Imagerie des lombalgies communes de moins de 3 mois chez l adulte
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- Robert Leduc
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1 Imagerie des lombalgies communes de moins de 3 mois chez l adulte Justification et optimisation Novembre 2018 Copyright : Forcomed
2 Lombalgies : Coûts Impact financier Directs (prise en charge médicale) Indirects o Arrêt de travail (12,2 M jours; ETP; 30% des AT > 6 mois ; durée moyenne 2 mois et 1 an si MP) o Perte de productivité o Coût du remplacement o invalidité Petit % patients responsable majorité de la dépense En France : o o 7% lombalgies chroniques 85% des dépenses
3 Lombalgies et travail
4 Problématique médicale Lombalgie commune très fréquente en médecine générale 2ème motif de consultation 8ème motif pour lombalgies chroniques 70% adultes souffrent ou ont soufferts du dos en milieu professionnel 80% personnes souffriront de lombalgies au cours vie
5 Lombalgies Types Évolution Aigues: < 4 semaines Subaiguës: de 4 à 12 semaines Chroniques > 12 semaines Spontanément favorable dans les 4 à 6 semaines après épisode aigu 90% guérissent en 1 mois Si persistante ou aggravation: prise en charge complexe Soins coordonnés pluridisciplinaires 7% douleurs > 12 semaines
6 Recommandations ANAES/HAS En dehors de la recherche d une lombalgie symptomatique ou urgence (après évaluation initiale par interrogatoire et examen clinique) Il n y a pas lieu de demander d examens d imagerie dans les 7 premières semaines d évolution Sauf quand les modalités du traitement choisi (comme manipulation et infiltration) exigent d éliminer formellement une lombalgie spécifique L absence d évolution favorable conduira à raccourcir ce délai
7 Indications imagerie en Urgence Sciatique hyperalgique rebelle aux opiacés Sciatique paralysante : déficit moteur 3 d emblée et/ou progression Syndrome de la queue de cheval (0,01%) Troubles pluri-radiculaires des membres inférieurs Moteurs et/ ou sensitifs Anesthésie en selle Troubles sphinctériens +++
8 Indications imagerie Lombalgies spécifiques Fracture (4%) Traumatisme Corticothérapie au long cours Age > 70 ans Risque relatif 3 cumulés : 90% Néoplasie (métastases 0,7%) Age > ans Perte de poids inexpliquée Échec traitement symptomatique ATCD K : risque relatif 33% Infection (0,04%) Fièvre Douleurs nocturnes Immunodépression Drogues IV Corticothérapie prolongée
9 Quelle imagerie? Quelles bases cliniques pour ces recommandations? Radiographie standard (toujours mais cf. drapeaux rouges) Scanner IRM +++ Mais Faible valeur spécifique de l imagerie (fréquence des anomalies chez des sujets asymptomatiques) Peu de corrélation entre lombalgie et évolutions dégénératives Effet délétère de l imagerie
10 Segment antérieur Dégénérescence discale Modification du signal (IRM) et de hauteur Prévalence L4-L5 et L5-S1 Asymptomatique : 25% si < 50 ans Prévalence augmente avec âge Faibles VPP et spécificité Excellente VPN (98%)
11 1 : œdémateux 2: graisseux 3: fibreux Réaction des plateaux Classification Modic Modic 1 : rarement a (0 à 13,5%), mais fréquence rythmicité inflammatoire des lombalgies Modic 2 et 3 : souvent a
12 Segment antérieur Débords discaux et conflits disco-radiculaires Normal Diffus Bombement symétrique Focal (Hernie) Protrusion Extrusion Exclusion (20 à 63% A ) Bombement asymétrique (15 à 81% A ) Faibles VPP et spécificité Si, radiculalgies > lombalgies Excellente VPN (98%) Régression morphologique spontanée Guérison clinique (sans régression morphologique) (0 à 24% A )
13 Segment postérieur Articulaires postérieures, ligament jaune et sténose canalaire Articulaires postérieures : arthrose zygapophysaire L4-L5 Souvent A : forte prévalence : débute à 30 ans, banale entre 45 et 60 ans, quasi constante après 60 ans Lombalgies: 12 à 61% scanner +++ mais faible VPP IRM : hypersignal T2 des surfaces articulaires idem Modic 1 Association possible à des kystes compressifs (IRM)
14 Sténose canalaire
15 Au total Si disque normal (IRM) : forte VPN: 98% Modifications rachidiennes chez sujets asymptomatiques Forte prévalence Faible VPP Corrélation avec lombalgies Modic 1 (œdème / plateaux ou zygapophysaires) Saillie discale si > 5 mm extrusion exclusion (radiculalgies plus que lombalgies)
16 Les recommandations sont-elles respectées? NON Depuis plus de 20 à 30 ans Partout dans les pays à revenus élevés Dérive s accentue et s étend dans les autres pays Relation forte entre taux imagerie en coupe et chirurgie Si IRM dans le premier mois / AT : 8 fois plus de chirurgie et coût X 5
17 Ministère Santé Luxembourg 2017
18 Ministère Santé Luxembourg 2017
19 Comment améliorer le respect des recommandations? Patient : campagne de presse et messages délivrés par les médecins Médecin traitant : Formation initiale et continue DAM Promotion du GBU (CNAM) Intégrer le GBU dans les logiciels métiers Utilisation du GBU (mobilité) Formulaire de demande spécifique Contact avec le radiologue Radiologue : Assumer pleinement sa spécialisation Adapter au mieux l examen d imagerie à la clinique en substituant ou en s abstenant Compte rendu circonstancié Contact avec ses correspondants
20 Évaluation du suivi de ces recommandations? Pas de codage de pathologie Codage CCAM des examens d imagerie (RX, IRM,TDM) Volume Association Délai entre les modalités Prescription AINS et/ou décontracturant IJ et AT Actes de chirurgie suivant imagerie Données croisées
21 Que retenir? Le suivi évolutif au cours des 7 premières semaines et un élément diagnostic L interrogatoire et l examen clinique permettent d éliminer de façon fiable les drapeaux rouges (urgences et lombalgies spécifiques) L imagerie dans la lombalgie commune, c est pas automatique La pertinence de la demande d examen conduit à : la pertinence de la prise en charge l optimisation du résultat clinique et du bien être du patient la limitation du passage à la chronicité ou du mal-être alors que guérison clinique DPC e-learning 1h : (onglet autres médecins)
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