Initiatives culturelles municipales et enjeux urbains : le cas des Subsistances à Lyon

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1 Iep de Toulouse Mémoire présenté par par Melle Garance Troupillon Initiatives culturelles municipales et enjeux urbains : le cas des Subsistances à Lyon Mémoire sous la direction de Martine Regourd 2007

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3 Iep de Toulouse Mémoire présenté par par Melle Garance Troupillon Initiatives culturelles municipales et enjeux urbains : le cas des Subsistances à Lyon Mémoire sous la direction de Martine Regourd 2007

4 Remerciements Je tiens tout d abord à remercier Martine Regourd, directrice de mémoire, pour l intérêt qu elle a porté à ce sujet et ses conseils constructifs dans la construction de ce travail de recherche. Je tiens à remercier l équipe des Subsistances et particulièrement Elodie Bersot, pour leur disponibilité dans le cadre de mes recherches comme de mon stage, mais aussi pour leur enthousiasme et leur engagement l égard d un projet novateur et leur volonté de le transmettre au plus grand nombre. Je souhaite également remercier toutes les personnes croisées sur le chemin de mes recherches et qui m ont permis d accéder aux informations dont j avais besoin. Enfin, je remercie mes parents et amis pour leur soutien, leurs encouragements renouvelés et leur bonne humeur sans faille et particulièrement les «inséparables» de la rue Pierre d Aragon qui ont su m accueillir et me faire une place de choix dans leur vie et comme dans leur salon.

5 Avertissement L IEP de Toulouse n entend donner aucune approbation, ni improbation dans les mémoires de recherche. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur(e).

6 SOMMAIRE INTRODUCTION 1 PREMIERE PARTIE LES SUBSISTANCES : UNE VOIE MEDIANE ENTRE L INSTITUTION CULTURELLE ET LA FRICHE CULTURELLE 9 CHAPITRE 1- A L ORIGINE DU PROJET, L ENGOUEMENT POUR LES FRICHES ARTISTIQUES 9 SECTION 1 FRICHES ARTISTIQUES ET POUVOIRS PUBLICS 9 SECTION 2 LES SUBSISTANCES : UNE TENTATIVE DE «FRICHE MUNICIPALE» 16 CHAPITRE 2 DE LA REGIE MUNICIPALE A LA GESTION ASSOCIATIVE, DE LA FRICHE MUNICIPALE A L INSTITUTION CULTURELLE A LYON 22 SECTION 1 L EXPERIENCE DE LA REGIE MUNICIPALE 22 SECTION 2 LA RECOMPOSITION DU PROJET PAR LA NOUVELLE MUNICIPALITE 26 DEUXIEME PARTIE UNE REQUALIFICATION DU TERRITOIRE AU SERVICE DE L IMAGE INTERNE ET EXTERNE DE LA VILLE 30 CHAPITRE 1 LES SUBSISTANCES, PARTIES PRENANTES DE LA POLITIQUE PATRIMONIALE LYONNAISE 31 SECTION 1- IMPORTANCE DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL POUR L IMAGE DE LYON 31 SECTION 2 LES SUBSISTANCES, UN LIEU DESTINE A OPTIMISER LE «LABEL UNESCO»? 35 CHAPITRE 2 LE SITE DES SUBSISTANCES : VECTEUR D IDENTITE ET ENJEU DE COHESION 39 SECTION 1 UN PATRIMOINE HISTORIQUE PORTEUR D IDENTITE POUR LES LYONNAIS 39 SECTION 2 UN PROJET FACTEUR DE REAPPROPRIATION DE L ESPACE URBAIN 44 TROISIEME PARTIE UN PROJET CULTUREL POUR UN PROJET URBAIN 51 CHAPITRE 1 LA CREATION CONTEMPORAINE : ENJEU D IMAGE ET DE DEVELOPPEMENT POUR LYON 51 SECTION 1 - ECONOMIE DE L IMMATERIEL ET IMAGE DES METROPOLES : LA NOUVELLE PLACE DE LA CULTURE A LYON 51 SECTION 2 LAISSER LE TEMPS DE LA CREATION : UN NOUVEAU RAPPORT A PRODUCTION ET A L ARTISTE 54 SECTION 3 UN RAYONNEMENT TOURNE VERS L INTERNATIONAL MAIS UNE FAIBLE PLACE AU VIVIER ARTISTIQUE LOCAL 58 CHAPITRE 2 REINSCRIRE L ART ET L ARTISTE DANS LA VIE LYONNAISE : LE ROLE SOCIAL DE LA CULTURE 63 SECTION 1 INSTAURER UN AUTRE RAPPORT AUX LIEUX CULTURELS ET AUX PUBLICS 63 SECTION 2 L ACTE ARTISTIQUE COMME ACTE SOCIAL 68 CONCLUSION 73 ANNEXES 75 BIBLIOGRAPHIE 96

7 Introduction Dans une période caractérisée par la globalisation croissante des sociétés, une dilution certaine du lien social, l occupation de l espace et la gestion des territoires par les acteurs politiques constituent de thèmes d interrogation. Dans ce contexte, il semble que le couple culture-territoire et plus particulièrement le couple culture-ville devient une entrée privilégiée pour l analyse des enjeux sociaux et politiques. La prééminence des Etats dans l organisation spatiale des sociétés occidentales et particulièrement européennes semble progressivement s effacer. S ils restent le cadre dominant de l action publique, de la législation voire de la régulation économique, le processus de globalisation a fait apparaître les carences de l État-nation dans la protection et la promotion de ses composantes territoriales (régions, villes). En France, le processus de décentralisation symbolise la reconnaissance de nouvelles entités pertinentes pour aborder les évolutions sociétales et les enjeux politiques. Dans ce cadre, les villes s imposent comme des acteurs incontournables de deux manières. Sur le plan territorial d abord, elles assument pour une part la mise en œuvre du développement économique et social. D un point de vue plus global, leur entrée dans le jeu de la compétitivité des réseaux les amène à développer des stratégies de rayonnement international ou du moins, régional. Les villes, territoires clés de la question de la proximité sociale et des rapports humains, sont donc en même temps soumises à des impératifs d attractivité. La culture est un objet d étude polymorphe qui recoupe de nombreuses acceptions. J.M. PONTIER pose clairement le problème en écrivant «Parler de culture, c est aller à l aventure, tant les chemins qui s ouvrent sont multiples, ouvrant aux même sur des horizons sans cesse renouvelés et qui se multiplient constamment. Les définitions de la culture sont innombrables et l on n a même pas la consolation de pouvoir échapper à la critique lorsqu on les a multipliés» 1. On peut affirmer que la culture est une variable complexe, dimension constitutive de l identité des individus et des sociétés. Depuis les années 50, la variable 1 PONTIER J.M., La culture, champ de compétence variable», in Culture et collectivités locales, Les cahiers du CNFPT, 1992, p 14 1

8 culturelle est considérée par les politiques comme une voie possible à la résolution des enjeux territoriaux. Elle devient un champ d intervention des acteurs publics. Les villes, dans le cadre des nouveaux enjeux auxquels elles sont confrontées, vont intégrer la culture comme une variable de leur politique. Alors que leurs compétences en matière culturelle ne sont pas obligatoires, elles vont multiplier les initiatives d aménagement culturel urbain pour devenir aujourd hui les premières entités dans le financement de la vie culturelle française. Pour expliquer cela, il convient de s intéresser aux éléments de réponse apportés par la culture aux enjeux urbains, particulièrement dans le cadre des métropoles. Ville, culture et attractivité Dans le réseau global de concurrence, les grandes villes dérogent aux contraintes de l Etat-nation et s essayent à un déploiement international direct. De villes-espaces, elles tendent à devenir des villes-acteurs et développent des stratégies de rayonnement qui vont favoriser leur attractivité. S il n existe pas de définition élaborée du concept de ville internationale, les observateurs s accordent pour faire de la dimension culturelle un des «traits stratégiques d internationalité» 2. La typographie de Vandermotten 3 sur les critères de réussite métropolitaine intègre un nombre non négligeable d aspects culturels tels qu un patrimoine historique important, l entretien du patrimoine urbain, la mise en œuvre d une politique culturelle axée vers l international... Le développement des services culturels et patrimoniaux apparaît donc une composante nécessaire bien que non exclusive à la reconnaissance d une ville sur le plan international. Cette reconnaissance est facteur d attractivité pour le territoire et semble donc être propice au développement des territoires urbains. Si le rapport n est pas évident à montrer et relève d interactions économiques complexes, des études rapportent pourtant quelques exemples de politiques culturelles volontaristes ayant porté leurs fruits, particulièrement sur des territoires industriels sinistrés. On peut citer les villes de Bilbao, Galsgow ou encore Lille pour qui la reconstruction de l image par la culture a incontestablement été un levier au développement. A Montpellier, l élément culturel a été utilisé pour promouvoir la croissance 2 SOLADATOS P., Les nouvelles villes internationales : profil et planification stratégique, Serdeco, Aix en Provence, Annexe 1 : Les critères de réussite métropolitaine 2

9 de l agglomération indépendamment de tout besoin de reconversion. Reste que la majorité des études menées l ont été sur des cas pratiques, engageant ainsi des spécificités territoriales. La corrélation entre culture et développement ne peut donc être érigée en principe général. Cependant, il semble réciproquement impossible de séparer maillage culturel (avec la prise en compte de l image du territoire et de qualité de vie qu elle implique) et degrés de développement. Le ministre de la culture et de la communication a été très clair sur ce point lors de son audition en 2006 par la Délégation à l Aménagement et au Développement durable des territoires: «Comme le montrent plusieurs études réalisées par le ministère, le lien entre développement culturel, vitalité économique et attractivité culturelle est très dense. Si l on met en relation les indicateurs de développement économique et les indicateurs de développement culturel par région, on constate de multiples corrélations : les indicateurs de richesse (PIB par habitant, emploi, qualifications, dépenses des collectivités territoriales ) et les indicateurs d attractivité (variables démographiques, nombre d étudiants ) sont liés aux indicateurs de développement culturel (emploi culturel, dépenses culturelles ). C est bien sûr vrai pour les grandes collectivités territoriales, mais cette logique se diffuse». Il faut donc en conclure, avec le ministre, que «le développement culturel est un facteur de richesse pour l ensemble des territoires». 4 Les villes vont donc chercher à souligner leurs richesses patrimoniales, leur vitalité artistique, l abondance des activités récréatives pour à la fois s imposer sur la scène internationale et enclencher un mouvement de développement par l industrie culturelle. Ville, culture et cohésion La ville en Europe s'est construite comme un espace qui rassemble et intègre. Il semble que la globalisation et le développement des centres métropolitains mondiaux mette aujourd'hui en péril cette vocation. Au long du 20éme siècle, on est passé de la ville à l'urbain, 4 LAUNAY J. ET MARTINEZ H., L'action culturelle diffuse, instrument de développement des territoires, Rapport d'information au nom de la délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire, Enregistré à la Présidence de l'assemblée nationale le 7 juin

10 d entités circonscrites à des métropoles. Jean-Pierre Augustin 5 note trois phases du développement des villes : - Les villes anciennes plurifonctionnelles favorisant l interaction sociale. -Les villes industrielles voient l apparition de formes urbaines à îlots monofonctionnels favorisant la reproduction de la force de travail. L industrialisation est aussi le moment de l exode rural et corrélativement d une croissance urbaine qui implique une extension périphérique et le choix de l habitat vertical. - Depuis le milieu du 20éme siècle, nous sommes rentrés dans l ère de la troisième ville fondée sur un «urbanisme de réseau». Ainsi, nous sommes passé d une ville-production dotée d une territorialité établie à une ville-consommation formée de territorialités plus fluides et malléables. La métropole semble vouée à s'étendre, construite par des flux et des réseaux qu'elle ne contrôle pas. Il semble que cette nouvelle organisation de l urbain sépare au lieu de réunir et de mettre en relation. Selon Jean-Pierre Laborie 6, on assiste à un éclatement de l urbain qui implique que "la ville n est plus pensée comme un territoire constitutif de la cohésion sociale.». Ainsi, une ville à plusieurs vitesses s'est substituée à la ville prometteuse d'intégration et de solidarité. Cette évolution de l'urbain affaiblit la dimension politique de la ville autant que son ambition d'espace public Dans ce contexte, des lieux rassembleurs doivent être fondés ou refondés pour que la ville retrouve une cohérence. Des lieux permettant de réagglomérer des espaces en voie d'éclatement du fait d'une métropolisation mal contrôlée. Il semble que la culture soit une voie pour la réappropriation de la cité et plus largement des territoires. En 2000, la circulaire Tasca «Culture et politique de la ville» mettait clairement en lumière un «rôle social» de la culture. «La culture, dans son ambition et dans sa capacité à interroger et à mettre en perspective l ensemble des enjeux de société, est une dimension à part entière de la politique de la ville. A ce titre, et dans la suite de ce qui a déjà été engagé, elle doit prendre toute sa place dans les prochains contrats de ville. La construction, qui s inscrit nécessairement dans la durée, d une véritable démocratie culturelle qui prenne en compte les besoins et les aspirations des habitants aussi bien dans leur relation avec l'espace urbain et le bâti dans leur 5 AUGUSTIN J.P. et LATOUCHE D. (Dir), Lieux culturels et contextes de ville, Maison des Sciences de l Homme d Aquitaine, LABORIE J.P., La ville face à ses territoires, in Courrier du CNRS, n 82, 1996, p 61 4

11 conception et leur réalisation, qu'en ce qui concerne les pratiques artistiques et culturelles, doit y occuper une place centrale, dans un esprit de partage et de rencontre, d'élargissement et d'ouverture. Agir pour la démocratie culturelle au sein d un territoire, c est favoriser la circulation des oeuvres et des personnes, contribuer à la reconstitution d'un lien social, modifier sensiblement les relations entre centre et périphérie par la création de nouveaux pôles de centralité, inclure l exigence architecturale et urbaine et donner aux réseaux de création et de diffusion une nouvelle légitimité, en les inscrivant dans les territoires urbains.» La recherche de nouvelles politiques culturelles municipales pour le développement stratégique et social des villes : l engouement pour les friches artistiques Il semble donc que l équipement culturel ait une place de choix dans le cadre des nouvelles fonctions de développement local assurées par les communes : il joue un rôle social, permet une visibilité de l action publique et participe à la valorisation territoriale. De plus en plus conscientes des enjeux posés par les politiques culturelles, les mairies affichent aujourd hui dans ce domaine un véritable volontarisme en adoptant une posture «d entrepreneurs culturels» 7 c'est-à-dire une volonté de ne pas réduire leur rôle à celui de soutien des initiatives existantes, particulièrement celles de l Etat. Plus largement, la mise en valeur de la notion de culture dans les villes conditionne un certain nombre d aménagements urbains : mise en valeur du patrimoine bâti, recherche de localisation pour de nouveaux équipements culturels. Lorsqu elle était Ministre de la Culture, Catherine Tautmann insistait sur le lien fort entre l offre culturelle et l aménagement du territoire : «Je suis convaincue que la culture et le territoire forment deux enjeux indissociables dans la mesure ou l aménagement de l espace, loin de se limiter à une planification déshumanisée, se base sur la solidarité, la proximité, l amélioration du cadre de vie et la participation des citoyens» 8. Les municipalités tentent aujourd hui d inventer de nouveaux programmes culturels, de créer des structures qui puissent à la fois valoriser leur image et assurer la paix sociale. Dans ce cadre, des expériences nouvelles vont être recherchées. L engouement pour les «friches 7 URFALINO P., L invention de la politique culturelle, La Documentation française, Paris, TRAUTMANN C., «Avant propos», Atlas des activités culturelles, La documentation française, Paris,

12 artistiques» correspond à cette recherche de renouvellement de la politique culturelle, expériences qui se sont inventées hors de la sphère institutionnelle. Au début des années soixante-dix à travers l Europe, des groupes d artistes, des collectifs décident d inventer de nouvelles formes de diffusion et de création de la culture en rupture avec l ordre dominant, qualifié de bourgeois. Ces groupes apparaissent en particulier à Berlin, Bruxelles et Amsterdam. Pour mettre en place leur projet et face au refus des pouvoirs publics de mettre à leur disposition des lieux adéquats, ils vont investir les espaces délaissés de la ville par les mutations industrielles de la deuxième moitié du vingtième siècle : manufactures désaffectées, anciennes casernes. Ils souhaitent se faire une place dans les quartiers centraux du tissu urbain. Car leur aspiration est d être des espaces de vie, espaces publics où l artiste comme le passant / spectateur puisse éprouver l altérité, rencontrer, échanger. La particularité de ces expériences est qu elles vont perdurer dans le temps. Des structures pionnières comme l UfaFabrik de Berlin, le Meldweg d Amsterdam ou les Halles de Schaerbeek sont aujourd hui toujours en activité et le concept s est diffusé en Europe. De sorte que l on compte aujourd hui plus d une centaine de projets culturels de ce type sur le Vieux continent : pour les plus connus, on peut citer la KulturFabrik à Genève, l Ateneu Popular à Barcelone, le City Arts Centre à Dublin. En France, les premières initiatives organisées datent du début des années quatre-vingt et ont donné naissance à des structures aujourd hui reconnues telles que le Confort Moderne à Poitiers ou la Friche Belle de Mai à Marseille. Mais à Lyon, Nîmes, Paris ou Toulouse, d autres lieux fleurissent en dehors des cadres de l action publique Les pouvoirs publics vont du mal à identifier et à reconnaître ces démarches ancrées dans le local qu ils considèrent au départ comme marginales. Elles désorganisent les représentations classiques de la gestion culturelle en proposant de nouveaux rapports aux lieux de culture et aux processus de création et de diffusion. Mais dans le mouvement de recherche de nouvelles voies culturelles, les institutions publiques vont poser un nouveau regard sur ces initiatives, d autant plus qu elle constitue une voie pour le réaménagement d espaces en déshérence que sont les friches urbaines. Depuis le début des années 90, les municipalités et plus récemment l Etat cherchent à mieux comprendre ces expériences. Les mairies vont développer des stratégies envers ces «nouveaux territoires de l art» pour tenter 6

13 soit de se les approprier, soit de s en inspirer pour expérimenter de nouvelles formes de production de l art et de nouveaux rapports aux populations. L analyse d une démarche : les Subsistances à Lyon En considérant les logiques de politiques culturelles inhérentes au nouveau statut des villes sur le plan international comme local, il s agira d analyser une expérience hybride, celle des Subsistances, structure culturelle lyonnaise de création contemporaine pour les arts vivants, imaginée au départ comme une «friche artistique municipale». Créée en 1997 sur une volonté municipale, cette structure a pour particularité de se construire comme un équipement culturel traditionnel tout en s inspirant de l expérience des friches artistiques. En effet, les Subsistances se présentent comme un projet institutionnel sous deux angles : d une part, le projet est entièrement pensé et financé par la Mairie, d autre part il participe à une politique patrimoniale traditionnelle puisque le site investi par la structure culturelle se situe dans la zone historique de Lyon classée au patrimoine mondial par l UNESCO. Cependant, la mairie marque dès le départ l envie d emprunter certains rapports aux territoires, à l art et à l artiste développés par les expériences des friches artistiques. Les Subsistances se posent donc à la fois comme un projet urbain (réhabilitation d'une friche urbaine patrimoniale et investissement celle-ci par l'activité artistique) et un projet culturel novateur (nouveau rapport à la création contemporaine et aux publics) par lequel Lyon tente de répondre aux enjeux d image et de cohésion des territoires inhérents à une grande ville. Cela nous amène à la question suivante : Comment les Subsistances, structure institutionnelle héritée des nouveaux territoires de l'art, permettent-elles de répondre aux enjeux métropolitains lyonnais à travers une dynamique patrimoniale d une part et un projet artistique d autre part? Pour répondre à cette interrogation, ce travail de recherche envisage plusieurs aspects des initiatives culturelles municipales. La première partie s attache à expliquer l engouement des pouvoirs publics, particulièrement des municipalités, pour le phénomène des friches artistiques et de comprendre comment la Ville de Lyon s est inspiré de ces expériences pour la définition du projet des Subsistances. Il conviendra de mettre en lumière les difficultés à adapter certains concepts des friches artistiques à un projet institutionnel. 7

14 La deuxième partie interroge la politique patrimoniale lyonnaise mise en œuvre dans le projet des Subsistances dans sa capacité à être à la fois vecteur d une image positive pour les «visiteurs» et porteur d une identité et donc de lien social pour les «résidents». La troisième partie, enfin, se centre sur le projet artistique et son aptitude à donner à Lyon l image d une ville de la création contemporaine tout en renouvelant le rapport aux publics dans un objectif de démocratisation culturelle. L intérêt de cette recherche est d analyser un objet hybride peu étudié. En effet, de nombreuses études ont été produites depuis le milieu des années quatre-vingt dix sur les friches artistiques, «nouveaux territoires de l art», sur leurs rapports avec l artiste, la production culturelle, les institutions ou les publics. Le fait que les Subsistances, qui vont se définir comme une institution, adoptent un discours et des pratiques parfois similaires à ceux des nouveaux territoire de l art implique deux questionnements. D une part, l étude des Subsistances permet d interroger la capacité des acteurs publics à non seulement de soutenir des initiatives pensées en dehors de leur sphère, mais à adapter leurs politiques pour développer des démarches innovantes sur lesquelles ils gardent prise. Plus encore, cela amène à questionner le monopole des friches d artistes sur un rapport «démocratique» à l art : celuici ne peut-il être permis dans le cadre de l institution? Les mises en parallèle du projet des Subsistances avec ceux des friches artistiques seront des occasions de s interroger sur ces points qui constituent le deuxième fil conducteur de ce travail. Ce travail de recherche se base sur une observation participante de quatre mois aux Subsistances (entre septembre 2005 et janvier 2006, lors d un stage dans la structure). D autre part, il s appuie sur l analyse de nombreux documents sources : - documents officiels municipaux (discussions, débats, délibérations des Conseils municipaux) - documents de communication de la ville de Lyon, particulièrement à travers les sites Internet de la Ville et de l Office du tourisme - articles de presse régionale et nationale - documents de communication et d information de la structure/ Site Internet La difficulté à obtenir des rendez-vous avec le personnel politique lyonnais n a pas permis la constitution d un corpus d entretiens qui aurait pu apporter un nouvel éclairage sur le sujet. D autre part, mon regard, en tant qu acteur actif dans la structure, implique un positionnement particulier face au travail de recherche. 8

15 Première partie Les Subsistances : une voie médiane entre l institution culturelle et la friche culturelle Chapitre 1- A l origine du projet, l engouement pour les friches artistiques Section 1 Friches artistiques et pouvoirs publics A) Les friches artistiques, un nouveau rapport à la culture et aux territoires Les expériences de friches artistiques aspirent dès le départ à une requalification du territoire en même temps que des modes création culturelle. La représentation, l exposition ne doivent pas être les moteurs de la vie de la structure : il s agit, à travers les rencontres et les passages d artistes, mais aussi de profanes, d amateurs, de créer un lieu propice tant à la création artistique qu au débat d idée. Le lieu est imaginé comme un morceau d urbain, ou chacun doit pouvoir trouver sa place, boire un café, se reposer, créer, s exercer... Ces projets, qui s inscrivent la plupart du temps dans des mouvements contestataires, accordent autant d importance à la dimension sociale qu à la dimension artistique. Les pouvoirs publics des années quatre-vingt, encore empreints d une vision universaliste de la culture héritée de Malraux, vont avoir des difficultés à prendre en compte ces expériences. Il apparaît portant qu elles proposent des rapports aux territoires, à l art et à l artiste très modernes répondant à certains enjeux de politique publique Nous pouvons évoquer trois aspects centraux de ces initiatives pour l illustrer : 9

16 1) Des projets urbains : une voie pour la réhabilitation des territoires Les friches culturelles constituent une voie possible pour la réhabilitation des friches urbaines, qui est devenue une problématique centrale des politiques des villes. En effet, le changement des modes de production, la tertiarisation de la société ont accéléré durant les trente dernières années l abandon de certains espaces urbains, et le terme de friche urbaine va apparaître pour désigner les «terrains laissés à l abandon en milieu urbain, en attendant un réemploi hypothétique» 9. Historiquement, le lien entre l apparition des friches industrielles et celle des friches urbaines est assez étroit puisque les villes sont dépendantes des activités économiques qui y sont conduites. Les friches industrielles résultent du déclin des grandes industries sidérurgiques ou manufacturières confrontées à partir des années 1970 à la crise énergétique, à l accroissement de la concurrence internationale et à la dégénérescence du modèle fordiste, les villes constituées historiquement autour de ces industries ont donc été considérablement affectées. Mais si les rapports entre friches industrielles et friches urbaines sont essentiels, ils ne les résument pas et le mouvement a touché l ensemble des villes françaises. 10 En effet, il existe aussi de nombreuses friches publiques, détenues notamment par le ministère de la défense ou la SNCF, d autres peuvent découler de l échec d opérations d urbanisme comme ces zones d aménagement concerté multipliant à l envi les mètres carrés de bureaux attendant vainement un acheteur ou un locataire. D autres friches naissent encore du fait de la fermeture de commerces... De tels abandons pouvant rarement être admis dans une société soucieuse de son développement, de son urbanisation et de son environnement, la qualification même de friche renvoie par voie de conséquence à la recherche d une nouvelle utilisation. Industrielles ou urbaines, les friches n ont donc de sens que par leur réaménagement. En 1985, le rapport du groupe de travail interministériel, présidé par J.-P. Lacaze, sur les grandes friches industrielles avait dressé un bilan des initiatives engagées pour les résorber. Le groupe de travail invoqua 9 DORIER-APPRILL E. (Dir), Vocabulaire de la ville. Notions et références, Éd. du Temps, 2001, p Voir CHALINE (C.), La régénération urbaine, Que sais-je, Paris, Dans cet ouvrage, l auteur détermine cinq types de friches : Les friches industrielles / Les friches militaires : au milieu des années 80, le Ministère de la Défense possède environ ha soit 1/10 du domaine public de l Etat dont ha situés en agglomération ou dans leur proche banlieue. On estime aujourd hui à ha les biens militaires déclassés ou frappés d inutilité. Ce stock concerne environ 150 sites dont 108 casernes et 9 hôpitaux localisés dans une centaine de villes. / Les friches portuaires liées à l abandon d infrastructures portuaires, particulièrement de stockage et de manutention avec l apparition des conteneurs / Les friches ferroviaires : en France la SNCF affiche encore malgré quelques ventes un stock de ha sur un millier de sites. / Les «dents creuses» et divers espaces délaissés 10

17 la solidarité nationale, estimant que «la question des friches industrielles, plus encore par ses aspects symboliques que par son coût financier, revêt dans le contexte économique actuel une importance qui justifie sa prise en compte comme l un des axes d action de la politique nationale d aménagement du territoire» 11. Progressivement, la préoccupation pour l espace en friche bascule vers une vision moins défavorable, associée à une diversification fonctionnelle de la friche qui devient alors une opportunité en tant que potentiel foncier. La requalification des friches urbaines est devenue un enjeu urbain, dont les mécanismes intéressent l Etat mais d autant plus les collectivités locales qui cherchent à revaloriser ces espaces en déshérence dans la logique de concurrence entre territoires. Il s est ainsi développé un urbanisme de «gestion de l existant» et une étude de l American Institut of Architects prévoit que durant ce siècle, 90 % des interventions architecturales dans les villes concerneront des structures existantes. L expérience des friches artistiques est une voie de réhabilitation qui fait sens. Ces initiatives relèvent en effet autant d un projet artistique que d un projet urbain. D'ailleurs, on peut souligner que ces démarches sont constitutives de la présence même d espaces abandonnés qui leur laissent une opportunité de créer des lieux faisant défaut dans le monde institutionnel. De plus, il existe une sorte de rapport idéologique au lieu : la friche urbaine est un symbole des ruptures qui ont affecté certaines communautés, des transformations de nos sociétés. «Les friches urbaines incarnent le questionnement des artistes et des populations sur la transformation de nos sociétés.» 12. Les acteurs de friches artistiques ont donc à cœur de garder intacte la mémoire du site, de ne pas marquer de rupture dans l espace urbain tout en le requalifiant et le modernisant. Cela est d autant plus important lorsque les activités économiques ont définitivement quitté le site, lorsque les restructurations ont ébranlé les bases socio-économiques du quartier De plus, ces initiatives mettent en avant la notion d espace public, qui fait particulièrement défaut dans les centres-villes où les espaces tendent à se privatiser du fait de la pression foncière. Elles refusent même la plupart du temps la spécialisation sur des fonctions artistiques et proposent de faire du site un lieu de vie au sens large, un pôle d animation ou comme nous l avons déjà évoqué, chacun doit trouver sa place. 11 DATAR, LACAZE J-P., Les grandes friches industrielles, La documentation française, Paris, LEXTRAIT F., Une nouvelle époque de l action culturelle, Rapport à Michel DUFOUR, Secrétariat d Etat au Patrimoine et à la Décentralisation, La Documentation française,mai 2001, p. 8 11

18 Les friches semblent donc avoir la capacité à réinvestir de manière positive les «espaces interstitiels» laissés à l abandon par les politiques d aménagement urbain. 2) Un nouveau rapport au public qui oeuvre dans le sens d une plus grande démocratie culturelle Dans ces lieux, l espace investi est vécu comme un espace commun au public et à l artiste qui vont définir ensemble la qualité artistique et les codes qui s y rattachent. Comme le souligne Fabrice Raffin : «La force de tels lieux provient certainement aussi de cet intérêt premier partagé par tous : voir écouter des artistes qu on aime, leur donner la possibilité de s exprimer, et parfois s exprimer soi-même. Le public construit lui-même le lieu culturel qui lui convient» 13. Cette définition d un cadre public est intimement liée avec la conception de l acte artistique défendue par les acteurs de ces expériences : l artiste parle de la société, s en inspire et ne peut en être arraché. Son travail doit être réinscrit dans le territoire urbain, en interaction avec la population. De plus, l investissement d un «lieu commun» permet de développer une plus grande mixité de visiteurs, ceux que l on appelle les «non-publics» étant souvent découragés par la simple charge symbolique des grandes structures culturelles. C est au final le rapport public/artiste qui est questionné. 3) Un nouveau rapport à l art et à l artiste : une voie pour la promotion de la création contemporaine Contrairement aux institutions culturelles traditionnelles, qui proposent le plus souvent des espaces définis et structurés pour chaque usage, les espaces de travail des friches doivent pouvoir devenir tour à tour espace de répétition ou de diffusion, et accueillir indifféremment n importe quelle discipline. «Ce rassemblement sur un même site d activités et de disciplines artistiques habituellement séparées semble exciter les imaginations. [...] Dans ces lieux, les coopérations artistiques apparaissent, disparaissent, se croisent continuellement» 14. La première spécificité de ces lieux de la culture est d avoir su reconnaître très tôt l intérêt des projets interdisciplinaires. Deuxièmement, les artistes et les producteurs ont cherché à réunir les conditions de production élémentaires à leur travail, dans une logique de promotion de formes innovantes qui ne trouvaient pas leur place dans les circuits de diffusion et de production habituels. «Ces besoins de productions s articulent autour de trois axes principaux 13 RAFFIN Fabrice, «Mélange des disciplines et des styles artistiques. Espaces en friche, culture vivante,» in Le Monde Diplomatique, Octobre Idem 12

19 : les temps de travail incompatibles avec le rythme programmatique des lieux institutionnels ; la nature des espaces de travail et de diffusion ; modes relationnels avec les populations.» 15. Ces lieux proposent donc des modes de productions favorables à l émergence de propositions innovantes dans le domaine de l art. Les politiques publiques vont développer un intérêt de plus en plus fort pour ces expériences et tenter de mieux les comprendre pour mieux les soutenir. B) L évolution du rapport entre friches artistiques et pouvoirs publics en France Pour Philippe Foulquié les friches appellent au «refus de l institutionnel et [à] la nécessité de fonder». En effet, la particularité de ces expériences est de vouloir se poser en instituant et non en institué. Cependant, même lorsque les acteurs sont porteurs d une critique forte de la société et du système institutionnel, ils sont tout de même à la recherche d une certaine légitimité politique, seule voie à leur pérennisation. Le squat, pratique illégale au regard du droit, est tributaire d une certaine acceptation de la part des politiques et toute structure cherche à trouver du côté des institutions les subsides nécessaire à un fonctionnement minimum (ne serait-ce que la mise à disposition d un espace). Les friches ont donc depuis toujours un rapport ambigu avec les pouvoirs publics. De leur côté, les institutions et particulièrement les Villes se sont très vite intéressées à ces expériences. Dès les années 80, certaines municipalités, bien qu embarrassées par les conditions d occupation (squat, si location non respect des règles de sécurité concernant l accueil du public...), vont tenter de soutenir ces lieux ou en tout cas, les autoriser à perdurer. A Poitiers, la Ville décide en 1988 de racheter les bâtiments du «Confort 2000», anciens entrepôts d électroménager et d en confier la gestion à l association L Oreille est Hardie qui louait l espace depuis 1985 au titre de ses deux pôles d'activité majeurs : les musiques actuelles amplifiées et l art contemporain 16. A Grenoble, où de nombreux squats d artistes se sont développés dans l illégalité depuis les années 80, la municipalité, sans toutefois soutenir financièrement les projets, s est montrée très souple et permissive, finissant par mettre à 15 LEXTRAIT F., Une nouvelle époque de l action culturelle, Rapport à Michel DUFOUR, Secrétariat d Etat au Patrimoine et à la Décentralisation, La Documentation française,mai 2001, p

20 disposition les lieux occupés. Un«archipel de squats» 17 s est développé, apportant une dynamique artistique indépendante positive pour l image de la ville. Depuis le début des années 90, on peut noter une prise en compte de plus en plus forte de ces expériences. La création de la Friche Belle de mai à Marseille semble marquer un tournant dans le rapport entre friches et institution. Pour la première fois, la municipalité prend l initiative de créer un lieu différent. «C est à la demande de l élu, adjoint délégué à la Culture, Christian Poitevin, que Philippe Foulquié et Alain Fourneau respectivement directeur du théâtre de Marionnettes Massalia et du théâtre les Bernardines, ont créé cette nouvelle structure pour développer dans les friches de Marseille de nouvelles formes culturelles, sur un principe de nomadisme, de transversalité artistique et de mélange des publics.» 18. Ils vont créer dans cet objectif le «System Friche Théâtre» qui investit en mai m2 l ancienne Manufacture des Tabacs (Seita) du quartier de la Belle de Mai. Le projet peut être qualifié de succès. En 2006, la friche La Belle de Mai accueillait 70 opérateurs culturels, 500 événements et 1000 artistes. De plus, les espaces de l immense site non occupés par la création artistique ont été peu à peu aménagés entre un pôle média (27000 m² qui accueillent des entreprises de l audiovisuel et du cinéma) et un pôle patrimoine (35000 m² ou sont installées, entre autres, les archives de Marseille). Enfin, la friche, en reprenant les locaux de la Seita, a redonné un certain dynamisme à un tissu socio-économique local fortement affecté par la fermeture de l usine. Le projet Marseillais était audacieux du point de vue des surfaces exploitées comme de celui de la liberté laissées au «Système Friche Théâtre» dans l aménagement et la direction du projet artistique. Cette prise de risque et la réussite du projet semblent avoir déclenché un mouvement en faveur des friches, un intérêt croissant de nombreuses collectivités pour ce type d expérience. Certaines mairies vont tenter de mettre en place des politiques de soutien financier pour les structures déjà installées sur leur territoire, donner les moyens à des collectifs de développer leurs propositions, comme à Bordeaux ou le TNT est né d une volonté d un collectif progressivement soutenu. D autres vont adopter l exemple marseillais en sollicitant des artistes et acteurs culturels pour investir les friches urbaines de leur territoire. Les années 90 voient fleurir les expériences volontaristes de ce type. On peut citer 17 Formule de LEXTRAIT Fabrice, in LEXTRAIT F., Une nouvelle époque de l action culturelle, Rapport à Michel DUFOUR, Secrétariat d Etat au Patrimoine et à la Décentralisation, La Documentation française,mai

21 par exemple les Laboratoire d Aubervilliers crées en 1994, la Condition Publique à Roubaix en Ces politiques sont de plus en encouragées par l Etat depuis particulièrement la circulaire Tasca sur «Culture et politique de la Ville» du 19 juin 2000 qui préconise, dans ses principes d interventions de «développer les actions de soutien et de qualification des pratiques artistiques émergentes, de soutenir l appropriation par des équipes artistiques de nouveaux lieux tels que les friches urbaines». Dans ce cadre, Michel Dufour, secrétaire d'etat au patrimoine et à la décentralisation culturelle va confier en octobre 2000 à Fabrice Lextrait la mission de réaliser un rapport sur ces lieux qui commencent à être appelés «Les nouveaux territoires de l art» (NTA). Nommé «Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires...: une nouvelle époque de l'action culturelle», ce rapport a pour objet d appréhender les fondements communs de ces expériences au-delà de leur diversité pour permettre au ministère de la culture de «les écouter, les accompagner sans pour autant [...] les enfermer dans une catégorie ou créer un nouveau label» 19. Pour répondre aux préconisations du rapport, le Ministère va créer une équipe interministérielle des NTA qui rejoint l'institut des Villes en 2002 pour permettre: - l accompagnement des projets - l'appui aux collectivités locales et aux services déconcentrés, notamment dans le cadre des expérimentations des processus de décentralisation culturelle, - le soutien à la mise en place d'une réflexion transversale au sein des ministères. Les nouveaux territoires de l art semblent donc ouvrir «une nouvelle époque de l action culturelle», particulièrement pour les collectivités locales qui cherchent à donner une dimension culturelle au développement social urbain et à renouveler les interactions artistiques pour afficher le dynamisme de leur territoire. La Ville de Lyon n a pas échappé au mouvement et a tenté de créer, avec les Subsistances, une structure sur le modèle de la friche Belle de Mai. Nous allons voir que ce projet du fait de sa localisation t de la faible implication des acteurs culturels st en réalité un objet hybride entre NTA et institution. 19 Rapport Lextrait et lettre de mission du Ministère de la culture et de la communication, Secrétariat d Etat au patrimoine et à la décentralisation culturelle disponibles sur 15

22 Section 2 Les Subsistances : une tentative de «friche municipale» 1) A l origine du projet, le modèle de la Friche Belle de Mai En 1995, Raymond Barre remporte les élections municipales de Lyon. Il nomme Denis Trouxe, ancien publicitaire adjoint à la culture qu il charge aussi de la gestion du patrimoine. La culture ne semble pas être la priorité de la nouvelle équipe : Denis Trouxe est relégué au 17éme rang du conseil municipal et dispose de budgets réduits. Mais l homme a des ambitions pour la vie culturelle lyonnaise et va finalement trouver le soutien de Raymond Barre, particulièrement autour du projet des Subsistances. Pour Denis Trouxe, favoriser la création locale était la principale priorité en matière culturelle. «Tout ce dont je disposais au début de mon mandat était un ensemble de questions : comment alimenter le vivier artistique lyonnais? Comment développer ce vivier? Comment le hisser au niveau de la création internationale? Comment favoriser politiquement dans la cité l imagination en friche pour qu elle se transforme en création, en œuvres, en projet, en évènements?» 20 Ces questionnements sont en correspondance avec les ambitions de Lyon en terme de positionnement dans le paysage culturel mais aussi économique national. On peut relever que le nom de la principale revue hebdomadaire : Lyon Capitale. Lyon ne souhaite pas être considérée comme une simple ville de province. Deuxième agglomération française, dotée d un patrimoine très riche, elle soutient depuis longtemps de grandes institutions culturelles : l Opéra (aujourd hui devenu national,), le Théâtre des Célestins, le Musée d art contemporain. Denis Trouxe va commencer par redynamiser ces structures en demandant plus de clarté administrative et changeant seize de leurs directeurs. Dans le domaine de la création plastique, il incite la Mairie à créer des lieux d exposition (cinq lieux ouvriront leurs portes au cours du mandat de Raymond Barre, dont le Rectangle situé en plein cœur de Lyon). En ce qui concerne le spectacle vivant, Denis Trouxe a le sentiment qu il manque à Lyon un projet novateur qui permette aux artistes de trouver le temps de la création. 20 TROUXE D. et TURGEON A., T NT, Ed. Passe du vent, 2001, p110 16

23 Le site des anciennes Subsistances militaires, propriété de la ville depuis 1995, est un espace en friche de m² dont le devenir est incertain. Pour l adjoint au Maire, il constitue un espace idéal pour l installation d un grand projet artistique pluridisciplinaire inspiré du mode de fonctionnement des friches artistiques : il offre de grands espaces liés aux activités de stockage pouvant être réaménagés, est porteur d une mémoire collective... Le site des Subsistances Dés 1995, Denis Trouxe commande un rapport à Philippe Foulquié, directeur du Système Friche Théâtre de la Belle de Mai. L idée est de s inspirer de l expérience marseillaise. Les oppositions à la récupération du lieu pour des activités de création sont pourtant nombreuses. Le site est bien placé, en bord de Saône et à quinze minutes du centreville à pied. Certains élus municipaux proposent une revente au privé et le projet de construction d un hôtel est sérieusement évoqué. Les élus émettent aussi des réserves quant au financement d un tel lieu et à la possibilité qu il grève les budgets d autres structures déjà existantes. Cependant, Denis Trouxe dispose du soutien de Raymond Barre qui en novembre 1996 déclare au Progrès «Je tiens beaucoup au projet des Subsistances qui va fournir aux activités de création et d animation culturelle un cadre approprié» 21. Ainsi, malgré l imprécision du rapport soumis, le projet d aménagement des Subsistances est voté lors de la commission du Conseil Municipal du 7 juillet Par cette délibération est voté un budget de 45 millions de francs attribué à la rénovation, mise aux normes du site pour permettre l accueil de ses futures activités artistiques. Les objectifs de cette réhabilitation sont énoncés comme suit dans la décision : 21 «Un urbanisme dans tous ses états», Le Progrès, 5 novembre Annexe 2: Délibération du Conseil Municipal suite à la séance du 7 juillet

24 «- Souci de concrétiser un objectif essentiel du mandat, la construction aux Subsistances d un site permettant la revitalisation du terreau créatif lyonnais -Choix de promouvoir de nouvelles formes de production culturelle moins coûteuses, mais néanmoins très professionnelles --choix de placer Lyon comme lieu de convergence des potentiels créatifs sur un plan plus large, en aidant et valorisant l accueil de jeunes talents» Le projet est donc né d un volontarisme politique et se définit au départ comme une «friche municipale». Si le milieu culturel lyonnais était en attente d initiatives pour favoriser la création locale, le projet des Subsistances n est pas porté par ces acteurs culturels. Malgré les nombreux entretiens réalisés par Philippe Foulquié avec les artistes et compagnies, ces derniers ne se sentent pas investis du projet et regrettent qu un véritable débat public n ait pas été mené. Parmi les autres exemples français de friches soutenues par une municipalité (telles que la Belle de Mai, les Laboratoires d Aubervilliers...), les Subsistances font figure de projet le plus extrême en terme d investissement des pouvoirs publics, ce qui en fait un objet singulier des nouveaux territoires de l art. Malgré la diversité des expériences et des rapports à l institution l ensemble des friches se construisent souvent comme des espaces de résistance ou d interrogation du pouvoir et des normes établis. Si la municipalité peut être à l initiative du projet, les acteurs culturels sont toujours les premiers à se saisir des lieux. On peut noter trois différences majeures entre le projet des Subsistances et les friches d artistes qui conditionnent le manque d engagement spontané des acteurs culturels face à ce projet : - Il est clairement affiché par la Mairie l idée que l accès sera conditionné par une sélection des projets artistiques : la structure ne sera pas un squat et certains artistes étaient en attente d un espace ouvert à tous sans condition d éligibilité. En effet, la Mairie va nommer très vite un «directeur» de structure, marquant ainsi la présence d une hiérarchisation souvent refusée dans les NTA qui traitent de l acceptation ou non des propositions artistiques de manière collégiale. - La nature patrimoniale du lieu (déjà protégé au moment de la création du lieu et qui par ailleurs sera intégré au secteur classé par l UNESCO dés 1998) implique d associer création et patrimoine et ne permet qu une réappropriation partielle des espaces de travail par les artistes. En effet, les Subsistances portent un patrimoine de plus de trois siècles. A partir de 18

25 1640, le site est occupé par des religieuses de l ordre de la Visitation qui vont y construire le couvent Sainte-Marie des Chaînes. Ce n est qu avec la Révolution de 1789 que ces biens vont revenir à l Etat qui les mettra à disposition de l armée. Les militaires vont investir et aménager l édifice religieux et construire en 1840, en face du couvent un bâtiment carré ouvert sur une cour qui sera recouverte à la fin du 19 e par une magnifique verrière style Eiffel. Du fait de la présence de ces deux édifices, les Subsistances sont autant un lieu patrimonial qu une structure culturelle. Réfectoire des nonnes / Couvent Verrière - Enfin, se posait le problème de la situation du lieu dans l espace urbain lyonnais. Le quartier des Subsistances n est ni un quartier industriel ni un quartier populaire et l ancrage urbain et social de la friche lyonnaise ne ressemble ni à celui de la Belle de Mai ni à ceux des squats grenoblois. Du fait de son emplacement, la friche belle de Mai est devenue naturellement un lieu d échange où se croisent riverains, public, politiques et artistes. Or, les Subsistances ne disposent pas de cet avantage territorial : la vie de quartier est assez faible sur le quai Saint- Vincent et peu de piétons passent quotidiennement devant le site. Les Subsistances vont devoir trouver leur public en dehors du quartier et rendre visible ce qui se fait dans leurs murs. La municipalité a affiché avec ce projet une volonté d être moteur et non de s approprier des expériences associatives ou des acteurs civils. C est une démarche forte de volontarisme politique. Ceci est important en terme de lisibilité de la politique municipale. En 19

26 effet, comme le souligne Xavier Greffe 23, il existe un modèle par défaut de l utilisation de la culture dans la régénération urbaine : «La culture n est pas vraiment intégrée dans le développement de la ville mais apparaît plutôt sous la forme de quelques projets isolés ou même marginaux, résultant d initiatives de personnes ou d institutions non intégrées dans le processus de régénération. Quand les pouvoirs locaux s en préoccupent c est en général après coup et pour soutenir une initiative, ce qui limite souvent l ampleur de telles activités et leur fonction d appel». En d autres termes, l attractivité d un projet soutenu à postériori serait moindre que celui d un projet institutionnel. L impulsion municipale constitue donc un signal clair pour d autres opérateurs culturels ou économiques de l importance donnée par la ville aux nouvelles formes d art. Cela dit, la faible implication des acteurs culturels éloigne le projet des Subsistances du projet de la Belle de Mai, pourtant lui aussi initié par la Mairie. Cette initiative, menée quasi-unilatéralement a peut-être manqué d une réflexion plus profonde et concertée sur l objectif artistique et social. Du fait de ces particularités, les Subsistances sont dès le départ considérées comme plus proches de l institution culturelle que de la friche artistique et vont devoir conjuguer «La liberté de création et les contraintes d une autorité municipale» 24. L entre deux est difficile à trouver et va entraîner un manque de lisibilité du projet qui amèneront en 2001 à une réorientation par la nouvelle municipalité de Gérard Collomb. 2) Avant l ouverture officielle : l investissement par les artistes et l incertitude sur le statut du site En avril 1998, la Mairie nomme Paul Gremeret directeur des Subsistances. Dès la fin de l année, le site commence donc à accueillir des artistes dans des conditions assez précaires. Les travaux n ont pas encore commencé et le site ne dispose au départ ni d eau ni d électricité. Mais l enthousiasme du nouveau directeur et les dérogations pour spectacles exceptionnels vont permettre le développement d une vie artistique aux Subsistances. Cette période va marquer l appropriation du site par les artistes et les compagnies sur le mode de la friche ou du squat. La structure ne fonctionne pas réellement de façon officielle puisque le site 23 GREFFE X., Rapport La mobilisation des actifs culturels de la France : De l attractivité culturelle de la France...A la nation culturellement créative, Ministère de la culture et de la communication, Délégation au développement et à l action internationale, Département des études, de la prospective et des statistiques, Paris, «Pendant les travaux, la réflexion continue», Lyon Figaro, 17 décembre

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