Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.



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Transcription:

Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Consignes habituelles: Répondre aux trois questions sur trois feuilles séparées. Ne pas utiliser de crayon, ne pas utiliser de rouge. Indiquer sur chaque feuille le nom et le prénom en caractères d imprimerie, le numéro d étudiant, ainsi que le numéro de la question.

Juillet 003 Question 1. Résoudre l équation (en nombres complexes) (z 1) 3 = (z + 1) 3. Solution. On pose Z = z. L équation devient (Z 1) 3 = (Z + 1) 3. On sait que A 3 = B 3 si et seulement si A = B ou A = jb ou A = j B, avec j = ( 1 + 3i)/ et j = ( 1 3i)/. Les trois solutions sont données par 1. Z 1 = Z + 1, d où Z =.. (Z 1) = ( 1 + 3i)(Z + 1), (5 3i)Z = 1 + 3i. 3. (Z 1) = ( 1 3i)(Z + 1), (5 + 3i)Z = 1 3i. En utilisant les égalités a + bi (a + bi)(c di) (ac + bd) + (bc ad)i = = c + di (c + di)(c di) c + d, on récrit le triplet de solutions en Z {, 1 + 3 3i 14, 1 3 } 3i. 14 Si b est positif, les solutions (x, y) de a ± bi = (x ± yi) sont ( [ a + b + a]/, [ ) ( a + b a]/ et [ a + b + a]/, [ ) a + b a]/ ; cela permet d énumérer les six solutions de l équation initiale comme suit: 1. z = et z =,. z = 8 + 1 8 + 8 1 8 i et z = 8 + 1 8 8 1 8 i, 3. z = 8 + 1 8 8 1 8 i et z = 8 + 1 8 + 8 1 Remarque. On peut récrire les solutions sans racine carrée au dénominateur: 8 ± 1 8 8 ± 8 8 8 ± 8 14 7 ± 7 = 8 8 = =. 8 14 8 i.

Question. réel: Résoudre et discuter le système suivant, dans lequel a est un paramètre ax + (a + 1)y + (a 1)z = a + 3, x + (1 + a)y + (1 a)z = 4a + 1, (a + 1)x + (a + 1)y = 6a + 4. Solution. On peut d abord observer que la troisième équation est inutile, puisque c est la somme des deux autres. En remplaçant la première équation par la différence de la première et de la seconde, on obtient (a 1)x + (a 1)z = (a 1), x + (1 + a)y + (1 a)z = 4a + 1. Si a = 1, la première équation disparaît et le système se réduit à Les solutions sont x = 5 λ, y = λ, z = µ. x + y = 5. Si a = 1, le système devient Il n admet pas de solution. x + z =, x + z = 3. Dans les autres cas, c est-à-dire quand (a + 1)(a 1) 0, le système devient x + z =, x + (1 + a)y + (1 a)z = 4a + 1. les solutions sont z = λ, x = λ, (1 + a)y = 4a + 1 + + λ + (a 1)λ = 4a + 3 + (a + 1)λ, c est-à-dire y = λ + 4a+3 a+1. (λ et µ sont des paramètres quelconques.)

Question 3. Résoudre l inéquation x x + x. Solution. Les deux membres de l inégalité n ont de sens que sur le domaine ] : [ ] : 0]. Sur ce domaine, l inéquation se récrit en ou encore + x x + x, c est-à-dire 3x + x + x, [ x < et 3x + x(x + ) ] ou [ < x 0 et 3x + x(x + ) ]. Dans la première partie, les deux membres de l inégalité sont négatifs mais, dans la seconde partie, les deux membres doivent être positifs, d où < x 0 peut être précisé en /3 < x 0. En élevant au carré et en regroupant, on obtient (x < ou /3 < x 0) et (3x + ) x(x + ), c est-à-dire ou encore (x < ou /3 < x 0) et x 3 + 13x + 16x + 4 0, (x < ou /3 < x 0) et (x + 1)(x + 1x + 4) 0. c est-à-dire (x < ou /3 < x 0) et (x + 1)(x + 6 + 4 )(x + 6 4 ) 0. Comme on a 6 4 < < /3 < 6 + 4 < 0, les solutions de l inéquation forment l ensemble [ 6 4 : [ [ 6 + 4 : 0].

Septembre 003 Question 1. Résoudre l équation (en nombres complexes) z 8 + 4z 6 10z 4 + 4z + 1 = 0. Suggestion: développer (z + 1) 4. Solution. En développant, on obtient (z + 1) 4 = z 8 + 4z 6 + 6z 4 + 4z + 1. L équation proposée peut donc se récrire en (z + 1) 4 16z 4 = 0 ou encore, en tenant compte de ce que z = 0 n est pas solution, en ( z ) 4 + 1 = 1, z c est-à-dire z + 1 {1, i, 1, i}. z Autrement dit, l équation proposée peut se récrire en (z z + 1)(z iz + 1)(z + z + 1)(z + iz + 1) = 0. On trouve les solutions suivantes: z z + 1 = 0 1 1 z iz + 1 = 0 i(1 + ) i(1 ) z + z + 1 = 0 1 1 z + iz + 1 = 0 i(1 + ) i(1 ) Il y a donc deux racines doubles réelles et quatre racines (simples) complexes.

Question. réel: Résoudre et discuter le système suivant, dans lequel a est un paramètre ax + a y + a 3 z = 0, x + y + z = 0, a 3 x + a y + az = 0. Solution. Si a = 0, seule la deuxième équation subsiste et les solutions sont où λ et µ sont des paramètres arbitraires. Si a 0, le système se récrit en Son déterminant est 1 a a 1 1 1 = a a 1 1 a 1 a 1 1 0 0 a a a 1 a x = λ, y = µ, z = λ µ, x + ay + a z = 0, x + y + z = 0, a x + ay + z = 0. = a 1 a 1 a a 1 a = (a 1)3 (a + 1). Si a = 1, on a les mêmes solutions que pour a = 0. Si a = 1, le système se réduit à les solutions sont x y + z = 0, x + y + z = 0 ; x = λ, y = 0, z = λ, où λ est un paramètre arbitraire. Enfin, si a { 1, 0, 1}, le système admet la solution unique x = y = z = 0. puisque dans ce cas son déterminant est non nul.

Question 3. Déterminer l ensemble des valeurs (réelles) de a pour lesquelles l énoncé est vrai. Pour tout réel x tel que x < 1/, on a ax + (a + 1)x + 1 0 Solution. On observe d abord que ax + (a + 1)x + 1 = (x + 1)(ax + 1). Dans l intervalle {x : x < 1/}, le premier facteur est toujours positif. Dans le même intervalle, le second facteur est toujours positif si a ; il est parfois négatif dans le cas contraire. L ensemble cherché est donc l intervalle {a : a }.

Juillet 004 Question 1. Résoudre dans C l équation z 3 + 1 + i = 0. On demande seulement les formes trigonométriques des racines. Résoudre dans R l équation x 3 7x 8x + 160 = 0, sachant qu elle admet une racine négative ainsi que deux racines positives dont l une est le double de l autre. Solution 1. La première équation peut s écrire z 3 = 1 i = (cos 5π 4 + i sin 5π 4 ), d où on tire immédiatement l ensemble des trois racines { 6 (cos 5π 5π + i sin 1 1 ), 6 (cos 13π 13π + i sin 1 1 ), 6 (cos 1π 1π + i sin 1 1 ) }. (La troisième racine se récrit en 6 (cos 7π 4 + i sin 7π 4 ).) Soit a la racine négative et b et b les racines positives; les deux polynômes sont égaux. On a d où x 3 7x 8x + 160 et (x + a)(x b)(x b) (x + a)(x b)(x b) = x 3 + (a 3b)x + (b 3ab)x + ab, a 3b + 7 = 0, b 3ab + 8 = 0, ab 160 = 0. en remplaçant dans la seconde équation l inconnue a par sa valeur tirée de la première équation, on obtient b 3(3b 7)b + 8 = 0, c est-à-dire ou encore 7b + 1b + 8 = 0, b 3b 4 = 0, dont les racines sont (3 ± 9 + 16)/, c est-à-dire 1 et 4. La première racine b = 1 correspond à a = 3b 7 = 10, ce qui ne convient pas; la troisième équation n est pas vérifiée. La seconde racine b = 4 correspond à a = 3b 7 = 5, ce qui convient; la troisième équation est vérifiée. Les solutions de l équation donnée au départ sont donc 5, 4 et 8.

Question. Démontrer la formule n [ ] n(n + 1) k 3 =, k=1 où n N 0. On pourra éventuellement utiliser la méthode par récurrence. Calculer la somme des cubes des entiers multiples de 3 compris entre 3 et 6, en justifiant le résultat. Solution. On démontre l égalité proposée par récurrence. Pour n = 1 elle se réduit à [ ] 1(1 + 1) 1 3 =, ce qui est évident. 1 Admettons que, pour un certain n > 1, l égalité soit vraie pour n 1; on a n 1 [ ] (n 1)n k 3 = ; on en tire k=1 n k 3 = k=1 [ ] (n 1)n + n 3, (n 1) n +4n 3 4, n [(n 1) +4n] 4, n [n n+1+4n] 4, n [n +n+1] 4, n (n+1) 4, [ n(n+1) Ceci montre que l égalité reste vraie pour n, ce qui achève la démonstration. ]. La somme demandée est Σ = 33 3 + 36 3 + + 60 3, On peut mettre 3 3 = 7 en évidence: Σ = 7(11 3 + 1 3 + + 0 3 ), ce qui, d après la formule que nous venons de démontrer, vaut ( [0(0 ] [ ] ) + 1) 10(10 + 1) Σ = 7, c est-à-dire Σ = 7(10 55 ) = 7 41 075 = 1 109 05. 1 L égalité est aussi valable pour n = 0 puisque la somme d un ensemble vide de termes vaut 0.

Question 3. réel: Résoudre et discuter le système suivant, dans lequel a est un paramètre (a + a)x + (a 1)y + (a + 1) z = a, x + (1 a)y + (1 + a)z = 1 4a, (1 a)x + (1 a)y = 6 6a. Solution 3. On observe d abord que le premier membre de la première équation est divisible par a + 1, tandis que les deux membres de la dernière équation sont divisibles par a 1; cela nous incite à considérer d abord les cas particuliers où ces diviseurs s annulent. Si a = 1, la première équation se réduit à 0 = et le système n admet aucune solution. Si a = 1, la troisième équation se réduit à 0 = 0; les deux équations restantes se réduisent à x + 4z =, x + z = 3. Les deux équations sont incompatibles et le système n admet de nouveau aucune solution. Si a est distinct de 1 et de 1, le système se récrit en ax + (a 1)y + (a + 1)z = a /(a + 1), x + (1 a)y + (1 + a)z = 1 4a, x + y = 6. Le déterminant de ce système vaut a a 1 a + 1 1 1 a 1 + a = 1 0 a a 1 a + 1 1 1 a 1 + a 1 0 0 = (a + 1) 1 1 1 1 = 0. Cela nous incite à chercher une simplification supplémentaire, aisément découverte : en soustrayant la seconde équation de la première, on obtient c est-à-dire ou encore (a 1)x + (a 1)y = [a (1 4a)(a + 1)]/(a + 1), (a 1)x + (a 1)y = [6a + 3a 1]/(a + 1), x + y = [6a + 3a 1]/(a 1) Vu la troisième équation, il ne peut y avoir de solution que si 6a + 3a 1 = 6(a 1), c est-à-dire si 3a 1 = 6, donc si a = 5/3. Dans ce cas, le système devient 5x + 8y + z = 5, 3x + 8y z = 3, x + y = 6. Si λ est un paramètre réel quelconque, toute solution peut s écrire (x, y, z) = (6 λ, λ, λ 5/).

Septembre 004 Question 1. Résoudre dans C l équation 4z 3 + 4z + 1 z = 0. On donnera la forme algébrique et la forme trigonométrique de chaque racine. Résoudre dans R l équation 4x 3 6x 1x + 9 = 0, sachant qu elle admet une racine négative, ainsi que deux racines positives dont le quotient est + 3. Solution 1. La première équation peut s écrire 1 z (z + 1) = 0. Le premier facteur ne s annule jamais; le second s annule si et seulement si z = 1/. L équation initiale admet donc deux racines doubles qui sont i / et i /; les formes trigonométriques sont (cos π + i sin π ) et (cos π + i sin π ). Soit a la racine négative et b et ( + 3)b les racines positives; les deux polynômes sont égaux. On a d où 4x 3 6x 1x + 9 et 4(x + a)(x b)(x ( + 3)b) 4(x + a)(x b)(x ( + 3)b) = 4x 3 + 4[a (3 + 3)b]x + 4[( + 3)b (3 + 3)ab]x + 4( + 3)ab, a (3 + 3)b + 3/ = 0, ( + 3)b (3 + 3)ab + 3 = 0, 4( + 3)ab 9 = 0. en remplaçant dans la seconde équation l inconnue a par sa valeur tirée de la première équation, on obtient ( + 3)b (3 + 3)[(3 + 3)b 3/]b + 3 = 0, c est-à-dire [( + 3) (3 + 3) ]b + 3(3 + 3)b + 6 = 0,

ou encore ( 0 10 3)b + (9 + 3 3)b + 6 = 0. Le réalisant de cette équation vaut (9 + 3 3) + 48(10 + 5 3) = 588 + 94 3 = 49(1 + 6 3). En posant 1 + 6 3 = ( u + v), on trouve u + v = 1 et uv = 7, d où {u, v} = {9, 3}; le réalisant est donc 7 (3 + 3) et les racines de l équation d inconnue b sont donc b ± = 9 + 3 3 ± 7(3 + 3) 40 + 0 3 La racine b est négative, ce qui ne convient pas. La racine b + = (3 + 3)/(4 + 3) = (3 3)/ convient; on en déduit a = (3 + 3)(3 3)/ 3/ = 6/ 3/ = 3/. Les solutions de l équation donnée au départ sont donc 3/, (3 + 3)/ et (3 3)/..

Question. Construire un polynôme du troisième degré P 1 tel que n i(i + 1) = P 1 (n), i=0 pour tout entier naturel n. Justifier le résultat proposé, par exemple par la méthode de récurrence. Généralisation: pour quelles valeurs de k existe-t-il un polynôme du troisième degré P k tel que n i(i + k) = P k (n), i=0 pour tout entier naturel n? Justifier la réponse. Solution. On traite directement le cas général. Supposons vraie l égalité n i(i + k) = a k n 3 + b k n + c k n + d k. i=0 Les cas n = 0, 1,, 3 imposent respectivement Le système se récrit en 0 = d k, 1(1 + k) = a k + b k + c k + d k, 1(1 + k) + ( + k) = 8a k + 4b k + c k + d k, 1(1 + k) + ( + k) + 3(3 + k) = 7a k + 9b k + 3c k + d k. L unique solution est a k = 1 3, b k = 1 + k On démontre par récurrence sur n que l égalité n i=0 d k = 0, a k + b k + c k = 1 + k, 8a k + 4b k + c k = 5 + 3k, 7a k + 9b k + 3c k = 14 + 6k., c k = 1 + 3k 6 i(i + k) = 1 3 n3 + 1 + k, d k = 0. n + 1 + 3k n 6 est valable pour tout entier naturel n, quel que soit le nombre k (même complexe). On a déjà traité le cas de base. Supposons l égalité vraie pour un certain n. On doit montrer qu elle reste vraie pour n + 1, ce qui revient à montrer l égalité des expressions et 1 3 n3 + 1 + k n + 1 + 3k n + (n + 1)(n + 1 + k) 6 1 3 (n + 1)3 + 1 + k (n + 1) + 1 + 3k (n + 1). 6

On vérifie par développement direct que la valeur commune des deux expressions est 1 3 n3 + 1 + k n + 1 + 3k n + n + ( + k)n + 1 + k. 6 Question 3. Démontrer que pour tout entier naturel m on a C m m+1 = C m m + C m 1 m 1 + + C 0 m. Solution 3. L égalité demandée est visiblement un cas particulier de l égalité C p n+1 = C p n + C p 1 n 1 + + C 0 n p, valable pour tous entiers n et p tels que 0 p n. Cette égalité peut s établir en itérant la relation bien connue C p n+1 = C p n + C p 1 n, valable si 0 < p n. On a successivement C p n+1 = C p n + C p 1 n, = C p n + C p 1 n 1 + C p n 1, = C p n + C p 1 n 1 + C p n + C p 3 n, =. = C p n + C p 1 n 1 + + C 1 n p+1 + C 0 n p+1, = C p n + C p 1 n 1 + + C 1 n p+1 + C 0 n p. On peut aussi procéder par raisonnement direct. Supposons que l on choisisse un sous-ensemble de p nombres dans l ensemble {0, 1,..., n}. Cela peut se faire de C p n+1 manières. Le plus grand des éléments négligés est nécessairement compris entre n p et n. Si cet élément est n i, le sous-ensemble comporte obligatoirement les i nombres n i + 1,..., n ainsi p i autres nombres appartenant à l ensemble {0,..., n i 1}; le choix de ces derniers peut s opérer de C p i n i manières, d où on tire C p n+1 = p i=0 C p i n i, c est-à-dire le résultat attendu. Remarque. On peut utiliser ce raisonnement pour établir directement l énoncé, sans passer par sa généralisation.

Juillet 005 Question 1. Résoudre et discuter le système suivant, dans lequel a est un paramètre réel: a x + y az = 1, x ay + a z = a, ax + a y + z = a. (1) Ce système admet-il une solution (x, y, z) satisfaisant les conditions additionnelles: xy + yz + zx = 4, xyz = 4. () On justifiera la réponse. Solution. Soient E 1, E et E 3 les équations du système (1). Il est intéressant de considérer le système dérivé composé des équations E 1 + ae 3, E + ae 1, E 3 + ae, c est-à-dire le système (a 3 + 1)y = a 3 + 1, (a 3 + 1)x = 0, (a 3 + 1)z = 0. (3) Toute solution du système initial (1) est aussi une solution du système dérivé (3), la réciproque n étant pas nécessairement vraie. Si a 1, l unique solution du système dérivé (3) est (x, y, z) = (0, 1, 0) ; on vérifie par remplacement direct que c est aussi une solution nécessairement la seule du système initial (1). Cette solution ne vérifie pas les conditions additionnelles (). Si a = 1, les trois équations du système initial (1) se réduisent à x + y + z = 1 et les solutions du système forment l ensemble {(λ, µ, 1 λ µ) : λ, µ R}. Dans ce cas, il est possible de satisfaire les conditions additionnelles, en résolvant Les solutions sont les racines de l équation x + y + z = 1, xy + yz + zx = 4, xyz = 4. u 3 u 4u + 4 = 0, qui se récrit en u (u 1) 4(u 1) = 0, Rappel. Les racines x, y et z de l équation u 3 + au + bu + c = 0 sont exactement les racines du système composé des trois équations x + y + z = a, xy + yz + zx = b et xyz = c.

et encore en (u 1)(u + )(u ) = 0, Donc, si a = 1, le systèmes initial admet six solutions vérifiant aussi les conditions additionnelles, c est-à-dire (, 1, ), (,, 1), (1,, ), (1,, ), (,, 1), (, 1, ). Remarque. On peut naturellement traiter le système initial sans considérer le système dérivé. La règle de Cramer permet d évaluer son déterminant: qui s annule si et seulement si a = 1. a 3 a 3 a 3 + a 3 1 a 6 = (a 6 + a 3 + 1) = (a 3 + 1), Question. En évaluant de deux manières différentes une puissance de (1 + i), démontrer que En déduire que ( m k=0 C k 4m( 1) m+k = 4 m. 1 C 40 + C 4 40 C 6 40 + C 18 40 ) = 0 C 0 40. Solution. On a d une part et d autre part (1 + i) 4m = 4m l=0 C l 4mi l, (1 + i) 4m = 4m (cos π/4 + i sin π/4) 4m = 4 m (cos mπ + i sin mπ) = ( 1) m 4 m. Dans la première expression, les termes d indice pair sont réels, ceux d indice impair sont imaginaires; la somme de ces derniers est nulle et on peut les négliger. En égalant les deux expressions, on obtient 4m l = 0 l pair C l 4mi l = m k=0 C k 4m( 1) k = ( 1) m 4 m, ou encore, en multipliant par ( 1) m, m k=0 C k 4m( 1) m+k = 4 m ; cela se récrit en ( m 1 [ k C k=0 ] ) 4m( 1) m+k + C (m k) 4m ( 1) m+(m k) + C m 4m( 1) m = 4 m.

En utilisant la relation bien connue C p n = C n p n et l égalité ( 1) m+k = ( 1) m+m k, cela se transforme en En posant m = 10 on obtient ( m 1 k=0 qui équivaut à l égalité recherchée. C k 4m( 1) m+k ) + C m 4m = 4 m = m. (1 C 40 + C 4 40 C 6 40 + C 18 40 ) + C 0 40 = 0, Question 3. Résoudre l inéquation x + 3x + 10 x 3x + 10 x + 1 x 1. Solution. L inéquation est définie si 3x + 10 0, x 3x + 10 et x 1. Son domaine est donc L équation associée est {x : x 10/3 x 1 x 5}. Elle se simplifie en (x + 3x + 10)(x 1) = (x 3x + 10)(x + 1). ou encore en x 3x + 10 x = x 3x + 10 + x, x( 3x + 10 1) = 0, dont les racines sont 0 et 3. Les point importants sont, dans l ordre croissant, 10/3, 3, 0, 1, 5. L inéquation n est pas vérifiée entre 10/3 et 3, elle est vérifiée entre 3 et 0, non vérifiée entre 0 et 1, vérifiée entre 1 et 5 et non vérifiée au-delà de 5. L ensemble des solutions de l inéquation est la réunion des intervalles [ 3 : 0] et ]1 : 5[.

Septembre 005 Question 1. réel: Résoudre et discuter le système suivant, dans lequel a est un paramètre Suggestion: Poser 1 x = X, 1 y = Y, 1 z = Z, a 1 x + a y + 1 z = a, a x + a y 1 + 1 z = 1 a, 1 x + 1 y a z 1 = 1. Solution. En utilisant la suggestion, on obtient le système (a 1)X + ay + Z = a, (a )X + (a 1)Y + Z = 1 a, X + Y (a 1)Z = 1. En soustrayant les deux dernières équations de la première, on obtient (a 1)Z = (a 1), ce qui incite à traiter séparément le cas a = 1, qui se réduit à Y + Z = 1, X + Z = 0, X + Y = 1 et admet pour solution le triplet {X = λ, Y = 1 λ, Z = λ}, λ étant quelconque. Si a 0, on a Z = et X + Y = a 1, d où on tire X = a a + et Y = a + 4a 3, et donc le triplet {X = a a +, Y = a + 4a 3, Z = }. On revient au système initial. Si a = 1, le triplet solution est {x = 1/λ, y = 1/(1 λ), z = 1/λ}, λ étant distinct de 0 et de 1. Si a 1, le triplet solution est {x = 1/(a a+), y = 1/( a +4a 3), z = 1/}. Aucune restriction sur le réel a n est nécessaire, puisque les dénominateurs, respectivement égaux à a + 1 + (a 1) et (1 + (a 1) ) ne s annulent jamais.

Question. Pour quels a R a-t-on Si 0 x 1 alors ax + (a + 1)x 1 0? Nous donnons deux moyens pour déterminer l ensemble S des valeurs de a pour lesquelles l inégalité ax + (a + 1)x 1 0 est vraie quel que soit x [0 : 1]. Première solution. On distingue deux cas: 1. a > 0 : la propriété est fausse car pour x = 1 le trinôme ax + (a + 1)x 1 vaut a, qui est strictement positif;. a 0 : la propriété est vraie car, pour tout x appartenant à l intervalle [0 : 1], on a ax 0 et (a + 1)x x 1, d où ax + (a + 1)x 1. On a donc S =] : 0]. Deuxième solution. On observe d abord que l inégalité ax + (a + 1)x 1 0 est toujours vérifiée en x = 0. On note ensuite que, sur l intervalle semi-ouvert ]0 : 1], l inégalité peut se récrire en a 1 x x + x. Sur le même intervalle, le second membre est une fonction continue; le numérateur et le dénominateur sont positifs, le numérateur est décroissant et le dénominateur croissant, donc la fonction est décroissante et atteint son minimum 0 pour x = 1. L ensemble S est donc ] : 0]. Question 3. Résoudre dans C l équation z 4 9z 3 + 33z 54z + 36 = 0, sachant qu aucune racine n est réelle et que l une est double d une autre. Solution. Une équation à coefficients réels n admettant aucune racine réelle est nécessairement de degré pair, soit n, et admet n paires de racines complexes conjuguées. Dans le cas présent, il doit donc exister un réel a et un réel strictement positif b tels que les racines soient L équation peut donc se récrire a + bi, a bi, (a + bi), (a bi). (z az + [a + b ])(z 4az + 4[a + b ]) = 0. En identifiant les termes du troisième degré, on trouve a = 3/; en identifiant les termes indépendants, on trouve 4(a + b ) = 36, d où a + b = 3 et b = 3/. A titre de vérification, on remultiplie les trinômes; on a bien (z 3z + 3)(z 6z + 1) = z 4 9z 3 + 33z 54z + 36.

Juillet 006 Question 1. Résoudre et discuter le système suivant, dans lequel a est un paramètre réel: (I) x y + z = 1 a, (II) x + y + az = 0, (III) ax + y + z = a 1. Solution. On transforme le système successivement en (I) x y + z = 1 a, (II I) y + (a 1)z = a 1, (III ai) (a + 1)y + (1 a)z = a 1, (I ) x y + z = 1 a, (II ) y + (a 1)z = a 1, (III (a + 1)II ) (3 + a)(1 a)z = a 1. Remarques. Les trois systèmes sont équivalents. 3 Le déterminant du système initial vaut = 3 a a = (1 a)(3 + a); le déterminant du système final vaut. Si a = 1, le système (transformé) se réduit aux deux équations x y + z = 0 et y = 0. L ensemble des triplets solutions est {(λ, 0, λ) : λ R}. Si a = 3, le système se réduit à x y + z = 4, y 4z = 4 et 0 = 8 et est visiblement sans solution. Si a R \ {1, 3}, le système admet la solution unique z = 1 + a (a 1)(1 z) (a 1)( + a), y = =, x = 1 a + y z = 3 + a 3 + a 3 + a. 3 Si dans un système composé des équations E 1,..., E n on remplace une équation E i par une combinaison linéaire a 1 E 1 + + a ne n, le systéme obtenu est équivalent au système initial si le coefficient a i n est pas nul. Si le déterminant de l ancien système est, celui du nouveau est a i.

Question. Trouver tous les nombres z C tels que (z + cos α) = 1 z. Trouver tous les nombres z C tels que (z + cos α) 4 = 1 z. 4 Remarque préliminaire. Si r est un réel positif, les solutions de l équation z = r sont r et r. Cependant, si a et b sont des réels quelconques, affirmer que les solutions de l équation z = a + bi sont a + bi et a + bi est abusif. D une part, la signification même de a + bi n est pas claire; par exemple, la valeur de i seraitelle 1 i ou i 1? Il n y a pas de convention générale à ce sujet. De plus, un nombre complexe n est parfaitement explicité que si on en donne la partie réelle et la partie imaginaire, ou éventuellement son module et son argument. Rappelons donc que, si on pose ρ = a + bi = a + b, les solutions de l équation z = a + bi sont ρ + a ρ a ρ + a ρ a + i et i si b > 0 et ρ + a ρ a i et ρ + a ρ a + i si b < 0. L écriture incorrecte z = ± i doit être évitée au profit de z {1 i, i 1} ou z = ±(1 i). D une manière générale, l écriture z est à réserver au cas où le radicand r est un réel positif. Solution. En observant que les racines carrées de l unité sont 1 et 1, et que les racines quatrièmes sont 1, 1, i et i, les deux équations peuvent se récrire en z(z + cos α) { 1, 1} et z(z + cos α) { 1, 1, i, i}. Il s agit donc de résoudre quatre équations du second degré. Les solutions de l équation z(z + cos α) = k sont cos α ± u, avec u = cos α + k, étant entendu que la remarque préliminaire s applique quand le radicand n est pas un réel positif. En tenant compte de l égalité 1 cos α = sin α, on a le tableau suivant: équation racines z(z + cos α) = 1 cos α ± cos α + 1 z(z + cos α) = 1 cos α ± i sin α ( cos4 α+1+cos z(z + cos α) = i cos α ± α + i ( cos4 α+1+cos z(z + cos α) = i cos α ± α i cos4 α+1 cos α cos4 α+1 cos α ) ) Les racines des deux premières équations du tableau sont les quatre solutions de la première équation de l énoncé; les racines des quatre équations du tableau sont les huit solutions de la seconde équation de l énoncé.

Question 3. Trouver des nombres A, B et C, tels que 1 (x 1)x(x + 1) = A x 1 + B x + C x + 1. Ces nombres sont-ils uniques? On justifiera la réponse. Déduire de ce qui précède la valeur de pour k N \ {0, 1}. 1 1..3 + 1.3.4 + + 1 (k 1).k.(k + 1) Solution. L égalité de l énoncé se récrit en 1 (x 1)x(x + 1) = Ax(x + 1) + B(x 1)(x + 1) + C(x 1)x (x 1)x(x + 1) = (A + B + C)x + (A C)x B (x 1)x(x + 1). On voit donc que les nombres A, B et C sont convenables si et seulement si, pour tout x, 4 on a 1 = (A + B + C)x + (A C)x B. Cette condition équivaut à l identité des polynômes P et Q avec P (x) = def 1 et Q(x) = def (A + B + C)x + (A C)x B, ou encore au fait que les nombres A, B et C sont solutions du système A + B + C = 0, A C = 0, B = 1. Ces nombres sont donc uniques, puisque ce système admet une et une seule solution: On en déduit: 1 1..3 + 1.3.4 + + 1 (k 1).k.(k + 1) = 1 En tenant compte des simplifications, on obtient: A = 1/, B = 1, C = 1/. 1 1..3 + 1.3.4 + + 1 (k 1).k.(k + 1) = 1 ce qui se réduit à: ( 1 1 + + 1 ) ( 1 k 1 + + 1 ) + 1 ( 1 k 3 + + 1 ). k + 1 ( 1 1 + 1 ) ( 1 + 1 ) + 1 ( 1 k k + 1 ), k + 1 1 1..3 + 1.3.4 + + 1 (k 1).k.(k + 1) = 1 ( 1 1 k + 1 ). k + 1 4 n annulant pas le dénominateur.

Septembre 006 Question 1. Résoudre et discuter le système suivant, dans lequel a est un paramètre réel: (I) x + ay (a )z = 1, (II) ax + a y 3z = a, (III) (a 1)x + 6y + (a 5)z =. Solution. Un système équivalent est obtenu en remplaçant II par II I III et III par III (a 1)I; il s écrit et se simplifie en x + ay (a )z = 1, (a a 6)y = a 3, [6 (a 1)a]y + [(a 5) + (a 1)(a )]z = 3 a x + ay (a )z = 1, (a 3)(a + )y = a 3, (3 a)( + a)y + (a 3)(a + 1)z = 3 a Remarque. Ces systèmes ont le même déterminant, à savoir (a 3) (a + 1)(a + ). Dans le cas où a = 3, le système (transformé) se réduit aux équations L ensemble des triplets-solutions est Dans le cas où a = 1, le système se réduit à L ensemble des triplets-solutions est Dans le cas où a =, le système se réduit à et n admet pas de solution. x + 3y z = 1, 0 = 0, 0 = 0. {(λ, µ, λ + 3µ 1) : λ, µ R}. x y + 3z = 1, y = 1, y = 1. {( 3λ, 1, λ) : λ R}. x y + 4z = 1, 0 = 5, Dans les autres cas, c est-à-dire ceux où a R \ {, 1, 3}, le système devient x + ay (a )z = 1, (a + )y = 1, ( + a)y (a + 1)z = 1 et son unique solution est y = 1 ( + a)y 1 ( + a) (a + ), z = = = 0, x = 1 ay = a + a = a + a + 1 (a + 1)(a + ) a + a +.

Question. Dans R, résoudre l inéquation: 1 1 + x 1 < x. Solution. Le membre de gauche étant strictement positif, celui de droite doit l être aussi et on a x > 0. Dans R + 0, on peut récrire l inéquation en x 1 > 1 x 1. Si x > 1, le second membre est strictement négatif et l inéquation est vérifiée. Si x = 1, l inégalité se réduit à 0 > 0 et n est pas vérifiée. Si 0 < x < 1, elle se récrit successivement en x 1 > 1 x > ( ) 1 x 1 ; ( ) 1 x 1 ; x > 1 x x ; x < 1 x + x ; x 3 < 1 + x ; x 3 x + 1 < 0 ; (x 1)(x + x 1) < 0 ; x + x 1 > 0. Les racines du trinôme sont ( 1 ± 5)/ et l inégalité est vérifiée à l extérieur des racines. En conclusion, l ensemble des solutions est ] 1 + 5 : 1[ ]1 : + [.

Question 3. Démontrer l égalité suivante, pour tout n N: C 1 n + C n + + kc k n + + nc n n = n n 1 ; En déduire, pour tout n N 0 : C n + + (k 1)C k n + + (n 1)C n n = (n ) n 1 + 1. Remarques. Solution. On peut répondre au second point même si on n a pas répondu au premier. Rappelons qu une somme de m termes est nulle quand m = 0. Enfin, notons E n l égalité classique ci-dessous. C 0 n + C 1 n + + C k n + + C n n = n. De l égalité bien connue on tire immediatement C k n = n! k!(n k)!, kc k n = nc k 1 n 1, valable si 0 < k n. L égalité à démontrer se récrit en nc 0 n 1 + nc 1 n 1 + + nc k n 1 + + nc n 1 n 1 = n n 1, En divisant les deux membres par n, cett égalité se ramène à l égalité classique E n 1. C 0 n 1 + C 1 n 1 + + C k n 1 + + C n 1 n 1 = n 1. En soustrayant de la première égalité proposée (et maintenant démontrée), l égalité classique E n, puis en ajoutant 1 aux deux membres du résultat, on obtient la seconde égalité proposée, ce qui démontre celle-ci.

Juillet 007 Question 1. Résoudre le système suivant, pour toute valeur du paramètre réel a: ax + a y + z = a x + a y + az = a (a + 1)x + 8y + (a + 1)z = 4 Solution. En soustrayant les deux premières équations de la troisième, on obtient (8 a )y = 4 a ou encore ( a)( + a)y = a, ce qui suggère d isoler les cas particuliers a = et a =. Si a =, on obtient 0y = 4; le système est alors impossible. Si a =, la troisième équation est redondante et le système se réduit à { { x + 4y + z = x + 4y + z = puis à x + 4y + z = x + z = 0 d où on tire x = λ, y = ( 3λ)/4, z = λ, où λ est un paramètre quelconque. Si a {, }, on reporte y = 1/( + a) dans les deux premières équations et on obtient { { a( + a)x + a + ( + a)z = a( + a) a( + a)x + ( + a)z = a ( + a)x + a qui se réduit à + a( + a)z = a( + a) ( + a)x + a( + a)z = a Le déterminant de ce système s annule pour a { 1, 1}. Si a = 1, le système est impossible. Si a = 1, le système est indéterminé et les deux équations se réduisent à 3x + 3z = ; les solutions du système initial sont x = λ, y = 1/3, z = ( 3λ)/3, où λ est un paramètre quelconque. Enfin, si a {, 1, 1, }, le système admet une solution unique x = a (1 + a)( + a), y = 1 + a, z = a (1 + a)( + a).

Question. Soit n un entier naturel. a. En utilisant la formule de de Moivre et celle du binôme de Newton, donner deux expressions différentes de (cos θ + i sin θ) n. b. En déduire la formule suivante: tan(nθ) = tan θ n C3 n tan θ + C 5 n tan 4 θ 1 C n tan θ + C 4 n tan 4 θ c. En déduire que les racines du polynôme p(x) = x 6 1x 4 + 35x 7 sont les réels tan( π 7 ), tan( π 7 ), tan( π 7 ), tan( π 7 ), tan( 3π 7 ) et tan( 3π 7 ). d. En conclure que si α est une racine du polynôme p(x) dont il en question au point précédent, alors est également une racine de p(x). α 1 α Solution. Les deux expressions différentes de (cos θ+i sin θ) n sont, d une part, cos nθ+i sin nθ et, d autre part, cos n θ + i n cos n 1 θ sin θ C n cos n θ sin θ ic 3 n cos n 3 θ sin 3 θ + C 4 n cos n 4 θ sin 4 θ + i En séparant les parties réelles et les parties imaginaires, on obtient et cos nθ = cos n θ C n cos n θ sin θ + C 4 n cos n 4 θ sin 4 θ sin nθ = n cos n 1 θ sin θ C 3 n cos n 3 θ sin 3 θ + C 5 n cos n 5 θ sin 5 θ Ces deux égalités peuvent se récrire respectivement en et cos nθ = cos n θ(1 C n tan θ + C 4 n tan 4 θ ) sin nθ = cos n 1 θ sin θ(n C 3 n tan θ + C 5 n tan 4 θ ) et la formule annoncée au point b de l énoncé s obtient en faisant le quotient membre à membre de ces dernières égalités. Dans le cas particulier n = 7, θ = kπ 7, où k est un entier non divisible par 7, la formule du point b se réduit à 0 = tan kπ 7 7 C 3 7 tan kπ 7 + C5 7 tan 4 kπ 7 tan6 kπ 7 1 C 7 tan kπ 7 + C4 7 tan 4 kπ 7 7 tan6 kπ 7 n étant pas nul, l égalité implique l annulation du numérateur de la fraction du membre Le facteur tan kπ 7 de droite, et donc le fait que x = tan kπ 7 est une racine du polynôme p(x) = 7 C 3 7x + C 5 7x 4 x 6 = 7 35x + 1x 4 x 6,