Education pour Tous d ici 2015

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1 ANALYSE de l IE Education pour Tous d ici 2015 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi 2008 Développer la protection et l éducation de la petite enfance Rendre l enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous Développer l apprentissage et les savoirfaire auprès des jeunes et des adultes Accroître de 50 % le taux d alphabétisation des adultes Atteindre la parité entre les sexes d ici 2005 et l égalité d ici 2015 Améliorer la qualité de l enseignement EDUCATION INTERNATIONAL INTERNATIONALE DE L EDUCATION INTERNACIONAL DE LA EDUCACIÓN

2 Introduction Huit années se sont écoulées depuis ce moment historique d avril 2000 où la communauté internationale s est réunie à Dakar au Sénégal et s est lancée un défi mondial pouvant transformer la vie de millions d enfants, de jeunes et d adultes à travers le monde. Ce défi historique est défini par les six objectifs de l Education pour Tous. Ceux-ci sont: 1. Développer la protection et l éducation de la petite enfance 2. Rendre l enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous 3. Développer l apprentissage et les savoir-faire auprès des jeunes et des adultes 4. Accroître de 50 % le taux d alphabétisation des adultes 5. Atteindre la parité entre les sexes d ici 2005 et l égalité d ici Améliorer la qualité de l enseignement La sixième édition du Rapport mondial de suivi sur la réalisation des objectifs de l EPT évalue dans quelle mesure les engagements pris par les partenaires ont été réalisés. A l heure où ce processus se trouve à mi-chemin, l Internationale de l Education analyse le rapport de suivi. Force est de reconnaître que d importants progrès mesurables ont été accomplis dans de nombreux domaines tels que la hausse des inscriptions et le développement de l enseignement primaire gratuit. Toutefois, l IE est préoccupée par la non-réalisation de l objectif de la parité des sexes d ici Les engagements financiers n ont pas davantage répondu aux besoins : en effet, les fonds d aide pour une éducation de base adéquate ont bel et bien diminué en En définitive, la problématique d une éducation de qualité pour tous n a pas été prise en main. 2 Education pour Tous d ici 2015

3 Internationale de l Éducation Toujours à propos de la qualité, le Rapport mondial de suivi 2008 et de nombreuses autres études et rapports confirment que si un apprentissage de qualité doit devenir une réalité pour tous, le recrutement des professeurs, leurs conditions de travail, leur rémunération convenable ainsi que la qualité de leur formation initiale et continue sont des facteurs primordiaux. L engagement de professeurs contractuels sous-payés et dépourvus de formation pédagogique de base ou appropriée ainsi que de perspectives de carrière est une pratique systématique de plus en plus répandue : il s agit là d un facteur important contribuant à la dégradation de la qualité de l enseignement. De toute évidence, la question d un financement stable et approprié est essentielle. Le Rapport déclare que la part des coûts liés à l éducation en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) et les dépenses publiques liées à l éducation ont augmenté, notamment dans les pays de l Afrique subsaharienne et en Asie de l Ouest et du Sud. Cependant et malheureusement, l aide externe allouée à l éducation de base, qui avait augmenté entre 2001 et 2004, a une fois encore diminué. En 2005, le montant de l aide était en dessous de son niveau de De toute évidence, l engagement pris à Dakar selon lequel «aucun pays qui a pris un engagement sérieux en faveur de l éducation de base ne verrait ses efforts contrariés par le manque de ressources» n est toujours pas accompli. Le Rapport mondial de suivi 2008 est un document de référence d une grande utilité et un guide indiquant la voie à suivre. Dans son analyse de ce rapport, l IE essaie de mettre en évidence les questions se trouvant au cœur de notre programme du point de vue des syndicats d enseignants et de nos membres, soit 30 millions d enseignants et d employés dans le secteur de l enseignement issus de 171 pays du monde. Photos de l UNESCO, du BIT, des Nations Unies, de l IE et ses membres et aussi José NIcolas (PhotoNews) en couverture arrière et John Walmsley (educationphoto.co.uk) en pages La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

4 L éducation de la petite enfance est primordiale L éducation, y compris l éducation de la petite enfance, est un droit garanti par la Déclaration universelle des Droits de l Homme des Nations unies ainsi que par la Convention des Nations unies sur les Droits de l enfant. Bien que le premier objectif de l EPT soit de développer et d améliorer l éducation et la protection de la petite enfance, cet objectif demeure largement négligé. Le Rapport mondial de suivi 2007 de l EPT mettait en exergue l importance indiscutable de l éducation et la protection de la petite enfance. Les programmes de l EPE contribuent au développement physique, mental, social et émotionnel des jeunes enfants, aident les moins favorisés et préparent à un enseignement formel. L Internationale de l Education reconnaît l importance vitale des programmes d EPE pour les jeunes enfants. C est la raison pour laquelle le 5ème Congrès mondial de l IE à Berlin a décidé d instaurer une Taskforce pour l EPE servant de fer de lance aux initiatives des fédérations syndicales mondiales en la matière. Grande négligence pour les services d éducation et de protection des enfants de moins de 3 ans Il est décourageant de noter que, selon le Rapport mondial de suivi , les programmes EPE pour les jeunes enfants âgés de moins de 3 ans sont largement négligés. Le rapport révèle que ces programmes sont présents dans seulement 53 % des pays du monde dont la majeure partie en Amérique du Nord, en Europe de l Ouest, en Asie centrale, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Et même dans certains de ces pays, les activités d EPE sont considérées comme relevant de la seule responsabilité des familles et/ou des prestataires privés. Le rapport remarque à juste titre que «peu nombreux sont les pays qui ont établi des cadres nationaux pour le financement, la coordination et la supervision des programmes d EPPE destinés aux très 1 RMS, p 37 4 Education pour Tous d ici 2015

5 Internationale de l Éducation jeunes enfants. Souvent, il n y a pas de ministère ou d organisme clairement désigné pour diriger la politique d EPPE, ni de politique nationale bien définie, assortie d objectifs, d une réglementation, de normes de qualité et d engagements de financement.» L IE appelle les autorités publiques à faire du financement de l éducation de la petite enfance une priorité. Les gouvernements ont un rôle directeur à assumer dans l organisation et l offre de l EPE. L IE estime également que la mise en place de l éducation de la petite enfance a principalement une fonction éducative. C est pourquoi, dans chaque pays, les ministères de l Education devraient être les principales agences en charge des programmes d EPE. Toutefois, d autres agences gouvernementales telles que les ministères de la santé, de la sécurité sociale et de l agriculture devraient également y participer activement. Le bienêtre des enfants serait assuré grâce à la fourniture de soins tels que la vaccination, la nutrition ou d autres services complémentaires. Des progrès inégaux dans les services d EPE pour les trois ans et plus Le Rapport mondial de suivi 2 fait état de progrès inégaux concernant l éducation préprimaire dans le monde entier. Un point positif : au niveau mondial, le nombre d enfants inscrits dans les écoles préprimaires a augmenté, passant de 112 millions en 1999 à 132 millions en Pour la même période et au niveau mondial, le taux brut de scolarisation préprimaire est passé de 33 % à 40 %. Toutefois, l accès à l éducation préprimaire est réparti inégalement. Il est plus élevé dans les pays développés et les pays en transition. Il est également élevé en Amérique Latine, dans les Caraïbes, en Asie de l Est et dans le Pacifique. Il reste très faible dans les pays d Afrique subsaharienne (14 %) et les Etats arabes (17 %). Un financement accru de l EPE devrait être mobilisé et canalisé vers les régions défavorisées du monde et les pays qui en ont le plus besoin. Ces pays devraient fournir des plans d actions complets pour le secteur de l éducation, avec parmi ses composantes majeures l éducation de la petite enfance. L IE, les syndicats d enseignants, les organisations de la société civile et d autres acteurs du secteur de l éducation devraient faire pression sur les gouvernements et les aider à fournir des services d EPE à tous les enfants. 2 RMS, p 38 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

6 Internationale de l Éducation L enseignement primaire n est pas suffisant Le concept clé du Rapport de suivi 2008 est l éducation de base, synonyme de l agenda plus large de l EPT en matière d éducation et fait référence à tous les programmes destinés à répondre aux besoins d apprentissage de base. Le terme est censé saisir l engagement d un pays quant à la mise en place d un accès universel au-delà de l éducation primaire. L éducation de base est considérée comme un cadre dans lequel les objectifs de l EPT peuvent être atteints, en assurant tant la qualité que l égalité. Des progrès, mais pas pour tous Le rapport fait état d améliorations considérables dans de nombreux pays. Toutefois, il met également en évidence une inégalité grandissante de la répartition et de l accès à une éducation de qualité pour divers groupes de la société, pour différents pays ainsi que pour des régions entières. Le fossé ne cesse de se creuser entre ceux qui progressent et ceux qui sont à la traîne! En fait, dans la plupart des pays, entre 1999 et 2004 la proportion d élèves allant à l école primaire de la première à la dernière année s est améliorée mais reste faible pour l Afrique subsaharienne et l Asie de l Est. Un niveau de réussite relativement bas et inégal dans l apprentissage des langues et des mathématiques caractérise de nombreux pays. Des salles de cours surpeuplées et délabrées; trop peu de livres scolaires et un temps d instruction insuffisant sont monnaie courante dans les pays en développement et les états fragiles. De graves pénuries d enseignants sont courantes, en particulier dans les pays en développement. De nombreux gouvernements engagent des enseignants contractuels pour réaliser des économies et augmenter rapidement les effectifs, mais dans la mesure où ces enseignants n ont pas la formation et des conditions de travail adéquates, cette pratique a des répercussions négatives sur la qualité de l enseignement. 6 Education pour Tous d ici 2015

7 Internationale de l Éducation Le problème de la qualité est en voie d être reconnu Le rapport montre qu au niveau politique des progrès remarquables ont été réalisés en ce qui concerne la reconnaissance des problèmes de qualité : des réunions de haut niveau se sont intéressées aux problèmes liés à la qualité de l enseignement. L Initiative de Financement Accéléré (FTI) prévoit d inclure des mesures de la qualité telles que le suivi des résultats d apprentissage, comme critère d approbation supplémentaire des projets FTI nationaux, plusieurs nouvelles initiatives de l UNESCO se concentrant elles aussi sur la qualité de l enseignement, etc. Cette attention grandissante envers la qualité ne signifie pas nécessairement que la qualité s améliore mais indique qu elle est considérée comme d une importance cruciale. Reste deux grands dilemmes politiques : comment associer qualité et égalité et comment mesurer la qualité. Pour répondre à cela, le rapport se concentre sur les problèmes clés liés à la qualité à différents niveaux de l éducation. Trois défis majeurs à venir Le rapport identifie trois défis majeurs en relation avec la qualité de l enseignement. Premièrement, les résultats d apprentissage devraient être suivis. En dépit des faiblesses des tests comparatifs de réussite, ils sont couramment utilisés comme instrument de mesure du contenu et de la quantité de ce que les élèves apprennent réellement à l école. Au niveau international, les principales évaluations (PIRLS 2001, PISA 2003 et PISA 2006) montrent des résultats d apprentissage faibles dans une grande partie du monde et en particulier dans les pays en développement. On trouve ces inégalités entre pays et à l intérieur des pays. Alors que dans les pays développés les disparités en termes d apprentissage peuvent être attribuées au contexte socio-économique des élèves et à leur statut d immigrés, dans les pays en développement de grandes disparités existent, favorisant La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

8 Le concept clé du Rapport de suivi 2008 est l éducation de base, synonyme de l agenda plus large de l EPT en matière d éducation et fait référence à tous les programmes destinés à répondre aux besoins d apprentissage de base. Le terme est censé saisir l engagement d un pays quant à la mise en place d un accès universel au-delà de l éducation primaire. L éducation de base est considérée comme un cadre dans lequel les objectifs de l EPT peuvent être atteints, en assurant tant la qualité que l égalité. Deuxièmement, les environnements d apprentissage doivent être améliorés. L accès aux ressources d apprentissage, tout particulièrement aux livres scolaires, est un facteur déterminant. Le ratio élève/livre scolaire est une mesure importante de la qualité de l enseignement. L étude du Consortium Afrique du Sud et de l Est pour le suivi d une éducation de qualité (SACMEQ) a découvert que dans de nombreux pays africains plus de la moitié des élèves inscrits en dernière année de l enseignement primaire n avaient même pas un livre. 3 Le maintien et l apprentissage sont également mis à mal lorsque les élèves assistent aux cours dans des bâtiments délabrés ou surpeuplés, dans des environnements bruyants ou dangereux ou en particulier dans des classes mal équipées ou faiblement éclairées ou ventilées. Dans les pays du SACMEQ, 47 % des bâtiments scolaires ont été signalés comme ayant besoin de réparations importantes ou d une reconstruction totale, 13 % seulement étant répertoriés en «bon» état. 4 L accès à la technologie est également un aspect primordial. Alors qu elle reste inaccessible pour la plupart des enfants des pays éprouvant le plus de difficultés à atteindre les objectifs de l EPT, dans les pays développés, le développement récent des TIC a facilité un usage plus répandu de modèles d enseignement à distance et d innovations pédagogiques. En 2004, l Inde a lancé EDUSAT, le premier satellite au monde dédié à l éducation, réservé exclusivement à la diffusion de cours d enseignement à distance. 5 Enfin, attirer de meilleurs enseignants en plus grand nombre est primordial. La pénurie d enseignants est un problème majeur surtout dans les pays en développement où les ratios élèves/professeur formé peuvent atteindre 40:1 ou plus (la moyenne pour l Amérique du Nord et l Europe occidentale est de 15:1). Dans les pays en développement, cette pénurie est amplifiée par une pénurie encore plus évidente d enseignants ayant une formation adéquate. Nous avons trouvé des REE extrêmes (supérieurs à 100:1) en Afghanistan, à Madagascar, au Mozambique, au Népal et au Tchad et des REE élevés (supérieurs à 40:1) en Afrique subsaharienne. 6 3 RMS, p 77 4 RMS, p 78 5 RMS, p RMS, p 81 8 Education pour Tous d ici 2015

9 Internationale de l Éducation Les pénuries de professeurs qualifiés menacent la réalisation de l EPT Le Rapport mondial de suivi reconnaît l apport capital des enseignants en vue de la réalisation des objectifs de l EPT. On peut y lire : «La quantité, la qualité et la répartition des enseignants sont des facteurs critiques pour atteindre les objectifs de l EPT». 7 En termes de quantité, rien que pour atteindre le but de l éducation primaire universelle d ici 2015, nous avons besoin de plus de 18 millions d enseignants supplémentaires à l échelle mondiale. Aujourd hui, ils sont 27 millions. 8 Le Rapport mondial de suivi révèle qu au niveau mondial le nombre d enseignants d école primaire a augmenté de 5 % entre 1999 et D une manière générale, le nombre d enseignants a augmenté un peu plus lentement que le nombre d inscriptions (qui a augmenté de 6 % pour la même période). Ceci appelle à former et recruter plus d enseignants qualifiés. L IE croit fermement que sans un nombre adéquat d enseignants qualifiés correctement formés, un enseignement de qualité est impossible. Le Rapport mondial de suivi 9 reconnaît également un des principes fondamentaux de l apprentissage : l interaction entre l élève et l enseignant est l élément clé qui détermine la qualité des programmes d éducation. De petites classes garantissent une interaction maximale entre l enseignant et l élève et permettent à l enseignant de s occuper des besoins individuels de chaque apprenant. Malheureusement, le rapport de suivi 10 révèle que les ratios enseignant/élèves à l école préprimaire et primaire restent élevés dans de nombreux endroits dans le monde. Dans certains cas, le développement des services éducatifs n est pas accompagné de mesures appropriées pour le recrutement d enseignants afin de compenser un nombre d inscriptions plus élevé. Cela affecte la qualité de l enseignement de façon négative. L IE croit fermement que les gouvernements devraient jouer un rôle directeur dans la formation des enseignants, qui doivent être déployés équitablement entre les écoles situées en zone urbaine et rurale. Il faut améliorer les conditions de travail des enseignants, y compris les salaires. Des primes spéciales devraient être instaurées pour attirer les enseignants dans les zones rurales isolées et dans d autres zones nécessiteuses. 7 RMS, p 79 8 RMS, p 79 9 RMS, p RMS, p La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

10 Professeurs contractuels non qualifiés : ce n est pas la solution! Le rapport aborde clairement et de manière spécifique la tendance politique dangereuse visant à résorber la pénurie d enseignants en engageant des enseignants non qualifiés ou ayant seulement suivi des cours «intensifs» de courte durée. Cela conduit à de sérieux problèmes de qualité, même si, à court terme, cela semble répondre aux problèmes d accès. En général, les enseignants dits «contractuels» ont moins d expérience que les titulaires ou les fonctionnaires; et leurs salaires ont tendance à représenter un quart ou la moitié de ceux des enseignants permanents. Le rapport constate que le défi politique majeur des gouvernements en ce qui concerne les professeurs contractuels réside dans le caractère soutenable à long terme du maintien de ces deux groupes de professeurs aux conditions de travail très différentes. De plus, conserver un grand groupe d enseignants contractuels aura pour conséquence de créer une pression en vue de leur intégration aux effectifs enseignants réguliers. Le rapport affirme que les gouvernements ont besoin d un cadre politique garantissant la flexibilité et la réactivité locales d un système d enseignants contractuels, tout en assurant que la qualité ne soit pas compromise et que, sur le long terme, les professeurs permanents et contractuels soient intégrés en un même schéma de carrière. S il peut exister pour le gouvernement des avantages financiers à engager des enseignants sous contrats, le recours à des professeurs contractuels pose un problème de qualité pour les élèves et un problème relatif aux droits du travail pour les enseignants eux-mêmes. Qualité contre équité? Le dernier des six objectifs de l EPT s intéresse au problème de la qualité de l enseignement. L IE se réjouit de ce que l on aborde ce sujet, considérant que ce n est que si l accès universel à l éducation est associé à une qualité égale que l on peut s attendre à ce que sociétés et personnes profitent de l éducation publique. La qualité est par ailleurs importante du point de vue du développement, car les gens plus instruits ont davantage tendance à s engager dans les affaires civiles et politiques et à voter. En outre, une éducation de qualité semble plus étroitement liée à la croissance économique qu au volume d enseignement. Toutefois le rapport admet que «le développement de l éducation ne se traduit pas nécessairement par une réduction des inégalités.» On peut en dire autant du développement économique, qui peut effectivement être alimenté par des élites bien instruites. L IE envisage ces arguments avec circonspection, car ils peuvent conduire certains gouvernements à brader la qualité pour favoriser l accès et vice versa. Nous insistons sur le fait que seul l accès universel à une éducation de qualité égale permet de réaliser pleinement les objectifs de développement humain et social. 10 Education pour Tous d ici 2015

11 Internationale de l Éducation L équité et l égalité comptent Les engagements internationaux relatifs à l alphabétisation des adultes, à l accès égal à l école, à une éducation de qualité et à l obtention de l égalité entre les sexes d ici 2015 nécessitent de réduire le large fossé existant entre les promesses et la réalité. Une plus grande attention doit aller à l analphabétisme des femmes Selon les données du Rapport de suivi 2008, le nombre d adultes qui ne savent ni lire ni écrire a diminué de 10,4 %, passant de 864 millions à 774 millions entre et Mais ce qui n a quasiment pas changé, c est que dans le monde, 64 % des personnes analphabètes sont des femmes. En fait, le nombre d adultes illettrés augmente en raison d une croissance constante de la population. En général, les taux d analphabétisme sont les plus élevés dans les pays les plus pauvres, ce qui se répercute sur les femmes. Plus de 70 % des personnes vivant avec moins d un dollar par jour sont des femmes analphabètes, des femmes qui ne pourront probablement pas rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté. Le Rapport de suivi estime que 75 % des adultes analphabètes vivent dans 15 pays dont huit pays extrêmement peuplés. Au niveau mondial, 50%, soit quelque 388 millions de personnes, vivent en Asie du Sud et de l Ouest (67% sont des femmes). A elle seule, l Inde représente presque 35 % de la population mondiale analphabète pour En dépit des progrès réalisés pour la même période, des inégalités criantes entre les sexes prédominent toujours en Afghanistan, en Inde, au Népal et au Pakistan. En Afrique subsaharienne, 150 millions d adultes ne savent ni lire ni écrire (76% sont des femmes). La parité des sexes dans l éducation : encore bien loin du but L objectif de l élimination des inégalités entre les sexes dans l éducation primaire et secondaire d ici 2005 n a pas été réalisé dans 122 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

12 Internationale de l Éducation Les engagements internationaux relatifs à l alphabétisation des adultes, à l accès égal à l école, à une éducation de qualité et à l obtention de l égalité entre les sexes d ici 2015 nécessitent de réduire le large fossé existant entre les promesses et la réalité. La parité des sexes dans l éducation : encore bien loin du but L objectif de l élimination des inégalités entre les sexes dans l éducation primaire et secondaire d ici 2005 n a pas été réalisé dans 122 des 181 pays à propos desquels des données sont disponibles. Dans l éducation primaire, la parité des sexes a été atteinte dans 63 % (118) des 188 pays 11 et 37 % des 144 pays à propos desquels des données sont disponibles sur ce thème ont atteint l objectif de la parité des sexes dans l éducation secondaire. Selon les projections, d ici à 2015, plus de 90 pays n auront pas atteint la parité des sexes dans l éducation primaire et secondaire. Des actions ciblées sont nécessaires pour avancer dans la bonne direction. Le Rapport de suivi a confirmé le lien entre l accès à l école et le statut social, en particulier dans les pays où les inégalités entre les sexes sont plus prononcées parmi les groupes défavorisés qu ailleurs. Les inégalités entre les sexes sont également plus répandues et accusées dans l éducation secondaire et supérieure que dans l éducation primaire. 12 Sur 148 pays, seuls le Botswana, la Chine, le Mexique et le Pérou ont atteint la parité des sexes pour le niveau supérieur en En bref, il reste encore beaucoup à faire. Il y a eu des progrès concernant l inscription à l école primaire. Cependant, 72 millions d enfants en âge d être scolarisés à l école primaire se voient encore refuser le droit à l éducation ; 57 % de ces enfants sont des filles. Les filles représentent 60 % des enfants non scolarisés dans les Etats arabes, 66 % en Asie du Sud et de l Ouest et 54 % en Afrique subsaharienne. L Inde, le Nigeria et le Pakistan représentent 27 % des enfants non scolarisés. Trente-cinq états définis comme «Etats fragiles» par l OCDE représentent presque 37 % des enfants non scolarisés en Les stratégies échafaudées pour atteindre la parité des sexes dans l éducation secondaire doivent dès lors être développées davantage. Dans l idéal, les primes utilisées pour inciter les enfants, en particulier les filles des zones rurales, à s inscrire et finir l enseignement primaire devraient être poursuivies dans le niveau secondaire. C est d autant plus important pour les filles puisque dans de nombreuses sociétés qui ont traditionnellement de bas niveaux d éducation pour les filles, celles-ci sont détachées des sphères publiques, comme l école, au début de la puberté, un facteur qui n a aucune répercussion sur la suite de l éducation des garçons. L accent actuellement mis sur la scolarisation des filles doit être maintenu et soutenu par des changements positifs dans les approches d apprentissage et d enseignement, y compris des programmes scolaires appropriés. Des changements de comportements, d idées 11 RMS, p RMS, p Education pour Tous d ici 2015

13 et de croyances concernant les relations entre les sexes, des ressources sensibles à la langue, aux considérations de culture et de genre, des équipements sanitaires séparés et privés pour les filles et les garçons : tous ces défis feront une différence dans l éducation des filles et des garçons. Le Rapport de suivi indique également que la parité des sexes n est pas, à elle seule, une condition suffisante pour l égalité des sexes. Elle exige que les filles et les femmes puissent vivre sans violence, participer aux institutions, avoir accès aux ressources et aux services, y compris aux soins médicaux liés à la santé génésique et au soutien pour les femmes atteintes du HIV et du SIDA, que ce soit en tant que patientes ou que soignantes. La présence en plus grand nombre d enseignants mieux formés, avec une proportion plus élevée de femmes, est essentielle pour encourager un réel apprentissage et pour que les filles soient égales aux garçons dans les écoles. 13 Mais la simple présence d enseignantes «ne suffit pas à garantir l égalité des sexes dans les processus de socialisation à l école ; ( ) Il faut que les enseignants comprennent comment les spécificités de chaque sexe interagissent avec leur propre identité avant qu ils puissent prendre conscience de leurs propres attitudes, perceptions et attentes. Les formations qui promeuvent cet aspect sont longues et encore relativement rares.» 14 Exclusion et pratiques éducatives d intégration : autres disparités Les enfants non scolarisés sont généralement issus de familles pauvres et/ou ont des mères non scolarisées en leur temps. Le Rapport de suivi montre que la richesse est la principale source de disparités à l école, en plus du sexe et de la proximité des zones urbaines. S attaquer aux facteurs contribuant à l exclusion dans l éducation nécessite d agir avec volontarisme : introduire et faire appliquer une législation interdisant l exclusion et supprimer les préjugés sexistes des manuels scolaires. 15 Il est également important d améliorer l environnement d apprentissage, en insistant plus particulièrement sur les fournitures scolaires, des équipements sanitaires plus sûrs et plus propres et une instruction multilingue avec en langue de référence la langue maternelle. Les enfants (et les adultes) appartenant aux minorités ethniques et linguistiques apprennent mieux dans leur langue maternelle. «On a observé que les programmes d éducation bilingue dans de nombreux pays, tels que le Guatemala et le Mexique, ont amélioré les résultats scolaires des enfants des communautés autochtones. Au Guatemala, l instruction bilingue a également fait diminuer le taux de redoublement.» 16 Des politiques éducatives d intégration ciblant les populations spécifiques s imposent. Dans les sociétés multiculturelles, des matériels prenant en compte les particularités culturelles, des stratégies mettant en avant l identité culturelle et un accroissement des res- 13 RMS, p RMS, p RMS, p RMS, p 55 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

14 Internationale de l Éducation sources peuvent responsabiliser les élèves. Il est de la responsabilité des gouvernements de protéger les groupes exclus et vulnérables. Cela signifie reconnaître leurs droits à l instruction, évaluer leurs besoins, mettre des enseignants ayant la formation appropriée à disposition, des équipements et des ressources qui prennent en compte les particularités culturelles. L Education pour Tous reste un défi gigantesque pour les enfants concernés par le travail, les conflits armés, les catastrophes naturelles, le trafic, la migration ainsi que pour les enfants autrement valides. Le VIH/SIDA dans le Rapport mondial de suivi 2008 L IE salue l attention réservée au VIH/SIDA dans le Rapport de suivi Cependant, selon elle, cela reste insuffisant et le rapport ne tient pas compte des efforts mis en place par les enseignants et leurs syndicats pour la sensibilisation au VIH/SIDA. Le Rapport 2008 montre que le VIH/SIDA représente toujours une menace considérable pour le secteur éducatif mais ne reconnaît pas le rôle primordial joué par les syndicats d enseignants pour en atténuer l impact. En effet, l IE collabore à présent avec 75 syndicats d enseignants de 46 pays pour sensibiliser leurs membres au VIH/SIDA et à la promotion de l EPT. Jusqu à présent, en Afrique de l Ouest, où sept pays seulement participent au programme, enseignants ont été sensibilisés au VIH/SIDA dans plus de écoles. Le Rapport de suivi indique que la sensibilisation au VIH/SIDA a été intégrée au programme scolaire de plusieurs pays pour les niveaux primaire et secondaire. 17 En effet, les syndicats en Ouganda, en Sierra Leone, au Kenya, en Tanzanie et au Gabon par exemple, ont grandement contribué à l intégration de modules VIH/SIDA dans les programmes scolaires. Au Sénégal, au Burkina Faso et en Guinée, les syndicats d enseignants ont également contribué à intégrer la sensibilisation au VIH/SIDA dans les établissements de formation des enseignants. Toutefois, en 2007, l IE a publié une version actualisée de son rapport «Une formation pour la vie» sur les efforts entrepris par les gouvernements en vue de former les enseignants au VIH et au SIDA. Le rapport indique que de nombreux pays ne disposent pas d assez de formations de ce genre. En Guyane, en Côte d Ivoire, au Malawi et en Sierra Leone par exemple, il constate une médiocre performance des pouvoirs publics et une absence ou quasi-absence de formation pour les enseignants. Le Rapport de suivi indique que dans quelques pays, les cours ont un fort impact sur la croissance de la connaissance et, dans une certaine mesure, sur le comportement, mais l impact est mitigé. 18 Les syndicats d enseignants impliqués dans le programme 17 RMS, p RMS, p Education pour Tous d ici 2015

15 EFAIDS de l IE ( constatent une information incontestablement meilleure de leurs membres sur le VIH/ SIDA, lesquels sont mieux formés et plus en confiance lorsqu ils évoquent le sujet. (Cette évaluation était basée sur l utilisation systématique de questionnaires remplis de manière autonome avant et après la formation par les enseignants/éducateurs dans plusieurs pays participant au programme EFAIDS de l IE). L approfondissement des connaissances et des compétences est également observable parmi les élèves. En 2007, les formateurs ont demandé aux enseignants du Mali si la formation avait un effet sur eux et leurs élèves. Toutes les personnes interrogées avaient effectivement noté des changements dans le comportement des enseignants et des élèves. Une baisse des grossesses non désirées parmi les élèves a été évoquée pour illustrer concrètement l impact positif de la formation. Le Rapport de suivi signale que le VIH/SIDA est une cause importante poussant les enseignants à quitter le métier. 19 En effet, le SIDA est toujours une des premières causes de mortalité chez les enseignants dans les pays ayant un taux de prévalence du VIH/ SIDA élevé. L absentéisme des enseignements dû à la maladie a également de graves répercussions sur la qualité de l enseignement. Une étude réalisée par l Uganda National Teacher s Union (UNATU) datant de septembre 2007 a révélé qu en Ouganda, sur les cinq dernières années, 40 % des enseignants du primaire et du secondaire dans les quatre régions principales du pays avaient déclaré que leur école avait perdu un enseignant à cause du SIDA. L impact du VIH/SIDA se manifeste par un absentéisme croissant mais aussi par une perte de temps (passé à s occuper des personnes touchées et infectées), une inefficacité de l enseignement, une stigmatisation et de la discrimination. 19 RMS, p 81 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

16 Un objectif accessible sur le plan financier? De nombreuses déclarations politiques et d innombrables résolutions soutiennent la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement d ici Le cadre d action pour l Education pour tous en fait partie. Le titre du Rapport mondial de suivi 2008 est «Un objectif accessible?» Au bout du compte, la réponse à cette question dépend de la prise de mesures concrètes et non des seules réunions de haut niveau. Un exemple de mesure concrète est de réserver des fonds pour qu au lieu de rester un rêve, l EPT 2015 devienne réalité. Ces fonds proviennent de gouvernements nationaux et de la communauté internationale des donateurs. Le rapport 2008 met en évidence quelques aspects financiers clés et pose quelques questions difficiles. Les dépenses gouvernementales en matière d éducation : sur la bonne voie? Avant tout, les objectifs de l EPT peuvent seulement être atteints si les autorités publiques font des efforts. Elles doivent prendre les décisions politiques pour réserver les fonds nécessaires. Une façon d évaluer les dépenses gouvernementales en matière d éducation est de regarder le produit intérieur brut. Le Rapport 2008 constate que plus de la moitié des pays industrialisés dépensent 6 % de leur PIB ou plus pour l éducation. De toute évidence, ces pays considèrent que l éducation est un bon investissement sur le long terme. D un autre côté, l investissement en pourcentage du PIB est relativement faible en Asie centrale et du Sud-ouest. Ces pays consacrent seulement un peu plus de 3 % du PIB à l éducation. Le rapport indique qu au niveau mondial, un grand nombre de pays est prêt à faire un effort financier supplémentaire pour soutenir l éducation. Les différences existent non seulement entre les régions mais également à l intérieur de chaque région. Une analyse pays par pays s impose pour déterminer dans quelle mesure les gouvernements veulent investir dans l éducation. Globalement, les changements qui se sont opérés en Afrique subsaharienne étaient positifs. En 16 Education pour Tous d ici 2015

17 Internationale de l Éducation revanche, l Afrique du Sud et la Namibie donnent à voir une baisse de la volonté en la matière. De la même façon, l analyse montre d importantes différences entre les gouvernements en termes de répartition du financement de l éducation entre les différents niveaux d enseignement. En moyenne, les pays à faibles revenus consacrent presque la moitié de leurs dépenses totales liées à l éducation à l enseignement primaire. Dans les pays riches, la priorité est accordée à l éducation secondaire. Les dépenses sont-elles équitables? Les dépenses publiques en matière d éducation sont censées profiter à toute la population de manière équitable. Cependant, la question est de savoir si tous les citoyens sont égaux au moment de recevoir la part de dépenses publiques liée à l éducation qui leur revient. Le rapport signale : «Il ressort que les dépenses totales d éducation ne privilégient les pauvres dans aucun des groupes de pays, et encore moins en Afrique subsaharienne, en Asie et dans le Pacifique.» 20 En particulier dans les pays pauvres «ce sont les enfants des familles à revenu élevé, le plus souvent majoritaires au sein des effectifs, qui bénéficient de façon disproportionnée des dépenses publiques» 21 Selon le rapport, «ce sont les ménages les plus pauvres qui supportent le fardeau le plus lourd.» 22 Ces remarques sont d un grand intérêt. L IE estime que les politiques gouvernementales en matière d éducation doivent réduire la pauvreté en s attaquant aux problèmes de l exclusion sociale et de la marginalisation, et en particulier à l accès des filles à l éducation. Lorsque les ressources sont limitées, ce sont généralement les filles qui sont exclues. Le rapport montre clairement que l amélioration du financement de l éducation n est pas seulement une question d augmentation des investissements. Dans une grande mesure, c est également une question d allocations de budget permettant de mettre en 20 RMS, p RMS, p RMS, p 164 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

18 Internationale de l Éducation place des politiques encourageant l équité à tous les niveaux. Les politiques de financement devraient s assurer que les services publics profitent à tous, en particulier aux groupes vulnérables et marginalisés tels que les pauvres, les filles et les femmes, les minorités raciales et ethniques, les enfants impliqués dans le travail d enfants et les enfants en zone de conflit. Actuellement, ce n est pas le cas dans de nombreux pays. L instruction publique gratuite en danger Le rapport révèle que les dépenses des ménages consacrées à l éducation augmentent de façon inquiétante dans les pays où les familles peuvent le moins se le permettre. «en réalité les ménages contribuent largement au financement du système éducatif. Au Chili et en Jamaïque, la part des ménages dépasse les 40 %.» Et en Inde, il y a une autre tendance inquiétante : «la part des dépenses privées (y) aurait été multipliée par 7 entre 1998 et Mais il n en est pas de même dans les pays de l OCDE où «la très forte dépendance des sources publiques de financement de l éducation est plus fréquente» et «le financement public représente au moins 90 % du total des dépenses, tous niveaux d enseignement confondus, à l exception du supérieur.» 24 Le financement croissant de l éducation par les ménages contraste franchement avec les déclarations des hommes politiques en faveur de la gratuité de l éducation. En effet, quatorze pays ont supprimé les frais d inscription mais, en parallèle, l IE remarque des coûts en augmentation constante et, le plus inquiétant de tout, l augmentation de la privatisation des systèmes éducatifs publics. D après une étude réalisée pour le Rapport mondial de suivi, au Pakistan, les inscriptions du secteur privé pour le primaire représentent entre 30 et 36 % du total des inscriptions. 25 Cela n a rien d exceptionnel et la tendance est à la hausse. Le rapport relève également un développement intéressant : l usage de plus en plus répandu des programmes de Conditional Cash Transfer (CCT programmes visant à réduire la pauvreté par le biais d aides financières perçues sous certaines conditions comme l inscription d un enfant à l école ). La Bolsa Família au Brésil est le plus grand programme de ce genre : il concerne environ 16 millions d enfants percevant une allocation d éducation. Le rapport constate que «Les programmes de TMC ont contribué à améliorer l accès à l éducation dans plusieurs pays d Amérique latine à revenu intermédiaire.» 26 Reste à savoir si ce type de programme est applicable dans d autres régions. Et qu en est-il de la solidarité internationale pour réaliser les objectifs de l EPT? «Les grandes tendances de l aide à l éducation : progression jusqu en 2004, chute en 2005.» 27 Titre peu rassurant qui pointe la baisse des financements internationaux dédiés à 23 RMS, p RMS, p Etude consacrée au Pakistan Masooda Bano 2007, page 3 26 RMS, p RMS, p Education pour Tous d ici 2015

19 l éducation : de 6,5 milliards de dollars en 2000, ils sont passés à 10,7 milliards en 2004 pour redescendre à 8,3 milliards en (Tous les chiffres sont donnés en dollars américains.) Cette baisse constante des financements est l opposé même de ce qui avait été convenu au G8 de Gleneagles en 2005 : augmenter et maintenir l effort, et tenir les promesses faites. Au départ, les aides allouées à l éducation de base avaient augmenté pour passer de 2,7 milliards de dollars en 2000 à 5,1 milliards de dollars en 2004 mais sont retombées à 3,7 milliards de dollars en La baisse de 2005 était particulièrement importante pour les pays à faible revenus. «Le RU a réduit de 70 % ses engagements en faveur de l éducation de base!» 28 En y regardant de plus près, on peut constater que «la part attribuée à l Asie du Sud et de l Ouest a sensiblement augmenté de 12 à 20 % pour l éducation et de 16 à 31 % pour l éducation de base.» 29 Une étude détaillée du comportement des pays donateurs est tout aussi révélatrice. Le Rapport cite une étude récente selon laquelle, alors que des pays comme le RU «allouent leur aide à l éducation de base en fonction de critères tels que les besoins éducatifs et la pauvreté, d autres donateurs comme l Allemagne, les États-Unis d Amérique, la France et la Commission européenne privilégient davantage les facteurs stratégiques et politiques.» 30 Les donateurs se différencient dans le choix des régions et des pays, du niveau d éducation à soutenir (de base, secondaire ou supérieure), et du type de financement (financement de projet ou aide budgétaire). Des pays comme le Canada, le Danemark, la Finlande, l Irlande, les Pays Bas, la Nouvelle Zélande, la Norvège, le RU et les Etats-Unis ont clairement fait de l éducation de base leur priorité et y consacrent plus de la moitié de leurs aides. D autres comme la France, l Allemagne et le Japon, subventionnent un grand nombre d étudiants étrangers venant dans leurs universités. Le rapport remarque à juste titre que l argent à lui seul ne résout pas tous les problèmes. Or «le décalage est important entre le discours des donateurs et la répartition effective de l aide en fonction des autres OMD. C est notamment vrai pour l objectif relatif à l enseignement primaire.» 31 Pendant un certain nombre d années, l IE a plaidé pour envisager la consultation des syndicats et de la société civile sur les politiques en matière d éducation dans le cadre de la «bonne gouvernance». Le rapport 2008 honore cet appel en déclarant que «les consultations effectives avec la société civile constituent le second élément indispensable au déblocage d une aide accrue en faveur de l EPT.» Il souligne également l importance de «la participation de la société civile à l élaboration des politiques relatives au secteur de l éducation nationale.» De nombreux pays en développement sont confrontés à d importants problèmes de gouvernance et de gestion. (Ce sera le 28 RMS, p RMS, p Caillaud, RMS, p 183 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

20 Internationale de l Éducation thème du Rapport mondial de suivi 2009.) Ensemble, grâce à la coopération et au dialogue, les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les syndicats et les donateurs des pays en développement devraient s atteler à relever ces défis conjointement. C est de cette façon que l on conçoit l avenir. Sur le plan financier, beaucoup de choses ont été accomplies. Cependant, ce qui fera la différence ce ne seront pas d énormes montants investis sur le court terme mais des investissements de long terme stables et de qualité dans l éducation. Plus d engagement de la part de la société civile Selon le rapport, depuis 2000, le travail de représentation de la société civile dans l éducation a évolué de manière substantielle aux niveaux national, régional et international. Les perspectives et les propositions de la société civile semblent avoir, dans une certaine mesure, influencé l élaboration de stratégies pour l éducation nationale, plusieurs propositions étant reprises dans les plans nationaux. Toutefois, la portée de cette influence était limitée lorsque les propositions touchaient des domaines sensibles et était très limitée quant aux possibilités de participer systématiquement à des commissions de secteur ou des forums politiques plus importants tels que ceux sur les stratégies de réduction de la pauvreté. De manière générale, les réseaux de la société civile ont rapporté que, malgré des évolutions positives dans les relations avec les gouvernements, leur implication allait rarement au-delà du cadre du partage de l information et de la consultation, était souvent confinée au dialogue sur des aspects techniques très spécifiques, était limitée aux étapes à mi-parcours des initiatives plutôt qu à la fixation des agendas et aux phases finales de rédaction et n avait jamais d influence réelle sur le suivi et l évaluation de la mise en oeuvre politique. 32 Les principales recommandations du rapport pour contribuer à l engagement de la société civile sont : continuer de renforcer les organisations de la société civile qui permettent aux citoyens de plaider pour l EPT et de faire rendre des comptes aux gouvernements et à la communauté internationale; et participer avec les gouvernements nationaux à l élaboration, à la mise en oeuvre et au suivi des politiques d éducation. Il est regrettable que le rapport ne fasse pas mention des partenaires sociaux ni du rôle joué par les syndicats d enseignants. L IE salue l implication large et conséquente de la société civile dans le développement, la mise en place et le suivi des politiques éducatives. L IE souligne toutefois le rôle primordial des syndicats d enseignants en tant que seules organisations représentant les enseignants de façon démocratique et, en conséquence, en tant qu acteurs indispensables de l effort mondial fournit pour atteindre les objectifs de l EPT. 32 RMS, p Education pour Tous d ici 2015

21 La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

22 Internationale de l Éducation Conclusions La principale conclusion du Rapport mondial de suivi 2008 est qu à mi-chemin de la date butoir fixée pour la réalisation des six objectifs de l EPT, les progrès réalisés demeurent insuffisants. Des améliorations sont intervenues dans certains aspects et dans certaines régions ou pays mais il y a des échecs remarquables et graves ainsi que des contre-performances dans d autres domaines. Pire encore, le rapport indique clairement des retours en arrière, par exemple, pour l aide extérieure et des impasses politiques comme l emploi d enseignants contractuels non formels. Il est significatif que même là où des progrès ont été réalisés, ils ne bénéficient pas nécessairement à tout le monde mais aboutit à aggraver les différences entre régions, pays, groupes sociaux et personnes. Le premier objectif de l EPT est de développer et améliorer l éducation et la protection de la petite enfance. Le rapport reconnaît que les programmes en la matière contribuent au développement physique, mental, social et émotionnel des jeunes enfants, aident les moins favorisés et préparent à un enseignement formel. En dépit d une telle reconnaissance, cet objectif reste largement négligé. Selon le Rapport de suivi , les programmes d EPE pour les jeunes enfants de moins de 3 ans restent largement négligés. Le rapport révèle que l on trouve ces programmes dans seulement 53 % des pays du monde, principalement en Amérique de Nord, en Europe occidentale, en Asie centrale, en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Et même dans certains de ces pays, les activités d éducation et de protection de la petite enfance sont considérées comme relevant de la seule responsabilité des familles et des prestataires privés. Le dernier des six objectifs de l EPT concerne le problème de la qualité de l enseignement. Alors que les aspects qualitatifs sont de plus en plus reconnus au niveau politique, leur mise en œuvres a souvent pour effet d augmenter les inégalités aussi bien entre qu à l intérieur des pays car les améliorations sont réparties inégalement entre les écoles, les régions et les niveaux d enseignement. Le rapport montre que les principaux facteurs influençant les disparités croissantes en termes de qualité sont l infrastructure et la qualité des effectifs enseignants. Ce dernier facteur est particulièrement important car la dégradation des normes de recrutement, des conditions de travail, des salaires et de la formation des enseignants contrebalance tout impact positif d un plus large accès aux écoles et d une amélioration des infrastructures. Les engagements internationaux relatifs à l alphabétisation des adultes, à l accès égal à l école et à une éducation de qualité pour 33 RMS, p Education pour Tous d ici 2015

23 réaliser les objectifs de l EPT d ici 2015 nécessiteront de réduire le fossé grandissant entre les promesses et la réalité. Bien que le nombre total d adultes analphabètes ait diminué dans la plupart des régions, la part des femmes parmi ceux-ci demeure pour ainsi dire inchangée, à environ 64 %. Selon les données du Rapport de suivi, le monde n est pas parvenu à atteindre l objectif de la suppression des inégalités entre les sexes dans l éducation de base d ici Les inégalités entre les sexes persistent, et pour aller de l avant il faut affirmer l égalité des droits des filles et renforcer les obligations gouvernementales correspondantes. La parité à elle seule n est pas l égalité entre les sexes. Celle-ci requiert que les filles et les femmes puissent vivre sans violence, participer aux institutions, avoir accès aux ressources et aux services, y compris des soins médicaux liés à la santé génésique et du soutien pour les femmes atteintes du VIH et du SIDA, que ce soit en tant que patientes ou que soignantes. Les objectifs de l EPT ne peuvent être atteints que si les autorités publiques font des efforts. Les gouvernements doivent trouver la volonté politique de mettre les fonds nécessaires de côté. Si la plupart des pays ont augmenté leurs dépenses liées à l éducation, les disparités, elles aussi, augmentent. Dans les pays développés, les gouvernements allouent en moyenne 6 % de leur PIB à l éducation jusqu à l enseignement secondaire, alors que les pays en développement y consacrent une part nettement moindre, l accent étant mis sur le niveau primaire. Ce déséquilibre entre les besoins et les ressources pourrait être corrigé grâce à l aide des donateurs internationaux ; cependant le montant de cette aide a baissé de manière significative en En outre, trop de gouvernements cherchent à échapper à leurs obligations en se tournant de plus en plus vers le financement privé de l éducation publique et en transférant les coûts sur les parents et les communautés. Pour des millions d enfants à travers le monde, le noble concept d une instruction publique gratuite universelle demeure une promesse non tenue. Enfin, il est regrettable que le Rapport de suivi reconnaisse le rôle de la société civile mais ne fasse pas mention des partenaires sociaux ni du rôle primordial des syndicats d enseignants. Ceci pourrait expliquer en partie pourquoi le processus de l EPT stagne. Un progrès réel n est possible qu au travers d un dialogue régulier et conséquent entre les décideurs gouvernementaux et les syndicats des enseignants et employés de l éducation à travers le monde. La réponse de l Internationale de l Education au Rapport mondial de suivi

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