Rencontre du ministre d État à l Éducation et à l Emploi, Monsieur Sylvain Simard, et du Comité d action ÉPS

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1 Rencontre du ministre d État à l Éducation et à l Emploi, Monsieur Sylvain Simard, et du Comité d action ÉPS Cabinet du ministre Québec, le 18 juin 2002 Rencontre avec le ministre, page 1

2 Table des matières 1. Nos représentants à cette rencontre 2. Les trois demandes du Comité d action ÉPS 2.1 Fondements pédagogiques Raison d être de nos démarches La valeur de l éducation physique et à la santé La réussite éducative ou la réussite scolaire Transfert de responsabilités 2.2 Fondements sociaux 2.3 Le temps d agir 3. Ampleur des appuis 3.1 Une pétition de signatures 3.2 Les conseils d établissement 3.3 Liste des appuis officiels de conseils d établissement 3.4 Les institutions et organismes scolaires 3.5 Les secteurs médical et social 3.6 Les médias 4. Poursuite de nos démarches 4.1 Le milieu scolaire 4.2 Le milieu de la santé 4.3 Lien avec la presse Rencontre avec le ministre, page 2

3 1. Nos représentants à cette rencontre Monsieur Paul Boisvert, PhD, adjoint exécutif de la Chaire de recherche sur l obésité D.B. Brown (Université Laval) Monsieur Jean-René Gaudet, conseiller pédagogique à la Commission scolaire de Laval Monsieur Yves Potvin, enseignant en éducation physique et à la santé à Laval Rencontre avec le ministre, page 3

4 2. Les trois demandes du Comité d action ÉPS Depuis février 2001, le Comité d action ÉPS a entrepris des démarches visant trois demandes fondamentales: 1. que le gouvernement fasse connaître publiquement sa propre évaluation du bilan de santé des jeunes du Québec; 2. qu il s engage à mettre en place des mesures visant à améliorer leur condition physique; 3. et qu il augmente de manière significative le temps accordé à l enseignement de l éducation physique et à la santé dans les écoles du Québec. Malgré le temps qui passe, nous n avons jamais dérogé à notre objectif ultime de voir naître, au Québec, l élaboration d une solution durable quant au problème de plus en plus épidémique de sédentarité chez les jeunes. Si nos actions se justifient d ellesmêmes par le courant médiatique entourant tout ce qui touche de près ou de loin la santé des jeunes, elles tirent leurs origines, aussi, de considérations pédagogiques et sociales. 2.1 Fondements pédagogiques Nous savons tous que les jeunes délaissent de plus en plus les activités physiques pour s adonner à des loisirs plus passifs. De nombreuses études scientifiques démontrent d ailleurs que l avenir de nos futurs adultes en matière de santé est loin d être reluisant: plus de deux Québécois sur trois, âgés de 15 ans et plus, ne sont pas suffisamment actifs pour en retirer des bénéfices, 40% des enfants de 7 ans sont obèses... Bon nombre de nos élèves de 10 ans, 12 ans, ne peuvent tout simplement pas supporter pendant plus de quelques instants une course légère en guise d échauffement sans être exténués. Le portrait est lamentable. Si les domaines de la santé et de l éducation représentent actuellement, dit-on, les principales préoccupations du Gouvernement du Québec, il y a alors lieu de se demander pourquoi la réforme scolaire que nous vivons n accorde pas davantage de place à l enseignement de l éducation physique et à la santé, seule discipline où il est à la fois possible d être mis en contact avec de saines habitudes de vie et de les intégrer dans des pratiques d activités physiques régulières. Par la force des choses, puisqu il s agit d une préoccupation partagée par l ensemble de la population québécoise, le volet santé a pratiquement monopolisé les discussions entourant la portée de l éducation physique à l école. Or, il importe Rencontre avec le ministre, page 4

5 de souligner aussi son impact majeur dans la formation de l élève, que ce soit sur le plan moteur, affectif ou intellectuel. À ce titre, plusieurs faits nous apparaissent fondamentaux Raison d être de nos démarches Ces démarches de mobilisation et de sensibilisation ont pour but d'aider le ministère de l Éducation à dresser une meilleure analyse de la situation pour valider la lecture que l'on en fait. Nous voulons démontrer qu'il y a des pistes à privilégier et des pièges à éviter. L élève a le droit, et nous le devoir, de répondre qualitativement et quantitativement à ses besoins de formation et de santé, maintenant, dans la quotidienneté de son vécu scolaire et à plus long terme pour son éducation et son mode de vie. Dans chacun des établissements scolaires, des choix de temps d enseignement ont été faits pour toutes les disciplines. Des enseignants et des parents ont fait valoir les valeurs de l éducation physique et à la santé, la pertinence et la richesse de sa contribution unique au regard de la formation des jeunes. Mais les règles administratives de l'instruction annuelle ( entre autres) ont eu pour effet de réduire le temps accordé à l éducation physique et à la santé dans les écoles en dépit de toutes les études de plusieurs organismes et avis de diverses communautés scientifiques. Nous constatons un courant de banalisation des résultats scientifiques reliés à la santé des enfants. Il semble qu on apprivoise ces données et qu on en oublie les conséquences La valeur de l éducation physique et à la santé On peut décrire le cours d éducation physique et à la santé de la manière suivante: le cours d éducation physique n est pas un cours d activités physiques; au cours d une période, l engagement moteur, physique, de l élève n est pas de 60 minutes; selon les apprentissages à réaliser, l'enseignant utilise différentes approches pédagogiques; comme pour les autres disciplines scolaires, tous les apprentissages impliquent du temps de réflexion, d objectivation, d études. L élève n est donc pas uniquement un exécutant; on place l élève dans un contexte d apprentissage d une compétence motrice avec une intention de formation; l'utilisation du jeu et des enjeux de l'activité physique sont en plus des prétextes à Rencontre avec le ministre, page 5

6 la formation de la personne. Le travail de l éducateur physique se décrit quant à lui de la manière suivante: pour les enfants, l éducateur physique est le spécialiste du sport, de l activité physique, du conditionnement physique, du jeu, des enjeux et peut-être même du plaisir; son travail mène souvent à une forme d'exclusion de la part des généralistes, parce qu'il n'agit pas dans le même contexte, utilise des outils d'apprentissage semble-t-il différents, ce qui peut leur paraître moins crédible; il oeuvre dans tout le domaine du geste corporel, qui se concrétise dans trois types d environnement (personnel, physique et social); les apprentissages que l élève doit réaliser sont de l ordre de résolutions de problèmes d adaptation que lui pose chaque type d environnement; les spécialistes interviennent alors au niveau de trois champs d intervention: conscience et maîtrise du corps, conscience ajustement et maîtrise du corps dans ses déplacements et sa manipulation d objets, et conscience, ajustement et maîtrise du corps dans ses déplacements et sa manipulation d objet et possibilité de communication avec les autres; les apprentissages sont définis en termes d éléments cognitifs, moteurs et affectifs; trois taxonomies soutiennent ces contenus, soit celles de Jewett, Bloom et Kratworth. La réforme accroche les éducateurs physiques au plus haut point! Un changement de paradigme dans les apprentissages scolaires et l'instauration d'une nouvelle culture évaluative correspondent davantage à notre philosophie de l'éducation, à nos pratiques pédagogiques et à la réalité des enfants de nos classes en éducation physique: dans le processus d évaluation, la mesure interpelle maintenant autant le processus que le produit, autant le progrès que le résultat absolu (programme d'études de 1981); l auto-évaluation occupe une place importante, alors que la différenciation est considérée dans le jugement de l enseignant (programme d'études de 1981); l'évaluation au service des apprentissages est un principe qui correspond à nos attentes et à l'approche humaniste de notre programme d'études et est intégré dans nos pratiques depuis Rencontre avec le ministre, page 6

7 L enseignante ou l enseignant en éducation physique et à la santé est un spécialiste de la gestion de la progression des apprentissages: il gère en général sept planifications annuelles, du préscolaire à la 6ième année, où sont intégrés les élèves en EHDAA; il met en place des dispositifs d évaluation continue, des dispositifs qui respectent les styles d apprentissage, des dispositifs de regroupement d élèves, des dispositifs qui vont exploiter des groupes d activités, un climat et un contexte qui protègent et construisent l estime de soi, l image positive de soi, le respect, l intégrité; bref, il joue avec tous les paramètres composant la démarche d enseignementapprentissage-évaluation afin d assurer la progression des apprentissages. L éducation physique et à la santé fait partie d un tout. Sa portée prend toute sa signification à partir du moment où elle figure dans un processus intégrateur. Le programme de formation doit exploiter les domaines généraux de formation tels que l environnement et consommation, les médias, orientation et entrepreneuriat, santé et bien-être, vivre ensemble et citoyenneté. C est un ensemble de grandes questions que les jeunes doivent affronter. Ils rapprochent les savoirs disciplinaires des préoccupations quotidiennes de l élève et lui donnent plus de prise sur la réalité. Les problèmes dont ils sont porteurs échappent aux frontières disciplinaires et agissent ainsi comme de véritables lieux de convergence favorisant l intégration des apprentissages. Ils servent de points d ancrage au développement des compétences transversales et disciplinaires. Les domaines agissent aussi comme lieux de transfert où s exercent les compétences disciplinaires et transversales (dixit le programme de formation page 42). Enseigner par compétences ou développer des compétences, c est traiter des savoirs essentiels au travers d une démarche d apprentissage ou d un processus d apprentissage. Cette démarche est celle présentée par les composantes de la compétence. S ajoute à cette démarche celle des compétences transversales qui vient accentuer le processus d apprentissage. Ces deux démarches prennent racine dans l univers de l apprenant, s intègrent dans les ressources de l élève par le biais des domaines généraux de formation. L élève peut percevoir le sens et la portée de ses apprentissages en faisant le lien avec les axes de développement de ces domaines généraux de formation. Il les décode, les reconnaît dans la réalité de tous les jours. Il en accentue l appropriation. Il intègre davantage en faisant des liens avec les mêmes domaines exploités par le titulaire. Rencontre avec le ministre, page 7

8 Si l école ne présente pas elle-même le concept ou cette réalité qu elle vise à faire acquérir, elle est dans une position d incongruité avec ses intentions: l école veut développer un mode de vie sain et actif, elle veut créer des habitudes de pratiques régulières d activités physiques; elle veut démontrer l importance de l alternance travail / loisir actif / études / pratique sportive, sans le faire vivre dans son propre cadre d intervention; voici ce qu il faudra faire quand vous serez adultes, semble-t-elle dire, ce qui va à l encontre de toute démarche éducative, de toute démarche de développement de comportements, de compétences; pour avoir une attitude positive face à l activité physique, il faut en avoir ressenti les bienfaits, avoir été guidé dans l appréciation de ses plaisirs, de ses sensations, de ses émotions, et d en avoir partagé les effets avec ses amis, ses parents, les adultes signifiants. Déjà en 1960, une étude réalisée pour le milieu scolaire démontrait que la santé des jeunes décroissait avec la scolarisation. Quarante-deux ans plus tard, la situation est déplorable: les mesures prises immédiatement n auraient d effets signifiants que dans quelques générations sur une échelle d éducation; quand on parle de situation alarmante et préoccupante, c est peu dire. Il faut ajouter urgente; le décrochage, le désengagement, le désintéressement ont pour complices le divertissement à outrance, la fabuleuse technologie, le moindre effort bienfaisant, l environnement de l imaginaire trompeur. Comment reconstruire, comment rebâtir le plaisir du jeu, le désir des enjeux, le goût de la confrontation, du fair-play, l'apprivoisement du froid, la familiarité avec la pluie, le défi de la montagne? La situation nécessite une démarche pour réduire, puis neutraliser, les effets négatifs des mauvaises habitudes acquises et accentuer les effets positifs de la pratique des activités physiques; les éducateurs physiques ne pourront à eux seuls relever ce défi. Ils croient néanmoins être dans une position privilégiée pour renverser la vapeur; ils demandent des moyens, dont du temps, afin que les autres partenaires puissent réussir leurs missions respectives; on passe sous silence la contribution qu apporte cette discipline non seulement sur l appréciation positive qu ont les élèves face à leur école mais aussi sur la ressource qu elle peut constituer pour l équipe-cycle, l équipe-école, le projet éducatif. Rencontre avec le ministre, page 8

9 Tous les programmes complémentaires d activités physiques invitent à être consommateur d activités physiques, ce qui est tout à fait correct. Le programme d études en éducation physique et à la santé, enchassé dans le programme de formation de l école québécoise, enrôle l élève dans une démarche de formation où il est acteur de ses apprentissages, où il est dirigé pour devenir imputable et responsable de son cheminement. L évolution des programmes scolaires a fait en sorte que les contenus spécifiques ont été fondus et formulés en termes d éléments de formation et d éléments de développement. L élément activité physique demeure prépondérant dans les apprentissages et est enchassé comme un moyen d éducation et de formation au travers des contextes spécifiques de pratique La réussite éducative ou la réussite scolaire Un très grand nombre de personnes reconnaissent la portée de l'éducation physique, en particulier les parents. Chez les décideurs scolaires (commisions scolaires, directions d'école, conseils d établissement, enseignants), les contraintes, ou mieux les pressions sociales reliées à la représentation de la réussite scolaire, sont encore trop lourdes pour qu'ils adhèrent à des mesures correctives au regard de la santé des enfants. Ils n'ont pas le discours de la contrepartie et ne veulent pas l'assumer. L'unique lunette d'observation au travers laquelle on pourrait permettre des modifications aux services éducatifs de l'école est celle qui assurerait aucun blâme de qui que se soit. S'il y a une moindre menace, un moindre risque de menace d'un résultat moindre obtenu par les élèves en français ou en mathématique, c'est-à-dire les deux matières d'évaluation et de jugement sur la performance du titulaire et de l'école, on ne bougera pas. Il en va de l'image de sa compétence professionnelle. Il y a là un noyau de résistance farouche. Ce sont des croyances, des valeurs profondément ancrées dans la culture évaluative de l'enseignant, de l'école, de la commission scolaire. Ce constat est confirmé par les propos suivants du ministre de l'éducation. "La réforme rejoint tous les gestionnaires dans ce qu'ils sont (valeurs et croyances) et dans ce qu'ils font (pratique). Elle hausse les exigences pour les élèves et pour nous (ministre Sylvain Simard, allocution du 16 avril 2002)." Les exigences relatives à la santé ne font pas encore le poids dans une vision élargie de ce qu'est former (instruire, socialiser, qualifier). Le MÉQ ou le gouvernement doit envoyer un message clair à cet effet. Rencontre avec le ministre, page 9

10 Toute l'opération des plans de réussite vient confirmer cette obsession des résultats académiques, représentée par le français et la mathématique, et l'obligation absolue de fixer une cote de progrès, et de l'atteindre envers et contre tous. La réussite scolaire prime sur la réussite éducative. Pourquoi alors avoir opté pour un programme de formation dont les missions sont d'instruire, socialiser et qualifier? Dans cette réforme, nous voulons performer, exceller. Nous voulons instruire, socialiser et qualifier. Nous voulons coopérer à la réussite de tous les élèves d une façon très significative en collaborant à forger de fortes personnalités, à avoir une vision du monde améliorée. Nous avons une vision d une école où vibre un mode de vie sain et actif, où le projet éducatif intègre les valeurs de santé physique et mentale, où la réussite éducative est l affaire de tous. La réussite éducative est une valeur partagée. Ce n est pas une chasse gardée des titulaires. Ce n est pas seulement la réussite aux résultats scolaires apparaissant au palmarès provincial. Si palmarès il y a, toute l équipeécole doit y contribuer. Les éducateurs physiques veulent sortir de ce carcan, de cette planification qui par la force des choses réduit leur influence et la portée de leurs interventions, autant avec les élèves qu avec l équipe-cycle. Ce peu de temps appauvrit l éducation physique au contexte de l activité physique. La reconnaissance de leur discipline confirmerait aux éducateurs physiques leur place au sein de l équipe-cycle et de l équipe-école. Elle permettrait d'inscrire l'éducation physique et à la santé parmi les matières incontournables affichées au palmarès de la réussite scolaire et dont les résultats subiraient le traitement d'analyse amenant des mesures correctrices annuelles pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du plan de réussite de l'école. Le ministère de l Éducation fournit ses données pour que chacune des écoles puisse élaborer son plan de réussite. Le champ de l éducation physique et à la santé a également ses données internes et externes: tous les éducateurs physiques sont en mesure de brosser un tableau (peu reluisant) des résultats de leurs élèves; ils peuvent également signaler le contenu de leur programme de formation en éducation physique adapté aux besoins de toute la clientèle scolaire; les organismes extérieurs publient régulièrement, depuis longtemps, des bilans, avis scientifiques, résultats de recherches, recommandations et évidences scientifiques attestant que la situation est alarmante et préoccupante. Si le MÉQ considérait ces résultats, valides, comme étant des données importantes à traiter et les transmettaient aux commissions scolaires et aux conseils Rencontre avec le ministre, page 10

11 d établissement pour fin d établir le plan de réussite à court, à moyen et à long terme, il est clair à notre esprit que l augmentation significative du temps d enseignement de l éducation physique et à la santé figurerait parmi les mesures urgentes à adopter. Cette confrontation de situations, de faits scientifiques et alarmants, et l impossibilité d apporter des solutions pertinentes et durables, placent les gens de la base dans une situation d impuissance. Les pistes de solution étant administrativement inacceptables, nous dit-on, il se crée une situation de décrochage chez les intervenants des milieux. Tantôt les éducateurs physiques sont interpellés, tantôt ils sont carrément ignorés. Tantôt ils font partie de la solution, tantôt ils sont mis à l écart ou on prend des décisions en leur nom. Alors qu ils devraient assumer un leadership (tâche qu ils essaient de réaliser depuis fort longtemps), ils n osent se manifester. Alors qu ils devraient tous être à l œuvre pour mobiliser la population, plusieurs sont en phase d anaérobie, c est-à-dire à bout de souffle. Ceux et celles qui se battent encore se heurtent à un paradigme profondément ancré dans les mœurs scolaires qui dit que l instruction est garante de tout, combattent une culture pédagogique qui détermine qu une personne est formée et va réussir sa vie seulement si elle a acquise certaines connaissances prédéterminées à un moment précis. Si la réforme est basée sur un changement de paradigme, l interprétation ou la traduction de ce nouveau paradigme ne s est pas encore manifestée dans les milieux. La santé ne fait pas partie de notre culture et de notre paradigme éducatif, la maladie oui. Dans une théorie socioconstructiviste de l éducation, dans une philosophie d éducation permanente ou de formation continue à l intérieur d une société du savoir, la priorité n est plus aux connaissances prédéterminées à un moment donné mais plutôt aux outils pour acquérir ces connaissances, ces compétences multiples et complexes. Or, dans les trois missions de l école, la priorité ne passerait-elle pas de l instruction à la socialisation, puis à la qualification, ou plutôt l instruction et la qualification ne seraient-elles pas tributaires de la socialisation, domaine où l éducation physique peut jouer un rôle majeur pour la réussite de tous les élèves? Transfert de responsabilités On semble voir le programme d éducation physique et à la santé comme un ensemble de morceaux qu on peut morceler, diviser et distribuer un peu ici et un peu Rencontre avec le ministre, page 11

12 là. Cela soulève un questionnement: alors que le MÉQ attribue le volet santé à une discipline académique (éducation physique et à la santé), une multitude d organismes extérieurs se pointent avec des programmes d activités en guise d alternatives au peu de temps accordé à l éducation physique à l école; les attentes sont pourtant différentes; on ne parle pas de mêmes objectifs, de mêmes compétences; reconnaître une équivalence entre l éducation physique et à la santé et les activités physiques en parascolaire, ou dans les programmes des services complémentaires, constitue un retour de 30 ans en arrière alors qu il était question de techniques sportives pour une bonne part des contenus de programmes d alors; le partenariat ferait-il maintenant foi de tout au risque de résultats fortement incertains? Nous nous demandons ce qui pousse le ministère de l Éducation à percevoir comme problématique le fait d accorder plus de temps à une structure déjà en place: si les résultats attendus sont exigeants, si la situation est urgente, on se demande quelles économies peut réaliser le gouvernement à transférer ou à recréer toute une infrastructure parallèle au monde scolaire; une équipe d éducateurs spécialistes en place est disponible; toute la clientèle scolaire est captive et disponible; tout un contexte éducatif en place est profitable autant pour les élèves que pour toute l équipe-école comme ressources pour les domaines généraux de formation et compétences transversales; un programme de formation intégrateur très riche et très prometteur auquel les intervenants adhèrent existe; tous les équipements et le matériel pédagogique sont disponibles. Contrairement à l esprit de la réforme de l éducation, les programmes d activités parascolaires, bien que nécessaires, ne bénéficient pas du contexte d apprentissage voulu pour qu il y ait une réelle interaction avec l équipe-école: la culture d un mode de vie sain et actif et celle d une meilleure santé possible doivent être des concepts et des valeurs partagés par toute l équipe-école sinon les résultats seront difficiles à atteindre; les domaines généraux de formation apportent une constituante importante au développement des compétences. Ils se définissent comme étant des lieux de défis, des lieux d énigmes, où l élève trouvera des intérêts et des sources de motivation pour réaliser des projets; Rencontre avec le ministre, page 12

13 pour l enseignant, ce sont des lieux de transfert et d intégration pour ancrer les compétences acquises et les reconnaître dans la vie courante; cette opération devient source de responsabilité et d autonomie dans l esprit de la formation continue et de l éducation permanente; c est apprendre à apprendre; comment les programmes en parascolaire pourraient-ils avoir ce contexte d apprentissage, avec une équipe-école? Ce n est pas en offrant davantage de programmes d activités que plus de jeunes vont s y inscrire: ce n est pas parce qu on offre plus de cours de français aux élèves qu ils aiment nécessairement plus le français; un réseau d activités parascolaires proposées après les cours réguliers existe déjà au Québec sans qu on puisse parler de débordement dans les inscriptions des élèves; il y avait autrefois une valeur extrinsèque à la pratique sportive. Une valeur sociale s y rattachait, ce qui n est plus le cas. D autres activités jouent dorénavant ce rôle; il faut revenir à des valeurs intrinsèques de la pratique d activités physiques et sportives et cela passe par l éducation, par un contexte éducatif propice aux apprentissages cognitifs, moteurs et affectifs dans une approche humaniste de formation de la personne, et dans une vision de réussite éducative de tous les élèves; les programmes municipaux de loisirs, ceux des organismes communautaires, sont nécessaires mais ils ne peuvent offrir le cadre d intervention pédagogique de l école; il y a une limite attribuée au secteur communautaire de jouer un rôle pédagogique comme il y a une limite au secteur scolaire à jouer un rôle communautaire. Alors qu il y aurait un seul facteur, soit celui du temps, à améliorer dans l école actuellement pour rejoindre de façon très importante tous les élèves, les autorités scolaires déplorent la marge de manœuvre disponible trop restreinte. Elles reconnaissent la pertinence de ce temps accru en éducation physique et à la santé. Le vécu scolaire constitue actuellement une cause principale au désengagement des jeunes face à l activité physique. Les attentes de l école et celles des parents forgent une image de ce que doit être un élève modèle. Ce portrait doit être transformé au sein même des équipes-écoles. Quelle serait la description d un élève modèle selon nos attentes académiques? En voyant un enfant jouer dehors cinq à six fois par semaine, serions-nous portés à croire qu il lui faudrait étudier davantage? Rencontre avec le ministre, page 13

14 Nous pensons que le MÉQ manque de connaissances et d expertise sur ce dossier: il y a de sa part ou bien de l incohérence, ou bien de l incongruité, ou tout simplement du mépris pour cette matière; le statut de l éducation physique et à la santé est fragile et vulnérable au sein des équipes-écoles; tout message provenant du MÉQ concernant les conditions de réalisation ont un impact sur la reconnaissance et le rôle que la discipline doit jouer au sein de l'école et auprès des élèves; le MÉQ aurait-il un doute sur la valeur et la portée de son programme de formation, et en particulier sur le programme d'études en éducation physique et à la santé? 2.2 Fondements sociaux Ce n est plus un secret pour personne, l opinion publique est de plus en plus sensibilisée au problème de sédentarité des jeunes. Plus le temps passe et plus la population exige de ses élus que des actions concrètes, efficaces et durables soient mises en branle afin de corriger la situation et prévenir les problèmes imminents que notre société devra assumer. Pour le commun des mortels, les mesures entreprises jusqu ici, pour améliorer les soins de santé au Québec, démontrent qu on a surtout cherché à trouver des solutions curatives, en réponse à des problèmes précis (temps d attente dans les urgences, listes d attente pour les chirurgies, pénurie de médecins dans les régions, accessibilité aux soins de santé, etc.) plutôt qu à agir dans un cadre préventif. Outre les campagnes anti-tabac, on arrive difficilement, en effet, à identifier une quelconque offensive, émanant du gouvernement, qui a permis de sensibiliser de manière significative la population sur un problème de santé. Dans sa lettre d appui à nos démarches, le docteur François Croteau, adresse la remarque suivante au ministre de l Éducation: Quelques minutes de votre précieux temps pour vous expliquer pourquoi il est important de favoriser la pratique d activités physiques à l école, peu importe le niveau. Je pratique la médecine familiale depuis 28 ans et je préside aussi le Comité «activité physique» de la Fondation des maladies du cœur du Québec. Nous constatons tous les jours les dommages causés par la sédentarité. Le tout débute Rencontre avec le ministre, page 14

15 toujours par un surpoids, ensuite apparaissent l hypertension artérielle, le diabète adulte et l artériosclérose qui conduit aux maladies cardio-vasculaires. Je vous épargne les maladies dégénératives un peu moins fréquentes mais très invalidantes comme les arthroses, les pertes d équilibre et les troubles respiratoires. Depuis plusieurs années l État investit de plus en plus en prévention et BRAVO! C est une voie essentielle si on veut que nos budgets suffisent à répondre aux besoins de la population vieillissante. Dans cette voie de prévention, l activité physique exerce un rôle primordial. De plus, l activité physique est maintenant recommandée comme première approche dans toutes les maladies ci-haut mentionnées. Facile pour nous de faire de telles recommandations à des patients qui ont connu l activité physique et ses bienfaits en bas-âge. Pour les autres, nous nous heurtons à plusieurs barrières et fausses croyances qui font que nos recommandations demeurent caduques. Il est essentiel de comprendre que l on apprend «à être physiquement actif» comme on apprend les autres choses importantes de la vie. L école reste l endroit privilégié pour exposer les jeunes à différentes activités qui les graveront et qui, plus tard, seront faciles à ramener à la surface. Nous le constatons dans notre pratique quotidienne, que ce soit l éducation qui vient des parents ou du milieu scolaire. Il ne faut pas rejeter cette responsabilité uniquement sur les parents qui sont déjà lourdement sollicités. Plus l exposition sera grande et répétée, plus l effet sera grand et durable. Je vous demande donc de comprendre que la santé de la population ne relève pas que du ministre de la Santé et de la communauté médicale, mais qu elle doit d abord passer par le milieu scolaire. Aidez-nous à prévenir d abord différentes maladies et, ensuite, à mieux les traiter. Dans ses propos, plusieurs éléments essentiels, appuyant nos dires, doivent être considérés: les dommages causés par la sédentarité sont extrêmenent graves, d autant plus que la population vieillit; les patients qui consultent un médecin pour un problème de santé sérieux et qui ont pratiqué sérieusement des activités physiques sur une base régulière, à l école, sont davantage récupérables que ceux qui ont toujours été sédentaires; on peut apprendre les saines habitudes de vie; nécessairement, celles-ci doivent être enseignées; la responsabilité d inculquer un mode de vie sain et actif ne repose pas uniquement sur les épaules des parents; le ministère de la Santé ne peut, à lui seul, assumer cette responsabilité d éducation à la santé auprès de la population. Rencontre avec le ministre, page 15

16 La Fondation des maladies du coeur du Québec va dans le même sens. Sa directrice des Affaires santé et recherche, Mme Gloria Sacks Silver, lance un cri d alarme au ministre: Les préadolescents d'aujourd'hui seront les malades cardiaques de demain s'ils ne changent pas leurs habitudes de vie, selon notre toute dernière enquête réalisée auprès de 500 jeunes Canadiens, dont 160 Québécois, âgés de neuf à douze ans. Les résultats sont inquiétants et démontrent que près de la moitié des enfants ne font pas suffisamment d'activité physique. Malheureusement, cette sédentarité conduit les jeunes à développer d'autres facteurs de risque des maladies cardiovasculaires tels que l'obésité, l'hypertension, l'hypercholestérolémie et le diabète. Cette réduction de leur dépense énergétique pourrait s'avérer désastreuse pour leur santé physique et mentale si rien n'est fait pour renverser cette tendance. Reconnue pour ses bienfaits et considérée comme un remède à bien des maux, l'activité physique est essentielle au développement global des jeunes. Il est peut-être utopique de leur demander de comprendre tous les enjeux de l'activité physique et l'impact de celle-ci à plus long terme, mais il est sûrement très sage comme société de prendre tous les moyens nécessaires pour faire de notre jeunesse des êtres actifs et en santé. Si l'appétit vient en mangeant, le goût de bouger vient aussi en bougeant. Nous sommes persuadés que le milieu scolaire est un environnement propice favorisant l'apprentissage et l'acquisition de saines habitudes de vie. L'école, par le biais de ses cours d'éducation physique, est un lieu privilégié permettant de rejoindre tous les enfants, petits et grands, des plus actifs aux plus passifs. D'ailleurs, nous offrons depuis 20 ans notre programme de promotion de la santé, Santons en coeur, aux élèves du primaire; ce programme fait foi de notre implication et de nos convictions sur la nécessité de sensibiliser les jeunes à être actifs dès le tout jeune âge. Nous sommes convaincus que même si les efforts d'un individu peuvent avoir un impact significatif, rien ne vaut la force du nombre. Des ressources et expériences diversifiées peuvent procurer un effet de levier et générer des résultats innovateurs. C'est pourquoi nous croyons que nous avons tous un rôle à jouer, mais qu'avec un appui aussi important que le vôtre, cela ne pourra que renforcer notre message, nous permettant de donner à nos jeunes les moyens de vivre et de grandir en santé. Les propos de Mme Sacks Silver, qui rejoignent ceux du Dr Croteau, font une fois plus ressortir l urgence d agir rapidement: les enfants actuels s exposent dramatiquement à des problèmes cardiaques et ce, plus tôt au cours de leur vie adulte; Rencontre avec le ministre, page 16

17 la société québécoise a une responsabilité (qu elle n assume pas présentement) à cet égard; il est nécessaire de conscientiser tous les jeunes aux bienfaits de l activité physique pour leur santé physique et mentale; le seul endroit incontournable qui nous garantit un contact avec tous les jeunes est l école, à l intérieur des cours d éducation physique et à la santé. De leur côté, messieurs Paul Boisvert, PhD, et Denis Richard, PhD, respectivement adjoint exécutif et directeur de la Chaire de recherche sur l obésité D.B. Brown (Université Laval), s appuient sur diverses études pour revendiquer, entre autres, 150 minutes d éducation physique pour tous les établissements scolaires du Québec: La prévalence de l obésité et de l embonpoint chez les jeunes québécois atteint présentement des proportions alarmantes. Alors que l embonpoint a doublé au cours des vingt dernières années, l obésité infantile a plus que triplé pour atteindre au-delà de 10% des jeunes de 6 à 17 ans. La progression, qui poursuit son escalade d environ 1% par année, prend des allures d épidémie. L obésité est une affection grave car elle est un facteur de risques de plusieurs maladies telles les maladies cardiovasculaires, le diabète, l hypertension et les dyslipidémies. De plus en plus de cas de diabète de type II apparentés normalement aux adultes sont diagnostiqués chez les adolescents. L obésité a aussi des conséquences néfastes sur le développement psychosocial (dépression, faible estime de soi, discrimination, rejet) des jeunes aux prises avec un problème de poids. Au Canada, le coût direct total de l obésité excède 1,8 milliard de dollars, soit 2,4% des dépenses au chapitre des soins de santé pour l ensemble des maladies. Selon l Organisation mondiale de la santé, l obésité pourrait bientôt avoir sur la santé des répercussions aussi graves que l usage du tabac. L augmentation rapide de la prévalence de l embonpoint chez les jeunes est causée principalement par un environnement qui favorise la surconsommation d aliments riches en énergie, et la sédentarité. À ce chapitre, les jeunes québécois sont les champions de la sédentarité à deux niveaux au Canada. Soixante-dix pour cent des jeunes québécois ne rencontrent pas les critères minimaux de pratique d activité physique et, avec moins d une heure de cours par semaine en moyenne, les écoles du Québec accordent moins de temps aux cours d éducation physique que partout ailleurs au Canada où on retrouve généralement plus de 2 h par semaine. L école a pour mission l épanouissement physique, intellectuel et social des jeunes. Un esprit ne saurait prétendre être sain s il n a pas l opportunité de développer en contrepartie un corps sain et en forme dans le cadre scolaire. La pratique d activités physiques est importante pour développer non seulement une bonne condition Rencontre avec le ministre, page 17

18 physique mais aussi des habiletés motrices, la sociabilité, l esprit d équipe, ainsi que la capacité à retirer du plaisir et relever des défis. La valeur éducative de la pratique d activités physiques est indéniable. Pourquoi alors réduire cette pratique à seulement 60 minutes par cycle de six ou sept jours, soit moins de 10 minutes par jour, cours théoriques inclus? Il y a plusieurs moyens d augmenter le niveau de pratique d activité physique des jeunes à un niveau adéquat. L apprentissage d habiletés de base que le jeune pourra conserver jusqu à l âge adulte par l intermédiaire de 150 minutes de cours d éducation physique par semaine (soit 30 minutes par jour), tel que proposé par différents organismes nationaux et internationaux (Centers for Disease Control and Prevention, CAHPERD), est selon nous primordial. C est d ailleurs une recommandation minimale que le ministère de l Éducation du Québec a été incapable d appliquer malgré les recommandations des directeurs de santé publique (février 2002), du Guide d activité physique pour les jeunes (mars 2002), du comité scientifique Kino- Québec (mai 2000), et des états généraux de l éducation proposés par le parti québécois depuis une quinzaine d années. Présentement, le mot d ordre de recommander 60 minutes d éducation physique par cycle de 5, 6 ou 7 journées d école est inadéquat. Pour ce faire, il faut donner les moyens aux conseils d établissement scolaire, aux directeurs d école, et aux commissions scolaires de prendre des décisions judicieuses. Actuellement, le choix est très limité puisque l éducation physique fait partie d une multitude de matières optionnelles qui doivent se partager seulement 180 minutes par semaine. Dans ce contexte, la méthode d attribution du temps aux matières ne vise qu à disculper la responsabilité du ministère de l Éducation dans ce dossier. La solution, du point de vue du ministère de l Éducation, résiderait à rendre l éducation physique une matière obligatoire, au même titre que le français et les mathématiques, tel que le proposent les directeurs de la santé publique, quitte à prolonger la journée d études pour se terminer 30 minutes plus tard, soit autour de 16h comme c était le cas il y a 30 ans! Nous croyons urgent que le ministère de l Éducation prenne l engagement de mettre en œuvre des mesures concrètes afin de non seulement recommander et promouvoir la pratique de l activité physique mais surtout d assurer aux 150 minutes de cours d éducation physique par semaine dans les écoles élémentaires et secondaires, soit un minimum de 30 minutes par jour. Par ailleurs, une partie de la solution réside pour les écoles dans l ajout de programmes parascolaires, de services d animation intramuraux optionnels et complémentaires, et de promouvoir le transport actif à l école, ce qui permettrait au jeune d atteindre un total de 60 minutes d activité physique par jour, tel que Rencontre avec le ministre, page 18

19 recommandé par le Guide d activité physique canadien pour les jeunes et les enfants (mars 2002). Si aucune action concrète globale du gouvernement appuyée par une volonté politique ferme n est prise pour prévenir ce fléau, nous pourrions faire face à une explosion des soins de santé au moment où les enfants d aujourd hui deviendront la génération d adultes de demain. La société devra payer très cher les soins de santé supplémentaires encourus par son manque de vision à long terme et le manque de volonté politique de son gouvernement. Négliger d investir en éducation préventive aura des conséquences inévitables. Il est urgent que le gouvernement actuel agisse maintenant. Nous vous serions reconnaissants de prendre les mesures qu il se doit en rapport à ce dossier. P.S.: Monsieur Simard, pourriez-vous nous expliquer pourquoi le parti québécois s entête-t-il à perpétrer la voie tracée par vos prédécesseurs libéraux au début des années 1990, en l occurrence l ancienne ministre de l éducation, Mme Lucienne Robillard, alors que le ministère de l éducation avait recommandé 120 minutes d éducation physique dans les années 80 sous le régime du parti québécois? Messieurs Boisvert et Richard font ressortir de nombreuses évidences qui soutiennent une fois de plus notre volonté de voir le gouvernement agir rapidement: 10% des jeunes sont carrément obèses et ce pourcentage augmente maintenant de 1% par année; outre ses effets extrêmement dommageables pour la santé, l obésité a aussi des conséquences néfastes sur le développement psychosocial des jeunes; 70% des jeunes Québécois ne sont pas suffisamment actifs, un record au Canada; avec moins d une heure d éducation physique et à la santé dans ses établissements scolaires, le Québec arrive bon dernier comparativement aux autres provinces canadiennes; différents organismes nationaux et internationaux (Centers for Disease Control and Prevention, CAHPERD) suggèrent 150 minutes de cours d éducation physique par semaine (soit 30 minutes par jour) afin d augmenter le niveau de pratique d activité physique des jeunes à un niveau adéquat; l éducation physique et à la santé devrait être reconnue comme matière de base au même titre que le français et la mathématique; le Guide d activité physique canadien pour les jeunes et les enfants recommande un total de 60 minutes d activité physique par jour; une partie de la solution réside dans l ajout de programmes parascolaires, de Rencontre avec le ministre, page 19

20 services d animation intramuraux optionnels et complémentaires, et de promouvoir le transport actif à l école; la Chaire de recherche D.B. Brown prédit un avenir sombre dans les soins de santé si le gouvernement n agit pas rapidement. Cette nécessité de voir croître le temps accordé à l enseignement de l éducation physique et à la santé à l école est aussi l opinion de la présidente de l Ordre des psychologues du Québec, Mme Rose-Marie Charest: (...) En effet, les bienfaits de l éducation physique et du sport sur la santé physique et psychologique des jeunes sont suffisamment documentés pour me permettre, à titre de présidente de l Ordre des psychologues du Québec, de donner mon appui à votre démarche auprès du gouvernement. Il m apparaît essentiel que les jeunes québécois puissent obtenir, dans le réseau scolaire public, les services nécessaires à l amélioration de leur condition physique, notamment par une augmentation du temps accordé à l enseignement de l éducation physique et à la santé dans les écoles. (...) Depuis quelques temps, sur la scène politique, le problème de sédentarité des jeunes fait aussi l objet de discussions. On cherche des moyens, questionne les représentants du gouvernement sur les actions projetées ou en cours pour régler le problème. Lorsque une situation devient une préoccupation de la gent politique, c est qu une certaine pression s exerce sur nos décideurs afin de remédier à un problème. Le 11 avril 2002, dans le cadre d un débat à l Assemblée nationale, le porte-parole du Parti libéral en matière de santé, M. Jean-Marc Fournier, s attaquait avec vigueur à la décision du gouvernement de suggérer 60 minutes d éducation physique et à la santé dans les écoles primaires du Québec. Cette intervention avait été précédée, la veille, par la publication dans La Presse d un article au sujet des démarches menées par le Comité d action ÉPS et la mobilisation qu elles suscitaient auprès des éducateurs physiques enseignants. Les 1er et 2 juin 2002, à Rivière-du-Loup, l Action démocratique du Québec (ADQ) s est penchée sur ce problème, dans le cadre de son conseil général ayant pour thème "La santé autrement". À cette occasion, une résolution présentée par la circonscription de Mercier a été adoptée sans modification: "Il est proposé qu'un gouvernement de l'action démocratique du Québec mette en place des mesures visant à améliorer la condition physique des jeunes et à augmenter de manière significative, dans les plus brefs délais, le temps alloué à l'enseignement de l'éducation physique et à la santé dans tous les établissements scolaires." Rencontre avec le ministre, page 20

21 2.3 Le temps d agir De plus en plus on se familiarise avec les concepts de formation continue et d éducation permanente. Peut-être faudrait-il maintenant traduire ces concepts dans le domaine en parlant de la nécessité d une pratique continue de l activité physique pour atteindre un état permanent de santé... C est l opinion publique qui va donner au MÉQ la volonté, le courage, la justification de régler le problème. Les éducateurs physiques ont présenté des preuves de la problématique: ils ont exposé l'argumentation professionnelle sur les limites en intervention sportive et en matières d'activités physiques; ils ont témoigné de l'argumentation pédagogique; ils ont accumulé les fondements de l'argumentation médicale; ils ont décrit et traité l'argumentation sociale; ils ont traduit l'argumentation provenant des équipes écoles; ils ont interprété les peurs, les craintes, les résistances, les positions des décideurs; ils ont tenté de défaire des mythes, des croyances, pour basculer dans le nouveau paradigme. Nous croyons avoir cerné la problématique. Nous sommes partis des états de faits. Nous avons élaboré une certaine preuve des besoins et du type de besoins. Il y a une reconnaissance universelle de la situation, même du côté du ministère de l Éducation lui-même (voir les États généraux de l Éducation, le Rapport Inschauspé et le programme de formation). L opinion publique est maintenant sensibilisée, voir mobilisée, ce qui implique: les parents; les administrateurs; les intervenants scolaires; les intervenants du secteur de la santé; les organismes communautaires; les organismes parapublics (ex.: Fondation des maladies du cœur du Québec); les universités; les journalistes. Nous avons émis de sérieuses mises en garde contre les solutions temporaires, contre les demi-mesures qui maquillent et camoufflent la réalité, qui n atteignent pas 100% des enfants, qui n atteignent pas les plus démunis. Rencontre avec le ministre, page 21

22 Hors de tout doute, la preuve est faite que pour s instruire aujourd hui, il faut le payer de sa santé maintenant, voire de l hypothéquer pour toute sa vie en s exposant à des risques et séquelles irréversibles. Nous en sommes à demander au MÉQ de prioriser, de décider, de mettre en oeuvre, d aller au delà des obstacles de lobbyistes. Bref, il est temps d agir maintenant! Sachant que le MÉQ dispose de toutes les études appuyant nos demandes et compte tenu de la pertinence des programmes d études déjà en place, nous demandons une reddition de compte sur l état de la situation. Il faut que le ministère se positionne clairement sur ce sujet et se lance au travail immédiatement. Le fait de prétendre que les conseils d établissement disposent d une marge de manœuvre suffisante pour améliorer la situation ne traduit aucune volonté manifeste du MÉQ de corriger le tir. Augmenter de manière significative le temps accordé à l enseignement de l éducation physique et à la santé dans nos écoles ne serait pas une dépense mais bien un investissement. Ce ne serait pas un enrichissement mais bien un rattrapage, une récupération, une mise à niveau, et tout juste. L heure est à la transparence et à l explicite. La situation exige que le ministère de l Éducation déclare un temps prescriptif minimum de deux heures par semaine dans le curriculum de l élève. C est un devoir moral du ministère envers les jeunes et les parents. Voir le sportif dans l élève, c est une chose; voir un jeune éduqué physiquement et sainement au sein du programme de formation, c est autre chose. Créer une culture de vie saine et active passe indubitablement par l éducation scolaire. Adopter un mode de vie sain et actif exige la mise en place d un processus d apprentissage aux multiples facettes. Pour maintenir ce mode de vie, l élève devra avoir appris à se battre pour ses valeurs, à se faire rigueur, à se confronter, à s imposer, à prioriser. Cette position exigera également de posséder un discours intérieur riche, aguerri, plausible, convaincant. Or, ce discours, pour posséder ces qualificatifs, doit être construit par l élève luimême, dans le cadre d un apprentissage socioconstructivisme. Ce que la réforme nous propose. Nous avons toujours défendu avec vigueur, et continuerons de le faire, une solution globalisante qui passe d abord et avant tout par une augmentation significative du temps accordé à l enseignement de l éducation physique et à la santé dans toutes les écoles. Ce n est qu une fois ce prérequis accepté par le Gouvernement du Québec Rencontre avec le ministre, page 22

23 qu il deviendra significatif de mettre en place des mesures visant à améliorer et multiplier les pratiques d activités physiques des jeunes et des familles québécoises. Pour rendre crédibles toutes ces mesures, il importe de démontrer aux élèves, à leurs parents et aux intervenants du milieu scolaire que la valeur santé est indéniablement fondamentale pour notre avenir collectif. Si l école a le devoir de préparer le jeune à son intégration dans la collectivité, elle doit soutenir cette valeur avec vigueur, sans compromis, officiellement, en lui attribuant une place de choix, qualitativement et quantitativement, puisqu elle constitue un véritable milieu de vie pour tous les jeunes. Ce n est qu à partir de ce moment qu il sera possible de parler véritablement d un changement d habitudes dans les pratiques, d intégration des apprentissages dans le quotidien de l élève. C est à ce stade précis que l entrée en jeu de tous les intervenants des milieux sportif et communautaire sera cruciale. Alors on pourra parler d améliorer l accessibilité aux infrastructures déjà en place en dehors du temps de classe, d améliorer le réseau d activités des associations régionales de sport étudiant, de promouvoir des activités physiques pour les familles, de soutenir financièrement les familles à faibles revenus qui désirent s investir dans des programmes d activités physiques, de parler d un partenariat solide entre les intervenants du monde scolaire et du milieu communautaire, etc. La population veut une solution efficace et durable. C est justement ce que nous proposons. Elle nous appuie dans nos démarches et s attend de la part de son gouvernement qu il acquiesce à sa demande. En somme, la situation n a jamais été meilleure qu aujourd hui pour réagir. Plusieurs circonstances créent en effet un moment propice à prendre des mesures correctives importantes dans ce dossier. Personne ne vous fera le reproche d avoir posé un geste qui aura des retombées positives pour des générations à venir, d autant plus qu il est soutenu par de multiples données scientifiques. En revanche, peu de gens accepteront qu on choisissent de remettre ce choix à plus tard. 3. Ampleur des appuis 3.1 Une pétition de signatures En 2001, nous souhaitions simplement recueillir quelques centaines de signatures, tout au plus, et faire suivre le tout au ministre de l Éducation de l époque par envoi postal. C est donc sous forme d un courriel que cette pétition a été initialement Rencontre avec le ministre, page 23

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