THEME 1. CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "THEME 1. CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES"

Transcription

1 THEME 1. CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES CHAPITRE 2 COMMENT EXPLIQUER L INSTABILITE DE LA CROISSANCE? Questions centrales du chapitre 2 : - Comment expliquer les fluctuations économiques (alternances de périodes de croissance et de crises)? - Comment les politiques macro-économiques interviennent-elles dans la gestion des fluctuations conjoncturelles? Objectifs du chapitre 2 : - Acquérir des savoirs : - Savoir définir les notions essentielles du programme de terminale : fluctuations économiques, crise économique, désinflation, dépression, déflation. Egalement chocs d offre et de demande, cycle du crédit (qui ne sont pas des notions essentielles). - Savoir définir les notions de première : inflation, chômage, demande globale. - Savoir utiliser les notions de chocs d offre et de demande et le cycle du crédit pour expliquer les fluctuations économiques. - Savoir expliquer le rôle de la demande dans les fluctuations économiques - Savoir détailler les différents types de politique macro-économique et leurs effets attendus sur les fluctuations conjoncturelles ainsi que leurs limites. - Savoir expliquer les mécanismes économiques reliant déflation, dépression et chômage de masse. - Acquérir des savoir-faire : - Lecture et interprétation de courbes d offre et de demande - Savoir lire et interpréter, utiliser les taux de répartition, taux de croissance, taux de croissance moyen, indice simple (de base 100), pour établir des comparaisons dans le temps et l espace. - Savoir lire et interpréter les représentations graphiques. Plan du cours du chapitre 2 I/ OBSERVONS LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES A. Une irrégularité de la croissance repérable dans les séries statistiques B. La notion de cycles en économie II/ COMMENT EXPLIQUER CES FLUCTUATIONS? A. Des chocs d offre et de demande B. Des chocs divers et cumulatifs III/ COMMENT LES POLITIQUES ECONOMIQUES INTERVIENNET-ELLES SUR LES FLUCTUATIONS CONJONCTURELLES? A. Pourquoi les pouvoirs publics interviennent-ils? B. L intervention par la politique monétaire et la politique budgétaire C. Les politiques conjoncturelles dans la zone euro I/ OBSERVONS LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES A. Une irrégularité de la croissance repérable dans les séries statistiques Document 1 : les fluctuations de la croissance ne France sur le long terme 1

2 En 1970, le PIB de la France est plus élevé qu en Le PIB a baissé de 2 points entre 1970et Le taux de croissance du PIB a baissé de 2 points entre 1970 et Sur la période le PIB n a cessé de diminuer en France.. Le PIB a baissé d environ 3,5% en 2009 en France Le PIB a progressé de moins en moins vite de 1974 à vrai faux justification Document 2 : Des hauts et des bas Bordas doc 1 p46 Q1. Décrivez la croissance entre 1992 et 2008 en France :! Point méthode : lecture et commentaire d un graphique Bordas page 375 Commencez par dégager les informations principales du graphique, puis la tendance générale qui apparaît (série chronologique). Enfin mettez en évidence différentes périodes. A chaque fois, utilisez des outils pour souligner les fortes augmentations ou baisses (coefficient multiplicateur, taux de variation). Document 3 : Le cercle vertueux des trente Glorieuses, un moment exceptionnel + Bordas doc 3 p 47 A. La bonne santé du secteur industriel en France tout au long des trois décennies de forte croissance que l on appelle traditionnellement les «Trente Glorieuses» ( ) repose essentiellement sur trois piliers. Premièrement, le faible degré d ouverture internationale de l économie tient l industrie et son marché à l abri de la concurrence extérieure et l oblige à recourir à la production locale de biens d équipement. Deuxièmement, la modernisation de l appareil de production conduit à d importants gains de productivité. Troisièmement, la stabilité du rapport de force entre le capital et le travail permet aux salariés d obtenir des gains de pouvoir d achat en contrepartie des gains de productivité, et de fournir ainsi des débouchés de consommation aux biens mis sur le marché. Marc Chevallier, extrait du supplément «Comment sauver l industrie?» Alternatives Economiques, juillet 2012 p 26 B. Depuis le début des années 80, les pays industrialisés sont entrés dans un régime de croissance dit «récessif». Les taux moyens de croissance sont pratiquement divisés par 2. Il est alors facile d opposer les «Trente Glorieuses» de J. Fourastié ( ) aux «Trente Piteuses» de l économiste Nicolas Baverez. Cependant, et le fait est maintenant avéré, les économies des pays industrialisés n ont fait que retrouver leur tendance biséculaire. J.P. Quilès, Les approches contemporaines de la croissance, in L économie aux concours des grandes écoles, Nathan Q1. Montrez quels ont été les facteurs de la croissance dans les Trente Glorieuses : Q2. Comment peut-on considérer les Trente Glorieuses dans l histoire économique des deux derniers siècles? B. La notion de cycle en économie Document 4 : cycles et fluctuations Bordas doc 1 et 2 p 46 Q1. Quelles sont les différentes phases d un cycle économique? Q2. Quels sont les principaux cycles économiques repérés par certains économistes? Q3. Pourquoi la notion de cycles est-elle discutable? Source : Maurice Niveau et Yves Crozet, Histoire des faits économiques contemporains, PUF

3 Synthèse du I A : Toute économie connaît des fluctuations économiques, c est-à-dire des évolutions de court terme de variables économiques (le PIB, les prix, l emploi, les revenus, l investissement ), autour d une tendance de long terme, appelée le trend. Ces fluctuations lorsqu elles se répètent dans l histoire, s appellent des cycles économiques. Le cycle connaît plusieurs moments : une phase d expansion (augmentation du volume de la production), une phase de crise (moment de retournement de la conjoncture), une phase de récession (ralentissement ou recul de l activité au sens strict, recul de l activité pendant plus de deux deux trimestres consécutifs), accompagnée de hausse du chômage. La récession peut aboutir à une dépression (baisse durable de la production, accompagnée d un chômage élevé et prolongé). La dépression s accompagne le plus souvent d une déflation (baisse des prix et donc de la valeur de la production). Trois grandes dépressions ont marqué l économie de la France depuis le 20ème siècle : 1929, 1993 et 2008 à aujourd hui. Des économistes ont mis en évidence des cycles économiques, courts, comme le cycle Juglar (7 à 11 ans), de moyen terme, comme le cycle Kuznets (20 à 25 ans) ou long comme le cycle Kondratiev (50 ans). Depuis la fin des années 70, ces cycles ne sont pas vérifiés économiquement. V Point vocabulaire : le mot crise est employé pour désigner un moment de rupture entre une situation économique d expansion et une récession, mais aussi pour désigner la période de récession ou de dépression. Une crise conjoncturelle : c est le moment du retournement d un cycle, le passage d une phase d expansion à une phase de récession ou de dépression. Une crise structurelle (longue) : c est une période longue de forte récession ou de dépression. Elle montre alors la nécessité de transformations dans l organisation de la production Le mot récession est utilisé par l INSEE pour désigner la situation de la France lorsqu elle connaît deux trimestres consécutifs de croissance négative. II/ COMMENT EXPLIQUER CES FLUCTUATIONS? A. Des chocs d offre et de demande Document 5 : Les conséquences du Tsunami au Japon Le Tsunami du 11 mars 2011 au Japon a provoqué des dommages directs de milliards de yens (147 milliards d euros), sans compter les perturbations pour l activité économique ni les conséquences de l accident nucléaire de Fukushima. Cette somme correspond aux destructions subies par les habitations, entreprises et infrastructures de la région du Tohuku (Nord Est du Japon), dévastée par un tremblement de terre de magnitude 9 et un tsunami géant qui ont fait plus de morts et disparus. Maisons, bureaux, terres agricoles, ports, bateaux de pêches, lignes électriques, réseaux de communication ont été détruits ou fortement endommagés. Touchée par ce désastre, la troisième puissance économique mondiale a basculé dans la récession au premier trimestre et les organisations internationales ont nettement réduit leurs prévisions de croissance. A partir de : «Les destructions du Tsunami au Japon», Le Monde, 24 juin 2011 Q1. Quelles sont les conséquences du tsunami sur l activité économique et le niveau de la production? Q2. En vous servant de la définition des chocs d offre et de demande, expliquez pourquoi le tsunami, au-delà de la catastrophe humaine, peut être assimilé à un choc d offre. (voir ci-dessous dans le cours) V Point vocabulaire : l expression choc exogène est utilisée par de nombreux économistes pour désigner un évènement extérieur à la sphère économique, qui a des effets sensibles sur l économie, et qui échappe au contrôle du gouvernement. Cela peut être l évolution favorable ou défavorable des prix des matières premières, d une catastrophe naturelle, d une modification des échanges avec un voisin pour des raisons politiques par exemple. Cette expression est discutée par d autres économistes qui réfutent le caractère auto-équilibrant de l économie de marché. A partir de Nathan, 2012 Document 6 : Choc de demande positif/ choc de demande négatif A. l ouverture de la Chine : un choc de demande positif pour le pays Bordas doc 3 p 49 B. Le marasme économique européen et américain- se répercute jusqu en Asie. Le rythme annuel de croissance des exportations chinoises ralentit. ( ) la Chine subit de plein fouet les effets de la crise de la dette en Europe, premier débouché des produits chinois. «La situation grave et complexe de l économie mondiale se traduira inévitablement par une demande insuffisante. Les entreprises chinoises doivent répondre en améliorant leur compétitivité», avait réagi le Vice-premier ministre chinois, promettant des futurs rabais fiscaux aux entreprises exportatrices chinoises. A partir de C. De La Guérivière, «La Chine s inquiète du ralentissement économique de son premier client : l Europe». le Figaro, 11 décembre 2011 C. Vladimir Poutine limite les importations européeenes de fruits et légumes, vidéeo septembre Q1. Expliquez comment l ouverture de la Chine a provoqué un choc de demande positif. Q2. Pourquoi la baisse de la demande européenne est-elle un choc exogène pour la Chine? Expliquez d abord pourquoi c est un choc, et pourquoi celui-ci est exogène. Q3. Quelles sont les conséquences de la décision de Vladimir Poutine en Europe? En Russie? 3

4 Des chocs exogènes (voir point vocabulaire) peuvent éloigner la production effective de la production potentielle. Un choc d offre (positif ou négatif) correspond à des modifications importantes des conditions de la production (par l intermédiaire d une hausse de la productivité ou du prix d un facteur de production). Cela va modifier le lien entre production et prix. Un choc d offre est positif si les coûts de production des entreprises baissent, ou négatif s il ce coût augmente. Un choc de demande perturbe la relation entre demande et prix. Rayez les mentions inutiles après l exercice ci-dessous : Un choc d offre modifie les quantités offertes à un prix donné Choc d offre positif : augmentation/ baisse des quantités offertes à un prix donné. La courbe d offre se déplace vers la Exemple : Choc d offre négatif : augmentation /baisse des quantités offertes à un prix donné. La courbe d offre se déplace vers la.. Exemple : Un choc de demande conduit à une modification des quantités demandées à un prix donné Choc de demande positif : augmentation / baisse des quantités demandées à un prix donné. La courbe de demande se déplace vers la Exemple : Choc de demande négatif : augmentation / baisse des quantités demandées à un prix donné. La courbe de demande se déplace vers la.. Exemple : Un exercice pour mieux comprendre les effets des chocs exogènes : Source : Nathan 2012 Document 7 : Effet accélérateur et effet multiplicateur des chocs de demande : Bordas doc 1 et 2 p 48 Q1. Pourquoi l entreprise Foxconn a t-elle réalisé des investissements? Q2. Pourquoi l investissement surréagit-il par rapport à la demande? Q3. Quel est l effet d un investissement important dans une économie? Document 8 : les chocs d offre liés à l innovation : Bordas doc 1 p 50 Q1. Pourquoi peut-on parler de choc d offre lors de l arrivée d innovations majeures dans une économie? B. Des chocs divers et cumulatifs Document 9 : L évolution du prix du pétrole, un choc d offre et de demande à la fois, + Bordas doc 3 p 51 4

5 Source : Nathan 2012 Q1. Calculez l évolution du prix du baril de Brent entre 1990 et 2001, puis entre 2009 et 2011 Q2. Présentez l impact potentiel de cette augmentation sur la demande, puis sur l offre, dans les pays importateurs de pétrole. Document 10 : le cycle du crédit, facteur de fluctuations économiques La théorie du «cycle du crédit» est simple : les récessions sont aggravées par les comportements des banques. Lorsque l activité recule, les banques deviennent plus restrictives dans la distribution du crédit, puisque le risque de défaut des emprunteurs s accroît, puisque la valeur des garanties hypothécaires qu ils peuvent apporter diminue. La restriction de l offre de crédit dans les récessions peut aussi venir d un comportement excessivement prudent des banques, ce qui est la base des débats sur le risque que les banques aggravent la crise. A partir de «Les banques amplifient-elles les crises?» Flash économie, n 504, Natixis, Nov 2008, in Nathan. Q1. Qu est-ce qu un risque de défaut? Un risque hypothécaire? Q2. Proposez un schéma montrant, de manière logique, comment la contraction des crédits bancaires peut donner lieu à son tour à un ralentissement encore plus marqué de l activité économique. Q3. Montrez comment le crédit à taux d intérêts faibles a engendré la crise en 2007 cf Bordas doc 1 p 52. Q4. Mettez en évidence les effets cumulatifs des chocs en cas de crise (cf texte sur la déflatinon : schéma) Synthèse du II Rappel de première : qu est-ce que la demande? La demande appelée aussi demande globale regroupe la demande extérieure et la demande extérieure : investissement et consommation. III/ LES POUVOIRS PUBLICS PEUVENT-ILS INTERVENIR SUR LES FLUCTUATIONS CONJONCTURELLES? A. Pourquoi les pouvoirs publics interviennent-ils? 1. Des exemples d interventions : Document 11 : Les plans de relance face à la crise de La plupart des pays ont adopté des plans de relance de grande envergure, ajustant simultanément impôts et programmes de dépenses. Une majorité de pays ont donné la priorité aux réductions d impôts sur la stimulation des dépenses (mais le Japon, la France, l Australie, le Danemark et le Mexique font manifestement exception). ( ) Dans la plupart des pays, les allègements fiscaux touchent principalement l impôt sur le revenu des personnes physiques, et dans une moindre mesure l impôt sur les sociétés. ( ) Côté dépenses, pratiquement tous les pays de l OCDE ont lancé ou accéléré des programmes d investissement public. ( ) Les transferts aux ménages sont devenus plus généreux. Perspectives économiques de l OCDE, rapport OCDE mars 2009 Q1. Relevez les différentes mesures prises par les gouvernements pour faire face à la récession en Document 12 : L intervention de la Banque centrale Couplés avec des chiffres médiocres de l'emploi américain, cette prévision de récession en Europe a fait reculer les Bourses mondiales et le cours de l'euro, jeudi. Elle devrait renforcer dans leur argumentaire les gouvernements - notamment français, italien et espagnol - qui demandent à la Banque centrale européenne (BCE) de pratiquer une politique monétaire plus accommodante, afin de contrer une récession qui risque de rendre insupportables les plans d'austérité des pays les plus endettés, tels la Grèce ou l'espagne. Rachats 5

6 d'obligations des Etats en difficulté et nouvelle baisse des taux d'intérêt seront donc au menu de la réunion de la BCE, le 6 septembre.,,,alain Faujas Le Monde 25 août 2012 Q1. Pourquoi les Etats ont-ils demandé à la Banque centrale européenne d intervenir? 2. Des dangers de l inflation et de la déflation : Document 13 : les dangers de l inflation, l exemple extrême du Zimbabwe Hyperinflation au Zimbabwe entre 2007 et 2008 : Un morceau de pain coûtait 1 milliard de dollars zimbabwéens fin juin Il y a à peine trois ans le Zimbabwe était hyper-inflationniste. Le trentième pays au monde à connaitre cette situation et le tout premier du présent siècle. Si aujourd hui en termes d inflation, la situation est relativement bonne du fait notamment de l abandon de la monnaie nationale au profit des devises étrangères.( ) Rappelons rapidement que c est au mois d octobre 2008 que l inflation connut son pic historique, soit 98% en taux journalier. Dit autrement, le taux d inflation doublait tous les 24,7 heures. C est le deuxième pire taux d inflation au monde depuis qu il existe! ( ) Il existe une corrélation négative entre hyperinflation et croissance. En effet, l inflation, et surtout l hyperinflation, a un effet désastreux sur les incitations des acteurs et l information véhiculée par les prix au sein du système économique. D abord, elle détruit la valeur du revenu et du patrimoine, notamment l épargne, des agents économiques. D autre part, le calcul économique de l entrepreneur, et sa volonté à investir, est fortement perturbé par l incertitude de l évolution des prix. Le rendement de l investissement peut fortement baisser du fait de l inflation. Si cette dernière est en plus volatile, cela ajoute un degré supplémentaire d incertitude dans les anticipations inflationnistes, et le rendement de l investissement anticipé est encore plus difficile à évaluer : il y aura logiquement moins d investissement de la part des entrepreneurs. Par conséquent, l inflation altère leurs incitations à produire, à investir et donc à créer de la richesse. Enfin, en hyperinflation, l intermédiaire général des échanges qu est la monnaie et qui est le véhicule de la division sociale du travail, est totalement «corrompu» : il ne joue plus son rôle de «lien social» dans la sphère économique, c est à dire qu il ne permet plus l échange. Or la croissance repose sur la division du travail permise par l échange monétaire. Sans échange, l activité économique s écroule, et avec elle la croissance et le revenu par habitant, et par ricochet, l épargne et l investissement se contractent encore, et ainsi de suite... Aujourd hui 63% des zimbabwéens vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage atteignait 94% en A partir de : Oasis Kodila Tedika - Zimbabwe : comment l hyperinflation a tué la croissance janvier 2011 Q1. A partir de ce texte et de vos souvenirs de première, faites un schéma pour mettre en évidence les dangers de l inflation, en utilisant les mots : rendement anticipé, investissement, épargne, pouvoir d achat, compétitivité prix, confiance des agents économiques, exportations, production, salaires, échanges. Document 14 : Quels sont les dangers de la déflation? Hatier doc 3 p 49 + doc distribué en AP La déflation naît en général de la faiblesse de la demande en situation de forte concurrence, qui oblige les entreprises à baisser leurs prix pour trouver des acheteurs. ( ) La déflation pousse les consommateurs à retarder leurs achats. ( ) S enclenche alors un mécanisme auto-entretenu : les consommateurs attendent la baisse des prix qu ils anticipent, ce qui réduit la demande et oblige les entreprises à réduire effectivement leurs prix et à procéder à des licenciements. ( ) La déflation a également pour effet d accroître la valeur des dettes. En effet, si les prix baissent, 1 euro demain vaut plus que 1 euro aujourd hui ( ). La situation des entreprises, généralement endettées, devient alors vite critique : leurs ventes diminuent et leurs dettes augmentent. Les faillites se multiplient, détériorant la situation des banques. ( ) Le crédit alors s effondre, c est ce qu on appelle le credit crunch. D après Arnaud Parienty, «Déflation, attention danger!» Alternatives économiques, n 215, juin Q1. A l aide du texte, faites un schéma mettant en évidence les dangers de la déflation : Utilisez obligatoirement les mots : baisse de la demande, licenciements, baisse des prix, augmentation de la valeur des dettes, baisse des crédits accordés. Rappels de premières : qu est-ce que l inflation? L inflation est l augmentation de l ensemble des prix dans une économie. En France, l INSEE calcule l inflation avec un ensemble de biens et services communément consommés (l IPC : indice des prix à la consommation). L inflation est une diminution de la valeur d une monnaie. La désinflation désigne le ralentissement de l inflation, donc le ralentissement de l augmentation des prix (mais les prix augmentent toujours). La déflation désigne la baisse des prix. Attention à ne pas confondre ces deux phénomènes. B. L intervention par la politique monétaire et la politique budgétaire Document 15 : La politique de rigueur annoncée en septembre éà&éen France La France présente aujourd hui un déficit public à 4.5% du produit intérieur brut (PIB) associé à une dette à 90 % de ce même PIB Et un engagement pris devant nos partenaires européens de réduire ce déficit à 3 % dès 6

7 2013. L exercice est d autant plus délicat qu entre-temps, la conjoncture s est profondément dégradée. Non seulement au niveau de la zone euro mais aussi un niveau national. ( ) Les prévisions de croissance pour 2013 sont passées de 1.2 % à 0.8 %. ( ) Dans ces conditions, impossible de compter sur le développement de l activité pour générer des recettes fiscales supplémentaires et adoucir l effort de réduction des déficits. Le gouvernement prévoit donc d appuyer sur l accélérateur en matière fiscale et sur le frein en matière de dépenses publiques. Comment? Les efforts requis dans le budget 2013 porteront aux deux tiers sur des augmentations d impôts et pour le tiers restant sur la réduction des dépenses publiques. Un choix qui occasionne l ouverture d un chantier fiscal de grande ampleur modifiant sensiblement la répartition des efforts entre les différentes catégories de Français : les plus aisés d entre eux seront davantage sollicités que les autres, et les grandes entreprises plus que les petites. A partir de Thierry Pech «Rigueur : l overdose», Alternatives économiques octobre 2012 Q1. Expliquez la phrase soulignée. Q2. Quels sont les objectifs de la politique de rigueur annoncée par le gouvernement en France en 2012? Q3. Quels sont les outils utilisés pour appliquer la politique de rigueur? Document 16 : Banques centrales et politique monétaire a. La FED sort ses munitions La FED, la banque centrale américaine, annoncé mi-septembre qu elle achèterait 40 milliards de dollars par mois de crédits immobiliers titrisés* sur une période indéterminée. Elle a également indiqué qu elle soutiendrait l économie, même si une reprise se produit, afin de faire diminuer le chômage. Une politique moins destinée à fournir des liquidités qu à nourrir un climat d optimisme. (Les taux d intérêt sont déjà au plancher). A partir de Alternatives économiques, octobre 2012, p 18. *crédits immobiliers qui ont été transformés en titres financiers pour être revendu entre banques. b. Lorsque l économie ralentit, les Banques centrales essaient généralement d abaisser les taux d intérêt. Si les taux sont faibles, les entreprises et les consommateurs seront plus susceptibles d emprunter et par conséquent, de dépenser ou d investir cet argent, ce qui générera de l activité économique. A l inverse, augmenter les taux d intérêt accroît le coût de l emprunt, ce qui peut aider à tempérer une économie en surchauffe. Les banques centrales ne fixent pas directement les taux auxquels la plupart d entre nous empruntent aux banques. Elles déterminent en fait le taux à court terme au jour le jour- auquel elles prêtent aux autres banques, ce qui influe les taux fixés par les autres institutions bancaires. Les Banques centrales établissent une cible pour ce taux au jour le jour, qu on appelle le taux d intérêt directeur. ( ) Certaines Banques centrales utilisent d autres moyens pour soutenir le système financier (quand les taux sont déjà proches de 0% par exemple) : elles achètent par exemple des actifs financiers, comme des obligations d Etat, à d autres banques, ce qui accroît les liquidités des banques et leur pemret d accorder davantage de prêts aux entreprises et aux consommateurs, stimulant ainsi l activité économique. A partir de B. Keeley, P. Love, De la crise à la reprise, OCDE, 2010, in Nathan Q1. Quel est l objectif que souhaite de la FED lorsqu elle achète des crédits immobiliers titrisés? Q2. Pourquoi les Banques centrales utilisent-elles parfois d autres instruments que les taux d intérêt pour agir sur l économie? Rappels de premières : qu est-ce qu une politique économique? Une politique conjoncturelle? Les politiques économiques et sociales sont des actions des pouvoirs publics pour influer sur la conjoncture économique, à court moyen ou long terme, dans le but d améliorer le bien-être collectif. On peut distinguer (bien que la distinction ne soit pas toujours facile à faire ni pertinente) les politiques conjoncturelles (politiques monétaires et budgétaires, visant à influer à court terme sur la conjoncture) des politiques structurelles (visant à améliorer les structures économiques et sociales du pays). A court terme, les politiques conjoncturelles visent à assurer les grands équilibres du «carré magique» de kaldor» : stabilité des prix, plein emploi, croissance, équilibre des échanges extérieurs. Elles peuvent freiner l économie en cas d inflation ou au contraire la relancer en cas de croissance : il s agit de politiques contracycliques ; des politiques qui accentuent un cycle sont dites elles procycliques. Rappels de premières : qu est-ce qu une politique monétaire? Qu est-ce qu une politique budgétaire? Pour les politiques conjoncturelles, les pays disposent de la politique monétaire et de la politique budgétaire et lorsqu elles mènent les deux ensemble, il s agit d une policy mix (attention dans la zone euro, la politique monétaire n est plus du ressort des Etats, voir plus bas chapitre II). Une politique monétaire est une politique qui agit sur l évolution de la masse monétaire et des taux d intérêt. Trois types d instrument sont utilisés : les taux d intérêt directeurs, les réserves obligatoires et l intervention de la Banque centrale sur le marché interbancaire. Une politique budgétaire est une politique qui agit sur les dépenses et les recettes de l Etat pour réguler la conjoncture, redistribuer et produire des biens publics. On peut distinguer deux types de politiques conjoncturelles: - des politiques de relance (de stimulation par la demande) d inspiration keynésienne - des politiques de rigueur (dites aussi : de freinage, de stabilisation, de stimulation par l offre).. Les politiques de relance, de stimulation par la demande, d inspiration keynésienne : - Diagnostic : une croissance atone liée au manque de débouchés 7

8 - Objectif : stimuler la demande privée et publique (consommation et investissement) - Moyens :.Politique monétaire expansive.. des taux d intérêt.politique budgétaire expansive des dépenses publiques, déficit...hausse des minima sociaux et des salaires des fonctionnaires et du SMIC. Baisse de la fiscalité éventuellement Risques :.Endettement et effet d éviction de la dette sur les marchés financiers (la dette publique absorbe l épargne au détriment du privé).déficit extérieur (M>X), si l offre intérieure ne peut satisfaire le surplus de demande.inflation si le surplus de demande fait pression sur l offre (D>O) avec les taux d intérêts bas. Les politiques de rigueur, de stimulation par l offre, d inspiration libérale : -Diagnostic : la production est freinée par des effets désincitatifs sur les facteurs de production (coût du travail, inflation, organisation des marchés trop rigide ) - Objectifs : rétablir les profits qui feront les investissements de demain et les emplois d après-demain, rétablir la confiance des acteurs économiques par une maîtrise de l inflation et des déficits, rétablir la compétitivité. - politique monétaire restrictive.des taux d intérêts - politique budgétaire restrictive.des dépenses publiques, baisse de la fiscalité, stagnation des salaires des fonctionnaires et faible progression du SMIC. - flexibilisation, moindre réglementation (politiques «structurelles»). Risques :.Contraction de la demande et donc de la croissance.hausse du chômage.appréciation de la monnaie, qui attirera des capitaux, mais défavorable aux exportations (baisse de la compétitivité-prix malgré la baisse de l inflation). Q1. Expliquez par quels mécanismes le déficit budgétaire peut relancer la demande. Faites un schéma Synthèse du III Les politiques conjoncturelles ont pour objectif d agir sur les fluctuations économiques. On distingue les politiques budgétaires et les politiques monétaires. L une est l autre sont utilisées soit pour relancer la croissance lorsque la croissance réelle s éloigne de la croissance potentielle, on parle de politiques budgétaires de relance, ou pour freiner la croissance lorsqu il y a des tensions inflationnistes, on parle alors de politiques budgétaires de rigueur. Pour les politiques monétaires, on parle de politique monétaire expansive ou de politique monétaire restrictive. 8

ATELIER : Comment expliquer l instabilité de la croissance économique?

ATELIER : Comment expliquer l instabilité de la croissance économique? ATELIER : Comment expliquer l instabilité de la croissance économique? A_Que nous-dis le programme? NOTIONS : Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, croissance potentielle, dépression,

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Chapitre 5 Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Introduction (1/3) Dans le chapitre 4, on a étudié les aspects tactiques de la politique monétaire Comment la BC utilise les instruments

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

1. Les fluctuations économiques : une dynamique heurtée de développement économique

1. Les fluctuations économiques : une dynamique heurtée de développement économique COMMENT EXPLIQUER L INSTABILITE DE LA CROISSANCE? 1. LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES : UNE DYNAMIQUE HEURTEE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE... 1 1.1 DES CHOCS ECONOMIQUES PERTURBENT REGULIEREMENT LA CROISSANCE...

Plus en détail

Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance?

Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance? Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance? BIEN COMPRENDRE LES DOCUMENTS Document 1 m Mots clés bandes centrales baisse des taux politique monétaire lutte contre

Plus en détail

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège La crise de 1929 Lionel Artige Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège Expliquer la crise de 1929? La crise de 1929 a été l objet de nombreuses publications tentant d expliquer ses causes,

Plus en détail

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux...

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux... Liste des figures... Liste des tableaux... XI XV Liste des encadrés.... XVII Préface à l édition française... XIX Partie I Introduction... 1 Chapitre 1 Un tour du monde.... 1 1.1 La crise.... 1 1.2 Les

Plus en détail

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 18 décembre 2014 à 14:22 Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? Ce chapitre ne fait plus partie du programme, mais il est conseillé de

Plus en détail

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte Partie 3: L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte On abandonne l hypothèse d économie fermée Les échanges économiques entre pays: importants, en

Plus en détail

Notions: déflation, récession, inflation, taux d'intérêt réel, BCE, credit crunch, taux de change

Notions: déflation, récession, inflation, taux d'intérêt réel, BCE, credit crunch, taux de change TRAVAILLER SUR UN TEXTE Faire un bilan collectif à partir d'un texte sur les acquis des chapitres sur la croissance (fluctuations et crises) et mondialisation et intégration européenne Notions: déflation,

Plus en détail

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs?

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? En ces temps de crise économique et de crise des dettes souveraines (ou publiques), tous les hommes politiques de gauche comme de droite

Plus en détail

2014-2015 DS n 3 Chap 1-2h. Épreuve composée

2014-2015 DS n 3 Chap 1-2h. Épreuve composée Épreuve composée Pour la partie 3 (Raisonnement s appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : en développant un raisonnement ; en exploitant les documents du

Plus en détail

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires POUR DIFFUSION : À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À PUBLICATION Courants contraires La baisse

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard

TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard Note de synthèse : Les avantages et les inconvénients d une politique de changes flexibles La politique de change

Plus en détail

3e question : Qui crée la monnaie?

3e question : Qui crée la monnaie? 3e question : Qui crée la monnaie? INTRO : Sensibilisation Vidéo : Comprendre la dette publique en quelques minutes (1min à 2min 27) http://www.youtube.com/watch?v=jxhw_ru1ke0&feature=related Partons de

Plus en détail

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Stéphane Gallon Caisse des Dépôts stephane.gallon@caissedesdepots.fr https://educnet.enpc.fr/course/view.php?id=2 1 Macroéconomie : croissance à

Plus en détail

Forum de l investissement Ateliers d Experts. 15 Octobre 2011. Les Dangers de l Assurance Vie

Forum de l investissement Ateliers d Experts. 15 Octobre 2011. Les Dangers de l Assurance Vie Forum de l investissement Ateliers d Experts 15 Octobre 2011 Les Dangers de l Assurance Vie L assurance vie c est quoi? Le placement préféré des français Environ 1 500 milliards d euros épargnés par les

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

Banque nationale suisse

Banque nationale suisse IFFP Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle Combinaison des politiques budgétaires et monétaires 22.01.2010, Lausanne 8h45 12h 12h45 16h David Maradan, chargé de cours UNIGE et

Plus en détail

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Boussole Juin 2015 Divergence des indicateurs avancés Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Les règles du placement financier - Partie III Votre patrimoine,

Plus en détail

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES eduscol Sciences économiques et sociales - Première ES Science économique 4. La monnaie et le financement Ressources pour le lycée général et technologique Fiche 4.3 : Qui crée la monnaie? INDICATIONS

Plus en détail

CHAP 3 COMMENT EXPLIQUER L INSTABILITE DE LA CROISSANCE?

CHAP 3 COMMENT EXPLIQUER L INSTABILITE DE LA CROISSANCE? CHAP 3 COMMENT EXPLIQUER L INSTABILITE DE LA CROISSANCE? 3.1 COMMENT EXPLIQUER LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES? Introduction : 1. La croissance économique n est pas régulière. A une période d expansion succède

Plus en détail

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée?

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée? Flash Stratégie Janvier 2015 2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée? Jean Borjeix Paris, le 20 janvier 2015 Dans ce document nous allons tout d abord rapprocher nos

Plus en détail

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 3. La répartition Chapitre 3. La répartition 1. La répartition de la valeur ajoutée La valeur ajoutée (1) Valeur ajoutée : solde du compte de production = > VA = P CI = > Richesse effectivement créée par les organisations

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire d hier et d aujourd hui Hier Autrefois, les Etats battaient monnaie et les banques centrales dépendaient directement

Plus en détail

Perspectives économiques 2013-2014

Perspectives économiques 2013-2014 Carlos Leitao Économiste en chef Courriel : LeitaoC@vmbl.ca Twitter : @vmbleconomie Perspectives économiques 2013-2014 L amélioration de l économie atténuée par l incertitude politique Prix du pétrole:

Plus en détail

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA)

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA) La BNS capitule: Fin du taux plancher Alain Freymond (BBGI Group SA) Changement radical de politique monétaire le 15/1/2015 Les taux d intérêt négatifs remplacent le taux plancher 1. Abandon du taux plancher

Plus en détail

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient PRÉSENTATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE Association des économistes québécois de l Outaouais 5 à 7 sur la conjoncture économique 3 avril Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues

Plus en détail

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011 BACCALAUREAT EUROPEEN 2011 ECONOMIE DATE: 16 Juin 2011 DUREE DE L'EPREUVE : 3 heures (180 minutes) MATERIEL AUTORISE Calculatrice non programmable et non graphique REMARQUES PARTICULIERES Les candidats

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

Faut-il encourager les ménages à épargner?

Faut-il encourager les ménages à épargner? Faut-il encourager les ménages à épargner? Analyse du sujet : Nature du sujet : Sujet de type «discussion». Problématique explicite. Mots-clés : Ménages ; épargner épargne des ménages Encourager Epargne

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

La guerre des devises, une source d opportunités Mars 2015

La guerre des devises, une source d opportunités Mars 2015 PERSPECTIVES La guerre des devises, une source d opportunités Mars 2015 Depuis le début de l année 2015, de nombreuses banques centrales à travers le monde ont abaissé leur taux d intérêt ou pris d autres

Plus en détail

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés POUR DIFFUSION : À Washington : 9h00, le 9 juillet 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À DIFFUSION Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés La croissance

Plus en détail

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS Notions à connaître: Taux de rentabilité, taux d'intérêt, demande anticipée, investissement matériel, investissement immatériel, investissement public,

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC

FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC Rabat, 19 octobre 21 M. Ahmed HAJOUB Adjoint au Directeur du Trésor et des Finances Extérieures chargé du pôle macroéconomie I- Consolidation budgétaire: expérience

Plus en détail

Consultations prébudgétaires 2011-2012

Consultations prébudgétaires 2011-2012 Présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes 12 août 2011 Sommaire Dans le cadre des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances de la Chambre des communes, le

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg Bienvenue Procure.ch Jeudi 26 avril 2012 Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch 1 ère question (thème) C est grave docteur? Les principaux indicateurs économiques En préambule.. Qu est-ce qu un

Plus en détail

L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité

L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité Université citoyenne d Attac Toulouse, 22 août 2008 Jean-Marie Harribey et Dominique Plihon Les principes néolibéraux Théories de Hayek, Friedman

Plus en détail

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé L augmentation des salaires du personnel de l administration publique

Plus en détail

Les dépenses et la dette des ménages

Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses des ménages représentent près de 65 % 1 du total des dépenses au Canada et elles jouent donc un rôle moteur très important dans l économie. Les ménages

Plus en détail

Options en matière de réforme des systèmes financiers

Options en matière de réforme des systèmes financiers Options en matière de réforme des systèmes financiers Hansjörg Herr et Rainer Stachuletz Le projet de mondialisation néolibérale est monté en puissance à la fin des années 1970 grâce aux politiques de

Plus en détail

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ mai 2014 COMMENTAIRE DE MARCHÉ SOMMAIRE Introduction 2 En bref 3 INTRODUCTION L heure semble au découplage entre les Etats-Unis et l Europe. Alors que de l autre côté de l Atlantique, certains plaident

Plus en détail

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER Chapitre 25 Mankiw 08/02/2015 B. Poirine 1 I. Le système financier A. Les marchés financiers B. Les intermédiaires financiers 08/02/2015 B. Poirine 2 Le système

Plus en détail

DEVOIR N 1 économie générale

DEVOIR N 1 économie générale PROGRAMME : DEVOIR N 1 économie générale L économie et son domaine Le circuit économique comme méthode d'analyse La production marchande et non marchande Le travail Le capital et le progrès technique Le

Plus en détail

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

Macroéconomie. Monnaie et taux de change Macroéconomie Monnaie et taux de change Marché des changes Le taux de change de en $ correspond au nombre de $ que l on peut acheter avec un exemple: 1 = 1,25 $ Une appréciation/dépréciation du taux de

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Quels sont les grands déséquilibres macroéconomiques? Durée : maximum 4h30

Quels sont les grands déséquilibres macroéconomiques? Durée : maximum 4h30 Quels sont les grands déséquilibres macroéconomiques? Durée : maximum 4h30 Raphaël Pradeau (Académie de Nice) et Julien Scolaro (Académie de Poitiers) Programme : NOTIONS : Demande globale, inflation,

Plus en détail

Epargner en période de crise : le dilemme

Epargner en période de crise : le dilemme Epargner en période de crise : le dilemme L épargne tient souvent l actualité en ce début d été 2013. Plusieurs chiffres laissent interrogateurs en cette période de très faible croissance (rappel : - 0.2%

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions L économie ouverte Un modèle de petite économie ouverte V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile Quelques définitions Économie fermée Économie ouverte Exportations et importations Exportations nettes

Plus en détail

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015 Conseil Economique, Social & Environnemental Régional Point d actualité Séance plénière 2 février 2015 Rapporteur général : Jean-Jacques FRANCOIS, au nom du Comité de Conjoncture CONTEXTE GÉNÉRAL A la

Plus en détail

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 1211122 GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 RAPPORT SOMMAIRE Cette proposition présente les recommandations de Genworth Financial Canada («Genworth») au Comité permanent des

Plus en détail

POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT»

POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT» POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT» Bernard Vallageas Faculté Jean Monnet Université Paris-Sud 54 boul.

Plus en détail

Epargne et investissement

Epargne et investissement Epargne et investissement Nature du sujet : Sujet de type «mise en relation». Mots-clés / Définitions : Tous! «Epargne» : Part du revenu qui n est pas consommée Epargne des ménages : - Concept le plus

Plus en détail

Crises financières et de la dette

Crises financières et de la dette Institut pour le Développement des Capacités / AFRITAC de l Ouest / COFEB Cours régional sur la Gestion macroéconomique et les questions de dette Dakar, Sénégal du 4 au 15 novembre 2013 S-2 Crises financières

Plus en détail

Quel est le "bon" système de Bretton-Woods?

Quel est le bon système de Bretton-Woods? aoűt 9 - N 359 Quel est le "bon" système de Bretton-Woods? Le Système Monétaire International de Bretton-Woods "normal" est un système où le pays dont la monnaie s'affaiblit doit passer à une politique

Plus en détail

LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE DOIT-ELLE INTERVENIR POUR AIDER LES PAYS DE LA ZONE EURO A SORTIR DE LA CRISE ACTUELLE DES DETTES SOUVERAINES?

LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE DOIT-ELLE INTERVENIR POUR AIDER LES PAYS DE LA ZONE EURO A SORTIR DE LA CRISE ACTUELLE DES DETTES SOUVERAINES? LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE DOIT-ELLE INTERVENIR POUR AIDER LES PAYS DE LA ZONE EURO A SORTIR DE LA CRISE ACTUELLE DES DETTES SOUVERAINES? I- UNE SITUATION MACROECONOMIQUE PREOCCUPANTE 1) Une croissance

Plus en détail

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Que dit le Traité de Rome en matière monétaire? Pas de propos très détaillés. Ce qui est mentionné, c est l ambition de créer une aire régionale

Plus en détail

Épargne et investissement. L épargne...

Épargne et investissement. L épargne... Épargne et investissement Les marchés financiers en économie fermée Basé sur les notes de Germain Belzile L épargne... Une personne désire se lancer en affaires (bureau de services comptables) Elle fait

Plus en détail

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010 Initiation à l économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr Septembre 2010 Les ménages (1/2) Les ressources des ménages La consommation L épargne Les ménages comme agents économiques

Plus en détail

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Direction Épargne et Clientèle Patrimoniale Date de diffusion : 26 janvier 2015 N 422 CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Dans une démarche d accompagnement auprès de vos clients, plusieurs communications

Plus en détail

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010 75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-21 L économie canadienne depuis la fondation de la Banque du Canada Première édition : le 11 mars 21 Mise à jour : le 16 decembre 21 1 La Banque du Canada, fondée en

Plus en détail

La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux

La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux OCP Policy Center Seminar series La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux Pierre-Richard Agénor, Hallsworth Professor, University of Manchester and Senior Fellow, OCP

Plus en détail

Épargne et investissement. L épargne...

Épargne et investissement. L épargne... Épargne et investissement Les marchés financiers en économie fermée V2.3 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile L épargne... Une personne désire se lancer en affaires (bureau de services comptables)

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

Monnaie, Banque et Marchés Financiers

Monnaie, Banque et Marchés Financiers Collection FlNANCE dirigée par Yves Simon, Professeur à l'université Paris-Dauphine, et Delphine Lautier, Professeur à l'université Paris-Dauphine Monnaie, Banque et Marchés Financiers Didier MARTEAU C

Plus en détail

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local?

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Le 3 juillet 2014 Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Guy Gilbert * et Alain Guengant ** Les résultats qui suivent sont obtenus sous l hypothèse que les comportements

Plus en détail

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite) Chapitre 6 Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique 1 Objectifs d apprentissage Faire la distinction entre le stock de capital et de la richesse et le flux de production, de revenu,

Plus en détail

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques :

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques : LES BANQUES I. Les différents services proposés par les banques : Les services bancaires représentent l ensemble des produits proposés par une banque. Les services bancaires les plus connus sont : Epargne

Plus en détail

Le SMI. Chapitre 1. 1.1 Les origines historiques du SMI actuel. 1.1.1 Avant la première Guerre mondiale : l étalon or

Le SMI. Chapitre 1. 1.1 Les origines historiques du SMI actuel. 1.1.1 Avant la première Guerre mondiale : l étalon or Chapitre 1 Le SMI 1.1 Les origines historiques du SMI actuel 1.1.1 Avant la première Guerre mondiale : l étalon or L étalon change-or (Conférence de Gênes - 1922) Caractéristiques : Chaque monnaie nationale

Plus en détail

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire Synthèse n 16, Février 2012 Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire ----------- 1. Les investissements nécessaires à la transition vers un modèle de croissance durable

Plus en détail

DORVAL FLEXIBLE MONDE

DORVAL FLEXIBLE MONDE DORVAL FLEXIBLE MONDE Rapport de gestion 2014 Catégorie : Diversifié International/Gestion flexible Objectif de gestion : L objectif de gestion consiste à participer à la hausse des marchés de taux et

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

Informations générales 1 er trimestre 2015. Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas

Informations générales 1 er trimestre 2015. Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas Informations générales 1 er trimestre 2015 Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas A propos de Swisscanto Swisscanto figure parmi les plus grands promoteurs de fonds de placement et prestataires

Plus en détail

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève Introduction Document DU 1 REVENU : Du revenu PRIMAIRE primaire au AU revenu REVENU disponible DISPONIBLE SERVICES PUBLICS Education Santé

Plus en détail

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation?

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation? L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation? Edouard VIDON Direction des Analyses macroéconomiques et de la Prévision Service des Études macroéconomiques et

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget 1 Une reprise de l activité qu il faut conforter La reprise est en cours : +1,0%

Plus en détail

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I ENSIIE Macroéconomie - Chapitre I Le 13 avril 2013 Table des matières 1 Introduction 2 2 La théorie Keynésienne 3 2.1 Keynes......................................... 3 2.2 Quelques ordres de grandeur.............................

Plus en détail

la quête du Graal? Michel Aglietta Université Paris Ouest et Cepii

la quête du Graal? Michel Aglietta Université Paris Ouest et Cepii Finances publiques et croissance : la quête du Graal? Michel Aglietta Université Paris Ouest et Cepii Piège de croissance et impuissance de la politique économique 2 Pourquoi la crise est-elle plus grave

Plus en détail

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario avril Situation financière des ménages au et en Au cours des cinq dernières années, les Études économiques ont publié quelques analyses approfondies sur l endettement des ménages au. Un diagnostic sur

Plus en détail

Croissance à crédit. Vladimir Borgy *

Croissance à crédit. Vladimir Borgy * Croissance à crédit Vladimir Borgy * p. 5-15 L économie mondiale a connu en 2004 une conjoncture exceptionnelle, la croissance annuelle au rythme de 5 % est la plus forte enregistrée depuis 1976 et résulte

Plus en détail

L économie mondiale en 2008 : du ralentissement àlarécession

L économie mondiale en 2008 : du ralentissement àlarécession L économie mondiale en 2008 : du ralentissement àlarécession Olivier Redoulès* En 2008, l économie mondiale a basculé dans la récession. La crise financière a débuté en 2007 aux États-Unis sur le marché

Plus en détail

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» 193-202.qxp 09/11/2004 17:19 Page 193 L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» Département analyse et prévision de l OFCE La rentabilité des entreprises s'est nettement redressée en 2003 et 2004. Amorcée aux

Plus en détail

Questions générales sur le Pacte

Questions générales sur le Pacte QUESTIONS-RÉPONSES Questions/réponses sur le pacte de responsabilité et de solidarité Questions générales sur le Pacte QUAND CES MESURES SERONT-ELLES TRADUITES DANS LA LOI? Certaines mesures entrent en

Plus en détail

MODULE 6 LA MODERNISATION DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE (1ÈRE PARTIE) DANS LES ANNÉES 1920 (ANNÉES FOLLES) > ÉCONOMIE CANADIENNE = PROSPÈRE :

MODULE 6 LA MODERNISATION DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE (1ÈRE PARTIE) DANS LES ANNÉES 1920 (ANNÉES FOLLES) > ÉCONOMIE CANADIENNE = PROSPÈRE : MODULE 6 LA MODERNISATION DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE (1ÈRE PARTIE) 1ER - DE LA CRISE À LA GUERRE DE LA CRISE À LA GUERRE (1929-1945) L ÉCONOMIE EN CRISE DANS LES ANNÉES 1920 (ANNÉES FOLLES) > ÉCONOMIE CANADIENNE

Plus en détail

L impact macroéconomique des crises bancaires

L impact macroéconomique des crises bancaires L impact macroéconomique des crises bancaires Les banques sont au cœur du financement des économies et lorsque leur situation financière ne leur permet plus d assurer cette mission, la distribution du

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES 25 ème rapport annuel Tableau de bord Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 25 ième

Plus en détail

Présentation Macro-économique. Mai 2013

Présentation Macro-économique. Mai 2013 Présentation Macro-économique Mai 2013 1 Rendement réel des grandes catégories d actifs Janvier 2013 : le «sans risque» n était pas une option, il l est moins que jamais Rendement réel instantané 2,68%

Plus en détail