BASE DE BIOÉTHIQUE SECTION 1 : SYLLABUS PROGRAMME D ÉDUCATION EN ÉTHIQUE



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COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE SECTION 1 : SYLLABUS PROGRAMME D ÉDUCATION EN ÉTHIQUE Seteur es sienes soiles et humines Division e l éthique es sienes et es tehnologies Design & Proution: Juli Cheftel SHS/EST/EEP/2008/PI/1 UNESCO 2008 Version 1.0

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE TABLE DES MATIÈRES Introution 3 Contenu u ours e se 6 Ojetifs pprentissge u ours 7 MODULE 1 Qu est-e que l éthique? 89 MODULE 2 Qu est-e que l ioéthique? 15 16 MODULE 3 Dignité humine et roits e l homme (Artile 3) 22 21 MODULE 4 Effets énéfiques et effets noifs (Artile 4) 24 25 MODULE 5 Autonomie et responsilité iniviuelle (Artile 5) 28 30 MODULE 6 Consentement (Artile 6) 33 31 MODULE 7 Personnes épourvues e l pité e onner leur onsentement (Artile 7) 35 MODULE 8 Respet e l vulnérilité humine et e l intégrité personnelle (Artile 8) 39 MODULE 9 Vie privée et onfientilité (Artile 9) 43 MODULE 10 Églité, justie et équité (Artile 10) 46 MODULE 11 Non-isrimintion et non-stigmtistion (Artile 11) 49 48 MODULE 12 Respet e l iversité ulturelle et u plurlisme (Artile 12) 52 51 MODULE 13 Solirité et oopértion (Artile 13) 55 54 MODULE 14 Responsilité soile et snté (Artile 14) 58 57 MODULE 15 Prtge es ienfits (Artile 15) 63 61 MODULE 16 Protetion es génértions futures (Artile 16) 66 63 MODULE 17 Protetion e l environnement, e l iosphère et e l ioiversité (Artile 17) 69 2

INTRODUCTION Contexte Le 19 otore 2005, l Conférene générle e l UNESCO, réunie en s 33e session, opté l Délrtion universelle sur l ioéthique et les roits e l homme (i-près énommée l Délrtion). Ce texte énone un ensemle e prinipes e ioéthique qui ont été rrêtés un ommun or pr 191 Étts memres e l UNESCO u terme un intense proessus e onsulttions et e formultions, uquel ont prtiipé es experts inépennts et gouvernementux e toutes les régions u mone. Cet ensemle e prinipes offre une plte-forme ommune et universelle pr lquelle une ple grnissnte peut être fite à l ioéthique ns tous les Étts memres, et l UNESCO reçu l mission e promouvoir, e iffuser et énoner es prinipes à toutes fins prtiques. Le ours e se ompren eux setions. L Setion 1 (le présent oument) expose le ontenu e hque moule u progrmme, ve un énoné es ojetifs, le pln u ours et le mnuel e l enseignnt. L Setion 2 ontient les ouments étue proposés pour hun e es moules. Justifition Le Cours e se e ioéthique e l UNESCO vise à présenter ux étuints e l enseignement supérieur les prinipes e l Délrtion universelle sur l ioéthique et les roits e l homme. Rres sont les pys et les universités où un enseignement e l ioéthique été mis en ple. Le Cours e se e ioéthique e l UNESCO peut être une inittion à s engger ns ette voie. Son ontenu se fone sur les prinipes optés à l UNESCO. Il n impose on ni oneption ni moèle prtiulier e l ioéthique ; il énone es prinipes éthiques uxquels hèrent es experts sientifiques, es responsles politiques et es professionnels e l snté e ivers pys ux rtéristiques ulturelles, historiques et religieuses ifférentes. Comme son nom l inique e progrmme onstitue une se : il éfinit e qui evrit être onsiéré omme le minimum (u point e vue u nomre heures enseignement et u ontenu) pour un enseignement équt e l ioéthique. Il se prête à une pplition souple. Il invite ussi professeurs et étuints à en élrgir les pprohes et les ontenus ns iverses iretions. Ojetifs Le ours e se s rtiule utour ojetifs pégogiques. Chque moule s ouvre pr l inition ojetifs spéifiques. Si l ent est plé sur eux, e n est ps seulement pre qu ils servent à éterminer les ontenus e hque moule. C est ussi pre qu ils onstituent le point e éprt e l évlution u progrmme et e elle es étuints. Groupes iles Les étuints en méeine sont le premier groupe ile u ours e se. L enseignement evrit être ispensé vnt l fin e l phse linique e l formtion es étuints. Même si le ours e se peut être présenté u ours e l phse pré-linique, il ser prolement plus effie pour les étuints qui sont en phse linique. Ceux-i en effet uront uront expérimenté l néessité une réflexion éthique, ils reonnîtront plus isément l imension éthique es s et es prolèmes. De nos jours, l enseignement e l ioéthique oupe églement une ple ns utres yles étues soins infirmiers, sienes liées ux soins e snté, oontologie et snté pulique, pr exemple. Il est ispensé ux étuints en roit, en philosophie et en sienes soiles. Le ours e se s resse ussi à eux. Il les fmiliriser ve les spets fonmentux e l ioéthique ujour hui, et ve les priniples questions qui se posent ns e omine. Les étuints impliqués ns es reherhes entrées sur les êtres humins evrient reevoir une formtion plus poussée que elle u ours e se. Lorsque l ioéthique n est étuiée à uun niveu e l enseignement, le ours e se peut servir initition à l ioéthique pour les personnels u seteur es soins e snté (personnels méil et infirmier, notmment). Il on s ple ns l formtion post-institutionnelle et l éution ontinue. Il peut églement entrer ns le re e l éution ispensée ux memres es omités éthique. 3

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE Struture u progrmme et pplitions possiles Des moules onstruits utour e prinipes L première hose qu un enseignnt remrquer à propos u progrmme, est le rtère innovnt et originl e s struture. Les ours éthique ispensés ns les éoles e méeine sont typiquement orgnisés en fontion e ilemmes méiux spéifiques, omme le ommenement ou l fin e l vie es êtres humins. Le ours e se, lui, s rtiule utour es prinipes ioéthiques e l Délrtion, hque moule (à l exeption es eux premiers) éveloppnt l un eux. L rison en est essentiellement que es prinipes ioéthique ont fit l ojet un onsensus e l prt es Étts memres, qui ont insi éterminé, sns équivoque possile, le noyu un enseignement e l ioéthique ns tous les Étts memres. Une soure inspirtion, et non un ours omplet Le ours e se ne oit epennt ps être onsiéré omme un ours omplet e ioéthique. Il fut reonnître que son ontenu n engloe ps néessirement tous les spets e l ioéthique. Les questions tritionnelles qui n y ont ps été inorporées pourrient être orées ns le re u progrmme en tnt qu exemples pertinents pour un ou plusieurs es prinipes e l Délrtion. De plus, le nomre es heures proposées pour hque moule evrit être onsiéré omme un minimum. Il serit préférle que les enseignnts ne jugent ps suffisnt le temps iniqué et s emploient à égger vntge heures pour leur enseignement. Même si l UNESCO veillé à e que le ours it égr ux ifférents ontextes soiux, ulturels et éonomiques, il fut souligner que les enseignnts oivent hoisir ve isernement les méthoes à employer pour en trnsmettre le ontenu, en séletionnnt les ouments fournis qui sont pertinents ou en en reherhnt utres isponiles illeurs. Le ours e se est on onçu omme un progrmme minimum enseignement e l ioéthique, suseptile être enrihi, étenu et ppliqué e mnière flexile selon les ontextes où il est enseigné. Il n impose ps tel ou tel moèle enseignement, mis se veut soure iées et e suggestions pour orer l enseignement e l ioéthique. Flexiilité Les enseignnts sont enourgés à onevoir, utour es moules u progrmme, es unités supplémentires xées sur es questions tritionnelles ou utres sujets pertinents, sns perre e vue que tous les moules evrient être trités, et que hun evrit se voir onsrer, à tout le moins, le temps minimum reommné. L orre es moules peut et evrit être pté selon le hoix pégogiques u professeur. Il est à noter epennt que les moules suivnts evrient être trités onjointement si l on veut respeter l logique u progrmme : moules 1 et 2 ; moules 5, 6 et 7 ; moules 13, 14 et 15 ; moules 16 et 17. Selon l struture e l enseignement universitire, el peut signifier que ertins moules u ours e se seront enseignés ux premiers stes u ursus universitire, et utres ultérieurement. L mise en œuvre u ours e se peut s ommoer e nomreuses vrintes, ès lors que les reltions voulues entre les moules et l ohérene e es erniers sont préservées. Il pprtient à hque éole et à hque université e onsrer es heures itionnelles à l pplition u ours e se, et e éier omment et à quel niveu elui-i evrit être intégré u progrmme universitire. 4 Une vision élrgie e l ioéthique Les enseignnts evrient voir à l esprit que le ours e se vise à leur permettre e onuire les étuints à réfléhir ux imensions éthiques e l méeine, es soins e snté et es sienes insi qu à leurs rpports ve les roits e l homme, et que l Délrtion ore l ioéthique en llnt plus loin que l pprohe iniviuelle qui est orinirement elle e l éthique, et en élrgit l portée pour inlure es questions soiles et olletives. Il onvient enfin e souligner que, même si un ours éié e ioéthique est importnt et néessire, l éthique oit, ns toute l mesure u possile, être enseignée à trvers tout le ursus universitire.

Introution Méthoes évlution Comme ve tout utre ours universitire, elui e ioéthique emne à être évlué. Son évlution evr être oule : Évlution u ours À l issue u ours e se, l enseignement evrit être évlué. Étuints et professeurs sont invités à fournir es ommentires sur l pplition u ours. L ojetif e ette évlution est e éterminer omment le ours et l enseignement pourrient être méliorés. Afin otenir es onnées omprles, l UNESCO élorer un questionnire normlisé pour l évlution u ours. Évlution es étuints Cette évlution pour ojetif e éterminer si l enseignement permis tteinre les ojetifs visés uprès e tous les étuints. Elle se onentre on sur l mesure e l impt u ours sur hque étuint iniviuellement. Diverses méthoes sont envisgeles : une épreuve érite, un test à hoix multiples, es evoirs érits, es nlyses e s, es exposés, es isserttions, es exmens orux. D utres méthoes évlution pourront être suggérées à l venir, selon les résultts e l évlution u ours e se. Oservtions et remrques es enseignnts À mesure qu ils ptent le ours e se u ontexte pégogique et à leur style enseignement, les professeurs sont invités à fire onnître les unités itionnelles qu ils ont mises u point utour es moules entrux u progrmme, insi que les ouments et mtériels étue supplémentires qu ils jugent utiles. Ils sont églement enourgés à ommuniquer leurs oservtions et remrques sur le ours e se, fin e permettre à l UNESCO e l méliorer. Meri e fire prvenir tous renseignements et mtériels à l resse suivnte : Progrmme éution en éthique (Cours e se e ioéthique) Division e l éthique es sienes et es tehnologies Seteur es sienes soiles et humines UNESCO 1, rue Miollis Pris 75732 Frne Aresse életronique : eep@uneso.org 5

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE CONTENU DU COURS DE BASE MODULE 1 Qu est-e que l éthique?* 2 heures MODULE 2 Qu est-e que l ioéthique?* 2 heures MODULE 3 Dignité humine et roits e l homme (Artile 3) 2 heures MODULE 4 Effets énéfiques et effets noifs (Artile 4) 2 heures MODULE 5 Autonomie et responsilité iniviuelle (Artile 5)** 1 heure MODULE 6 Consentement (Artile 6)** 2 heures MODULE 7 Personnes épourvues e l pité e onner leur onsentement (Artile 7)** 2 heures MODULE 8 Respet e l vulnérilité humine et e l intégrité personnelle (Artile 8) 1 heure MODULE 9 Vie privée et onfientilité (Artile 9) 2 heures MODULE 10 Églité, justie et équité (Artile 10) 2 heures MODULE 11 Non-isrimintion et non-stigmtistion (Artile 11) 2 heures MODULE 12 Respet e l iversité ulturelle et u plurlisme (Artile 12) 2 heures MODULE 13 Solirité et oopértion (Artile 13)*** 2 heures MODULE 14 Responsilité soile et snté (Artile 14)*** 2 heures MODULE 15 Prtge es ienfits (Artile 15)*** 2 heures MODULE 16 Protetion es génértions futures (Artile 16)**** 1 heure MODULE 17 Protetion e l environnement, e l iosphère et e l ioiversité (Artile 17)**** 1 heure 6 Note reltive u ontenu * Les moules 1 et 2 sont inissoiles. ** Les moules 5, 6 et 7 sont inissoiles. *** Les moules 13, 14 et 15 sont inissoiles. **** Les moules 16 et 17 sont inissoiles. Totl: 30 heures (1 heure = 60 minutes)

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES DU COURS Ojetifs générux Les étuints evront être ples : ientifier les questions éthiques qui se posent ns les omines e l méeine, es soins e snté et es sienes e l vie e justifier les éisions éthiques e mnière rtionnelle ppliquer les prinipes éthiques e l Délrtion universelle sur l ioéthique et les roits e l homme 7

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE MODULE 1 Ojetifs pprentissge u moule Qu est-e que l éthique? Les étuints evront être ples : e reonnître et e istinguer e qui fit qu une question est spéifiquement éthique e éttre e questions éthiques Pln u ours 1 e f Le point e vue morl Qu est-e que l éthique? Le mone e l éthique L expériene universelle u evoir L expériene morle est universelle, mis ertines pereptions et ppréitions morles vrient Universlité et vriilité e l morle humine Affirmtions morles 2 L nture es jugements morux Trois types e phrses Grmmire e surfe et grmmire profone Critères morux et jugements morux 3 Une méthoe e risonnement éthique Première étpe : Disussion es fits i Le s ii Disussion es fits 8 e Deuxième étpe : Disussion es vleurs i Ientifition es prolèmes morux ii Détermintion u prolème prinipl iii Les vleurs en jeu Troisième étpe : Disussion es evoirs i Réflexion sur les s les plus rus ii Réflexion sur les utres s Qutrième étpe : Vérifition e l ohérene Cinquième étpe : Conlusion

Mnuel e l enseignnt MODULE 1 1 Le point e vue morl Qu est-e que l éthique? L morle est une imension e l vie humine qui n uun équivlent. Elle est profonément influenée pr plusieurs fteurs ulturels histoire, tritions, éution, onvitions religieuses, et. L ojet e ette isipline qu on nomme l éthique est l nlyse intelletuelle e ette imension e l être humin. L éthique ne rée ni le sens morl ni le omportement morl. Son ut est euoup plus moeste : explorer l nture e l expériene morle, ns son universlité et ns s iversité. Éthique et morlité sont générlement onsiérées omme synonymes pre que les eux termes vient à l origine le même sens, à svoir l étue e l isposition, u rtère ou e l ttitue une personne, un groupe ou une ulture onné, et es moyens e les promouvoir ou e les perfetionner. Le mone e l éthique Au ours e son éveloppement à trvers l histoire, l éthique en tnt que isipline fit l ojet e ifférentes pprohes. Auune elles n, à e jour, renontré l ssentiment générl. Il existe es systèmes éthiques qui s orgnisent utour e notions e roit positif, e evoir, oligtion, e vertu, e onheur, e prinipes, e onséquenes, et. Pour essyer e sisir e que hune e es pprohes peut pporter, il onvient e ommener pr nlyser l expériene morle universelle es êtres humins. Si l on proèe e l sorte, eux onepts se révèlent fonmentux : eux e vleur et e evoir. On peut ientifier es vleurs ns tous les peuples ettoutes les soiétés et, souvent, elles les rtérisent e mnière unique. Aussi les vleurs qui sont promues pr les religions, les tritions ulturelles, l histoire, et. sous-tenent-elles ette isipline qu on ppelle l éthique. Les vleurs sont sous-jentes à nomre utres onepts morux qui en érivent, tels que prinipes, normes, lois, vertus, et. L un es ojetifs les plus importnts e l éthique est l nlyse intelletuelle es vleurs et es onflits e vleurs, fin e éfinir nos evoirs. Et les evoirs font toujours intervenir les vleurs qui en jeu ns hque sitution prtiulière, qu ils promeuvent utnt que possile. L expériene universelle u evoir Nous pensons tous que ertines hoses sont à fire et utres à éviter. Nous vons le evoir gir e telle ou telle mnière plutôt que e telle ou telle utre. Le evoir est une es rtéristiques les plus universelles e l vie humine. Il n existe ps e lngue sns veres oligtion, omme evoir ou flloir, ni sns l impértif, pour exprimer es orres tels que Ne nuis point!, Tiens tes promesses!, Ne vole ps!, Ne mens ps!. De même il n y ps e soiété humine sns règles e onuite, interitions ou oligtions. L expériene morle est universelle mis ertines pereptions et ppréitions morles vrient Pr exemple, l morle n essé évoluer tout u long e l histoire e l humnité. Les vleurs morles vrient suivnt le lieu où nous vivons, l lngue que nous prlons, l ulture ou l religion que nous prtiquons. Demner ux étuints e onner es exemples. e Universlité et vriilité e l morle humine Il éoule es prééentes ffirmtions que l morle humine omporte es éléments universels et immules mis ussi es éléments spéifiques et onitionnés à l histoire. Struturellement, l morle est toujours l même mis son ontenu est vrile, u moins ns une ertine mesure. En fit, les vleurs morles sont en évolution inessnte. Mis, en même temps, ertins evoirs morux sont onstnts, truisnt les limites logiques e e qui entre ns le isours morl. Pr exemple, ne ps nuire à utrui ou ire l vérité. f Affirmtions morles Les êtres humins expriment, ommuniquent et éhngent es expérienes humines pr le lngge. Les ffirmtions sont es jugements, es propositions ou es élrtions qui onfèrent ertins préits à es sujets. 9

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE 2 L nture es jugements morux Trois sortes e phrses i Le Mhtm Gnhi mesurit 1m50. ii Le Mhtm Gnhi étit imle. iii Le Mhtm Gnhi étit on. Grmmire e surfe et grmmire profone L expression grmmire e surfe ésigne l onstrution grmmtile es phrses sujet, vere, omplément. À et égr, les trois phrses qui préèent sont ientiques. Comme l première phrse ttriue une propriété à un sujet, nous pourrions nous ttenre qu il en ille e même es utres. Mis si nous exminons l mnière ont nous mnions es phrses en s e ésor initil sur l vérité e leur ontenu, nous onsttons que leur omportement iffère grnement. Cel montre que l grmmire profone, ou l logique, es phrses vrie. i Comment résolvons-nous un ésor sur l première phrse? Elle trit à une mesure. Même nous ne somme ps forément en mesure e proéer à ette mesure, nous svons ertinement omment elle pourrit être rélisée. Notre ppréition e l phrse épen e e svoir. Si eux personnes ivergent sur l ffirmtion ontenue ns ette phrse, l une es eux se trompe forément. L ivergene porte sur un fit ojetif, une onnée empirique. ii Comment résolvons-nous un ésor expliite sur l vérité e ette phrse? Chque prtiipnt à l isussion est peut-être en mesure e justifier s position. Mis il n est ps néessire qu ils le fssent, et ils peuvent simplement ire qu ils iment ien le Mhtm. Il n y uune limite logique à e que les gens peuvent ppréier ou ps. Il fut on ien en onlure que l phrse ne se rpporte uunement à Gnhi, mis u louteur, qui exprime seulement un sentiment que le Mhtm lui inspire. Il ne s git on ps u tout une ffirmtion qui peut être isutée. Il se peut que le louteur essie e nous user, mis il est impossile qu il se trompe. iii Comment résolvons-nous un ésor expliite sur l vérité e l ernière phrse? Nul ne peut ire qu il fit ette ffirmtion sns rison, r elle ne épen ps u on plisir u louteur. Qui plus est, il y es limites à e qui ompte omme rguments eptle. L rgument oit être morl. Ainsi, le fit que Gnhi étit un homme e pix qui soutenit l ontesttion non violente serit une justifition possile e l ffirmtion. Mis un utre oservteur pourrit estimer que le hoix e l ontesttion non violente est une mnifesttion e filesse qui essert l reherhe e l justie. Ce serit une rison possile pour être en ésor ve l ffirmtion. Ainsi, l même onsiértion peut être un rgument pour ou ontre le jugement ontenu ns l phrse. Il s ensuit que es ritères pertinents sont néessires, mis qu ils ne grntissent ps néessirement l rélistion un or. Critères morux et jugements morux Il y, ns l histoire e l éthique, eux grns groupes e penseurs qui ont es visions ifférentes es ffirmtions morles selon qu ils tiennent que l phrse (iii) ressemle plus à l phrse (i) ou à l phrse (ii). Un groupe voit les pssions et les émotions omme l élément lé es ffirmtions morles, qui se rpprohent on euoup e l ffirmtion (ii). L possiilité qu uun or ne puisse être tteint pr simple pplition e l rison est on prise très u sérieux. Cette pprohe epennt ne tient ps ompte u fit qu il y es limites logiques ux sentiments qui sont pertinents pour les ffirmtions morles. On remrqué que, pour éprouver un sentiment e fierté, il ne suffit ps e le vouloir. Il fut ien plutôt se remémorer quelque rélistion ou mnifesttion ont il y lieu être fier. De même, nous ne pouvons éprouver e sentiment morl qu est l honte sns nous rppeler quelque événement peu glorieux e notre existene. On ussi signlé qu uune règle e onuite ne peut être onsiérée omme un prinipe morl si elle n est ps rtthée à un groupe e onepts tels que le respet, l sinérité, l fierté, l ostenttion, le ommge, le ienfit, et. Ces limites logiques 10

MODULE 1 font que les ffirmtions morles semlent se rpproher e l phrse (i). Mis si l on mettit trop en vnt ette nlogie, el vourit ire que tous les ésors morux pourrient être résolus pr le reours à es prinipes et ritères. Or, s il n y vit ps e vleurs morles, il n y urit ps e prolèmes morux, r es erniers sont le prouit es tensions qui se réent entre es vleurs ns ertines situtions. Nénmoins, l rison un rôle à jouer ns l réflexion morle r les limites logiques que nous vons évoquées oivent être respetées. Bien souvent, l réflexion risonnle filiter l rélistion un or, mis on ne peut simplement ps le grntir. 3 Une méthoe e risonnement éthique Prise e éision et éthique L éthique est une isipline à l fois théorique et prtique. Le lngge e l éthique renvoie à es evoirs et es vleurs. Un es uts e l éthique est e éterminer l onne éision et, pour e fire, il fut proéer étpe pr étpe et nlyser or les fits, puis les vleurs en jeu et enfin les evoirs. Première étpe : isussion es fits i Le s L isussion ommene toujours e l même fçon, ve l présenttion un prolème ou un s, souvent iffiile u point e vue morl. Cette iffiulté est perçue omme un onflit, générlement ppelé onflit morl. Les onflits surgissent lorsqu une éision oit être prise et qu il est iffiile e hoisir l onuite à tenir pre que toutes les tions possiles mettent en jeu es vleurs importntes, et qu en hoisir une implique le non-respet utres vleurs impérieuses. Le ut u risonnement éthique est toujours le même : ier l personne à résoure e type e prolème, en prennt es éisions visées. ii Disussion es fits Pour résoure un onflit morl, l première hose qu il nous fut fire est nlyser soigneusement les fits, en réuisnt u mximum les inertitues et en orrigent les iées fusses. L tâhe n est ps file et pren générlement euoup e temps. Mis à e ste, l nlyse ttentive es fits est élémentire, si on veut fire les hoses orretement. Pr exemple, l nlyse minutieuse es fits méiux est inispensle en méeine pour éterminer l étt un ptient : ignosti, pronosti et tritement. C est une tâhe très iffiile. Nous evons réuire utnt que possile les inertitues, pr le iis un proessus e éliértion iniviuelle ou olletive. Personne n onnissne e tous les fits qui peuvent intervenir ns telle ou telle sitution. Notre pereption es fits est influenée pr notre éution, notre ontexte ulturel, nos onnissnes et notre expériene personnelles. Il se peut que nous yons été entrînés à perevoir ertins fits, pr exemple les fits méiux, sns voir l même sensiilité à utres omme l sitution soioéonomique u ptient que es personnes ynt une formtion ifférente sisiront plus promptement. Aussi evons-nous nlyser les fits ve soin, en prennt en onsiértion l vis utrui lorsqu un s iffiile se présente. En méeine, pr exemple, il est fréquent que les memres e l équipe soignnte se réunissent en onférene linique pour exminer ensemle un s linique, fin e réuire leur inertitue qunt u ignosti, u pronosti et u tritement. Toutefois, leur nlyse evrit s étenre u-elà es seules onnées méiles pour tenir ompte e l personne u ptient tout entière. Deuxième étpe : isussion es vleurs i Ientifition es prolèmes morux L nlyse un s ommene lorsque quelqu un pense voir un prolème et qu il pense que est un prolème morl. Ces s sont souvent plus omplexes qu il n y prît e prime or. Un prolème est soulevé, mis el n implique ps que e soit le seul prolème que pose le s en question. Il est on néessire ientifier et e érire les ifférents prolèmes morux que nous pouvons trouver ns le s, fin e permettre une isussion pprofonie et sns miguïté. 11

COURS DE BASE ii Détermintion u prolème prinipl DE BIOÉTHIQUE Après voir ientifié tous les prolèmes éthiques soulevés pr le s onsiéré, nous evons hoisir elui qui fer l ojet es prohines étpes e l nlyse. Il fut isuter les prolèmes un pr un. Ce n est qu près voir isuté un prolème que l on pourr en orer un utre et insi e suite. Si on mélnge ifférents prolèmes, il ser impossile e prvenir à une onlusion. En tout étt e use, nous estimons que le prolème à orer en premier oit être, ien entenu, elui soulevé pr l personne qui présenté le s lors e l première étpe. C est le prolème prinipl, pour elle en tout s, et notre evoir ns l imméit est e l ier à prenre une éision visée. Il se peut que le prolème soulevé pr ette personne soit mineur pr rpport à utres prolèmes morux soulevés pr le s onsiéré. Il se peut lors que l solution es prolèmes mjeurs fsse purement et simplement isprître le prolème initil. Ainsi, un méein pourrit estimer que l question est e svoir s il fut ou non hoisir pour un ptient un tritement plus oûteux, lors que le prolème mjeur est qu il n ps herhé à svoir si le ptient veut ou non se fire soigner. C est pourquoi nous evons nlyser le prolème soulevé pr l personne qui présenté le s, et, s il y lieu, les utres prolèmes ont épen s solution. iii Les vleurs en jeu Nous vons prlé jusqu à présent e prolèmes et e prolèmes morux. Nous n vons ps éfini préisément ette expression. Les prolèmes morux» sont toujours onrets, préis. Ils ne sont ps strits. Lorsqu une personne un prolème morl, est qu elle ne sit ps quelle est l vleur morle à respeter ns l sitution onsiérée. Nous isons qu elle est en proie à un onflit e vleurs. C est pourquoi le lngge préis es prolèmes morux peut être truit ns le lngge strit et universel es vleurs et es onflits e vleurs. Les vleurs sont es qulités prtiulières. Pr exemple, l justie et l vérité sont es vleurs. Les vleurs sont es qulités que les humins jugent importntes. L pensée un mone sns justie ou sns uthentiité nous fit omprenre que es vleurs sont importntes ou positives. Elles ont, ien sûr, leur ontrire l injustie, pr exemple. Notre evoir est toujours et néessirement e onner effet à es vleurs positives et e les promouvoir ns notre mone. Et les onflits morux surgissent lorsque l mise en prtique une vleur ontrrie l hésion à une utre. Pour résoure le onflit, l première hose à fire est ientifier les ifférentes vleurs en jeu, est-à-ire e truire les prolèmes morux en termes e vleurs et e onflits e vleurs. Troisième étpe : isussion es evoirs Un onflit e vleurs peut être résolu e ifférentes mnières et notre evoir est ientifier et e hoisir l meilleure, est-à-ire elle qui ontriue le mieux à l rélistion e vleurs positives ou qui enfreint le moins les vleurs en use. Nous evons on ientifier les ifférentes mnières e proéer. Et le plus file est ientifier or les options les plus extrêmes. i Réfléhir ux s les plus rus Il est importnt que le méein soit sensile à tout l ensemle es vleurs éthiques lorsqu il s oupe e s liniques. Cepennt, le fit y être sensile le onfronter souvent à es éfis qui ne se poserient ps utrement. Ces éfis sont éthiques pr nture en e que se sont les tensions entre ifférentes vleurs à respeter qui renent iffiile l étermintion e l onuite à tenir. Des éfis e e genre, plus ou moins iffiiles, se poseront. Les plus prolémtiques pour le méein, seront eux où il semle que, quelle que soit l onuite qu il opte, il fer quelque hose e ml en mnqunt u respet une vleur importnte. Qulifiées e ilemmes, es situtions sont plus rres qu il semlerit e prime or. Dns l pluprt es s, une réflexion minutieuse révéler que le ilemme n est qu pprent. C est le s ns l exemple suivnt. Un témoin e Jéhovh refuse une trnsfusion snguine à use e ses onvitions religieuses sinères, mis emne en même temps qu on l ie à rester en vie. Les eux vleurs en jeu en l ourrene sont le respet e son ien-être spirituel, une prt, et elui e son ien-être physique, utre prt. Nous pourrions penser tout or qu il nous est impossile, ns ette sitution, e onner effet à es eux vleurs. Si étit ien le s, il nous furit hoisir entre les extrêmes et srifier une vleur à l utre, en pensnt que, quel que soit notre hoix, nous ferons u tort u ptient. Cel onstituerit un ilemme morl. Nous pourrions estimer que le meilleur résultt u tritement serit l survie u ptient, lors qu il pourrit onsiérer que survivre u prix une mntion éternelle serit le pire es sorts. 12

MODULE 1 Notre premier evoir morl est e tenter e respeter toutes les vleurs en jeu ns toute l mesure u possile. Iélement, il nous fut trouver un moyen e suver l vie u ptient sns fire fi e ses roynes religieuses. En utres termes, nous evons exminer e près notre iée initile que nous sommes ux prises ve un véritle ilemme. Il existe e nomreuses mnières e respeter les eux vleurs en preil s. Ainsi, quelque 12 % es témoins e Jéhovh n hèrent ps pleinement à l otrine e l Wthtower Soiety onernnt le sng. Une solution interméiire onsisterit on à évluer les onvitions personnelles es ptients témoins e Jéhovh qunt à l utilistion u sng et es prouits érivés. Certins entre eux les eptent, sous ertines formes. S il pprît que notre ptient est fermement opposé à l trnsfusion, il existe utres solutions. L une elle est le reours à es tehniques hirurgiles ns lesquelles le sng n intervient ps. Une utre onsiste à utiliser es sustituts e l trnsfusion, omme les expnseurs u volume snguin et les thérpies à se oxygène (Perfte, Hemopure, Oxygent, PolyHeme, Perflorn). Autre possiilité enore : éviter l emploi u sng ou e tout sustitut à moins que l néessité ne s en fsse réellement jour. Ainsi, ns le s à l étue, les exigenes éthiques ppremment ontritoires pesnt sur le liniien peuvent toutes eux être stisfites. En ne réfléhissnt ps à es questions, le prtiien pourrit fire euoup e tort u ptient, quelle que soit elle es eux options pprentes qu il hoisisse. ii Réflexion sur les utres s L pluprt es prolèmes morux qui se posent ux méeins ns leur prtique quotiienne sont moins grves que les ilemmes pprents omme elui u s prééent. Ils se présentent générlement sous l forme un ertin nomre e vleurs éthiques qui requièrent l ttention et s imposent ux prtiiens. Ils exigent un exmen ttentif mis rien ne porte à penser qu il est impossile ux prtiiens e trouver une solution eptle. Nous pourrions les ppeler prolèmes morux plutôt que ilemmes morux. Toutefois, es nuisnes onsiérles peuvent être usées si le méein ne pren ps en onsiértion les ifférentes questions qui se posent. S réflexion oit le mener à peser les ifférentes vleurs en jeu les unes pr rpport ux utres, ns une sitution spéifique, pour tenter e prvenir à l éision l plus visée. Cette éision ser elle qui est le moins ontestle morlement, ou, en utres termes, elle qui enfreint le moins les vleurs en use. Cette réflexion peut être omplexe, et es s ifférents peuvent présenter es spets qui font penher l lne un ôté ou un utre fin e onner l priorité à telle ou telle vleur. Mlheureusement, une solution prfite n est ps toujours isponile, il y un ertin nomre e résultts possiles. Il y eux ns lesquels hque vleur est quelque peu enfreinte mis sns grn oût morl, et eux où il pprît qu une vleur ou un ensemle e vleurs pèsent plus lour que les utres ns les ironstnes onsiérées. Dns e ernier s, ette vleur ou et ensemle e vleurs l emporteront sur les utres sns oût morl r, en preil s, le evoir pprît lirement. Qutrième étpe : vérifition e l ohérene Il importe que l réflexion morle soit ohérente. L éfense un point e vue prtiulier implique qu un pois inu soit ttriué à une ou à plusieurs onsiértions pre que est onforme ux intérêts u éieur. Cel est toujours préjuiile à l éision et empêhe l rison e jouer le rôle qui lui revient ns l réflexion éthique. Nous vons à notre isposition un ertin nomre e tehniques pour nous prémunir ontre e mnque e ohérene. i Nous pouvons nous référer à es ritères externes tels que le roit. Le roit ne résout ps les prolèmes éthiques, mis il inrne générlement les vleurs morles es itoyens. Il peut epennt rriver ussi que les lois soient in justes et ne puissent nous ier. ii Nous pouvons églement nous emner : me omporteris-je e ette fçon si tout le mone svit que je me omporte e ette fçon? Une ppréition sinère à et égr ppeller notre ttention sur notre éventuel mépris un prinipe extrêmement importnt ns l histoire e l éthique, à svoir qu il fut toujours hoisir l onuite que nous souhiterions voir ériger en règle universelle. iii Nous ne evons ps nous préipiter pour tirer les onlusions e notre réflexion morle. Dns l prtique, les méeins qui sont onfrontés à es prolèmes morux sont ssillis pr toutes sortes émotions. Ces sentiments ne sont ps énués importne, mis ils peuvent osurir temporirement le jugement et fvoriser l option e éisions hâtives. Utiliser le temps isponile, y ompris pour onsulter es ollègues, permet à es émotions e s piser et filite l prise e éisions plus sges. 13

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE e Cinquième étpe : onlusion Le résultt souhité e es tivités e réflexion est l option e éisions visées. L sgesse prtique, l rt e prvenir à es éisions réfléhies, est l vertu morle pr exellene. Des éisions réfléhies n emportent ps néessirement l hésion universelle. Des personnes sérieuses et responsles peuvent être en ésor sur es questions éthiques. Cepennt, il été it que l vie sns réflexion ne vut ps l peine être véue et, ns le omine e l méeine, il est ertinement vri que l vie sns réflexion morle est éplorle. 14

MODULE 2 Ojetifs pprentissge u moule Qu est-e que l ioéthique? Les étuints evront être ples : MODULE 2 expliquer l ifférene entre l éthique méile et l ioéthique e ifférenier l ioéthique u roit, e l ulture et e l religion expliquer les prinipes e l ioéthique et les ppliquer e mnière équilirée Pln u ours 1 L nissne e l ioéthique L invention u mot ioéthique L ioéthique, une psserelle entre les fits et les vleurs L ioéthique pr opposition à l éthique méile L oneption e Potter e L ioéthique, éthique monile 2 L snté et l mlie en tnt que vleurs L snté et l mlie sont non seulement es fits mis ussi es vleurs L snté synonyme e ien-être 3 e f g Les prinipes e ioéthique les éisions en mtière e soins e snté reposent à l fois sur es fits et sur es vleurs Les prinipes e l Délrtion universelle sur l ioéthique et les roits e l homme Au ours e l histoire, e nomreux prinipes n ont ps été respetés Pternlisme et onsentement éliré Les onflits entre les prinipes ioéthiques. Les limites e l utonomie es ptients Les limites e l justie et e l réprtition es ressoures Les limites u pternlisme 15

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE 4 Les omités éthique Dns le pssé, les onflits orre morl étient rres Aujour hui, e nomreux prinipes oivent être respetés et ils sont souvent ontritoires L pprition e onflits n est ps un ml L ojetif prinipl e l ioéthique est e gérer les onflits orre morl e Pour tteinre et ojetif, l ioéthique fit ppel à l isussion f Les omités e ioéthique, res e réflexion g Les ifférents types e omités h Les omités éthique ne sont ps es triunux 5 Le professionnlisme méil L éthique professionnelle L évolution e l éthique méile L ojetif immule e l éthique professionnelle Les professionnels visent l exellene Mnuel e l enseignnt 1 L nissne e l ioéthique Le mot ioéthique est reltivement nouveu. Il été introuit en 1970 pr un iohimiste, Vn Rensseler Potter, qui voulit ppeler l ttention sur le fit que l siene vit progressé à grns ps sns qu une ttention suffisnte it été prêtée ux vleurs. Pennt un ertin temps, le terme été ssoié à l volonté e relier fits sientifiques et vleurs ns le omine e l environnement. Il quis ujour hui une signifition plus générle, englont l éthique méile ou, plus générlement, l éthique es soins e snté. L histoire offre quelques exemples e trvux e réflexion sur l éthique e l méeine, mis l ioéthique onné nissne à plusieurs sous-isiplines es ernières éennies. Leur éveloppement été stimulé à l fois pr l exploittion êtres humins ns le re e l reherhe méile, qui pris es formes extrêmes u ours e l Seone Guerre monile, et pr l pprition e tehnologies méiles qui interrogent es vluers ommunément mises mises. Potter onçu ette nouvelle isipline, l ioéthique, omme une psserelle entre les fits et les vleurs. Selon lui, urnt l seone moitié u XXe sièle, le svoir et les moyens tehniques ns le omine es sienes e l vie n vient essé e se évelopper, lors que l réflexion sur les vleurs en jeu n vit ps progressé ns l même mesure. Potter it qu il formé le mot ioéthique en ssoint eux mots gres, íos, l vie, qui représente l rélité u vivnt et les sienes e l vie, et éthos, l morle, qui renvoie à es vleurs et es evoirs. Une profession qui, epuis es millénires, s est oupée e l vie, en prtiulier e l vie humine, est l méeine. Mis ujour hui, nomreuses sont les isiplines sientifiques et les professions qui interviennent ns e omine. Pr onséquent, il ne fut ps onfonre l ioéthique ve l éthique méile, qui n est qu une e ses rnhes. Le hmp e l ioéthique est ussi vste que les phénomènes e l vie, et son étue est ivisée en e nomreux omines, hun ynt s spéifiité propre : l ioéthique éologique ou environnementle, l ioéthique méile, l ioéthique linique. 16

MODULE 2 L iée e Potter, et elle e l ioéthique en générl, est que tout e qui est tehniquement possile n est ps forément morlement juste, et que nos interventions ns l nture et ns l environnement, sur les nimux et sur les êtres humins, oivent être soumises à un ertin ontrôle. L venir e l vie et e l humnité est en jeu. e f L ioéthique est l première tenttive e onner une imension monile à l éthique. Bioéthique monile (Glol Bioethis, 1988) est illeurs le titre un es ouvrges e Potter. Au long e son histoire, l éthique n jmis eu e imension monile. L plus grne expnsion qui lui it été onnée été le prinipe kntien universlité : Agis toujours selon une mxime ont tu peux en même temps vouloir qu elle soit érigée en règle universelle. Mis le philosophe llemn Emmnuel Knt (1724-1804) onnit prolement u mot universel un sens très limité, omprennt seulement tous les êtres humins tuellement vivnts. Au ontrire, le onept e monilistion engloe non seulement tous les êtres humins tuellement vivnts mis ussi les génértions futures (ésignées pr l expression êtres humins virtuels ), tous les utres orgnismes vivnts insi que l nture et l environnement. L ioéthique monile ompren on : i L humnité (voir moules 5 à 15) ii Les génértions futures (voir moule 16) iii Tous les orgnismes vivnts et l environnement (voir moule 17) 2 L snté et l mlie en tnt que vleurs L snté et l mlie, omme l vie et l mort, ne sont ps e purs fits, elles sont églement porteuses e vleurs. En générl, l snté et l vie sont vlorisées, et l mlie et l mort évlorisées. Il est vri ussi que les vleurs peuvent éterminer les éléments onstitutifs e l snté elle-même. Selon e nomreux méeins, en Oient en prtiulier, l snté et l mlie ne peuvent se onevoir que omme e simples fits. Les mlies, isent-ils, sont ues à une ltértion, qui peut être étlie sientifiquement, e ertins tissus ou e ertines prties u orps humin. Ils en onluent que l mlie est un fit sientifique u même orre que les fits oservés hituellement en physique ou en himie. Nous onsiérons l snté omme une vleur positive, omme un ien, et l mlie omme une vleur négtive, omme un ml. On outume ujour hui ssimiler l snté u ien-être. C est là l iée entrle e l éfinition e l snté onnée pr l Orgnistion monile e l snté (voir moule 4). De nos jours, les gens se pensent mles lorsqu ils ne ressentent ps un ien-être totl, même en l sene e moifitions iologiques. Du fit e ette nouvelle oneption e l snté, les vleurs ont une importne rue ns les notions e snté et e mlie. 3 Prinipes e ioéthique Les méeins et utres personnels soignnts sont ppelés à prenre es éisions onernnt l snté e leurs ptients. Nomre es fits qu ils prennent en onsiértion omportent es vleurs elui, pr exemple, qu un étt onné génère es souffrnes ou mene l existene u ptient, ou qu il nuit e quelque utre mnière à son ien-être. Nous vons toujours le evoir e promouvoir et ppliquer es vleurs. L promotion e vleurs est à l origine es normes. Lorsque es normes sont générles et e vste portée, on les ppelle es prinipes. L Délrtion universelle sur l ioéthique et les roits e l homme e l UNESCO énone 15 prinipes e ioéthique : i Dignité humine et roits e l homme ii Effets énéfiques et effets noifs iii Autonomie et responsilité iniviuelle iv Consentement v Personnes inples exprimer leur onsentement 17

COURS DE BASE DE BIOÉTHIQUE vi Respet e l vulnérilité humine et e l intégrité personnelle vii Vie privée et onfientilité viii Églité, justie et équité ix Non-isrimintion et non-stigmtistion x Respet e l iversité ulturelle et u plurlisme xi Solirité et oopértion xii Responsilité soile et snté xiii Prtge es ienfits xiv Protetion es génértions futures xv Protetion e l environnement, e l iosphère et e l ioiversité e f g Au ours e l histoire, euoup e es prinipes n ont ps été respetés. Pr exemple, les méeins vient outume e prenre les éisions liniques en ppliqunt leurs propres vleurs, sns tenir ompte e elles es ptients. Ils estimient qu en leur qulité experts, étient eux qui svient le mieux e qui étit on pour leurs ptients, tout omme les prents svent e qui est le mieux pour leurs enfnts. Cett pprohe été historiquement ppelée pternlisme, et est e nos jours onsiérée omme inptée. Le pternlisme est un omportement qui pourrit être onsiéré omme morlement justifié lorsque les soiétés sont homogènes u point e vue es vleurs. Il en étit insi utrefois, et on pourrit être tenté e penser que est enore le s ujour hui ns e nomreuses régions u mone. Les memres es soiétés tritionnelles prtgeient les mêmes vleurs. Qun les méeins prenient es éisions méiles en ne tennt ompte que e leurs propres vleurs, ils pouvient on estimer qu ils respetient églement les vleurs e leurs ptients. Mis ette sitution hngé rilement u ours es erniers sièles, en rison notmment e l moilité onstnte es popultions et u mélnge e vleurs, e roynes et e tritions ifférentes ns les soiétés moernes. Il existe peut-être enore es soiétés où les méeins peuvent supposer que les ptients prtgent leurs vleurs, mis elles sont en tout étt e use très peu nomreuses. Les méeins oivent prenre en ompte les vleurs uxquelles hèrent les ptients. C est là l origine e l otrine u onsentement éliré, qui v à l enontre u pternlisme tritionnel e l profession méile. Les prinipes morux qui sont ii en jeu orresponent, ns l liste préitée, ux numéros (i), (iii), (iv), (vi), (vii) et (x). Les professionnels oivent respeter les vleurs es ptients. Mis ns ertins s, es vleurs ne peuvent ps être respetées pr les méeins, pre qu elles ontreisent utres prinipes ioéthiques. Le préepte : Tu ne nuirs point exprime l un es evoirs fonmentux es professionnels e l snté. Les interventions méiles omportent es risques et es effets seonires importnts et il n est ps rre qu elles soient noives. L essentiel est on e trouver un équilire entre les énéfies et les risques pour éterminer si une proéure méile est ommgele ou non. Les prinipes morux portnt les numéros (ii), (ix) et (xv) ns l liste fixent une limite à l utonomie es ptients. Le prinipe e l équité ns l ès ux soins e snté et l istriution es ressoures est une utre limite ux vleurs es ptients. Les progrès tehnologiques roissnts e l méeine ugmentent le oût es soins e snté u point que l pluprt es gens ne peuvent plus y fire fe. Il s ensuit une utre série e prolèmes morux, tous en rpport ve l justie, le roit ux soins e snté et l istriution équitle e ressoures rres. Les prinipes morux qui tritent e es questions portent les numéros (viii), (ix), (x), (xi), (xii), (xiv) et (xv). Nous vons le evoir morl non seulement e ne ps nuire ux utres, mis ussi e les ier et e leur fire u ien. Cel est prtiulièrement importnt ns le s es professionnels e l snté étnt onné que leur ojetif est e fire e leur mieux pour ier les mles. Ce prinipe toujours été u œur e l éthique méile, mis ujour hui les professionnels ne peuvent éterminer à eux seuls e qui est énéfique ou non pour les ptients ; l éision pprtient ussi, et priniplement, ux ptients. Ne ps en tenir ompte, est fire u pternlisme. Agir e l mnière énuée e pternlisme l meilleure possile, voilà l nouvelle interpréttion es prinipes morux portnt les numéros (ii), (v) et (xiii). 18

4 Les omités éthique MODULE 2 L sitution ns le omine es soins e snté n jmis omporté utnt e onflits potentiels qu ujour hui. L éthique méile tritionnelle fontionnit selon le prinipe morl e l ienfisne et e l non-mlfisne, ompris e fçon pternliste. Le professionnel étit seul à prenre une éision, et l ienfisne et l nonmlfisne onstituient les seuls prinipes morux à respeter. L possiilité un onflit morl étit on très istnte. e En revnhe, es vleurs et es prinipes morux ifférents interviennent ns hque sitution spéifique, entrnt souvent en onflit les uns ve les utres. Il y es onflits potentiels entre hun eux. Le nomre e onflits n est ps lié à l morlité une soiété, ou une profession. En fit, les onflits pprissent qun les gens ont le roit e éier et e prenre prt u proessus e éision. Qun une seule personne étient le pouvoir e éision et que l unique evoir morl es utres est oéir, les onflits sont prtiquement impossiles. Les onflits font prtie e l vie humine, et ils sont plus fréquents à mesure que le respet e l lierté humine et e l iversité morle ugmente. Le prolème tient non ps à l existene e onflits, mis à l volonté e les reonnître et e les résoure. C est là l ojetif prinipl e l ioéthique : former les gens à l gestion es onflits orre morl e fçon qu ils prennent es éisions juiieuses et méliorent insi l qulité es soins e snté. À ette fin, l ioéthique fit ppel à l éliértion pour orer les onflits morux et y réfléhir. Cette proéure permet e trviller iniviuellement, surtout qun les prolèmes ne sont ps trop omplexes. Mis qun les onflits présentent es iffiultés, ou mettent en use e nomreuses prties, le ét oit être olletif. f Il existe quelques omines, en ehors e l prise es éisions reltives ux tritements, où es orgnismes e ioéthique spéiux ont été réés pour inorporer le respet es vleurs ns l régultion sur les soins e snté. C est l origine e e qu on ppelle les omités e ioéthique. Ce sont es orgnes e réflexion mis en ple pour permettre e prenre es éisions visées et formuler es reommntions qunt ux grnes orienttions à suivre. Il existe ifférents types e omités éthique, omme l iniquent les guies e l UNESCO Étlir es omités e ioéthique et Les omités e ioéthique u trvil : proéures et politiques : i omités hrgés e l formultion es politiques et/ou onsulttifs (CNE) ii omités e ioéthique ssoitions e professionnels e l snté (CPS) iii omités éthique es soins/ éthique hospitlière (CEH) iv omités éthique e l reherhe (CER) g h Chun e es omités ses prtiulrités, omme l iniquent les ouments e l UNESCO. Pr exemple, les omités éthique es soins (CEH) font un gros trvil ns le omine e l ioéthique linique. Ils sont omposés e méeins, infirmières, e trvilleurs soiux et e non-professionnels, hommes et femmes. L iversité es prours, es spéilistions et es expérienes permet e mieux omprenre les s, enrihit les perspetives iniviuelles et filite l prise e éision. Les CEH ne sont ps es orgnes juiiires ont l responsilité est e sntionner les omportements répréhensiles et imposer es mesures isiplinires. C est là une es ifférenes mjeures entre les omités éthique et les triunux. Le ut e l éthique n est ps e fire onurrene u roit, mis e fvoriser l prise e éisions visées et l exellene professionnelle. L ioéthique ne herhe ps e qui est onforme un point e vue juriique, mis e qui est le mieux un point e vue humin. Son ut est e promouvoir les meilleurs hoix possiles. 19