Rôle des opérateurs et outils à disposition. Constance Bezulowsky SYNADIET DISPOSITIF DE NUTRIVIGILANCE. C. Bezulowsky SYNADIET

Documents pareils
GUIDE PRATIQUE déplacements professionnels temporaires en France et à l étranger

Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél:

Pharmacovigilance des Essais cliniques

PRESENTATION DU CONTRAT N

SERVICES TECHNIQUES CENTRE HOSPITALIER. d AURILLAC. 1er congrès de l AFGRIS

FORMATION OBLIGATOIRE A L HYGIENE ALIMENTAIRE

JEU VIDEO : UN NOUVEAU COMPAGNON par Colette KELLER-DIDIER

REGLEMENT INTERIEUR 3 ème étage - bâtiment A Du Guesclin

Soins infirmiers et gestion des risques

SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS

Archiver dans une entreprise privée commerciale Fiche 4 : au moins 5 ans

Formation sur la sécurisation du circuit du médicament

Comment améliorer la sécurite du médicament? Propositions du Leem

Convention de Participation SANTE

CATALOGUE DE FORMATIONS

N contrat :

Veille réglementaire

L investissement Immobilier en nue-propriété

CERTIFICAT DE SITUATION RELATIVE AUX COTISATIONS

Décret du 11 mars 1999 relatif au permis d environnement

PROTECTION PROFESSIONNELLE DES ARTISANS DU BATIMENT

DIRECTIVE 1999/2/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

ASSUR18 Assurances de Vos Associations de Sapeurs Pompiers. 13 boulevard Magenta RENNES (N Vert gratuit d un fixe)

CONDITIONS GENERALES DE VENTE

Octroi du Congé de Longue Durée(CLD) renouvellement et fin (art.4 décret du 30/07/1987)

LE CHAMP D APPLICATION

Conditions générales d intervention du CSTB pour la délivrance des certificats de marquage CE

Un projet Bois Energie Citoyen?

INFORMATIONS GÉNÉRALES RÉSUMÉ MÉTHODOLOGIQUE

Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION. Infos INTRODUCTION : SOMMAIRE :

Conseiller en Investissements Financiers (CIF) : Document d Entrée en Relation

TRACABILITE DANS LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE, J-4 mois : ÊTES-VOUS PRÊTS?

Document d information 1. Principaux aspects de la proposition de la Commission COM (2000) 716 du point de vue de l alimentation animale

L assurabilité des risques. François Bucchini - Assurabilité Club APREF 1 er mars 2012

NOTICE EXPLICATIVE. Formulaire ASSURANCE. Exercice 2011 SUR LES RÈGLES DE PROTECTION DE LA CLIENTÈLE

Arrêté royal du 15 décembre 2010 fixant des mesures relatives au bien-être au travail des intérimaires (M.B )

Expertis. Étude Stress. Stress. sur le Éléments statistiques. Dr Brigitte Lanusse-Cazalé. Production : Le Laussat.

P.A.R.M. (Permanencier Auxiliaire de Régulation Médicale) Quelle est cette profession de santé Méconnue et non reconnue?

SITES INTERNET CREATION ET FONCTIONNEMENT D UN SITE INTERNET POUR UN LABORATOIRE DE BIOLOGIE MEDICALE

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques

GARANTIE D ASSISTANCE 2015

GUIDE DE TRAITEMENT DES RECLAMATIONS CLIENT

CONDITIONS GENERALES DE VENTE DE TITRES DE TRANSPORT SUR REMONTEES MECANIQUES

Aide à l installation des Maisons de Santé Pluridisciplinaires en zones médicalement sous équipées

Réforme relative au permis de construire et aux autorisations d urbanisme

Décret n du 19 octobre

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Gestion des Incidents SSI

Formulaire de déclaration du risque responsabilité civile exploitation et produits livrés des entreprises

Compléments ments alimentaires Les règles du jeu - SCL / Strasbourg-Illkirch 14 octobre 2011

RÈGLEMENT GÉNÉRAL DE CONSULTATION

CONDITIONS PARTICULIERES DE VENTE EN LIGNE. Suite à la modification de la législation, ces conditions seront mises à jour prochainement

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

CONDITIONS GENERALES DE SERVICE APRES VENTE (S.A.V.)

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE GRENOBLE Jugement du 18 mai 2009

MICRO CONFÉRENCE. «l auto-entrepreneur, avantages et inconvénients» Intervenants :

LA DEMARCHE DE SOINS INFIRMIERE N.LANNEE CADRE FORMATEUR IFSI CHU ROUEN

Conditions générales de ventes

Sécurité des consommateurs : qualité, traçabilité, gestion de crise

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

Exercice de la responsabilité pharmaceutique en France dans un contexte de globalisation

«Regroupement de crédits : halte aux idées reçues» C O N F E R E N C E D E P R E S S E, 1 7 d é c e m b r e

Modalités de candidature et de certification. Niveau 1. Certification de personnes Expert méthode HACCP/SMSDA

NOTE DE SYNTHESE RELATIVE AUX COMMENTAIRES SUR LE PROJET DE DECRET N RELATIF A L AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE DES MEDICAMENTS A USAGE

DEMANDE D AUTORISATION D UN SYSTEME DE VIDEOPROTECTION

LOI DU 18 JUIN 2014 RELATIVE A L ARTISANAT, AU COMMERCE ET AUX TRES PETITES ENTREPRISES SOMMAIRE

COMPLEMENTAIRES SANTE ET DEDUCTIONS SOCIALES ET FISCALES : LES MUTUELLES UMC ET FIDAL VOUS EXPLIQUENT LES CONTRATS «RESPONSABLES»

REGLEMENT D'UTILISATION DU PARC MINUTE DE L HOTEL D AGGLOMERATION

RESIDENCE DU VAL REGLEMENT INTERIEUR FOYER-LOGEMENT

AVIS DE MARCHÉ FSE. Section I : Pouvoir adjudicateur. Section II : Objet du marché. I.1) Nom, adresses et point(s) de contact

Gestion de crise en Pharmacovigilance

REGLEMENT JEU INSCRIPTION SITE MA TOYOTA

RC Professionnelle. Comment vous protéger en tant que médecin?

Catalogue des formations Pour les entreprises agroalimentaires. Hygiène alimentaire. Restauration commerciale. Innovation. Procédures & normes

Observatoire Régional R Enseignements Supérieurs en Bretagne (ORESB) Quelques chiffres clefs sur l insertion professionnelle

Fiche n 1 : Personnel salarié Chargé d enseignement vacataire

Guy RAYMOND Maitre de Conferences ä la Faculte de Droit et des Sciences sociales de Poitiers Professeur ä l'ecole superieure de Commerce de Poitiers

CONVENTION-TYPE. le Groupement d intérêt public «Agence nationale de la recherche» (ci-après l ANR), situé 1 rue Descartes, Paris (75005) ;

Agir face aux risques sanitaires. Pour un pacte de confiance William Dab et Danielle Salomon

MNH Prev actifs. MNH Prev actifs

SÉNAT PROPOSITION DE LOI

Les différentes maladies du coeur

REGLEMENT DES JEUX CHAT SMS 4040

QUESTIONNAIRE PROPOSITION D'ASSURANCE RC PROFESSIONNELLE ARCHITECTE D INTERIEUR

JE, SOUSSIGNÉ(E)...AGISSSANT EN QUALITÉ DE...

UN NOUVEAU DEPART POUR LA LMDE

Questionnaire / Demande d adhésion

Caractéristiques des eaux utilisées en industrie agroalimentaire

SYNDIC. - Création d une immatriculation obligatoire de toutes les copropriétés au sein d un registre national.

Fonction Publique Territoriale

SAMnet et la gestion du tiers payant : en attendant la généralisation de la DRE (Gestion separée)

En toute convivialité!

DOSSIER MEDICAL (à faire remplir obligatoirement par le Médecin et à retourner accompagné du Dossier administratif au Centre Addictologie d Arzeliers)

FICHE PRATIQUE RELATIVE A LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS Les contrats conclus à distance

I. Une nouvelle loi anti-discrimination

Risques et dispositifs médicaux. «Responsabilités encourues» Isabelle Lucas-Baloup. 12, 13 et 14 octobre 2010

Transcription:

Constance Bezulowsky

Textes en vigueur Décret 2006/352 Définit la notion de complément alimentaire Article L221-1-3 (Code conso) Article L221-1 (Code conso) Règlement CE 178/2002 Définit les modalités de déclaration auprès de la DGCCRF Porte sur la sécurité des produits à laquelle le consommateur peut légitimement s'attendre et précise qu ils ne doivent pas porter atteinte à la santé des personnes. Définit également la notion de producteur et de distributeur. Définit les responsabilités et les obligations de l opérateur vis-à-vis de la sécurité des denrées alimentaires intégrant également la mise en place de procédure de retrait du marché. 2 Loi HPST Décret 2010/688 Mise en place du système de vigilance Définit les rôles et les attributions des acteurs et des produits concernés par le système de vigilance dont les compléments alimentaires

Modalités de déclaration Loi HPST Règlement 178/2002 Réclamation du consommateur Professionnel de santé Déclarations spontanées - Autosaisines Industriel/Distributeur 3 En cas d auto-saisines de l ANSES: transmission des données en possession des opérateurs adhérents via

Eléments à fournir à la DGCCRF 4 la date du signalement, le nom ou la raison sociale et l'adresse du professionnel auteur du signalement, du ou des professionnels lui ayant fourni le produit et du ou des professionnels auxquels il a fourni le produit, la description du produit (notamment dénomination, marque, numéro de lot, volumes concernés), la description du danger et des mesures prises par le professionnel et toute autre information que le professionnel estimera utile aux autorités administratives compétentes

2 niveaux de signalement EFFET INDÉSIRABLE Une réaction nocive se produisant dans les conditions normales d'emploi d'une denrée alimentaire chez l'homme ou résultant d'une utilisation non conforme à sa destination, à son usage habituel ou à son mode d'emploi ou aux précautions particulières d'emploi mentionnées sur son étiquetage. EFFET INDÉSIRABLE GRAVE Un effet indésirable qui justifie soit une hospitalisation, soit entraîne une incapacité fonctionnelle permanente ou temporaire, une invalidité, une mise en jeu du pronostic vital immédiat, un décès ou une anomalie ou une malformation congénitale. 5

Enregistrer toutes les réclamations de ses clients Déclarer les effets indésirables Déclarer les effets indésirables graves Se tenir à disposition des autorités compétentes pour fournir des informations complémentaires Mettre en place des actions correctives 6

Quelle décision prendre? CRITICITÉ 1 EFFET NON FONDÉ CRITICITÉ 2 EFFET POTENTIEL CONNU CRITICITÉ 3 EFFET INDÉSIRABLE Enregistrer l effet Répondre au client Enregistrer l effet Définir l imputabilité du produit Répondre au client (dans certains cas, orienter le client vers un professionnel de santé) Enregistrer l effet Compléter la fiche de nutrivigilance Définir l imputabilité du produit Répondre au client et l orienter vers un professionnel de santé Ouvrir un évènement de nutrivigilance interne Compléter la fiche de notification de la DGCCRF 7 CRITICITÉ 4 EFFET INDÉSIRABLE GRAVE Enregistrer l effet Compléter la fiche de nutrivigilance Répondre au client et l orienter vers un professionnel de santé Ouvrir un évènement de nutrivigilance interne Compléter la fiche de notification de la DGCCRF Déclencher le plan «Gestion de crise»

Déclaration à l ANSES La déclaration peut être spontanée ou faire suite à une auto-saisine sur un certain type de produits (CA grossesse, spiruline ). De nombreux cas sont rapportés par les opérateurs : entre 86 et 95% de ces cas ne sont pas jugés comme recevables. 8 Les clefs de la recevabilité : Nom complet du produit Sexe, âge et antécédents du patient Dates de prises / date d arrêt Effet indésirable : description précise, date d apparition, évolution Autres étiologies possibles (médicaments, examens complémentaires, facteurs de risque ) Les industriels doivent donc, dans la mesure du possible, remonter à l ANSES les cas les plus documentés possibles. Suite aux signalements, l ANSES envoie désormais aux opérateurs une fiche de restitution d analyse de cas.

Fiche 9

Conclusions Le système de vigilance doit être un pilier de l entreprise. Tout industriel doit s assurer de la maîtrise des enregistrements et du traitement des réclamations clients ayant un lien avec la santé du client. Interlocuteurs clés pour les opérateurs : DGCCRF / ANSES 10 Liens forts entre et l ANSES afin d optimiser le dispositif de nutrivigilance.