Profil de la population du territoire Côte-des-Neiges/Snowdon

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1 Profil de la population du territoire Côte-des-Neiges/Snowdon

2 12 août 2008 Par Christian Paquin Agent de planification, programmation Direction de la santé publique Remerciements : Mise en page et graphisme : Révision linguistique : Cartographie : Source statistique : Jacques Jobin Benoit Gariepy Carrefour montréalais d information sociosanitaire (CMIS) Statistique Canada CSSS de la Montagne 5700, chemin de la Côte-des-Neiges Montréal (Québec) H3T 2A8 Téléphone : (514) Le contenu de la présente publication peut être reproduit en tout ou en partie sous réserve que la reproduction soit effectuée uniquement à des fins non commerciales et à condition que la source soit clairement indiquée. ISBN Dépôt légal - Bibliothèque et Archives Canada, 2009 Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009

3 T A B L E D E S M A T I È R E S Introduction 7 Notes méthodologiques 8 Le concept de défavorisation 8 Territoire 9 Les tableaux 10 Profil Sociodémographique 11 Répartition et évolution de la population 11 L âge 12 Les ménages privés 13 La taille des ménages 15 Personnes âgées de 65 ans et plus en ménage privé 16 État matrimonial 18 La famille 21 Les familles avec enfants 22 Les enfants dans les familles 25 Profil linguistique 26 Langues maternelles 26 Langues le plus souvent parlées à la maison 28 Connaissance des langues officielles 29 Citoyenneté et immigration 30 Citoyenneté 30 Statut d immigration 31 Lieu d origine 33 Période d immigration 35 Les minorités visibles 36 Mobilité 37 Scolarité 38 Plus haut niveau de scolarité 38 Lieu des études 41 Domaines d étude 41 Le marché du travail 42 L activité 42 L emploi 44 Le chômage 47 Le taux d emploi parmi les femmes avec enfant 49 Catégories de travailleurs 50 Catégories professionnelles 51 Mode de transport pour se rendre au travail 52 Revenu 53 Sources de revenu 53 Des particuliers 54 Des familles économiques 55 Des personnes vivant hors famille 56 Revenu moyen 57 Des particuliers 57 Des familles économiques 60 Des hors familles 60 Des ménages 61 Revenu d emploi 63 Fréquence des unités à faible revenu 65 Familles économiques 65 Personnes vivant hors familles 66 Personnes vivant en ménage privé 67 Logement 69 Le mode d occupation 69 Le niveau d entretien 70 Les périodes de construction 73 Les types de construction 74 Coût des logements 75 La défavorisation 78 Conclusion 80 Index 81 Lexique des concepts de Statistique Canada 81 Seuils de faible revenu 82

4 I N D E X D E S T A B L E A U X 4 Tableau 1 Répartition et évolution de la population, Tableau 2 Nombre de personnes par groupes d âge, Tableau 3 Population selon l âge et le sexe, CCCDN, Tableau 4 Personnes vivant en ménage privé selon leur situation familiale, Tableau 5 Taille des ménages privés, Tableau 6 Personnes âgées de 65 ans et plus et vivant en ménage privé, Tableau 7 Population totale de 15 ans et plus selon l état matrimonial légal, Tableau 8 Population totale de 15 ans et plus selon l union libre, Tableau 9 Familles de recensement selon leur structure, Tableau 10 Familles de recensement avec enfants selon leur structure, Tableau 11 Enfants qui vivent avec leurs parents, Tableau 12 Cadre de vie des familles, CCCDN, Tableau 13 Langue maternelle, Tableau 14 Principales langues maternelles, Tableau 15 Principales langues parlées le plus souvent à la maison, Tableau 16 Connaissance des langues officielles, Tableau 17 Résidants selon la citoyenneté, Tableau 18 Population selon le statut d immigration, Tableau 19 Immigrants selon le lieu de naissance, Tableau 20 Nouveaux immigrants selon le lieu de naissance, Tableau 21 Population immigrante selon la période d immigration, Tableau 22 Population totale de 15 ans et plus selon le statut des générations, Tableau 23 Répartition des minorités visibles, Tableau 24 Pourcentage de la population âgée de 5 ans et plus selon la mobilité entre 2001 et Tableau 25 Population totale âgée de 15 ans et plus selon le plus haut niveau de scolarité, Tableau 26 Population âgée de 15 ans et plus selon le plus haut niveau de scolarité et le groupe d âge, CCCDN, Tableau 27 Population âgée de 25 à 64 ans avec titres scolaires de niveau postsecondaire selon le lieu d étude, Tableau 28 Population âgée de 25 à 64 ans avec titres scolaires postsecondaires selon le principal domaine d études, Tableau 29 Personnes actives et taux d activité dans la population âgée de 15 ans et plus selon le sexe, Tableau 30 Personnes actives et taux d activité dans la population âgée de 15 ans et plus selon l âge, Tableau 31 Personnes employées et taux d emploi dans la population âgée de 15 ans et plus selon le sexe, Tableau 32 Personnes employées et taux d emploi dans la population âgée de 15 ans et plus selon l âge, Tableau 33 Personnes en chômage et taux de chômage dans la population âgée de 15 ans et plus selon le sexe, Tableau 34 Personnes en chômage et taux de chômage dans la population âgée de 15 ans et plus selon l âge, Tableau 35 Femmes de 15 ans et plus occupant un emploi et taux d emploi selon la présence d enfant, Tableau 36 Population active âgée de 15 ans et plus selon la catégorie de travailleurs, Tableau 37 Population active de 15 ans et plus selon les catégories professionnelles, Tableau 38 Population active occupée âgée de 15 ans et plus selon certains modes de transport et le sexe, Tableau 39 Principales sources de revenu, Tableau 40 Principales sources de revenu de al famille économique, Tableau 41 Principales sources de revenu de la famille économique selon qu elle est composée d un couple ou d une famille monoparentales dont le parent est de sexe féminin, Tableau 42 Principales sources de revenu des personnes vivant hors famille selon le sexe, Tableau 43 Revenu total moyen des particuliers âgés de 15 ans et plus, Tableau 44 Revenu total moyen après impôts des particuliers âgés de 15 ans et plus, Tableau 45 Revenu moyen des familles économiques selon le type de famille, Tableau 46 Revenu total moyen des particuliers âgé de 15 ans et plus vivant hors famille économique, Tableau 47 Revenu total moyen avant et après impôts des ménages selon la composition du ménage, Tableau 48 Revenu total moyen des ménages selon la composition du ménage et variation en $ constants, Tableau 49 Disparités de revenu moyen des ménages, Tableau 50 Revenu d emploi selon le temps de travail, Tableau 51 Revenu d emploi selon le sexe et le travail, Tableau 52 Fréquence des unités à faible revenu des familles économiques, Tableau 53 Fréquence des unités à faible revenu après impôts des familles économiques, Tableau 54 Fréquence des unités à faible revenu des personnes âgées de 15 ans et plus hors famille économique,

5 I N D E X D E S T A B L E A U X I N D E X D E S G R A P H I Q U E S Tableau 55 Fréquence des unités à faible revenu après impôts des personnes âgées de 15 ans et plus hors famille économique, Tableau 56 Fréquence des unités à faible revenu des personnes dans les ménages privés, Tableau 57 Fréquence des unités à faible revenu après impôts des personnes dans les ménages privés, Tableau 58 Logements privés selon le type d occupation, Tableau 59 Logements privés selon l entretien, Tableau 60 Logements privés selon la période de construction Tableau 61 Logement selon le type de construction, Tableau 62 Coûts des logements privés pour les ménages locataires, Tableau 63 Coûts des logements privés pour les ménages propriétaires, Tableau 64 Indicateurs de défavorisation par rapport à Montréal, Tableau 65 Indicateurs de défavorisation par rapport à l ensemble du territoire du CCCDN, Graphique 1 Variation du nombre de personne, Graphique 2 Proportion de personnes qui vivent seules, Graphique 3 Variation du nombre de personnes âgées de 65 ans et plus vivant seules, Graphique 4 Proportion de personnes séparées, divorcées ou veuves, Graphique 5 Proportion de familles monoparentales, Graphique 6 Proportion d allophones Graphique 7 Proportion d immigrants, Graphique 8 Variation du nombre de personnes âgées de 5 ans et plus qui n ont pas déménagés entre 2001 et 2006 par rapport à la période entre 1996 et Graphique 9 Plus haut diplôme atteint pour les personnes âgées de 15 ans et plus, Graphique 10 Taux d activité selon le sexe, Graphique 11 Taux d activité selon l âge, Graphique 12 Taux d emploi selon le sexe, Graphique 13 Taux d emploi selon l âge, Graphique 14 Taux de chômage selon le sexe, Graphique 15 Taux de chômage selon l âge, Graphique 16 Variation du revenu total moyen des particuliers, Graphique 17 Revenu moyen après impôts des particuliers, Graphique 18 Variation du nombre de ménages par tranche de revenu, CCCDN, Graphique 19 Variation du revenu d emploi, Graphique 20 Fréquence des unités à faible revenu après impôts des personnes dans les ménages privés, Graphique 21 Variation dans l occupation des ménages, Graphique 22 Variation du nombre de logements selon le type d entretien nécessaire,

6 I N D E X D E S C A R T E S Carte 1 Territoire du Conseil communautaire Côte-des-Neiges/Snowdon. 9 Carte 2 Personnes vivant seules, Carte 3 Personnes âgées de 65 ans et plus vivant en ménage privé, Carte 4 Proportion de personnes séparées, divorcées ou veuves, Carte 5 Familles monoparentales, Carte 6 Immigrants, Carte 7 Personnes âgées de 15 ans et plus sans diplôme d études secondaires, Carte 8 Taux d emploi dans la population âgée de 15 ans et plus, Carte 9 Revenu total moyen après impôts des particuliers de 15 ans et plus, Carte 10 Logements qui nécessitent des réparations majeures, Carte 11 Proportion des ménages locataires qui consacrent au moins 30% du revenu au coût du loyer,

7 I N T R O D U C T I O N Nous intervenons souvent dans un milieu qu on connaît bien ou qu on croit bien connaître. Nos actions, nos interventions visent parfois des groupes de personnes très précis : personnes âgées, personnes ayant des problèmes de santé mentale, jeunes, etc. Mais qui sont-elles au juste? On connaît parfois leur histoire personnelle, leur vécu individuel, mais rarement leur environnement. Ce portrait du quartier Côte-des-Neiges n a pas la prétention de présenter l ensemble des aspects de la vie sociale, culturelle et communautaire dans leurs moindres détails. Il a plutôt l intention de permettre au lecteur de s approprier ce quartier à plusieurs facettes. Un portrait de quartier est souvent le premier outil de travail des tables de concertation. Le Conseil communautaire Côte-des-Neiges/Snowdon ne fait pas exception. Les objectifs qui poussent des organismes et des individus à s impliquer dans une table de concertation sont très divers. Toutefois, il y en a un qui est toujours commun : améliorer les conditions de vie des personnes qui résident dans ce quartier ou qui le fréquentent. La connaissance de la population résidente prend toute son importance dans cet objectif. On veut bien améliorer les conditions de vie, mais encore faut-il avoir une connaissance de la population qui nous entoure. La personne âgée que l on croise au marché d alimentation, les enfants qui déambulent dans la rue avant d entrer dans une école, la personne schizophrène qui vit seul dans son studio sont tous des individus entourés d autres personnes, voisins ou autres qui méritent d être connus. 7 On trouvera dans ce portrait une description statistique de la population résidente du territoire d intervention du Conseil communautaire Côte-des-Neiges/Snowdon. Nous avons utilisé les données du dernier recensement de 2006 pour illustrer certaines variables démographiques et économiques de la population. La description est un peu aride. Ce sont des statistiques et non pas des faits vécus, mais il est important de voir des visages derrière chacun de ces chiffres. Il vous appartient de les rendre vivants.

8 N O T E S M É T H O D O L O G I Q U E S Les données utilisées dans le présent document proviennent des recensements de 1996, 2001 et 2006 produits par Statistique Canada. Les banques de données sont habituellement produites en fonction d aires géographiques prédéterminées, comme les secteurs de recensement, les municipalités, les provinces ou les comtés fédéraux. Nous avons acquis les fichiers de recensement par secteurs de recensement et nous avons construit les territoires étudiés. Le concept de défavorisation Parmi l ensemble des variables que nous avons choisi de présenter, il y a les six qui composent l indice de défavorisation établi par Robert Pampalon de l Institut national de santé publique du Québec. Mais qu est-ce que cet indice et pourquoi insistons-nous sur les indicateurs qui le composent? Tout d abord, l indice de défavorisation sert à illustrer le lien entre l état général de santé et de bien-être et les inégalités sociales et des indicateurs sociodémographiques. Il tend aussi à décrire l ampleur et la répartition géographique des inégalités sociales de santé au Québec. Selon Pampalon : «La défavorisation prend deux formes : matérielle et sociale. Alors que la première reflète la privation de biens et de commodités de la vie courante, la seconde forme renvoie plutôt à la fragilité du réseau social, tant à l échelle de la famille que de la communauté. Basé sur un certain nombre d indicateurs choisis principalement pour leur relation connue avec l état de santé et l une ou l autre des deux formes de défavorisation, cet indice constitue un outil de planification des ressources et des interventions propres au domaine de la santé et du bien-être.» 8 Les trois indicateurs de défavorisation sociale sont : la proportion de familles monoparentales; la proportion de personnes vivant seules; la proportion de personnes âgées de 15 ans et plus qui sont divorcées, séparées ou veuves. Les trois indicateurs de défavorisation matérielle sont : le taux d emploi; le revenu moyen des particuliers âgés de 15 ans et plus; la proportion de personnes âgées de 15 ans et plus qui n ont pas un diplôme d études secondaires. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l indice, voir :

9 N O T E S M É T H O D O L O G I Q U E S Le territoire L étude porte sur la population de plusieurs territoires, principalement celui du Conseil communautaire Côte-des-Neiges/Snowdon (CCCDN). Notons que ce territoire est distinct de celui du CLSC Côte-des-Neiges. Carte 1 Territoire du Conseil communautaire de Côte-des-Neiges/Snowdon Le territoire du CCCDN est constitué de vingt et un secteurs de recensement répartis entre Snowdon (situé à l ouest du boulevard Décarie), Côte-des-Neiges-Sud (CDN-Sud) et Côte-des-Neiges- Nord (CDN-Nord). Les deux quartiers sont séparés par le chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Les données condensées peuvent parfois cacher une certaine hétérogénéité dans la population. Par conséquent, les tableaux en annexe présentent des données détaillées pour chaque secteur de recensement. En général, nous comparons les données avec celles de la ville, de l île de Montréal et du Québec. Il s agit de trois entités géographiques avec lesquelles les organismes communautaires ont des rapports soit politiques, administratifs ou financiers. D autres travaux en cours ou qui paraîtront sous peu concernant la population de Côte-des-Neiges utilisent des limites territoriales autres. Les documents de la Direction de la santé publique ou de l Agence de la santé, par exemple, incluent le secteur de recensement 121 dans Ville Mont-Royal, tandis que nous avons choisi de laisser ce secteur dans le quartier Côte-des-Neiges tel qu il est actuellement dans l arrondissement municipal Notre-Dame-de-Grâce-Côte-des-Neiges. 9 Enfin, nous avons ajouté les informations concernant un territoire géographique qu on appelle le Nord-Est. Ce dernier est constitué des secteurs de recensement 122 et 124.

10 N O T E S M É T H O D O L O G I Q U E S Les tableaux Le texte est agrémenté d un certain nombre de tableaux portant sur autant d indicateurs. Ceuxci font état de données concernant les différents quartiers, la ville, l île de Montréal et le Québec. Dans la mesure du possible, pour certains indicateurs, nous faisons état de l évolution depuis 1996, 2001 et Par contre, la fusion de plusieurs municipalités rend la comparaison avec la ville de Montréal un peu boiteuse à cause de l augmentation de la population. 10 Pour ceux et celles qui souhaitent connaître le détail de chacun des secteurs de recensement, les tableaux en annexe reprennent les mêmes informations. Le numéro du tableau correspond à celui qui est dans le texte et il est suivi de la lettre «A». Certains des tableaux du texte ne sont pas repris dans les annexes.

11 P R O F I L S O C I O D É M O G R A P H I Q U E La répartition et l évolution de la population La répartition et l évolution de la population Les faits saillants * La population du territoire du CCCDN est de personnes, une diminution de 0,9 % depuis * Les personnes âgées de 65 ans et plus forment 13,5 % de la population. Il s agit d une diminution de 5,6 % depuis * Les personnes vivant seules constituent 17,5 % de la population et vivre seul est une condition touchant 42,3 % des personnes âgées de 65 ans et plus dans le territoire du CCCDN. * En 2006, le territoire du CCCDN comptait une population de personnes, une diminution de 0,9 % depuis 2001 et une augmentation de 3,4 % depuis Il y a eu une forte augmentation de 4,3 % entre 1996 et * Les résidents de Snowdon situé à l ouest du boulevard Décarie comptent pour 10,5 % de l ensemble de la population du territoire du CCCDN. Tableau 1 : Répartition et évolution de la population, Graphique 1 : Variation du nombre de personnes,

12 P R O F I L S O C I O D É M O G R A P H I Q U E Tableau 2 : Nombre de personnes par groupes d âge, 2006 L âge 12 * Les jeunes âgés de moins de 15 ans comptent pour 16,8 % de la population, comparativement à 15,1 % à Montréal. Il s agit d un territoire où les jeunes occupent une part nettement plus importante qu à Montréal. Ce groupe représente 16 % de la population de Snowdon et 19,7 % de celle de CDN-Nord. * Il s agit d une diminution de 5,1 % dans ce groupe d âge depuis On observe une baisse importante du nombre de tout-petits, soit de 8,4 % chez les enfants de moins de 5 ans et de 7,6 % chez ceux âgés de 5 à 9 ans. Cela est nettement supérieur à la baisse de 1,5 % dans le territoire montréalais (île) et de 3 % au Québec dans le groupe des moins de 15 ans. Il semblerait que l important taux de natalité parmi les immigrants n ait pas eu le même effet qu entre 1996 et 2001, où le nombre d enfants dans les quartiers à forte proportion d immigrants avait connu la stabilité. * À l autre extrémité de la pyramide des âges, les personnes âgées de 65 ans et plus forment 13,5 % de la population du territoire du CCCDN, comparativement à 15,2 % à Montréal. Il s agit d une diminution de 5,6 % depuis 2001 et de 5,3 % depuis 1996, comparativement à des augmentations de 3,6 % et 8,5 % respectivement à Montréal (île) pendant les mêmes périodes. * Les femmes forment 53 % de la population, les hommes, 47 %. Les femmes représentent toutefois 62 % des personnes âgées de 65 ans et plus. Tableau 3 : Population selon l âge et le sexe, CCCDN, 2006

13 L E S M É N A G E S P R I V É S Indépendamment des liens qui les relient, un ménage peut être composé d une ou plusieurs personnes occupant le même logement. Graphique 2 : Proportion de personnes vivant seules, 2006 * La grande majorité des résidents (71,9 %) vivent en famille, soit en couple avec ou sans enfants, soit en tant que famille monoparentale. * Les personnes vivant seules constituent 17,5 % de la population. À noter que leur nombre se stabilise : il s agit ici d une faible diminution de 0,4 % depuis À Montréal, les personnes seules ne forment que 18,5 % de la population. * La proportion de personnes vivant seules est nettement plus forte dans CDN-Sud (22,3 %). L importante présence d étudiants de l Université de Montréal explique en partie cette distinction. Tableau 4 : Personnes vivant en ménage privé selon leur situation familiale,

14 L E S M É N A G E S P R I V É S Carte 2 : Personnes vivant seules,

15 L E S M É N A G E S P R I V É S La taille des ménages Une autre manière d envisager la composition des ménages consiste à en examiner la taille, soit le nombre de personnes par ménage. Les résidents sont répartis entre ménages. Ceux-ci correspondent au nombre de logements occupés. On observe une diminution de 1 % du nombre de ménages depuis 2001, comparativement à une augmentation de 3,2 % à Montréal. Nous avons signalé plus haut l importance des personnes vivant seules. Cela amène bien entendu une proportion importante de ménages composés d une seule personne. Ces ménages comptent pour 39,1 % de l ensemble des ménages, comparativement à 39,6 % à Montréal. Les ménages composés de deux personnes sont moins nombreux et comptent pour 28,4 % de tous les ménages, comparativement à 31,1 % à Montréal. Parmi l ensemble des ménages, ce sont les ménages composés de trois personnes dont la proportion a augmenté le plus puisqu ils ont connu depuis 2001 une croissance de 4,3 %. CDN-Sud (44,5 %) est le quartier qui compte la plus importante proportion de ménages composés d une personne. Tableau 5 : Taille des ménages privés,

16 L E S M É N A G E S P R I V É S Les personnes âgées de 65 ans et plus en ménage privé Vivre seul est une condition touchant 42,3 % des personnes âgées de 65 ans et plus dans le territoire de la CCCDN, comparativement à 36,8 % à Montréal. Les personnes dans ce groupe d âge vivent seules dans une plus importante proportion dans CDN-Sud (50,3 %) et Snowdon (42,2 %) que dans CDN-Nord (37,7 %). Tableau 6 : Personnes âgées de 65 ans et plus vivant en ménage privé, 2006 Par contre, leur nombre est en constante diminution depuis dix ans. Entre 2001 et 2006, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus vivant seules a diminué de 1,5 %, comparativement à une augmentation de 5 % dans l île de Montréal. Graphique 3 : Variation du nombre de personnes âgées de 65 ans et plus vivant seules,

17 L E S M É N A G E S P R I V É S Carte 3 : Personnes âgées de 65 ans et plus vivant en ménage privé,

18 L É T A T M A T R I M O N I A L Parmi les indicateurs de défavorisation sociale, le fait d être séparé, divorcé ou veuf accroît la probabilité d une plus grande utilisation des services de santé et sociaux. La proportion de personnes dont l état matrimonial se situe dans ce groupe est de 16,7 % dans le territoire du CCCDN, comparativement à 19,3 % à Montréal. Leur nombre est aussi en diminution de 6,8 % depuis Cette diminution est causée principalement par la baisse du nombre de personnes séparées (-8,6 %) et principalement des personnes veuves (-14,4 %). Tableau 7 : Population totale de 15 ans et plus selon l état matrimonial légal, 2006 Graphique 4 : Proportion de personnes séparées, divorcées ou veuves,

19 L É T A T M A T R I M O N I A L Carte 4 : Personnes séparées, divorcées ou veuves,

20 L É T A T M A T R I M O N I A L Bien que la population du territoire diminue depuis quelques années, le nombre de personnes vivant en union libre a augmenté de 2,7 % depuis Leur nombre est toutefois relativement faible (7,4 %) par rapport à Montréal (13,5 %) et au Québec (19,4 %). Tableau 8 : Population totale de 15 ans et plus selon l union libre, 2006 À la publication des données relatives à l union libre, les médias ont largement fait état de la distinction québécoise, où on retrouve une proportion beaucoup plus importante que dans le reste du Canada. Il semble que cet état de fait touche davantage les personnes d origine francophone établies de longue date au Québec. Il ne semble pas que ce soit un mode de vie adopté par beaucoup d immigrants et c est ce qui expliquerait la faible proportion dans le territoire. 20

21 L A F A M I L L E Les faits saillants * On compte familles avec enfants. * 31,2 % des familles sont monoparentales. * 26 % des enfants qui habitent avec leurs parents sont âgés de moins de 6 ans. * 49,5 % des familles ont un seul enfant à la maison. D après Statistique Canada, une famille peut être constituée d un couple marié ou vivant en union libre, avec ou sans enfants, ainsi que d un adulte avec enfants (famille monoparentale). À partir du recensement de 2001, tous les enfants sont compris, même ceux qui ont déjà été mariés et qui retournent vivre chez leurs parents, peu importe leur âge. De plus, les conjoints de même sexe sont inclus dans la définition de famille. * Comme il arrive fréquemment que certains documents officiels, dont ceux de la Ville de Montréal, utilisent cette définition, mentionnons brièvement quelques données concernant la famille élargie. En ce qui concerne la famille dans son ensemble, on compte familles. On y retrouve 66,1 % de couples mariés et de 20,8 % de familles monoparentales. Tableau 9 : Familles de recensement selon leur structure, Nous allons nous attacher davantage aux familles avec enfants.

22 L A F A M I L L E Les familles avec enfants * En 2006, on comptait dans le territoire du CCCDN familles avec enfants. Ce nombre est inférieur de 1,7 % à celui de Moins du tiers (31,2 %) de ces familles sont monoparentales, comparativement à 35,1 % à Montréal. * Bien que le nombre de familles avec enfants ait connu une diminution de 1,7 % depuis 2001, le nombre de familles monoparentales a diminué de 6,5 %. L importante augmentation de familles monoparentales entre 1996 et 2006 est causée par les modifications apportées à la définition de famille, qui ont touché principalement les familles monoparentales en * On constate que 24,5 % des couples vivant en union libre ont au moins un enfant, comparativement à 64,5 % des couples mariés (données absentes des tableaux). Tableau 10 : Familles de recensement avec enfants selon leur structure,

23 L A F A M I L L E Carte 5 : Familles monoparentales,

24 L A F A M I L L E * On assiste dans ce territoire à une diminution de 17,6 % du nombre de familles composées d un couple vivant en union libre. Cette situation prévaut particulièrement dans Snowdon (-26,7 %) et CDN-Nord (-24,7 %). Cette situation est contraire à celle de l ensemble de l île de Montréal (+6,2 %) et du Québec (+19,8 %). Graphique 5 : Proportion de familles monoparentales,

25 Les enfants dans les familles * Parmi les enfants qui habitent avec leurs parents, plus d un sur quatre (26 %) est âgé de moins de 6 ans, comparativement à 22,8 % à Montréal. Il s agit d une baisse de 9,2 % depuis * Les enfants âgés de 25 ans et plus, quant à eux, comptent pour 11,2 % de tous les enfants, comparativement à 13,9 % à Montréal. Les «grands enfants» sont plus présents dans Snowdon (13,5 %) que dans CDN-Nord (10,5 %). Il s agit d un territoire relativement jeune en ce qui concerne les enfants. Tableau 11 : Enfants qui vivent avec leurs parents, 2006 * Près de la moitié (49,5 %) des familles ont un seul enfant à la maison. Les «grosses familles» de trois enfants ou plus ne comptent que pour 17 % des familles. * Les familles monoparentales ont plus souvent un seul enfant (65 %) que les familles dont le couple est marié (41,6 %) ou vit en union libre (54,7 %). Tableau 12 : Cadre de vie des familles, CCCDN,

26 P R O F I L L I N G U I S T I Q U E Les langues maternelles Les langues maternelles Les faits saillants * Les personnes dont la langue maternelle n est ni l anglais ni le français (les allophones) constituent 48,8 % de la population, soit une croissance de 5,9 % depuis * Il existe une très grande diversité linguistique dans le territoire du CCCDN. Le groupe linguistique le plus important, les francophones, compte pour 26,9 % de l ensemble de la population, suivi de très près par les anglophones, avec 20 % du total. Les anglophones et les francophones ont vu leur nombre diminuer de 4,5 % et 7 % respectivement. * Les personnes dont la langue maternelle n est ni l anglais ni le français (les allophones) constituent 48,8 % de la population, soit une croissance de 5,9 % depuis * Les anglophones sont davantage présents dans Snowdon (29,4 %) et les francophones, dans CDN-Sud (39,9 %). On trouve seulement deux secteurs de recensement où les francophones sont majoritaires (126 et ) et neuf où les allophones sont majoritaires. Graphique 6 : Proportion d allophones Tableau 13 : Langue maternelle,

27 P R O F I L L I N G U I S T I Q U E * La diversité des langues est grande. L arabe (5,9 %), le tagalog (5,6 %), l espagnol (4,2 %), le chinois (3,7 %) et le roumain (3,1 %) sont, après le français et l anglais, les cinq langues maternelles les plus souvent mentionnées par les résidents du territoire du CCCDN. * Parmi les dix langues les plus fréquemment mentionnées, le roumain a connu une croissance de 53,6 % depuis 2001, l arabe de 38,8 % et l espagnol de 21,5 %, tandis que le vietnamien et le tamoul ont connu des baisses respectives de 16 % et de 20,5 %. * On remarque aussi que le gujarati, langue maternelle fréquemment mentionnée en 2001, ne se trouve plus dans le «palmarès» de 2006, car le nombre de personnes qui déclarent avoir cette langue a diminué de 36 %. Ces personnes, souvent de nouveaux immigrants originaires de l État du Gujarat en Inde, ont déménagé dans un autre territoire, à l extérieur du territoire du CCCDN. Cependant, on constate que si plusieurs ont déménagé en Ontario, plusieurs sont demeurés au Québec, car leur nombre a légèrement augmenté au Québec. * De plus, le yiddish, langue de plusieurs personnes âgées du quartier, a diminué de 58 % depuis Tableau 14 : Principales langues maternelles,

28 P R O F I L L I N G U I S T I Q U E Les langues le plus souvent parlées à la maison D un certain intérêt, la langue parlée le plus souvent à la maison est un indicateur utilisé par différents intervenants, dont ceux de la Direction de la santé publique ou de la Ville de Montréal. * Plusieurs allophones choisissent de s exprimer dans une autre langue que leur langue maternelle lorsqu ils arrivent au Canada. On appelle cela un transfert. Dans ce cas, le français en profite peu puisque le nombre de personnes qui le parlent à la maison s est accru uniquement de 17,9 % par rapport au nombre de personnes dont le français est la langue maternelle. L anglais en profite davantage, dans une proportion de 38,2 %. La langue qui fait l objet d un transfert important est l arabe (-52,2 %). À l autre extrême, on retrouve le chinois, avec un faible transfert de 5,4 %. Par ailleurs, le transfert se fait aussi au profit de plusieurs langues à la maison, dont la langue maternelle, dans une proportion de 66,3 % (données absentes des tableaux). Tableau 15 : Principales langues parlées le plus souvent à la maison,

29 P R O F I L L I N G U I S T I Q U E La connaissance des langues officielles * Sur le plan de la connaissance des langues française et anglaise, plus d un résident sur dix (15,8 %) est capable de soutenir une conversation en français uniquement, 54,5 % s expriment tant en anglais qu en français tandis que 4,4 % ne comprennent ni le français ni l anglais, comparativement à 2,8 % à Montréal. * Le nombre de résidents qui peuvent s exprimer tant en français qu en anglais a diminué de 2,1 % depuis Tableau 16 : Connaissance des langues officielles,

30 L A C I T O Y E N N E T É E T L I M M I G R A T I O N La citoyenneté La citoyenneté Les faits saillants * Les immigrants et les résidents non permanents comptent pour 58,1 % de la population résidente. Pour obtenir la citoyenneté canadienne, les immigrants doivent répondre à plusieurs exigences, dont au moins trois années de résidence au Canada et la connaissance d une langue officielle. Nous verrons plus loin qu une importante proportion de résidents du territoire sont nouvellement arrivés, donc ne répondent pas à l exigence de résidence, et que 3,7 % des résidents ne connaissent pas une des deux langues officielles du Canada. * Les trois quarts (75,4 %) de résidents du territoire sont citoyens canadiens, comparativement à 88,7 % à Montréal et à 96,2 % au Québec. La population de Snowdon est plus canadienne (80,7 %) que celle de CDN-Nord (73,8 %). L importance de la nouvelle immigration confère un statut de citoyenneté différente à celui de Montréal. De plus, le nombre de personnes qui ont une citoyenneté autre que canadienne a augmenté de 11,6 % depuis Tableau 17 : Résidents selon la citoyenneté,

31 C I T O Y E N N E T É E T I M M I G R A T I O N Le statut d immigration Une terre d immigration pour plusieurs et depuis longtemps Les immigrants et les résidents non permanents comptent pour 58,1 % de la population résidente. Cela est beaucoup plus élevé qu à Montréal. Ce groupe compte pour 32,9 % de la population de la ville. * Soulignons que les quelque résidents non permanents sont composés d étudiants ou de travailleurs étrangers ou de demandeurs du statut de réfugié. Leur nombre a augmenté de 11,2 % depuis * Les immigrants expliquent en grande partie le maintien relatif de la population du territoire, considérant l augmentation de 2,1 % de leur nombre depuis Tableau 18 : Population selon le statut d immigration, 2006 Graphique 7 : Proportion d immigrants,

32 C I T O Y E N N E T É E T I M M I G R A T I O N Carte 6 : Proportion d immigrants,

33 C I T O Y E N N E T É E T I M M I G R A T I O N Le lieu d origine Au recensement de 2006, la nomenclature des lieux de naissance a été complètement modifiée. Auparavant, le recensement fournissait les données pour environ 70 pays. Ceux-ci ont été remplacés par des régions géographiques comprenant plusieurs pays. Seulement sept pays sont encore mentionnés. La comparaison avec les recensements précédents est donc impossible, sauf pour ces pays. * La répartition des lieux d origine des immigrants est aussi étendue que celle des langues maternelles. En effet, 52,5 % de la population est formée d immigrants, donc de personnes nées à l extérieur du Canada. * Les groupes d immigrants le plus nombreux, ceux d Asie et du Moyen-Orient comptent pour 22,7 % de la population totale ou 43,2 % de tous les immigrants du territoire du CCCDN. * Parmi les sept pays pour lesquels les données sont disponibles et dont les immigrants ont une importance dans le territoire, on constate que les personnes nées aux Philippines ont vu leur nombre s accroître de 6,9 % depuis 2001, celles de la République populaire de Chine, de 16,1 %, tandis que celles nées en Inde ont vu leur nombre diminuer de 30,8 %. Tableau 19 : Immigrants selon le lieu de naissance, 2006 * On peut parler de concentration nationale ou régionale lorsqu il y a surreprésentation d un groupe d individus concentrés dans un territoire déterminé. Or, les résidents du territoire du CCCDN comptent pour 6,1 % de la population de la ville de Montréal, tandis que les Européens de l Est comptent pour 19,6 % de toutes les personnes originaires de cette région. De plus, 62,3 % de tous les Philippins de Montréal résident dans le territoire du CCCDN. * On distingue peu de différences dans la répartition des immigrants par quartier. Les ressortissants d Asie du Sud et ceux d Asie du Sud-Est sont toutefois davantage concentrés dans CDN-Nord. 33

34 C I T O Y E N N E T É E T I M M I G R A T I O N De nouveaux visages * Vu l importante présence des nouveaux immigrants dans l ensemble des immigrants, on observe certaines similitudes entre les deux groupes. * Les nouveaux immigrants, arrivés au Canada entre 2001 et 2006, diffèrent de l ancienne immigration. L Europe de l Ouest n est plus une région d émigration. Depuis 2001, les immigrants d Europe de l Est comptent pour 18,6 % de tous les nouveaux immigrants, suivis de près par ceux originaires d Afrique du Nord (16,1 %) et d Asie du Sud-Est (12,8 %). Tableau 20 : Nouveaux immigrants selon le lieu de naissance,

35 C I T O Y E N N E T É E T I M M I G R A T I O N La période d immigration Une immigration tardive, mais forte Tableau 21 : Population immigrante selon la période d immigration, 2006 Près des deux tiers (64,6 %) des immigrants du territoire du CCCDN sont arrivés au Canada dans les quinze dernières années, comparativement à 52,6 % à Montréal. Il s agit donc d une immigration plus récente et massive, d autant plus que la proportion des immigrants dans l ensemble de la population est nettement plus élevée qu à Montréal. Le recensement de 2001 a fourni pour la première fois des informations sur le statut des générations. Il y d abord a les immigrants, c est-à-dire les personnes nées à l extérieur du Canada; il s agit de la première génération. * Les enfants nés au Canada, mais de parents immigrants sont de la deuxième génération. Dans le territoire du CCCDN, plus des trois quarts (78,1 %) des personnes âgées de 15 ans et plus sont des immigrants ou des enfants d immigrants, comparativement à 49,5 % à Montréal et de 20,1 % au Québec. * Le nombre d immigrants dans ce groupe d âge a augmenté de 3 % depuis Celui de la deuxième génération, leurs enfants, s est accru de 0,3 %, tandis que, durant la même période, celui de la troisième génération et plus diminuait de 7,7 %. 35 Tableau 22 : Population totale de 15 ans et plus selon le statut des générations, 2006

36 C I T O Y E N N E T É E T I M M I G R A T I O N Les minorités visibles En 2006, le recensement a dénombré quelque personnes appartenant à un groupe de minorités visibles. Une personne sur deux (47,9 %) dans le territoire du CCCDN affirme appartenir à une minorité visible, comparativement au quart (25 %) de la population de Montréal et à 8,8 % des Québécois. Il s agit d un accroissement de 4,4 % depuis 2001 et de 19,3 % depuis Cette augmentation est fortement influencée par la nouvelle immigration et par le taux de natalité dans ces communautés. L importante présence et l arrivée récente d immigrants des Philippines font en sorte que les personnes ayant déclaré être Philippines forment 10,9 % de la population. Ce groupe est suivi des Noirs (9 %) et des Sud-Asiatiques (8,1 %). La répartition des minorités visibles prend une couleur différente dans les trois quartiers de Côte-des-Neiges. CDN-Sud compte moins de personnes issues des minorités visibles, avec 35,7 % de l ensemble de sa population, comparativement à 56,2 % dans CDN-Nord. Tableau 23 : Répartition des minorités visibles,

37 M O B I L I T É Les faits saillants On déménage beaucoup plus qu ailleurs, mais de moins en moins * Près de la moitié (50,4 %) des résidents âgés de 5 ans et plus ont répondu ne pas habiter le même logement que cinq ans auparavant. * Il y a eu 10,9 % moins de personnes qui ont déménagé entre 2001 à 2006 qu entre 1996 à Graphique 8 : Variation du nombre de personnes âgées de 5 ans et plus qui n ont pas déménagé entre 2001 et 2006 par rapport à la période * Près de la moitié (50,4 %) des résidents âgés de 5 ans et plus ont répondu ne pas habiter le même logement que cinq ans auparavant, comparativement à 45 % à Montréal. (Notons que ceux âgés de moins de cinq ans n étaient pas nés cinq ans auparavant.) * Il y a eu 13,2 % plus de personnes qui n ont pas déménagé entre 2001 à 2006 qu entre 1996 à Il semble que la rareté des logements et l augmentation des coûts d habitation aient incité plusieurs résidents à demeurer dans le même logement. * La fusion de certaines municipalités avec Montréal nous incite à la prudence quant à la comparaison des non-migrants et des migrants infraprovinciaux, car les données renvoient aux différentes municipalités existantes en 2001, telles qu Outremont et Lachine, qui ne faisaient pas partie de Montréal en 2001 et qui y sont intégrées en Or, la personne considérée comme un migrant infraprovincial en 2001 (quelqu un qui résidait dans une des municipalités qui ont fusionné) devient un non-migrant en 2006, d où l importance de la variation de ces deux groupes dans le temps. Tableau 24 : Pourcentage de la population âgée de 5 ans et plus selon la mobilité entre 2001 et

38 S C O L A R I T É Le plus haut niveau de scolarité Un fort niveau de scolarité caché par des disparités géographiques 38 Les faits saillants * 13,8 % des personnes âgées de 15 ans et plus n ont pas de diplômes d études secondaires et 45,5 % d entre elles sont titulaires d un diplôme universitaire. * Près de la moitié (47,5 %) des personnes âgées de 25 à 64 ans qui sont titulaires d un diplôme d études postsecondaires ont étudié dans un autre pays. À chaque recensement, Statistique Canada apporte des modifications à certaines questions auxquelles doivent répondre les recensés. Pour celui de 2006, la scolarité a été le domaine qui a connu le plus grand nombre de modifications, au point qu il est maintenant impossible de comparer les résultats avec ceux des années précédentes. L obtention d un diplôme d études secondaires demeure un élément essentiel à l accès au marché du travail. Par ailleurs, l absence d un tel diplôme constitue un des trois indicateurs de défavorisation matérielle dans l indice de défavorisation de Robert Pampalon. Signalons que le niveau de scolarité est celui déclaré par le recensé, peu importe le lieu d obtention du diplôme ou la reconnaissance du diplôme par les différences instances canadiennes et québécoises. * Dans l ensemble de Côte-des-Neiges, on trouve une personne âgée de 15 ans et plus sur sept (13,8 %) qui n a pas un tel diplôme, comparativement à 22.8 % à Montréal. * Notons qu il n y a que deux des vingt et un secteurs de recensement dont la proportion de personnes sans diplôme d études secondaires est supérieure à celle de Montréal. Dans ce sens, l ensemble du territoire est nettement favorisé par rapport à Montréal. * Par ailleurs, la proportion de personnes qui sont titulaires d un diplôme universitaire (certificat, baccalauréat et autres) est de 45,5 % dans Côte-des-Neiges, comparativement à 30,2 % à Montréal. L obtention d un diplôme universitaire est plus fréquente dans la population de CDN- Sud (57 %) que dans celle de CDN-Nord (38,9 %). Tableau 25 : Population totale âgée de 15 ans et plus selon le plus haut niveau de scolarité, 2006 Graphique 9 : Plus haut diplôme atteint pour les personnes âgées de 15 ans et plus, 2006

39 S C O L A R I T É Carte 7 : Personnes âgées de 15 ans et plus sans diplôme d études secondaires,

40 S C O L A R I T É Ce constat d un niveau inégal de scolarité dans l ensemble du territoire se vérifie dans tous les groupes d âge. Tableau 26 : Population âgée de 15 ans et plus selon le plus haut niveau de scolarité et le groupe d âge, CCCDN, 2006 * Si on prend le groupe des plus jeunes, ceux âgés de 15 à 24 ans, on remarque que la proportion de ceux qui n ont pas obtenu un diplôme d études secondaires atteint 13,8% dans CDN- Sud, comparativement à 25,6 % dans CDN- Nord. Signalons que la proportion est de 30,4 % à Montréal. * On observe aussi un taux de scolarité élevé parmi les personnes âgées de 65 ans et plus dans ces deux derniers territoires de Côte-des- Neiges. Seulement 26,6 % d entre elles n ont aucun diplôme. À Montréal, la proportion est de 47,4 % dans ce groupe d âge. 40

41 S C O L A R I T É Le lieu des études * Pour la première fois, le recensement interrogeait les recensés sur le lieu d obtention de leurs diplômes. On ne sera pas surpris d apprendre que près de la moitié (47,5 %) des diplômés postsecondaires âgés de 25 à 64 ans ont obtenu leur diplôme dans un autre pays, comparativement à 22,4 % à Montréal. Tableau 27 : Population âgée de 25 à 64 ans avec titres scolaires de niveau postsecondaire selon le lieu d étude, 2006 Les domaines d études * Les intérêts des hommes et des femmes divergent sensiblement dans le domaine des études. Parmi les hommes âgés de 25 à 64 ans qui ont un diplôme de niveau postsecondaire, 29,9 % ont étudié dans le domaine «Architecture, génie et services connexes», comparativement à 7 % des femmes. Le principal domaine d études de ces dernières est le «Commerce, [la] gestion et [l ]administration publique» (21,8 % d entre elles). Tableau 28 : Population âgée de 25 à 64 ans avec titres scolaires postsecondaires selon le principal domaine d études,

42 L E M A R C H É D U T R A V A I L L activité L activité 42 Les faits saillants * Un faible taux d emploi de 54,8 %. * Un important taux de chômage de 12,2 %. * Les femmes avec des jeunes enfants n ont pas souvent un emploi (44,6 %). * Le transport en commun (46,6 %) ainsi que le transport actif (11,6 %) sont utilisés fréquemment par les travailleurs. En ce qui a trait au marché du travail, le recensement fournit plusieurs informations, dont trois indicateurs reliés à l emploi, à l activité et au chômage. Il s agit de trois indicateurs économiques qui ont leurs définitions et particularités. Les prochains tableaux portent sur ces trois indicateurs. Nous distinguons les données en fonction du sexe et de l âge. * En 2006, résidents âgés de 15 ans et plus du territoire du CCCDN occupaient un emploi ou étaient à la recherche d un emploi, ce qui constitue une augmentation de 2,8 % depuis À Montréal, la population active s est accrue de 4,6 % durant la même période. * Le taux d activité, soit le nombre de personnes actives par rapport à l ensemble de la population, est de 62,4 %, comparativement à 63,5 % à Montréal. Si on constate une augmentation du nombre de personnes actives, on remarque aussi que le taux d activité s est accru de 2,7 % depuis 2001, comparativement à 1,5 % à Montréal. Le taux d activité a évolué dans le même sens que le nombre de personnes actives. * Le taux d activité est légèrement plus élevé dans Snowdon (65,9 %) que dans CDN-Sud (63,2 %) et CDN-Nord (61,2 %). * Par ailleurs, l écart entre les hommes et les femmes est sensiblement le même chez les résidents de Côte-des-Neiges qu à Montréal. En effet, il existe un écart de 11,1 % entre le taux d activité des hommes et celui des femmes, à l avantage des premiers. Tableau 29 : Personnes actives et taux d activité dans la population âgée de 15 ans et plus selon le sexe, 2006 Graphique 10 : Taux d activité selon le sexe, 2006

43 L E M A R C H É D U T R A V A I L * On remarque qu il existe une différence entre les jeunes âgés de 15 à 24 ans et ceux âgés de 25 ans et plus. Le taux d activité est de 51,2 % chez les premiers et de 64,8 % chez les deuxièmes. Cela peut démontrer une fréquentation scolaire importante (taux d activité de 49,7 % dans CDN-Sud) chez les jeunes ou tout simplement une participation plus active au marché du travail de leurs aînés. * Depuis 2001, on remarque une augmentation du nombre de personnes actives (+3,8 %) et une augmentation de ce même taux (+3,5 %) chez les personnes âgées de 25 ans et plus. Tableau 30 : Personnes actives et taux d activité dans la population âgée de 15 ans et plus selon l âge, 2006 Graphique 11 : Taux d activité selon l âge,

44 L E M A R C H É D U T R A V A I L L emploi * En 2006, résidents âgés de 15 ans et plus du territoire de Côte-des-Neiges occupaient un emploi, ce qui constitue une augmentation de 3,2 % depuis À Montréal, le nombre de personnes occupées s est accru de 5,3 % durant la même période. * Le taux d emploi, soit le nombre de personnes occupées par un emploi par rapport à l ensemble de la population, est de 54,8 %, comparativement à 57,7 % à Montréal. On remarque que le taux d emploi a augmenté de 3 % depuis 2001, comparativement à 2,1 % à Montréal. * Rappelons que le taux d emploi est un des trois indicateurs de défavorisation matérielle de l indice de défavorisation de Robert Pampalon. Pour un territoire donné, un taux d emploi inférieur à celui de Montréal place ce territoire dans une situation de plus grande défavorisation matérielle par rapport à l ensemble de Montréal. * Parmi les vingt et un secteurs de recensement, il y en a seize où le taux est inférieur à celui de Montréal, ce qui reflète la situation générale de l emploi dans Côte-des-Neiges et place ainsi le territoire dans une situation de plus grande défavorisation par rapport à Montréal. * Le taux d emploi est de 59,8 % chez les hommes et de 50,4 % chez les femmes. Graphique 12 : Taux d emploi selon le sexe, Tableau 31 : Personnes employées et taux d emploi dans la population âgée de 15 ans et plus selon le sexe, 2006

45 L E M A R C H É D U T R A V A I L Carte 8 : Taux d emploi dans la population âgée de 15 ans et plus,

46 L E M A R C H É D U T R A V A I L * Il existe un écart du taux d emploi de 14,2 points de pourcentage entre les jeunes âgés de 15 à 24 ans et ceux âgés de 25 ans et plus. Cet écart est beaucoup plus élevé qu à Montréal (6,3 %). Cela s explique soit par un désengagement des jeunes du marché du travail à cause des conditions économiques existantes, ou encore par une fréquentation scolaire importante. * Les écarts entre les groupes d âge s amenuisent en fonction de la favorisation d un quartier. Le quartier défavorisé du Nord-Est, par exemple, comporte un écart de 5,7 %, tandis que CDN-Sud, quartier à forte concentration étudiante, a un écart de 18,4 %. Chez les jeunes, la forte participation scolaire peut expliquer un faible taux d emploi. Dans ce sens, un faible taux d emploi peut signifier un fort taux de fréquentation scolaire et une diplomation plus élevée. Habituellement, cette logique se reflètera par un fort taux d emploi chez les personnes âgées de 25 ans et plus. C est d ailleurs ce que nous observons dans Côte-des-Neiges, où le taux d emploi des personnes de ce groupe d âge est plus élevé dans les sous-quartiers plus favorisés. Graphique 13 : Taux d emploi selon l âge, 2006 Tableau 32 : Personnes employées et taux d emploi dans la population âgée de 15 ans et plus selon l âge,

47 L E M A R C H É D U T R A V A I L Le chômage * En 2006, résidents âgés de 15 ans et plus de Côte-des-Neiges étaient en chômage, ce qui constitue une augmentation de 0,4 % depuis À Montréal, le nombre de chômeurs a diminué de 1,4 % durant la même période. * Le taux de chômage, soit le nombre de personnes à la recherche d un emploi par rapport à l ensemble de la population active, est de 12,2 %, comparativement à 9,2 % à Montréal. Il s agit d une différence importante. Si on constate une stabilisation du nombre de chômeurs, on remarque aussi que le taux de chômage a diminué de 2,4 % depuis 2001, comparativement à une baisse de 5,5 % à Montréal. Il est passé de 12,5 % en 2001 à 12,2 % en 2006 dans Côte-des- Neiges, tandis qu à Montréal le taux était de 9,7 % en * Le taux de chômage varie de 8,6 % dans Snowdon à 13,4 % dans CDN-Nord. * Le taux de chômage est de 12,4 % chez les hommes et de 12 % chez les femmes. Il a diminué chez les hommes (-4,9 %) et s est stabilisé chez les femmes (+0,5 %). Graphique 14 : Taux de chômage selon le sexe, 2006 Tableau 33 : Personnes en chômage et taux de chômage dans la population âgée de 15 ans et plus selon le sexe,

48 L E M A R C H É D U T R A V A I L En général, le taux de chômage est toujours plus important chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans que chez leurs aînés. C est aussi le cas dans Côte-des-Neiges. Tableau 34 : Personnes en chômage et taux de chômage dans la population âgée de 15 ans et plus selon l âge, 2006 Graphique 15 : Taux de chômage selon l âge,

49 L E M A R C H É D U T R A V A I L Le taux d emploi parmi les femmes avec enfants Plusieurs facteurs jouent en faveur de la participation féminine au travail rémunéré. Il existe des raisons culturelles qu on retrouve dans certains groupes ethniques où la femme est relativement absente du milieu du travail rémunéré. La présence d un réseau important de garderies permet aux femmes d accéder davantage au marché du travail. Le tableau suivant comprend certaines informations quant à la participation des femmes au travail en fonction de la présence d enfants. * On constate d abord que le taux d emploi chez les femmes de Côte-des-Neiges âgées de 15 ans et plus qui ont des enfants est de 52,7 %, comparativement à 58,8 % à Montréal. * Moins de la moitié (44,6 %) des femmes qui ont au moins un enfant âgé de moins de six ans ont un travail. Cela signifie qu il existe mères qui vont travailler et qui doivent avoir une gardienne pour leurs enfants. Parmi ces femmes, il y en a qui ont aussi des enfants âgés de six ans et plus. Le taux d emploi dans ce groupe de femmes est nettement plus élevé dans Snowdon (57,8 %) que dans CDN-Nord (40,4 %). La forte proportion de jeunes mères nouvellement immigrantes explique probablement ce faible taux dans ce quartier. Tableau 35 : Femmes de 15 ans et plus occupant un emploi et taux d emploi selon la présence d enfant, 2006 * Le taux d emploi a augmenté chez les femmes dont les enfants sont tous âgés de six ans et plus (+5,2 %), soit d âge scolaire, mais il a baissé de 12,6 % chez les femmes qui ont au moins un enfant âgé de moins de six ans. * L écart entre le taux d emploi dans ces deux groupes de femmes est plus élevé dans Côtedes-Neiges (12,8 %) qu à Montréal (6,5 %). En général, les taux d emploi augmentent lorsque les enfants atteignent l âge scolaire. 49

50 L E M A R C H É D U T R A V A I L Les catégories de travailleurs Cette variable permet de classer les personnes qui ont déclaré un emploi selon qu elles ont travaillé principalement pour un salaire, pour un traitement, pour une commission, à pourboires (employés), ou qu elles ont travaillé surtout à leur compte (travailleurs autonomes). * La très grande majorité (88,8 %) des travailleurs sont des employés. Le nombre d employés a augmenté de 0,7 % depuis * Les travailleurs autonomes se divisent en deux groupes, avec personnel rémunéré ou sans personnel rémunéré. Le premier groupe, de moindre importance en nombre, compte pour 3,6 % de la force de travail. Toutefois, leur nombre s est accru de 18,2 % depuis Les travailleurs sans personnel rémunéré comptent pour 7,2 % de l ensemble de la population active âgée de 15 ans et plus et leur nombre a augmenté de 15,1 % depuis Tableau 36 : Population active âgée de 15 ans et plus selon la catégorie de travailleurs,

51 L E M A R C H É D U T R A V A I L Les catégories professionnelles Statistique Canada répertorie les professions des recensés en 520 groupes de base. Pour un territoire aussi petit que celui de Côte-des-Neiges, le nombre de personnes dans chacun de ces groupes n a aucune importance. Nous avons donc regroupé la population étudiée en 10 grandes catégories professionnelles en distinguant les hommes des femmes. * Chez les hommes, la catégorie «Vente et services» regroupe 24,1 % de la population active de 15 ans et plus. Dans cette catégorie, à l exception du sous-groupe «Autres», les «Vendeurs et commis-vendeurs» constituent le sous-groupe le plus important. * Vient ensuite la catégorie «Sciences naturelles et appliquées et professions apparentées», avec 13,9 % du total masculin. Dans cette catégorie, le «Personnel professionnel» constitue le sousgroupe le plus important. Tableau 37 : Population active de 15 ans et plus selon les catégories professionnelles, 2006 * La répartition des catégories professionnelles chez les hommes du territoire se distingue quelque peu de celle de Montréal. On constate que les professions reliées aux «Métiers, [au] transport et [à la] machinerie» sont sousreprésentées. * Chez les femmes, la catégorie «Vente et services» regroupe 28,9 % de la population active de 15 ans et plus. Dans cette catégorie, le «Personnel de soutien familial et de garderie» constitue le sous-groupe le plus important. D ailleurs, la proportion de femmes dans cette sous-catégorie est quatre fois plus élevée qu à Montréal. * Vient ensuite la catégorie «Affaires, finance et administration», avec 21,6 % du total féminin. Dans cette catégorie, à l exception du sousgroupe «Autres», le «Personnel professionnel en gestion des affaires et en finance» constitue le sous-groupe le plus important. * Comme chez les hommes, la répartition des catégories professionnelles chez les femmes du territoire se distingue sensiblement de celle de Montréal. * On constate bien entendu des différences entre les quartiers quant à certaines professions. 51

52 L E M A R C H É D U T R A V A I L Le mode de transport pour se rendre au travail L essence coûte de plus en plus cher et le transport en commun est davantage présent dans certains quartiers. Le territoire de Côte-des-Neiges se prête parfaitement à l observation du mode de transport pour se rendre au travail. * Dans l ensemble, l utilisation du transport en commun distingue les travailleurs de Côte-des- Neiges de ceux de Montréal. Par ailleurs, des différences importantes différencient les travailleurs d un quartier à l autre. * La présence de neuf stations de métro dans l ensemble du territoire explique sûrement l importante proportion (46,6 %) de travailleurs qui utilisent le transport en commun, comparativement à la proportion observée à Montréal (34,7 %). * À l inverse, les conducteurs automobilistes sont moins présents (35,7 %) qu à Montréal (48,9 %). * Finalement, les modes de transport actifs, soit la marche à pied et la bicyclette, comptent pour 11,6 %, sensiblement la même proportion qu à Montréal (11 %). * Le transport en commun est utilisé par les résidents des trois quartiers dans une proportion similaire. * Les amateurs de la marche à pied sont davantage présents dans CDN-Sud (14,6 %). On peut supposer que plusieurs de ces résidents habitent près de leur lieu de travail. * Les femmes se distinguent des hommes quant au mode de transport. Elles utilisent davantage le transport en commun (54,6 %). C est uniquement en tant que conducteur automobile que la proportion d hommes surpasse la proportion de femmes en ce qui concerne les différents modes de transport. 52 Tableau 38 : Population active occupée âgée de 15 ans et plus selon certains modes de transport et le sexe, 2006

53 L E R E V E N U Les faits saillants * Le revenu total moyen des résidents du territoire âgés de 15 ans et plus s élève à $ par année, par rapport à $ à Montréal (indicateur de défavorisation matérielle). * À cause de l inflation, le revenu d emploi diminue de 9 %. * Après avoir payé leurs impôts, le tiers (33,2 %) des résidents vivent sous le seuil de faible revenu. Les sources de revenu Sur le plan des sources de revenu, les recensements précédents indiquaient le revenu total des particuliers. Ce n est plus le cas en 2006, sauf pour les familles économiques et les personnes vivant hors famille économique. Dans ce cas, nous avons estimé la valeur des sources de revenu à partir des deux variables présentes dans le recensement. Nous devons être prudents quant à l exactitude des données concernant les sources de revenu des particuliers. Le revenu peut provenir de plusieurs sources : les revenus d emploi, les transferts gouvernementaux et les autres sources de revenu. Les revenus d emploi constituent la principale source de revenu pour la plupart des particuliers. 53

54 R E V E N U Les particuliers 54 * Au Québec, les revenus d emploi comptent pour 73,2 % de tous les revenus des particuliers, à Montréal pour 71,9 %, et à 65 % dans Côte-des- Neiges. Les proportions sont de 60,6 % dans CDN-Nord et de 73,1 % dans Snowdon. * Quant aux transferts gouvernementaux, composés principalement de l assistanceemploi, de l assurance-emploi et de la pension de vieillesse, ils constituent 15 % de l ensemble des revenus. En fait, cette proportion signifie que pour chaque 100 $ de revenu des particuliers de Côte-des-Neiges, 15 $ proviennent de ces transferts gouvernementaux, et non pas que 15 % de la population vit de transferts gouvernementaux. Les transferts gouvernementaux occupent une large part du portefeuille des particuliers des quartiers plus défavorisés. Comme le montant de ces transferts n est pas très élevé, il faut croire que les personnes dont le revenu est composé principalement de transferts gouvernementaux éprouvent des difficultés financières. * Les autres revenus (revenus de placement, fonds de retraite, etc.) constituent une part de 20 %. * Il est intéressant de noter que le poids du revenu d emploi a sensiblement baissé dans l ensemble des revenus, car il s est maintenu depuis Il s agit d une tendance québécoise et qu on expliquera plus loin. De plus, comme on le voit à Montréal, les transferts gouvernementaux ont diminué de 3,5 %. Par ailleurs, les revenus de placement sont ceux où on observe la plus importante augmentation, avec une croissance de 25,6 % depuis 2000 chez les particuliers de 15 ans et plus de Côte-des-Neiges. Tableau 39 : Principales sources de revenu, 2005

55 R E V E N U Les familles économiques Tableau 40 : Principales sources de revenu de la famille économique, 2005 * Les revenus d emploi constituent la principale source de revenu pour la plupart des familles. Au Québec, les revenus d emploi comptent pour 75,5 % de tous les revenus, à Montréal, pour 73,7 %, et dans le territoire de Côte-des-Neiges, pour 68 %. Les taux varient de 64,1 % dans CDN-Nord à 76,2 % dans le secteur Snowdon. * Quant aux transferts gouvernementaux, composés principalement de l assistance-emploi, de l assurance-emploi et de la pension de vieillesse, ils constituent 14,5 % de l ensemble des revenus, variant de 10,7 % dans CDN-Sud à 16,9 % dans CDN-Nord. Forme de dépendance envers l État, les transferts gouvernementaux pèsent lourd dans le portefeuille des familles des quartiers plus défavorisés. Comme le montant de ces transferts n est pas très élevé, il faut croire que les familles dont le revenu est constitué principalement de transferts gouvernementaux connaissent des difficultés financières. * Les autres revenus (revenus de placement, fonds de retraite, etc.) constituent une part de 17,5 %. Lorsqu on distingue les familles composées d un couple de la famille monoparentale dont le parent est une femme, les sources de revenu diffèrent énormément. D une part, le revenu d emploi prend davantage de place dans un couple en raison de la possibilité de deux revenus d emploi. D ailleurs, le revenu d emploi constitue 68,6 % du revenu des familles composées d un couple, comparativement à 62,9 % chez les familles monoparentales. D autre part, les transferts gouvernementaux deviennent une part importante du revenu de ces dernières puisqu ils comptent pour 25,4 % de tous leurs revenus, comparativement à 13,1 % chez les familles composées d un couple. Tableau 41 : Principales sources de revenu de la famille économique selon qu elle est composée d un couple ou d une famille monoparentale dont le parent est de sexe féminin,

56 R E V E N U Les personnes vivant hors famille Les personnes vivant en dehors d une famille économique, principalement des personnes vivant seules, ont aussi des sources de revenu variées selon qu ils sont des hommes ou des femmes. * Le revenu d emploi constitue 69,1 % des revenus des hommes et 48,9 % de celui des femmes. Plus dépendantes des subsides de l État, les femmes tirent 19,1 % de leur revenu des transferts gouvernementaux, comparativement à 12,5 % chez les hommes. Il est intéressant de constater que les autres formes de revenu, principalement ceux de placement, comptent pour 32 % de tous les revenus des femmes vivant hors famille. Cette situation est compréhensible dans la mesure où un nombre important de ces femmes sont retraitées et vivent seules; les produits de retraite (dont le FEER) constituent une partie importante de leur revenu. Tableau 42 : Principales sources de revenu des personnes vivant hors famille selon le sexe,

57 R E V E N U Le revenu moyen Les particuliers * En 2005, le revenu total moyen des résidents du territoire âgés de 15 ans et plus s élevait à $ par année, ce qui représente un revenu inférieur à celui des Montréalais ( $). De plus, dans treize des vingt et un secteurs de recensement, le revenu est inférieur à celui observé à Montréal. * Le revenu moyen est en hausse de 11,7 % depuis Celui des femmes s est accru plus rapidement (+14,6 %) que celui des hommes (+9,5 %). * On constate toutefois un écart considérable entre les hommes et les femmes. Le revenu des premiers se chiffre à $ et celui des secondes, à $. Le revenu des hommes est donc 25,6 % plus élevé que celui des femmes. Tableau 43 : Revenu total moyen des particuliers âgés de 15 ans et plus, 2005 Il faut savoir que le revenu total moyen des particuliers dans le tableau précédent est calculé en dollars courants. En raison de l inflation, il n est pas possible d acheter les mêmes produits aux mêmes coûts qu en Il faut donc transformer les dollars de 2000 en dollars de 2005 pour vraiment voir ce qu on peut se procurer de plus ou de moins qu il y a cinq ans. * L inflation a fait en sorte que le revenu total moyen des particuliers n a pas augmenté en cinq ans. En fait, il a diminué de 0,4 % dans Côtedes-Neiges. Cette variation est observée dans tous les territoires. Pour certains, la réalité est plus difficile. Par exemple, le revenu réel moyen a augmenté de 7,3 % dans CDN-Nord, mais a diminué de 7,3 % dans CDN-Sud et de 7,7 % dans Snowdon. 57 Graphique 16 : Variation du revenu total moyen des particuliers,

58 R E V E N U Et puis, il y a les impôts * Après l inflation, il y a aussi les impôts. Il peut être intéressant de vérifier le montant restant après les impôts. Nous avons vu plus haut que le revenu total moyen est de $ chez les personnes âgées de 15 ans et plus de Côte-des-Neiges. En fait, il en reste $ après avoir payé les impôts provinciaux et fédéraux. Il s agit d un impôt équivalant à 14,5 % du revenu total. Ce «taux d imposition» est de 16,8 % chez les hommes et de 12,4 % chez les femmes. Comme le Québec et le Canada ont un système d imposition progressive, le taux tend à s accroître avec le revenu. * L impôt réduit les écarts entre les hommes et les femmes. L écart des revenus après impôts n est plus que de16,3 %. Graphique 17 : Revenu moyen après impôts des particuliers, 2005 Tableau 44 : Revenu total moyen après impôts des particuliers âgés de 15ans et plus,

59 R E V E N U Carte 9 : Revenu total moyen après impôts des particuliers de 15 ans et plus,

60 R E V E N U Les familles économiques * En 2005, les familles économiques du territoire avaient un revenu moyen de $. Les familles composées d un couple avaient un revenu de $. Le revenu moyen des familles monoparentales dont le parent est une femme était de $, tandis qu il était de $ chez celles dont le parent est un homme. Tableau 45 : Revenu moyen des familles économiques selon le type de famille, Les hors famille * Par hors famille, on entend les personnes qui vivent soit seules, soit en ménage avec des personnes avec qui elles n ont aucun lien familial. Le revenu de ces personnes était de $ en 2005, soit 7,3 % de moins qu à Montréal. * Exceptionnellement, l inégalité des revenus entre les hommes et les femmes vivant hors famille est à l avantage des femmes. Le revenu des femmes vivant hors famille est de 8,6 % plus élevé que celui des hommes. À Montréal, la différence est de 9 % à l avantage des hommes. Tableau 46 : Revenu total moyen des particuliers âgé de 15 ans et plus vivant hors famille économique, 2005

61 R E V E N U Les ménages Le revnu des ménages est aussi un indicateur économique intéressant puisqu il touche l ensemble de la population d un territoire. Par ailleurs, ces données nous fournissent des informations pertinentes sur les personnes qui vivent seules. Tableau 47 : Revenu total moyen avant et après impôts des ménages selon la composition du ménage, 2005 * En 2005, le revenu moyen des ménages du territoire était de $, soit 14,8 % de plus qu en Il s agit d un revenu moins important qu à Montréal ( $). Après impôts, le revenu moyen s établit à $. * La situation des personnes seules s est améliorée depuis Le revenu des ménages composés d une seule personne était de $, alors qu il était de $ à Montréal. Il s agit d une augmentation de 11,1 %. * Si on tient compte de l inflation, l augmentation du revenu moyen des ménages n a pas été aussi élevée; il a même diminué dans certains quartiers. Il a augmenté de 2,3 % dans l ensemble de Côte-des-Neiges. Il s est accru de beaucoup dans CDN-Nord (+10,4 %), tandis qu il a diminué de 5,1 % dans les deux autres quartiers. Cela signifie que, en réalité, le ménage moyen de Côte-des- Neiges peut, avec le revenu d aujourd hui, acheter 2,3 % de plus qu il y a cinq ans. Tableau 48 : Revenu total moyen des ménages selon la composition du ménage et variation en $ constants,

62 R E V E N U * Peu de ménages (13,7 %) ont eu un revenu égal ou supérieur à $ en Par ailleurs, 30,6 % des ménages ont gagné moins de $. Par contre, le nombre des ménages dont le revenu est inférieur à $ a diminué de 13,1 %. * Par ailleurs, si on a observé des augmentations dans l ensemble des tranches de revenu supérieures à $, les plus importantes d entre elles se sont présentées dans deux des trois tranches supérieures à $. Cellesci se sont accrues de 11,4 %. Ce qui a pour conséquence de creuser davantage l écart entre les ménages plus pauvres et les plus riches. Tableau 49 : Disparités de revenu moyen des ménages, 2005 Graphique 18 : Variation du nombre de ménages par tranche de revenu, CCCDN,

63 R E V E N U Le revenu d emploi Tableau 50 : Revenu d emploi selon le temps de travail, 2005 * Le revenu d emploi moyen des résidents de Côte-des-Neiges était de $ en 2005, soit 15,3 % de moins que celui des Montréalais, qui se situait à $. Il s agit d une augmentation de seulement 2,1 % par rapport à Soulignons que le nombre total de personnes qui ont un revenu d emploi ne concorde pas avec le nombre de celles qui travaillent à plein temps et de celles qui travaillent à temps partiel. Il s agit de deux groupes distincts. Nous utilisons les données des deux groupes aux fins de la comparaison. * Lorsqu on considère le travail à plein temps, le revenu est de $. En ce qui concerne le travail à temps partiel, le revenu moyen est de $. Notons que le revenu des étudiants est inclus dans ce total. Un long chemin pour améliorer la situation des femmes * La situation est encore moins reluisante lorsqu on compare le revenu d emploi des femmes avec celui des hommes. Par exemple, en 2005, le revenu moyen d emploi était de $ chez les femmes ( $ à Montréal) et de $ chez les hommes ( $ à Montréal). L écart est de 33 % à l avantage des hommes. * L augmentation par rapport à 2000 est de 12 % chez les femmes et de 2,6 % chez les hommes. Tableau 51 : Revenu d emploi selon le sexe et le travail,

64 R E V E N U Vous avez dit inflation? Graphique 19 : Variation du revenu d emploi, * Nous constatons que les augmentations de revenu d emploi sont contrebalancées par l inflation. L augmentation de ce revenu en dollars courants est de 2,1 % mais, en dollars constants, on constate une baisse du revenu d emploi de 9 % dans Côte-des-Neiges. * Tous les quartiers de Côte-des-Neiges connaissent, comme à Montréal, une baisse du revenu d emploi. 64

65 R E V E N U La fréquence des unités à faible revenu Les familles économiques La fréquence des unités à faible revenu est un indicateur économique souvent utilisé pour illustrer la pauvreté d une population. Cet indicateur est fondé sur une grille qui fait état du revenu, de la taille du ménage ainsi que de la taille du secteur de résidence. Les données que nous possédons concernent trois groupes de personnes : les familles économiques, les personnes hors famille et les personnes dans les ménages privés. * La présence potentielle de deux revenus explique la plus faible proportion de 33 % de familles à faible revenu composées d un couple, comparativement à 46,5 % des familles monoparentales dont le parent est une femme. Tableau 52 : Fréquence des unités à faible revenu des familles économiques, 2005 * En 2005, dans le territoire de Côte-des-Neiges, familles économiques vivant en ménage privé avaient un faible revenu, soit 35,8 % des familles, comparativement à 24,4 % des familles montréalaises et 12,3 % de l ensemble des familles québécoises. * Il s agit d une augmentation de 1,8 % parmi les familles du territoire. De plus, leur proportion a augmenté davantage (2,4 %) depuis L augmentation de la fréquence des familles vivant sous le seuil de faible revenu est un phénomène relativement peu fréquent. La fréquence a diminué de 16,3 % au Québec et de 1,6 % dans la ville de Montréal. C est dans CDN-Sud que cette augmentation touche le plus durement (+13,7 %). * Les seuils de faible revenu changent en fonction du revenu après impôts. Cela a un impact sur la fréquence des familles à faible revenu. Ainsi, après impôts, on constate que 27,5 % des familles économiques dans le territoire de Côte-des-Neiges vivent sous le seuil de faible revenu. Tableau 53 : Fréquence des unités à faible revenu après impôts des familles économiques,

66 R E V E N U Les personnes vivant hors famille * En 2005, résidents de Côte-des-Neiges vivant hors famille économique vivaient sous le seuil de faible revenu, soit 56,5 % de ces personnes, comparativement à 49,2 % des Montréalais. * Il s agit d une augmentation de 5 % du nombre de personnes dans cette situation. Par contre, leur proportion n a augmenté que de 2,9 % depuis * Les femmes dans ce groupe de personnes (56,8 %) vivent moins souvent sous le seuil de faible revenu que les hommes (57,3 %). Habituellement, on constate l inverse. Tableau 54 : Fréquence des unités à faible revenu des personnes âgées de 15 ans et plus hors famille économique, 2005 * Après impôts, on constate que 50,3 % des personnes vivant hors famille économique ont un faible revenu. * Habituellement, l écart entre les hommes et les femmes tend à se réduire après impôts, mais dans le cas de Côte-des-Neiges, il s agrandit, au détriment des hommes. Il est difficile d en expliquer la raison. 66 Tableau 55 : Fréquence des unités à faible revenu après impôts des personnes âgées de 15 ans et plus hors famille économique, 2005

67 R E V E N U Les personnes vivant en ménage privé Tableau 56 : Fréquence des unités à faible revenu des personnes dans les ménages privés, 2005 * En 2005, dans l ensemble de Côte-des-Neiges, personnes en ménage privé vivaient sous le seuil de faible revenu, soit 41 % de ces personnes, comparativement à 31,2 % des Montréalais. * Il s agit d une augmentation de 0,1 % de leur nombre. Par contre, leur proportion n a augmenté que de 0,5 % depuis Le recensement de 2006 traite du seuil de faible revenu pour deux groupes d âge : les enfants âgés de moins de six ans et les personnes âgées de 65 ans et plus. * Après impôts, on constate que le tiers (33,2 %) des personnes vivant en ménage privé ont un faible revenu. * On constate que 47 % de ces enfants et près du tiers (32,7 %) des personnes âgées vivent sous le seuil de faible revenu. Tableau 57 : Fréquence des unités à faible revenu après impôts des personnes dans les ménages privés,

68 R E V E N U Graphique 20 : Fréquence des unités à faible revenu après impôts des personnes dans les ménages privés,

69 L O G E M E N T Le mode d occupation Les faits saillants Le mode d occupation Tableau 58 : Logements privés selon le type d occupation, 2006 * En 2006, il y avait logements privés occupés dans le territoire. Il s agit d une baisse de 445 unités (1 %) depuis * Plus des trois quarts (80,7 %) des logements sont occupés par des ménages locataires, comparativement à 65,6 % à Montréal. * 32,6 % des logements nécessitent des réparations mineures et 13,4 % des réparations majeures. * Le loyer mensuel moyen est de 678 $. * 43,2 % des ménages locataires consacrent au moins 30 % de leur revenu au loyer. * Le nombre de propriétaires a connu une augmentation de 10 %, tandis que celui des locataires a connu une diminution de 3,3 %. Les nouveaux propriétaires se sont principalement installés dans les secteurs Snowdon et CDN-Sud. Graphique 21 : Variation dans l occupation des ménages,

70 L O G E M E N T Le niveau d entretien Un entretien qui laisse à désirer Tableau 59 : Logements privés selon l entretien, 2006 À titre d information, le questionnaire du recensement donnait comme exemples de réparations légères : la peinture ou le nettoyage du chauffage comme entretien régulier, les carreaux de plancher détachés, les briques descellées, les bardeaux arrachés, les marches, les rampes ou le revêtement extérieur défectueux. La plomberie ou l installation électrique défectueuse, les réparations à la charpente des murs, aux planchers ou aux plafonds sont considérées comme des réparations majeures. * La nécessité des réparations mineures (32,6 %) et majeures (13,4 %) est relativement supérieure à celle de Montréal 70

71 l o g e m e n t Carte 10 : Logements qui nécessitent des réparations majeures,

72 L O G E M E N T La situation se détériore * Lorsqu on observe l évolution du niveau d entretien, on constate une importante détérioration des logements. Entre 2001 et 2006, le nombre de logements qui nécessitaient uniquement un entretien régulier a diminué de 10,6 % dans le territoire du CCCDN, comparativement à une baisse de 2,4 % à Montréal (île). Par contre, le nombre de logements qui nécessitaient des réparations majeures a augmenté de 17,6 %, comparativement à 13,9 % à Montréal (île). Graphique 22 : Variation du nombre de logements selon le type d entretien nécessaire,

73 l o g e m e n t Les périodes de construction Un quartier où on ne construit plus beaucoup Tableau 60 : Logements privés selon la période de construction * 79,3 % des logements ont été construits avant Cela n est pas le cas à Montréal, où seulement 66,5 % des logements ont été construits durant cette période. * Dans les dix dernières années, il s est construit 755 logements, soit 1,7 % de l ensemble des logements existants. L espace vacant permet difficilement des projets de construction résidentielle de grande importance. C est davantage dans les zones industrielles et commerciales, comme Blue Bonnets, qu il y a possibilité de développement. 73

74 L O G E M E N T Les types de constructions Les immeubles d appartements dominent Tableau 61 : Logement selon le type de construction, * Les logements situés dans des immeubles d appartements de moins de cinq étages dominent le type de construction; ils constituent 63,6 % de l ensemble des logements. Leur nombre est en diminution de 5,9 % depuis Toutefois, cette diminution est causée par une modification à la définition des logements en duplex. Auparavant, un certain nombre d entre eux faisait partie de la définition des appartements situés dans un immeuble de moins de cinq étages. C est aussi ce qui explique l importante augmentation du nombre de duplex. * Les logements situés dans les tours de cinq étages et plus constituent aussi une caractéristique propre au territoire. En effet, 23,4 % des logements s y retrouvent, comparativement à 12,4 % à Montréal.

75 l o g e m e n t Le coût des logements * D une part, pour les ménages locataires, il en coûte en moyenne davantage pour se loger dans Côte-des-Neiges (678 $ par mois) qu à Montréal (647 $). Le coût moyen d habitation - ou loyer brut - pour un ménage locataire varie de 620 $ dans CDN-Nord à 756 $ dans CDN-Sud. * D autre part, le coût moyen évolue sensiblement au même rythme qu à Montréal, car le loyer brut a augmenté de 16,9 % depuis 2001, comparativement à 16 % à Montréal. * La proportion des ménages locataires ayant consacré au moins 30 % de leur revenu pour se loger a augmenté de 7,8 % depuis 2001; elle est passée de 40,1 % en 2001 à 43,2 % en L augmentation du revenu moyen des ménages locataires ne compense pas la croissance du coût d habitation. Tableau 62 : Coûts des logements privés pour les ménages locataires,

76 L O G E M E N T 76 * D une part, chez les propriétaires occupants, les dépenses de propriété sont en moyenne de $ par mois, soit 18 % de plus qu en Le coût varie de $ dans Snowdon à $ dans CDN-Sud. * D autre part, les dépenses de propriété évoluent un peu plus vite qu à Montréal, où elles ont augmenté de 15,2 %. * La proportion des ménages propriétaires ayant consacré au moins 30 % de leur revenu pour se loger a augmenté de 8,5 % depuis La proportion de ces ménages est passée de 26,1 % en 2001 à 28,4 % en L augmentation du revenu moyen des ménages propriétaires n arrive pas à compenser la croissance du coût d habitation. On peut aussi croire que la forte augmentation du nombre de ménages qui consacrent au moins 30 % de leur revenu correspond à l augmentation de nouveaux ménages propriétaires. Tableau 63 : Coûts des logements privés pour les ménages propriétaires, 2006

77 l o g e m e n t Carte 11 : Proportion des ménages locataires qui consacrent au moins 30 % du revenu au coût du loyer,

78 L A D É F A V O R I S A T I O N Pour terminer, nous reprenons les données concernant les six indicateurs de défavorisation sociale et matérielle en vue de comparer la situation de chacun des secteurs du territoire du CCCDN à celle de Montréal. Nous n utilisons pas la méthode complexe de Robert Pampalon; nous avons plutôt mis en relief les indicateurs qui montrent une défavorisation plus importante (les données en gras). Tableau 64 : Indicateurs de défavorisation par rapport à Montréal, 2006 Comparativement à Montréal, la situation de défavorisation sociale est moins importante dans l ensemble du territoire du CCCDN. En fait, il n y aucun indicateur de défavorisation dont la valeur démontre une défavorisation supérieure à celle de Montréal. La proportion de personnes vivant seules est plus importante dans CDN-Sud et dans Snowdon qu à Montréal. 78 Par contre, le territoire du CCCDN est le lieu d une défavorisation matérielle plus importante qu à Montréal en ce qui concerne le taux d emploi et le revenu moyen. L indicateur de «bas de niveau de scolarité» est le seul où la proportion indique une défavorisation moindre qu à Montréal.

79 L A D É F A V O R I S A T I O N Dans une perspective plus locale, le gestionnaire ou l intervenant peut être intéressé de faire une comparaison par rapport à son propre territoire d intervention en faisant abstraction des autres territoires montréalais. Lorsqu on compare les indicateurs au sein même du territoire du CCCDN, nous constatons une plus grande concentration de la défavorisation dans les territoires de Snowdon et de CDN-Nord, mais pour des raisons différentes. Dans Snowdon ainsi que dans CDN-Sud, tous les indicateurs de défavorisation sociale sont supérieurs à ceux du territoire du CCCDN. Cela est le contraire dans CDN-Nord. Dans ce quartier, ce sont les indicateurs de défavorisation matérielle qui sont supérieurs à ceux du territoire du CCCDN. Nous devons aussi souligner les différents degrés de défavorisation entre les différents quartiers. Parfois, on a deux quartiers plus défavorisés que le territoire de comparaison, mais il y en a un qui l est plus que l autre. Tableau 65 : Indicateurs de défavorisation par rapport à l ensemble du territoire du CCCDN,

80 Conclusion 80 Nous avons rassemblé une quantité d informations qui nous permettent de brosser un portrait de la population en fonction des données des recensements. Nous pouvons affirmer que la population de ce territoire se distingue de celle de Montréal par certains aspects. Le territoire du Conseil communautaire Côte-des-Neiges/Snowdon est un endroit où se concentrent de jeunes adultes en grande proportion. Les jeunes enfants sont répartis inégalement et résident principalement dans la partie nord, tandis que les personnes âgées sont moins présentes qu à Montréal et sont davantage concentrées dans la partie sud. Les personnes seules sont davantage réparties dans CDN-Sud. Le nombre de familles monoparentales a diminué de beaucoup depuis le dernier recensement et elles sont encore moins présentes qu à Montréal. Le nombre d enfants âgés de moins de 18 ans a diminué de manière importante. Majoritairement habité par des immigrants et des résidents non permanents, le territoire compte plusieurs étudiants étrangers et réfugiés, ce qui en fait une de ses particularités. Par ailleurs, les personnes dont la langue maternelle n est ni l anglais ni le français sont très nombreuses. Parmi celles-ci, l arabe, le tagalog et l espagnol dominent le portrait linguistique du voisinage. Il s agit d un voisinage à forte mobilité où la moitié de la population déménage chaque cinq ans. Toutefois, le nombre de personnes qui déménagent a sensiblement diminué ces dernières années. Le très fort niveau de scolarité constitue une des caractéristiques principales de la population. La présence de l Université de Montréal l explique en partie. La partie sud et, dans une moindre mesure, Snowdon sont plus scolarisés que CDN-Nord, où le niveau de scolarité est tout de même important par rapport à Montréal. Les données sur le marché du travail sont à l image des données sur la population, c est-à-dire confondantes. Avec un haut niveau de scolarité, on devrait s attendre à un taux d emploi élevé, mais ce n est pas le cas. Il faut croire qu une bonne partie de la population est encore aux études. Seul le quartier Snowdon a un taux d emploi élevé, du moins plus élevé que celui de Montréal. Forte scolarité n égale pas toujours revenu important. Le revenu moyen des particuliers est moindre qu à Montréal. La présence importante d étudiants grossit artificiellement le groupe de personnes qui vivent avec un faible revenu. Cela n exclut pas la présence de nombreuses familles vivant sous le seuil de faible revenu. Par ailleurs, nous retrouvons d importants écarts de revenu à l intérieur du territoire. Les ménages sont avant tout locataires et vivent dans une grande majorité dans des immeubles de moins de cinq étages. Le coût des logements locataires est similaire à celui qu on trouve à Montréal, mais la proportion de ménages qui consacrent 30 % et plus de leur revenu au coût du logement est plus élevée. Finalement, soulignons les grandes disparités entre le nord et le sud du voisinage, le nord étant beaucoup plus défavorisé que le sud. Nous osons espérer que ce portrait donne une image plus précise de la population du territoire du Conseil communautaire Côte-des-Neiges/Snowdon et qu il aidera les décideurs et les intervenants à adapter leur travail et leurs interventions en fonction des réalités des résidents.

81 I N D E X Lexique des concepts de Statistique Canada Chômeurs : Personnes âgées de 15 ans et plus, à l exclusion des pensionnaires d un établissement institutionnel, qui, pendant la semaine ayant précédé le jour du recensement, étaient sans emploi rémunéré et étaient prêtes à travailler Conjoints et conjointes : Personnes de sexe opposé ou de même sexe légalement mariées ou vivant en union libre et qui habitent le même logement. Note : Les conjoints de même sexe ont été inclus à la définition pour la première fois lors du recensement de Enfants (famille avec) : Fils et filles apparentés par le sang, par alliance ou par adoption, peu importe leur âge, et qui vivent dans le même logement que leur(s) parent(s). Note : Les enfants qui ont déjà été mariés et qui retournent vivre chez leurs parents ont été ajoutés à la définition pour la première fois lors du recensement de Famille économique : Groupe de deux personnes ou plus qui vivent dans le même logement et qui sont apparentées par le sang, par alliance, par union libre ou par adoption. Famille de recensement : Couple actuellement marié (avec ou sans fils ou filles des deux conjoints ou de l un d eux), couple vivant en union libre (avec ou sans fils ou filles des deux partenaires ou de l un d eux) ou parent seul (peu importe son état matrimonial) demeurant avec au moins un fils ou une fille. Immigrants : Personnes ayant le statut d immigrant reçu au Canada, ou l ayant déjà eu. Un immigrant reçu est une personne à qui les autorités de l immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Langue maternelle : Première langue apprise à la maison dans l enfance et encore comprise par le recensé au moment du recensement. Loyer brut : Le loyer brut comprend les paiements au titre de l électricité, de l huile, du gaz, du charbon et de tout autre combustible, les paiements au titre de l eau et des autres services municipaux, ainsi que le loyer mensuel en argent. Ménage collectif : Établissement commercial, institutionnel ou communautaire. Sont inclus dans cette catégorie les pensions et maisons de chambres, hôtels, centres d accueil, foyers collectifs, hôpitaux, etc. Ménage privé : Personne ou groupe de personnes occupant un logement privé et n ayant pas de domicile habituel ailleurs au Canada. Migrant infraprovincial : Personne qui résidait dans la même province, cinq ans auparavant, que celle où il habitait le 15 mai 2001 Minorité visible : Groupe de minorités visibles auquel le recensé appartient. Selon la loi sur l équité en matière d emploi, font partie des minorités visibles «les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n ont pas la peau blanche». La population des minorités visibles comprend les groupes suivants : Chinois, Sud-Asiatique, Noir, Arabe/Asiatique occidental, Philippin, Asiatique du Sud-Est, Latino-Américain, Japonais, Coréen et personnes originaires des îles du Pacifique. Mobilité : La mobilité est déterminée d après le lien entre le domicile d une personne le jour du recensement et son domicile habituel un an ou cinq ans plus tôt. Non migrant : Personnes ayant déménagé qui, le jour du recensement, demeuraient à une autre adresse mais dans la même municipalité que celle où elles résidaient cinq ans plus tôt. Partenaires en union libre : Personnes qui ne sont pas légalement mariées, mais qui vivent comme conjoints dans le même logement. Note : Les conjoints de même sexe ont été inclus à la définition pour la première fois lors du recensement de Personnes active : Personne de 15 ans et plus qui occupe un emploi ou qui est en chômage et prête à travailler. Personne hors famille de recensement : Personne qui ne fait pas partie d une famille de recensement même si elle vit en ménage avec une famille. Elle peut être apparentée aux membres du ménage (p. ex. frère divorcé, beau-frère, cousine ou grand-père), ou non apparentée (p. ex. chambreur, colocataire ou employé). Les personnes qui vivent seules sont toujours considérées comme des personnes hors famille de recensement. Population active : Les personnes de 15 ans et plus qui sont occupées sur le marché du travail et celles qui sont en chômage. Revenu total : Revenu provenant du salaire et traitement, transferts gouvernementaux et placements Taux d activité : Pourcentage de la population active totale (travailleurs et chômeurs) pendant la semaine ayant précédé le jour du recensement par rapport à la population âgée de 15 ans et plus, à l exclusion des pensionnaires d un établissement institutionnel. Taux de chômage : Pourcentage de la population active en chômage par rapport à la population active totale pendant la semaine précédent le recensement. Les données portent sur les personnes âgées de 15 ans et plus, à l exclusion des pensionnaires d un établissement institutionnel. Temps de travail : Un travail à l année représente 49 semaines ou plus de travail, et un travail à plein temps constitue un travail occupant 30 heures ou plus par semaine. Transferts gouvernementaux : Tous les transferts reçus des administrations fédérales, provinciales ou municipales 81

82 I N D E X Seuils de faible revenu 82