Les sorties scolaires en lycée professionnel

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les sorties scolaires en lycée professionnel"

Transcription

1 I.U.F.M Académie de Montpellier Site de Montpellier MAHE Joël Les sorties scolaires en lycée professionnel Contexte du mémoire : Comptabilité et Bureautique 2 ème Professionnelle Métiers du secrétariat Lycée Gaston Darboux - Nîmes Tuteur du mémoire : Philippe Roux Assesseur : Année universitaire :

2 Les sorties scolaires sont des pratiques professionnelles courantes, car l intérêt pédagogique est évident. La responsabilité des enseignants à l occasion d accidents a été recherchée entraînant des condamnations pénales. Cette étude analyse le contexte réglementaire actuel et propose une démarche la plus opérationnelle possible. English The outside teaching activities are current professional practices, because of its obvious teaching interest. Teachers responsibility, about accidents has been investigated, leading to penalty sentences. This study analyzes the current lawful context and proposes the most operational possible step. Mots-clés sorties scolaires lycée professionnel responsabilité pénale

3 Commentaires du jury

4 Sommaire Pages Introduction Le cadre réglementaire des sorties scolaires 2 A - Responsabilité civile et pénale de l enseignant B - La notion d assurance C - Le cadre réglementaire des sorties 2 - La sortie scolaire : outil pédagogique 11 A - Apport pédagogique d une sortie B - Perception de l enseignant par les élèves 3 - Analyse d un cas concret : visite au Tribunal de Grande Instance 12 A - Préparation de la sortie B - Déroulement de la sortie C - Commentaires sur la sortie D - Travail de restitution 4 - Proposition d une démarche susceptible de faciliter l organisation 15 d une sortie Conclusion 17 Annexes

5 Introduction

6 Page 1 Les sorties scolaires font partie des pratiques professionnelles courantes, voire même recommandées, tant l intérêt pédagogique n est plus à démontrer. L actualité a été récemment marquée par des accidents liés à des sorties ou des voyages à caractère scolaire ou éducatif. La responsabilité des enseignants et des éducateurs a été recherchée et des décisions de justice ont condamné au final pénalement les personnes qui s étaient investies dans des projets de sortie ou de voyage à l occasion desquels des préjudices avaient été constatés. Les pouvoirs publics ont répondu au trouble des enseignants et des éducateurs à cette nouvelle donne en rappellant le cadre réglementaire et en augmentant très sensiblement le dispositif des précautions à prendre dans la préparation et la réalisation des sorties. La lourdeur des contraintes et les risques ont entraîné une réticence et une forte diminution de l implication du corps enseignant pour cette pratique. La remise en cause des sorties scolaires dans la démarche d enseignement ne se justifie pas au regard de l intérêt pédagogique constaté. L approche sera donc de déterminer comment aborder cette pratique professionnelle pour bénéficier de son intérêt pédagogique tout en limitant les risques pour les élèves et les enseignants. L objet de cette étude est d essayer d appréhender le contexte réglementaire actuel et proposer une démarche la plus opérationnelle possible. Devant la complexité du sujet, nous limiterons l étude à l analyse des sorties :?? de courte durée, c est-à-dire à la journée (hors séjour),?? en France métropolitaine,?? directement liées à la matière enseignée,?? dans le cadre du lycée professionnel. et ne traiterons pas, l'aspect financier (budget, sources de financement possibles,...).

7 1 - Le cadre réglementaire des sorties scolaires

8 Page 2 A - La responsabilité de l enseignant Toute activité humaine engage la responsabilité de celui qui l effectue. La responsabilité civile est un lien juridique qui unit l auteur d un dommage à la victime. Au même titre que tout citoyen, l enseignant est susceptible d être mis en cause devant les juridictions :?? Juridictions civiles, en ce qui concerne la réparation d un préjudice.?? Juridictions pénales, dans la mesure où le fait reproché dans l exercice de sa fonction est susceptible de qualification pénale (prévue expressément par le Code Pénal), quelle que soit la nature du préjudice. Le Code Civil Le Code Civil prévoit que :?? Article 1382 «Tout fait quelconque de l homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer».?? Article 1383 «Chacun est responsable du dommage qu il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence».?? Article 1384 «Les instituteurs.(sont responsables) du dommage causé par les élèves pendant le temps qu ils sont sous leur surveillance». La mise en cause de la responsabilité s appuie sur les notions de faute, de dommage et de causalité (relation de cause à effet). La notion de faute doit, dans les faits, être analysée dans son acception la plus large. C est ainsi que la faute peut consister dans un acte ou une abstention. Citons par exemple le défaut de surveillance et le défaut de prévoyance. Le défaut de surveillance ne s analyse pas de manière absolue mais en fonction de l activité pratiquée ou du niveau de risque, mais aussi de l âge et des capacités des élèves. Nous pouvons distinguer l absence totale de surveillance ou une vigilance insuffisante pendant l activité. D une manière générale, il ne suffit pas pour l enseignant d être présent mais d exercer une surveillance et d être en permanence en mesure d intervenir. Le défaut de prévoyance peut être retenu, lorsque l enseignant n a pas pris préventivement les mesures propres à permettre une surveillance efficace, créant ou aggravant de la sorte l éventualité d un dommage. Le dommage doit être réel. Enfin, la relation de cause à effet doit être prouvée. C est à dire que le dommage doit résulter de la faute.

9 Page 3 Toutefois, il faut préciser que la responsabilité n est pas automatique et ne peut être recherchée dans certains cas. Il s agit de clauses exonératoires de responsabilité permettant à l enseignant de se dégager, en tout ou partie de la responsabilité qu il encourt :?? Cas de force majeure. Il y a absence de faute de l enseignant quand l accident présente un caractère extérieur, imprévisible et irrésistible, empêchant toute possibilité d intervention.?? La faute de la victime. Dans certaines circonstances, on peut considérer que la faute de l élève a concouru à la réalisation de son dommage. Citons le non respect d un règlement ou la pratique d une activité sans autorisation. Dans ce cas, une partie de la responsabilité peut rester à la charge de l élève.?? Le fait d un tiers Dans le cas où la faute d un tiers a concouru à la réalisation du dommage, l enseignant n encourt qu une responsabilité partielle. En définitive, chaque situation est un cas particulier et seul l examen des faits permet d apporter une réponse précise. Le Code pénal Le Code Civil prévoit, comme nous l avons vu ci-dessus, éventuellement la réparation ou l indemnisation de la victime, sous forme de dommages et intérêts. Le Code pénal a pour objectif de déterminer, s il y a lieu, la sanction de l auteur. Il s agit de réprimer l auteur s il a méconnu ou transgressé une règle de droit. La sanction de la faute est donc au cœur de la démarche pénale. Il s agit soit d une peine d amende, soit d une peine de prison, soit les deux à la fois selon la gravité de la faute jugée. Le Code pénal ne prévoit pas de manière spécifique la situation d enseignement ; c est donc la règle de droit commun qui s applique. Quels textes peuvent-ils être appliqués dans l exercice de la fonction d enseignement? Citons les situations suivantes :?? L abstention de porter secours,?? Les infractions contre les mœurs,?? La diffamation pour des propos tenus en classe,?? Les violences volontaires,?? Les homicides et blessures par imprudence (articles et R40-4 du Code pénal concernant les accidents de trajet, du travail, dans les cours.... Avec ces textes, une personne peut donc être mise en cause pour des actes dont elle n est pas directement l auteur ; en découlent les situations ci-dessous,

10 Page 4?? Négligence dans la surveillance,?? le défaut d instructions?? les conditions de travail imposées aux élèves?? l entretien des biens. Le Code pénal s applique à celui qui a la surveillance des élèves mais aussi au chef d établissement dans la mesure où il a toléré un acte en violation du règlement ou pour mauvais entretien. Dès 1968, la portée des poursuites devait être modérée par la prise en compte sur un plan pénal des méthodes pédagogiques spécifiques à l enseignement, en particulier au travers des circulaires du Ministère de l Education Nationale. Une application de cette modération s exprime dans l arrêt de la Cour de Cassation du 21 juin 1978 tenant compte d un travail par ateliers en éducation physique. Le Parquet peut classer sans suite. La victime a la possibilité d intervenir directement au procès pénal pour la réparation de son préjudice. On parle dans ce cas de constitution de partie civile. La loi du 5 avril 1937 Le statut de l enseignant est régi par la loi du 5 avril 1937 par laquelle l Etat se substitue à l enseignant ou à tout autre personne en situation d enseignement (chef d établissement, surveillants, emplois jeunes, agents, personnes en situation d enseignement c est-à-dire accompagnateurs...) dans le cadre d un établissement scolaire (public ou privé sous contrat d association avec l Etat), lorsque la faute de ce dernier a été prouvée. La loi du 13 juillet 1983 impose à la collectivité publique (Etat pour les enseignants) d assurer la protection et la défense de ses agents s ils font l objet dans le cadre de l exercice de leurs fonctions de mises en cause civiles ou pénales à condition que la faute ne revête pas de caractère personnel. Ainsi, l enseignant ne pourra jamais mis en cause devant une juridiction civile. Ce texte a été repris partiellement dans l article 1394, alinéas 6 et 8. Sur un plan pénal, l Etat se substitue de la même manière à l enseignant. Toutefois, une condamnation pénale peut être prononcée à titre personnel. Le délai de prescription est de trois ans à partir du jour où le fait a été commis. Dans les cas graves, une action récursoire peut être intentée à l encontre de l enseignant.

11 Page 5 Les lois du 14 mai 1996 et du 10 juillet 2000 (dite Loi Fauchon) Ces lois sont venues modifier le Code pénal en :?? définissant la notion de délit non intentionnel,?? les notions de faute caractérisée et faute délibérée,?? limitant la responsabilité des agents de l Etat par la rédaction suivante «les fonctionnaires et agents non titulaires de droit public ne peuvent être condamnés sur le fondement de l"article du Code pénal que s ils n ont pas accompli les diligences normales compte-tenu de leurs compétences, du pouvoir et des moyens dont ils disposent ainsi que des difficultés propres aux missions que la loi leur confie». La juridiction doit, en outre, établir cet élément.?? permettant une indemnisation des victimes malgré une non condamnation au plan pénal L application s est illustrée dans l affaire du Drac où après une condamnation en première instance et en appel de l enseignant et du chef d établissement, le jugement a été cassé pour tenir compte de cette nouvelle législation. Le jugement définitif a relaxé les personnes mises en cause en justifiant du fait qu une faute caractérisée ou une faute délibérée ne pouvait être retenue.(causes multiples : lâcher d eau EDF, absence de signalisation, rivière régulièrement excavée, sîte régulièrement visité en particulier pour la réintroduction de castors, promotion du sîte par un syndicat intercommunal). Cette affaire illustre l importance d une solide préparation de la sortie envisagée et l assistance de personnel compétent. Conclusion Ainsi, le dispositif actuel prend en compte de manière très protectrice la situation spécifique de l enseignant et devrait rassurer tous les intervenants. Toutefois, devant la difficulté pour le plaignant d établir les responsabilités sur un plan civil :?? réalité du dommage,?? faire la preuve de la faute de l enseignant,?? établir la relation de cause à effet, une action pénale permet de contourner cette approche et faire effectuer les recherches par les services de police et de gendarmerie commis par le juge d instruction. Un élément essentiel manque dans cette approche purement juridique, la dimension morale de la responsabilité.

12 Page 6 B - La notion d assurance B-1 L assurance de l élève Pour l ensemble des activités relevant de la scolarité obligatoire, les textes rappellent constamment que les familles des élèves ne sont pas tenues de souscrire une assurance. La circulaire du 30 mai 1963 l établit et l avis du Conseil d Etat n du 24 février 1994 le confirme. Les sorties à caractère obligatoire (définies dans le cadre des programmes, effectuées sur le strict temps scolaire, en conséquence gratuites) relèvent donc de cette catégorie. Toutefois, il faut souligner l intérêt que représente pour les familles la souscription d une telle assurance. En effet, certains risques qui ne relèvent ni de la responsabilité de l Etat, ni d une collectivité territoriale, ni de l établissement ne sont pas couverts et les conséquences financières peuvent être laissées à la charge des familles. L assurance des élèves contre les accidents subis ou causés au cours de ces sorties est vivement recommandée. Pour les activités facultatives (les sorties ou voyages impliquant une participation financière et une autorisation des parents), une assurance couvrant ces risques doit être souscrite. La circulaire n du 29 août 1988 recommande de subordonner la participation des élèves à la souscription d une telle assurance. Un contrat global peut être souscrit par l établissement pour toutes les activités facultatives. Ce contrat est soumis au Conseil d Administration qui peut a contrario considérer qu il dépasse la mission de l établissement. Cette assurance peut découler de l assurance multirisques habitation des parents mais cela dépend du contenu du contrat. Les fédérations des parents d élèves et des mutuelles proposent aussi ce type d assurance avec sans doute une adéquation complète aux problèmes spécifiques à l environnement scolaire. B-2 L assurance professionnelle de l enseignant Nous avons vu dans le paragraphe A, la notion de substitution de l Etat en cas de faute de l enseignant. En quoi une assurance responsabilité civile professionnelle peut-elle s avérer utile? Ce type de contrat d assurance comprend généralement en plus de la responsabilité civile, des clauses de défense-recours, d indemnisation en cas de dommages matériels ou corporels, causés ou subis, ainsi qu une assistance. Cette couverture, comprise dans le contrat multi-risque habitation de la MAIF, peut être souscrite séparément. Ce type d assurance est vivement recommandé.

13 Page 7 B-3 L assurance de l établissement Comme précisé au paragraphe B1, l assurance individuelle scolaire n est pas obligatoire sauf dans certains cas (sorties facultatives). Toutefois, comme le précise la circulaire du 4 juin 1987, publiée au BOEN n 23 du 11 juin 1987, il est devenu difficile d établir une ligne de partage incontestable entre activités dites obligatoires et activités dites facultatives, il est souhaitable d apporter une réponse collective à ce problème d assurance. D autre part, il faut préciser la particularité du lycée professionnel : Etablissement Public Local d Enseignement (EPLE) possédant la personnalité juridique et déterminant en interne les modalités d assurance souhaitées. Il faut différencier de ce fait, l établissement proprement dit, du Foyer ou de l association sportive. D où l importance pour les organisateurs de se renseigner auprès de l Administration des modalités d assurance retenues par l établissement. C- Le cadre réglementaire des sorties Le cadre général est fixé par le Code civil et le Code pénal, mais comme nous l avons dans le paragraphe 1-A, la prise en compte des circulaires spécifiques au Ministère de l Education Nationale a été retenue. Il faut donc compléter cette étude par l analyse de ces circulaires. Circulaire du 9 février 1955 (RLR 560) La circulaire précise en particulier dans quelles conditions les élèves peuvent être convoqués directement à l endroit où doit se dérouler l activité, dans l objectif de réduire les allées et venues des élèves. Circulaire du IV du 30 septembre 1968 (BO n 35/1968) Précisions sur la loi de 1937 sur les exigences à propos de l organisation d une sortie. Circulaire n du 31 décembre 1968 (BO n 35/1968 RLR 560) Précisions sur la loi de 1937 sur les exigences à propos de l organisation d une sortie. Citons en particulier les obligations suivantes : - liste nominative comprenant le numéro de téléphone des parents, tuteurs ou correspondant, - le numéro de téléphone de l établissement, - le numéro de téléphone de l hôpital de rattachement, - les instructions en cas d accident (ces instructions peuvent être permanentes ou avoir été élaborées de manière spécifique pour l activité).

14 Page 8 Pour les lycées et collèges, il ne faut pas confondre cette réglementation avec celle de la circulaire n (BO n 6 du 25 septembre 1997 dite «Ségolène Royal) qui s applique uniquement aux écoles (premier degré), même s il est toujours important d élargir son champ de visibilité. Circulaire n du 20 août 1976 (BO n 31/1976 RLR 554) Abrogé pour les écoles (cf. ci-dessus). Cette circulaire a pour objectif de simplifier la procédure et de préciser les conditions dans lesquelles doivent s opérer ces activités (en dehors d activités faisant l objet d une réglementation particulière). Elle rappelle en particulier que : - la sortie n est pas une fin en soi mais un moyen d atteindre un objectif éducatif, - les objectifs seront nettement définis, - l élaboration du projet sera aussi précis que possible, - la préparation pédagogique sera aussi approfondie que possible, - l exploitation ultérieure sera systématiquement recherchée. La notion d autorisation sera reprise dans la circulaire n du 22 octobre Pour les petites sorties, les modalités de la circulaire n du 31 décembre 1968, ci-dessus s appliquent. Pour les voyages, il appartient au chef d établissement d évaluer les conditions d encadrement. Aux termes de la circulaire n du 16 septembre 1974 (RLR 261-9) la notion d activité de service s applique aux sorties et voyages éducatifs. La preuve de cette notion doit être faîte par un ordre de service écrit, si l activité se situe sur une période de congés ou de vacances. Les collaborateurs bénévoles participant avec l accord du chef d établissement bénéficient des modalités de la loi de Il est rappelé qu une autorisation parentale est obligatoire pour les voyages des enfants mineurs. Il convient de préciser que l assurance ne saurait être exigée pour les élèves bénéficiant des accidents du travail si le déplacement s inscrit dans le cadre de l enseignement professionnel qui leur est dispensé. Circulaire n du 12 juin 1979 (BO n 25/1979 RLR 554) Concerne les sorties et voyages à caractère facultatif et précise la circulaire n ci-dessus.

15 Page 9 Sur le caractère obligatoire, il faut préciser que si la sortie s inscrit dans le cadre du programme d enseignement, la sortie revêt un caractère obligatoire. Dans les autres cas, il appartient au chef d établissement de définir le caractère obligatoire. Sur les procédures d autorisation, se reporter à la circulaire n du 22 octobre Circulaires n , et 79-U-065 du 26 septembre 1979 (BO n 55 du 4 octobre 1979) Le transport des élèves pendant les activités scolaires obligatoires doit être effectué au moyen de véhicules administratifs aménagés à cet effet ou des transporteurs professionnels. Le recours à des véhicules personnels est prohibé. Décret n du 30 août 1985 modifié Décret de référence sur la responsabilité des chefs d établissement. Circulaires n du 22 octobre 1986 (BO n 38/1986 et RLR 554) Déconcentration de la délivrance des autorisations des sorties et voyages : le chef d établissement se voit confier la délivrance des autorisations. Le Conseil doit être consulté. Cette circulaire modifie sur ce point les circulaires de 1976 et Question écrite n 4144 du 17 octobre 1988 Surveillance des élèves en cas de déplacement pour pratiquer une activité scolaire hors de l établissement : «Les élèves les plus âgés, c est-à-dire les élèves des lycées et lycées d enseignement professionnel, sont autorisés à effectuer ces déplacements seuls. Les parents sont informés de cette situation.» Note de service n du 9 mars 1994 (BO n 1/1994) Cette note de service pour la pratique des activités physiques scolaires peut servir de guide pour les autres disciplines, en particulier sur les recommandations de sécurité portant sur : - les conditions matérielles (état des équipements et organisation des lieux), - les consignes données aux élèves, - la maîtrise du déroulement du cours, - le caractère dangereux ou non des activités enseignées.

16 Page 10 Circulaires n du 25 octobre 1996 Circulaire fondamentale qui précise la distinction entre les modalités de surveillance en collège et en lycée. Si l obligation générale de surveillance s applique aussi aux lycées, elle prend en compte l âge et la maturité des élèves ainsi que la nécessité d éducation à la responsabilité et l autonomie. Nous ne traiterons ici que l aspect relatif aux sorties : - le contrôle des absences s applique tout particulièrement, - pour les déplacements, le règlement intérieur peut prévoir que les élèves accompliront seuls les déplacements de courte distance. A l occasion de ces déplacements, il convient d aviser les élèves qu ils doivent se rendre directement au lieu d activité et que, même s ils se déplacent en groupe, chaque élève est responsable de son propre comportement. - le déplacement doit être approuvé par le chef d établissement, - d autre part les modalités de la circulaire n s appliquent (liste nominative,...). Loi n du 10 juillet 2000 Cette loi déjà présentée en paragraphe 1-A page 5 porte sur le caractère nonintentionnel des délits imputables notamment à des responsables publics. Conclusion Avant de prévoir une sortie, il est primordial d apprécier la complexité de l environnement réglementaire de façon à créer les conditions optimales de réussite du projet.

17 2 - La sortie scolaire : un outil pédagogique

18 Page 11 A - Apport pédagogique d une sortie La place privilégiée de la sortie et du voyage scolaire dans la démarche d enseignement n est guère à démontrer tant elle fait partie intégrante de la panoplie de formation. Elle permet d associer un savoir livresque, qui reste souvent théorique pour les élèves à l observation d une réalité de terrain. Si l aspect «ludique» (ne pas être en cours, ne pas être soumis à la même discipline, pouvoir discuter ou se déplacer avec une certaine liberté,...) l emporte souvent dans un premier temps, l apprentissage n en est pas moins présent. Le travail à effectuer ultérieurement reste quand même en tâche de fond et permet de limiter certaines dérives. Nombreux sont les enseignants qui soulignent l incidence positive des sorties, en particulier sur la motivation et l amélioration de la vie de groupe, bien que ce dernier point soit plus développé dans le cas de voyages où la durée est un élément essentiel. Comme nous l avons vu ci-dessus en page 8, dans la circulaire n , la sortie n est pas (ne doit pas être) une fin en soi mais un moyen d atteindre un objectif éducatif. Il peut s agir par exemple d illustrer un point du programme. Plus particulièrement dans le cadre de l enseignement professionnel, elle permet d apporter un complément d apprentissage, au même titre qu une période de formation en entreprise. De même, l exploitation ultérieure sera systématiquement recherchée, comme prévu par le texte et permettra de prolonger, en cours cette fois, la portée de cette approche et le processus d acquisition de connaissances. Une démarche de réflexion collective et de préparation de la sortie permet une approche pluridisciplinaire et une synergie entre les différentes matières, en particulier en ce qui concerne l organisation. Un développement intéressant réside dans une démarche de projet. B - Perception de l enseignant par les élèves Si les relations entre élèves peuvent évoluer favorablement, il en est de même pour les relations entre élèves et enseignants accompagnateurs qui apparaissent sous un autre jour. C est l image d un adulte distinct de leurs parents, conservant quand même une partie du rôle d éducateur. Un échange est alors plus facile du fait d un environnement différent du strict cadre scolaire et peut favoriser la parole, en particulier avec les élèves les plus réservés. A contrario, la perception des élèves par l'enseignant s'enrichit d'une observation, dans des conditions différentes, du fonctionnement du groupe (constitution de groupes ou de clans, appréciation sur de qualités autres que celles habituellement demandées, comportement de manière générale...).

19

20 3 - Analyse d un cas concret : visite au Tribunal de Grande Instance

21 Page 12 A Préparation de la sortie L idée d une sortie au Tribunal se situe dans le contexte de l apprentissage de l organisation judiciaire, afin de permettre une observation du fonctionnement d une juridiction. Au départ, le choix s est porté sur une juridiction civile traitant d affaires courantes : le Tribunal d Instance. Une première visite a permis de noter les difficultés d un tel projet. En effet, les affaires ne sont plaidées à la barre et le manque d audibilité faisait perdre beaucoup d intérêt à cette approche. Le choix s est donc porté sur le Tribunal de Grande Instance en session correctionnelle. Le bon accueil au greffe du tribunal a facilité la démarche. La réservation d une plage horaire a été nécessaire du fait de la dimension de la salle d audience. La sortie a été prévue avec un caractère obligatoire, c est-à-dire sur la tranche horaire scolaire et avec la gratuité (déplacements en transport en commun avec titres de transport fournis) pour les familles. Le repérage effectué a permis d établir le trajet le plus adapté. Pour éviter les allées et venues des élèves, un rendez-vous a été fixé directement au tribunal pour les élèves autorisés par leurs parents. La liste des élèves avec numéro de téléphone, adresse du représentant légal a été établie. La collecte des attestations d assurance a été effectuée auprès de la vie scolaire, puis auprès des élèves pour les attestations manquantes. Le projet a été soumis à l autorisation du chef d établissement. Puis après accord, une information des familles comprenant une autorisation a été transmise, proposant la prise en charge de l élève soit à l établissement, soit sur place. Cette autorisation devait être retournée le plus rapidement possible. Les services d Intendance ont été prévenus du décalage dans le temps pour les repas. Enfin, la préparation avec les élèves de la sortie a été une phase importante d'information et d'échange, quant à l'organisation générale, les consignes à propos des déplacements et la tenue, la présentation du travail attendu. Le projet déjà bouclé a dû être décalé d une semaine pour raison de fête religieuse musulmane, risquant de voir un absentéisme élevé.

22 Page 13 B Déroulement de la sortie La liste des élèves a été transmise à la vie scolaire. La prise en charge des élèves a fait apparaître que certaines autorisations ou attestations n étaient pas revenues, malgré les différents rappels. Les élèves non autorisés ont été pris en charge par la vie scolaire pendant la sortie. L appel a été effectué avant le départ de l établissement, puis une nouvelle fois au tribunal. La vie scolaire a été prévenue des absences par téléphone. Le déroulement de la séance n appelle pas d observation particulière, ni le retour sur l établissement, effectué dans les délais impartis. C Commentaires sur la sortie Le changement de date in extremis aurait pu compromettre le déroulement de la sortie : - par manque d accompagnateur, en effet l un d entre eux a dû être remplacé, - par la prise d une nouvelle réservation auprès du tribunal impliquant un décalage dans la progression. Le travail d établissement des listes et du recueil des attestations d assurance s est révélé important. Le taux d encadrement, pourtant élevé (trois accompagnateurs pour un groupe de moins de 30 élèves) s est révélé nécessaire, dans l enceinte du tribunal et au cours des déplacements en ville. Enfin, l adhésion de la majorité des élèves à cette sortie a permis en grande partie la réussite, quoique l exploitation ultérieure par les élèves dans le cadre du compte-rendu ne l ait confirmé que partiellement. D Travail de restitution Le travail consistait en un exposé par groupes de cinq élèves sur ce qu ils avaient observé (les intervenants, le fonctionnement, les affaires traitées et l exposé d un cas de leur choix). La présentation était laissée libre, mais il était recommandé un exposé sur traitement de texte. L'évaluation devait porter sur la réalisation des objectifs d'acquisition de connaissances et leur appropriation par les élèves. Un exposé oral venait compléter ce travail. L obtention du travail, malgré le délai accordé, a été difficile et dans certains cas, aucun travail n a été fourni.

23 Page 14 Conclusion Le travail rendu n a pas été à la hauteur de ce qui était demandé, mais l attention au cours de l audience a été soutenue et l objectif partiellement atteint. Peut-être parce que certains élèves connaissaient des personnes qui comparaissaient, soit personnellement, soit par voisinage. Un rapprochement avec le professeur de secrétariat aurait sans doute permis un meilleur résultat, en intégrant la réalisation de cet exposé comme exercice d'application du cours de communication.

24 4 - Proposition d une démarche susceptible de faciliter l organisation d une sortie

25 Page 15 Travail d information sur les règles à respecter dans l établissement : - règlement intérieur, - habitudes, - procédures à respecter, - autorisations. En cela, l Administration permet de collecter ces informations, tout particulièrement le chef d établissement ou son adjoint, son secrétariat et les services d Intendance. Sur un plan administratif, le conseiller principal d éducation est un interlocuteur privilégié. Sur un plan opérationnel, il en est de même pour le chef des travaux, quand cette fonction existe, et le professeur principal. Les autres collègues sont des sources primordiales d information, pour avoir déjà réalisé localement ce genre de projet. Le projet devra dans la mesure du possible être formalisé dès le début de l année, de façon à pouvoir être intégré dans le programme prévisionnel des voyages et sorties, soumis au premier Conseil d Administration. Travail préliminaire de renseignement : - nom, adresse, âge de l élève, - nom, adresse, numéro de téléphone du représentant légal (parent ou tuteur), - situation administrative de l élève (externe, ½ pensionnaire,...), - collecte de l attestation d assurance (celle-ci peut ne pas être obligatoire comme nous l avons vu précédemment, mais vivement conseillée). Ces informations, généralement disponibles auprès de la vie scolaire et/ou du professeur principal sont collectées et permettent d établir la liste des participants. Dans certains cas de visite (Airbus Industrie par exemple) la nationalité peut être un élément important (papiers d identité). Le premier élément est de constituer l équipe d encadrement pour mettre en forme le projet, tant sur l aspect organisation que l aspect retombées pédagogiques, en recherchant les éléments de transversalité. Il ne s agit pas du projet d un seul enseignant, mais d une équipe. Ne jamais oublier que la préparation technique et pédagogique est un gage de succès. Pour cela, une reconnaissance du terrain est indispensable, tant pour les transports que pour le lieu d activité même. Ce repérage permet d établir le programme d intervention de manière précise. Ainsi défini, le projet peut être soumis à l autorisation du chef d établissement. Le projet doit être détaillé et comporter : - le lieu de l activité, - s il s agit d une activité obligatoire ou facultative, - dans ce dernier cas, le montant restant à la charge des parents,

26 Page 16 - les moyens de transport (pour des déplacements courts et des classes de lycée privilégier le rendez-vous des élèves sur le lieu d activité), - la liste des accompagnateurs et les consignes les concernant, - les objectifs pédagogiques, - la liste nominative des élèves avec l adresse et numéro de téléphone des parents, tuteurs et éventuellement correspondants, - le numéro de téléphone de l établissement, - celui de l hôpital de rattachement, - la fiche d information et d autorisation des familles, une attention particulière sera apportée sur le lieu de rendez-vous et les moyens de transport. Une étape essentielle réside dans l information des élèves et des familles, puis dans la collecte des autorisations parentales. Prévenir les services d Intendance en ce qui concerne les repas des pensionnaires et ½ pensionnaires. Le jour de la sortie, avant le départ, il faut rappeler les consignes concernant les déplacements, la sécurité et la tenue de chacun. A chaque accompagnateur sera fourni le dossier du projet. Penser à un trombinoscope pour les accompagnateurs ne connaissant pas les élèves. Enfin, un téléphone portable est recommandé, en particulier pour signaler à la vie scolaire une éventuelle absence au lieu de rendez-vous. La surveillance doit permettre de s assurer en permanence de la présence des élèves au sein du groupe, y compris au retour dans l établissement.

27 Conclusion

28 Page 17 La tragédie du Drac, mettant en cause la responsabilité des enseignants et de l encadrement de la sortie a particulièrement marqué les enseignants quant à leur responsabilité, à un moment particulier que représente la sortie scolaire. Cette prise de conscience s est traduit par un désengagement pour cette pratique pédagogique et en parallèle avec la mise en œuvre d un cadre réglementaire plus contraignant. Les responsabilités dans cette affaire ont été revues, après cassation à la lumière de la loi Fauchon exonérant les intervenants d une responsabilité. Ainsi, face à une judiciarisation croissante de la société, le dispositif actuel prend en compte de manière très protectrice la situation spécifique de l enseignant et devrait en ce sens rassurer tous les intervenants. Bien que protecteur, le dispositif est devenu plus contraignant. Il y a donc lieu de bien connaître ce dispositif et de s y conformer scrupuleusement. Sachant que le risque zéro n existe pas, les précautions essentielles doivent être prises. Les éléments à retenir seront le respect de la réglementation, la préparation de l intervention, la pertinence du projet de sortie en particulier au regard des programmes d enseignement, la définition des rôles et responsabilités de chacun des accompagnateurs (consignes), l information écrite des familles et l autorisation parentale, le rappel des consignes aux élèves, la surveillance et une liaison étroite avec la vie scolaire. Malgré ces contraintes, la sortie doit conserver son caractère «ludique» permettant une adhésion des élèves et de créer un environnement favorable aux apprentissages.

29 ANNEXES

30 Bibliographie Bernard Carretier et Alain Codognet, Sorties et voyages scolaires, CRDP Académie de Grenoble, 2002 Damien Durand, Délégué Flash, CRDP Académie de Grenoble, 2002 Guide pratique : Les enseignants et les sorties scolaires, Département communication MAIF, 1999 Guide pratique : Les enseignants et la responsabilité professionnelle, Département communication MAIF, 1999 La lettre de la MAE Numéro spécial : Directeur d Ecole et Chef d Etablissement, Bulletin de la Mutuelle Assurance Elèves, 2002 Recueil des Lois et Règlements, CNDP

31 ANNEXE 1 : Dossier de visite au Tribunal de Grande Instance

32 ANNEXE 2 : Exemple du cadre administratif fixé par le Rectorat

33 ANNEXE 3 : Exemple du cadre administratif fixé dans un établissement

Le régime de la responsabilité civile des enseignants

Le régime de la responsabilité civile des enseignants Le régime de la responsabilité civile des enseignants Document réalisé par le SE-UNSA 94 Octobre 2014 Complexité : tel est le maître mot du régime de la responsabilité des enseignants. Ses grands principes

Plus en détail

LES RESPONSABILITES DES AGENTS PUBLICS DE L ÉTAT. Formation AVS Janvier 2013

LES RESPONSABILITES DES AGENTS PUBLICS DE L ÉTAT. Formation AVS Janvier 2013 LES RESPONSABILITES DES AGENTS PUBLICS DE L ÉTAT Formation AVS Janvier 2013 LES RESPONSABILITES GENERALES DES AGENTS PUBLICS DE L ÉTAT Les responsabilités des agents publics de l État sont de trois ordres:

Plus en détail

RISQUE SPORTIF, RESPONSABILITES ET ASSURANCE. MONTPELLIER 27 mai 2013

RISQUE SPORTIF, RESPONSABILITES ET ASSURANCE. MONTPELLIER 27 mai 2013 RISQUE SPORTIF, RESPONSABILITES ET ASSURANCE MONTPELLIER 27 mai 2013 LE RISQUE SPORTIF Facteurs aggravants de risques Le lieu de l activité L âge des participants à l activité La nature de l activité Les

Plus en détail

LE DOCUMENT UNIQUE DE DELEGATION

LE DOCUMENT UNIQUE DE DELEGATION LE DOCUMENT UNIQUE DE DELEGATION 1 Document Unique de Délégation Un document qui permet de définir les responsabilités : civiles - pénales Des dirigeants pleinement conscients de leur périmètre de responsabilité,

Plus en détail

RISQUE SPORTIF, RESPONSABILITES ET ASSURANCE. Montpellier - 13 novembre 2012

RISQUE SPORTIF, RESPONSABILITES ET ASSURANCE. Montpellier - 13 novembre 2012 RISQUE SPORTIF, RESPONSABILITES ET ASSURANCE Montpellier - 13 novembre 2012 LE RISQUE SPORTIF Facteurs aggravants de risques La nature de l activité L âge des participants à l activité Le lieu de l activité

Plus en détail

Responsabilité civile et pénale de l instituteur

Responsabilité civile et pénale de l instituteur Responsabilité civile et pénale de l instituteur 1 Responsabilité civile et pénale de l instituteur Le terme instituteur désigne toute personne mandatée ou agréée par l administration pour assurer un enseignement

Plus en détail

Comité Drôme Ardèche de Badminton Compte-rendu formation Maïf 18 novembre 2014

Comité Drôme Ardèche de Badminton Compte-rendu formation Maïf 18 novembre 2014 Comité Drôme Ardèche de Badminton Compte-rendu formation Maïf 18 novembre 2014 Responsabilités et assurances dans le domaine du sport Présentation de la maïf La Maïf est le 1 er assurées. assureur des

Plus en détail

La responsabilité des présidents d A.C.C.A.

La responsabilité des présidents d A.C.C.A. La responsabilité des présidents d A.C.C.A. Bernard MERAUD : Avocat au Barreau de Bourgoin-Jallieu (Assemblée générale FDCI du 26 avril 2014) ---------------------------------------------------------------------------------------

Plus en détail

RESPONSABILITES ET ASSURANCE DANS LE DOMAINE ASSOCIATIF

RESPONSABILITES ET ASSURANCE DANS LE DOMAINE ASSOCIATIF RESPONSABILITES ET ASSURANCE DANS LE DOMAINE ASSOCIATIF L ASSOCIATION : Construction humaine, Construction juridique. RAPPEL Un cadre législatif fondamental - article 1 loi du 1 juillet 1901 : «l association

Plus en détail

Emplacement de la photo d ouverture du domaine

Emplacement de la photo d ouverture du domaine FORMATION INITIATEUR Emplacement de la photo d ouverture du domaine Commission pédagogique de la Direction Technique Nationale 28/11/03 Une dimension morale «Être responsable» c est accepter et subir,

Plus en détail

Jurisanimation.fr 2012 - Tous droits réservés. Les docs de LA RESPONSABILITE DU DIRECTEUR D ACM

Jurisanimation.fr 2012 - Tous droits réservés. Les docs de LA RESPONSABILITE DU DIRECTEUR D ACM 2012 - Tous droits réservés Les docs de LA RESPONSABILITE DU DIRECTEUR D ACM LA RESPONSABILITE DU DIRECTEUR D ACM En principe, on qualifie la responsabilité comme le fait d assumer la conséquence de ses

Plus en détail

RISQUE SPORTIF ET ASSURANCE

RISQUE SPORTIF ET ASSURANCE RISQUE SPORTIF ET ASSURANCE 1 SOMMAIRE I. NOTION DE RESPONSABILITES A. La responsabilité civile 1. La responsabilité civile délictuelle 2. La responsabilité civile contractuelle B. La responsabilité pénale

Plus en détail

Introduction au droit La responsabilité professionnelle

Introduction au droit La responsabilité professionnelle Introduction au droit La responsabilité professionnelle I. Introduction au droit 2 ordres de juridiction : Judiciaire : o Juridiction civiles : conflit entre particulier Tribunal de gde instance : litige

Plus en détail

Responsabilités juridiques et sécurité dans les accueils collectifs de mineurs

Responsabilités juridiques et sécurité dans les accueils collectifs de mineurs Responsabilités juridiques et sécurité dans les accueils collectifs de mineurs La responsabilité d une personne est toujours définie par le juge sur la base de faits précis et circonstanciés. Direction

Plus en détail

ASSURANCE L assurance est-elle obligatoire et que peut-elle couvrir? responsabilité civile

ASSURANCE L assurance est-elle obligatoire et que peut-elle couvrir? responsabilité civile ASSURANCE L assurance est-elle obligatoire et que peut-elle couvrir? L association peut, dans l exercice de ses activités, causer des dommages, porter atteinte aux intérêts des tiers. L'association est

Plus en détail

RESPONSABILITE ET ASSURANCES

RESPONSABILITE ET ASSURANCES RESPONSABILITE ET ASSURANCES 1 CHAPITRES Pages 1 RESPONSABILITE CIVILE 3 2 RESPONSABILITE PENALE 4 3 DIRIGEANTS D ASSOCIATION ET RESPONSABILITE 4 4 OBLIGATION D INFORMATION DES ASSOCIATIONS SUR LES ASSURANCES

Plus en détail

La responsabilité civile et pénale. Francis Meyer -Institut du travail Université R. Schuman

La responsabilité civile et pénale. Francis Meyer -Institut du travail Université R. Schuman La responsabilité civile et pénale Francis Meyer -Institut du travail Université R. Schuman La responsabilité civile est la conséquence, soit de l'inexécution d'un contrat, soit d'un acte volontaire ou

Plus en détail

La Justice et vous. Les acteurs de la Justice. Les institutions. S informer. Justice pratique. Vous êtes victime. Ministère de la Justice

La Justice et vous. Les acteurs de la Justice. Les institutions. S informer. Justice pratique. Vous êtes victime. Ministère de la Justice La Justice et vous Les acteurs de la Justice Les institutions S informer Justice pratique Ministère de la Justice Vous êtes victime Vous pouvez, en tant que victime d une infraction, déposer une plainte

Plus en détail

Les responsabilités à l hôpital

Les responsabilités à l hôpital Les responsabilités à l hôpital Pour aller à l essentiel Dans leurs activités de prévention de diagnostic et de soins, les établissements publics de santé et les personnels qui y exercent relèvent principalement

Plus en détail

Mise en œuvre de la responsabilité du maire

Mise en œuvre de la responsabilité du maire Mise en œuvre de la responsabilité du maire Les conditions d engagement de la responsabilité du maire relèvent du droit commun de l engagement de la responsabilité des personnes publiques. A ce titre,

Plus en détail

La Responsabilité Médicale de l Hépatogastroentérologue

La Responsabilité Médicale de l Hépatogastroentérologue Fiche d information juridique La Responsabilité Médicale de l Hépatogastroentérologue Mars 2011 Isabelle Joly, Lionel Parois, Patrice Pienkowski, Bruno Richard-Molard, René Laugier et la Commission Juridique

Plus en détail

Responsabilité civile et pénale des associations

Responsabilité civile et pénale des associations Responsabilité civile et pénale des associations En engageant une action associative, sachez que le fait de déposer des statuts et donc d adapter les règles de la loi 1901 vous obligent à appliquer la

Plus en détail

Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION. Infos INTRODUCTION : SOMMAIRE :

Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION. Infos INTRODUCTION : SOMMAIRE : Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Dordogne - Infos Prévention n 15 Octobre 2010 Infos Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION SOMMAIRE : LES ENJEUX DE LA PREVENTION Introduction

Plus en détail

La responsabilité des directeurs d unité

La responsabilité des directeurs d unité 9 mai 2012 - Journée des administrateurs et responsables des laboratoires de l INSIS La responsabilité des directeurs d unité Direction des affaires juridiques CNRS/DAJ/MF l 9 mai 2012 Journée INSIS P.

Plus en détail

Avis n 2011-01 du 15 septembre 2011

Avis n 2011-01 du 15 septembre 2011 Avis n 2011-01 du 15 septembre 2011 relatif à l exigence d une assurance de responsabilité civile pour dommages directs ou indirects sous peine de résiliation du contrat La Commission interprofessionnelle

Plus en détail

Responsabilité professionnelle des Infirmiers

Responsabilité professionnelle des Infirmiers Responsabilité professionnelle des Infirmiers Diplômés s d Etatd Direction des Affaires Juridiques et des Droits du Patient Bureau de la Responsabilité Médicale et du Contentieux des Personnels Emily THIBAULT

Plus en détail

DOSSIER sur le transport des élèves à l UNSS

DOSSIER sur le transport des élèves à l UNSS 1) Le texte de référence DOSSIER sur le transport des élèves à l UNSS N.B. : ce texte sera toujours mentionné dans les diverses réponses des pages suivantes. UTILISATION DES VEHICULES PERSONNELS DES ENSEIGNANTS

Plus en détail

La responsabilité juridique des infirmiers. Carine GRUDET Juriste

La responsabilité juridique des infirmiers. Carine GRUDET Juriste La responsabilité juridique des infirmiers Carine GRUDET Juriste Introduction Dans notre société civile, la responsabilité est un principe juridique selon lequel chacun doit répondre des conséquences de

Plus en détail

La responsabilité juridique des soignants

La responsabilité juridique des soignants La responsabilité juridique des soignants Les soignants, face à des conditions de travail parfois difficiles et aux aléas de la médecine, songent plus souvent aux risques thérapeutiques qu aux risques

Plus en détail

VIE ASSOCIATIVE ORGANISATION D ACTIVITES FACULTATIVES GESTION DE FONDS DANS LES ECOLES

VIE ASSOCIATIVE ORGANISATION D ACTIVITES FACULTATIVES GESTION DE FONDS DANS LES ECOLES Office central de la coopération à l école de Seine Saint Denis. 63 allée du colonel Fabien, 93320 Pavillons sous Bois Tel : 08.70.59.93.94 Tel/Fax : 01.48.50.27.10 Mail : ad93@occe.coop VIE ASSOCIATIVE

Plus en détail

Notions de responsabilité. Stage initial initiateur CTD 74 - nov 2003 -Jean-Pierre GUERRET

Notions de responsabilité. Stage initial initiateur CTD 74 - nov 2003 -Jean-Pierre GUERRET Notions de responsabilité L initiateur responsable! La pratique de la plongée présente des risques particuliers avec des recherches de responsabilité systématiques en cas d accident L initiateur est confronté

Plus en détail

LES CARNETS DE BORD DE L ACDA L ASSURANCE CIRCUIT

LES CARNETS DE BORD DE L ACDA L ASSURANCE CIRCUIT LES CARNETS DE BORD DE L ACDA L ASSURANCE CIRCUIT Me TEISSEDRE - Administrateur ACDA La pratique d un sport automobile n est pas sans risque, tant au niveau physique que pécuniaire, et ses conséquences

Plus en détail

La Responsabilité de l éducateur sportif

La Responsabilité de l éducateur sportif La Responsabilité de l éducateur sportif I / Introduction La pratique sportive engendre des RISQUES et des ACCIDENTS. De nombreux procès surviennent afin de dégager la mise en jeu de la responsabilité

Plus en détail

NOTIONS DE RESPONSABILITE

NOTIONS DE RESPONSABILITE NOTIONS DE RESPONSABILITE De par ses prérogatives et ses fonctions, l encadrant a des responsabilités et des obligations. En cas de problème, il peut voir sa responsabilité engagée. QUAND? Souvent à l

Plus en détail

CONVENTION DE STAGE A L ETRANGER

CONVENTION DE STAGE A L ETRANGER CONVENTION DE STAGE A L ETRANGER Entre : L Université Jean Moulin Lyon 3, Etablissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, Représentée par son Président Monsieur Jacques Comby

Plus en détail

Introduction. Une infraction est un comportement interdit par la loi pénale et sanctionné d une peine prévue par celle-ci. (1)

Introduction. Une infraction est un comportement interdit par la loi pénale et sanctionné d une peine prévue par celle-ci. (1) Vous êtes victime Introduction Vous avez été victime d une infraction (1). C est un événement traumatisant et vous vous posez sûrement de nombreuses questions : Quels sont mes droits? Que dois-je faire

Plus en détail

Le fonctionnement du CHSCT

Le fonctionnement du CHSCT Le fonctionnement du CHSCT La personnalité civile du CHSCT La qualité à agir du CHSCT La capacité d ester en justice La prise en charge des frais de justice La capacité d acquérir et de contracter La responsabilité

Plus en détail

Tél. : 03.21.16.18.00 Fax.: 03.21.16.18.01 Mail : centrescolaire@bscv.fr PC/MR/2008/15

Tél. : 03.21.16.18.00 Fax.: 03.21.16.18.01 Mail : centrescolaire@bscv.fr PC/MR/2008/15 Tél. : 03.21.16.18.00 Fax.: 03.21.16.18.01 Mail : centrescolaire@bscv.fr PC/MR/2008/15 SOMMAIRE Les mises en cause : la faute personnelle...page 04 Assurance Responsabilité Civile des Parents...page 05

Plus en détail

Les responsabilités des professionnels de santé

Les responsabilités des professionnels de santé Chapitre 5 : UE6 - Le Droit pharmaceutique Les responsabilités des professionnels de santé Martine DELETRAZ-DELPORTE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Notions et contenus à construire :

Notions et contenus à construire : FICHE PÉDAGOGIQUE Date de mise en ligne : Le 1 er juin 2008 Auteurs : Mme Florence LIBCHABER Professeure d économie et gestion Lycée Paul Langevin - SURESNES M. Pascal ROOS Professeur d économie et gestion

Plus en détail

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS N T 10-81.568 F-P+B+I N 255 CI/CV 8 FÉVRIER 2011 REJET M. LOUVEL président, R E P U B L I Q U E F R A N C A I S E AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, en son audience publique

Plus en détail

Notions de responsabilité. Commission Technique Régionale Est

Notions de responsabilité. Commission Technique Régionale Est Notions de responsabilité 1 Notions de responsabilité Responsabilité: l auteur d une faute a l obligation d assumer les conséquences de ses actes Quand une personne cause un dommage à autrui : obligation

Plus en détail

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE Circulaire du 11 mars 2015 relative à la communication aux administrations publiques et aux organismes exerçant une prérogative de puissance publique d informations ou copies de pièces issues des procédures

Plus en détail

La majorité, ses droits et ses devoirs. chapitre 7

La majorité, ses droits et ses devoirs. chapitre 7 La majorité, ses droits et ses devoirs chapitre 7 Si le 18 e anniversaire véhicule souvent l idée de plus d indépendance, il est aussi le moment de la majorité légale, assortie d un certain nombre de droits

Plus en détail

Stage Ini*ateur Club Comité Départemental 54 Nancy 11 et 12 octobre 2014. Les responsabilités des encadrants

Stage Ini*ateur Club Comité Départemental 54 Nancy 11 et 12 octobre 2014. Les responsabilités des encadrants Stage Ini*ateur Club Comité Départemental 54 Nancy 11 et 12 octobre 2014 Les responsabilités des encadrants Introduc)on De par ses préroga*ves et ses fonc*ons, l ini*ateur a des responsabilités et des

Plus en détail

Principaux textes de référence :

Principaux textes de référence : Principaux textes de référence : Loi n 2006396 du 31 mars 2006 pour l égalité des chances (article 9 et 10). Décret n 2006757 du 29 juin 2006 portant application de l art.10 de la loi n 2006396 du 31 mars

Plus en détail

CONVENTION DE STAGE OBLIGATOIRE Licence Professionnelle «Assistant de Gestion Administrative»

CONVENTION DE STAGE OBLIGATOIRE Licence Professionnelle «Assistant de Gestion Administrative» CONVENTION DE STAGE OBLIGATOIRE Licence Professionnelle «Assistant de Gestion Administrative» Entre : L Université Jean Moulin Lyon 3, Etablissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel,

Plus en détail

Comment un. accident. peut-il engager la. responsabilité pénale. des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux?

Comment un. accident. peut-il engager la. responsabilité pénale. des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux? Les cahiers de l Observatoire Comment un accident peut-il engager la responsabilité pénale des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux? table des matières Avant-propos de Bernard Bellec... P. 5

Plus en détail

RESPONSABILITE DU DIRIGEANT EN DROIT DU TRAVAIL

RESPONSABILITE DU DIRIGEANT EN DROIT DU TRAVAIL RESPONSABILITE DU DIRIGEANT EN DROIT DU TRAVAIL 02/06/2015 En matière de droit du travail, la responsabilité de l employeur peut être engagée dans de nombreuses situations que nous allons examiner ci-dessous.

Plus en détail

Synthèse Assurance, responsabilité civile

Synthèse Assurance, responsabilité civile Synthèse Assurance, responsabilité civile SJE/mai 2013 REMARQUES PRELIMINAIRES : 1) Dans le cadre de sa mission d aide sociale à l enfance le Conseil général se voit confier des enfants. Le Département

Plus en détail

7.2 - Le traitement administratif des accidents de service, de travail et des maladies professionnelles

7.2 - Le traitement administratif des accidents de service, de travail et des maladies professionnelles CHAPITRE 7 Les accidents et les maladies professionnelles 7.2 - Le traitement administratif des accidents de service, de travail et des maladies professionnelles 7.2.1 Méthodologie Définitions L accident

Plus en détail

LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE EN MATIERE DE SANTE AU TRAVAIL : BREF ETAT DES LIEUX

LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE EN MATIERE DE SANTE AU TRAVAIL : BREF ETAT DES LIEUX LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE EN MATIERE DE SANTE AU TRAVAIL : BREF ETAT DES LIEUX Par Michel LEDOUX Avocat Associé CABINET MICHEL LEDOUX ET ASSOCIES 10 RUE PORTALIS 75008 PARIS Tél : 01.44.90.98.98

Plus en détail

Droit Commercial. Notes personnelles. La Responsabilité. Responsabilité civile. La Responsabilité. Page : 1

Droit Commercial. Notes personnelles. La Responsabilité. Responsabilité civile. La Responsabilité. Page : 1 Responsabilité civile Art 1382 du Code Civil : «Tout fait quelconque de l homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer». La responsabilité civile entraîne

Plus en détail

INTERMEDIAIRES EN ASSURANCES

INTERMEDIAIRES EN ASSURANCES INTERMEDIAIRES EN ASSURANCES 1.1. Qualification juridique En application de la directive européenne 2002/92 du 9 décembre 2002 sur l intermédiation en assurance, l article L. 511-1 I du Code des assurances

Plus en détail

J EMMENE MA CLASSE A LA PISCINE

J EMMENE MA CLASSE A LA PISCINE J EMMENE MA CLASSE A LA PISCINE Textes de référence : Circulaire n 2011-090 du 7 juillet 2011-BO n 28 du 14 juillet 2011 PEAMBULE : - La natation est partie intégrante de l enseignement de l EPS à l école

Plus en détail

Nous constatons de nos jours

Nous constatons de nos jours LA RESPONSABILITE DES DIRIGEANTS DE SOCIETES par Me Jean Brucher Nous constatons de nos jours que l internationalisation et la globalisation des problèmes relatifs à l activité des entreprises ainsi que

Plus en détail

Assurances SGP - Questions fréquemment posées - Août 2013. Scouts et Guides Pluralistes de Belgique (SGP) a.s.b.l.

Assurances SGP - Questions fréquemment posées - Août 2013. Scouts et Guides Pluralistes de Belgique (SGP) a.s.b.l. Assurances SGP - Questions fréquemment posées - Août 2013 Scouts et Guides Pluralistes de Belgique (SGP) a.s.b.l. 38, Avenue de la Porte de Hal B-1060 Bruxelles Tél. (32) 02 539 23 19 - Fax. (32) 02 539

Plus en détail

CONVENTION GENERALE DE STAGE relative à la formation des élèves du Lycée Professionnel Maritime du Guilvinec en milieu professionnel

CONVENTION GENERALE DE STAGE relative à la formation des élèves du Lycée Professionnel Maritime du Guilvinec en milieu professionnel Lycée Professionnel Maritime du GUILVINEC Aue Jos QUINIOU B.P 32 29730 TREFFIAGAT tél : 02.98.58.96.00 fax : 02.98.58..32.16 mél : LPM-Le-Guilvinec @equipement.gouv.fr Internet :www.lycee-maritimeguilvinec.com

Plus en détail

Santé et sécurité des adjoints techniques territoriaux des établissements d enseignement (ATTEE)

Santé et sécurité des adjoints techniques territoriaux des établissements d enseignement (ATTEE) Point réglementation N 1 Santé et sécurité des adjoints techniques territoriaux des établissements d enseignement (ATTEE) (anciennement TOS, exerçant dans les lycées et collèges) Mis à jour en septembre

Plus en détail

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945 Exposé des motifs Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l enfance traduite

Plus en détail

Décrets, arrêtés, circulaires

Décrets, arrêtés, circulaires Décrets, arrêtés, circulaires TEXTES GÉNÉRAUX MINISTÈRE DU REDRESSEMENT PRODUCTIF PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, INNOVATION ET ÉCONOMIE NUMÉRIQUE Ordonnance n o 2014-329 du 12 mars 2014 relative à l

Plus en détail

CONVENTION DE STAGE EN ENTREPRISE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE ANNÉE SCOLAIRE... /...

CONVENTION DE STAGE EN ENTREPRISE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE ANNÉE SCOLAIRE... /... CONVENTION DE STAGE EN ENTREPRISE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE ANNÉE SCOLAIRE... /... Concernant le stagiaire: Nom : Prénom : Adresse : Date de naissance : Nationalité : Formation : Entre: Nom et adresse complète

Plus en détail

Responsabilité Civile et Pénale du chef d entreprise. Association Sécurité Routière en Entreprises de Maine et Loire.

Responsabilité Civile et Pénale du chef d entreprise. Association Sécurité Routière en Entreprises de Maine et Loire. Association Sécurité Routière en Entreprises de Maine et Loire Sensibilisation Responsabilité Civile et Pénale du chef d entreprise ou du délégataire 1N 2N Sommaire 1- La réglementation 1-1- La responsabilité

Plus en détail

CONVENTION DE STAGE OBLIGATOIRE EN FRANCE

CONVENTION DE STAGE OBLIGATOIRE EN FRANCE CONVENTION DE STAGE OBLIGATOIRE EN FRANCE Entre : L Université Jean Moulin Lyon 3, Etablissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, Représentée par son Président,Monsieur Jacques

Plus en détail

La responsabilité pénale dans l entreprise

La responsabilité pénale dans l entreprise La responsabilité pénale dans l entreprise PLATO Le Lieu : CCI Granville. 1 Plan de l intervention Déterminer les zones de risques pénales dans l entreprise. Qui peut voir sa responsabilité pénale engagée?

Plus en détail

SEGPA EREA. académie Versailles ENTRE : Nom du stagiaire : Prénom : Éducation Nationale Enseignement Supérieur Recherche

SEGPA EREA. académie Versailles ENTRE : Nom du stagiaire : Prénom : Éducation Nationale Enseignement Supérieur Recherche Convention relative à l organisation de stages d application en milieu professionnel. Élèves de 4 ème âgés de moins 15 ans Élèves de 3 ème âgés de plus 15 ans (Convention type approuvée par la cellule

Plus en détail

Introduction. Qu est ce qu une association? -Un contrat - Une personne morale - Une responsabilité civile et pénale CHANTONNAY 2012 1

Introduction. Qu est ce qu une association? -Un contrat - Une personne morale - Une responsabilité civile et pénale CHANTONNAY 2012 1 Introduction Qu est ce qu une association? -Un contrat - Une personne morale - Une responsabilité civile et pénale CHANTONNAY 2012 1 Plan de la formation La responsabilité de l association La responsabilité

Plus en détail

CONTRATS RAQVAM COLLECTIVITés

CONTRATS RAQVAM COLLECTIVITés Prévenir Assurer une collectivité les risques... CONTRATS RAQVAM COLLECTIVITés et AUTO-MISSION Résumé du contrat d assurance de la FFCO > Les garanties de la licence assurance de la fédération et les garanties

Plus en détail

SENTENCE ARBITRALE DU COLLEGE ARBITRAL DE LA COMMISSION DE LITIGES VOYAGES

SENTENCE ARBITRALE DU COLLEGE ARBITRAL DE LA COMMISSION DE LITIGES VOYAGES SENTENCE ARBITRALE DU COLLEGE ARBITRAL DE LA COMMISSION DE LITIGES VOYAGES AUDIENCE DU 17 juin 2008 En cause de : Monsieur A et Madame B, domiciliés à xxx, Demandeurs absents à l audience, mais dûment

Plus en détail

Réponses aux questions de la page 2 du questionnaire RESPONS sur la responsabilité sociale des cadres

Réponses aux questions de la page 2 du questionnaire RESPONS sur la responsabilité sociale des cadres Réponses aux questions de la page 2 du questionnaire RESPONS sur la responsabilité sociale des cadres Question 1 : «En France, la rédaction d un rapport sur la responsabilité sociale et environnementale

Plus en détail

La délégation de pouvoirs

La délégation de pouvoirs La délégation de pouvoirs, est un acte juridique par lequel une personne/autorité (le délégant) se dessaisit d'une fraction des pouvoirs qui lui sont conférés et les transfère à une personne/autorité subordonnée

Plus en détail

Annexe 4 CONVENTION RELATIVE À L ORGANISATION DE STAGE D'APPLICATION EN MILIEU PROFESSIONNEL

Annexe 4 CONVENTION RELATIVE À L ORGANISATION DE STAGE D'APPLICATION EN MILIEU PROFESSIONNEL 2007 Annexe 4 CONVENTION RELATIVE À L ORGANISATION DE STAGE D'APPLICATION EN MILIEU PROFESSIONNEL Vu le code du travail, et notamment son article L.211-1; Vu le code de l éducation, et notamment ses articles

Plus en détail

) Découvrez les métiers de la Justice. Informez-vous sur www.justice.gouv.fr

) Découvrez les métiers de la Justice. Informez-vous sur www.justice.gouv.fr ) Découvrez les métiers de la Justice Informez-vous sur www.justice.gouv.fr PENITENTIAIRE Sommaire SOMMAIRE Magistrat............................................................. p. 4, 5 Greffier en chef......................................................

Plus en détail

Lycéens... page 2 Devoirs des lycéens... page 2 Droit des lycéens... page 7

Lycéens... page 2 Devoirs des lycéens... page 2 Droit des lycéens... page 7 RÈGLEMENT INTÉRIEUR Lycéens... page 2 Devoirs des lycéens... page 2 Droit des lycéens... page 7 Étudiants... page 9 Devoirs des étudiants... page 9 Droit des étudiants... page 13 5 rue de la Motte Brûlon

Plus en détail

Règlementation : Notion de Responsabilité

Règlementation : Notion de Responsabilité Question 1 09REG-RE-4-02(1) 1) En terme d obligation, qu est ce qu une obligation de moyen? Donnez un exemple en plongée. (2 points) Le moniteur doit mettre tout en œuvre pour que la plongée se déroule

Plus en détail

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. MINISTÈRE DE l'emploi ET DE LA SOLIDARITE. Paris, le

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. MINISTÈRE DE l'emploi ET DE LA SOLIDARITE. Paris, le RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE l'emploi ET DE LA SOLIDARITE DIRECTION DE L HOSPITALISATION ET DE L ORGANISATION DES SOINS Sous-direction des professions paramédicales Et des personnels hospitaliers

Plus en détail

Règlement intérieur de l Université Sorbonne Paris Cité

Règlement intérieur de l Université Sorbonne Paris Cité Règlement intérieur de l Université Sorbonne Paris Cité (adopté par le Conseil d administration du 8 octobre 2014) * Chapitre 1. Dispositions électorales communes aux instances de gouvernance Article 1.

Plus en détail

BTS NEGOCIATION ET RELATION CLIENT. Convention de projet

BTS NEGOCIATION ET RELATION CLIENT. Convention de projet BTS NEGOCIATION ET RELATION CLIENT Convention de projet Etablie en exécution des prescriptions : de la loi n 2011-893 du 28 juillet 2011 Article 1 La présente convention règle les rapports de l entreprise

Plus en détail

Assurance des associations départementales OCCE, des coopératives et des foyers coopératifs affiliés

Assurance des associations départementales OCCE, des coopératives et des foyers coopératifs affiliés Assurance des associations départementales OCCE, des coopératives et des foyers coopératifs affiliés Multirisque Notice d information 2010/2011 Le contrat multirisque a été conçu conjointement par la MAIF

Plus en détail

CONTENTIEUX JUDICIAIRE DU PERMIS DE CONSTRUIRE

CONTENTIEUX JUDICIAIRE DU PERMIS DE CONSTRUIRE II. CONTENTIEUX JUDICIAIRE DU PERMIS DE CONSTRUIRE Il convient de rappeler que le permis de construire est un acte administratif individuel. Il ne peut pas être apprécié ni interprété par un Tribunal civil.

Plus en détail

Responsabilité et assurances

Responsabilité et assurances BP JEPS Activités Pugilistiques Mention Muaythaï Responsabilité et assurances Pour de nombreux dirigeants d associations sportives, l évocation de la question de la responsabilité n est pas sans soulever

Plus en détail

Guide des bonnes pratiques. Les différentes manières dont on saisit la justice pénale

Guide des bonnes pratiques. Les différentes manières dont on saisit la justice pénale Guide des bonnes pratiques Les différentes manières dont on saisit la justice pénale Le droit pénal est une matière transversale présente dans tous les domaines du droit: en droit de la famille, en droit

Plus en détail

I. - LES FAITS NÉCESSITANT LA MISE EN ŒUVRE DE LA PROCÉDURE SPÉCIFIQUE D URGENCE A.

I. - LES FAITS NÉCESSITANT LA MISE EN ŒUVRE DE LA PROCÉDURE SPÉCIFIQUE D URGENCE A. MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES, DU TRAVAIL ET DE LA SOLIDARITÉ Délégation générale à l emploi et à la formation professionnelle Sous-direction des formations en alternance et de l insertion des jeunes

Plus en détail

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Mai 2012 Préambule Le contenu et les qualités de l information Les modalités de la délivrance de l information L information du mineur, du

Plus en détail

INTRODUCTION A LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE DES MANDATAIRES COMMUNAUX EN REGION WALLONE.

INTRODUCTION A LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE DES MANDATAIRES COMMUNAUX EN REGION WALLONE. INTRODUCTION A LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE DES MANDATAIRES COMMUNAUX EN REGION WALLONE. Séminaire PV assurances à Villers la Ville : 26 juin 2015 Me Johan Vanden Eynde Avocat Bruxelles Charleroi

Plus en détail

Secourisme en milieu de travail et responsabilité des différents acteurs.

Secourisme en milieu de travail et responsabilité des différents acteurs. 1 Secourisme en milieu de travail et responsabilité des différents acteurs. S. ARTIGNAN 1 (1) assistant en médecine du travail, Ecole d application du service de santé des armées, BP n 1, 00466 - Armées

Plus en détail

Table des matières. La responsabilité civile du fait des mineurs d âge 11 Chronique de jurisprudence (2010-2015)

Table des matières. La responsabilité civile du fait des mineurs d âge 11 Chronique de jurisprudence (2010-2015) Table des matières Préface 7 Marie-Eve Materne La responsabilité civile du fait des mineurs d âge 11 Chronique de jurisprudence (2010-2015) Valéry De Wulf Introduction 11 Chapitre 1. La responsabilité

Plus en détail

Responsabilité juridique de l ingénieur

Responsabilité juridique de l ingénieur COUVGMF/CNISF 210x297 (11/3/04) 24/03/04 10:07 Page 8 Responsabilité juridique de l ingénieur Prévenir les risques de mise en cause Sommaire Pages PREAMBULE : UNE RESPONSABILITE JURIDIQUE QUI EVOLUE 2

Plus en détail

Obs. : Automaticité de la pénalité de l article L. 211-13 C. ass. : la victime n a aucune demande à formuler

Obs. : Automaticité de la pénalité de l article L. 211-13 C. ass. : la victime n a aucune demande à formuler Cass. crim., 18 mars 2014, n 12-83.274 Assurance automobile Offre d indemnité Pénalité en cas d offre tardive et insuffisante Doublement du taux de l intérêt légal Absence de demande d indemnisation de

Plus en détail

REGLEMENT INTERIEUR du RESTAURANT SCOLAIRE de la COMMUNE de LINXE 05.58.73.89.58

REGLEMENT INTERIEUR du RESTAURANT SCOLAIRE de la COMMUNE de LINXE 05.58.73.89.58 REGLEMENT INTERIEUR du RESTAURANT SCOLAIRE de la COMMUNE de LINXE 05.58.73.89.58 Préambule La Commune de Linxe, organise un service de restauration pour son groupe scolaire. Ce service est ouvert à tous

Plus en détail

STATUTS BUT ET COMPOSITION DE L ASSOCIATION

STATUTS BUT ET COMPOSITION DE L ASSOCIATION STATUTS BUT ET COMPOSITION DE L ASSOCIATION ARTICLE 1 er : L arrondissement, constituée sous le régime de la Loi du 1 er juillet 1901 et en conformité avec le Code de la Famille et de l Aide Sociale, groupe

Plus en détail

Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale de Bourgogne

Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale de Bourgogne Crédit photo: Hervé Hamon MSJEPVA Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale de Bourgogne www.bourgogne.drjscs.gouv.fr Les Fiches Pratiques Sommaire Avant-propos Définitions

Plus en détail

CONDITIONS GENERALES D ACHAT

CONDITIONS GENERALES D ACHAT CONDITIONS GENERALES D ACHAT Article 1 ACCEPTATION/ ACCUSE DE RECEPTION Sauf accords contraires et écrits entre AIRMETEC et le fournisseur, les présentes conditions s appliquent impérativement, à l exclusion

Plus en détail

Responsabilité pénale de l association

Responsabilité pénale de l association Responsabilité pénale de l association Infractions limitativement définies : Le code pénal prévoit la responsabilité pénale des personnes morales à raison des infractions réalisées pour leur compte et

Plus en détail

ASSURANCE RC MANDATAIRES SOCIAUX Questions/Réponses. Questions relatives à l objet des garanties :

ASSURANCE RC MANDATAIRES SOCIAUX Questions/Réponses. Questions relatives à l objet des garanties : ASSURANCE RC MANDATAIRES SOCIAUX Questions/Réponses Cette synthèse a pour objet de répondre aux questions les plus fréquemment posées relatives au contrat d assurance RC MANDATAIRES SOCIAUX Questions relatives

Plus en détail

Document d information sur les protections d assurance souscrites par l Université Laval à l intention des étudiants

Document d information sur les protections d assurance souscrites par l Université Laval à l intention des étudiants Document d information sur les protections d assurance souscrites par l Université Laval à l intention des étudiants MISE EN GARDE Les informations contenues dans ce document visent strictement à faciliter

Plus en détail

La délégation de pouvoirs

La délégation de pouvoirs La délégation de pouvoirs DELEGATIONS DE POUVOIR Secteur Pharmaceutique Paris, 27 septembre 2006 Introduction: définition, contexte et rappel des principes généraux Délégation de pouvoirs et notions voisines

Plus en détail

REGLEMENT DES ETUDES

REGLEMENT DES ETUDES P a g e 1 REGLEMENT DES ETUDES INSTITUT DON BOSCO HUY Enseignement ordinaire de plein exercice rue des Cotillages 2-4500 HUY - Tél.: 085/27.07.50 - Fax: 085/23.55.29 E-Mail: direction@donboscohuy.be Site

Plus en détail