MATHÉMATIQUES LICENCE 1

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MATHÉMATIQUES LICENCE 1 EXERCICES ET MÉTHODES Myriam Maumy-Bertrand Maître de conférences à l université de Strasbourg Frédéric Bertrand Maître de conférences à l université de Strasbourg Daniel Fredon Maître de conférences en mathématiques appliquées

Illustration de couverture : delabo - Fotolia.com Dunod, 2016 11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff www.dunod.com ISBN 978-2-10-075418-2

Table des matières Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Remerciements 1 Structures fondamentales 1 Fiche 1 Logique et raisonnement... 2 Fiche 2 Langage des ensembles... 4 Fiche 3 Applications... 6 Fiche 4 Entiers naturels... 8 Fiche 5 Groupes... 9 Fiche 6 Anneaux et corps... 11 Fiche 7 Arithmétique dans Z... 12 Fiche 8 Nombres complexes... 14 Fiche 9 Polynômes et fractions rationnelles... 17 QCM... 21 Vrai ou faux?... 33 Exercices... 35 2 Algèbre linéaire 52 Fiche 1 Espaces vectoriels... 53 Fiche 2 Espaces vectoriels de dimension finie... 55 Fiche 3 Applications linéaires... 58 Fiche 4 Applications linéairesparticulières... 62 Fiche 5 Calcul matriciel... 63 Fiche 6 Matrices et applications linéaires... 65 Fiche 7 Systèmes linéaires... 68 Fiche 8 Déterminants... 70 QCM... 73 Vrai ou faux?... 86 Exercices... 89 3 Bases fondamentales de l analyse 113 Fiche 1 Nombres réels... 114 Fiche 2 Généralités sur les fonctions numériques... 116 Fiche 3 Limite d une fonction... 119 Fiche 4 Fonctions continues... 122 Fiche 5 Fonctions dérivables... 123 Fiche 6 Compléments sur les fonctions dérivables... 125 Fiche 7 Fonctions logarithme népérien, exponentielle,puissances... 127 Fiche 8 Fonctions trigonométriques Fiche 9 et leurs réciproques... 130 Fonctions hyperboliques et leurs réciproques... 134 Fiche 10 Développementslimités... 136 Fiche 11 Courbes planes définies par y = f (x)... 140 QCM... 144 Vrai ou faux?... 157 Exercices... 159 V iii

4 Analyse 183 Fiche 1 Suites numériques... 184 Fiche 2 Suites particulières... 186 Fiche 3 Séries numériques... 188 Fiche 4 Intégralesdéfinies... 190 Fiche 5 Calcul des primitives... 192 Fiche 6 Équations différentielles du premier ordre... 195 QCM... 197 Vrai ou faux?... 211 Exercices... 213 5 Analyse combinatoire et probabilités 239 Fiche 1 Analyse combinatoire... 240 Fiche 2 Fonctions génératrices... 243 Fiche 3 Compléments sur les séries... 245 Fiche 4 Introduction aux probabilités.... 247 Fiche 5 Espaces probabilisés... 249 Fiche 6 Probabilité conditionnelle et indépendance en probabilité.... 251 Fiche 7 Variables aléatoires réelleset discrètes... 254 Fiche 8 Moments et fonctions génératricesd une v.a. discrète... 256 Fiche 9 Couples de v.a.d. Indépendance... 259 Fiche 10 Lois discrètes usuelles 1... 262 Fiche 11 Lois discrètes usuelles 2... 267 QCM... 270 Vrai ou faux?... 285 Exercices... 289 Index 307 iv

Remerciements Nous souhaitons ici remercier Claire Chion pour sa relecture attentive. Que chacun y trouve son bonheur! Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. v

Comment utiliser 5 chapitres et leurs mots-clés Retrouvez des exercices supplémentaires sur la page associée à l ouvrage sur dunod.com @ Des rappels de cours sous forme de fiches VI

cet ouvrage? Des QCM pour s auto-évaluer Des questions Vrai/Faux Des exercices pour s entraîner Toutes les réponses commentées VII

Structures 1 fondamentales MOTS-CLÉS Méthodologie mathématique : connecteurs logiques Quantificateurs Quelques méthodes de raisonnement : raisonnement par l absurde, par la contraposée et la récurrence Base de la théorie des ensembles : élément, partie, complémentaire, intersection, réunion Lois de De Morgan Produit cartésien Application Injection Surjection Bijection Images directe et réciproque Raisonnement par récurrence Ensemble fini Entiers relatifs Division euclidienne PGCD PPCM Algorithme d Euclide Nombres premiers ThéorèmedeBézout Théorème de Gauss Congruences dans Z Nombres complexes Formes algébrique et trigonométrique Exponentielle complexe Racines n-ièmes d un nombre complexe Polynômes à une indéterminée Racines d un polynôme Théorème de d Alembert-Gauss Décomposition d un polynôme Fractions rationnelles Décomposition en éléments simples Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Ce premier chapitre pose les bases principales pour aborder les chapitres suivantes de cet ouvrage. Il y a un grand intérêt à introduire immédiatement les quantificateurs, les notions de langage ensembliste et les principales méthodes de raisonnement comme le raisonnement par l absurde, par la contraposée ou le raisonnement par récurrence. En effet, à l occasion des démonstrations que vous devrez faire, vous aurez besoin de les manipuler et de les maîtriser. Ensuite ce chapitre rappelle les propriétés des nombres complexes déjà rencontrés et définis en classe de terminale. Il est important de les maîtriser et de s en servir autant que possible. Beaucoup de problèmes de géométrie plane peuvent se résoudre grâce à l utilisation de ces nombres. De plus, ces nombres sont très utiles dans d autres sciences comme en électronique par exemple. Enfin ce chapitre se termine par les polynômes et les fractions rationnelles. Ces dernières seront utilisées dans le calcul d intégrales qui est présenté dans cet ouvrage. By Original design and concept : Tom Ruen ; SVG creation : Júlio Reis - Kepler poinsot solids.gif by Tom Ruen used as a model to draw this file. CC BY-SA 3.0 1

Fiche 1 Logique et raisonnement Logique binaire Proposition logique C est un assemblage de lettres et de signes qui a une syntaxe correcte (le lecteur sait le lire), une sémantique correcte (le lecteur comprend ce qu il lit) et qui a une seule valeur de vérité : vrai (V)oufaux(F). Deux propositions seront considérées comme égales si elles ont toujours la même valeur de vérité. Connecteurs logiques À partir de propositions p, q,... on peut former de nouvelles propositions définies par des tableaux de vérité. p non p Négation : non p (noté aussi p) V F F V Conjonction : p et q (noté aussi p q) Disjonction : p ou q (noté aussi p q) Implication : p = q Équivalence : p q p q p et q p ou q p = q p q V V V V V V V F F V F F F V F V V F F F F F V V Le «ou» a un sens inclusif, à ne pas confondre avec le sens exclusif qui figure dans «fromage ou dessert», c est-à-dire du fromage ou bien du dessert mais pas les deux. Propriétés des connecteurs non ( non p) = p non (p ou q) = ( non p) et ( non q) non (p et q) = ( non p) ou ( non q) (p = q) = [ ( non p)ouq ] non (p = q) = [ p et ( non q) ] La négation d une implication n est donc pas une implication. (p = q) = [ ( non q) = ( non p) ] Cette seconde implication est la contraposée de la première. Faites attention à l ordre des propositions. (p q) = [ (p = q) et(q = p) ] 2

Pour démontrer une équivalence, on démontre souvent une implication et sa réciproque. Quanti cateurs Notation Les quantificateurs servent à indiquer la quantité d éléments qui interviennent dans une proposition. On utilise : le quantificateur universel x signifie : pour tout x ; le quantificateur existentiel x signifie : il existe au moins un x. Ordre Si l on utilise deux fois le même quantificateur, l ordre n a pas d importance. On peut permuter les quantificateurs dans des écritures du type : x E y E p(x, y) x E y E p(x, y). Mais si les quantificateurs sont différents, leur ordre est important. Dans l écriture x E y E p(x, y) y dépend de x. Dans l écriture y E x E p(x, y) y est indépendant de x. Négation La négation de «x E xvérifie p» est «x E tel que x ne vérifie pas p». La négation de «x E xvérifie p» est «x E xne vérifie pas p». Quelques méthodes de démonstration Déduction Si p est vraie et si l on démontre (p = q), alors on peut conclure que q est vraie. Vrai ou faux? QCM Fiches Exercices Si la démonstration d une implication vous résiste, pensez à examiner la contraposée. Elle a le même sens, mais il est possible que sa démonstration soit plus facile. Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Raisonnement par l absurde Pour démontrer que p est vraie, on peut supposer que p est fausse et en déduire une contradiction. Comme vous partez de «non p», ne vous trompez pas dans la négation, en particulier en ce qui concerne les quantificateurs. Disjonction des cas Elle est basée sur le fait que : [ ] (p = q) et ( non p = q) = q. 1. Structures fondamentales 3

Exemples et contre-exemples Beaucoup de propositions mathématiques sont de type universel. Dans ce cas : un exemple est une illustration, mais ne démontre rien ; un contre-exemple démontre que la proposition est fausse. Raisonnement par récurrence Voir Fiche 4. Fiche 2 Langage des ensembles Ensemble Notion d ensemble La notion d ensemble est considérée comme primitive. Retenons que la caractérisation d un ensemble E doit être nette, c est-à-dire que, pour tout élément x, on doit pouvoir affirmer : ou bien qu il est dans E (x E), ou bien qu il n y est pas (x E). On note l ensemble vide, c est-à-dire l ensemble qui ne contient aucun élément. E et F étant des ensembles, on dit que E est inclus dans F si, et seulement si, tous les éléments de E appartiennent aussi à F. On note E F. On dit aussi que E est une partie de F, ou que F contient E. L ensemble des parties de E se note P(E). Dire que A P(E) signifie que A E. Opérations dans P(E) Soit E un ensemble. A et B étant des parties de l ensemble E, ondéfinit: le complémentaire de A dans E : A = {x E et x A} ; l intersection de deux parties A et B : A B = {x E ; x A et x B} ; Si A B = Ø, c est-à-dire s il n existe aucun élément commun à A et B, on dit que les parties A et B sont disjointes ; la réunion de deux parties A et B : A B = {x E ; x A ou x B}. Ce «ou» a un sens inclusif c est-à-dire que A B est l ensemble des éléments x de E qui appartiennent à l une au moins des parties A et B. la différence : A \ B = {x E ; x A et x B} = A B ; la différence symétrique : AΔB = {x E ; x (A ou B)} et {x E ; x (A et B)}. Par conséquent on a l égalité suivante : AΔB = (A B) \ (A B) = (A B) (A B). AΔB est l ensemble des éléments qui appartiennent à une, et une seule, des parties A et B. Recouvrement, partition Unrecouvrement d une partie A de E est une famille de parties de E dont la réunion contient A. 4

Une partition d un ensemble E est une famille de parties non vides de E, deux à deux disjointes, et dont la réunion est E. Ce qui peut s écrire mathématiquement de la façon suivante : une famille (A i ) i I de parties d un ensemble E est une partition de E si : { i I A i = E (i, j) I 2, (i j A i A j = ). Propriétés des opérations dans P(E) Pour toutes parties A, B et C de E, on a les propriétés qui suivent. Complémentaire E = ; = E; A = A; si A B alors B A. Lois de De Morgan Réunion Intersection A B = A B; A B = A B. A B = B A; A (B C) = (A B) C ; A A = A; A Ø = A; A E = E. A B = B A; A (B C) = (A B) C ; A A = A; A Ø = Ø; A E = A. Réunion et intersection A (B C) = (A B) (A C); A (B C) = (A B) (A C). Produit cartésien Le produit des ensembles A et B est l ensemble, noté A B, des couples (a, b) où a A et b B. Vrai ou faux? QCM Fiches Exercices Attention, le couple (b, a) est différent du couple (a, b), sauf si a = b. Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Plus généralement, le produit cartésien de n ensembles E i est : E 1 E n = {(x 1,...,x n );x 1 E 1,...,x n E n }. Si E 1 = = E n = E, on le note E n. 1. Structures fondamentales 5

Fiche 3 Applications Généralités Définitions Une application f est définie par son ensemble de départ E, son ensemble d arrivée F, et une relation qui permet d associer à tout x E un élément unique y dans F. Onle note f (x). Les applications de E dans F forment un ensemble noté F (E, F). L application identité de E est l application de E dans E définie par x x. On la note Id E. Restriction, prolongement Soit f une application de A dans F,et g une application de B dans F. Si A B et si, pour tout x de A, ona f (x) = g(x), on dit que f est une restriction de g, ou que g est un prolongement de f. Composition des applications Soit E, F, G trois ensembles, f une application de E dans F, g une application de F dans G. La composée de f et de g est l application de E dans G définie par : x g ( f (x) ) = (g f )(x). Injection, surjection, bijection Application injective Une application f de E dans F est dite injective (ou est une injection) si elle vérifie l une des deux propriétés équivalentes : x E x E x x = f (x) f (x ) x E x E f(x) = f (x ) = x = x. Ne confondez pas avec la définition d une application qui s écrit : x E x E x = x = f (x) = f (x ) x E x E f(x) f (x ) = x x. Application surjective Une application f de E dans F est dite surjective (ou est une surjection) si tout élément y de F est l image d au moins un élément x de E, soit: y F : x E y = f (x). 6

Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Application bijective Une application f de E dans F est dite bijective (ou est une bijection) sielleestàla fois injective et surjective. Dans ce cas, tout élément y de F est l image d un, et un seul, élément x de E. À tout y de F, on associe ainsi un unique x dans E, appelé antécédent et noté f 1 (y). f 1 est la bijection réciproque de f. On a donc : x = f 1 (y) y = f (x). Ce qui entraîne f f 1 = Id F et f 1 f = Id E. Théorème Soit f une application de E dans F, etg une application de F dans G. On a les implications qui suivent. Si f et g sont injectives, alors g f est injective. Si g f est injective, alors f est injective. Si f et g sont surjectives, alors g f est surjective. Si g f est surjective, alors g est surjective. Si f et g sont bijectives, alors g f est bijective, et (g f ) 1 = f 1 g 1. Image directe et image réciproque Définitions Soit f une application de E dans F. Si A E, on appelle image directe de A par f, la partie de F constituée par les images des éléments de A : f (A) = { f (x) ; x A}. Si B F, on appelle image réciproque de B, la partie de E constituée par les x dont l image est dans B : 1 f (B) = {x E ; f (x) B}. Théorème A 1 A 2 = f (A 1 ) f (A 2 ); B 1 B 2 = 1 f (B 1 ) 1 f (B 2 ); f (A 1 A 2 ) = f (A 1 ) f (A 2 ); f (A 1 A 2 ) f (A 1 ) f (A 2 ); 1 f (B1 B 2 ) = 1 f (B 1 ) 1 f (B 2 ); 1 f (B1 B 2 ) = 1 f (B 1 ) 1 f (B 2 ). Vrai ou faux? QCM Fiches Exercices 1. Structures fondamentales 7

Fiche 4 Entiers naturels Nombres entiers naturels Propriétés fondamentales de N L ensemble N des entiers naturels est totalement ordonné et vérifie les trois propriétés suivantes : 1. toute partie non vide de N a un plus petit élément ; 2. toute partie non vide majorée de N a un plus grand élément ; 3. N n a pas de plus grand élément. Raisonnement par récurrence Soit E(n) un énoncé qui dépend d un entier naturel n. Si E(0) est vrai, et si, quel que soit k 0, l implication E(k) = E(k + 1) est vraie, alors l énoncé E(n) est vrai pour tout entier n. Ensemble ni Définition Un ensemble E est fini s il existe une bijection d un intervalle {1,...,n} de N sur E. Le nombre n est le cardinal (ou nombre d éléments) dee. On le note n = card E. Remarque : on convient que l ensemble vide est fini, et que card Ø = 0. Inclusion Soit E un ensemble fini. Toute partie A de E est finie, et on a : card A card E. Remarque : l égalité des cardinaux ayant lieu si, et seulement si, A = E. Application Soit E et F deux ensembles finis de même cardinal, et f une application de E dans F. On a l équivalence des trois propriétés : f bijective f injective f surjective. Remarque : dans ce cas, pour démontrer que f est bijective, il suffit de démontrer, soit que f est injective, soit que f est surjective. 8