VISION - Neurophysiologie visuelle

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "VISION - Neurophysiologie visuelle"

Transcription

1 VISION - Neurophysiologie visuelle Article écrit par Jean BULLIER Prise de vue La vision est certainement la modalité sensorielle dominante chez l'homme. La compréhension des bases physiologiques de cette fonction a donné lieu à de nombreuses études réalisées principalement chez les vertébrés supérieurs et plus particulièrement chez le singe, dont l'organisation du système visuel se rapproche le plus de celle de l'homme. Cet article traite de la physiologie du traitement de l'information visuelle dans la rétine et dans les structures sous-corticales et corticales. Les phénomènes de transformation du signal lumineux en signal électrique sont abordés dans l'article VISION - Photoréception. I-Rôle de la rétine La rétine est la structure du système visuel pour laquelle la connaissance des corrélations entre structure et fonction est la plus avancée. Comme nous le verrons, on arrive à expliquer les réponses de nombreux neurones rétiniens en fonction de leurs connexions avec les autres éléments du réseau. La rétine des primates est constituée d'une série de couches comportant différents types de neurones et leurs synapses, depuis les photorécepteurs qui constituent l'étage d'entrée du signal jusqu'à l'étage de sortie formé par les cellules ganglionnaires dont les axones se projettent via le nerf optique vers les centres supérieurs de traitement. Les segments externes des photorécepteurs (cônes ou bâtonnets) sont logés dans l'épithélium pigmentaire, dont le rôle est de faciliter la régénération des pigments photosensibles. Cet épithélium pigmentaire qui tapisse le fond de l'œil (fig. 1) est entouré par la choroïde, couche riche en vaisseaux sanguins, et par la sclérotique fibreuse qui constitue l'enveloppe de l'œil.

2 Rétine (vue en coupe) Schéma d'une coupe transversale de rétine de primate (épaisseur 0,5 mm environ). Les différents types de neurones (cônes, bâtonnets, cellules bipolaires, horizontales, amacrines, ganglionnaires) sont répartis dans des couches cellulaires et synaptiques. Le haut de la figure correspond à la partie externe de la rétine (proche de la sclérotique qui enveloppe le globe oculaire). Les (Encyclopædia Universalis France) Les cellules ganglionnaires étant situées au niveau de la partie interne de la rétine, proche du corps vitré qui remplit la chambre postérieure du globe oculaire, les rayons lumineux doivent donc traverser toute l'épaisseur de la rétine pour atteindre les photorécepteurs. Rétine centrale et périphérique Bien que tapissant de façon homogène la face interne du globe oculaire, la rétine est loin d'être une structure homogène. Chez toutes les espèces animales, on trouve une région de plus forte densité de cellules photosensibles et de neurones qui correspond à la zone de plus forte acuité visuelle. Chez l'homme et le singe, cette spécialisation est particulièrement marquée : il existe une zone pour laquelle l'ensemble des neurones autres que les photorécepteurs sont repoussés vers la périphérie, créant ainsi dans la rétine une sorte de petite indentation appelée fovéa (fig. 2). Dans la partie centrale de la fovéa (sur un diamètre de 0,4 mm correspondant à 1,4 degré d'angle visuel), les vaisseaux sanguins sont absents de la surface de la rétine, permettant ainsi un accès direct de la lumière aux photorécepteurs qui sont exclusivement des cônes de type L et M (voir définition ci-après) atteignant des densités très importantes (fig. 3). Au-delà de cette partie centrale de la fovéa, on trouve un mélange de cônes de type M, L et S (les cônes S sont 20 fois moins nombreux que l'ensemble des M et L dans la rétine, alors que le rapport L/M varie de 1 à 4 suivant les individus). Enfin, au-delà de la fovéa, la densité de bâtonnets augmente avec l'excentricité pour atteindre son maximum vers 15 degrés d'excentricité (fig. 3), si bien que, dans la rétine périphérique, la densité des bâtonnets est beaucoup plus élevée que celle des cônes. Cette très forte hétérogénéité de la rétine a des conséquences fonctionnelles importantes : la vision de forte acuité est limitée à quelques degrés au centre du champ visuel, la perception des couleurs est très mauvaise dans la partie du champ visuel correspondant à la rétine périphérique et la zone de meilleure sensibilité à des faibles niveaux de luminance est située à environ 15 degrés d'excentricité. Cette hétérogénéité va se retrouver dans toutes les structures de traitement de l'information visuelle avec, en particulier, une très forte quantité de neurones traitant les 5 degrés centraux du champ visuel.

3 Globe oculaire Coupe horizontale dans un globe oculaire droit humain. La papille optique ou tache aveugle correspond à la région où se rassemblent les axones des cellules ganglionnaires et qui ne comporte donc aucun photorécepteur.(encyclopædia Universalis France) Photorécepteurs rétiniens Courbe de densité des cônes et bâtonnets en fonction de la distance angulaire par rapport au centre de la fovéa. Noter l'absence de photorécepteurs au niveau de la tache aveugle (modifiée à partir de Rodieck 1998).(Encyclopædia Universalis France) Cônes et bâtonnets Les deux types de photorécepteurs, cônes et bâtonnets, qui existent dans la rétine des vertébrés ont une rôle différent (fig. 3). Les bâtonnets possèdent une excellente sensibilité à des bas niveaux de luminance (on admet qu'un bâtonnet peut être excité par un seul photon), mais donnent des réponses qui saturent au-delà d'un niveau d'éclairement de quelques candelas par mètre carré (cas d'une pièce faiblement éclairée). Ils sont donc de peu d'utilité pour la vision diurne qui est assurée par le fonctionnement des cônes, lesquels ne saturent pas et peuvent coder des niveaux de luminance allant jusqu'à plusieurs milliers de candelas par mètre carré (correspondant à la luminance des objets à l'extérieur par une journée ensoleillée). Les cônes diffèrent par leur courbe de sensibilité spectrale (cf. VISION - Photoréception). Les vertébrés possèdent généralement deux types de cônes : le cône S, dont la courbe de sensibilité spectrale a un pic situé vers 450 nanomètres, et le cône M, dont le pic de sensibilité se situe vers 550 nanomètres. Ces deux types de cônes permettent une capacité limitée de vision des couleurs chez la plupart des espèces de vertébrés. Chez certains poissons, oiseaux et primates diurnes, on trouve un plus grand nombre de cônes permettant une perception plus fine des différences de couleur entre les objets. Chez les primates, on distingue trois types de cônes, S, M et L. Le cône L diffère très peu du cône M en termes de structure moléculaire et de position du pic de sensibilité, ce qui est important pour limiter les effets des aberrations chromatiques de l'image rétinienne (les pics de sensibilité des cônes S, M et L chez l'homme sont à 420, 530 et 565 nm et à 500 nm pour les bâtonnets).

4 Types de cellules ganglionnaires En étudiant la morphologie et la fonction des cellules ganglionnaires de la rétine, on peut distinguer trois types de neurones, les cellules alpha, les cellules bêta et les cellules gamma (Watanabe et Rodieck, 1989 ; Wassle et Boycott, 1991). Les cellules bêta (également appelées cellules naines ou midget en anglais) ont un corps cellulaire et un champ dendritique de petite taille et sont activées par un cône (dans la partie fovéale du champ visuel) ou plusieurs. Ce sont les cellules responsables de la vision des détails et elles participent également à la vision des couleurs. Les cellules alpha (également appelées parasol du fait de la forme de leur arborisation dendritique) représentent approximativement 10 p. 100 des cellules ganglionnaires chez le singe, ont un soma et un champ dendritique de plus grande taille que les cellules bêta, sont importantes pour la vision de la forme et du mouvement, mais ne participent pas à la vision des couleurs. Enfin, les cellules gamma, qui constituent également 10 p. 100 du total des cellules ganglionnaires chez les primates, ont des morphologies variées et des propriétés mal connues pour la plupart. Le champ récepteur Prenons l'exemple d'une cellule ganglionnaire de type alpha ou bêta. On caractérise sa réponse à la stimulation photique en éclairant par de petites taches de lumière la rétine ou un écran placé dans le champ visuel. Comme toutes les cellules ganglionnaires, alpha ou bêta répond au changement de luminance (augmentation ou diminution) et relativement peu à la présentation continue de la lumière. Cela est lié au fait que, au cours de l'exploration visuelle, l'œil se déplace constamment d'un point à un autre et que, même lorsque le sujet fixe un point, l'œil est sujet à des micromouvements qui font se déplacer sur la rétine l'image d'une tache lumineuse fixe dans le champ visuel. On caractérise donc les aspects fonctionnels d'un neurone en déterminant les caractéristiques spatiales et temporelles de la réponse de ce neurone à des stimuli dont la luminance ou la couleur varient dans le temps de façon sinusoïdale ou carrée. Dans le domaine spatial, on définit le champ récepteur qui est une notion fondamentale pour l'ensemble de la recherche en neurophysiologie de la vision. Le champ récepteur est la région du champ visuel dans lequel une stimulation lumineuse transitoire permet de modifier la fréquence de décharge des potentiels d'action du neurone étudié. On observe deux types de cellules ganglionnaires alpha ou bêta : celles qui donnent une réponse de type on et celles qui donnent une réponse de type off. La réponse de type on correspond à une augmentation de la fréquence de décharge du neurone lorsque la luminance d'une petite tache de lumière est augmentée dans une petite région du champ visuel (de l'ordre de quelques dixièmes de degré d'angle visuel) appelée centre du champ récepteur (fig. 4, stimulus 2). La réponse de type off est une augmentation de la fréquence de décharge lorsque la luminance est diminuée dans le centre du champ récepteur (fig. 4, stimulus 2).

5 Cellules ganglionnaires rétiniennes : réponses de type ON et OFF En a, réponses d'une cellule ganglionnaire de type ON à différents stimuli activant le centre du champ récepteur (stimuli 2 et 4). La réponse de ce neurone de type ON à une diminution de luminance dans le centre du champ récepteur est une diminution de la fréquence de décharge des potentiels d'action (stimulus 4). En (Encyclopædia Universalis France) Si maintenant on agrandit progressivement la tache de lumière qui sert à stimuler la cellule ganglionnaire, on s'aperçoit que la réponse augmente jusqu'à ce que la tache de lumière occupe la totalité du centre du champ récepteur, mais qu'elle diminue lorsqu'on accroît la taille du stimulus au-delà de cette limite. Cette diminution de la réponse est due au fait qu'il existe une région appelée pourtour du champ récepteur dont la stimulation conduit à diminuer la réponse du neurone. Cet effet inhibiteur caractérise l'interaction antagoniste entre centre et pourtour (fig. 4). La conséquence fonctionnelle de cet antagonisme est qu'une cellule ganglionnaire répond très peu à la stimulation par une tache lumineuse qui couvre le centre et le pourtour (fig. 4, stimulus 6). En d'autres termes, la cellule ganglionnaire code le contraste de luminance (et de couleur dans le cas des cellules bêta de la fovéa) entre le centre et le pourtour. Réponses on et off et interactions entre centre et pourtour Le type de réponse on ou off et les interactions entre centre et pourtour des cellules ganglionnaires sont le résultat de spécialisations fonctionnelles tout au long de la chaîne de traitement dans le réseau rétinien (fig. 5). Contrairement aux cellules ganglionnaires qui émettent des potentiels d'action, les autres neurones rétiniens ne répondent aux stimuli visuels que par des augmentations (dépolarisation) ou des diminutions (hyperpolarisation) de leur potentiel de membrane (l'intérieur d'un neurone a un potentiel de l'ordre de 60 mv par rapport à l'extérieur). Dans un photorécepteur de vertébré maintenu dans l'obscurité, il existe un courant continu, dû à des entrées d'ions sodium, qui contrôle le potentiel de membrane et le maintient à un niveau constant (typiquement 40 mv). L'énergie lumineuse transmise au segment externe diminue ce courant, ce qui se traduit par une hyperpolarisation de la membrane (à 70 mv par exemple ; cf. VISION - Photoréception).

6 Spécialisations fonctionnelles rétiniennes Les réponses à une augmentation de luminance dans le cône sont représentées pour les cellules bipolaires ON et OFF et les cellules ganglionnaires correspondantes. De façon symétrique, on peut en déduire les réponses de ces neurones à une diminution de lumière au niveau du cône (modifiée à partir de Rodieck 1998).(Encyclopædia Universalis France) Intéressons-nous tout d'abord au circuit reliant un cône à une cellule ganglionnaire de type bêta dans la partie fovéale de la rétine (fig. 5). Le cône possède deux types de synapses avec deux types de cellules bipolaires : les synapses excitatrices (ou plus exactement des synapses qui maintiennent le signe de la modification du potentiel de membrane ; signe + sur la figure 5) font intervenir des récepteurs ionotropiques au glutamate et correspondent à une morphologie caractéristique (contact superficiel). En revanche, les synapses inhibitrices (ou plus exactement avec inversion de signe ; signe sur la figure 5) ont une forme invaginée et utilisent des récepteurs métabotropiques au glutamate. Lorsque la lumière augmente dans le champ récepteur d'un photorécepteur, sa membrane s'hyperpolarise. La cellule bipolaire qui reçoit une synapse inhibitrice (en vert sur le schéma) voit son potentiel de membrane augmenter. Il s'agit d'une cellule bipolaire de type on (excitée par l'augmentation de lumière). Elle contacte une cellule ganglionnaire de type on (en vert) par l'intermédiaire d'une synapse située dans la partie interne de la couche synaptique interne (fig. 1, fig. 5). Cette cellule ganglionnaire va donc répondre à l'augmentation de lumière dans le centre de son champ récepteur par un accroissement de la fréquence des potentiels d'action qu'elle émet. C'est un neurone de type on. Quand la lumière diminue dans le champ récepteur du cône, son potentiel de membrane se dépolarise, ce qui conduit à une hyperpolarisation de la cellule bipolaire de type on, qui va donc hyperpolariser la cellule ganglionnaire de type on, ce qui va diminuer la fréquence des potentiels d'action. En revanche, la cellule bipolaire de type off va être dépolarisée, ainsi que la cellule ganglionnaire de type off qui va donc émettre une plus forte fréquence de potentiels d'action. Une autre caractéristique de la différence entre voies on et off est que les synapses entre cellules bipolaires et ganglionnaires se font à des niveaux différents de la couche synaptique interne : les contacts de la voie off se font dans la partie externe alors que les contacts de la voie on se font dans la partie interne (fig. 1, fig. 5). Nous voyons donc que la différence entre types on et off dans les cellules ganglionnaires correspond à des spécialisations morphologiques et fonctionnelles aux différents étages de traitement dans la rétine et à une organisation

7 synaptique très précise. Qu'en est-il de l'antagonisme entre centre et pourtour? Celui-ci résulte de l'action des cellules horizontales (de type H1) qui sont reliées entre elles par des synapses électriques. Par ailleurs, il existe des synapses excitatrices entre les cônes et les cellules horizontales et inhibitrices entre les cellules horizontales et les photorécepteurs (fig. 5). Du fait des synapses électriques entre les cellules horizontales, celles-ci forment un syncytium qui agit de façon antagoniste sur le cône, et il est vraisemblable que cet antagonisme soit l'élément principal de l'interaction entre centre et pourtour qui se retrouve au niveau des cellules bipolaires et ganglionnaires. Différents circuits pour différents photorécepteurs Les principes généraux décrits ci-dessus sont valables pour la plupart des circuits rétiniens, mais les différents photorécepteurs et leurs combinaisons permettent de créer divers types de sélectivité. Dans la partie fovéale de la rétine, chaque cône de type M et L fait synapse de façon exclusive avec une cellule bipolaire naine de chaque type (on et off) et chaque bipolaire contacte une seule cellule ganglionnaire naine de type bêta (fig. 5). La conséquence de cette voie directe est que les cellules bêta de la région fovéale ont un centre de champ récepteur qui est activé par un cône unique de type M ou L, alors que le pourtour est activé par un mélange de cônes M et L (D. M. Dacey, 2000). On a donc un antagonisme entre le cône qui active le centre et les cônes activant le pourtour. Les cellules ganglionnaires bêta de la région fovéale peuvent donc coder non seulement le contraste de luminance mais également le contraste de couleur entre centre et pourtour. Dans la partie périphérique de la rétine, les cellules ganglionnaires bêta contactent plusieurs cellules bipolaires naines, qui elles-mêmes sont contactées par plusieurs cônes, ce qui conduit à un mélange des contributions des cônes M et L. Dans ce cas, les cellules ganglionnaires bêta ne codent plus que le contraste de luminance entre centre et pourtour. Une bordure entre deux zones de couleur différente mais de luminance égale ne sera donc pas détectée par ces neurones. Contrairement aux circuits des cellules bêta naines de la fovéa qui sont spécifiques pour un seul type de cône M ou L, les cellules ganglionnaires de type alpha sont activées par un mélange de cônes M et L. Le transfert de l'information entre les cônes et ces cellules ganglionnaires se fait par l'intermédiaire d'un autre type de cellule bipolaire, les bipolaires diffuses, dont il existe deux grandes classes, celles qui arborisent dans la partie externe de la couche synaptique interne (et sont donc de type off) et celles qui arborisent dans la partie interne et correspondent à des réponses de type on. Du fait du mélange des cônes M et L, il est généralement admis que les cellules alpha ne participent pas à la vision des couleurs. En revanche, ces neurones jouent un rôle essentiel dans la perception du mouvement et des changements rapides de luminance. Nous avons vu que les photorécepteurs S sont beaucoup moins nombreux que les M et L et qu'ils sont distribués de façon différente sur la surface de la rétine. Du fait de leur faible densité dans la rétine, les cônes S ne participent pas à la vision de haute acuité et contribuent presque exclusivement à la vision des couleurs. Les cônes S font synapse avec des cellules bipolaires spécifiques qui contactent des cellules ganglionnaires de type bistratifié de petite taille. Ces cellules ganglionnaires ont une réponse on pour les courtes longueurs d'onde (correspondant au cône S et à des neurones bipolaires arborisant dans la partie interne de la couche synaptique interne) et de type off pour les longueurs d'onde longues (correspondant à une entrée des cônes M et L par des cellules bipolaires arborisant dans la partie externe de la couche synaptique interne). De plus, des cellules horizontales (de type H2, différent de celui qui est impliqué dans l'interaction entre centre et pourtour des cellules bêta naines) créent un antagonisme entre l'entrée S et l'entrée M + L. Le résultat est que, contrairement à la plupart des autres cellules ganglionnaires de la rétine, le centre du champ récepteur (activé par le cône S) recouvre exactement l'étendue du pourtour (inhibé par les cônes M et L). Cet arrangement est idéal pour signaler une différence chromatique (comme une bordure jaune-bleu), mais ne donne aucune réponse à une différence de luminance.

8 Enfin, un type de cellule naine semble transmettre une réponse off spécifique au cône S mais les détails des circuits sont moins bien connus que dans le cas de la cellule ganglionnaire de type bistratifié de petite taille (D. M. Dacey, 2000). Lorsque la lumière baisse au-dessous d'un niveau correspondant à une luminance des objets de l'ordre de quelques dixièmes de candela par mètre carré, les signaux émis par les cônes deviennent trop faibles pour être transmis au niveau des cellules ganglionnaires et le système visuel dépend entièrement des bâtonnets, c'est la vision scotopique. L'efficacité des bâtonnets dans ces conditions tient au fait qu'ils émettent des réponses beaucoup plus fortes que les cônes et qu'il existe un taux de convergence très important des bâtonnets sur les cellules ganglionnaires (en moyenne 100 bâtonnets pour une cellule ganglionnaire). Cette convergence permet d'élever le rapport signal sur bruit, ce qui donne la possibilité de détecter des niveaux de luminance extrêmement faibles mais conduit à une forte perte de résolution spatiale. C'est pourquoi il est impossible de faire des travaux de précision en vision scotopique. Les bâtonnets font synapse sur un type spécifique de cellule bipolaire avec une synapse invaginée inhibitrice, ce qui lui confère une réponse de type on. Cette cellule bipolaire bâtonnet contacte les cellules ganglionnaires par l'intermédiaire d'une cellule amacrine de type A2 qui forme des synapses excitatrices avec les cellules ganglionnaires alpha de type on et des synapses inhibitrices avec les cellules ganglionnaires alpha de type off. Il n'y a pas de contacts de la voie des bâtonnets avec les cellules bêta naines, ce qui confirme l'idée que celles-ci ne sont actives que dans des conditions de forte luminance pour la vision du détail et la vision des couleurs. Cellules amacrines et cellules ganglionnaires gamma Les études morphologiques montrent une grande variété de cellules amacrines avec probablement trente ou quarante types différents. Les propriétés fonctionnelles de la plupart de ces neurones sont mal connues, avec quelques exceptions, comme l'amacrine A2 ou l'amacrine de type starburst dont on soupçonne qu'elle joue un rôle dans le fait que certaines cellules gamma donnent des réponses différentes pour différentes directions du mouvement d'un stimulus dans leur champ récepteur (sélectivité à la direction). Les cellules amacrines ont des réponses continues mais émettent également des potentiels d'action et on pense que leur action se situe surtout dans le traitement temporel des réponses des neurones ganglionnaires. Une situation similaire prévaut en ce qui concerne les cellules ganglionnaires de type gamma. Bien que rassemblés dans une classe commune (gamma), ces neurones présentent une grande variété morphologique suggérant une grande diversité de rôles fonctionnels dont on connaît quelques-uns, comme la sélectivité à la direction ou le codage de la luminance absolue. II-Les structures sous-corticales Projections rétiniennes Les axones des cellules ganglionnaires convergent dans la papille (aussi appelée tache aveugle) pour former le nerf optique (fig. 6a) qui se projette sur plusieurs structures sous-corticales. La grande majorité (90 p. 100) de ces axones se dirigent vers le corps genouillé latéral dorsal (CGL), un noyau (ensemble compact de neurones) qui fait partie du thalamus (ensemble de noyaux sous-corticaux fortement connectés au cortex de façon bidirectionnelle). Ils proviennent de neurones de type alpha, bêta et gamma qui se répartissent de façon différente dans les différentes couches cellulaires du CGL (cf. infra). Les autres cibles de la rétine sont : 1. Le colliculus supérieur, qui reçoit environ 10 p. 100 des fibres rétiniennes de

9 type alpha et gamma, est impliqué dans les mouvements des yeux et est la cible de fortes connexions du cortex visuel ; 2. D'autres noyaux qui reçoivent des fibres de neurones gamma : lumière ; le noyau suprachiasmatique, une structure de l'hypothalamus participant à la régulation des rythmes circadiens par la certains noyaux du prétectum impliqués dans la motricité oculaire réflexe et l'accommodation ; les noyaux du système optique accessoire qui sont mis en jeu dans les réflexes de stabilisation du globe oculaire lors de mouvements de la tête. Les fibres rétiniennes qui se dirigent vers le CGL subissent une décussation, c'est-à-dire un entrecroisement, partielle au niveau du chiasma optique qui a pour effet de restreindre la représentation de chaque hémichamp visuel à l'hémisphère cérébral opposé (controlatéral ; fig. 6). En effet, le champ visuel peut être divisé en deux hémichamps par un plan vertical passant par le nez et le point de fixation des yeux. De la même façon, chaque rétine peut être divisée en deux hémirétines correspondantes. Un point de chaque hémichamp (le droit sur la fig. 6) se projette dans l'hémirétine temporale de l'œil du côté controlatéral et dans l'hémirétine nasale de l'œil du même côté (ipsilatéral ; fig. 6). Les fibres rétiniennes provenant des deux yeux sont réorganisées dans le chiasma optique de façon à ce que les fibres rétino-genouillées provenant de l'hémirétine nasale croisent pour innerver le CGL controlatéral (gauche sur la fig. 6), alors que celles qui proviennent de l'hémirétine temporale se projettent dans le CGL ipsilatéral (fig. 6). Voies optiques et projections rétiniennes au CGL En a, vue ventrale d'un cerveau d'homme montrant les différentes structures du système visuel. N : partie nasale de la rétine ; T : partie temporale de la rétine. En b, après croisement dans le chiasma optique les fibres rétiniennes atteignent les différentes couches du CGL. Les deux yeux convergent sur le point de fixation (Encyclopædia Universalis France) Le corps genouillé latéral La plupart des neurones de cette structure (80-90 p. 100) reçoivent des afférents rétiniens et envoient un axone dans les radiations optiques vers le cortex de l'aire V1. Ce sont les neurones relais (fig. 6). Les autres neurones de cette structure sont des neurones inhibiteurs à projection locale. Un des rôles supposés du CGL est de permettre la séparation des neurones innervés par les cellules rétiniennes de type alpha, bêta et gamma en différentes couches cellulaires et de mettre en registre les représentations de l'hémichamp visuel controlatéral pour chacune de ces catégories. Ce rôle de tri et de mise en registre est en accord avec sa forme laminaire caractéristique du CGL (fig. 6, à droite). Une section du corps genouillé latéral dorsal comporte six couches de neurones. Chaque couche contient une représentation de l'hémichamp visuel controlatéral par des neurones innervés par des axones provenant de cellules ganglionnaires de l'un ou l'autre des deux yeux. Certaines couches (marquées C sur la figure) sont innervées par les

10 cellules ganglionnaires de la partie nasale de l'œil controlatéral. Les autres couches (marquées I) reçoivent des afférents en provenance de l'hémirétine temporale de l'œil ipsilatéral. L'innervation du CGL est organisée de telle façon que les champs récepteurs des neurones situés dans des couches adjacentes recouvrent la même région du champ visuel. De ce fait, une petite tache de lumière située dans un hémichamp visuel active des neurones alignés le long d'une ligne perpendiculaire aux couches du CGL controlatéral (suivant le trajet des axones sur la fig. 6). Les axones des connexions en retour (ou feed-back) du cortex visuel traversent les différentes couches du CGL selon ce même axe, permettant ainsi une modulation de l'activité de l'ensemble des neurones activés par ce stimulus. Les neurones relais du corps genouillé latéral peuvent être divisés en trois catégories : les neurones P, qui appartiennent aux quatre couches supérieures appelées parvocellulaires ; les neurones M, qu'on trouve dans les deux couches inférieures dites magnocellulaires ; les neurones K (abréviation de koniocellulaires), qui sont situés entre les couches. Les neurones P, innervés par les cellules bêta de la rétine, relaient l'information concernant la vision des couleurs et des détails fins. Leurs champs récepteurs sont de petite taille et sont sensibles aussi bien aux contrastes de luminance qu'aux contrastes de couleur. Les neurones M sont innervés par les cellules alpha de la rétine. Ils possèdent une moins bonne acuité et ne codent pas la couleur car ils donnent la même réponse à des stimuli de couleurs différentes s'ils ont la même luminance. Contrairement aux neurones P, les neurones M répondent de façon vigoureuse à des hautes fréquences temporelles (images en mouvement rapide sur la rétine ou papillotement rapide de tache lumineuse) et à de faibles contrastes (le contraste est le rapport de l'augmentation de la luminance du stimulus par rapport à la luminance du fond). Enfin, les neurones K, qui sont situés entre les couches principales du CGL, relaient l'information provenant des neurones gamma qui se projettent dans le thalamus et ont des propriétés mal connues (certains sont sensibles au contraste jaune-bleu). Une autre différence importante entre les neurones M, P et K concerne la latence de leur réponse aux stimuli visuels : les cellules M commencent à répondre en moyenne 50 millisecondes après la présentation d'un stimulus, les cellules P répondent 20 millisecondes après les M, et les neurones K sont retardés de 10 millisecondes par rapport aux cellules P. On ne note pas de transformation majeure des propriétés des neurones dans le CGL par rapport à leurs afférents rétiniens : par exemple, les neurones P de type on et off ont des propriétés similaires aux neurones correspondant dans la rétine (cellules de type bêta on et off). La ségrégation des classes de neurones P, M et K dans différentes couches du CGL constitue un bon exemple d'un principe général d'organisation du système visuel, celui du regroupement de neurones ayant des propriétés fonctionnelles voisines. Pour des raisons de simplification de la connectivité, l'information provenant de la rétine est séparée au niveau du CGL en plusieurs groupes fonctionnels qui cheminent en parallèle et de façon relativement indépendante. On parle de canaux parallèles de transfert et de traitement. L'information codée par les différents canaux se recouvre largement : les neurones P, M et K sont activés ensemble par tous les stimuli visuels, sauf dans des cas exceptionnels comme les expériences de laboratoire. En effet, ce n'est que dans le cas de stimuli contenant de très hautes fréquences spatiales (au-delà de 30 cycles par degré d'angle visuel), ou de stimuli colorés de même luminance, que les neurones P sont les seuls à répondre. Ce n'est que pour des contrastes très faibles (au-dessous de 8 p. 100) ou de hautes fréquences temporelles (au-dessus de 30 Hz) que le canal M est le seul à fonctionner. Cette ségrégation fonctionnelle dans les différentes couches du CGL a permis de tester le rôle de ces diverses classes en réalisant chez le singe des expériences de lésion ou d'inactivation sélective : à la suite de lésions des couches parvocellulaires, on observe une perte de la vision des couleurs, de forts déficits dans la vision des formes, des détails et de la profondeur. Des lésions des couches magnocellulaires n'ont pas d'effets sur l'acuité, la perception des formes ou des couleurs mais abolissent la capacité du singe à percevoir une tache de lumière papillotant à haute fréquence et des

11 mouvements rapides de stimuli (P. H. Schiller, N. K. Logothetis et al., 1990). Outre les afférences rétiniennes, les neurones du CGL reçoivent également un petit contingent d'afférences en provenance de la formation réticulée mésencéphalique et de structures du tronc cérébral (raphé dorsalis et locus coeruleus). Ces afférences adaptent le niveau de transmission des messages rétiniens vers le cortex selon les différents états d'éveil. Cependant, le plus gros contingent de fibres afférentes au CGL est constitué par des voies en retour (feed-back) provenant de l'aire V1 (dix fois plus que d'afférents rétiniens). Le rôle de ces voies en retour demeure mal connu. Il existe un autre noyau thalamique qui est impliqué dans la vision, le pulvinar. Il ne reçoit pas de connexions de la rétine mais est fortement connecté de façon réciproque avec les différentes aires corticales visuelles. Sa taille est particulièrement importante chez l'homme, mais son rôle dans la vision reste largement mystérieux. III- Fonction visuelle du cortex cérébral L'aire V1 L'activité neuronale provenant de la rétine, relayée par les neurones du corps genouillé latéral, est transférée au niveau de l'aire V1, une région du cortex cérébral située à l'arrière du cerveau, qui est reconnaissable par la distribution de ses neurones en différentes couches et qui correspond à l'aire 17 de Brodmann (fig. 7). Cortex cérébral (aires 17-18) Organisation laminaire du cortex cérébral du singe dans une histologique perpendiculaire à la surface du cortex. Les petites taches correspondent aux corps cellulaires des neurones. Les différences de taille et de densité de neurones délimitent les diverses couches corticales dans l'aire 17. La frontière entre les aires V1 et V2 est bien visible (l'aire V1 (Encyclopædia Universalis France) Comme dans le corps genouillé latéral, on retrouve dans V1 une représentation rétinotopique de l'hémichamp visuel controlatéral, c'est-à-dire que chaque région de cet hémichamp visuel est codée par une population de neurones localisée dans une petite zone de l'aire V1. Cette représentation est en quelque sorte inversée (fig. 8), la partie supérieure (respectivement inférieure) de l'hémichamp visuel étant représentée dans la partie inférieure (respectivement supérieure) de V1 (berge ventrale de la scissure calcarine). La fovéa est représentée dans la partie postérieure, au niveau de l'occiput chez l'homme, et la zone de frontière entre les aires V1 et V2 contient des neurones dont le champ récepteur est situé sur le méridien vertical, constitué par la ligne verticale passant par le point de fixation (fig. 8). La partie centrale du champ visuel est fortement représentée, puisque les vingt degrés centraux qui ne correspondent qu'à une faible fraction (3 p. 100) de l'étendue totale du champ visuel sont codés par la moitié de la surface de l'aire V1 (fig. 8). Cette représentation surdimensionnée de la région centrale du champ visuel est la conséquence de la forte concentration de photorécepteurs et de cellules ganglionnaires dans la région correspondante de la rétine.

12 Cortex cérébral occipital (aire V1) Représentation de l'hémichamp visuel dans l'aire V1. En a, vue de la face médiane de l'hémisphère gauche chez l'homme : la scissure calcarine a été ouverte pour révéler l'aire V1 qui en tapisse les berges ventrale et dorsale. Les chiffres correspondent à l'excentricité par rapport à la fovéa. En b, représentation dépliée de l'aire V1 (Encyclopædia Universalis France) Deux grands changements se produisent au niveau des neurones de l'aire V1 par rapport à ceux du corps genouillé latéral (D. H. Hubel, 1994). La plupart répondent à la stimulation visuelle par l'intermédiaire des deux yeux (on dit qu'ils sont binoculaires). Cette propriété permet un premier codage de la profondeur dans le champ visuel par les mécanismes de vision stéréoscopique. Par ailleurs, la majorité des neurones de V1 répondent de façon sélective à certaines orientations des stimuli visuels (fig. 9). Alors que la rétine réalise un codage point à point de l'image d'un objet, l'aire V1 privilégie les bords entre les zones de luminance ou de couleur différentes et code l'orientation de ces bords. Réponses des neurones de V1 à l'orientation Schéma du champ récepteur d'une cellule «simple» avec les zones ON et OFF. Une barre de lumière éclairant la partie ON déclenche une réponse de type ON si elle est orientée selon l'orientation optimale du neurone (troisième stimulus). Un stimulus couvrant l'ensemble du champ récepteur n'active pas le neurone du fait de l'antagonisme entre zones (Encyclopædia Universalis France) L'étude des bases structurelles de la sélectivité à l'orientation des neurones de l'aire V1 a donné lieu à de nombreux travaux depuis la découverte de cette sélectivité par Hubel et Wiesel en L'hypothèse initiale était que la première étape de la sélectivité à l'orientation est réalisée dans une cellule de type «Simple» (fig. 9), caractérisée par un champ

13 récepteur avec des régions on et off séparées et alignées avec l'orientation optimale (celle qui donne la réponse la plus forte). Les zones on et off proviendraient de la convergence d'afférents de type on et off en provenance du CGL et seraient à la base de la sélectivité à l'orientation par un mécanisme similaire à celui de l'interaction antagoniste entre centre et pourtour dans la rétine (fig. 4). Dans un deuxième temps, les cellules «Simple» convergeraient sur des cellules de type «Complexe» qui donnent des réponses de type on-off dans tout le champ récepteur et hériteraient de la sélectivité à l'orientation des cellules «Simple». L'hypothèse initiale de Hubel et Wiesel est toujours l'objet de débats et il n'existe pas de consensus sur les bases structurelles de la sélectivité à l'orientation. En particulier, il est bien établi que la sélectivité à l'orientation est fortement affinée par des interactions inhibitrices provenant d'autres neurones corticaux et n'est donc pas uniquement le résultat d'une convergence ordonnée des afférents genouillés de type on et off. Organisation modulaire de V1 Le cortex cérébral est un gigantesque réseau de connexions entre les neurones : chaque neurone reçoit de l'information de plusieurs milliers d'autres neurones et se projette sur un nombre équivalent de neurones. Un des principes majeurs d'organisation de l'écorce cérébrale est de connecter les neurones qui participent à la même fonction. Interconnecter de façon aussi dense des milliards de neurones pose un problème bien connu des ingénieurs en connectique, celui de minimiser le volume des connexions. En regroupant les populations de neurones qui sont fortement connectés, on peut réduire de façon importante le volume occupé par les axones et donc le volume total du cerveau puisque les connexions entre neurones occupent près de 60 p. 100 de la masse du cerveau chez l'homme. L'organisation de l'aire V1 suit le même principe de regroupement des neurones participant à la même fonction qui est à l'œuvre dans le CGL. Afin de réaliser un échantillonnage fin et complet de l'image rétinienne dans cette aire, les neurones sont groupés selon au moins six paramètres : la cible de projection (autre aire corticale, structures sous-corticales), le type d'afférent du CGL (M, P, K), la sélectivité à l'orientation, la dominance oculaire, la sélectivité aux basses ou hautes fréquences spatiales, la représentation du champ visuel. Cette multiplicité de dimensions explique la présence des nombreux groupements de neurones (appelés modules) que l'on trouve dans l'aire V1. La division en modules de l'aire V1 selon les différents types d'afférents et les différentes cibles de projection est visible sur une coupe de l'aire V1 (fig. 7). Celle-ci comporte un certain nombre de couches cytologiques parallèles à la surface du cortex. La couche 4C est la porte d'entrée de l'information rétinienne, puisqu'elle reçoit la quasi-totalité des terminaisons axonales des neurones relais du corps genouillé latéral. Elle est divisée en deux, la partie supérieure (4C alpha) recevant les afférents de type M alors que la partie inférieure (4C bêta) est activée par les axones provenant de cellules P du corps genouillé latéral. On voit donc que la division entre cellules alpha et bêta au niveau de la rétine se retrouve jusqu'au niveau de l'entrée dans l'aire V1. Ces informations M et P sont ensuite mélangées de façon spécifique dans les différents circuits corticaux et aires corticales. L'information provenant du CGL est relayée par les neurones des couches 4C à ceux des couches 2, 3 et 4B, d'une part, et des couches 5 et 6, d'autre part. Les couches 5 et 6 se projettent dans des structures sous-corticales, respectivement le colliculus supérieur et le corps genouillé latéral. Les neurones des couches 2 et 3 et 4B distribuent l'information vers les autres aires corticales du système visuel. Les couches 2 et 3 reçoivent en outre des afférents directement des neurones K du corps genouillé latéral au niveau des blobs, qui sont de petites régions ovoïdes caractérisées par une forte concentration d'une enzyme du métabolisme respiratoire, la cytochrome oxydase (fig. 10).

14 Bien que les neurones corticaux soient en général activés par les deux yeux, la réponse obtenue par la stimulation d'un œil est souvent supérieure à celle qui est obtenue en stimulant l'autre. On dit alors que ce neurone cortical est dominé par un œil. La dominance oculaire est particulièrement marquée pour les neurones de la couche 4C qui ne répondent qu'à un œil (on dit qu'ils sont monoculaires), comme les neurones du corps genouillé latéral. Le regroupement de neurones selon la dominance oculaire se traduit par une division en bandes de dominance oculaire qui sont visibles lorsqu'on révèle par l'imagerie optique les territoires activés par un œil (fig. 10). Le groupement de neurones sélectifs à la même orientation donne naissance à une organisation assez complexe présentée sur la figure 10. Les blobs de cytochrome oxydase sont situés au centre des bandes de dominance oculaire (fig. 10) et constituent des points d'ancrage de la distribution des orientations optimales des neurones. En effet, la plupart des neurones situés dans les blobs n'ont pas de sélectivité à l'orientation, contrairement aux neurones qui se trouvent dans les régions situées entre les blobs (les interblobs) qui ont une forte sensibilité à l'orientation. Il a également été montré que les blobs de cytochrome oxydase renferment un plus grand nombre de neurones sélectifs à la couleur que les régions avoisinantes. Ce point fait cependant l'objet de controverses (P. A. Salin et J. Bullier, 1995). Vision humaine : îlots à cytochrome oxydase abondante dans l'aire V1, modules d'orientation et dominance oculaire En a, vue de dessus de la surface de l'aire V1 montrant les domaines d'orientation. L'orientation optimale des neurones est représentée par une ligne dont la longueur code la sélectivité (ligne courte : très faible sélectivité). Le point blanc correspond à une zone de changement rapide d'orientation optimale (pinwheel). En b, bandes de dominance oculaire (2002 by Society for Neuroscience) Au-delà de V1 Le traitement cortical de l'information visuelle ne se limite pas à l'aire V1. En effet, on décrit chez les primates une trentaine d'aires corticales contenant chacune une représentation plus ou moins complète de l'hémichamp visuel controlatéral (fig. 11). Ces aires corticales diffèrent par les propriétés de sélectivité de leurs neurones, par les connexions cortico-corticales et sous-corticales et par leur représentation rétinotopique, certaines privilégiant la partie centrale, d'autres la partie périphérique du champ visuel. Il existe un certain degré d'homologie entre les aires corticales chez l'homme (fig. 11) et chez le singe macaque (fig. 11), ce qui facilite l'accès à la compréhension du rôle de ces aires fonctionnelles dans le traitement cortical de l'information visuelle.

15 Aires corticales traitant l'information visuelle En a, vue de la face médiane de l'hémisphère cérébral droit de l'homme. L'étoile correspond à la représentation de la fovéa. En b, vue de la face latérale et postérieure. En c, carte dépliée de la surface corticale chez l'homme avec les différentes aires corticales. En d, carte dépliée de la surface corticale chez le (Encyclopædia Universalis France) L'aire V2 Autour de l'aire V1 se trouve l'aire V2, avec laquelle elle est fortement connectée. Comme V1, V2 est organisée de façon modulaire, les modules occupant toutes les couches cytologiques et se distribuant sur la surface corticale selon des bandes plus ou moins parallèles qui peuvent être révélées sur des coupes histologiques traitées pour révéler la cytochrome oxydase. On distingue trois jeux de bandes : les bandes fines et les bandes épaisses, qui ont une forte activité enzymatique, et les interbandes ou bandes pâles, qui contiennent peu de cytochrome oxydase. Les connexions entre V1 et V2 se font selon plusieurs canaux qui traitent différents types d'information en parallèle et font intervenir divers modules dans les aires V1 et V2 (fig. 12). Un canal fait intervenir exclusivement l'information de type M, passant par les couches 4C alpha et 4B dans V1 et les bandes épaisses dans V2. Cette voie M se projette dans l'aire MT/V5 qui est spécialisée dans le traitement de l'information mouvement (cf. infra) et relaie l'information vers le cortex du lobe pariétal (fig. 12). Un autre canal emprunte les blobs dans V1 et les bandes fines dans V2. Ce canal fait intervenir une convergence d'afférents de type M, P et K, est peu sensible à l'orientation et semble spécialisé dans le traitement de l'information concernant la couleur et la texture des surfaces (fig. 12). Enfin, un troisième canal recevant une convergence d'afférents M et P emprunte les interblobs dans V1 et les interbandes dans V2. Il contient des neurones fortement sensibles à l'orientation et semble jouer un rôle important dans la représentation des bordures séparant différentes surfaces de couleurs ou de textures différentes. Les informations concernant la surface et les bords des objets circuleraient donc dans des canaux parallèles dans les aires V1 et V2, canaux qui se projettent dans l'aire V4, le relais majeur en direction du cortex du lobe temporal (également appelé cortex inférotemporal ; fig. 12).

16 Relation entre rétine et cortex cérébral du singe Connexions entre rétine, CGL, V1, V2, MT, V4 et cortex pariétal et inférotemporal chez le singe. Noter les connexions réciproques entre les aires corticales et entre V1 et le CGL.(Encyclopædia Universalis France) Voie dorsale et voie ventrale Parmi les aires corticales visuelles situées au-delà de V1 et V2, on distingue deux grands ensembles. Les unes, comme les aires MT, MST, FST, sont principalement reliées au cortex pariétal, et on dit alors qu'elles appartiennent à la voie dorsale ou occipito-pariétale. D'autres aires sont principalement connectées au cortex inférotemporal, comme l'aire V4. Ces aires font partie de la voie ventrale ou occipito-temporale. La séparation entre les voies dorsale et ventrale se situe au niveau de l'aire V2, le canal empruntant les bandes épaisses se dirigeant vers MT et la voie dorsale alors que les autres canaux se dirigent vers V4 et la voie ventrale (fig. 12). Le cortex pariétal et les aires de la voie dorsale sont impliqués lors de tâches de coordination visuo-motrices, dans la perception d'objets en mouvement, ou au cours du déplacement de l'individu dans son environnement. Cet ensemble d'aires est sous le contrôle quasi exclusif des neurones de type M du CGL. Cela signifie que les neurones de cette voie dorsale répondent fortement à des stimuli se déplaçant à des vitesses rapides, même lorsqu'ils sont de faible contraste (cas des ombres portées). En revanche, étant donné que les neurones M sont aveugles aux couleurs et aux détails fins, on peut prévoir que ces caractéristiques ne jouent probablement qu'un rôle très minime dans la coordination visuo-motrice et la perception du mouvement dans l'espace. Une autre conséquence de la domination de la voie dorsale par les afférents M est la grande rapidité des réponses des neurones dans cette région. Les neurones M sont en effet les premiers à répondre aux stimuli visuels. Par ailleurs, les neurones relayant l'information des couches M au cortex pariétal possèdent des axones myélinisés de fort calibre conduisant l'influx nerveux de façon très rapide. On peut comprendre l'intérêt qu'il y a à favoriser la rapidité du transfert et du traitement de l'information dans la voie dorsale, puisque la vitesse de reprogrammation d'un mouvement dépend en grande partie de la rapidité du traitement de l'information visuelle.

17 Le deuxième ensemble d'aires corticales impliquées dans la vision est constitué par la voie ventrale ou voie occipito-temporale (fig. 12). Celle-ci regroupe des aires corticales connectées de façon plus ou moins directe au cortex inférotemporal (fig. 11). Le groupement des neurones dans les aires de la voie ventrale se fait selon d'autres paramètres que ceux qui sont utilisés dans l'aire V1. Ainsi, dans V4, les neurones sont groupés selon la forme ou la couleur qui les active de façon optimale. Dans le cortex inférotemporal, le groupement se fait suivant la sélectivité pour des formes complexes et les champs récepteurs des neurones sont centrés sur le point de fixation du regard, occupant souvent l'ensemble du champ visuel au lieu d'être restreints à une petite zone de l'hémichamp visuel controlatéral comme c'est le cas dans les aires V1, V2, MT et V4. Ces caractéristiques sont bien adaptées au rôle majeur que joue la voie ventrale dans la reconnaissance visuelle des formes (K. Tanaka, 1996). Contrairement à la voie dorsale qui est sous l'influence exclusive de la voie M, la voie ventrale est activée par les cellules M, P et K du CGL. Bien que reliées entre elles et connectées à des territoires communs dans le cortex occipital temporal et frontal, il apparaît donc que les aires de la voie ventrale et celles de la voie dorsale traitent des aspects différents de la scène visuelle. Ces différences anatomo-fonctionnelles ont trouvé confirmation dans des expériences d'imagerie fonctionnelle chez l'homme (J. V. Haxby, B. Horwitz et al., 1994). Par ailleurs, elles permettent d'expliquer les différences importantes entre les effets de lésions du cortex pariétal et du cortex temporal chez l'homme. Les lésions du cortex temporal entraînent des déficits de reconnaissance (agnosie des objets, des couleurs, des visages). En revanche, des lésions du lobe pariétal entraînent des déficits dans la localisation de l'individu dans l'espace (lecture de cartes, repérage dans un environnement) et dans la réalisation de gestes visuellement guidés. Spécialisation fonctionnelle dans les aires corticales Le principe de groupement des neurones participant aux mêmes fonctions s'applique également aux aires corticales au-delà de V1 et V2. Par exemple, les neurones de l'aire V5/MT possèdent une sélectivité à la direction du mouvement de stimuli traversant leur champ récepteur mais sont pratiquement insensibles à la forme ou à la couleur de ces stimuli. En revanche, la plupart des neurones de l'aire V4 donnent des réponses différentes suivant la forme ou la couleur des stimuli présents dans leur champ récepteur mais donnent souvent la même réponse quelle que soit la direction de déplacement des stimuli. Cette forme de spécialisation fonctionnelle de certaines aires a donné lieu à une forme de néo-phrénologie. Différents paramètres d'une scène visuelle seraient analysés chacun par une aire spécifique : l'aire V4 serait l'aire de la couleur, l'aire MT celle du mouvement, etc. Bien que très répandue, cette conception du fonctionnement du cortex n'est guère étayée par les résultats expérimentaux : la présentation de stimuli en mouvement fait intervenir une augmentation d'activité spécifique dans plusieurs régions corticales chez l'homme (fig. 13) et non dans la seule aire V5 (homologue de MT chez l'homme) qui serait l'«aire du mouvement».

7. Exemples de tests pour détecter les différents troubles de la vision.

7. Exemples de tests pour détecter les différents troubles de la vision. 7. Exemples de tests pour détecter les différents troubles de la vision. 7.1 Pour la myopie (mauvaise vue de loin) : Test de vision de loin Sur le mur d un pièce, fixez l illustration ci-dessous que vous

Plus en détail

Fonction de conduction de la moelle épinière. Dr F. TOUMI

Fonction de conduction de la moelle épinière. Dr F. TOUMI Fonction de conduction de la moelle épinière Dr F. TOUMI I. GENERALITES : Communication Moelle avec les centres supra spinaux Communication Intra segmentaire (ipsilatérale / controlatérale) Communication

Plus en détail

TP SIN Traitement d image

TP SIN Traitement d image TP SIN Traitement d image Pré requis (l élève doit savoir): - Utiliser un ordinateur Objectif terminale : L élève doit être capable de reconnaître un format d image et d expliquer les différents types

Plus en détail

Traitement numérique de l'image. Raphaël Isdant - 2009

Traitement numérique de l'image. Raphaël Isdant - 2009 Traitement numérique de l'image 1/ L'IMAGE NUMÉRIQUE : COMPOSITION ET CARACTÉRISTIQUES 1.1 - Le pixel: Une image numérique est constituée d'un ensemble de points appelés pixels (abréviation de PICture

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

CHAPITRE IX : Les appareils de mesures électriques

CHAPITRE IX : Les appareils de mesures électriques CHAPITRE IX : Les appareils de mesures électriques IX. 1 L'appareil de mesure qui permet de mesurer la différence de potentiel entre deux points d'un circuit est un voltmètre, celui qui mesure le courant

Plus en détail

Immersion - Vision 3D dans la RV.

Immersion - Vision 3D dans la RV. Cours RVS Master II IVA Immersion - Vision 3D dans la RV. Cours de Réalité Virtuelle et Simulation Master II - IVA A. Mebarki - Maître de Conférences Département d'informatique Faculté des Mathématiques

Plus en détail

1ST2S Biophysiopathologie : Motricité et système nerveux. 2012-2013. La physiologie neuro-musculaire :

1ST2S Biophysiopathologie : Motricité et système nerveux. 2012-2013. La physiologie neuro-musculaire : La physiologie neuro-musculaire : Introduction : Le neurone possède 3 propriétés indispensables pour assurer sa fonction au sein de l organisme : -l excitabilité : capacité à répondre à un stimulus -la

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

PRINCIPE MICROSCOPIE CONFOCALE

PRINCIPE MICROSCOPIE CONFOCALE PRINCIPE MICROSCOPIE CONFOCALE Un microscope confocal est un système pour lequel l'illumination et la détection sont limités à un même volume de taille réduite (1). L'image confocale (ou coupe optique)

Plus en détail

Convertisseurs statiques d'énergie électrique

Convertisseurs statiques d'énergie électrique Convertisseurs statiques d'énergie électrique I. Pourquoi des convertisseurs d'énergie électrique? L'énergie électrique utilisée dans l'industrie et chez les particuliers provient principalement du réseau

Plus en détail

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques DERNIÈRE IMPRESSION LE er août 203 à 7:04 Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques Table des matières Onde périodique 2 2 Les ondes sinusoïdales 3 3 Les ondes acoustiques 4 3. Les sons audibles.............................

Plus en détail

L'ORDINATEUR ET LA VUE

L'ORDINATEUR ET LA VUE 45 L'ORDINATEUR ET LA VUE On parle beaucoup des troubles liés au travail devant écran d'ordinateur. Qu'en est-il des recherches dans ce domaine? On peut dire que les problèmes de la vision sur écran en

Plus en détail

S.P.S.N. Lac du Der 2008

S.P.S.N. Lac du Der 2008 S.P.S.N. Lac du Der 2008 Qu'est-ce qu'un histogramme? C'est un graphique qui montre la répartition des pixels de l'image en fonction de leur luminosité. Chaque type d'image (normale, surexposée, sous exposée,

Plus en détail

Considérations médicales issues de la Norme EN 60825-1 (C 43-805) de juillet 1994, concernant les effets du rayonnement laser sur l'œil

Considérations médicales issues de la Norme EN 60825-1 (C 43-805) de juillet 1994, concernant les effets du rayonnement laser sur l'œil Annexe I Considérations médicales issues de la Norme EN 60825-1 (C 43-805) de juillet 1994, concernant les effets du rayonnement laser sur l'œil NORME EN 60825-1 (C 43-805) DE JUILLET 1994 - CONSIDERATIONS

Plus en détail

DIFFRACTion des ondes

DIFFRACTion des ondes DIFFRACTion des ondes I DIFFRACTION DES ONDES PAR LA CUVE À ONDES Lorsqu'une onde plane traverse un trou, elle se transforme en onde circulaire. On dit que l'onde plane est diffractée par le trou. Ce phénomène

Plus en détail

TEMPÉRATURE DE SURFACE D'UNE ÉTOILE

TEMPÉRATURE DE SURFACE D'UNE ÉTOILE TEMPÉRATURE DE SURFACE D'UNE ÉTOILE Compétences mises en jeu durant l'activité : Compétences générales : Etre autonome S'impliquer Elaborer et réaliser un protocole expérimental en toute sécurité Compétence(s)

Plus en détail

Séquence 8. De l œil au cerveau : quelques aspects de la vision

Séquence 8. De l œil au cerveau : quelques aspects de la vision Séquence 8 De l œil au cerveau : quelques aspects de la vision Sommaire Pour s interroger 1. La vision : de la lumière au message nerveux 2. La vision : la perception visuelle, une construction cérébrale

Plus en détail

Introduction. I Étude rapide du réseau - Apprentissage. II Application à la reconnaissance des notes.

Introduction. I Étude rapide du réseau - Apprentissage. II Application à la reconnaissance des notes. Introduction L'objectif de mon TIPE est la reconnaissance de sons ou de notes de musique à l'aide d'un réseau de neurones. Ce réseau doit être capable d'apprendre à distinguer les exemples présentés puis

Plus en détail

La perception des couleurs par l'œil

La perception des couleurs par l'œil Travaux Personnels Encadrés Thème: Images La perception des couleurs par l'œil Haïba Lekhal Per Einar Ellefsen 1 ère S 3 2001-2002 Lycée Français Jean Monnet La perception des couleurs par l'oeil par Haïba

Plus en détail

Observation des modalités et performances d'accès à Internet

Observation des modalités et performances d'accès à Internet Observation des modalités et performances d'accès à Internet Avant-propos La base de cette étude est constituée par les informations collectées par l'outil Cloud Observer d'iplabel (chargement des différents

Plus en détail

UE 503 L3 MIAGE. Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique. A. Belaïd

UE 503 L3 MIAGE. Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique. A. Belaïd UE 503 L3 MIAGE Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique A. Belaïd abelaid@loria.fr http://www.loria.fr/~abelaid/ Année Universitaire 2011/2012 2 Le Modèle OSI La couche physique ou le

Plus en détail

La réglementation et les obligations qui en découlent

La réglementation et les obligations qui en découlent Accessibilité en milieu urbain La réglementation et les obligations qui en découlent Actualités : les BEV La norme Afnor NF P 98-351 relative aux caractéristiques et essais des dispositifs podotactiles

Plus en détail

Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information

Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information Connaissances et compétences : - Identifier les éléments d une chaîne de transmission d informations. - Recueillir et exploiter des informations concernant

Plus en détail

1S9 Balances des blancs

1S9 Balances des blancs FICHE 1 Fiche à destination des enseignants 1S9 Balances des blancs Type d'activité Étude documentaire Notions et contenus Compétences attendues Couleurs des corps chauffés. Loi de Wien. Synthèse additive.

Plus en détail

Les mécanismes de la récupération neurologique. PPradat-Diehl DU de Rehabilitation neuropsychologique 2007

Les mécanismes de la récupération neurologique. PPradat-Diehl DU de Rehabilitation neuropsychologique 2007 Les mécanismes de la récupération neurologique PPradat-Diehl DU de Rehabilitation neuropsychologique 2007 Introduction Plasticité cérébrale / Récupération après lésion cérébrale Récupération spontanée

Plus en détail

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction Objectifs : Extraire et exploiter des informations sur l'absorption des rayonnements par l'atmosphère terrestre. Connaitre des sources

Plus en détail

DETERMINER LA LARGEUR DE PAGE D'UN SITE et LES RESOLUTIONS d'ecran

DETERMINER LA LARGEUR DE PAGE D'UN SITE et LES RESOLUTIONS d'ecran DETERMINER LA LARGEUR DE PAGE D'UN SITE et LES RESOLUTIONS d'ecran dossier par Clochar SOMMAIRE 1. LES RESOLUTIONS d'ecran... 1 2. RESOLUTION de l écran et choix de la TAILLE DE LA PAGE... 2 3. AGRANDISSEMENT

Plus en détail

Outil d'auto-diagnostic pour les Établissement Recevant du Public (ERP)

Outil d'auto-diagnostic pour les Établissement Recevant du Public (ERP) Outil d'auto-diagnostic pour les Établissement Recevant du Public (ERP) En application de la loi du 11 février 2005, tous les bâtiments recevant du public (classés ERP de catégorie 1 à 5) doivent être

Plus en détail

PROPRIÉTÉS D'UN LASER

PROPRIÉTÉS D'UN LASER PROPRIÉTÉS D'UN LASER Compétences mises en jeu durant l'activité : Compétences générales : S'impliquer, être autonome. Elaborer et réaliser un protocole expérimental en toute sécurité. Compétence(s) spécifique(s)

Plus en détail

QUELQUES ACTIVITES RELATIVES A LA PARTIE A Propagation d une onde ; onde progressive. Comment installer le format de compression divx?

QUELQUES ACTIVITES RELATIVES A LA PARTIE A Propagation d une onde ; onde progressive. Comment installer le format de compression divx? Lycée Bi h t QUELQUES ACTIVITES RELATIVES A LA PARTIE A Propagation d une onde ; onde progressive Il semble nécessaire d utiliser des fichiers images, de grande taille généralement, aussi, nous proposons

Plus en détail

Navigation dans Windows

Navigation dans Windows Cours 03 Navigation dans Windows Comme je le disais en introduction, notre souris se révèle plus maligne qu'elle n'en a l'air. À tel point qu'il faut apprendre à la dompter (mais c'est très simple, ce

Plus en détail

PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS

PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS Matériel : Un GBF Un haut-parleur Un microphone avec adaptateur fiche banane Une DEL Une résistance

Plus en détail

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 1 1.But et théorie: Le but de cette expérience est de comprendre l'intérêt de la spectrophotométrie d'absorption moléculaire

Plus en détail

LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE

LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE Biologie LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE Février 2006 I. L'INTRODUCTION Chaque cellule d'un organisme supérieur provient de la multiplication d'une cellule préexistante (cellule

Plus en détail

Observer TP Ondes CELERITE DES ONDES SONORES

Observer TP Ondes CELERITE DES ONDES SONORES OBJECTIFS CELERITE DES ONDES SONORES Mesurer la célérité des ondes sonores dans l'air, à température ambiante. Utilisation d un oscilloscope en mode numérique Exploitation de l acquisition par régressif.

Plus en détail

Le logiciel EduAnatomist.

Le logiciel EduAnatomist. Le logiciel EduAnatomist. Les travaux de l équipe ACCES (Actualisation Continue des Connaissances des Enseignants en Sciences) de l INRP restent, hélas, largement méconnus des enseignants de SVT. Pourtant,

Plus en détail

Exposition. VLR plongée e commission photo

Exposition. VLR plongée e commission photo Exposition VLR plongée e commission photo Agenda Définitions Exposition / analogie du verre d eau (de vin?) Ouverture Vitesse Sensibilité La notion d EV Pourquoi cela ne suffit pas? Dynamique des capteurs

Plus en détail

PHOTO PLAISIRS. La Lumière Température de couleur & Balance des blancs. Mars 2011 Textes et Photos de Bruno TARDY 1

PHOTO PLAISIRS. La Lumière Température de couleur & Balance des blancs. Mars 2011 Textes et Photos de Bruno TARDY 1 PHOTO PLAISIRS La Lumière Température de couleur & Balance des blancs Mars 2011 Textes et Photos de Bruno TARDY 1 Blanc Infrarouge Flash Température Lumière RVB Couleur chaude Couleur Couleur Couleur Incandescente

Plus en détail

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Savoir-faire théoriques (T) : Écrire l équation différentielle associée à un système physique ; Faire apparaître la constante de temps ; Tracer

Plus en détail

TP 7 : oscillateur de torsion

TP 7 : oscillateur de torsion TP 7 : oscillateur de torsion Objectif : étude des oscillations libres et forcées d un pendule de torsion 1 Principe général 1.1 Définition Un pendule de torsion est constitué par un fil large (métallique)

Plus en détail

MODE D'EMPLOI DE LA CALCULATRICE POUR LES COURTS SÉJOURS DANS L'ESPACE SCHENGEN

MODE D'EMPLOI DE LA CALCULATRICE POUR LES COURTS SÉJOURS DANS L'ESPACE SCHENGEN MODE D'EMPLOI DE LA CALCULATRICE POUR LES COURTS SÉJOURS DANS L'ESPACE SCHENGEN 1. Introduction Le règlement (UE) n 610/2013 du 26 juin 2013 a modifié la convention d'application de l'accord de Schengen,

Plus en détail

Chapitre IV : La Tenue Des Livres Le journal Le grand Livre

Chapitre IV : La Tenue Des Livres Le journal Le grand Livre Chapitre IV : La Tenue Des Livres Le journal Le grand Livre A - Notion sur la tenue des livres : 1) Notions Générales : La tenue des livres consiste à inscrire sur des registres comptables les différentes

Plus en détail

SYSTÈME ANTI-INTRUSION SANS. fil. L œil sur la sécurité

SYSTÈME ANTI-INTRUSION SANS. fil. L œil sur la sécurité L œil sur la sécurité SYSTÈME ANTI-INTRUSION SANS fil SYSTÈME ANTI-INTRUSION SANS fil AVANTAGES Protège votre maison et donne plus de sécurité à votre famille. La sécurité est une valeur fondamentale pour

Plus en détail

Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies

Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies Régis Boulet Charlie Demené Alexis Guyot Balthazar Neveu Guillaume Tartavel Sommaire Sommaire... 1 Structure

Plus en détail

Prédiction de couverture de champ radioélectrique pour les réseaux radiomobiles : L apport du Système d Information Géographique ArcInfo 8

Prédiction de couverture de champ radioélectrique pour les réseaux radiomobiles : L apport du Système d Information Géographique ArcInfo 8 Prédiction de couverture de champ radioélectrique pour les réseaux radiomobiles : L apport du Système d Information Géographique ArcInfo 8 Christine TURCK 1 * et **, Christiane WEBER**, Dominique THOME*

Plus en détail

L univers vivant De la cellule à l être humain

L univers vivant De la cellule à l être humain L univers vivant De la cellule à l être humain La cellule humaine Voir : http://www.biologieenflash.net/sommaire.html Voir : http://fr.wikipedia.org/ La cellule humaine Unité de base de tous les êtres

Plus en détail

Comme chaque ligne de cache a 1024 bits. Le nombre de lignes de cache contenu dans chaque ensemble est:

Comme chaque ligne de cache a 1024 bits. Le nombre de lignes de cache contenu dans chaque ensemble est: Travaux Pratiques 3. IFT 1002/IFT 1005. Structure Interne des Ordinateurs. Département d'informatique et de génie logiciel. Université Laval. Hiver 2012. Prof : Bui Minh Duc. Tous les exercices sont indépendants.

Plus en détail

La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA)

La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA) La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA) I. L'intérêt de la conversion de données, problèmes et définitions associés. I.1. Définitions:

Plus en détail

CODE CIVIL FRANÇAIS (ANTERIEUR A 1960)

CODE CIVIL FRANÇAIS (ANTERIEUR A 1960) CODE CIVIL FRANÇAIS (ANTERIEUR A 1960) ARTICLES 1874 À 1914 DU PRÊT Téléchargé sur Le premier portail consacré au droit des affaires à Madagascar TITRE DIXIEME Du prêt Art. 1874 - Il y a deux sortes de

Plus en détail

Commune X. Quelles nouvelles exigences pour l accessibilité de la voirie? Les prescriptions techniques de l arrêté du 15 janvier 2007

Commune X. Quelles nouvelles exigences pour l accessibilité de la voirie? Les prescriptions techniques de l arrêté du 15 janvier 2007 Commune X Quelles nouvelles exigences pour l accessibilité de la voirie? Les prescriptions techniques de l arrêté du 15 janvier 2007 Centre d'études Techniques de l'équipement Méditerranée Les cheminements

Plus en détail

Décrets, arrêtés, circulaires

Décrets, arrêtés, circulaires Décrets, arrêtés, circulaires TEXTES GÉNÉRAUX MINISTÈRE DES TRANSPORTS, DE L ÉQUIPEMENT, DU TOURISME ET DE LA MER Arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n o 2006-1658 du 21 décembre 2006

Plus en détail

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN 21 Résonance Magnétique Nucléaire : RMN Salle de TP de Génie Analytique Ce document résume les principaux aspects de la RMN nécessaires à la réalisation des TP de Génie Analytique de 2ème année d IUT de

Plus en détail

Les pôles commerciaux et leurs magasins

Les pôles commerciaux et leurs magasins Les pôles commerciaux et leurs magasins Julien Fraichard* Pour les commerçants, l'implantation de leur établissement dans le tissu urbain est primordiale. Certains types de commerces, comme les magasins

Plus en détail

Utiliser les supports d'exemplaires

Utiliser les supports d'exemplaires Utiliser les supports d'exemplaires Fiche technique PMB n 2.4.1 Les supports d'exemplaires permettent de définir des groupes de documents et de moduler les durées de prêt (quotas) pour ces différents groupes

Plus en détail

NC 35 Norme comptable relative aux états financiers consolidés

NC 35 Norme comptable relative aux états financiers consolidés NC 35 Norme comptable relative aux états financiers consolidés Champ d'application 1. La présente norme doit être appliquée à la préparation et à la présentation des états financiers consolidés d'un groupe

Plus en détail

L éclairage naturel première partie : Principes de base

L éclairage naturel première partie : Principes de base Suzel BALEZ L5C 2007-08 L éclairage naturel première partie : Principes de base Hertzog et Partner Bât. De bureaux à Wiesbaden Plan Notions préliminaires La vision Grandeurs photométriques Le flux lumineux

Plus en détail

NIVEAU 1. 1- Constat 1-1 Niveau de représentation

NIVEAU 1. 1- Constat 1-1 Niveau de représentation NIVEAU 1 "Nous gagnons si nous empêchons la balle de tomber dans l'espace de terrain que je protège." L intention qui prime chez le débutant est de frapper la balle. 1-2 Caractérisation du jeu à ce niveau

Plus en détail

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques VIII. 1 Ce chapitre porte sur les courants et les différences de potentiel dans les circuits. VIII.1 : Les résistances en série et en parallèle On

Plus en détail

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition 09-0749 1 WHO/EMP/MAR/2009.3 Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition Synthèse des résultats des études publiées entre 1990 et 2006 Organisation

Plus en détail

Mémento à l usage du personnel des laboratoires

Mémento à l usage du personnel des laboratoires Mémento à l usage du personnel des laboratoires sécurité laser édition février 2005 Pôle Maîtrise des Risques Direction de la Protection et de la Sûreté Nucléaire Symbole des nouvelles technologies, l

Plus en détail

Exemples de Projets SAFI

Exemples de Projets SAFI Exemples de Projets SAFI Analyse sismique simplifiée (CNB-95) Société Informatique SAFI Inc. 3393, chemin Sainte-Foy Ste-Foy, Québec, G1X 1S7 Canada Contact: Rachik Elmaraghy, P.Eng., M.A.Sc. Tél.: 1-418-654-9454

Plus en détail

GUIDE DE L'ARCHIVAGE OCTOBRE 2012

GUIDE DE L'ARCHIVAGE OCTOBRE 2012 GUIDE DE L'ARCHIVAGE OCTOBRE 2012 SOMMAIRE - Introduction Page 1 - Coordonnées du service d Archives de l INSERM Page 2 - Glossaire Page 3 - Les archives dans les bureaux Page 4 - Les archives administratives

Plus en détail

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée Le b.a.-ba du randonneur Fiche 2 Lire une carte topographique Mais c est où le nord? Quel Nord Le magnétisme terrestre attire systématiquement

Plus en détail

Normes techniques d'accessibilité

Normes techniques d'accessibilité Normes techniques d'accessibilité Informations tirées du site de la CRIPH (Cellule de Recrutement et d Insertion des Personnes Handicapées) La notion d accessibilité intègre plusieurs composantes : l accès

Plus en détail

www.boutiquesolaire.com

www.boutiquesolaire.com INFORMATIONS SUR LES PRODUITS 03 / 2013 POWERBANKS CHARGEURS SOLAIRES Powerbanks Chargeurs solaires Cellules solaires pour Powerbanks CELLULES SOLAIRES POUR POWERBANKS www.boutiquesolaire.com CONTENU Powerbanks

Plus en détail

Chapitre 1 : Introduction aux bases de données

Chapitre 1 : Introduction aux bases de données Chapitre 1 : Introduction aux bases de données Les Bases de Données occupent aujourd'hui une place de plus en plus importante dans les systèmes informatiques. Les Systèmes de Gestion de Bases de Données

Plus en détail

Choisir entre le détourage plume et le détourage par les couches.

Choisir entre le détourage plume et le détourage par les couches. Choisir entre le détourage plume et le détourage par les couches. QUEL CHOIX D OUTILS ET QUELLE METHODE, POUR QUEL OBJECTIF? Il existe différentes techniques de détourage. De la plus simple à la plus délicate,

Plus en détail

Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires

Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires Systèmes cellulaires Réseaux cellulaires analogiques de 1ère génération : AMPS (USA), NMT(Scandinavie), TACS (RU)... Réseaux numériques de 2ème

Plus en détail

A chaque couleur dans l'air correspond une longueur d'onde.

A chaque couleur dans l'air correspond une longueur d'onde. CC4 LA SPECTROPHOTOMÉTRIE I) POURQUOI UNE SUBSTANCE EST -ELLE COLORÉE? 1 ) La lumière blanche 2 ) Solutions colorées II)LE SPECTROPHOTOMÈTRE 1 ) Le spectrophotomètre 2 ) Facteurs dont dépend l'absorbance

Plus en détail

DOSSIER : TOURISME ET HANDICAP

DOSSIER : TOURISME ET HANDICAP DOSSIER : TOURISME ET HANDICAP Dossier à l intention des professionnels souhaitant s améliorer dans l accueil des personnes handicapées. Réaliser les aménagements fondamentaux pour l accueil des personnes

Plus en détail

Chapitre 2 Caractéristiques des ondes

Chapitre 2 Caractéristiques des ondes Chapitre Caractéristiques des ondes Manuel pages 31 à 50 Choix pédagogiques Le cours de ce chapitre débute par l étude de la propagation des ondes progressives. La description de ce phénomène est illustrée

Plus en détail

Introduction : Cadkey

Introduction : Cadkey Introduction Cadkey Cadkey est un logiciel de dessin assisté par ordinateur. La fenêtre du logiciel devrait ressembler à quelque chose comme suit: Le menu supérieur: Redraw Autoscale Efface Modifier les

Plus en détail

Caractéristiques des ondes

Caractéristiques des ondes Caractéristiques des ondes Chapitre Activités 1 Ondes progressives à une dimension (p 38) A Analyse qualitative d une onde b Fin de la Début de la 1 L onde est progressive puisque la perturbation se déplace

Plus en détail

Ensemble léger de prise de photo sous UV-A Tam Photo Kit n 1 pour appareil photo compact

Ensemble léger de prise de photo sous UV-A Tam Photo Kit n 1 pour appareil photo compact Ensemble léger de prise de photo sous UV-A Tam Photo Kit n 1 pour appareil photo compact Phone +33 (0)130 808 182 - Fax. +33 (0)130 808 199 /15 rue des Frères Lumière - ZI des Ebisoires BP136-78374 PLAISIR

Plus en détail

[ Sécurisation des canaux de communication

[ Sécurisation des canaux de communication 2014 ISTA HAY RIAD FORMATRICE BENSAJJAY FATIHA OFPPT [ Sécurisation des canaux de communication Protocole IPsec] Table des matières 1. Utilisation du protocole IPsec... 2 2. Modes IPsec... 3 3. Stratégies

Plus en détail

Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) Section vaudoise

Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) Section vaudoise Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) Section vaudoise Chapitre 1: Dispositions générales Art. 1. Forme juridique et siège 1. La section vaudoise, membre de la Fédération suisse des aveugles

Plus en détail

1STI2D - Les ondes au service de la santé

1STI2D - Les ondes au service de la santé 1STI2D - Les ondes au service de la santé De nombreuses techniques d imagerie médicale utilisent les ondes : la radiographie utilise les rayons X, la scintigraphie utilise les rayons gamma, l échographie

Plus en détail

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures DS SCIENCES PHYSIQUES MATHSPÉ calculatrice: autorisée durée: 4 heures Sujet Approche d'un projecteur de diapositives...2 I.Questions préliminaires...2 A.Lentille divergente...2 B.Lentille convergente et

Plus en détail

LES CAPTEURS CCD/CMOS

LES CAPTEURS CCD/CMOS Jérôme SIX Léo MEIGNAN Licence Professionnelle Gestion de la Production Industrielle, spécialité Vision Industrielle LES CAPTEURS CCD/CMOS Introduction...3 I) CCD...4 I.1) Historique...4 I.2) Fonctionnement...4

Plus en détail

QUESTION 143. Noms de domaine Internet, marques et noms commerciaux

QUESTION 143. Noms de domaine Internet, marques et noms commerciaux QUESTION 143 Noms de domaine Internet, marques et noms commerciaux Annuaire 1998/VIII, pages 427-433 37 e Congrès de Rio de Janeiro, 24-29 mai 1998 Q143 QUESTION Q143 Noms de domaine Internet, marques

Plus en détail

NC 06 Norme comptable relative aux Immobilisations incorporelles

NC 06 Norme comptable relative aux Immobilisations incorporelles NC 06 Norme comptable relative aux Immobilisations incorporelles Objectif 01. Une entreprise peut acquérir des éléments incorporels ou peut elle-même les développer. Ces éléments peuvent constituer des

Plus en détail

Vous allez être opéré(e) de Membrane Epimaculaire

Vous allez être opéré(e) de Membrane Epimaculaire Vous allez être opéré(e) de Membrane Epimaculaire HÔPITAL LARIBOISIERE Service d'ophtalmologie 2 rue Ambroise Paré 75475 Paris cedex 10 tel : 33 (0)1 49 95 64 88 La rétine est constituée de cellules visuelles

Plus en détail

THÈSE DE DOCTORAT DE L UNIVERSITÉ DE PARIS-VI. Spécialité : BIOMATHÉMATIQUES. présentée par. Peggy SERIÈS. Pour obtenir le grade de

THÈSE DE DOCTORAT DE L UNIVERSITÉ DE PARIS-VI. Spécialité : BIOMATHÉMATIQUES. présentée par. Peggy SERIÈS. Pour obtenir le grade de THÈSE DE DOCTORAT DE L UNIVERSITÉ DE PARIS-VI Spécialité : BIOMATHÉMATIQUES présentée par Peggy SERIÈS Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ DE PARIS-VI Étude théorique des modulations centre/pourtour

Plus en détail

INSTALLATION POUR LA MESURE EN CELLULE BLINDÉE DU VOLUME DES AIGUILLES COMBUSTIBLES PROKUDANOV D.L., TROITSKII S.V.

INSTALLATION POUR LA MESURE EN CELLULE BLINDÉE DU VOLUME DES AIGUILLES COMBUSTIBLES PROKUDANOV D.L., TROITSKII S.V. CEA CEN-SACLAY Service de Documentation Groupe "Traductions" CEA-TR- 2266 R2 91191 GIF sur YVETTE CEDEX INSTALLATION POUR LA MESURE EN CELLULE BLINDÉE DU VOLUME DES AIGUILLES COMBUSTIBLES PROKUDANOV D.L.,

Plus en détail

Contrôle Non Destructif C.N.D.

Contrôle Non Destructif C.N.D. Contrôle Non Destructif C.N.D. 16 Principales techniques Particules magnétiques Pénétrants 7% Autres 7% 6% Ultrasons 30% Objets divers Pétrochimique 15% 10% Aérospatial 25% Courants de Foucault 10% Autres

Plus en détail

Synthèse SYNTHESE - 1 - DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

Synthèse SYNTHESE - 1 - DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT Service du climat et de l efficacité énergétique Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique Synthèse SYNTHESE Prise en compte de l'élévation

Plus en détail

Centre de tournage. et de fraisage CNC TNX65/42

Centre de tournage. et de fraisage CNC TNX65/42 Centre de tournage et de fraisage CNC TNX65/42 Le tour TRAUB TNX65/42 pose de nouveaux jalons dans l'usinage à haute performance. Le concept de machine futuriste avec l'incomparable nouvelle unité de fraisage

Plus en détail

Réussir et traiter ses photos sous UV avec Photoshop

Réussir et traiter ses photos sous UV avec Photoshop Réussir et traiter ses photos sous UV avec Photoshop par Rémi BORNET le 29/12/2009 Beaucoup de personnes n'arrivent pas à obtenir de bons résultats en photos sous UV et ne trouvent pas de conseils. Cet

Plus en détail

LE TRAVAIL SUR ÉCRAN DANS LA BRANCHE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

LE TRAVAIL SUR ÉCRAN DANS LA BRANCHE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS LE TRAVAIL SUR ÉCRAN DANS LA BRANCHE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DOCUMENT ÉTABLI PAR LA COMMISSION PARITAIRE SANTÉ ET PRÉVENTION DES RISQUES DES TÉLÉCOMMUNICATIONS LE CONTEXTE Quel que soit le secteur d activité,

Plus en détail

Présentation d un télescope, de ses composants et de quelques consignes d utilisation

Présentation d un télescope, de ses composants et de quelques consignes d utilisation Présentation d un télescope, de ses composants et de quelques consignes d utilisation Nous vous présentons ici très brièvement les différentes parties d un télescope, en prenant l exemple d un type de

Plus en détail

2.1 Le point mémoire statique Le point mémoire statique est fondé sur le bistable, dessiné de manière différente en Figure 1.

2.1 Le point mémoire statique Le point mémoire statique est fondé sur le bistable, dessiné de manière différente en Figure 1. Mémoires RAM 1. LOGIUE STATIUE ET LOGIUE DYNAMIUE Le point mémoire est l élément de base, capable de mémoriser un bit. Il y a deux approches possibles. L approche statique est fondée sur la l'utilisation

Plus en détail

COMMENTAiRES/ DECISIONS SUITE A DONNER SOURCE. Note du collectif d associations de consommateurs sur le format d affichage

COMMENTAiRES/ DECISIONS SUITE A DONNER SOURCE. Note du collectif d associations de consommateurs sur le format d affichage Plate-forme d'échanges Date : 2011-06-10 Assistante: Lydia GIPTEAU Ligne directe : + 33 (0)1 41 62 84 20 Lydia.gipteau@afnor.org Affichage environnemental des produits grande consommation Numéro du document:

Plus en détail

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique Chapitre 7 Circuits Magnétiques et Inductance 7.1 Introduction 7.1.1 Production d un champ magnétique Si on considère un conducteur cylindrique droit dans lequel circule un courant I (figure 7.1). Ce courant

Plus en détail

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION DES NOMBRES par Jean-Luc BREGEON professeur formateur à l IUFM d Auvergne LE PROBLÈME DE LA REPRÉSENTATION DES NOMBRES On ne conçoit pas un premier enseignement

Plus en détail

RELEVE D ETAT DU PONT DES GRANDS-CRÊTS. On a procédé une auscultation visuelle entre le 23 et le 29 mars 2007.

RELEVE D ETAT DU PONT DES GRANDS-CRÊTS. On a procédé une auscultation visuelle entre le 23 et le 29 mars 2007. RELEVE D ETAT DU PONT DES GRANDS-CRÊTS On a procédé une auscultation visuelle entre le 23 et le 29 mars 2007. Pour mieux comprendre les résultats ici une petit plan où il y a signalées les différentes

Plus en détail

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière Seconde / P4 Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière 1/ EXPLORATION DE L UNIVERS Dans notre environnement quotidien, les dimensions, les distances sont à l échelle humaine : quelques mètres,

Plus en détail

Fête de la science Initiation au traitement des images

Fête de la science Initiation au traitement des images Fête de la science Initiation au traitement des images Détection automatique de plaques minéralogiques à partir d'un téléphone portable et atelier propose de créer un programme informatique pour un téléphone

Plus en détail