TOPOLOGIE. une partie X d'un métrique est dite bornée ssi il existe une boule contenant X ; définition : diamètre : diam(x)=min{ r R
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- Eléonore Mongeau
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1 TOPOLOGIE 1) DISTANCE, ESPACES MÉTRIQUES a : distances : d'après le cours de M. Nicolas Tosel professeur en MP* au Lycée du Parc, Lyon Année une distance est une application d de E dans R + telle que : d(x,y)=0 x=y d(x,z) d(x,y)+d(y,z) b : espaces métriques: un ensemble muni d'une distance est appelé espace métrique. c : boules ouvertes, boules fermées : boule ouverte de E de centre x et de rayon r : B o (x,r)={ y E \ d(x,y)<r } boule fermée : B f (x,r)={ y E \ d(x,y) r } d : parties bornées, diamètre : une partie X d'un métrique est dite bornée ssi il existe une boule contenant X ; définition : diamètre : diam(x)=min{ r R +* \ ( x E \ X B f (x,r) ) } e : espace métrique induit: si X est une partie de E, X muni de la restriction de l'application distance de E à X est un espace métrique, dit espace métrique induit ; f : suites dans un EM, convergence : (x n ) n N E N est dite convergente ssi il existe x dans E tel que
2 d(x n,x) 0 quand n + ; g : suites extraites, valeurs d'adhérence : _si une suite converge, elle admet une unique valeur d'adhérence ; réciproque fausse ; _caractérisation des VA : { n N \ n < ε } non majoré 2) ESPACES NORMES : a : définition : un ev E est dit normé ssi il existe une application N de E dans R + telle que : N(x)=0 x=0 N( λx)= λ N(x) N(x+y) N(x)+N(y) remarque : (x,y) N(x,y) induit une distance sur E ; b : exemples : dans ( C([0,1],R), N p ) : N p (f)=( 1 0 f p ) 1/p, avec p dans R, p 1 ; norme canonique de R² : x, y x² y² c : CV dans un evn : (x n ) n N E N est dite convergente ssi il existe x dans E tel que : N(x n x) 0 quand n ; d : normes équivalentes : _existe C > 0 tel que x, N(x) N'(x) : N'est plus fine que N ; _existe C > 0 et C' >0 tel que x, C*N'(x) N(x) C'*N'(x) : N et N' sont équivalentes ; _traduction en terme de convergence : une suite convergente pour une norme est convergente pour toute norme moins fine ; d'où : les suites convergentes pour une norme N sont exactement les suites
3 convergentes pour toute norme équivalente à N ; _exemples classiques dans R p : norme n : x n = n x 1 n.. x p n théorème : si E et un evn de dimension finie, toutes les normes sur E sont équivalentes ; attention : ceci est faux en dimension infinie ; 3) TOPOLOGIE D'UN ESPACE MÉTRIQUE : ici, (E,d) sera un EM ; a : ouverts et fermés : définition : une partie X de E est dite ouverte dans E ssi : ouvert ; x E, r > 0 \ B o (x,r) X une partie X de E est dite fermée dans E ssi son complémentaire dans E est attention : si X est une partie de E et Y une partie de X, les propriétés d'ouverture et de fermeture de Y ne sont a priori pas les mêmes dans E et dans X! attention : ouvert n'est pas le contraire de fermé! E et sont à la fois ouverts et fermés dans E ; _une union quelconque d'ouverts est ouverte ; _une intersection finie d'ouverts est ouverte ; _exemple de l'ensemble de Cantor (fermé, car intersection de fermés) ; théorème : caractérisation séquentielle des fermés : une partie X de E est dite fermée dans E ssi la limite de toute suite convergente dans E de X est dans X ; b : adhérence et intérieur : définition : adhérence : on appelle adhérence de X, notée X, l'ensemble : X = X F, F fermé F
4 convergentes dans E ; X est donc le plus petit fermé contenant X ; de plus X est l'ensemble des limites des suites de X A fermé ssi A=A ; définition : l'intérieur de X, noté X est le plus grand ouvert de E contenu dans X, ou encore l'union de tous les ouverts contenus dans X ; c : rappels sur les ensembles convexes : définition : une partie C d'un ev est dite convexe ssi dès que C contient deux points, elle contient le segment qui les joints ; d : parties denses de E : une partie X de E est dite dense dans E ssi X=E ; par exemple : Q=R e : autres notions topologiques : _frontière : fr X = X X _voisinage de x : toute partie de E contenant une boule ouverte de centre x ; 4) APPLICATIONS D'UN EVN DANS UN AUTRE a : limite d'une application en un point : soit f : (E,d) (E',d') soient A une partie non vide de E, a A et b E' ; odq f tend vers b en quand x tend vers a en restant dans A ssi : > 0, > 0 \ x A, d( x, a) d' ( f( x), b) b : continuité, caractérisation séquentielle :
5 définition : une application f d'une métrique dans un autre est dite continue ssi : f(x) f(a) quand x a ; séquentiellement cela signifie : x n a f(x n ) f(a), pour toute suite x de E N ; définition : une application f est dite uniformément continue sur X ssi : >0, >0 \ (x,y) X, d(x,y) d(f(x),f(y)) c : F(E,E') : dissymétrie des rôles de E et E' : théorème : si f est continue de (E,d) dans (E',d'), l'image réciproque d'un ouvert de E' est ouverte dans E ; idem pour les fermés ; attention : on ne peut rien dire d'une image directe ; _ d : exemples matriciels : GL n K =M n K (nombre fini de racines du polynôme caractéristique : prendre M (k) = M (1/k)*Id ; pour k assez grand c'est inversible ) ; _ adhérence des matrices de rang r : matrices de rang inférieur ou égal ; intérieur : vide ; _l'ensemble des projecteurs est fermé (image réciproque de {0} par la trace ), d'intérieur vide ; e : prolongement des égalités : si deux applications continues sont identiques sur une partie dense de E, elle sont identiques sur E ; f : applications uniformément continues, applications lipschitziennes : _une fonction C lipschitzienne est uniformément continue ; _exemple important : distance à une partie : application 1 lipschitzienne ; attention, même sur un fermé, on n'est pas assuré que la distance soit atteinte;
6 g : homéomorphismes : définition : on appelle homéomorphisme une application continue d'un EM dans un autre, bijective, de réciproque continue ; 5) COMPACTS : a : définition : _un métrique E est dit compact ssi toute suite de E admet une valeur d'adhérence. _si E est compact, une suite de E converge ssi elle admet une unique VA. b : parties compactes d'un métrique : _une partie X d'un métrique est dite compacte ssi toute suite de X admet au moins une VA dans X ; _Toute partie compacte d'un espace métrique est fermée et borné. _si (E,d) est un métrique compact, les compacts de E sont exactement ses parties fermées. _ un produit de compacts est compact pour la distance produit ; c : applications continues sur un compact : théorème : si f est une application continue de (E,d) dans (E',d') et E est compact, alors f (E) est un compact de E'; exercice très important : soit (E, ) est un K evn de dimension finie : soit f : E R, continue; on suppose : quand x +, f(x) + alors f admet un minimum global sur E ; théorème de Heine : si f est continue sur un compact, elle y est uniformément continue ; 6) ESPACES NORMES DE DIMENSION FINIE a : équivalence des normes (preuve) :
7 principe : prouver que toute norme est équivalente à la norme, pour un choix arbitraire de coordonnées ; conclure par transitivité ; b : conséquences : si (E, ) est un evn de dim finie, toute suite bornée de E admet une VA ; les compacts de E sont exactement les fermés bornés ; exemples des polynômes de meilleure approximation ; la distance à un fermé est toujours atteinte ; La sphère unité est compacte (caractérisation des evn de dimension finie) ; c : application : théorème d'alembert Gauss : théorème d'alembert Gauss : tout polynôme de C[X] non constant admet au moins une racine ; 7) APPLICATIONS LINÉAIRES CONTINUES, ALGÈBRES NORMÉES a : caractérisation : théorème : si (E, ) et (E', ') sont deux K evn, et f L(E,E'), f est continue ssi f est lipschitzienne ; Remarque : c'est toujours par ce critère qu'on montre la continuité d'une application linéaire, jamais epsilonesquement ; b : norme subordonnée : f = sup x E et x =1 { f(x) ' } si E est de dimension finie le sup est atteint (c'est un max) : cela vient de la compacité de la sphère unité ; est une norme sur L C (E,E') ; cas particulier du dual topologique : L C (E,K) ;
8 théorème : si E est de dimension finie, tous les endomorphismes de E sont continus ; c : composition, algèbres normées : si u et v sont des ALC, u v u * v (A, ) est une K algèbre normée ssi A est une K algèbre, (A, ) est un evn, 1 A =1, et (x,y) A², xy x y exercice : théorème de Hahn Banach : soient (E, ) un evn réel, F un sev de E, et f F* avec f = 1 ; soient e E\F et G tels que G=F Re ; mq l'on peut prolonger f en une forme linéaire de norme 1 sur G ; (analyse synthèse) extension aux applications multilinéaires : si f est n linéaire, f est continue ssi C > 0 tq x=(x1,..,x n ), f(x) C* x i 8) ESPACES COMPLETS a : suite de Cauchy, espace complet : définition : on appelle suite de Cauchy d'un espace métrique (E,d) toute suite u de E vérifiant : > 0, N N \ m, n N, d( u m,u n ) un EM est complet ssi toute suite de Cauchy de cet espace converge ; un evn complet pour la distance associée à la norme est dit Espace de Banach ; b : exemples d'espaces complets : lemme : toute suite de Cauchy est bornée ; lemme : si une suite de Cauchy admet une VA, elle CV ; théorème : tout K evn de dim finie (K=R ou C) est un Banach ; exemple : si X est un ensemble non vide et (E, ) un Banach, ( B(X,E), ) est un
9 Banach (applications bornées) ; c : parties complètes, exemples : soient (E,d) un métrique et X une partie non vide de E : si (X,d) est complet, X est fermé dans E ; si (E,d) est complet, les parties complètes de E sont exactement les fermés ; exemple (HP) : ( C([0,1],R), ) est un Banach ; attention ( C([0,1],R), p ) n'est pas complet ; critère de Cauchy uniforme : on dit d'une suite de fonctions qu'elle vérifie le critère de Cauchy uniforme ssi cette suite est de Cauchy pour ; d : théorème du point fixe (HP) : Toute fonction contractante sur E un EM complet y admet un unique point fixe ; pour un telle fonction et (x n ) n N définie par x 0 E et n N, xn+1=f(x n ), la suite (x) CV géométriquement vers le point fixe de f dans E ; exercice : théorème du point fixe de Kakutani (version faible) : si (E, ) est un evn, K un compact convexe de E, f une application affine de E dans E telle que f(k) K, alors f a un point fixe ; e : fermés emboîtés et théorème de Baire (HP) : théorème des fermés emboîtés : théorème de Baire : soit (E,d) un EM complet soit (F n ) n N une suite de fermés non vides tels que : n N, Fn+1 F n et diam(f n ) 0 ; alors : x E tel que n N F n = {x} ; si (E,d) est un EM complet, une intersection quelconque d'ouverts denses de E est dense dans E (pas forcément ouverte) ; corollaire : une union quelconque de fermés d'intérieurs vides est d'intérieur vide (complémenter) exemple d'application : un banach n'a pas de base algébrique exactement dénombrable ;
10 (donc notamment R[X] n'est de Banach pour aucune norme ) exemple : existence de fonction de [0,1] dans R continues partout et dérivables nulle part (l'ensemble de ces fonctions est même dense) ; f : critère de Cauchy pour les applications : soient (E,d) et (E',d') deux EM, A une partie non vide de E, a A, et f de E dans E' ; odq f vérifie le critère de Cauchy en a selon A ssi : ε > 0, > 0 tq (x,y) ( A B o (a, ) )², d'( f(x),f(y) ) ε ; (1) si f converge en a selon A, f vérifie (1) ; si (E',d') est complet et f vérifie (1), f CV en a selon A ; 9) CONNEXITÉ PAR ARCS a : chemins : on appelle chemin tracé dans E un métrique une application continue de [0,1] dans E ; on considère la relation d'équivalence sur E définie par : a~b il existe un chemin tracé sur E reliant a à b les classes d'équivalence sont appelées composantes connexes par arcs de E b : exemples : partie étoilée : on appelle partie étoilée d'un evn une partie X dont un des éléments peut être relié à chaque autre par un segment ; épigraphe : l'épigraphe d'une fonction f : I R est l'ensemble : {(x,y) I R \ f( x) y } exemple important : SL n (R) est connexe par arcs ; c : image d'un CA par une application continue : L'image par une application continue d'un CA est CA ; Remarque : les CCA de R sont les intervalles donc ceci généralise le TVI ;
11 d : parties ouvertes et fermées d'un CA : théorème : si (E,d) est un EM CA, les seules parties ouvertes et fermées de E sont E et. preuve : considérer un chemin joignant un point de X ouvert et fermé et un point de E ; supposer que le chemin joignant ces deux points n'est pas contenu dans X en entier, et trouver une contradiction ; 10) COMPACITÉ (bis) a : théorème de Riesz (HP) : théorème : dans un evn de dimension infinie, la sphère unité n'est pas compacte ; lemme : soient V un evn, F un sev de V de dim finie, avec F V : x V tq x =1 et d(x,f)=1 ; b : théorème d'ascoli (HP) : théorème d'ascoli : soit (f n ) n N une suite de fonctions continues de [a,b] segment de R dans R ; on suppose les f n EC et les f n bornés ; alors il existe une extraction tq (f (n) ) CVU sur [a,b] ; lemme : procédé diagonal : pour tout k dans N, u k est une suite bornée de R ; alors il existe une extraction telle que pour tout k dans N, u k (n) converge. preuve : on construit 1 telle que u 1 1(n) converge, puis 2 telle que u 2 2 1(n) converge, etc... puis on pose : n 1.. n (n) ; convient ; lemme (des trois topologies) : pour une suite équicontinue (g n ) n 0 de fonctions de [a,b] dans R et D une partie dense de [a,b], les trois propositions suivantes sont équivalentes : _(g n ) CVU sur [a,b] ; _(g n ) CVS sur [a,b] ; _ d D, (gn(d)) CV (CVS sur D) ;
12 corollaire au théorème d'ascoli : les compacts de ( C([a,b],R), ) sont les fermés bornés, équicontinus ; c : "continuité" des racines de polynômes : lemme : soit P un polynôme unitaire de C[X] ; soit S la somme de ses coefficients non dominants ; soit z une racine de P ; alors z max(1,s) ; d : précompacité : un EM est précompact ssi il est la réunion d'un nombre fini de ses boules ; une partie d'un EM E est précompacte ssi elle incluse dans la réunion d'un nombre fini de boule ayant pour centre des éléments de E ; théorème : un EM est compact ssi il est complet et précompact ; remarque : les parties compactes d'un Banach sont les parties fermées et précompactes exercice : preuve du théorème d'ascoli par la précompacité
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