Responsabilité conjointe et performance des groupes de crédit 1

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1 Responsabilité conjointe et performance des groupes de crédit 1 Léandre BASSOLE* C.E.R.D.I Université d Auvergne Janvier 2004 Résumé Cet article analyse les effets des déterminants de la co-responsabilité sur la performance des groupes de crédit à partir des données issues du MRFC 2 au Malawi. Malgré les effets positifs de la surveillance et de l entraide mutuelle, de la pression des pairs sur la probabilité de remboursement des groupes, le MRFC présentait un taux de recouvrement de plus en plus faible. Nos résultats nous ont permis de comprendre que la principale raison de cette décroissance était l existence d un comportement de défaillance stratégique des emprunteurs. Ce papier représente la première justification économétrique d un tel comportement dans les groupes de crédit, qui trouve son essence dans les règles mêmes qui fondent le mécanisme de co-responsabilité la perte de l accès au crédit futur de tout le groupe si au moins un membre est défaillant. Face à cela, nous préconisons dans ce papier le relâchement de cette règle afin de protéger les bons emprunteurs. Mots clés : Sélection Adverse, Hasard Moral, Défaillance stratégique * Doctorant C.E.R.D.I-Université d Auvergne 65 Boulevard François Mitterrand, Clermont Ferrand, France Tel : Fax : Ce papier est issu de mon Mémoire de DEA soutenu en Septembre Tous mes remerciements au Professeur Jean-Louis ARCAND et au Docteur Aliou DIAGNE pour leur critiques et commentaires pertinents. Je remercie également Aurélien BEKO, Issa FAYE, Thierno DEME, Fousseini TRAORE, Paul GYSELINCK pour leurs observations. 2 MRFC : Malawi Rural Finance Company, créé en 1994.

2 INTRODUCTION Dans son Rapport sur le développement dans le monde 2000/2001, consacré à la pauvreté 3, la Banque mondiale relève que "sur les 6 milliards d'habitants de la planète, 2.8 milliards, soit presque la moitié, disposent de moins de 2 dollars par jour pour vivre, et 1.2 milliards ont moins de 1 dollar.la population va encore augmenter de 2 milliards de personnes, dont 1.94 milliards dans les pays en développement, au cours des 25 prochaines années". Le constat dans la grande majorité des pays en développement, montre que les politiques économiques et sociales mises en œuvre n'ont pas permis d'améliorer de manière significative les conditions de vie des populations, particulièrement dans les zones rurales. En effet, pour réduire la pauvreté, de nombreuses interventions sont possibles. Cependant, l'un des principaux obstacles à une participation accrue des plus défavorisés au développement économique dans les pays du sud est leur difficulté à accéder à des ressources financières. La majorité des populations du Sud n intéresse pas le secteur bancaire classique. En Afrique, par exemple, 90% de la population, voire 100% en milieu rural, n ont pas accès aux services financiers des banques (Gentil et Servet, 2002). Cela n est pas le résultat d une malignité particulière, d une volonté d exclusion, mais provient du fait que effectuer ce service n est pas rentable financièrement pour une banque soumise à des contraintes de rentabilité immédiate et à certains ratios prudentiels. En effet, du fait de leur niveau de pauvreté assez élevé, il leur est difficile voire impossible de donner une garantie matérielle dont la valeur permettra de couvrir le prêt en cas de problème de remboursement. A cela s ajoute, l impossibilité de la banque de sanctionner l emprunteur au delà de la perte de l accès au crédit, car des sanctions supplémentaires engendraient des coûts plus importants que la valeur réelle du prêt. Enfin, les coûts de transactions individuels de ces prêts de petite taille sont très élevés pour les banques commerciales. D où l émergence de la microfinance, qui apparaît comme un secteur intermédiaire pouvant satisfaire les besoins importants de services financiers pour la majorité de ceux qui n ont pas d accès réel au secteur bancaire. La microfinance s est développé en tant que 3 La pauvreté est un phénomène complexe et multidimensionnel et lutter contre elle suppose de bien comprendre au préalable ses caractéristiques et de distinguer ses manifestations de ses causes profondes. Le concept de pauvreté ne fait pas l'objet d'une définition unique malgré l'abondante littérature sur le sujet (Lipton et Ravallion, 1996). Elle peut se définir comme un état de privation à long terme de bien-être jugé inadéquat pour vivre décemment. La pauvreté est donc synonyme de carence. Elle est fonction d un manque connu face à des besoins que l on peut identifier

3 approche du développement économique qui s intéresse spécifiquement aux populations a faible revenu. Les services financiers comprennent généralement l épargne et le crédit. Audelà de leur fonction d intermédiaire financier, un grand nombre d institution de microfinance (IMFs) jouent un rôle d intermédiation sociale a travers le groupement de personnes, le renforcement de la confiance en soi, la formation dans le domaine financier et la gestion des compétences au sein d un groupe. Mais il est intéressant de savoir comment les IMFs font-elles face aux problèmes précités qui empêchent l accès des populations pauvres aux prêts des banques commerciales classiques? Quel est le mécanisme d offre de crédit qui facilite l accès de ces populations aux prêts des IMFs? Au lieu de faire des prêts individuels, la plus part des IMFs dans les pays en voie de développement choisissent de prêter à des groupes de personnes pauvres qui sont conjointement responsables du prêt octroyé au groupe. Chaque membre du groupe reçoit un prêt, de façon individuelle, à la condition d accepter la responsabilité du remboursement des crédits accordés aux autres membres s ils refusent ou se révèlent incapables de rembourser par eux-mêmes. Si le groupe n arrive pas à rembourser totalement les prêts offerts aux membres, il est pénalisé et perd l accès au crédit futur. Ce choix de crédit de groupe avec co-responsabilité permet de pallier aux problèmes que rencontre les banques commerciales pour plusieurs raisons. Le crédit de groupe 4 utilise le capital social au sein des communautés rurales ou urbaines pour avoir des informations sur les emprunteurs, ce qui lui confère la capacité de réduire les problèmes d asymétrie informationnelle que rencontrerait l institution de micro-crédit ou les banques classiques dans le cas d un prêt individuel. Selon Narajan et Pritchett (1999), le capital social renvoie à une association d activité qui conduit à moins d information imparfaite et à des coûts de transactions faibles, entraînant ainsi un bon niveau de production au sein de la communauté. Ce capital social permet une meilleure circulation de l information entre le prêteur et l emprunteur et réduit, donc, les problèmes de sélection adverse et de hasard moral dans le marché de crédit. A partir de ce capital social, le crédit de groupe devient une garantie de remboursement pour le prêteur. Au sein du crédit de groupe avec co-responsabilité, pour faire face à la sélection adverse, la formation du groupe revient aux membres, ce qui permet l utilisation de l information locale afin de connaître le type (niveau de risque) de chaque emprunteurs. Cette 4 Le crédit de groupe ne permet pas seulement l accès des pauvres au crédit afin de pouvoir financer des activités génératrices de revenus, mais est un facteur de cohésion sociale dans les communauté rurales (Rhyne et Otero, 1994 ; Bhatt et Tang, 1998)

4 auto sélection peut aboutir soit à des groupes homogènes de même type (Ghatak, 1999), soit à des groupes hétérogènes et homogènes (Sadoulet et Carpenter, 2001). Après la signature du contrat, pour éviter un comportement opportuniste, c'est-à-dire pour réduire le hasard moral, la responsabilité conjointe au sein du groupe autorise une surveillance mutuelle et une pression des pairs afin que les membres respectent leur contrat (Stiglitz, 1990 ; Besley et Coate, 1995 ; Diagne, 1998). Enfin, la responsabilité conjointe rend possible des actions d entraide mutuelle auprès des membres qui ont des problèmes de remboursement. Ces différents facteurs de la co-responsabilité permettent d améliorer la performance des groupes en matière de remboursement, ce qui pérennise l activité de crédit et lui confère la capacité de pouvoir réduire la pauvreté de façon dynamique. De récentes études théoriques (Morduch, 1999, pour une excellente vue d ensemble) ont montré que les principes qui sous tendent le mécanisme de crédit de groupe avec coresponsabilité aboutissent à une performance très importante en matière de remboursement. L intérêt accordé au crédit de groupe s explique en grande partie par le succès du programme de crédit mis en place par la Gramen Bank 5 du Bangladesh, qui a ensuite été fréquemment imité par ailleurs. Selon Pitt et Khander (1995), les programmes de prêts de groupe avec coresponsabilité ont été mis en place de façon relativement satisfaisante au Cameroun, en Corée du Sud, en Malaisie et au Bangladesh. Dans ces pays, les taux de remboursement des groupes de crédits à voisine les 95%. Mais, des systèmes similaires d offre de crédit aux populations pauvres ont rencontré de nombreuses difficultés de remboursement en Inde, en Egypte, au Venezuela, au Kenya et au Lesotho, au Malawi. En effet, la Compagnie Financière Rurale du Malawi (MRFC) 6 a dupliqué le principe de crédit de groupe avec co-responsabilité dans ses programmes de crédits en zone rurale. Mais, malgré l utilisation de cette méthode d octroi du crédit jugée efficace, les taux de remboursement des groupes ne correspondent pas aux objectifs escomptés. En effet, depuis sa création en 1994, les taux de remboursement des programmes de crédits du MRFC suivent une tendance décroissante importante (89% en 1995 à 70% en 1998). Au vue de cette situation, il est opportun de s interroger sur les raisons de cette non performance. Cela nous conduit à savoir : Quels ont été les effets des facteurs de la co-responsabilité sur le comportement des groupes de crédit du MRFC? 5 Pitt et Khander (1995), Hashemi et Schuler (1997),Hossain (1998) présentent une description plus détaillée et une évaluation empirique de la Gramen Bank du Bangladesh. 6 MRFC est le sigle anglais que nous adopterons dans la suite de ce rapport

5 Quelle est la principale raison de cette décroissance du taux de remboursement? Existerait-il une alternative à la co-responsabilité dans le crédit de groupe? C'est tenté de répondre à ces interrogations, que nous nous sommes investis de la mission d'appréhender et d'analyser la co-responsabilité dans le crédit de groupe. Au vue de l importance des questions, nous analyserons dans une première section les arguments théoriques et empiriques sur la co-responsabilité et la performance du crédit de groupe en matière de remboursement. Dans une seconde section, nous présenterons nos données, ce qui nous permettra de tester les effets des facteurs de la co-responsabilité afin de pourvoir confirmer ou infirmer notre analyse théorique. Section 1 : Arguments théoriques et empiriques sur la co-responsabilité 1. La co-responsabilité dans le crédit de groupe L existence d asymétrie d information est devenue une hypothèse cruciale dans les analyses modernes du fonctionnement du marché de crédit. On parle de sélection adverse 7 quand certaines caractéristiques de l emprunteur ne sont pas parfaitement connues du prêteur, mais affectent sa probabilité de remboursement du crédit. Les modèles de référence de la littérature supposent, par exemple, que les emprunteurs ont une information privée qui concerne soit leurs caractéristiques intrinsèques (Jaffee et Russel, 1976), soit les caractéristiques de leurs projets d investissement (Stiglitz et Weiss, 1981). Dans un contrat de micro-crédit, le prêteur peut faire face à ce problème d asymétrie d information en offrant un lot de contrats avec des termes différents, qui lui permet de séparer les bons emprunteurs des mauvais. Cette méthode est basée sur la garantie matérielle, mais ce mécanisme de contrat ne peut réussir à différencier les emprunteurs car ces derniers ne peuvent pas gager des biens d une grande valeur, du fait de leur situation de pauvreté. Face à ce problème, dans le mécanisme de crédit de groupe, le prêteur arrive à réduire, voire à éliminer la sélection adverse, tout en déléguant la formation du groupe aux membres (figure 1). Ce principe d auto-sélection utilise l information locale privée, à laquelle le prêteur ne pouvait pas accéder (ou du moins non sans coûts) pour différencier les types des emprunteurs. Hoff et Stiglitz (1990), Khander (1998) ont montré que les emprunteurs détiennent assez d information sur leurs partenaires et sur la structure du marché du crédit de leur localité. De 7 On emploie parfois le termes d antisélection pour désigner la sélection adverse

6 ce fait, le crédit de groupe avec la co-responsabilité permet la formation de groupes où tous les membres ont une parfaite information sur les caractéristiques de leurs partenaires (le risque du projet, le niveau de solvabilité, etc.), ce qui donne des groupes homogènes (Varian, 1990 ; Devereux et Fishe, 1993 ; Van Tassel, 1999 ; Ghatak, 1999 ; Ghatak et Guinnane, 1999 ; Kritikos et Vigenina, 2003). Une fois que le prêt a été octroyé, le rendement du projet dépend de l action de l emprunteur, de son comportement, de son effort de travail. De façon classique, on s attendrait à ce que l emprunteur choisisse des actions qui égalisent le bénéfice marginal au coût marginal, mais en situation d asymétrie informationnelle cette prévision du choix de l emprunteur ne se réalise pas (Ghatak et Guinnane, 1999). Pour Ghatak et Guinnane, dans un contrat sans garantie, l emprunteur et le prêteur n ont pas le même objectif car l emprunteur n internalise pas entièrement les coûts d échec du projet, donc il peut entreprendre des actions qui risquent de faire échouer le projet financé par le prêt. On parle alors de hasard moral. Figure 1 : Dynamique du Contrat de Crédit de Groupe Signature du contrat Echéance du contrat Sélection Adverse Hasard moral ex-ante Hasard moral ex-post Temps L auto-sélection Surveillance mutuelle Pression des pairs Source : Auteur Dans la dynamique du contrat de crédit, nous avons deux types de hasard moral (Conning, 2000 ; Rodrìguez-Meza, 2000) : le hasard ex-ante et le hasard moral ex-post (voir figure 1). Le hasard moral ex-ante peut apparaître avant l échéance du contrat, dans la mesure où un ou plusieurs membres du groupe pourraient soit utiliser le prêt à d autres fins, soit ne pas allouer un effort de travail optimal pour la réussite du projet. Ce type de hasard moral est - 6 -

7 expliqué par le fait que l information que le prêteur obtient concernant les actions et le niveau d effort potentiel des emprunteurs (après la signature du contrat), est imparfaite. Pour faire face à ce problème de comportement opportuniste, le prêteur peut procéder à une surveillance des emprunteurs après que le crédit soit octroyé. Mais la présence d asymétrie informationnelle rend cette surveillance très coûteuse. Alors, par le mécanisme de crédit de groupe avec co-responsabilité, le prêteur délègue cette surveillance aux membres même du groupe car ces derniers sont supposés avoir une information parfaite sur leurs pairs. Pour Stiglitz (1990), Banerjee et al.(1994), Madajewicz (1997), Conning (1999), Armendàriz de Aghion (1999), Conning (2000), la co-responsabilité au sein du groupe améliore la surveillance mutuelle des membres, afin que tous choisissent des projets sûrs qui permettront d améliorer la performance du groupe. En sachant que le groupe perd l accès au crédit futur si au moins un membre est défaillant, des efforts de contrôle mutuel sont exercés par les membres afin d obtenir un signal concernant l effort de production de leurs pairs. On peut alors dire que le crédit futur représente une incitation dynamique pour le groupe qui amplifie la surveillance des pairs. On parle de hasard moral ex-post lorsque à l échéance certains membres ne peuvent pas (échec du projet), ou décident volontairement de ne pas rembourser le prêt. En effet, le problème d aléa moral ex-post s expliquerait par le fait que le résultat du projet financé est une information privée. Le prêteur donc est incapable de savoir si l échec est dû à des raisons légitimes, telle que des chocs idiosynchratiques, ou au comportement stratégique de l emprunteur. Une fois de plus, la co-responsabilité dans le crédit de groupe permet de pallier à ce problème, car du fait de leur proximité, les membres du groupe ont une position privilégiée pour obtenir des informations concernant les activités de leurs pairs, permettre une surveillance efficace des actions entreprises et même exercer des pressions pour obliger certains membres à respecter leur contrat (Bowles, Carpenter et Gintis, 2001). Floro et Yotopolous (1991), Besley et Coate (1995) ; Wydick (1996) ; Diagne (1997) et Impavido (1998) soutiennent que la pression des pairs induite toujours par l incitation dynamique de la co-responsabilité permet de réduire le hasard moral ex-post. On vient de constater que la co-responsabilité dans le crédit de groupe permet de limiter les problèmes d asymétrie informationnelle (sélection adverse et hasard moral), mais on remarque aussi que (données quelques chiffres) les groupes n ont pas une performance aussi élevée comme le prévoit la théorie. Il convient alors de se demander en quoi la coresponsabilité n améliorerait pas le taux de remboursement

8 2. Le problème de défaut stratégique Le problème de défaut stratégique a été analysé par Diagne (1998) et Besley et Coate (1995). En effet, la défaillance stratégique, se définit par l absence de volonté de la part de l emprunteur de respecter son contrat malgré la réussite de son projet. Besley et Coate (1995) constatent un effet négatif de la co-responsabilité sur le niveau de remboursement, dû à la défaillance stratégique de certains membres afin de ne pas supporter le remboursement d un autre partenaire défaillant, ce qui entraîne la défaillance de tout le groupe. Ces auteurs conçoivent un modèle de théorie des jeux avec deux emprunteurs homogènes au sein d un groupe, où le choix ne porte pas sur le type du projet mais sur la volonté de rembourser ou pas son emprunt. Le modèle prévoit une sanction 8 au(x) membre(s) défaillant(s) appliquée par le préteur. En effet, l emprunteur maximise son utilité (lorsqu il rembourse) par rapport à deux contraintes : l information sur le choix possible de son partenaire et le montant de la sanction infligée par le prêteur. Pour un emprunteur dont le projet réussit, si le projet de son partenaire ne réussit pas et que la sanction est inférieure au remboursement, il va choisir de ne pas rembourser sa part et le groupe sera défaillant. On remarque que l élément principal qui occasionne cette défaillance stratégique est le fait de devoir payer pour son partenaire, ce qui est l essence même de la co-responsabilité. Le modèle montre qu en présence de co-responsabilité les emprunteurs peuvent choisir volontairement de ne pas respecter leur contrat afin d éviter de venir en aide à leur partenaire. Diagne (1998) analyse la défaillance stratégique dans une optique totalement différente de Besley et Coate (1995). Jusqu à présent, toutes les analyses théoriques que nous avons expliquées mettent l accent sur l avantage d information que possèdent les membres du groupe par rapport au prêteur, c'est-à-dire une asymétrie informationnelle entre le groupe et l institution de microfinance, ce qui procure un avantage au groupe pour la sélection, l examen des types, la surveillance mutuelle et la pression des pairs (Stiglitz, 1990 ; Varian, 1990 ; Ghatak, 1999, etc.). Le respect du contrat de façon individuelle est cautionné par la réussite du projet financé (Besley et Coate, 1995). En effet pour Diagne (1998), la défaillance stratégique est due à l existence d une autre forme d asymétrie informationnelle jusque là pas encore analysée dans la théorie économique sur le crédit de groupe. Il s agit de l information 8 Soit Y la production issue des projets financés. Le prêteur impose une pénalité en cas de défaillance d un membre de c ( Y ). Il est supposé que c ( Y ) < Y et c ( Y ) > 0 : le niveau de la pénalité augmente avec o o o la production mais reste toujours inférieure à cette dernière

9 imparfaite et asymétrique entre les membres au sein du groupe concernant la volonté de rembourser de leur partenaire. Il considère que la principale raison de défaillance dans le crédit de groupe n est pas l incapacité, mais l absence de volonté à rembourser le crédit. Le fait que l information sur la volonté à rembourser est privée, les membres du groupe ne sont pas sûrs des intentions de remboursement de leurs pairs, même s ils ont une parfaite information sur leurs capacités à rembourser. Si un membre n accorde pas d importance pour le crédit futur et s il a des doutes sur la volonté de rembourser d au moins un partenaire au sein du groupe, il est optimal pour lui de ne pas respecter son contrat. Car s il rembourse sa part r et qu au moins un membre est défaillant et que la pression des pairs n a pas eu d effet positif, tout le groupe est considéré comme défaillant et son utilité se retrouve réduite de U ( r ). Par contre s il décide de ne pas rembourser, il perd toujours le crédit futur, mais cette fois-ci son utilité est intacte, ce qui est optimal pour lui. A la différence de Besley et Coate (1995), l élément capital qui entraîne la défaillance stratégique ici est l absence d importance pour le crédit futur. Or, l accès au crédit futur est une incitation utilisée dans le crédit de groupe avec co-responsabilité pour encourager au remboursement. Ces deux études montrent clairement que l inefficacité de la co-responsabilité à améliorer la performance du groupe réside dans les règles- mêmes qui la fondent. 3. Etudes empiriques sur la co-responsabilité dans le crédit de groupe Bien qu il existe plus d études théoriques sur le mécanisme de crédit de groupe que d études empiriques, la plupart des hypothèses théoriques ont été déjà testées. Wenner (1995) utilise des données sur 25 groupes de crédit de FINCA au Costa Rica pour étudier la validité et l efficacité du crédit de groupe comme un moyen d avoir l information sur la solvabilité de l emprunteur. Son étude permet de constater que les groupes qui utilisent les mécanismes de sélection formelle en co-responsabilité, basés sur des informations privées auxquelles les prêteurs n ont pas accès, et des règlements internes (code écrit), ont une bonne performance en matière de remboursement. L efficacité de l auto-sélection a été analysée et prouvée aussi par Zeller (1998). Par rapport aux groupes formés par les agents de crédit, Sharma et Zeller (1996) montrent que les groupes auto formés sont plus efficaces en terme de remboursement. Wydick (1999) analyse l effet de la cohésion sociale sur la performance des groupes de crédit en termes de réduction de hasard moral, d amélioration du remboursement

10 Son étude lui permet de constater que la surveillance mutuelle améliore la performance des groupes en zone urbaine alors que la pression des pairs améliore le taux de remboursement des groupes en zone rurale. Hauge (1998) constate à partir des groupes de crédits agricoles en zone rurale au Chili, que la cohésion et la maturité du groupe en présence de co-responsabilité permettent d avoir un bon taux de remboursement. Loin de rejeter le mécanisme de crédit de groupe avec co-responsabilité, Diagne, Chimombo et Mataya (2000) montrent à partir d une analyse de statistique descriptive sur des groupes au Malawi que la surveillance mutuelle, la pression des pairs et la co-responsabilité ont un effet faible, voire négatif sur la performance des groupes en matière de remboursement du prêt. Bien avant eux, Matienzo (1978), Hulme (1995) et Sprodofsky (1995) avaient constaté que la pression des pairs n avait aucun effet sur la performance d un groupe de crédit. En effet pour Diagne, Chimombo et Mataya (2000), le facteur qui motive le plus au remboursement au sein du groupe est la valeur relative que les membres associent à l accès au crédit futur. L accès au crédit futur, qui est de taille plus élevée, est une incitation dynamique que la plupart des institutions de microfinance utilisent pour encourager au remboursement. C est en cela que pour Sharma et Zeller (1996), le rationnement du crédit a un effet positif sur le remboursement. Mais cette incitation dynamique n est pas toujours vérifiée. Kritikos et Vigenina (2003) ne trouvent aucun effet de l incitation dynamique sur le taux de remboursement. Khander, Khalily et Khan (1994) constatent à partir d une étude sur la Gramen Bank que l incitation dynamique aboutit plus tard à des taux de remboursement faibles. Section 2 : Approche Empirique 1. Les données Les données utilisées dans cette étude proviennent de l organisme MRFC (Malawi Rural Finance Company), créé en 1994 au Malawi, qui regroupe plusieurs programmes de microfinance. L enquête a été réalisée par Diagne, Simtowe, Chimombo et Mataya de juin 1998 à août 1999 auprès de 96 groupes de crédit, provenant de trois différents programmes du MRFC (MRFC seasonal agriculture loans, Mudzi seasonal agriculture et Mudzi non-farm businesses). La différence principale entre les programmes porte sur le type d activité agricole (tabac, maïs, coton, riz). Les groupes ont été sélectionnés selon les niveaux de remboursement de la période 1996/97 au sein de trois strates : les groupes à remboursement total (tous les

11 membres ont honoré leur contrat de prêt de 1996/97), les groupes à remboursement partiel (certains membres du groupe n ont pas remboursé leur prêt de la période 1996/97 au début de l enquête) et les groupes de défaillance totale (aucun membre du groupe n a remboursé son prêt de la période 1996/87 au début de l enquête). La sélection des échantillons a été aléatoire au sein de ces strates, et les informations recueillies lors de l enquête couvrent la période de 1995 à Analyse économétrique Hypothèses à Tester Au vu de l analyse théorique, notre étude empirique essaiera de tester les hypothèses suivantes : Hypothèse 1 : En situation de co-responsabilité dans un contrat de crédit de groupe, l autosélection, la surveillance mutuelle, la pression des pairs et l entraide mutuelle permettent d améliorer le taux de remboursement. Hypothèse 2 : La perte de l accès au crédit futur par tout le groupe dans l éventualité où au moins un membre est défaillant augmente les problèmes de défaillance stratégique, ce qui détériore le taux de remboursement du groupe. Afin d analyser les effets des règles de co-responsabilité sur la performance du groupe de crédit, nous considérons deux types de taux de remboursement : au niveau interne (Défaillance interne) (Modèle 1), c'est-à-dire la défaillance entre les membres du groupe, et au niveau externe vis-à-vis de l institution de crédit (Défaillance externe) (Modèle 2). Ce choix nous permet de mieux saisir la dynamique du mécanisme de remboursement dans le temps qui prévaut au sein du groupe. En effet, nous avons deux niveaux de remboursement (Wenner, 1995 ; Kritikos et al.2003), à l échéance du contrat, lorsque tous les emprunteurs choisissent la même stratégie, soit ne pas rembourser son prêt, soit rembourser. Le groupe sera considéré comme défaillant ou pas. Mais si les emprunteurs choisissent des stratégies différentes, on se retrouve à un second niveau de remboursement. Ceux qui ont décidé de rembourser au premier niveau vont soit décider de faire jouer la pression des pairs afin que les autres respectent leur contrat, soit leur venir en aide par la clause de l entraide mutuelle afin que le groupe ne perde pas le crédit futur. A ce stade du remboursement, le niveau de la

12 pression des pairs et la possible entraide mutuelle sont fonction de la valeur que les bons emprunteurs accordent à l accès au crédit futur. Nous utilisons les mêmes variables explicatives dans les deux modèles, ce qui nous permet certes de tester nos hypothèses, mais surtout de mieux saisir la dynamique du remboursement au sein du groupe. Par exemple, si le coefficient de la variable de pression des pairs est statistiquement significatif dans le modèle 1, cela indiquerait l existence d une pression des pairs ex-ante au sein du groupe. Ce résultat pourrait s expliquer par le fait que les individus qui tiennent davantage au crédit futur vont exercer une pression sur leurs partenaires afin que ces derniers choisissent des projets moins risqués. Cependant, si le coefficient de cette variable est statistiquement significatif dans le modèle 2, cela mettrait en exergue une pression ex-post des pairs au sein du groupe lorsque les problèmes de remboursement se manifestent. Nos deux variables dépendantes ont une forme binaire. La défaillance interne au sein du groupe vaut 1 si certains membres du groupe n ont pas remboursé leurs prêts à l échéance du contrat, et 0 sinon. On remarque que 44% des groupes ont des problèmes de remboursement interne, 42% de ces groupes cultivent le tabac alors que 8% n exercent pas d activités agricoles (voir Annexe 3). Malgré le niveau élevé de défaillance interne, les groupes de type tabac ont des taux de remboursement interne plus importants que les autres, soit 56% des groupes qui n ont pas de problèmes internes sont des cultivateurs de tabac. La défaillance externe est nulle si et seulement si, malgré les problèmes internes, les règles de la co-responsabilité permettent au groupe de respecter son contrat envers l institution de crédit, et le groupe est considéré comme un groupe de remboursement total. Mais si le groupe ne réussit pas à respecter son contrat envers le prêteur, d où défaillance externe =1, le groupe est considéré comme un groupe de remboursement partiel ou un groupe de défaillance totale car aucun membre n a remboursé son prêt. On peut aussi souligner que par rapport aux problèmes de défaillance interne, la dynamique du remboursement fait que les problèmes de défaillance externe sont moindres, soit 23% contre 47% à l intérieur des groupes (Annexe.1 ) Modèle 1 : La défaillance Interne K = 2 R= 6 Y = α + β. AS + β PP + β. SM + β. EM + β. DS + β. VC + ε 1 1 i i i i 1 i= 1 i= 1 Y 1 = Défaillance interne = 1 si problème de remboursement au sein du groupe et Y 1 = 0 sinon

13 Modèle 2 : La défaillance Externe K = 2 R= 6 Y = α + δ. AS + δ PP + δ. SM + δ. EM + δ. DS + δ. VC + ε 2 1 i i 2 i= 1 i= 1 Y 2 = Défaillance externe = 1 si problème de remboursement entre le groupe et l institution de crédit. AS :Auto Sélection, PP :Pression des pairs (Volonté et effet de la pression des pairs), SM :Surveillance mutuelle, DS :Défaillance Stratégique, VC :Variables de Contrôle Interprétation des principaux résultats Nous utilisons un modèle Logit pour estimer nos deux modèles à variables dépendantes binaires. Les résultats sont présentés dans le tableau 3. Avant de procéder à des interprétations de nos résultats, nous allons procéder à des tests afin de juger de la valider de nos estimations. Deux problèmes de spécification importants doivent nous interpeller dans l estimation d un modèle Logit. Il s agit de l omission de variables (qui est une source d endogénéité) et de l hétéroscédascité. Afin de nous assurer que nous n avons pas omis de variables explicatives dans nos modèles, que les modèles soient bien spécifiés, nous procédons à un «linktest». Ce test consiste à dire que si le modèle est bien spécifié, il y a peu de chance qu une variable exogène additionnelle soit significative. Le «linktest» crée deux nouvelles variables, la variable de prédiction _HAT, et le carré de cette variable de prédiction, notée _HATSQ. En effet, _HAT devrait être significative s il s agit de la vraie valeur prédite par le modèle, par conséquent le modèle serait bien spécifié. Alors si tel est le cas, la variable _HATSQ ne doit pas être significative

14 Tableau 1 Test de spécification des deux modèles Variables Modèle 1 Modèle 2 _HAT 0.979*** 1.165*** (5.13) 9 (4.12) _HATSQ (-0.38) (0.84) constant (0.22) (0.12) Observation Log de Vraisemblane Pseudo R ***Significatif à 1%, **Significatif à 5%, *Significatif à 10% Source : Auteur Pour nos deux modèles, le coefficient de la variable _HAT est statistiquement significatif à 1%, alors que celui de la variable _HATSQ ne l est pas. On peut alors conclure en une bonne spécification de nos modèles. Cette bonne spécification est synonyme d absence de problème de variables omises. Le problème d hétéroscédascité a été résolu par la correction de White. Le problème de la multicolinéarité survient lorsque certaines variables explicatives sont corrélées fortement ou parfaitement entre elles, provoquant ainsi une instabilité des coefficients estimés et une forte augmentation de leurs écart-types. Afin d analyser ce problème, nous utilisons la méthode du Facteur d Inflation de la Variance (VIF) 10 : VIF x 1 = 1 R ( i ) 2 avec VIF ( x i ) définissant le facteur d inflation de la variance de la variable explicative x i et 2 R i le carré de son coefficient de corrélation. i 9 Valeur de z 10 Correspond en anglais à : Variance Inflation Factors (VIF)

15 L interprétation du Facteur d inflation de la variance a été proposée par Chatterjee et Price (1991) : 1) toutes valeurs du VIF supérieures à 10 qui correspond à une tolérance ( 1 VIF ) inférieure à 0.1 est synonyme d existence d un problème de multicolinéarité ; 2) une moyenne du VIF largement supérieure à 1 suggère que la variable explicative est une combinaison linéaire de certaines variables explicatives. Tableau 2 : Analyse de la colinéarité des Variables explicatives. Variables explicatives Auto-sélection Volonté d appliquer la pression des pairs Effet de la pression des pairs Surveillance mutuelle Entraide mutuelle Défaillance stratégique Activité commune Taille du groupe Maïs Coton/Riz Activité non agricole Matrice de Variance Covariance (Significativité 11 ) : DEFAILEXT (0.471) (0.052) (0.007) (0.244) (0.000) (0.455) (0.411) (0.545) (0.588) (0.020) (0.219) Méthodes de Test Matrice de Variance Covariance (Significativité 12 ) : DEFAILINT (0.129) (0.018) (0.002) (0.022) (0.008) (0.349) (0.755) (0.861) (0.356) (0.503) (0.503) Facteur d Inflation de la Variance (Tolérance) 1.11 (0.90) 1.17 (0.80) 1.18 (0.84) 1.20 (0.83) 1.23 (0.81) 1.15 (0.87) 1.15 (0.86) 1.18 (0.84) 1.33 (0.75) 1.29 (0.77) 1.40 (0.71) Moyenne de VIF 1.22 Nombre de Condition p-value. 12 idem

16 La colonne 4 du Tableau 2 présente les valeurs du VIF et le niveau de tolérance. Nous pouvons remarquer que toutes nos variables explicatives ont une valeur du VIF qui est inférieure à 10, la moyenne du VIF se situant à Ces résultats montrent que nous n avons pas de problème de multicolinéarité ou qu elle est à minimiser car tous les tests sont à prendre avec précaution. Le nombre de conditions de Besley, Kuh et Welsch (1980) est aussi un indicateur de la stabilité de nos coefficients estimés. Pour ces auteurs, si le nombre de conditions est supérieur à 10, cela voudrait dire que les coefficients estimés sont instables et qu il existerait un problème de multicolinéarité des variables explicatives. L analyse du Tableau 2 montre que le nombre de condition de nos variables explicatives est de 2.17<10, ce qui confirme les conclusions du VIF

17 Tableau 3 : Résultats d un modèle Logit des deux types de défaillance. Variable dépendante Variables explicatives Défaillance interne Défaillance externe Auto-sélection (-1.03) (-0.30) Volonté d appliquer la pression des pairs * ** (-1.69) (-1.96) Effet de la pression des pairs *** (-3.17) (-0.31) Surveillance mutuelle ** ** (-2.18) (-2.09) Entraide mutuelle *** (-1.19) (-3.35) Défaillance stratégique 1.239** (2.28) (0.45) Activité commune 0.800** (2.09) (0.36) Taille du groupe (1.30) (0.75) Maïs 1.987*** 1.411** (3.24) (2.26) Coton/Riz 2.135** 3.028*** (2.47) (2.82) Activité non agricole 1.145** (2.56) (0.07) Constante (-0.76) (1.25) Nombre d observations Pourcentage de prédiction correcte % Log de Vraisemblance Pseudo R Test de significativité jointe de toutes les variables explicatives (LR test) Chi2 dll P-value ***Significatif à 1%, **Significatif à 5%, *Significatif à 10% Les valeurs de Z entre parenthèse La défaillance interne Les coefficients estimés dans un modèle logit (Tableau 1) ne permettent une analyse de leur signe, c'est-à-dire si la variable associée influence positivement (signe positif) ou négativement (signe négatif) la probabilité, et leur significativité statistique, car on ne peut pas

18 les interpréter directement. A la différence d un modèle linéaire, les coefficients ne représentent pas un effet marginal. La surveillance mutuelle au sein du groupe est une variable continue qui est le pourcentage des membres qui ne connaissent pas la composition du groupe lors du cycle de prêt. En effet, plus les membres n ont pas une bonne information sur la composition du groupe, plus ils seront incités à se surveiller mutuellement. L analyse de l annexe 1 nous permet de constater qu au sein des groupes, en moyenne 13% des membres ont une information limitée sur leurs partenaires. Cette incitation à la surveillance mutuelle devrait améliorer la performance du groupe tout en limitant les problèmes de hasard moral ex-ante. Elle agit négativement et significativement (5%) sur la probabilité de défaillance interne. La surveillance mutuelle améliorait la performance du groupe en matière de remboursement. La pression des pairs est prise en compte par deux variables. Nous avons d une part la variable binaire qui nous renseigne sur la volonté des emprunteurs à appliquer la pression des pairs au cas où un membre serait défaillant. Au sein des groupes, moins de la moitié (28%) des membres sont fermes sur leur volonté de mettre en pratique ce principe de la coresponsabilité (Annexe 1). Nos résultats nous permettent de constater que cette volonté améliore la probabilité de remboursement de façon significative (10%). Ce résultat montre que de façon ex-ante, si les membres du groupe ont une grande volonté d appliquer la pression des pairs, ils pourront faire face aux problèmes que la surveillance mutuelle aurait constatés sur le comportement de certains membres. Ce qui permet de bien faire face au problème d aléa moral ex-ante, tout en évitant les comportements de passager clandestin. En plus de l information sur la volonté potentielle à exécuter la pression des pairs, nous avons, d autre part, essayé d analyser l effet possible de cette pression des pairs sur les défaillants. Cet effet nous renseigne sur le niveau d efficacité de la pression des pairs sur les membres défaillants. En effet, malgré le niveau faible de la volonté d appliquer ce principe de crédit de groupe, le pourcentage d emprunteurs sûrs de l effet positif (contraindre le défaillant à rembourser) est de 37% (Annexe 1). L effet de la pression des pairs est très positif sur le comportement des emprunteurs susceptibles de faire défaut à l échéance du contrat (significatif à 1%). En effet, nous pouvons dire que plus les membres sont sûrs de l efficacité de la pression des pairs, mieux sera le taux de remboursement interne. Pour contrôler l effet des risques naturels, nous recourrons à la corrélation des activités au sein du groupe «Activité commune». On s attendrait, dans un premier temps, à

19 ce qu elle réduise le taux de remboursement (problème de risque covariant) (Sharma et Zeller, 1997 ; Zeller, 1998 ; Matin, 1998). Mais, l utilisation de cette variable peut avoir un autre effet. Wydick (1999) considère que la corrélation des activités permet de faciliter la surveillance au sein du groupe. Donc, il constate dans son étude que cette corrélation améliore le taux de remboursement. Au vu de cette controverse sur l effet possible de la corrélation des activités et du fait que c est une variable de contrôle, nous ne pouvons pas donner a priori le signe attendu de cette variable. Nos constatons à partir du tableau 1 que la corrélation des activités influence positivement et de façon significative (5%) la probabilité de défaillance interne, ce qui rejoint l approche de Sharma et al. Le comportement de défaillance stratégique est pris en compte par la variable continue qui représente la proportion des emprunteurs au sein d un groupe qui sont sûrs à 100% que les non-défaillants au sein du groupe n auront pas accès au crédit futur si au moins un des membres est défaillant (co-responsabilité totale). En effet, comme nous l avons vu dans notre approche théorique, cette information sur l application complète des principes de co-responsabilité en situation d information imparfaite sur les intentions possibles des partenaires, peut conduire à une défaillance stratégique des bons emprunteurs au sein du groupe. Même s il n existe pas d information imparfaite et incomplète sur les intentions des autres, on assistera à un remboursement total si et seulement si, tous les membres accordent de l importance au crédit futur. Cette hypothèse de l existence d un comportement de défaillance stratégique est confirmée par nos résultats dans la mesure où cette variable agit positivement et significativement sur la probabilité de défaillance interne. Une analyse statistique nous permet de remarquer que malgré les effets positifs des facteurs de la co-responsabilité sur la probabilité de remboursement au sein des groupes de crédits du MRFC, son taux de remboursement a décrue de 89% depuis sa création à 70% en Au sein des groupes, la principale raison de défaillance n est pas l incapacité de pouvoir respecter son contrat dû à l échec de son projet, mais l absence de volonté à le respecter nonobstant le succès du projet financé (soit 25% des causes de défaillance). Cela voudrait dire que les emprunteurs au sein des groupes sont davantage tentés à avoir un comportement de défaillance stratégique en présence de co-responsabilité

20 La défaillance externe Dans une logique de la co-responsabilité, les problèmes internes au groupe ne devraient pas affecter l institution de crédit si les membres décident réellement de coopérer. Mais que nous disent les résultats empiriques? La volonté d appliquer la pression des pairs après l échéance du contrat agit négativement (significatif à 1%) (Tableau 1) sur la probabilité de faire défaut. En effet, lorsque les problèmes de remboursement existent au sein du groupe, la non passivité des emprunteurs face aux sanctions potentielles liées à l application de la pression des pairs, permet au groupe de réduire ses problèmes afin de respecter son contrat avec l institution de crédit. L entraide mutuelle au sein du groupe est saisie à partir d une variable continue qui capte le niveau de l entraide lorsque la pression des pairs, après l échéance du contrat, ne réussit pas à obliger un défaillant à respecter son contrat de crédit. Elle permet d améliorer la performance des groupes de crédit (significatif à 5%). Soulignons que l absence d effet positif de la pression des pairs pourrait, d une part, s expliquer par le fait que la cause du problème de remboursement ex-ante n émane pas de la volonté de l emprunteur mais plus des phénomènes (sécheresse, mauvaise récolte, etc.) qui ne sont pas sous son contrôle. Face à cette situation, la coopération sociale au sein du groupe peut jouer en sa faveur. C est en cela que l entraide mutuelle permettra d améliorer le niveau de remboursement du groupe. D autre part, si l échec de la pression des pairs ne se justifie pas par le fait que la défaillance est due à des raisons naturelles, mais par un refus pur et simple de l emprunteur d honorer ses obligations, l entraide mutuelle pourrait jouer positivement si au sein du groupe le pourcentage de membres qui accordent une importance au crédit futur est important. CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS Cette étude nous a permis d analyser les effets des éléments du mécanisme de la coresponsabilité sur la performance du crédit de groupe à partir des données issues des groupes de crédit de l institution MRFC au Malawi. Notre base de données ne nous permet pas de valider l hypothèse 1 de façon robuste, car l effet de l auto sélection n est pas pertinent. Toutefois, on constate dans cette étude que les principaux éléments de la co-responsabilité qui agissent positivement sur le comportement des groupes issus de notre échantillon sont la pression des pairs, la surveillance et l entraide

21 mutuelle. Nous remarquons que la pression des pairs agit en amont (interne) et en aval (externe) des problèmes de remboursement au sein du groupe. Il en est de même de la surveillance mutuelle. Ceci confirme notre analyse théorique selon laquelle la surveillance mutuelle et la pression des pairs permettent de réduire le problème d aléa moral, améliorant la performance du groupe. Nos résultats montrent que l entraide mutuelle reste l ultime recours assez fiable lorsque la pression des pairs se trouve incapable de contraindre les défaillants à rembourser après l échéance du contrat de crédit. Nonobstant ces effets positifs de la coresponsabilité sur le comportement des emprunteurs, nous avons remarqué que le MRFC continuait d avoir des taux de remboursement décroissants de cycle en cycle. Notre premier modèle nous a permis de comprendre réellement les causes profondes de cette décroissance du taux de remboursement. Les estimations économétriques valident l hypothèse 2 de façon robuste dans la mesure où son effet marginal sur la probabilité de défaillance reste la plus importante (voir tableau 3). Ce constat vient confirmer notre approche théorique sur la raison d un tel comportement de défaillance stratégique qui, en effet, trouve son essence dans les règles mêmes qui fondent le mécanisme de co-responsabilité. Ce constat ne doit pas être considéré comme une inefficacité totale de la responsabilité conjointe, mais doit plutôt susciter une réflexion sur le remède au problème de défaillance stratégique. A ce propos, pour réduire l asymétrie informationnelle au sein du groupe, il serait intéressant dans un premier temps d éviter des groupes de taille trop importante. Dans un second temps, il convient de souligner l importance de la formation du groupe. En outre, il faudra éviter d avoir au sein d un même groupe des emprunteurs qui exercent la même activité, surtout agricole (risque covariant). Afin de faire face au problème de défaillance stratégique, et de protéger les bons emprunteurs c est-à-dire ceux qui accordent une grande importance au crédit futur, nous suggérons le relâchement d une règles de co-responsabilité la perte du crédit futur de tous les membres du groupe si au moins un membre est défaillant

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