L , compléments de mathématiques 2 : équations fonctionnelles et équations différentielles

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L1 2018-2019, compléments de mathématiques 2 : équations fonctionnelles et équations différentielles Antoine Douai January 17, 2019 1 Equations fonctionnelles 1.1 Comment transformer un produit en somme : un exemple d équation fonctionnelle Problème : peut-on transformer un produit en somme? En d autes termes, existe-t-il une (ou des!) fonction(s) f (on peut commencer par les supposer définies sur R) telle(s) que pour tout x, y R? Dans ces notes, nous supposerons f dérivable. Tout d abord, quelques réductions : f(xy) = f(x) + f(y) (1) 1. si f vérifie (1) alors f(0) = f(0) + f(y) pour tout y R et donc f est identiquement nulle : nous supposerons donc que f est définie sur R. 2. Si f vérifie (1) alors f(1) = f(1) + f(1) donc f(1) = 0; comme de plus f(1) = f( 1) + f( 1) on en déduit que f( 1) = 0 et ainsi f( x) = f( 1) + f(x) = f(x) : f est paire. Conséquence : on cherche les solutions de (1) sur R +. On a alors le théorème suivant : Théorème 1.1 Les solutions définies et dérivables sur R + de (1) sont les fonctions f qui vérifient f (x) = k x où k R et f(1) = 0. Preuve. Soit f une solution définie et dérivable sur R + de (1). On a vu que f(1) = 0. On a f(xy) = f(x) + f(y) et en dérivant par rapport à y on obtient xf (xy) = f (y) (2) et donc xf (x) = f (1) en posant y = 1. Réciproquement, supposons que f (x) = k x avec k R et f(1) = 0. On définit la fonction auxiliaire g(x) = f(xy) f(x) qui est dérivable sur R + et qui vérifie g (x) = 0 pour tout x R +. Donc g est constante, g(x) = g(1) = f(y) f(1) = f(y). Ainsi f vérifie (1). 1

1.2 Les fonctions logarithmes Si on pose k = 1 dans le théorème précédent, on obtient une fonction privilégiée : Définition 1.2 La fonction logarithme népérien est la primitive de la fonction continue t 1 t qui s annule en 1 : x dt ln x := t. (3) Il est facile de voir que ln est strictement croissante sur R +, que ln tend vers + quand x tend vers + (par exemple en utilisant l équation fonctionnelle) et que ln tend vers quand x tend vers 0 par valeurs supérieures. La fonction ln est donc une bijection de R + sur R. Plus généralement, nous avons vu que les solutions de l équation fonctionnelle (1) sont de la forme f(x) = k ln x où k R. Si k 0, on peut écrire k = 1 ln x ln a (a 1) et ainsi f(x) = ln a. Ceci motive la définition suivante : Définition 1.3 Soit a 1. On appelle fonction logarithme de base a la fonction définie par x ln x ln a. 1 log a : R + R (4) Remarque(s) 1.4 Les solutions de l équation fonctionnelle (1) non identiquement nulles sont donc les fonctions logarithmes. 1.3 Les fonctions exponentielles Définition 1.5 On appelle la fonction réciproque de la fonction logarithme népérien fonction exponentielle et on la note exp : R R +. (5) Proposition 1.6 1. La fonction exp est dérivable sur R et exp (x) = exp(x) pour tout x R. 2. La fonction exp vérifie exp(x + y) = exp(x) exp(y) pour tout x, y R. Preuve. Pour la dérivabilité de exp utiliser le théorème sur la dérivée d une fonction réciproque et pour le deuxième point utiliser l équation fonctionnelle satisfaite par ln. Remarque(s) 1.7 De l équation fonctionnelle satisfaite par exp on tire exp( p q ) = exp(1) p q. On note e := exp(1) et, si x est réel, on note e x := exp(x). Plus généralement, on peut s intéresser aux réciproques des fonctions logarithmes de base quelconque : Définition 1.8 On appelle exponentielle de base a la fonction définie par x exp(x ln a). On note aussi exp(x ln a) := a x exp a : R R +. (6) 2

1.4 Fonctions puissance Les fonctions exponentielles et logarithmes servent à plein de choses. On sait définir 2 3. Très bien. Mais qu est-ce-que 2 π? Définition 1.9 Soit a un nombre réel strictement positif et b un nombre réel. On définit a b := exp(b ln(a)). (7) La condition a est strictement positif est claire : il faut pouvoir définir ln(a). 2 Equations différentielles linéaires Soient I et J deux intervalles ouverts de R et F : I J R. Définition 2.1 Une solution de l équation différentielle est une fonction y ayant les propriétés suivantes : y est définie sur un intervalle U I, y prend ses valeurs dans l intervalle J, y : U J, y est dérivable sur U et y (x) = F (x, y(x)) pour tout x U. y = F (x, y) (8) L ouvert I J s appelle le domaine de l équation. Résoudre (8) c est trouver TOUTES ses solutions. Les questions que l on se pose en général sont les suivantes : existence des solutions (et si oui, sur quels intervalles? C est un problème en général très difficile), unicité de ces solutions étant donnée une condition initiale. Le paragraphe qui suit précise et répond à ces questions dans un cas tout à fait élémentaire. Nous utilisons la fonction exponentielle comme outil principal, ce qui explique entre autres la première partie du chapitre. 2.1 Equations différentielles linéaires d ordre 1 Ce sont des équations différentielles du type y = a(x)y + b(x) (9) où a et b sont des fonctions définies sur un même intervalle I de R. Nous appellerons b le second membre de l équation (9). Si b = 0, nous dirons que l équation (9) est homogène. Lemme 2.2 Les solutions de l équation linéaire et homogène forment un espace vectoriel sur R. y = a(x)y (10) 3

Preuve. Si λ 1 et λ 2 sont deux nombres réels, y 1 et y 2 deux solutions, on vérifie immédiatement que λ 1 y 1 + λ 2 y 2 est aussi solution de (10). Proposition 2.3 On suppose que a : I R est continue sur I. Soit A : I R une primitive de a. Les solutions de l équation différentielle (10) sont les fonctions y : I R, y(x) = λ exp A(x) où λ R. Preuve. Si y(x) = λ exp A(x) on a évidemment y (x) = a(x)y(x) pour tout x I et donc y est solution de (3). Si maintenant y est solution de (3), posons C(x) = y(x) exp( A(x)). Alors C (x) = 0 pour tout x I et donc C(x) = λ pour λ R. Ainsi, y(x) = λ exp A(x). Remarque(s) 2.4 1. Les solutions de (10) sont définies sur I tout entier. 2. L espace vectoriel des solutions de (10) est de dimension 1. 3. Soit x 0 I et y 0 R. Alors il existe une unique solution de (10) vérifiant y(x 0 ) = y 0 : on a en effet λ = y 0 exp( A(x 0 )). Nous appellerons solution particulière de l équation différentielle (9) toute fonction qui vérifie cette équation. Proposition 2.5 On suppose que a est continue. Alors les solutions de (9) sont les fonctions y : x λ exp A(x) + s(x) où A est une primitive de a, λ R et s une solution particulière de l équation différentielle (9). Preuve. La fonction x λ exp A(x) + s(x) est bien entendu solution. Si y est une solution de (9), alors y s est solution de (10) et donc y(x) = λ exp A(x) + s(x) d après la proposition 2.3. Corollaire 2.6 Soit x 0 I et y 0 R. Si a et b sont des fonctions continues, il existe une unique solution y de (9) telle que y(x 0 ) = y 0. Résumé : Pour résoudre (9), il suffit de résoudre (10) et de trouver une solution particulière de (9). Pour trouver cette solution particulière on peut (si il n y en a pas d évidente) utiliser la bien nommée méthode de la variation de la constante : on la cherche sous la forme s(x) = λ(x) exp A(x) où λ est maintenant une fonction (dérivable!). On trouve alors que λ vérifie l équation λ (x) = b(x) exp( A(x)) et on obtient λ par intégration, pourvu que b soit elle aussi continue. 2.2 Equations différentielles linéaires d ordre 2 à coefficients constants Ce sont des équations différentielles du type y + ay + by = c(x) (11) où a et b sont des nombre réels et c est une fonction définie sur intervalle I de R (en pratique, I = R et c est continue sur R). La fonction c est le second membre de l équation (11). Si c = 0, l équation (11) est dite homogène. 4

Lemme 2.7 Les solutions de l équation linéaire et homogène forment un espace vectoriel sur R. y + ay + by = 0 (12) Preuve. Si λ 1 et λ 2 sont deux nombres réels, y 1 et y 2 deux solutions de (12), on vérifie immédiatement que λ 1 y 1 + λ 2 y 2 est aussi solution de (12). On appelle l équation r 2 + ar + b = 0 (13) l équation caractéristique de l équation homogène (12). Les solutions de cette équation sont différentes si on les cherche complexes ou réelles. On regarde d abord le cas complexe et on en déduit le cas réel. Rappelons que si x, a et b sont des nombres réels on définit e (a+ib)x = e ax e ibx = e ax (cos(bx) + i sin(bx)). La fonction x e (a+ib)x est dérivable et (e (a+ib)x ) = (a + ib)e (a+ib)x. Théorème 2.8 (Solutions à valeurs complexes) 1. On suppose que l équation caractéristique (13) a deux racines (éventuellement complexes) distinctes r 1 et r 2. Alors les solutions y : R C de l équation linéaire et homogène (12) y + ay + by = 0 sont les fonctions de la forme y C 1 e r 1x + C 2 e r 2x où C 1 et C 2 sont deux constantes complexes. 2. On suppose que l équation caractéristique (13) a une racine double r. Alors les solutions y : R C de l équation linéaire et homogène (12) y + ay + by = 0 sont les fonctions de la forme y (C 1 x + C 2 )e rx où C 1 et C 2 sont deux constantes complexes. Preuve. Soit r une solution de (13) et y une solution de (12). On pose z = e rx y. Comme y est solution de (12), z verifie z + (2r + a)z = 0 qui est une équation différentielle linéaire d ordre 1. Premier cas : on a 2r + a 0; alors z = Ce (2r+a)x donc z = C 1 e (2r+a)x + C 2 et y = C 1 e (r+a)x + C 2 e rx = C 1 e r 1x + C 2 e r 2x (si r est racine de (13) alors (r + a) l est aussi). Deuxième cas : on a 2r + a = 0; alors z = C donc z = C 1 x + C 2 et y = (C 1 x + C 2 )e rx. Le premier cas correspond à l existence de deux racines distinctes, le deuxième à l existence d une racine double. En pratique, et si rien n est explicitement précisé, on cherchera TOUJOURS les solutions à valeurs réelles. Théorème 2.9 (Solutions à valeurs réelles) 5

1. On suppose que l équation caractéristique (13) a deux racines réelles distinctes r 1 et r 2. Alors les solutions y : R R de l équation linéaire et homogène (12) y + ay + by = 0 sont les fonctions de la forme y C 1 e r 1x + C 2 e r 2x où C 1 et C 2 sont deux constantes réelles. 2. On suppose que l équation caractéristique (13) a une racine réelle double r. Alors les solutions y : R R de l équation linéaire et homogène (12) y + ay + by = 0 sont les fonctions de la forme y (C 1 x + C 2 )e rx où C 1 et C 2 sont deux constantes réelles. 3. On suppose que l équation caractéristique (13) a deux racines complexes conjuguées α + iβ et α iβ. Alors les solutions y : R R de l équation linéaire et homogène (12) y +ay +by = 0 sont les fonctions de la forme y e αx (C 1 cos(βx) + C 2 sin(βx)) où C 1 et C 2 sont deux constantes réelles. Preuve. On utilise le théorème précédent en ajustant les constantes pour que les solutions trouvées soient maintenant à valeur dans R. Remarque(s) 2.10 1. Les solutions de (12) sont définies sur R tout entier. 2. L espace vectoriel des solutions de (12) est de dimension 2. 3. Soit x 0 R et y 0, y 0 R. Alors il existe une unique solution de (10) vérifiant y(x 0) = y 0 et y (x 0 ) = y 0. Proposition 2.11 Les solutions de (11) sont les fonctions y : x y h (x) + s(x) où y h est solution de (12) et s une solution particulière de l équation différentielle (11). Preuve. La fonction x y h (x) + s(x) est bien entendu solution. Si y est une solution de (11), alors y s est solution de (12) et donc y = y h + s. Corollaire 2.12 Soit x 0 I et y 0 R. Si c est une fonction continue sur R il existe une unique solution y de (11) telle que y(x 0 ) = y 0 et y (x 0 ) = y 0. 6