forum Quel intérêt à créer des emplois de solidarité? En mots et en images 21 septembre 2009 Centre de l Espérance

Transcription

1 Quel intérêt à créer des emplois de solidarité? Retour sur le forum organisé par l Office cantonal de l emploi (OCE) En mots et en images forum 21 septembre 2009 Centre de l Espérance Le 21 septembre, François Longchamp, conseiller d Etat en charge du département de la solidarité et de l emploi accueillait plus de 200 participants au Forum organisé par l OCE sur les emplois de solidarité (EdS). Face à un public curieux et attentif, réuni pour l occasion au Centre de l Espérance, il a notamment pu remercier la quarantaine d associations et de fondations genevoises qui se sont lancées dans l aventure EdS et ont permis l engagement de 321 personnes en 18 mois. Bon nombre de ces partenaires exposaient leurs activités sur des stands vivants et dynamiques (voir liste des exposants sur Ils ont ainsi pu renseigner les visiteurs sur l utilité de leurs prestations et sur l apport des EdS.

2 1 La parole aux partenaires EdS Cinq représentants d organisations partenaires ont pu témoigner, tour à tour, de leur expérience relative aux EdS. André Rochat, président de l association Accademia d Archi, a fait part de l intérêt que peuvent représenter les EdS pour de petites structures. La création d un poste EdS a effectivement permis à cette association de développer ses activités, tout en soutenant sa gestion administrative au quotidien. Il avait besoin d un coup d accélérateur pour développer la mobilité douce à Genève! Avec le soutien des EdS, Nicolas Walder, directeur de Genèveroule, a ainsi pu assurer la croissance de son association; l engagement d une dizaine de personnes en EdS a en effet permis à Genèveroule de renforcer sa structure tout en élargissant ses prestations. Dans le domaine de la petite enfance, les EdS permettent à de nombreuses familles du canton de trouver une solution de garde adaptée à leurs besoins. Et cela grâce à la formation et à l engagement d assistantes maternelles à domicile, baptisées «Mary Poppins». Ce programme innovant, développé par Sylvie Reverdin-Raffestin, directrice de l association pro juventute Genève, avec le soutien de la Délégation à la petite enfance de la Ville de Genève, montre que les EdS permettent de combiner formation et emploi. Eliane Babel-Guérin, directrice de la Croix-rouge genevoise, a présenté les différents secteurs d activité dans lesquels plus de 60 postes EdS ont été créés. Un moyen innovant pour soutenir son action au service, notamment, des jeunes en insertion, des familles dans le besoin et des personnes âgées. Pour Christophe Dulex, vice-président du FC Aïre-Le Lignon, les deux postes EdS créés au sein du club ont constitué un maillon important dans la réalisation d un projet d intégration des jeunes par le sport. Un projet dans lequel le sport lui-même côtoie l aide aux devoirs, la sensibilisation aux problématiques de santé ou encore la mise à disposition de matériel informatique.

3 L entreprise collective partagée: un nouveau moyen de soutenir la création d entreprises sociales Thierry Pellet, Secrétaire général de la chambre de l économie sociale et solidaire APRES-Genève, a présenté un outil novateur pour l emploi. 2 Unique en son genre, l incubateur créé par APRES- Genève complète le dispositif genevois d appui aux entreprises. Parmi les mesures mises en place dans le cadre de ce projet, l entreprise collective partagée (ECP) représente une innovation majeure. Mais qu est-ce que l ECP? Cette structure permet à des personnes souhaitant démarrer une activité professionnelle de façon autonome de bénéficier d un appui dans le développement de leur projet. Grâce à l ECP, ces personnes bénéficient du statut d «entrepreneur salarié». Ce statut leur permet de disposer de toute l autonomie nécessaire au démarrage de leur projet, tout en bénéficiant d un appui pour la comptabilité, la facturation, les assurances ou encore les questions juridiques. Ce dispositif réduit considérablement les risques d échecs et de faillite, particulièrement élevés au cours des 3 premières années d activité. Il favorise le lancement de projet, grâce à l accompagnement durant la phase de maturation et, par la suite, grâce aux échanges et à la gestion participative. Une belle opportunité pour la création d EdS!

4 Emplois à salaire partiel: un exemple de réussite outre Sarine «Visite guidée» à la Fondation pour le travail de St-Gall, grâce à Patrik Müller, responsable du service social de la ville de St-Gall. 3 La «Fondation pour le travail» (SfA pour «Stiftung für Arbeit»), créée en 1997, offre des emplois à salaire partiel à plus de 700 bénéficiaires de l aide sociale. Cette fondation, dont le chiffre d affaires annuel atteint CHF 15 millions, regroupe 4 entreprises sociales qui emploient actuellement 31 collaborateurs. Les domaines d activité de SfA sont multiples: recyclage (démontage des appareils électroniques, tri des métaux, gestion des déchets), travaux d industrie (montage, contrôle qualité), travaux extérieurs (jardinage, voirie, petite menuiserie). M. Patrik Müller a également exposé le modèle suisse allemand d emplois à salaire partiel, basé sur trois paliers d insertion. A chaque palier, les responsabilités, le taux d activité ainsi la rémunération augmentent pour atteindre, au 3 ème palier, un salaire mensuel de CHF à équivalent temps plein. En emploi, le bénéficiaire de l aide sociale gagne plus que s il était inactif. L aide sociale de la ville encourage ainsi SfA à soutenir le bénéficiaire dans son processus de réinsertion, en vue, à terme, de lui permettre de retrouver un emploi sur le marché ordinaire.

5 Une entreprise sociale au développement fulgurant: la recette de Jean-Marc Borello Le Délégué général du Groupe SOS Paris a présenté son modèle d entrepreunariat social dynamique au Forum de l Espérance 4 «Pour distribuer de la richesse, il faut en créer», tel est le credo de Jean-Marc Borello. Et pour y parvenir, cet entrepreneur hors du commun n a pas hésité à innover. Son entreprise sociale, le Groupe SOS Paris, est atypique à plus d un point de vue. De par sa taille, tout d abord, puisque ce groupe, fondé il y a plus de 25 ans, compte pas moins de bénéficiaires, collaborateurs, 10 associations, 11 entreprises d insertion et 170 établissements. Ses objectifs: professionnaliser le secteur associatif en lui appliquant les méthodes du privé, promouvoir l entrepreneuriat social à travers des dispositifs d insertion à grande échelle et structurer le secteur du commerce équitable en France. Ainsi, le groupe SOS intervient non seulement dans l accueil des toxicomanes et des SDF, des handicapés et des jeunes en difficulté, mais il gère également des crèches et prochainement des maisons de retraite. Bien que bénéficiant de subventions publiques, le groupe français a fait de la «gestion efficace» son fer de lance. Pour y parvenir, il recrute de jeunes talents issus des grandes écoles en recherche de sens et d éthique. La méthode a fait ses preuves puisque les chiffres d affaires réalisés pourraient faire pâlir n importe quel entrepreneur. Et que de nombreux donneurs d ordre publics affluent pour lui proposer de reprendre des structures en difficulté. «L Usine», l une des entreprises d insertion du groupe, en est une bonne illustration: tout en proposant des places d insertion, ce restaurant mise avant tout sur la qualité de ses prestations et est devenu un endroit prisé. Jean-Marc Borello incarne bien la devise «une autre façon d entreprendre», en cherchant sans cesse à en repousser les limites.

6 5 Retrouvez ce document sur ainsi que : n La liste des partenaires exposants n Les présentations Powerpoint des intervenants n Les coordonnées du Service des emplois de solidarité