POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE EN FRANCE Point de situa;on et perspec;ves

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POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE EN FRANCE Point de situa;on et perspec;ves Semaine européenne de lu/e contre la pauvreté et l exclusion sociale Journée mondiale du refus de la misère 17 octobre 2010 1

Sommaire 1 CALENDRIER 2 LES PREMIERS INDICATEURS CONNUS : présenta;on et analyse 3 LES MESURES MISES EN PLACE DEPUIS 2008 4 LES ORIENTATIONS POUR L AVENIR 2

1. Calendrier 2010 2010 : ANNEE EUROPEENNE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET L EXCLUSION 3 séminaires na@onaux organisés (thèmes : parcours d inser@on, les clés de la réussite / de l accès à l exercice des droits / gouvernance et partenariats territoriaux) 65 expérimenta@ons retenues Cérémonie de clôture le 30 novembre 2010, avec de nouvelles proposi@ons issues des groupes de travail et du comité de pilotage de l année européenne, dont François Soulage est l ambassadeur. LE RAPPORT SUR LES CONDITIONS DE REALISATION DE L OBJECTIF DE REDUCTION DE LA PAUVRETE Le 17 Octobre 2007, à l occasion du Ving@ème anniversaire de la journée mondiale du refus de la misère, le Président de la République a annoncé un objec@f de réduc@on de la pauvreté d un @ers en cinq ans. La loi du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de la solidarité ac@ve et reformant les poli@ques d inser@on transcrit dans la loi cet engagement et prévoit la transmission au Parlement, chaque année, d un rapport sur les condi@ons de réalisa@on de cet objec@f. Le premier rapport a été rendu public en octobre 2009. Le rapport 2010 sera présenté lors de la séance d installa;on du nouveau Conseil Na;onal de LuUe contre l Exclusion (novembre 2010) LA NOMINATION DU NOUVEAU PRESIDENT DE L ONPES Le nouveau Président de l ONPES, Jérôme Vignon, sera nommé avant la fin du mois d octobre avec une feuille de route 3

2. Les premiers indicateurs connus : présenta;on et analyse Introduc@on Générale La pauvreté monétaire La pauvreté monétaire ancrée dans le temps La pauvreté monétaire au seuil de 60%, de 50% et de 40% La pauvreté monétaire par catégorie d âge La pauvreté monétaire : comparaison européenne L évolu@on des condi@ons de vie L emploi Le logement La forma@on 4

2. Les premiers indicateurs connus : introduc;on générale Un rapport en cours de finalisa@on, des premières tendances qui se dégagent, notamment sur les indicateurs qui seront dorénavant mesurés au niveau européen. Les caractéris;ques du rapport Les indicateurs ne mesurent l évolu;on que jusqu à 2008 : ils témoignent pour certains d entre eux du début de la crise mondiale ; ils ne prennent pas en compte l essen@el des mesures prises par le gouvernement pour lu/er contre la pauvreté pour la plupart mises en œuvre durant l année 2009 (mise en place du RSA, Plan emploi des jeunes, mesures de relance, Agir pour la jeunesse, ) Les données recueillies Le recueil de ces données cons@tue une avancée certaine par rapport à une période antérieure durant laquelle les mesures n étaient pas suivies. Les données, pour être exactes, restent anciennes et prennent insuffisamment en compte certaines données essen;elles à la vie quo;dienne de nos concitoyens (telle, par exemple, la no@on de reste à vivre). La pauvreté ressen@e (notamment par les associa@ons) peut être plus importante que celle dont témoignent les chiffres. 5

Les premiers indicateurs connus : introduc;on générale Les premières tendances Le principal indicateur du taux de pauvreté évolue de manière favorable et rend accessible l obejc;f fixé par le Président de la République. La plupart des autres indicateurs évoluent assez peu, malgré le début de la crise mondiale. On peut dans ce sens considérer que les «stabilisateurs sociaux» ont fonc@onné. Certains indicateurs s améliorent et il faut s en réjouir, notamment ceux qui concourent à l objec@f commun fixé au niveau européen. Des difficultés sociales de nos concitoyens ont perduré durant la période observée. Cela incite évidemment à la vigilance et à l ac@on. Cela jus;fie aussi pleinement l ac;on volontariste du gouvernement, dont les efforts ne sont pas encore percep;bles dans les indicateurs 2008. 6

Les premiers indicateurs connus : la pauvreté monétaire La pauvreté monétaire se mesure à l aide de plusieurs indicateurs le taux de pauvreté monétaire ancré dans le temps, qui correspond à la propor@on de personnes vivant dans des ménages dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian de la popula@on, réévalué chaque année pour prendre en compte l infla@on. Le taux de pauvreté monétaire au seuil de 60%, qui correspond à la propor@on de personnes vivant dans des ménages dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian de la popula@on. Pour mesurer, parmi ce/e popula@on, les popula@ons les plus sensibles, le taux peut être calculé au seuil de 50% et de 40% du revenu médian. C est le taux de pauvreté ancré dans le temps qui a fait l objet d un engagement du Président de la République. 7

Le taux de pauvreté monétaire ancré dans le temps au seuil de 60% a sensiblement baissé de 2006 à 2008 Ce taux permet de prendre en compte l infla@on qui fait augmenter le revenu médian de la popula@on française, et qui doit donc être intégrée au calcul de la pauvreté monétaire. Cet indicateur évolue favorablement et tend à montrer que l objec@f fixé par le Président de la République est accessible. Evolution du taux de pauvreté monétaire ancré dans le temps (2006-2008) 13,50% 13,00% 12,50% -11,5% 12,00% 11,50% 11,00% 13,1% 12,5% -7,2% 11,6% 10,50% 2006 2007 2008 8

La pauvreté monétaire pour les catégories d âge les plus touchées est en améliora;on régulière Pour les moins de 18 ans (enfants) : le taux de pauvreté monétaire ancré dans le temps a diminué de 12,4% entre 2006 et 2008. Parallèlement, le taux de pauvreté monétaire au seuil de 60% a perdu 0,3 points entre 2005 et 2008. Pour les jeunes (18 24 ans) : le taux de pauvreté monétaire ancré dans le temps a diminué de 12% entre 2006 et 2008. Parallèlement, le taux de pauvreté monétaire au seuil de 60% a perdu 0,6 points entre 2005 et 2008. Pour les personnes âgées (65 ans et plus) : le taux de pauvreté monétaire ancré dans le temps a diminué de 13,1% entre 2006 et 2008. 25,0% 20,0% 15,0% 10,0% 5,0% 0,0% 2006 2007 2008 enfants (moins de 18 ans) jeunes (18-24 ans) personnes âgées (65 ans et plus) 9

Le taux de pauvreté de monétaire : comparaison européenne En 2007, la France se situe dans le groupe des pays européens connaissant à la fois un niveau rela@vement faible de taux de pauvreté monétaire rela@f (13,4%) et un taux de pauvreté et d exclusion défini selon l indicateur rela@f à la nouvelle cible européenne (19,1%), ne/ement inférieurs aux niveaux moyens observés en Europe (de respec@vement 16,6% et 24,5%) Figure 2 Pauvreté monétaire, pauvreté en conditions de vie et seuil de pauvreté (2007) 60 18000 Taux de pauvreté 16000 50 Pauvreté en conditions de vie Seuil de pauvreté 14000 40 12000 10000 30 8000 20 6000 4000 10 2000 0 CZ NL SK DK HU AT SI SE FR LU FI BE DE MT IE CY PL PT EE IT UK GR ES LT BG RO LV 0 10

La mesure de l évolu;on des condi;ons de vie Le taux de difficultés de condi;ons de vie mesure, pour chaque ménage, le nombre de difficultés sur les vingt sept retenues qui couvrent les contraintes budgétaires, les retards de paiement, les restric@ons de consomma@on, les difficultés de logement. Si un ménage subit au moins 8 carences parmi les 27 iden@fiées, il entre dans la mesure du taux de pauvreté de condi@ons de vie. A noter : certaines difficultés retenues sont subjec@ves (opinion sur le niveau de vie : «c est difficile, il faut s ende/er pour y arriver», recevoir des cadeaux, offrir à des amis, ) : c est donc un indice très intéressant mais difficile à interpréter. Le taux de difficultés de condi;ons de vie a diminué entre 2005 et 2008 de 0,4 points 11

Les premiers indicateurs analysés : l emploi subit les premiers effets de la crise Le nombre moyen de semaines rémunérées dans l année a augmenté de 0,5% entre 2007 et 2008, pour a/eindre 44,2 semaines en 2008. La part des personnes travaillant à temps par;el et disponibles pour travailler plus a légèrement augmenté entre 2008 et 2009 (+ 0,7 points), pour a/eindre 5,5%. Si la part de jeunes en emploi ou en forma@on a diminué de 1,6 points sur la période 2006 2009, le taux d ac;vité des femmes (+ 1,5 points), et le taux d emplois standardisés des «seniors» (+ 3,8 points pour les 55 59 ans et + 3,6 points pour les 60 64 ans) augmentent de manière significa@ve sur la période. L emploi subit donc les premiers effets de la crise. Ces chiffres ne ;ennent pas compte des mesures mises en place par le gouvernement dès le début de l année 2009 pour y répondre : plan de relance, plan Emploi des jeunes, plan Agir pour la Jeunesse. 12

Les premiers indicateurs analysés : le logement et la forma;on L accès et le main@en dans le logement sont favorisés : la part des personnes relogées parmi les personnes désignées prioritaires par les commissions de média@on «DALO» et n ayant pas refusé l offre a augmenté de manière très significa@ve de 2008 à 2009 : + 19 points pour a/eindre 52% le taux d effort médian (loyer sur revenu) des bénéficiaires de l alloca@on logement a diminué de 0,2 points entre 2008 et 2009 pour a/eindre 18,7% En ma@ère d éduca@on, les indicateurs restent stables depuis 2005 : le taux de sortants du système scolaire à un faible niveau d études est stable sur la période 2005 2009, à 12% l accès à la forma@on con@nue est stable sur la même période à 5,7% Les disposi@fs de lu/e contre le décrochage scolaire (30 millions d euros mobilisés en 2009 et 2010) mis en place en 2009 et la créa@on du service public de l orienta@on, rendu possible par la loi de novembre 2009 sur la forma@on professionnelle, et opéra@onnels depuis cet automne, devraient faire évoluer ces indicateurs dans les années à venir. 13

3. Rappel des mesures mises en œuvre depuis 2008 Mesures d urgence pour faire face à la crise : versement de la prime de solidarité ac@ve de 200 euros; versement, en Juin 2009, d une prime excep@onnelle de 150 euros pour 3 millions de familles mise en place du RSTA dans les DOM Réformes structurelles : mise en place du revenu de solidarité, disposi@f majeur pour aider les travailleurs pauvres et favoriser le retour à l emploi des personnes en situa@ons de pauvreté. pour dynamiser l inser@on et l accompagnement vers l emploi : impulsion nouvelle au développement des contrats aidés, mise en place en janvier 2010 d un contrat unique d inser@on Mesures du Grenelle de l inser;on : 12 chan;ers qui ont connu des avancées significa;ves dont : Créa@on du contrat unique d inser@on, Prise en charge des personnes les plus éloignées de l emploi par le SPE (Pôle emploi), réforme de l Inser@on par l ac@vité économique. Les Jeunes ont également fait l objet d une a/en@on par@culière, dans le cadre du «plan d urgence pour l emploi des jeunes» annoncé le 24 avril 2009, puis du plan «Agir pour la Jeunesse», annoncé le 29 septembre 2009 et de sa deuxième séquence, annoncée fin septembre 2010. 14

4. Les orienta;ons pour l avenir Poursuivre le développement du rsa Avec le rsa jeunes, et le rsa DOM Avec les mesures de simplifica@on et d améliora@on du rsa annoncées en juillet et mises en place progressivement, avec l ensemble des acteurs Mobiliser les acteurs de l inser@on autour de stratégies territoriales coordonnées dans le cadre des PTI (pactes territoriaux d inser@on) Mieux agir pour diminuer le poids des dépenses obligatoires Mieux observer pour mieux agir Des pistes pour aller plus loin 15

Poursuivre le développement du rsa Extension du rsa aux Dom Le rsa généralisé sera mis en œuvre au 1 janvier 2011 en Outremer ainsi que le rsa jeunes et les évolu@ons apportées aux contrats aidés L ordonnance du 24 juin 2010 précise les condi@ons de ce/e extension Une ar@cula@on avec le disposi@f RSTA sera mise en œuvre Rappel : extension du rsa aux jeunes le 1er septembre 2010 : jeunes de moins de 25 ans sous réserve d une condi;on d ac;vité, et pour deux catégories de jeunes :. ceux qui exercent ou reprennent une ac@vité professionnelle et disposent de faibles ressources ; ils bénéficient d un complément de revenus ; ceux qui sont momentanément sans ac@vité et ont épuisé leurs droits à l assurance chômage. Ils bénéficient d un accompagnement personnalisé dans leurs démarches d inser@on. Rappel : simplifica;on et améliora;on du disposi;f rsa Un travail de concerta@on avec les conseils généraux et les professionnels de terrain lancé en juin 2010 Trois objec@fs et 10 mesures: simplifier les démarches pour les bénéficiaires, améliorer l accès à l informa@on / Op@miser le pilotage et renforcer les synergies / op@miser les poli@ques d inser@on via la mise en œuvre de pactes territoriaux d inser@on. 16

Mobiliser les acteurs de l inser;on autour de stratégies territoriales coordonnées Posi@onnement d un chef de file sur l inser@on des bénéficiaires rsa: le conseil général Possibilité d extension du public Mise en œuvre des Pactes territoriaux d inser@on des@nés à stabiliser une stratégie territoriale et coordonner l ac@on de tous les acteurs: Ins@tu@onnels Associa@ons CCAS notamment Engagement des acteurs à me/re en œuvre des parcours personnalisés sous la responsabilité d un référent unique chargé de coordonner l ac@on des différents intervenants autour d un projet Volonté de partager les travaux développés par les territoires sur le champ des pactes territoriaux d inser@on Organisa@on d une journée sur la poli@que d inser@on en décembre 2010: Partage d expériences, repérage des leviers, des difficultés et des avancées à consolider 17

Mieux agir pour diminuer les dépenses des ménages : luuer contre la précarité énergé;que La précarité énergé;que concerne 3,4 millions de ménages (13% des ménages) ont un «taux d effort énergé@que» > 10% (moyenne na@onale : 5,5%). Les ménages les plus touchés sont : les ménages à faible revenu ; les personnes âgées (60% des ménages en situa@on de précarité énergé@que) ; les ménages logés dans le parc privé ; des propriétaires occupants en maison individuelle : 2,1 millions de propriétaires occupants concernés, 90% en maison individuelle, 55% en zone rurale. Dans le cadre du Grenelle de l environnement: créa@on du pacte de solidarité écologique, tarifs sociaux du gaz, de l électricité et de l eau 18

Mieux agir pour diminuer les dépenses des ménages : luuer contre la précarité énergé;que Dans le cadre du programme de luue contre la précarité énergé;que habiter mieux, lancé à l ini;a;ve du MEEDDM, le gouvernement affecte 1250 M (dont 500 M au @tre du «grand emprunt» et 750 M au @tre de l ANAH) à la rénova@on thermique de logements privés énergivores des propriétaires occupants aux revenus les plus modestes sur la période 2010 2017 En plus des subven@ons habituelles de l ANAH, des aides sont prévues : aide à l ingénierie (300 à 430 par logement) aide de solidarité écologique (1100 à 1600 par logement) Mieux lier les poli;ques sociales et poli;ques environnementales, une mesure à l étude : un partenariat expérimental pourrait être ini@é entre l Etat, les conseils généraux et collec@vités locales volontaires, les associa@ons ou CCAS qui se porteront candidat afin de : repérer parmi les bénéficiaires du RSA les propriétaires occupant de leur logement dont les dépenses énergé@ques sont importantes leur proposer un ensemble de diagnos;c travaux financements avantageux pour leur perme/re de faire baisser leur facture énergé@que. 19

Mieux observer pour mieux agir : les nouvelles missions de l ONPES Jérôme Vignon sera nommé très rapidement à la présidence de l ONPES. Marc Philippe Daubresse et Benoist Apparu souhaitent que les travaux de l observatoire visent : la meilleure ar;cula;on des moyens sta@s@ques, de recherche et d évalua@on, qui concourent à la connaissance des phénomènes de pauvreté et d exclusion, quels que soient les ministères dont ils dépendent ; l élargissement des missions de l ONPES à des probléma@ques fondamentales en ma@ère d exclusion comme la mesure du mal logement, la précarité énergé@que, l exclusion scolaire, l élabora@on d indicateurs de suivi de la stratégie na@onale de prise en charge des personnes sans abris ou mal logées, etc. ; l ar;cula;on des travaux de l ONPES avec ceux du Conseil na;onal des poli;ques de luue contre la pauvreté et l exclusion sociale (CNLE), du Conseil na@onal de l informa@on sta@s@que (CNIS), et des instances consulta@ves intervenant dans le domaine du logement (haut comité pour le logement des personnes les plus défavorisées, comité de suivi de la mise en œuvre du droit opposable au logement). le développement de la communica;on et de la fonc@on d anima@on de débats autour, non seulement des travaux de l Observatoire, mais plus largement des connaissances actuelles sur les phénomènes de paupérisa@on, d inégalités. Le développement d indicateurs portant sur des catégories spécifiques à observer en priorité : les personnes âgées, notamment en milieu rural, les familles monoparentales, les jeunes. 20

Mieux observer pour mieux agir Démarrage de l enquête sur des indicateurs plus réac;fs dont les premiers résultats devraient être disponibles au premier trimestre 2011 Des indicateurs plus réac;fs ont été mis au point par l ONPES en lien avec les principales associa@ons. Ces indicateurs perme/ront d avoir un retour plus rapide et plus qualita@f sur l état de la pauvreté. La DRESS lance la première vague d enquête en novembre, les premiers résultats devraient être disponibles au premier trimestre 2011, ce qui est très a/endu des associa@ons. Les indicateurs seront recueillis auprès des partenaires habituels de l'ac@on sociale (asocia@ons, etc.) mais aussi des prestataires et fournisseurs de services publics Exemples d'indicateurs : les nombre de bénéficiaires des tarifs de première nécessité EDF les demandes d'hébergement après du 115 les bénéficiaires de l'aide juridic@onnelle... 21

Mieux observer pour mieux agir Une réflexion sur la no;on de reste à vivre Au delà de la ques@on des ressources, la progression des dépenses peut impacter le budget et donc la situa@on des foyers de manière importante. Le rapport a ini@é une vision plus globale de la pauvreté que celle strictement reliée à la pauvreté monétaire. L indicateur mesurant les dépenses pré engagées est un premier pas. Il faut cependant aller plus loin. Dans la logique des préconisa@ons de la commission S@glitz Sen Fitoussi, il s agit de trouver des indicateurs plus proches de ce que les gens ressentent effec@vement de leur situa@on. Au début de l année 2011, une enquête sera lancée auprès des bénéficiaires du RSA pour savoir, au delà de la dépense logement, la manière dont est composé leur budget (eau, électricité, chauffage, téléphone, transports..). Nous allons demander au CNLE, à la DRESS et à l ONPES de proposer des indicateurs ad hoc. 22

Des proposi;ons pour aller plus loin (après consulta;on des associa;ons) Changer le regard : plusieurs associa@ons le demandent, il est essen@el de travailler au regard que la société porte sur les personnes en difficultés. C est pourquoi nous lancerons dès le début de l année prochaine, en lien avec le CNLE, une réflexion sur les mesures à prendre dans ce sens. Un groupe de travail avec les associa@ons sera lancé, qui fera des proposi@ons visant à améliorer le regard sur la pauvreté. Garan;r l accès au service civique pour les jeunes issus des milieux défavorisés Reprendre le chan;er du dialogue avec les entreprises ini@é dans le cadre du Grenelle de l Inser@on Créer de véritables contrats d inser;on personnalisés, négociés avec les partenaires sociaux, sur le modèle de l Italie Par expérimenta@on, assouplir la durée des contrats d inser;on, pour pouvoir en modifier la durée en cours de contrat, et laisser ainsi à la personne le temps de prendre conscience de ses responsabilités. Procéder à des évalua;on qualita;ves plutôt qu à des évalua@ons quan@ta@ves, qui conduisent trop souvent à chercher à insérer des personnes déjà très proches de l emploi Renforcer et repenser l accompagnement, et notamment la prise en charge financière de l aide à la forma;on des accueillants. Associer étroitement les personnes défavorisées à la défini@on des poli@ques de lu/e contre la pauvreté : une mission en ce sens sera confiée au CNLE. Créer des chartes territoriales de cohésion sociale, en désignant un chef de file unique pour la conduite de ces poli@ques. 23