Les consultations et visites des médecins généralistes



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Transcription:

L enquête de l Drees rélisée en 2002 uprès des médecins générlistes libérux porte sur le contenu et l issue de leurs consulttions et visites, u regrd de leurs crctéristiques et de celles de leurs ptients. Il pprît insi que les prticiens voient surtout des ptientes et, dns près d un tiers des cs, des septugénires. À ce titre, les femmes médecins ont une clientèle plus féminine, et pssé qurnte ns, les prticiens voient églement des ptients plus âgés. Les trois qurts du temps les générlistes ont un suivi régulier des ptients qu ils exminent et ils consultent le plus souvent à leur cbinet. L hypertension rtérielle est le dignostic le plus fréquemment signlé et concerne 17 % des sénces, en dehors des «utres dignostics» (ffections iguës ou chroniques diverses que des ctes dministrtifs ou de prévention) indiqués dns près d un tiers des cs. Le recours u médecin est motivé dns plus de 40 % des cs pr le suivi d ffections chroniques et plus du qurt des consulttions ou visites concerne des ptients ynt une ffection de longue durée reconnue. Les médecins conscrent mjoritirement entre dix et vingt à leur ptient, et souvent plus longtemps ux personnes très âgées, ux ptients présentnt une ffection chronique, mis ussi à certins ptients d âge médin. Si moins du qurt des sénces donne lieu à une prescription d ctes ou à une décision d orienttion, près des trois qurts des consulttions sont ssorties d une prescription de médicments, en plus grnd nombre, là encore, dns le cs d une ffection chronique. De l typologie étblie ressortent huit grnds groupes de sénces qui se différencient essentiellement pr l âge des ptients et l nture du recours u médecin. Ainsi les sénces pour infection des voies ériennes et les consulttions de prévention sont surtout le fit d enfnts et de jeunes de moins de 25 ns. Les dultes vus en consulttion sont plus concernés pr diverses ffections iguës. Entre 45 et 69 ns, dominent les problèmes rhumtologiques et les ffections en cours d explortion. Après 70 ns, les ptients consultent surtout pour le suivi d ffections chroniques, et les médecins les visitent ussi pour de multiples pthologies. Gérldine LABARTHE Ministère de l emploi, du trvil et de l cohésion socile Ministère de l snté et de l protection socile Drees Les consulttions et visites des médecins générlistes Un essi de typologie L enquête sur les consulttions et visites rélisées pr les médecins générlistes, que l Drees effectuée entre juin 2002 et jnvier 2003 (encdré 1), permis de recueillir uprès de 922 générlistes libérux des informtions sur 44 000 consulttions qu ils ont rélisées à leur cbinet et 6 000 visites qu ils ont effectuées uprès des ptients. L objectif principl de cette enquête étit d étudier le contenu et l issue des consulttions prtiquées pr les médecins générlistes à leur cbinet ou lors de visites, en rpprochnt ces éléments des crctéristiques de ces médecins et des ptients qu ils exminent 1. 55 % des sénces concernent des ptientes et 28 % des septugénires Les consulttions et visites des médecins générlistes concernent plus souvent des femmes (55 %), et en très grnde mjorité des dultes. Six fois sur dix, le ptient plus de 45 ns, et plus de 70 ns dns 28 % des cs ; dns seulement deux cs sur dix, le ptient est âgé de moins de 25 ns, et, dns 11 % des cs, de moins de 13 ns (tbleu 1). Les médecins générlistes voient nettement plus souvent des ptients de 45 ns ou plus dultes qui représentent pr illeurs 38 % de l ensemble de l popultion métropolitine, et en prticulier de 70 ns ou plus qui sont 9 % dns l 1. Tout u long de cette étude, on prler de ptients et de sénces indifféremment, en d utres termes, un ptient vu deux fois ser considéré comme deux ptients.

2 LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES popultion totle, que des ptients plus jeunes. Il s git notmment de ptientes, qui en rison d une espérnce de vie plus élevée, sont plus nombreuses que les hommes à vivre à un âge vncé, et qui, souffrnt fréquemment de multiples pthologies à cette étpe de l vie, consultent églement plus fréquemment leur médecin. E 1 Les médecins plus âgés voient des ptients qui le sont ussi Comme cel vit été noté pr de précédentes recherches 2, un lien mnifeste existe entre le sexe et l âge des médecins et celui de leurs ptients (tbleu 2), et ce, en prticulier lorsqu ils sont suivis régulièrement. L enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux Les médecins générlistes exerçnt en Frnce métropolitine L enquête été rélisée uprès de 922 médecins générlistes libérux sns mode d exercice prticulier (MEP) représentnt près redressement les 54432 médecins générlistes libérux exerçnt en Frnce métropolitine sns MEP (SNIR 2002) : 75 % de ces médecins sont des hommes, 84 % exercent hors d Île-de-Frnce, 17 % de l ensemble de ces médecins ont moins de 40 ns et 38 % plus de 50 ns. Un médecin sur cinq exerce en zone rurle, 37 % dns une unité urbine d u moins 200 000 hbitnts ou de l gglomértion de Pris, les utres étnt équitblement réprtis dns les unités urbines de moins de 10 000 hbitnts, de 10 000 à 50 000 hbitnts et de 50 000 à 200 000 hbitnts. Les visites représentent 18 % de l ctivité des médecins générlistes libérux exerçnt en Île-de-Frnce, et 23 % en moyenne dns le reste de l Frnce, ces proportions correspondnt à celles fournies pr le SNIR 2002 de l CNAMTS. Protocole de l enquête L collecte été rélisée pour le compte de l Drees pr BKL-Thlès uprès de son réseu : 922 médecins générlistes libérux sns mode d exercice prticulier de Frnce métropolitine ont ccepté de répondre ; 515 utres médecins du réseu contctés n ont ps souhité prticiper à l enquête, soit un tux de réponse de 64 %. Ce tux de réponse n pu être tteint qu près plusieurs vgues d enquête, ce qui explique l étlement du recueil observé (50 % des questionnires remplis en juin 2002, plusieurs relnces ont suivi : début juillet, fin octobre, fin novembre et mi-décembre 2002). Les médecins du réseu Thlès étnt équipés d un logiciel vi lequel ils gèrent les dossiers médicux et les ordonnnces de leurs ptients, l enquête consisté pour eux en l fourniture d un complément d informtions. Il étit demndé à chque médecin d effectuer cette opértion pour une soixntine de consulttions u cbinet à l suite 1, et 8 visites, à l suite églement. Certins ont dérogé à cette règle : ces «désctivtions» de l ppliction ne semblent ps liées ux crctéristiques des ptients exminés. Les médecins remplissient le questionnire sur leur ordinteur pour les consulttions u cbinet. Pour les visites, seuls les médecins équipés d un ordinteur portble pouvient utiliser l ppliction informtique, les utres disposient de formulires ppier ; les informtions détillées sur les médicments prescrits sont, dès lors, moins précises pour les visites. Correction des biis de collecte à l ide des données de l CNAMTS Pour que l interpréttion de ces données it un sens u niveu ntionl, certins biis de collecte ont dû être corrigés. D une prt, les médecins frnciliens, de sexe msculin, et de plus de cinqunte ns étient sur-représentés prmi les médecins du réseu Thlès et donc dns les données collectées ; le fichier corrigé de ces biis (pr clge sur mrges, u moyen du progrmme «CALMAR» développé pr l Insee) est représenttif des médecins de Frnce métropolitine du point de vue de leur réprtition pr sexe, âge, région et tille d unité urbine d exercice. D utre prt, l proportion de visites prmi l ensemble des sénces étit plus fible qu u niveu ntionl, du fit même des quots imposés lors de l collecte. Ce biis églement été corrigé, en distingunt l Île-de-Frnce des utres régions de Frnce métropolitine. L ensemble de ces redressements ont été effectués à prtir des données du Système Ntionl Inter Régime (SNIR) 2002 de l CNAMTS de mnière à respecter les crctéristiques des médecins et les proportions de visites observées en île-de-frnce et dns les utres régions de métropole. Il en outre été vérifié ex post que les réprtitions des ptients pr âge et sexe obtenues dns l enquête étient cohérentes vec celles observées pour le seul régime générl à trvers ERASME 2. 1. Les médecins interrogés devrient remplir une fiche pour toutes leurs consulttions u cbinet (respectivement visites) sns exception id est une fiche pr nouvelle consulttion tnt qu ils n vient ps tteint le quot demndé. 2. Dns ERASME 2002, on compte 59 % de femmes prmi l ensemble des ptients ; 14 % des ptients ont moins de 13 ns, 11% entre 13 et 24 ns, 24 % entre 25 et 44 ns, 31 % entre 45 et 69 ns, et 20 % sont plus âgés ; les bénéficiires du régime générl sont en moyenne plus jeunes que les bénéficiires de l ensemble des régimes. Ainsi, l proportion de sénces conscrées à des ptientes est significtivement plus élevée chez les médecins femmes que chez leurs homologues msculins. Elles constituent 59 % des sénces des femmes médecins, contre 54 % lorsque le médecin est un homme. Ce phénomène vut en prticulier pour les ptients que le médecin connît et suit régulièrement : dns 60 % des cs, les médecins femmes exminent lors des femmes, cette prt étnt toujours de 54 % pour leurs homologues msculins. De même, l âge des ptients tendnce à ugmenter prllèlement vec celui du médecin qu ils consultent. Les médecins de moins de 40 ns comptent insi 20 % d enfnts de moins de 13 ns prmi leurs consulttions et visites, lors que les plus de 40 ns en voient deux fois moins souvent (tbleu 2). À l utre extrême, presque un tiers des consulttions T 01 réprtition des sénces de médecins générlistes pr trnche d âge et sexe du ptient exminé En % Ptients Ptientes Ensemble 0-12 ns 13 10 11 13-24 ns 8 8 8 25-44 ns 20 21 21 45-69 ns 34 30 32 70 ns ou plus 25 31 28 Totl 100 100 100 Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. T 02 réprtition des sénces des générlistes selon l âge des médecins et celui des ptients exminés En % Âge du médecin Âge du ptient 30-39 ns 40-49 ns 50 ns et plus 0-12 ns 20 10 8 13-24 ns 8 8 9 25-44 ns 25 21 19 45-69 ns 28 33 32 70 ns ou plus 19 29 32 Totl 100 100 100 Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. 2. Trvux de Sophie Béjen (Ltec, Université de Bourgogne) notmment «comportements et ctivité des médecins libérux : une pproche conventionnliste. Anlyse théorique et empirique», insi que les trvux de Philippe LE FUR, Fbienne AGUZZOLI et Ctherine SERMET du Credes dns «Clientèle et motifs de recours en médecine libérle», Frnce, 1992.

et visites des médecins de plus de 40 ns concerne un ptient d u moins 70 ns (19 % chez les médecins trentenires), notmment lorsque les prticiens ont eux même pssé 50 ns. Les trois qurts du temps, les médecins générlistes voient des ptients qu ils suivent régulièrement, et consultent à leur cbinet 76 % des sénces de générlistes concernent des ptients suivis régulièrement pr le médecin qu ils ont consulté. Seules 7 % des consulttions et visites ont contrrio été l occsion d une première rencontre entre le médecin et le ptient, les utres concernnt des ptients vus occsionnellement. Selon les médecins enquêtés, le ptient dns 29 % des cs beucoup prlé de ses problèmes personnels u cours de l sénce ; cette proportion ugmente en fonction du degré de fmilirité du ptient vec le médecin (dns 20 % des cs pour les nouveux ptients et 32 % des cs pour ceux suivis régulièrement), vec son âge (15 % des ptients de 13 à 24 ns, 29 % des ptients de 25 à 44 ns et utour de 35 % des ptients d u moins 45 ns) et lorsqu il s git d une femme (un tiers des ptientes et un qurt des ptients). Les ptients ont églement beucoup plus souvent prlé u médecin lorsqu il est venu en visite (39 %) que lorsqu ils sont llés à son cbinet (27 %). Les ptients ont, dns l mjorité des cs (66 % des consulttions et visites) vu le médecin générliste sns qu une utre personne soit présente. Les moins de 25 ns, et notmment les enfnts et dolescents, sont plus souvent ccompgnés : 27 % des sénces où le ptient étit ccompgné concernent cette trnche d âge, lors que les moins de 25 ns ne représentent que 11 % de l ensemble des consulttions et visites. C est évidemment plus rrement le cs des dultes, les ptients âgés (d u moins 70 ns) n étnt ps à cet égrd plus fréquemment ccompgnés. 3. Les médecins ne devient préciser le crctère urgent de l consulttion qu en l bsence de rendez-vous Plus de trois sénces sur qutre se déroulent u cbinet du médecin générliste ; les visites, qunt à elles, se font plus de neuf fois sur dix u domicile du ptient. Le ptient vit pris un rendez-vous dns 42 % des cs, plus souvent pour une consulttion u cbinet du médecin (dont 44 % ont lieu sur rendez-vous) que pour une visite (31 %). Prmi l ensemble des consulttions ou visites sns rendez-vous, 14 % ont été jugées urgentes pr le médecin 3. C est plus souvent le cs des visites : 24 % des visites sns rendez-vous pprissient urgentes contre 11 % des consulttions u cbinet. LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES L hypertension rtérielle est le dignostic le plus souvent signlé : il concerne 17 % des sénces Dns l enquête, il étit demndé ux médecins d indiquer tous les dignostics ou motifs de recours qu ils observient, répertoriés à prtir d une liste de vingt neuf items, correspondnt ux dignostics les plus fréquemment observés en médecine générle (encdré 2). Un trentième item, «utres», étit à cocher lorsqu un dignostic posé ne corresponprt des consulttions et visites concernées T pr chcun des 30 dignostics possibles 03 En % Prt des consulttions ynt le dignostic Ptients hommes Ptientes 0 à 12 ns 70 ns ou plus Consulttions u cbinet Visites (hors cbinet) Autres dignostics 31,0 31,0 30,5 26,8 27,4 31,6 29,2 Hypertension rtérielle 16,6 16,4 17,0 0,0 33,6 15,4 20,9 Exmen systémtique, prévention 8,2 8,2 8,3 5,3 13,9 7,3 11,2 Anxiété ngoisse 7,9 6,3 9,2 0,9 9,0 6,7 12,2 Rhinophryngite 5,5 5,7 5,4 19,8 1,1 6,0 3,8 Dépression 4,9 3,7 6,1 0,3 5,8 4,0 8,2 Lomblgie 4,8 4,9 4,6 0,1 4,2 4,4 6,1 Hyperlipidémie 4,7 4,9 4,5 0,0 7,4 4,7 4,7 Arthrose 4,7 3,2 5,9 0,0 10,4 3,8 7,9 Dibète 4,4 5,1 3,9 0,0 8,2 3,1 8,6 Angine 3,9 3,9 3,8 9,9 1,0 3,8 4,1 Asthénie ftigue 3,9 3,1 4,6 0,4 5,6 2,9 7,1 Douleur bdominle 3,8 3,9 3,6 4,1 3,3 3,4 5,0 Bronchite 3,4 3,8 3,2 8,1 2,9 3,0 5,0 Arthropthie 3,1 2,9 3,4 0,1 3,9 3,1 3,4 Toux 3,0 3,4 2,9 7,4 1,4 3,2 2,4 Étt fébrile 3,0 3,4 2,7 8,4 1,6 2,7 4,0 Jmbes lourdes 2,9 1,3 4,4 0,0 5,5 2,3 5,4 Vccintion 2,8 2,7 2,8 8,4 2,3 3,1 1,7 Plintes ou douleurs non clssbles 2,7 2,6 2,9 0,6 4,1 2,0 5,3 Rhume rhinite 2,7 2,7 2,6 5,4 0,4 3,0 1,3 Insomnie 2,6 2,1 3,0 0,0 4,3 2,1 4,1 Dermtose 2,5 2,6 2,5 4,3 1,7 2,7 1,9 Insuffisnce coronrienne 2,2 2,8 1,7 0,0 5,4 1,6 4,1 Vertiges 2,1 1,6 2,6 0,0 3,8 1,4 4,5 Insuffisnce crdique 2,1 2,3 2,0 0,0 6,6 1,0 5,9 Vrices 1,4 0,8 1,9 0,0 3,0 1,1 2,6 Otite 1,4 1,4 1,4 7,5 0,2 1,5 1,0 Constiption 1,3 0,8 1,7 1,0 2,3 1,0 2,3 Contrception 1,0 0,1 1,8 0,0 0,2 1,2 0,4 Lecture : l hypertension rtérielle été dignostiquée u cours de 16,6 % des sénces des médecins générlistes ; les chiffres en grs indiquent que l sur-représenttion ou sous-représenttion mise en évidence est significtive : les visites sont sur-représentées prmi l ensemble des sénces où l hypertension rtérielle été dignostiquée. Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. 3

LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES 4 dit à ucun item figurnt sur l liste. Le médecin vit notmment l possibilité de poser plusieurs dignostics pour une même sénce, même si dns 70 % des cs, un seul dignostic été indiqué. Le médecin déclre pr illeurs être sûr de son dignostic neuf fois sur dix. Le dignostic «utre» concerne presque une consulttion ou visite sur trois (tbleu 3). Il est lui-même ssocié à u moins un utre dignostic une fois sur trois. Pour essyer de cerner le type de problèmes médicux regroupés sous cette rubrique, on peut s ppuyer sur les prescriptions médicmenteuses et l nture des recours ssociés. Elles indiquent divers problèmes : des ffections iguës diverses (infection urinire, problème ophtlmique, llergie, entorse ), des ffections chroniques (prescriptions d nticholestérol et triglycérides, trnquillisnts) ou des recours prticuliers (dministrtifs, conseils, gestes de prévention ou certificts, comme vccins, llergies ). En dehors de cette rubrique «utres», l hypertension rtérielle est l pthologie l plus fréquemment relevée, et concerne 17 % de l ensemble des consulttions et visites : elle est surtout citée pour les visites (21 %) et pour les ptients âgés d u moins 70 ns (34 %). Les «exmens systémtiques et l prévention, l surveillnce des ptients à risque et les exmens prénuptil ou post ntl», constituent ensuite, vec l «nxiété et ngoisse», les deux dignostics les plus fréquemment signlés : 8 % de l ensemble des sénces sont concernées. Ils concernent toutefois peu les jeunes de moins de 13 ns (5 % d exmens systémtique et de prévention, 1 % d nxiété ngoisse). Surtout mentionnés dns le cs des visites (respectivement dns 11 et 12 % des cs), les exmens systémtiques et l prévention concernent églement dvntge les personnes âgées d u moins 70 ns (14 %). Globlement, les dignostics liés à des ffections iguës comme les rhinophryngites ou les rhumes sont moins souvent l occsion de visites à domicile. Celles-ci sont u contrire plus fréquentes pour les dignostics plutôt liés à des ffections chroniques comme l hypertension rtérielle et le dibète, ou potentiellement liés à de telles ffections comme E 2 Comprison des résultts de l enquête vec ceux de l observtoire de l SFMG et utres sources Principles sources ntionles disponibles fournissnt des éléments d informtion sur les sénces Plusieurs sources ntionles permettent d observer les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, mis l observtoire de l SFMG est celle dont les principux objectifs se rpprochent le plus de ceux de l enquête de l Drees : un des principux objectifs de l observtoire BKL-Thlès est d étudier les prescriptions phrmceutiques des médecins générlistes. Pour cel, ses médecins recueillent en continu des données sur leurs sénces ; ils peuvent en prticulier coder les dignostics qui y correspondent dns une liste (6 000 dignostics déjà entrés u moins une fois pr un confrère dns le pssé) ou jouter un nouveu dignostic en clir s ils le désirent. vec un objectif voisin de celui de l observtoire BKL Thlès, les médecins générlistes de l Enquête permnente sur l prescription médicle (EPPM) d IMS Helth recueillent en clir les dignostics qu ils observent. Ces derniers sont ensuite recodés dns l nomenclture de l clssifiction interntionle des mldies (CIM10). L Irdes(nciennement Credes) s est longtemps ppuyé sur cette source pour réliser des études sur le sujet. l Société frnçise de médecine générle (SFMG) enfin mis en plce un observtoire qui permet de recueillir en continu et tout u long de l nnée depuis 1994, des données sur les consulttions et visites d une centine de médecins 1, et notmment les dignostics observés u cours de ces sénces. L SFMG créé à cet effet un dictionnire des résultts de consulttions, constitué ctuellement de 277 items, et mis à jour régulièrement selon les relevés des médecins de l observtoire. L enquête de l Drees et l observtoire de l SFMG, visnt tous deux à décrire l prtique de consulttion des médecins générlistes libérux, se sont proposés de comprer les résultts obtenus grâce à ces deux sources sur les dignostics. Les dignostics (ou résultts de consulttion) mentionnés pr les médecins L liste des 30 dignostics proposée ux médecins dns le questionnire de l Drees (cf. tbleu 3) correspond ux 29 résultts de consulttion les plus fréquemment observés pr les médecins générlistes, un trentième item «utres dignostics» regroupe les utres. Le recueil étit limité à quelques jours pr médecin pour l enquête Drees, ce qui ne constituit ps une durée suffisnte pour se fmiliriser vec une liste proche de l exhustivité comme le dictionnire des résultts de consulttions utilisé pr l observtoire de l SFMG. Pour les deux sources, plusieurs dignostics pouvient être signlés pour une même sénce. En moyenne, 1,4 dignostic été donné pour chque sénce dns l enquête Drees (1,8 dignostic pr visite, et 1,3 dignostic pr consulttion u cbinet), l observtoire de l SFMG observe en moyenne 1,9 dignostic pr sénce lorsque les médecins utilisent le dictionnire à 277 items, et 1,6 dignostic pr consulttion lorsqu ils s lignent sur l nomenclture à 30 items. L observtion des dignostics est fortement dépendnte d un certin nombre de critères liés à l collecte. L période de l nnée et certines crctéristiques des médecins et des ptients en font prtie et ont été pris en compte dns le cdre de ces trvux 2. Une convergence prtielle et des limites à prendre en compte Ces trvux de rpprochement des crctéristiques de recueil (profil médecins et ptients, période de recueil) des deux sources se sont vérés conclunts pour six des vingt neuf dignostics étudiés : il s git de l hypertension rtérielle, du dibète et des otites, dignostics pour lesquels l correction du profil des ptients très fortement contribué à nnuler les écrts inter-sources, de l dépression pour lquelle l correction du profil des ptients mis ussi de l période de recueil ont été efficces, des vertiges pour lesquels l correction du profil des médecins eu un effet notoire, et enfin des vrices, dignostic initilement observé dns des proportions voisines et pour lequel les corrections n ont eu que peu d effet. L mise en concordnce des profils de médecins et de ptients, ssociée à l coïncidence des périodes de collecte ne suffisent ps pr conséquent à ssurer l convergence des deux sources du point de vue de l observtion des résultts de consulttion. Certins biis non liés à des grndeurs mesurbles ne peuvent en effet ps être corrigés : l connissnce de l outil de recueil pr le médecin, le nombre de dignostics proposés ou encore l expression de s douleur pr le ptient en constituent quelques exemples. L subjectivité liée à l définition de certins dignostics peut églement jouer un rôle dns ces écrts : regrouper les dignostics (pr ppreil, ou selon le crctère iguë ou chronique des ffections) et se limiter à ces dignostics grégés dns l étude de ces écrts inter-source pourrit être l étpe suivnte de ces trvux en cours. 1. Cet effectif psser progressivement à 400 médecins d ici un n. 2. Le profil des médecins de l SFMG (réprtition pr sexe, pr âges, rurl / communes urbines de diverses tilles, Île-de-Frnce / province) d bord été ppliqué ux médecins de l enquête Drees ; les nouvelles crctéristiques des données de l enquête Drees (réprtition temporelle, profils des ptients) ont ensuite été ppliquées ux données de l SFMG, pour pprocher u mieux une comprison «toutes choses égles pr illeurs».

LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES les exmens systémtiques ou de prévention, insi que les nxiétés et ngoisses. Certins dignostics ou motifs de recours crctérisent dvntge les ptientes : bien sûr l contrception (1,8 % de ptientes sont concernées et 1 % de l ensemble des ptients), mis ussi pr exemple les jmbes lourdes ou les nxiétés et ngoisses. Enfin, les dignostics les plus fréquents pour les ptients de moins de 13 ns le sont contrrio logiquement peu pour les ptients âgés d u moins 70 ns : c est le cs des rhinophryngites, ngines, otites, ou vccintions pour lesquelles les jeunes ptients voient le plus souvent un médecin générliste, lors que les ptients âgés souffrent prticulièrement d hypertension rtérielle, d nxiété ou d ngoisse, insi que d rthrose. Les recours les plus fréquents concernent le contrôle et le suivi des ffections chroniques Les médecins étient églement invités à indiquer, pour chque consulttion ou visite, l nture principle du recours, à prtir d une liste déclinée en six items [dont une rubrique «utres» (dministrtif, conseil, geste de prévention, certifict)]. Un seul item devit cette fois être choisi. L nture du recours l plus fréquemment signlée (grphique 1) concerne le contrôle et le suivi des ffections chroniques stbles. Elle est très souvent liée à des pthologies crdiovsculires (comme l hypertension rtérielle ou le dibète), psychitriques (nxiété, ngoisse, dépression ou insomnie) ou G 01 réprtition des sénces selon l nture du recours Contrôle ou suivi d'une ffection chronique stble Affection iguë Autres recours Déstbilistion d'une ffection chronique Consulttion pour ffection en cours d'explortion Premier dignostic d'une ffection chronique rhumtologiques (rthrose, lomblgie, rthropthie ou péri-rthropthie). 42 % des consulttions et visites sont conscrées à ce type de suivi. Les ffections iguës viennent ensuite, vec 36 % des sénces. Ces dernières correspondent le plus souvent à des dignostics d infections des voies ériennes (rhinophryngite ou ngine, bronchite, rhume, rhinite ou otite), et à des symptômes ou syndromes (tels un étt fébrile, une toux, une sthénie ou ftigue, des plintes ou douleurs non clssbles, des vertiges). L troisième nture de recours, («utres» recours) se rpporte plutôt à des consulttions ou visites pour recours dministrtif, conseil, geste de prévention ou délivrnce de certificts, et concerne une sénce sur dix. L déstbilistion d une ffection chronique est églement à l origine de près d une sénce sur dix. Les utres consulttions et visites (une sur vingt) relèvent, dns des proportions équivlentes, d un premier dignostic ou d une ffection en cours d explortion. 27 % des sénces ont lieu pour des ptients vec une ffection de longue durée reconnue Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. 3% 2% 7% 9% 36% 42% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 27 % des sénces de l enquête concernent des ptients souffrnt d une ou plusieurs ffections de longue durée (ALD), reconnues et prises en chrge à 100 % pr l ssurnce mldie. Les ALD les plus fréquemment relevées pr les médecins générlistes sont plus d une fois sur cinq l hypertension rtérielle et, vec l même fréquence, le dibète insulino-dépendnt. Prmi ces ffections de longue durée donnnt lieu à consulttion, figurent ussi des rtériopthies (plus d un cs sur six), des tumeurs mlignes ou ffections mlignes du tissu lymphtique ou hémtopoïétique (une fois sur huit), des problèmes crdiovsculires (crdiopthie congénitle ml tolérée, insuffisnce crdique grve, vlvulopthie) [une fois sur dix] ou encore des problèmes psychologiques ou psychitriques grves psychose, troubles grves de l personnlité, rriértion (une fois sur dix). Les chnces pour qu un médecin exmine un ptient ynt une ffection de longue durée reconnue ugmentent vec l âge du ptient. Les médecins exminent églement d utnt plus souvent des ptients ynt une ffection de longue durée reconnue qu ils vncent dns leur crrière. Les femmes médecins, plus jeunes que leurs confrères, voient de fit des ptients générlement ssez jeunes et donc plus rrement tteints d une telle ffection. L mjorité des sénces dure entre 10 et 20 Selon l estimtion des médecins, l mjorité des consulttions et visites duré moins de 25 (92 %, tbleu 4) : ils ont en effet le plus souvent déclré que l sénce vit duré exctement 15 (37 %), 10 (23 %) ou 20 (19 %). Alors que les consulttions et visites de moins de cinq (grphique 2) sont motivées l moitié du temps pr des risons non strictement médicles (utres recours), l durée des sénces ugmente nturellement u fur et à mesure que l on évolue des consulttions et visites pour ffections iguës (du type ngine), vers les ffections chroniques (pr exemple l hypertension rtérielle) stbles ou déstbilisées (grphique 2). L durée des sénces vrie églement selon le sexe des médecins : l probbilité pour que l sénce dure moins d un qurt d heure ugmente significtivement si le médecin est un homme, s durée étnt plus souvent comprise entre un qurt d heure et une demi-heure si le médecin est une femme. L âge des médecins, en revnche, peu d influence sur l durée de l sénce. C est plutôt plus directement l âge des ptients exminés qui joue sur l durée des consulttions ou visites. Ces dernières seront en effet d utnt plus 5

6 LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES T 04 courtes que le ptient ur entre 13 et 24 ns, voire moins de 13 ns. L durée de l sénce est plus souvent comprise entre un qurt d heure et une demi-heure pour les ptients d u moins 45 ns. Elle est d utnt plus souvent comprise entre une demi-heure et trois qurts d heure que les ptients sont âgés, notmment de 75 ns ou plus. Mis les consulttions et visites dont l durée dépsse trois qurts d heure concernent plutôt des ptients d âge médin (25 à 69 ns), et celles qui dépssent une heure, plus prticulièrement des ptients âgés de 25 à 44 ns. Un cte est effectué u cours de 6 % des sénces et prescrit à l issue de 22% d entre elles Au moins un cte technique été effectué pr le médecin sur le ptient lors de 6 % des sénces. Une fois sur deux, il s git d un vccin, une fois sur qutre d une injection (grphique 3). Dns moins d un cs sur dix, il peut s gir de réprtition de l ensemble des consulttions (u cbinet ou en visite) selon leur durée Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. G 02 G 03 moins de 5 5 à 9 10 à 14 15 à 19 20 à 24 25 à 29 réprtition des sénces selon leur durée et l nture du recours prt de l ensemble des consulttions et visites concernées pr chque type d cte effectué 30 à 44 45 à 59 Totl 0,3 4,0 29,0 39,2 19,4 3,5 4,2 0,3 0,2 100% 80% 60% 40% 20% 0% Moins de 5 min 5 à 9 min 10 à14min 15 à19 min 20 à 24 min 25 à 29 min 30 à 44 min 45 à 59 min 1 h et plus 1er dignostic + ffection en cours d'explortion Autres recours Déstbilistion d'une ffection chronique Contrôle ou suivi d'une ffection chronique stble Affection iguë En % 1 heure et plus Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. l pose ou l bltion d un fil de suture ou d un plâtre (moins fréquent encore), d un électrocrdiogrmme (ce qui nécessite un ppreil spécifique u cbinet du médecin), d un frottis, ou d un prélèvement (prélèvement de gorge pr exemple). Les médecins effectuent d utnt plus souvent un ou plusieurs ctes que le ptient exminé est jeune. Les prescriptions d ctes et les décisions d orienttion 4 du ptient pr le médecin générliste sont plus fréquentes que l rélistion directe d un cte technique. Le médecin en effet prescrit de tels ctes ou décidé de telles orienttions médicles à l issue de 22 % des sénces. Les nlyses biologiques représentent plus de l moitié des ctes prescrits et décisions d orienttion (grphique 4). Les consulttions chez un spéciliste en constituent le qurt et interviennent donc à l issue d environ 5 % des consulttions et visites. Ce sont ensuite les soins prmédicux (sénces de kinésithérpie ou soins infirmiers pr exemple) qui sont les plus fréquemment prescrits, dns environ un cs sur six, les hospitlistions, exmens endoscopiques ou biopsies ynt une plce très réduite. Les prescriptions d ctes techniques et les décisions d orienttion sont d utnt plus fréquentes que les ptients exminés sont âgés. Une prescription de médicments à l issue de près de trois sénces sur qutre Les médecins ont prescrit u moins un médicment à l issue de 73 % des consulttions ynt eu lieu à leur cbinet 5. Le nombre de médicments prescrits vrie considérblement d une consulttion à l utre (grphique 5), notmment en fonction de l nture du recours. Vccin Injection Fil suture Électrocrdiogrmme Frottis Plâtre Prélèvement 0,0% 0,5% 1,0% 1,5% 2,0% 2,5% 3,0% 3,5% Lecture : u cours de 3 % de l ensemble des sénces, le médecin vcciné le ptient qu il vu. Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. 4. Les décisions d orienttion du ptient comme les hospitlistions ou les consulttions chez un spéciliste font prtie de ce que l on désigne ici pr le terme d «ctes prescrits». 5. Cette informtion n est ps exploitble pour les visites. En effet, l pluprt des médecins, non équipés d un ordinteur portble, ne pouvient donc ps ccéder, durnt les visites, à l ppliction informtique destinée u recueil des médicments prescrits ; ils remplissient un questionnire ppier et omettient de signler toutes les prescriptions sur les fiches ppiers prévues.

LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES Les consulttions pour contrôle ou suivi d une ffection chronique stble donnent beucoup plus souvent lieu à l prescription d u moins cinq ou six médicments c est le motif de 69 % des consulttions donnnt lieu à l prescription d u moins cinq médicments et de 77 % de celles où u moins six médicments sont prescrits contre 42 % de l ensemble des sénces. À l utre extrême, 14 % des consulttions où un seul médicment est prescrit sont motivées pr un «utre» type de recours (dministrtif, conseil, geste de prévention, certifict), lors que ce type de recours rssemble seulement 9 % de l ensemble des consulttions. Les consulttions pour ffection iguë donnent, qunt à elles, souvent lieu à l prescription de deux à qutre médicments : elles représentent 50 % des consulttions boutissnt à ce type de prescriptions, contre 36 % de l ensemble des consulttions. Ces premiers résultts, tirés de l enquête de l Drees sur les consulttions et visites des générlistes, donnent une vision globle sur leur contenu. Ultérieurement, des études plus fines, «toutes choses égles pr illeurs», pourront nlyser plus vnt les reltions entre les prescriptions de médicments et l durée des sénces, insi que les crctéristiques des cteurs de ces consulttions et visites (médecins et ptients exminés). Un essi de typologie des sénces : huit grnds types de recours ux médecins générlistes rélisées vec des ptients jeunes, vus occsionnellement pr le médecin pour une ffection iguë et celles rélisées vec des ptients âgés d u moins 70 ns, ynt une ou plusieurs ffections de longue durée reconnues, et vus pr le médecin pour le contrôle ou le suivi d une ffection chronique. Ces méthodes ont ensuite permis, u trvers d une typologie, d illustrer plus précisément l mnière dont ces crctéristiques peuvent se combiner (encdré 3). L typologie présentée ici distingue insi huit grnds types de sénces (tbleu 5), essentiellement fondés sur les âges des ptients et les ntures de recours. L pluprt de ces grnds groupes pprissent ssez stbles à trvers les résultts de l enquête et se retrouvent pour prtie dns l typologie rélisée pr l Société frnçise de médecine générle 6 (encdré 3). L âge du ptient (des jeunes enfnts ux septugénires) et l nture du recours (ffections iguës, en cours d explortion, chroniques), pprissent donc comme très discriminnts pour crctériser le contenu des consulttions et visites effectuées pr les générlistes. Ainsi les sénces pour infection des voies ériennes et les consulttions de prévention sont surtout le fit d enfnts et de jeunes de moins de 25 ns. Les dultes vus en consulttion sont plus concernés pr diverses ffections iguës. Entre 45 et 69 ns dominent les problèmes rhumtologiques et les ffections en cours d explortion. Après 70 ns, les ptients consultent surtout pour le suivi d ffections chroniques, et les médecins les visitent ussi pour de multiples pthologies. Les sénces pour des ffections iguës, pour l essentiel des infections des voies ériennes (19 % des sénces de générlistes) Lors de 64 % des consulttions et visites de ce groupe, le ptient est venu pour une ffection iguë. Trois fois sur qutre (soit cinq fois plus qu en moyenne), le médecin dignostiqué une infection des voies ériennes (pr ordre décroissnt de fréquence : rhinophryngite, ngine, bronchite, rhume ou rhinite et otite). Ces ptients présentent églement deux fois plus souvent que l moyenne des symptômes ou syndromes comme un étt fébrile ou de l toux. Pour plus de 99 % d entre eux, le médecin n, en revnche, signlé ucun problème crdiovsculire, rhumtologique, psychitrique, ou dignostic lié à l prévention. G 05 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% réprtition de l ensemble des consulttions selon le nombre de médicments prescrits 0 1 2 3 4 5 6 ou plus Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002. 7 Les crctéristiques des consulttions et visites décrites jusqu ici (dignostics, nture du recours, crctéristiques des ptients ) ne sont bien sûr ps indépendntes les unes des utres. Des méthodes d nlyse de données permettent de mettre en évidence les crctéristiques décrivnt le mieux les consulttions et visites des générlistes (âge des ptients, nture du recours ou encore dignostics et motifs de recours observés). L nlyse en composntes multiples (encdré 3), vnt tout, mis en évidence une opposition entre les sénces 6. «Existe-t-il une typologie des ctes effectués en médecine générle?», L revue du prticien médecine générle, Tome 18, n 656/657, 7 juin 2004. G 04 réprtition de l ensemble des consulttions et visites concernées pr chque type d cte prescrit ou décision d orienttion Anlyse biologique Consulttion chez un spéciliste Soins prmédicux Hospitlistion Exmens endoscopiques Biopsie 0,0% 2,0% 4,0% 6,0% 8,0% 10,0% 12,0% 14,0% 16,0% Lecture : une nlyse biologique été prescrite u cours de 14 % de l ensemble des sénces. Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002.

LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES Plus de l moitié des ptients de ce groupe moins de 25 ns, et plus d un sur trois est âgé de moins de 13 ns (soit trois fois plus souvent que l moyenne). Plus de l moitié des ptients de ce groupe ont été ccompgnés à l consulttion ou à l visite (52 % contre 34 % de l ensemble des ptients) et leurs problèmes personnels n ont pr illeurs ps été bordés vec le médecin (89 % d entre eux contre en moyenne 71 %). Les sénces de prévention, u cbinet du médecin (5 % des sénces de générlistes) L prévention concerne 87 % des consulttions et visites de cette clsse, que ce soit sous l forme d une vccintion (dns presque l moitié des cs), d un «exmen systémtique ou de prévention» (conseils d éduction et d hygiène, de surveillnce d un ptient à risque ou d un exmen prénuptil ou post-ntl) plus d une fois sur trois, ou de contrception (inclunt l prescription des pilules du lendemin, l prise en chrge d une contrception et tout ce qui se rpporte à l pose d un stérilet et son suivi) une fois sur huit. Les médecins ont effectué u moins un cte lors de l moitié des sénces de ce groupe contre seulement 6 % pour l ensemble : le plus souvent un vccin, prfois églement un frottis ou une injection. T 05 crctéristiques des 8 sénces types et de l ensemble des sénces (dernière colonne) En % Affections iguës infections des voies ériennes Prévention, u c binet du médecin, ctes effectués Diverses ffections iguës ou délivr nce de certific ts Problèmes psychologiques ou psychi triques Affection en cours d'explor tion vec prescription d' ctes Problèmes rhum tologiques Contrôle ou suivi des ffections chroniques st bles Dépl cement du médecin pour le suivi de p tient vec de multiples p thologies Ensemble des consult tions des médecins génér listes libér ux 8 Réprtition des sénces 19 5 23 10 6 9 21 7 100 Nture du recours Contrôle ou suivi chronique st ble d'une ffection 38 12 29 50 9 26 91 75 42 Dést bilis tion d'une ffection chronique 7 1 5 24 1 11 5 11 8 Premier di gnostic d'une ffection 0 0 0 1 5 18 0 0 2 Affection iguë 64 5 48 19 21 42 3 11 31 Affection en cours d'explor tion 0 0 0 1 61 1 0 1 4 Autres 23 82 17 4 2 3 0 1 13 Dignostics (regroupés) Infection des voies ériennes 77 2 0 5 4 2 2 11 16 Problèmes c rdiov scul ires 1 4 1 10 15 10 74 74 26 Problèmes g stroentérologiques 6 2 5 2 10 1 2 15 5 Problèmes psychologiques ou psychi triques 1 2 1 83 6 2 2 44 13 Problèmes rhum tologiques 0 1 0 1 10 85 4 34 12 Prévention 1 87 1 4 7 2 19 21 12 Symptômes syndromes 26 2 1 13 36 4 6 39 13 Autres (dont derm toses) 3 17 94 12 44 8 11 38 33 Âge du ptient 0 à 12 ns 36 30 11 1 7 1 0 2 11 13 à 24 ns 16 19 13 3 6 5 0 2 8 25 à 44 ns 25 21 31 38 26 26 2 6 21 45 à 69 ns 14 19 27 41 41 45 44 28 32 70 ns ou plus 8 12 19 17 20 23 53 63 28 Connissnce du ptient P tient nouve u ou vu occ sionnellement 37 30 31 22 36 31 5 9 24 P tient suivi régulièrement p r le médecin 63 70 69 78 64 68 95 91 76 Lieu de l consulttion Consult tion u c binet 82 91 83 76 79 81 75 52 78 Visite (à domicile, en foyer ) 18 9 17 24 21 19 25 48 22 Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002.

LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES Dns un tiers des cs, les ptients sont de nouveu de jeunes enfnts de moins de 13 ns (trois fois plus qu en moyenne), et dns 19 % des cs ils ont entre 13 et 24 ns (plus de deux fois plus qu en moyenne). Les ptients sont de ce fit églement plus souvent ccompgnés que l moyenne (53 % contre 34 % en moyenne). L grnde mjorité de ces sénces ont lieu u cbinet du médecin. Aucun médicment n est prescrit dns plus de l moitié des cs (53 % contre 27 % pour l ensemble) ; de même, le médecin effectue plutôt rrement à cette occsion une prescription d ctes complémentires ou une décision d orienttion (12 % contre 23 % pour l ensemble). Les sénces pour diverses ffections iguës ou «utres recours» (23 % des sénces de générlistes) Dns plus de 95% des consulttions et visites de cette clsse, un seul dignostic été signlé mis donnnt souvent peu d informtions : le dignostic «utres» en effet été choisi seul presque neuf fois E 3 Méthodologie de l typologie des sénces L typologie présentée dns cette étude été obtenue en deux temps : une nlyse des correspondnces multiples (ACM), et notmment les premiers xes de cette nlyse (grphique ci-dessous), ont d bord permis de mettre en évidence les principux critères selon lesquels s opposent les sénces des médecins générlistes libérux. En complément de l ACM, une clssifiction scendnte hiérrchique (CAH) 1 ensuite permis de dégger des «sénces types» pour ces médecins : cette typologie est l une des typologies possibles. Ce n est évidemment ps l seule ; elle résulte d un compromis entre l volonté de restituer l diversité qui crctérise les consulttions et visites des médecins générlistes, sns trop entrer dns les spects techniques qui urient permis d isoler de nouveux sousgroupes de sénces. Cette typologie ne constitue donc ps non plus un découpge strict de l ctivité ou du temps de trvil des médecins générlistes : l réprtition des consulttions et des visites entre les clsses de cette typologie est donnée ici à titre indictif (cf. tbleu 5) et ne serit ps rigoureusement l même dns le cdre d une utre typologie. Elle donne en revnche une bonne idée de l diversité de l ctivité des médecins générlistes, même si elle ne permet ps d border toutes les spécificités qui en font l richesse et ussi l difficulté. L plus prt des groupes qui se déggent se retrouvent églement pour prtie dns l typologie rélisée pr l Société frnçise de médecine générle. Les sénces pour ffections iguës des jeunes ptients, pour contrôle ou suivi d ffection chronique stble des ptients âgés, pour prévention, pour de multiples pthologies des personnes âgées ou pour une ffection en cours d explortion vec prescription d ctes ou décisions d orienttion ressortent insi communément des deux typologies. xes 1 (horizontl) et 2 (verticl) de l ACM rélisée sur les données de l enquête Consulttion urgente 2 1,5 9 Axe 2 visite hors du cbinet 1 Consulttion de 25 ou plus Dignostics probbles ou en ttente Symptômes ou syndromes Une utre personne présente pendnt l consulttion Ptients de moins de 13 ns Aucun médicment prescrit 3 dignostics ou plus 0,5 Consulttion pour ffection iguë Infection des voies ériennes Ptient nouveu ou vu occsionnellement Ptients de 70 ns ou plus ALD 0-1,5-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 Ptient suivi Consulttion u cbinet du médecin Ptients de 45 à 69 ns -0,5 4 médicments prescrits ou plus Problèmes crdiovsculires Consulttion pour contrôle ou suivi d'une ffection chronique stble Âge du ptient Crctéristiques du ptient Circonstnces de l sénce Nture du recours Dignostics Prescriptions -1 Axe 1 1. CAH sur les coordonnées des observtions (consulttions) sur les 13 premiers xes de l ACM, rssemblnt plus de 50% de l inertie totle. Source : enquête sur les consulttions et visites des médecins générlistes libérux, Drees, 2002.

LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES 10 sur dix. À prt les dermtoses, qui concernent 8 % des consulttions et visites de cette clsse (3 % pour l ensemble), les utres des 28 dignostics proposés u médecin ne sont qusiment jmis mentionnés dns ce groupe (moins de 2 % chcun). L nture du recours et les médicments prescrits permettent en revnche de mieux cerner les sénces de ce groupe. Le recours pour ffection iguë concerne insi l moitié des sénces : ffections iguës diverses (infections urinires, problèmes ophtlmiques, llergies ), trop peu fréquentes mis non exceptionnelles pour figurer prmi l liste de dignostics proposés ux médecins. Les «utres» recours (recours dministrtif, conseil, geste de prévention, certifict) ont églement été plus fréquemment choisis pr le médecin pour crctériser les consulttions et visites de ce groupe (17 % des sénces, soit deux fois plus souvent qu en moyenne) ; ucun médicment n été prescrit pour 64 % de ces consulttions. Le reste des consulttions et visites de ce groupe concerne des ffections chroniques stbles ou déstbilisées ; en outre, ucun cte n été effectué. Les sénces sont ssez courtes : 36 % des consulttions et visites de ce groupe durent moins de dix, contre 27 % pour l ensemble. Les ptients exminés sont plutôt jeunes : un tiers ont entre 25 et 44 ns, 13 % ont entre 13 et 24 ns. Les sénces pour problèmes psychologiques ou psychitriques (10 % des sénces de générlistes) Le médecin dignostiqué des problèmes psychologiques ou psychitriques dns 83 % des consulttions et visites de ce groupe : ces problèmes peuvent être de l nxiété ou de l ngoisse (une fois sur deux), une dépression ou un syndrome dépressif (un tiers des cs) ou encore des insomnies (une fois sur dix). Un qurt des sénces été motivé pr l déstbilistion d une ffection chronique (trois fois plus que l moyenne) : 11 % des ptients de ce groupe (3 % de l ensemble) sont remboursés à 100 % pr l ssurnce mldie u titre d une ffection de longue durée de l ctégorie des «psychoses, troubles grves de l personnlité ou rriértions mentles». Les trois qurts de ces ptients ont beucoup prlé de leurs problèmes personnels u médecin (30 % en moyenne). Les sénces ont d illeurs été plutôt longues : une sur cinq duré plus de 25 (8 % en moyenne). Il s git dns presque deux tiers des cs (64 %) de femmes et une fois sur deux de ptients âgés de 45 à 69 ns. Les sénces pour des ffections en cours d explortion, donnnt lieu à une prescription d ctes (6 % des sénces de générlistes) 61 % des consulttions et visites de cette clsse sont liées à une ffection en cours d explortion, motif de recours à l inverse peu fréquent pour l ensemble des sénces. Pour les ptients de ce groupe, des symptômes ou syndromes sont signlés plus d une fois sur trois : sthénie ou ftigue, vertiges, plintes ou douleurs non clssbles, étts fébriles ou toux (des plus fréquents ux moins souvent rencontrés). Des problèmes gstrointestinux sont églement signlés plus souvent que l moyenne, essentiellement des douleurs bdominles pour une consulttion ou visite sur dix. Les dignostics concernnt les ptients de ce groupe sont considérés comme des dignostics certins pr les médecins dns 43 % des cs, soit deux fois moins souvent qu en moyenne ; ils sont u contrire souvent probbles et surtout en ttente. Plus de l moitié de ces sénces donnent lieu à l prescription d ctes ou à une décision d orienttion (deux fois plus qu en moyenne) qui pourront ider à préciser l nture de l ffection du ptient, comme des nlyses biologiques dns un tiers des cs, des consulttions chez un médecin spéciliste une fois sur cinq ou, plus rrement, des exmens endoscopiques. Les consulttions et visites de ce groupe ont u contrire moins souvent qu en moyenne donné lieu à l prescription d un médicment (54 %, contre 73 % en moyenne). Une fois sur trois, les sénces durent entre un qurt d heure et moins de 25 (1,5 fois plus souvent que l moyenne). Les consulttions et visites de cette clsse sont plutôt le fit de ptients âgés de 45 à 69 ns, et concernent rrement des ptients vec une ffection de longue durée reconnue (15 % contre 27 % pour l ensemble). Les sénces pour des problèmes rhumtologiques (9 % des sénces de générlistes) Au cours de 85 % des consulttions et visites de ce groupe, le médecin dignostiqué des problèmes rhumtologiques : lomblgie, rthropthie ou péri-rthropthie ou rthrose (pr ordre décroissnt de fréquence). Les utres dignostics possibles ont été, u contrire, peu signlés pr le médecin. Ces sénces sont très fréquemment crctérisées pr un dignostic unique (88 % contre 73 % pour l ensemble). Elles donnent sept fois plus souvent que l moyenne lieu à un premier dignostic, même si ce cs de figure reste très minoritire (18 % des cs). Les ptients de ce groupe sont en outre plutôt moins souvent suivis régulièrement (68 %) pr le médecin que l moyenne (76 %). L âge des ptients se situe plutôt entre 45 et 69 ns (presque l moitié des ptients), ou entre 25 et 44 ns (un qurt d entre eux). Les sénces pour contrôle et suivi d une ffection chronique stble (21 % des sénces de générlistes) Le contrôle ou le suivi d une ffection chronique stble motivé plus de 91 % des consulttions et visites de cette clsse. L ffection chronique suivie est dns l moitié des cs l hypertension rtérielle (qusiment trois fois plus qu en moyenne), le dibète plus d une fois sur dix (trois fois plus qu en moyenne) et l hyperlipidémie églement une fois sur dix (deux fois plus qu en moyenne). Une ffection de longue durée reconnue est déclrée dns 53 % des cs (27 % de l ensemble des ptients) : dibète et hypertension rtérielle, mis ussi rtériopthie ou crdiopthie congénitle ml tolérée, insuffisnce crdique grve, vlvulopthie grve. 98 % des dignostics signlés pendnt ces sénces sont certins (90 % pour l ensemble), et il s git trois fois sur qutre de problèmes crdiovsculires. 95 % des ptients sont régulièrement suivis pr le médecin qu ils ont vus lors de l consulttion ou de l visite (76 % pour l ensemble) ; plus de l moitié d entre eux ont u moins 70 ns (contre 28 % dns l popultion totle).

LES CONSULTATIONS ET VISITES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES Les visites et consulttions pour le suivi de ptients âgés ynt de multiples pthologies (7 % des sénces de générlistes) Pour l qusi-totlité des consulttions et visites de cette clsse, u moins trois dignostics ont été mentionnés pr le médecin (99 % contre 10 % en moyenne). À l exception des infections des voies ériennes, l ensemble des pthologies hbituellement dignostiquées en médecine générle sont dns ce groupe systémtiquement plus fréquentes que l moyenne : il s git notmment des problèmes crdiovsculires, psychologiques ou psychitriques, rhumtologiques, gstro-intestinux ou des symptômes ou syndromes (trois fois plus présents qu en moyenne). Mis ces sénces peuvent églement recouvrir des dignostics liés à l prévention (deux fois plus qu en moyenne). Les ptients sont très souvent âgés d u moins 70 ns. Ils sont presque toujours suivis régulièrement pr leur médecin (91 %). L moitié d entre eux une ffection de longue durée reconnue (deux fois plus qu en moyenne) : rtériopthie une fois sur qutre, hypertension rtérielle une fois sur trois, tumeur mligne une fois sur six ou dibète une fois sur dix. Dns l moitié des cs, ils ont beucoup prlé de leurs problèmes personnels u médecin lors de l sénce (29 % pour l ensemble). Dns l moitié des cs églement, ces sénces ont eu lieu en dehors du cbinet du médecin (deux fois plus qu en moyenne). Elles durent souvent entre un qurt d heure et moins de 25 (33 %, 22 % pour l ensemble), voire 25 ou plus dns 18 % des cs (8% pour l ensemble). Le nombre de médicments prescrits est souvent plus élevé qu en moyenne, et une sénce sur trois pr illeurs fit l objet d une prescription d ctes ou d une décision d orienttion (23 % pour l ensemble). L âge du ptient, l chronicité et l nture du problème médicl pour lequel le médecin est consulté permettent insi, qusiment à eux seuls, de donner un perçu, en huit sénces types, du quotidien des médecins générlistes. En revnche, l influence des crctéristiques propres ux médecins telles leur sexe, leur âge ou encore leur réprtition géogrphique pr unité urbine (rurle, petites unités urbines et utres) semble être ssez limitée. Cette typologie privilégie toutefois une vision d ensemble, qui ne peut recouvrir l ensemble des cs prticuliers rencontrés pr les médecins générlistes, et mériter sns doute d être pprofondie. 11 Pour en svoir plus Olivier KANDEL, Didier DUHOT, Gérrd VERY, Jen Frnçois LEMASSON, Philippe BOISNAULT, «Existe-t-il une typologie des ctes effectués en médecine générle?», L revue du prticien - médecine générle, Tome 18, n 656/657, 7 juin 2004, l Société frnçise de médecins générle. Rolnd CASH, Frncis FAGNANI, Xvier COLIN, Philippe LE JEUNNE, Mrc PECHEVIS, Olivier ROLLOT, «Les dépenses de prévention en médecine générle : une évlution rélisée à prtir d une bse de données de médecins générlistes», Journl d Économie médicle 2003, Vol.21, n 6, 377-389, octobre 2003. Philippe LE FUR, Vlérie PARIS, Céline PEREIRA, Thoms RENAUD, Ctherine SERMET, «Les dépenses de préventions dns les comptes ntionux de l snté, une pproche explortoire», Études et Résultts, n 247, (publiction conjointe Drees Credes) juillet 2003. Didier DUHOT, Luc MARTINEZ, Pierre FERRU, Olivier KANDEL, Bernrd GAVID, «Prévlence de l hypertension rtérielle en médecine générle», L revue du prticien - médecine générle, tome 16, n 562, février 2002. Julien MOUSQUES, Thoms RENAUD, Ctherine SERMET, L vribilité des prtiques médicles en médecine générle : le cs des hyperlipidémies, Série nlyses, Credes, 2001. Lurence FREROT, Philippe LE FUR, Annick LE PAPE, Ctherine SERMET, «L hypertension rtérielle en Frnce : prévlence et prise en chrge thérpeutique», Série résultts, n 22, Credes, septembre 1999. Fbienne AGUZZOLI, Philippe LE FUR, Ctherine SERMET, Clientèle et motifs de recours en médecine libérle - Frnce 1992, Credes, 1994. Site de l Société frnçise de médecine générle - informtions sur leur dictionnire de consulttions, sur l observtoire de l médecine générle (rubrique Étude & Recherche > Publictions > Autres publictions) et diverses études rélisées pr des médecins de l SFMG - http://www.sfmg.org

à prître en juin 12 Dossiers solidrité et snté Outils et méthodes sttistiques pour les politiques de snté et de protection socile N 1 jnvier - mrs 2004 Prix : 10,80 (4 numéros pr n) Les Dossiers solidrité et snté sont diffusés pr l Documenttion Frnçise 29, qui Voltire 75344 - Pris cedex 07 Renseignements, commnde et bonnement nnuel u : 01 40 15 72 00 Commnde en ligne : www.ldocfrncise.gouv.fr Derniers numéros prus : Les revenus sociux en 2002 N 4, octobre-décembre 2003 L microsimultion des politiques de trnsferts sociux et fiscux à l Drees : objectifs, outils et principles études et évlutions N 3, juillet-septembre 2003 Des comptes de l snté pr pthologie : un prototype pour l'nnée 1998 N 2, vril-juin 2003 Les personnes âgées entre ide à domicile et étblissement N 1, jnvier-mrs 2003 Dossiers Solidrité et Snté N 1 jnvier - mrs 2004 Outils et méthodes sttistiques pour les politiques de snté et de protection socile u sommire de ce numéro Peut-on estimer les dépenses sociles liées à l perte d utonomie? Julien BECHTEL et Lurent CAUSSAT- Drees Les uteurs soulèvent l question de l évlution du coût globl des dépenses publiques qui permettent de compenser les pertes de revenus et de bien-être encourues pr les personnes dont l utonomie se trouve limitée. Ils soulignent les difficultés techniques liées à l complexité de l ppréhension et de l mesure des progrmmes mis en oeuvre. Peut-on quntifier les besoins de snté? Chntl CASES et Dominique BAUBEAU Drees D près quelles normes est-il possible de quntifier les besoins de snté? Définis en termes de snté publique comme un étt de snté constté et un étt de snté souhité pr l collectivité, les «besoins de snté» ne peuvent effectivement être quntifiés uniquement à prtir de données techniques ou scientifiques... Une typologie des étblissements de soins publics et PSPH en fonction de leur ctivité et de leur environnement Didier BALSAN - Drees Cet rticle présente une description de l ctivité des hôpitux publics en dépssnt l typologie hbituelle reposnt exclusivement sur des critères de ctégorie juridique et de tille. Il se propose dns ce sens de regrouper les étblissements sur l bse d indicteurs d ctivités de soins. Quelles problémtiques et quels indicteurs pour construire l évlution de l trifiction à l ctivité? Frédéric BOUSQUET Drees Anlyser les enjeux et méthodes de l évlution de l trifiction à l pthologie, choisir des outils et moyens à mobiliser pour prvenir à évluer les politiques publiques, tels sont les principux objectifs de l uteur de cet rticle. L trjectoire des personnes ynt eu recours à une hospitlistion psychitrique et se trouvnt fin 1998 dns un étblissement vec hébergement Frnçois CHAPIREAU Drees Rélisée à prtir de l enquête HID (Insee 1998-1999), cette étude nlyse les prcours des 34 000 personnes, en mjorité de jeunes dultes, qui étient hospitlisées en étblissement spécilisé de soins psychitriques à l fin de l nnée 1998. Directrice de l publiction : Mireille ELBAUM Rédctrice en chef technique : Anne EVANS Conseiller technique : Gilbert ROTBART Secrétires de rédction : Mrie-Hélène BELLEGOU, Ctherine DEMAISON Mise en pge : Lurent OUARD Impression : AIT du ministère de l Snté, de l fmille et des personnes hndicpées Internet : www.snte.gouv.fr/htm/publiction Reproduction utorisée sous réserve de l mention des sources - ISSN 1146-9129 - CPPAP 0506 B 05791