentiellement révélateur d une anomalie S assurer de l efficacité thérapeutique Peut conduire à la réévaluation d un traitement TOUJOURS PENSER À L IMPLICATION ÉVENTUELLE DES MÉDICAMENTS EN CAS D ALTÉRATION RAPIDE ET INEXPLIQUÉE DE L ÉTAT CLINIQUE CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE. LA IATROGÉNIE EST À RECHERCHER SYSTÉMATIQUEMENT. La personne âgée est une population de patients dite à risque avec une symptomatologie différente de celle de l'adulte : - soit signes banals (malaises, chutes, confusion, fatigue, troubles digestifs) - soit signes d'emprunt (anémie, déshydratation, hypotension, hypoglycémie, rétention urinaire.)
36 Les Antalgiques Différents niveaux de la douleur et traitements associés: 36 + Effets Indésirables +++ Palier I: Douleur d intensité faible à modérée Paracétamol Palier II: Douleur d intensité modérée Tramadol (nausées+++) Palier III: Douleur de forte intensité Morphiniques et dérivés >> Constipation Votre rôle : - Prise à horaires fixes des médicaments - Signaler les signes d efficacité (changements positifs dans l attitude du patient, visage plus détendu, ) ou de non efficacité (repli sur soi, visage douloureux,..) -Repérer et signaler l apparition d effets indésirables: -Modification de l état psychique du patient, de sa conscience, somnolence -Troubles digestifs (constipation avec les morphiniques), respiratoires (opioïdes)
37 Les Anticoagulants Les formes orales: 37 AVK : Médicaments à marge thérapeutique étroite ; Première cause d hospitalisation par iatrogénie. Ne pas écraser ; si ½ ou ¼ cp : nécessité d être précis. Surveillance par INR AOD: nouveaux anticoagulants oraux ; Pas de contrôle biologique spécifique à ce jour! Votre rôle : - Reconnaître les signes de surdosage : Microsaignements (hématome, saignements nez, gencive ) - Si plaie ou piqûre, comprimer plus longuement que pour un patient sans traitement anticoagulant
38 Les Antibiotiques Plusieurs classes d antibiotiques : pénicillines, aminosides, macrolides. En fonction des familles, effets secondaires différents. Un traitement antibiotique doit être pris durant toute la durée de prescription, même si les symptômes ont disparu (fièvre, mal de gorge.) Pas d antibiotiques pour une infection virale 38 Votre rôle: - Noter et signaler : prurit cutané, diarrhées, vomissements - Surveillance de la fièvre et des signes cliniques possibles de l infection (sueurs, rougeur) - Surveillance de la prise du traitement (milieu du repas de préférence)
39 Les Anxiolytiques et Hypnotiques Anxiolytiques: Traitement de l anxiété Famille la plus représentée: Benzodiazépines Seresta, Temesta EI: Somnolence, ralentissement des mouvements Hypnotiques: Traitement des troubles du sommeil et de l endormissement IMOVANE Zopiclone, STILNOX Zolpidem EI: fonction de la sensibilité individuelle, somnolence persistante au réveil, céphalées, nausées.. Votre rôle: - Reconnaître des signes de somnolence ou de confusion que ce soit en journée ou au réveil du patient - Etre d autant plus vigilant sur le moment de l administration 39
40 Médicaments des troubles du métabolisme 40 Votre rôle: Les laxatifs : forme orale (Movicol, Duphalac,..) et forme rectale (Normacol, suppositoires de paraffine) Les pansements gastriques : Maalox, Gélox, Smecta, Gaviscon Et antiacides: IPP Mopral, Inexium (orodispersible) Traitement du diabète: Les antidiabétiques oraux Les Insulines (rapides, lentes) Risque d hypo et hyperglycémie en cas d oubli et d erreur de prise! - Signaler le retour du transit - Assurer une bonne hydratation - Prise en dehors des repas (1h avant ou 2h après) - Toujours pris à distance des autres traitements - Signaler l efficacité du traitement par disparition des brûlures gastriques Savoir repérer : - les signes d hypoglycémie : sueurs, fatigue, vision floue, vertiges - les signes d hyperglycémie : polyurie, polydipsie, fatigue
41 Autres surveillances particulières (1) Administration SC: Assurer une surveillance locale est réalisée. Celle-ci comporte une évaluation régulière du risque d inflammation par l absence de : souillure du pansement par des liquides biologiques, rougeur locale (vérification de la tolérance cutanée au moins toutes les 8h), fuite (écoulement hors pansement), sang dans la tubulure (reflux). 41 Ces signes imposent un changement de site immédiat et font l objet d un signalement rapide à l IDE. Une surveillance générale du patient sera réalisée : effets secondaires liés à la perfusion d un volume important de liquides, notamment chez les patients ou résidents présentant des antécédents cardio-vasculaires.
42 Patchs: Autres surveillances particulières (2) Lors de la toilette, surveiller les patchs: irritations, rougeurs. Alerter l IDE en cas de présence de plusieurs patchs. Ne pas savonner ou passer un autre produit avant de coller un patch. 42 Pansements, bandages Surveiller l apparition éventuelle de rougeurs, irritations Stomies cicatrisées (colo, gastrostomie): Se désinfecter les mains avec le PHA et mettre des gants à usage unique. Evaluer l état cutanéo-muqueux : irritation, brûlure, signes d infection Laver à l eau à l aide des compresses, puis sécher soigneusement, y compris sous la collerette. Protéger la stomie avec une compresse non stérile en veillant au dégagement de la collerette sur la peau. Se désinfecter les mains avec le PHA immédiatement après le retrait des gants.
43 Les surveillances particulières (3) Sondage vésical et notion de système clos; Vérifier : 43 La fixation de la sonde vésicale sur l abdomen ou sur la cuisse L absence de coude sur la sonde vésicale et sur le tube collecteur Le niveau de remplissage et l absence de fuite du sac collecteur. Toilette génitale au savon doux au moins une fois par jour et après chaque selle ou souillure.
44 Obligation de signalement Pour tous les professionnels de santé, selon les modalités définies dans l établissement Signaler un événement indésirable lié à un médicament auprès du Centre Régional de Pharmacovigilance Signaler une erreur médicamenteuse (dysfonctionnement évitable du circuit du médicament) Erreur avérée ou potentielle 44
45 SECURISER LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE DES PATIENTS Par un travail pluridisciplinaire des professionnels de santé, par une écoute et une surveillance des malades permanente 45
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