Baisse du marché mais risques maîtrisés

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Baisse du marché mais risques maîtrisés"

Transcription

1 Trimestriel n 33 juillet 212 Baisse du marché mais risques maîtrisés Les signes de correction se précisent. Les ventes dans l ancien ont connu un pic en janvier 212 (effet taxation des plus-values), mais décrochent depuis. Dans le neuf promoteurs, la baisse est enclenchée depuis un an. Les prix de l ancien ralentissent nettement, avec une progression ramenée à 1,3% sur un an au premier trimestre 212, et baissent en rythme trimestriel. La construction se retourne. L inflexion est marquée en matière de crédit habitat. Cette correction est motivée par quatre freins, de nature plutôt conjoncturelle : Un contexte économique très morose, avec une croissance du PIB quasi-nulle en 212 (+,3% en moyenne) et une hausse régulière du taux de chômage. Une légère remontée depuis plusieurs trimestres des taux de crédit habitat. Des prix clairement surévalués, de l ordre de 2% en moyenne dans l ancien, et de 3% à Paris. Une série de mesures de resserrement fiscal, qui en général s appliquent à partir de 212 et vont fortement peser, encore plus qu en 211, sur les investissements locatifs, dans l ancien comme dans le neuf. À l inverse, les spécificités structurelles du marché immobilier français continuent à jouer favorablement. D une part, la demande reste potentiellement forte, via notamment la permanence de l effet «valeur refuge» (renforcé par la volatilité des marchés boursiers et obligataires et la faible attractivité des placements monétaires). D autre part, les ratios de CDL habitat restent bas, du fait des spécificités de l offre de crédit habitat, qui est restée prudente (cf. focus page 8). Un schéma de retournement violent avec forte hausse des CDL, resserrement marqué du crédit et spirale délétère ne semble donc guère probable en France. On s achemine vers une correction assez graduelle. En 212, les ventes de logements se replieraient de 1% dans l ancien et % dans le neuf. La baisse des prix de l ancien atteindrait -6% en glissement cette année (de décembre 211 à décembre 212) et un rythme du même ordre en 213. Sommaire Tendances récentes dans l ancien...2 Bonne tenue des ventes, mais signes d érosion...2 Amorce de baisse des prix...2 Tendances récentes dans le neuf...3 Repli des ventes dans le neuf en 211 et début Remontée des stocks...4 Début de retournement des mises en chantier...4 Freinage des prix : correction du marché début 212 : résistance mais début d inflexion : la correction se précise...6 Crédit habitat : offre prudente et risques modérés...8 Prudence en matière d octroi de crédit...8 Part grandissante des cautions dans les garanties...9 Indicateurs des marchés immobiliers français... 1 Olivier ELUERE

2 Bonne tenue des ventes, mais signes d érosion Les ventes de logements anciens sont restées élevées en 211 et début 212. Des signes d érosion apparaissent toutefois clairement. En France, le nombre de transactions dans l ancien a atteint 87 en 211 (source : Conseil général de l environnement et du développement durable, d après les bases fiscales et notariales), soit une hausse de 3,2% sur un an. Les transactions ont ainsi avoisiné (sans les dépasser) les records atteints en 24-2, proches de 83 par an. Les ventes se sont toutefois essoufflées au quatrième trimestre 211. Les transactions ont été très soutenues au premier trimestre 212, 2, avec un pic en janvier, 1 environ. Ceci s explique par des ventes réalisées par anticipation avant la mise en place de la réduction de l abattement sur les plus-values (qui prenait effet en février). Mais les ventes ont fortement reculé en février mars. Le cumul douze mois a atteint 818 en mars. En Ile-de-France, les ventes avaient connu un repli en 211. Les ventes d appartements anciens avaient atteint 13 unités, -8,7% sur un an. Au premier trimestre 212, elles se sont fortement redressées, +16% sur un an. Plus nettement encore qu en province, l effet de la réforme des plus-values a dopé le volume de ventes en janvier (ventes pratiquement doublées entre janvier 211 et janvier 212). L effet a été très marqué à Paris (poids important des investissements locatifs). Mais les ventes ont été faibles en février-mars, en recul de l ordre de 2% sur un an. Amorce de baisse des prix Les prix de l ancien sont restés en hausse en 211, 3,6% sur un an en fin d année, mais en freinage assez net par rapport à 21, 7,6% en fin d année. En moyenne annuelle en revanche, la hausse des prix a été un peu plus forte, 6% en 211, contre,1% en 21. Début 212, le mouvement de freinage s accentue. Sur un an, la hausse a atteint 1,3% au premier trimestre 212, après 3,6% au quatrième trimestre 211. La variation annuelle devient négative en province, -,%. Les hausses de prix restent encore fortes en Ile-de-France,,4% a/a et notamment à Paris, 7% a/a. En rythme trimestriel, la baisse des prix est désormais enclenchée : -,7% au premier trimestre 212 en données cvs, après -,7% au quatrième trimestre 211. Le repli est général : -1% t/t en province, -1% à Paris, -,1% pour les appartements en Ile-de-France. Les évolutions restent modérées au niveau de ces grandes zones, mais, dans certaines communes, les baisses dépassent 1% sur le trimestre. Au regard des avantcontrats de vente, les prix seraient à nouveau en baisse au deuxième trimestre 212. Au premier trimestre 212, le prix moyen du mètre carré des appartements anciens s élevait à 8 26 à Paris, 4 43 en Petite Couronne et 3 14 en Grande Couronne. Le prix des logements anciens est estimé à le m 2 en France. Malgré ce début de repli, les prix restent très élevés. Les hausses de ont plus que compensé la baisse de 9% observée entre mi-28 et mi-29. La hausse cumulée depuis le début du boom (1998) est considérable, %, Les prix sont toujours fortement surévalués, d au moins 2% (cf. analyse page ). Tendances récentes dans l ancien France : Transactions de logements anciens nombre estimé par trimestre France : Prix des logements anciens Graphique Source : CGEDD, Notaires, CA Nbre de transactions estimées Graphique Variation sur un an, % Source : INSEE, Notaires indice base 1 T a/a indice Graphique 3 France : Appartements anciens vendus libres en Ile-de France Source : Chambre des notaires Nombre de transactions N 33 juillet 212 2

3 Repli des ventes dans le neuf en 211 et début 212 En 211, les ventes de logements neufs (réservations, filière promoteurs, programmes d au moins cinq logements) se sont repliées de 9,6% par rapport à 21. Elles ont atteint 14 3 unités. Ce niveau reste assez élevé, mais significativement inférieur aux records des années 24-27, 122 par an. Au quatrième trimestre 211, les ventes ont été fortes, 3 2 unités, en raison de la volonté de certains investisseurs de profiter in extremis d un dispositif Scellier avec réduction d impôt de 22%. Mais les ventes ont rechuté au premier trimestre 212, 19 6 unités, -14% sur un an. En Ile-de-France, les ventes ont baissé plus nettement en 211, de 17% sur un an. Le quatrième trimestre n a pas fait apparaître de rebond et les ventes ont baissé de 2,8% sur un an au premier trimestre 212. La baisse des ventes en Ile-de-France peut s expliquer en partie par la faiblesse de l offre nouvelle (niveaux de stocks très bas, cf. page suivante). Dans la France entière, elle reflète clairement un repli de la demande, qui devrait se poursuivre sur les prochains trimestres. Au regard des récentes enquêtes auprès des promoteurs, la demande de logements neufs à acheter reste mal orientée. Les ventes dans le neuf promoteurs sont caractérisées par un poids élevé des investissements locatifs, par rapport aux achats classiques (ménages achetant un bien pour y habiter). Ce poids atteint en général %, contre 1 à % dans l ancien. Il est monté à 64% en 29-21, du fait du succès du dispositif Scellier. En 211, cette part s est réduite à 8% environ, soit une baisse estimée à 18% du nombre de ventes investisseurs. Les ventes investisseurs ont à nouveau chuté au premier trimestre 212 et sur l année devraient baisser de 22% par rapport à 211 pour avoisiner 47 unités. Leur poids serait ramené à 3% du total. Une série de facteurs négatifs pénalise les investissements locatifs en 211 et 212. Dans le cadre des plans d économies budgétaires présentés en 211, trois principales mesures concernent l immobilier. Le dispositif Scellier est revu très nettement en baisse. L abattement sur les plus-values immobilières hors résidences principales est fortement réduit. Les taux de prélèvements sociaux sur les revenus du capital (y compris les plusvalues immobilières) sont accrus de 3,2% en 212. Ces divers éléments sont détaillés en page 7. De plus, les prix sont très élevés, ce qui conduit à des taux de rendement locatif assez faibles, de l ordre de 3% hors mesures fiscales. Le cumul de ces facteurs réduit nettement l attrait des investissements locatifs dans le logement neuf. La demande des acquéreurs classiques et notamment des primoaccédants a en partie compensé ce recul de la demande des investisseurs. Le poids de ce segment est passé de 37% en 21 à 43% en 211. Le nombre de ventes s est accrû, mais assez modérément, de 4%, malgré la mise en place du PTZ+. La demande a, en effet, été affectée par la hausse du chômage, des niveaux de prix trop élevés et le début de remontée des taux de crédit. Les ventes sur ce segment seraient en repli de % en 212. Au total, les ventes de neuf baisseraient de % à 9 unités. Tendances récentes dans le neuf France : Ventes de logements neufs milliers par trim. France : Stocks de logements neufs Graphique 4 Mises en vente Ventes Source : Ministère de l'ecologie Graphique Stocks à vendre Stock en mois de vente (éch. dr.) Source : Ministère de l'ecologie milliers mois Graphique 6 France : Ventes et stocks de logements neufs ventes en milliers Source : Ministère de l'ecologie mois de vente Ventes Stocks en mois de vente N 33 juillet 212 3

4 Remontée des stocks Les mises en vente de logements ont atteint 121 unités en 211, en hausse de 11% sur un an. Elles restent en deçà des records de 26-27, par an. Mais elles ont progressé, du fait de la bonne tenue des ventes en 21 et de niveaux de stocks proches de la normale. Au premier trimestre 212, elles restent relativement élevées. Les mises en vente étant supérieures aux ventes depuis plusieurs trimestres, les stocks de logements neufs sont repartis à la hausse. Ils atteignent 79 3 logements au premier trimestre 212, Le ratio stocks/ventes, qui mesure le délai moyen d écoulement des stocks, s est ainsi nettement redressé, à 9,7 mois en mars 212, contre 7, mois en décembre 211 et 6,1 mois fin 21. Il repasse au-dessus du niveau moyen de 2-21, 7,7 mois. Seulement 39% des stocks sont achevés ou en cours de construction, et 61% sont en projet. En Ile-de-France, les stocks remontent, à 6,8 mois de ventes, contre,4 mois fin 211 et 3,8 mois fin 21. Ces niveaux de stocks restent assez bas. Les mises en vente demeurent faibles, l offre est structurellement insuffisante par rapport à la demande, en raison notamment du manque de foncier disponible. Graphique 7 France : Stocks de logements neufs (Ile-de-France) 2 milliers mois Stocks à vendre Stocks en mois de vente (éch. dr.) Source : Ministère de l'ecologie Début de retournement des mises en chantier En 211, la construction de logements est restée soutenue, du fait de la bonne tenue relative de la demande et de niveaux de stocks assez bas. Les mises en chantier ont totalisé unités, +22% sur un an et les permis de construire 34 8 unités, +18% sur un an. Cette reprise était surtout imputable au logement collectif, du fait notamment de la croissance marquée de la construction de logements sociaux en En 212, la tendance s inverse, en raison de la baisse de la demande et de la remontée des stocks. Sur les trois derniers mois connus (février-avril), les mises en chantier sont en baisse de 1,3% par rapport aux trois mois précédents et les permis de construire reculent de 3,3%. Sur un an, le repli atteint respectivement -21,7% et -2,2%. Cette tendance baissière devrait s intensifier au cours des prochains mois. Graphique 8 France : Mises en chantier et permis de construire milliers, cumul 12m Source : Ministère mises en chantier de logements de l'ecologie permis de construire Freinage des prix Les prix des appartements neufs continuent à ralentir. Ils ont progressé de 1,9% sur un an au premier trimestre 212, contre 3% au quatrième trimestre 211 et,1% fin 21. En Ile-de- France, les prix freinent également, à 4% au premier trimestre 212, après 1,% au quatrième trimestre 211. Les prix ralentissent du fait de la baisse des ventes et de la remontée des stocks. Mais ils restent en légère hausse (y compris en variation trimestrielle), compte tenu notamment de la nécessité d amortir les hausses de coûts de production, avec en particulier le poids des normes environnementales («bâtiment basse consommation»). Il s agit de prix «à la réservation» France : Prix des logements variation annuelle, % appartements neufs logements anciens Graphique Source : Ministère de l'ecologie, Insee-Notaires N 33 juillet 212 4

5 211-début 212 : résistance mais début d inflexion Sur les derniers trimestres, le marché résidentiel est demeuré plutôt soutenu, mais pas de façon uniforme, et les signes d inflexion se sont peu à peu accumulés. Les ventes dans l ancien ont enregistré un nouveau record sur l année 211, 87 unités, ont connu un pic en janvier 212, mais décrochent depuis. Dans le neuf promoteurs, la baisse est enclenchée depuis un an. Les prix de l ancien ralentissent nettement depuis un an, avec une progression ramenée à 1,3% sur un an au premier trimestre 212, et sont désormais en léger recul en rythme trimestriel. Les prix du neuf freinent également. La construction se retourne. Le marché résidentiel est donc engagé dans une phase de correction. L inflexion est encore plus sensible en matière de crédit habitat. Les encours de crédit habitat restent en hausse encore significative,,1% sur un an en avril 212, mais ralentissent (9,1% un an plus tôt). La production de nouveaux prêts à l habitat recule nettement. Ce flux (en cumul douze mois) avait bondi de 77,4% sur un an en 21, compte tenu du dynamisme du marché immobilier, mais aussi des opérations de rachats de crédits (remboursements anticipés/nouveaux prêts) liées à la baisse des taux de crédit. Ces opérations ont eu un poids assez important en 21 et début 211. En 211, la production de crédits a connu un repli de 8,9% sur un an en moyenne. Le recul s amplifie début 212, -3,% sur un an en avril. Les flux mensuels, qui atteignaient 12 milliards en moyenne en 211, ont chuté à 6,8 milliards par mois en février-avril 212. D une part, les opérations de rachats de crédits se sont fortement réduites, du fait de la remontée des taux de crédit habitat. D autre part, la baisse des ventes et des prix diminue la demande de crédit liée aux nouvelles acquisitions. Les signes de correction sont donc de plus en plus présents, mais le marché est resté globalement assez résistant. On a en fait observé sur les derniers trimestres un contraste entre le marché des «accédants classiques» (qui achètent un bien pour y habiter) et celui des investisseurs (qui achètent un bien pour le louer). Le marché des accédants classiques est resté soutenu car les moteurs structurels habituels de la demande ont continué à jouer : désir d accession à la propriété, démographie favorable, phénomènes de décohabitation, préparation de la retraite, saturation du marché locatif et surtout effet «valeur refuge». Les ménages français sont confrontés à un environnement géopolitique, économique et financier très incertain et à de multiples inquiétudes : crise de la dette souveraine européenne, plans de rigueur budgétaire, risque de rechute en récession, marchés financiers jugés risqués, volatils et peu rémunérateurs. Ils privilégient les valeurs refuge : les placements monétaires (livret A), l or et l immobilier. La pierre rassure, par son coté tangible, des évolutions assez régulières, une valorisation favorable sur longue période. La baisse des flux de placements en assurance-vie en 211 s explique d ailleurs probablement en partie par des arbitrages assurance-vie/immobilier (clôture d un contrat assurance-vie pour financer une acquisition immobilière) : correction du marché Graphique 1 France : Encours de crédits habitat aux ménages montants Source : BdF, CA croissance sur 12m (éch.dr.) Mds France : Production de crédits habitat % a/a Graphique montants Source : BdF, CA croissance sur 12m (éch.dr.) millions cumuls 12 mois Graphique 12 France : Appartements anciens vendus libres à Paris % %a/a Ventes variations de prix sur un an (éch. dr.) Source : Chambres des notaires % N 33 juillet 212

6 Ces éléments favorables expliquent la bonne tenue des ventes dans l ancien, où le poids des investissements locatifs est faible, 1 à % du total. A l inverse, le marché des investisseurs s est retourné du fait de l annonce, courant 211, d une série de mesures de durcissement fiscal, détaillées ci-dessous. Comme les prix sont très élevés et les taux de rendement locatif hors avantages fiscaux très bas (de l ordre de 3% dans le neuf), le rendement global d un investissement locatif est jugé de moins en moins attractif, ce qui a conduit à une nette réduction de la demande des investisseurs. Ceci a joué surtout sur le segment neuf promoteurs, où le poids des investissements locatifs est massif, supérieur à % et où les ventes investisseurs sont en baisse d environ 2% sur un an : la correction se précise Sur les prochains trimestres, la tendance baissière va se confirmer et va toucher l ensemble du marché, accédants classiques comme investisseurs. En effet, quatre principaux facteurs négatifs se cumulent. Le contexte économique est fortement détérioré. La croissance du PIB sera quasi nulle en 212 (+,3% en moyenne) et en faible reprise en 213 (1,1%). Le taux de chômage remonte et devrait atteindre 9,7% en moyenne en 212 et 9,9% en 213. Le pouvoir d achat devrait baisser et la confiance des ménages rester médiocre. Une partie des acheteurs potentiels devraient donc renoncer à acheter. Les taux de crédit habitat ont amorcé une remontée depuis le début 211 : ils atteignaient 4,7% en mars 212 pour un prêt habitat à taux fixe de durée supérieure à un an, contre 3,41% fin 21. Ils devraient rester à peu près stables ou en légère hausse (ils ont d ailleurs diminué à 4% en avril). Les taux courts vont baisser en phase avec la politique d assouplissement de la BCE et le taux Euribor trois mois devrait reculer vers,6% en moyenne en 212, contre 1,4% en 211. Les taux des OAT dix ans baisseraient aussi nettement en moyenne, à 2,% en 212, contre 3,3% en 211 (effet «flight to quality»). En sens inverse, les critères d octroi de crédit habitat seraient très légèrement resserrés, un mouvement amorcé mi- 211, en raison du fléchissement de la demande de logements. Les prix sont toujours très fortement surévalués, de l ordre de 2% en moyenne dans l ancien, et de 3% à Paris, au vu notamment des niveaux atteints par les taux d effort théoriques 1, 37% fin 211 contre 3% en 23 (cf. graphique). La conjonction de prix très élevés et de la hausse des taux de crédit décourage une partie des acheteurs et rend les acquéreurs plus attentistes et plus exigeants sur les niveaux de prix, les concessions opérées sur la qualité et la taille des biens atteignant leurs limites. En 211, avec la remontée des taux de crédit (,6%) et en sens inverse un léger allongement des maturités (un an environ), la hausse du taux d effort théorique est restée contenue grâce au net freinage des prix France : Immobilier et Bourse Séries déflatées indices base 1 T prix de l'ancien en France CAC 4 (éch. dr.) moy. trim. en % France : Taux de crédit habitat Graphique 13 Graphique 14 Graphique France : Ventes et prix de logements anciens prix de l'ancien à Paris Source : Notaires, CA taux moyen d'un crédit habitat à taux fixe (TEG) taux OAT 1 ans Source : BdF, Crédit Agricole SA milliers Ventes variations de prix sur un an (éch. dr.) Source : CGEDD, notaires % Le taux d effort est la charge de remboursement annuelle d un crédit habitat (capital et intérêts) rapportée au revenu annuel du ménage acquéreur. Le taux d effort théorique est calculé aux conditions du marché (prix, taux, durée des crédits), mais en supposant que les acheteurs achètent toujours le même type de bien (en termes de surface et de standing). N 33 juillet 212 6

7 Une série de mesures de resserrement fiscal, décidée en 211, va affecter le marché immobilier et principalement la demande des investisseurs en 212 et 213 : - Le dispositif Scellier est revu très nettement en baisse : la réduction d impôt est ramenée à 22% en 211 et 13% en 212 pour les logements BBC («bâtiment basse consommation»), contre 2% en 29. Elle est réduite à 13% en 211 et supprimée en 212 pour les logements non-bbc. Le dispositif Scellier est supprimé en L abattement sur les plus-values immobilières hors résidences principales est fortement réduit. Les propriétaires bénéficiaient d un abattement de 1% par an au-delà de la cinquième année de détention d un bien immobilier ou d un terrain à bâtir. Les ventes au-delà de quinze ans de détention étaient donc exonérées d impôt. Désormais, l abattement est très progressif, 2% par an de la 6 e à la 17 e année, 4% de la 18 e à la 24 e et 8% ensuite, l exonération n étant totale qu audelà de trente ans. Cette mesure s applique aux ventes réalisées devant notaire à partir du 1 er février Les taux de prélèvements sociaux sur les revenus du capital (y compris les plus-values immobilières) sont fortement accrus, de 3,2% : 1,2% en 211 et 2% à partir de mi-212. Les plus-values, hors abattement, seront ainsi imposées mi- 212 à 34,% (19% d impôt et,% de prélèvements sociaux). - Le PTZ+ (prêt à taux zéro) est recentré sur le logement neuf. La demande de logement va donc se replier. Mais elle ne va pas s effondrer. Les freins décrits ci-dessus sont plutôt de nature conjoncturelle. En revanche, les «fondamentaux» du marché restent globalement bien orientés. Les facteurs de soutien structurels à la demande vont continuer à jouer (démographie, retraites ) et en premier lieu l effet «valeur refuge». Les marchés boursiers et obligataires devraient demeurer volatils et incertains et les placements monétaires peu attractifs. De plus, les ratios de CDL habitat restent bas, grâce aux spécificités de l offre de crédit habitat, beaucoup plus prudente que dans la plupart des autres pays, notamment anglo-saxons. De plus, les indicateurs de risque demeurent favorablement orientés : évolutions à peu près stables et niveaux raisonnables en matière de taux d effort, de durée des prêts et d apport personnel (cf. focus page 8). Un retournement violent avec forte hausse des CDL, resserrement marqué du crédit, forte contraction de la demande et spirale délétère semble donc peu probable. On s achemine plutôt vers une correction assez lente et graduelle, qui pourrait durer trois à quatre ans. En 212, les ventes de logements anciens se replieraient de 1%, pour atteindre 73 unités. Dans le logement neuf, les ventes baisseraient de %, et avoisineraient 9 unités. L offre de logements anciens restera assez mesurée. Une partie des vendeurs potentiels hésiteront à vendre, du fait de la mesure sur les plus-values (entrée en vigueur en février 212) et de la volonté de conserver un actif jugé sûr et rentable. Les prix de l ancien connaîtraient une baisse de -6% en glissement (de décembre 211 à décembre 212) et -2% en moyenne annuelle. Les prix dans le neuf seraient en léger repli. En 213, la baisse des prix de l ancien devrait être du même ordre, ce qui conduirait à un repli cumulé d environ 12% entre fin 211 et fin en % France : Taux d'effort théorique France : Conditions de crédits habitat Graphique annuité de crédit habitat/revenu Source : BdF, Notaires calculs CA 8% 6% 4% 2% % solde de réponses resserrement Graphique 17-2% Réalisé -4% Attendu dans 3 mois Source : BDF, Crédit Agricole S.A. Graphique 18 France : prix des logements anciens et taux de chômage hausse des prix sur un an Source : FNAIM, BdF taux de chômage (éch.dr. inversée) N 33 juillet 212 7

8 Crédit habitat : offre prudente et risques modérés Le marché immobilier connaît une correction qui pourrait durer plusieurs années. Les baisses de prix cumulées pourraient être significatives, de l ordre de à 2% sur trois ans. Le taux de chômage va remonter en et risque de se maintenir à des niveaux élevés ensuite. Il est important de rappeler que dans ce contexte, les risques en matière de crédit habitat sont pour l instant limités et devraient rester mesurés. Les ratios de CDL ménages (créances douteuses et litigieuses) restent bas (3,38% au quatrième trimestre 211) et n ont que très peu progressé depuis la correction immobilière de Ils étaient à un plus bas de 2,83% fin 28. À titre de comparaison, ce ratio avait culminé à 7% en 1994, à la suite de l éclatement de la bulle immobilière de en Ile-de-France et de la récession de Ce ratio cumule les crédits habitat et les crédits consommation. Sur les seuls crédits habitat, l historique ne remonte qu à 2. Le ratio d encours douteux habitat remonte mais reste faible, 1,29% en 21. Il était à un plus bas de,89% en 27. Mais il atteignait 1,7% en 2, année où le marché immobilier était équilibré et en hausse modérée. 2, 1,8 1,6 1,4 1,2 1,,8,6,4,2 en % France : crédit habitat ratio encours douteux/encours total Graphique 19, Source : Banque de France Prudence en matière d octroi de crédit Le faible niveau du risque constaté jusqu à présent au vu de l évolution des CDL peut surprendre, compte tenu de l ampleur du boom immobilier des années et de la gravité de la crise économique et financière de On peut l expliquer principalement par les spécificités du marché français du crédit habitat. L offre de crédit habitat est prudente, beaucoup plus que dans la plupart des autres pays, notamment anglo-saxons. De plus, au regard des récentes analyses de l ACP, les indicateurs de risque restent favorablement orientés : L octroi d un crédit habitat est fondé essentiellement sur la capacité de remboursement de l emprunteur (et non sur la valeur et la qualité du bien). Le «taux d effort» de l emprunteur (part du revenu consacrée au flux de remboursement du crédit) ne doit pas dépasser significativement un tiers du revenu. Ce critère est appliqué de façon assez stricte et le taux d effort moyen observé est effectivement assez stable sur les dernières années, dans une fourchette 29-31%. Il atteignait 3,8% fin 211 (source ACP). La France n a pas développé, à l inverse d autres pays, comme par exemple le Royaume-Uni, un éventail de crédits non standards. Les prêts sont, en général, accordés à des ménages à revenus réguliers et bien documentés. Les crédits sont quasiment toujours amortissables, et généralement à annuités constantes. Les mécanismes d extraction hypothécaire sont très encadrés (on ne peut se ré-endetter qu à concurrence du capital déjà remboursé et non pas en fonction de la valorisation du bien). Ils sont très peu utilisés. Il n y a pas eu de marché subprime. 1% 9% 8% 7% 6% % 4% 3% 2% 1% % France : crédits habitat part des taux fixes et des taux variables Graphique Source : Banque de France taux fixe taux variable Le crédit habitat est très majoritairement à taux fixe sur toute la durée du prêt. La production de crédits est constituée à plus de 8% de prêts à taux fixe depuis 27. La part est de 87,1% en 21. De plus, les taux variables sont le plus souvent «capés». N 33 juillet 212 8

9 La maturité des prêts s est allongée mais reste «raisonnable», proche de dix-neuf ans environ en moyenne (durée initiale d un prêt principal). Elle s est accrue graduellement de 2 à 28 et s est un peu réduite depuis. Elle a atteint 18,4 années en moyenne en 21. Elle s est à nouveau un peu accrue en 211, à dix-neuf ans environ. À titre de comparaison, cette durée atteignait vingt-cinq ans en moyenne en zone euro à la fin du boom, en 27, avec le développement dans certains pays de prêts à trente ans et plus. Les taux de crédit habitat restent bas et ne devraient pas fortement remonter, compte tenu notamment du très bas niveau des taux d intérêt de marché (cf. page 6) ; Ces éléments sur les conditions d octroi du crédit expliquent en bonne partie pourquoi les CDL n ont que peu progressé sur les années récentes. D autres éléments contribuent à modérer les niveaux de CDL et les impacts pour les institutions de crédit d une hausse de ces niveaux en années France : durée moyenne initiale d'un prêt principal à l'habitat Graphique Source : ACP, Crédit Agricole S.A. Part grandissante des cautions dans les garanties La hausse du chômage est le principal facteur a priori de tombée en CDL, mais l impact n est pas immédiat : les prestations chômage, aides sociales et assurances permettent de différer ou d éviter le passage en CDL ; et les emprunteurs accordent généralement la priorité, en cas de difficultés, à rembourser leur crédit habitat. De plus, la hausse du taux de chômage devrait être graduelle et s interrompre en 214. En France, la caution d établissement de crédit ou de société d assurance est depuis 2 la principale forme de garantie. En 21, elle représente 9% des prêts, contre 28% seulement pour l hypothèque. La caution ne représentait que 42% des prêts en 2. Du fait de l importance des cautions par rapport aux autres garanties, la notion de Loan to Value (LTV), ou rapport entre le montant du crédit et la valeur du bien, est moins pertinente pour la France que pour la plupart des autres marchés immobiliers. Selon l ACP, l analyse du risque de crédit en France porte en premier lieu sur la solvabilité de l emprunteur et non sur la valeur du bien financé. Le critère de solvabilité étant clairement pris en compte au moment de l octroi du crédit, le poids élevé des cautions est un élément plutôt favorable en matière de risque de crédit. Le LTV est toutefois un critère important au moment de l octroi de crédit. Il était proche de 8% sur les années récentes, ce qui correspondait à un apport personnel de 2% environ. Il a atteint 81% environ en 211. Dans un stress scenario très négatif, avec forte baisse des prix et nette remontée du chômage, il est probable que les CDL et le coût du risque connaitraient une remontée plus prononcée. Mais dans notre scénario central, la hausse de ces deux variables devrait rester mesurée, grâce aux spécificités françaises du marché du crédit habitat décrites ci-dessus France : part grandissante des cautions dans les garanties en % Graphique Source : ACP caution hypothèque N 33 juillet 212 9

10 Indicateurs des marchés immobiliers français Résidentiel Non résidentiel Ancien Ventes Demande Prix Offre Construction Taux de vacance Valeur locative Neuf Achevé de rédiger le 2 juillet 212 Directeur de la Publication : Jean-Paul Betbèze Comité de Rédaction : Olivier Eluère Réalisation & secrétariat de rédaction : Fabienne Pesty Contact : publication.eco@credit-agricole-sa.com Crédit Agricole S.A. Pôle Études Économiques Groupe 771 PARIS Cedex Fax : +33 () Copyright Crédit Agricole S.A. ISSN : Cette publication reflète l opinion de Crédit Agricole S.A. à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). Cette opinion est susceptible d être modifiée à tout moment sans notification. Elle est réalisée à titre purement informatif. Ni l information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne constituent en aucune façon une offre de vente ou une sollicitation commerc iale et ne sauraient engager la responsabilité du Crédit Agricole S.A. ou de l une de ses filiales ou d une Caisse Régionale. Le Crédit Agricole S.A. ne garantit ni l exactitude, ni l exhaustivité de ces opinions comme des sources d informations à partir desquelles elles ont été obtenues, bien que ces sources d informations soient réputées fiables. Ni Crédit Agricole S.A., ni une de ses filiales ou une Caisse Régionale, ne sauraient donc engager sa responsabilité au titre de la divulgation ou de l utilisation des informations contenues dans cette publication. Études Économiques Abonnez-vous gratuitement à nos publications électroniques N 33 juillet 212 1

FRANCE Immobilier résidentiel Évolutions récentes et perspectives 2015-2016

FRANCE Immobilier résidentiel Évolutions récentes et perspectives 2015-2016 Trimestriel n /231 17 juillet 2 FRANCE Immobilier résidentiel Évolutions récentes et perspectives 2-216 Reprise ou stabilisation? Des signaux de reprise du marché sont apparus ces derniers mois. Il ne

Plus en détail

Immobilier en France : Léger mieux dans le neuf en 2015

Immobilier en France : Léger mieux dans le neuf en 2015 Trimestriel n 42 Octobre 214 Immobilier en France : Léger mieux dans le neuf en 21 Le marché résidentiel continue à se corriger lentement. La baisse reste modérée, beaucoup plus que dans la plupart des

Plus en détail

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014 Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 214 Gwenaëlle FEGAR Direction des Statistiques monétaires et financières Service d Analyse des financements nationaux Après une forte progression

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013

L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013 Paris, le 15 octobre 2013 COMMUNIQUE DE PRESSE L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013 Un marché immobilier résidentiel caractérisé par une baisse

Plus en détail

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes?

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? 1 Numéro 200, juin 2013 Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? I) Un taux de détention en baisse La détention au plus bas historique A la fin de l année 2012, seulement 48,6%

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes Le tableau de bord trimestriel Le bilan de l année 2014 Les taux des crédits immobiliers aux particuliers ENSEMBLE DES MARCHÉS - Prêts bancaires (taux

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

Evolution des risques sur les crédits à l habitat

Evolution des risques sur les crédits à l habitat Evolution des risques sur les crédits à l habitat n 5 février 2012 1/17 SOMMAIRE 1. PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA PRODUCTION... 4 2. ANALYSE DÉTAILLÉE DES INDICATEURS DE RISQUE... 8 2.1 Montant moyen

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

Le financement de l habitat en 2013

Le financement de l habitat en 2013 Le financement de l habitat en 2013 n 32 Juillet 2014 1 SOMMAIRE 1. CARACTÉRISTIQUES DU MARCHÉ DES CRÉDITS À L HABITAT 6 1.1. Reprise de l activité dans un contexte de baisse des prix 6 1.2. Fort rebond

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel. Janvier 2015

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel. Janvier 2015 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel Janvier 2015 Avertissement : les indicateurs mensuels repris dans le «Tableau de bord» ne deviennent définitifs

Plus en détail

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages Depuis 25 ans, la structure de l épargne financière des ménages a été singulièrement modifiée par l essor

Plus en détail

Les paradoxes des marchés de bureaux et du logement Les prévisions IEIF 2013. 2013 : l année dangereuse Entre rechute et guérison?

Les paradoxes des marchés de bureaux et du logement Les prévisions IEIF 2013. 2013 : l année dangereuse Entre rechute et guérison? Les paradoxes des marchés de bureaux et du logement Les prévisions IEIF 2013 2013 : l année dangereuse Entre rechute et guérison? 2013 : scénarios pour l économie française Scénario central 80% de probabilité

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants IStock - FredFroese Source de croissance de d opportunités, le vieillissement de la population française constitue cependant un défi pour notre pays.

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success.

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success. Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 214 Accelerating success. PERSPECTIVES Une année 215 dans la continuité > Après le creux de 213, l activité sur le marché des bureaux francilien

Plus en détail

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario avril Situation financière des ménages au et en Au cours des cinq dernières années, les Études économiques ont publié quelques analyses approfondies sur l endettement des ménages au. Un diagnostic sur

Plus en détail

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient PRÉSENTATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE Association des économistes québécois de l Outaouais 5 à 7 sur la conjoncture économique 3 avril Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues

Plus en détail

3C HAPITRE. 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties

3C HAPITRE. 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties IEOM RAPPORT ANNUEL 2008 3C HAPITRE 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties 54 3 < L ÉVOLUTION MONÉTAIRE EN 2008 L ÉVOLUTION

Plus en détail

L année immobilière 2014

L année immobilière 2014 www. creditfoncier. com L année immobilière 2014 vue par le Crédit Foncier MARS 2015 synthèse Lors de sa traditionnelle conférence annuelle Les Marchés Immobiliers le 5 février 2015, le Crédit Foncier

Plus en détail

Le crédit bancaire. Le crédit bancaire est décisif pour la reprise. La banque est une organisation. Bimestriel - N 141 Mai-Juin 2010

Le crédit bancaire. Le crédit bancaire est décisif pour la reprise. La banque est une organisation. Bimestriel - N 141 Mai-Juin 2010 Bimestriel - N 11 Mai-Juin 2 Le crédit bancaire Le crédit bancaire est décisif pour la reprise 1 Les cycles du crédit et de l activité en zone euro : quelles perspectives après la crise financière? 3 Les

Plus en détail

Les SCPI dans l univers des placements

Les SCPI dans l univers des placements Les SCPI dans l univers des placements La performance des SCPI Les SCPI ont pour vocation de restituer au porteur de parts la performance de l immobilier d entreprise. Par rapport à l acquisition directe

Plus en détail

Graphique 3 Le marché des copropriétés existantes est nettement excédentaire

Graphique 3 Le marché des copropriétés existantes est nettement excédentaire 9 janvier 1 Cycle de l immobilier résidentiel au Québec : bien différent de celui du Canada L an dernier, le marché de l habitation au pays a continué de défier à la hausse les pronostics tant au niveau

Plus en détail

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 2013. Tendances. Le contexte macroéconomique

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 2013. Tendances. Le contexte macroéconomique Trimestriel 27 Janvier 214 nº2 Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 213 Tendances > Progressif redémarrage de l activité attendue au 4 e trimestre 213, mais l évolution du PIB devrait rester

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES 25 ème rapport annuel Tableau de bord Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 25 ième

Plus en détail

L instabilité politique en Ukraine et en Grèce sont aussi des éléments qui peuvent continuer à perturber les marchés.

L instabilité politique en Ukraine et en Grèce sont aussi des éléments qui peuvent continuer à perturber les marchés. L année 2014 s achève, pour l indice boursier français, au niveau où elle a commencé, le CAC 40 a perdu - 0,5% sur l année, l indice européen (l Eurostoxx 50) a lui gagné + 2,82%, alors que l indice américain

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier Octobre 2014 Direction des Études Point de conjoncture logement SUR FOND DE MOROSITÉ, LES FRAGILITÉS DU MARCHÉ RÉSIDENTIEL S ACCENTUENT Alors que la France

Plus en détail

Coup d œil sur l assurance prêt hypothécaire de la SCHL

Coup d œil sur l assurance prêt hypothécaire de la SCHL Coup d œil sur l assurance prêt hypothécaire de la SCHL Au Canada, en vertu de la loi, les prêteurs assujettis à la réglementation fédérale et la plupart des institutions financières assujetties à une

Plus en détail

Enquête annuelle sur le financement de l habitat en 2011

Enquête annuelle sur le financement de l habitat en 2011 Enquête annuelle sur le financement de l habitat en 2011 n 8 juillet 2012 1 Résumé : Selon l Enquête annuelle sur le financement de l habitat, l encours total de prêts à l habitat des 16 établissements

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

Le crédit bancaire au secteur privé

Le crédit bancaire au secteur privé Le crédit bancaire au secteur privé en Belgique M. Hradisky * Après des taux de croissance de plus de 1 p.c. en rythme annuel au cours de l année, la progression des crédits au secteur privé en Belgique

Plus en détail

Dans la plupart des économies avancées, les prix immobiliers ont fortement

Dans la plupart des économies avancées, les prix immobiliers ont fortement Les prix immobiliers en France : une évolution singulière Mickaël Clévenot Division Synthèse conjoncturelle Dans la plupart des économies avancées, les prix immobiliers ont fortement augmenté entre 2000

Plus en détail

L assurance française : le bilan de l année 2012

L assurance française : le bilan de l année 2012 L assurance française : le bilan de l année 2012 1 L assurance française : le bilan de l année 2012 1 2 L environnement économique et financier : accalmie et incertitude Le bilan d activité : résistance

Plus en détail

Études. Y a-t-il un risque de bulle immobilière en France?

Études. Y a-t-il un risque de bulle immobilière en France? Selon la définition de Joseph Stiglitz, on peut qualifier de «bulle spéculative» un état du marché dans lequel «la seule raison pour laquelle le prix est élevé aujourd hui est que les investisseurs pensent

Plus en détail

Performance des grands groupes bancaires français au 31 mars 2012

Performance des grands groupes bancaires français au 31 mars 2012 Performance des grands groupes bancaires français au 31 mars 2012 Mercredi 16 mai 2012 Sommaire : Introduction > Un premier trimestre 2012 impacté par des éléments exceptionnels > Une dynamique commerciale

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances L année 2002 est de nouveau marquée par une forte baisse des marchés financiers. Celle-ci entraîne une diminution des plus-values latentes et des produits

Plus en détail

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX PERSPECTIVES CONJONCTURE ÉCONOMIQUE LE MARCHÉ DES BUREAUX EN ILE-DE-FRANCE 1 er Semestre 212 PERSPECTIVES Un contexte de marché favorable aux utilisateurs La crise financière

Plus en détail

Résultats annuels 2014 23 janvier 2015

Résultats annuels 2014 23 janvier 2015 Sommaire Points clés Résultats financiers 2014 Marché et perspectives 2 Points clés Résultats 2014 en ligne avec les objectifs annoncés «chiffre d affaires sensiblement comparable à celui de 2013 et marge

Plus en détail

Bulletin trimestriel de conjoncture n 59

Bulletin trimestriel de conjoncture n 59 Bulletin trimestriel de conjoncture n 59 2 ème trimestre 2013 Repli accentué au 2 ème trimestre (-2%) du volume de travaux d entretienrénovation de logements Cette baisse d activité correspond à une baisse

Plus en détail

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés POUR DIFFUSION : À Washington : 9h00, le 9 juillet 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À DIFFUSION Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés La croissance

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

Les dépenses et la dette des ménages

Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses des ménages représentent près de 65 % 1 du total des dépenses au Canada et elles jouent donc un rôle moteur très important dans l économie. Les ménages

Plus en détail

L ADIL Vous Informe. Le prêt relais

L ADIL Vous Informe. Le prêt relais ADIL des Hauts de Seine L ADIL Vous Informe Le prêt relais Sur un marché immobilier qui tend à se réguler, faire coïncider la date de vente avec celle de l achat d un bien devient difficile. De nombreux

Plus en détail

Le financement des professionnels de l immobilier par les banques françaises en 2013 n 34 septembre 2014

Le financement des professionnels de l immobilier par les banques françaises en 2013 n 34 septembre 2014 n 34 septembre 2014 Le financement des professionnels de l immobilier par les banques françaises en 2013 SOMMAIRE 1 LES MARCHÉS DES PROFESSIONNELS DE L IMMOBILIER EN 2013 5 1.1 Le marché de l'immobilier

Plus en détail

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Direction Épargne et Clientèle Patrimoniale Date de diffusion : 26 janvier 2015 N 422 CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Dans une démarche d accompagnement auprès de vos clients, plusieurs communications

Plus en détail

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011 Septembre 2011 Faits saillants Selon les données émises par la Chambre immobilière du Grand Montréal, la revente de résidences dans l agglomération de Montréal a atteint les 16 609 transactions en 2010,

Plus en détail

Les placements des organismes d assurance à fin 2012

Les placements des organismes d assurance à fin 2012 Les placements des organismes d assurance à fin 212 Gaël HAUTON Secrétariat général de l Autorité de contrôle prudentiel et de résolution Direction des Études Omar BIROUK et Alain Nicolas BOULOUX Direction

Plus en détail

FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES

FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES Octobre 2011 Gabriela TURCATTI Jordi GUILLO SOMMAIRE IMMOBILIER SUISSE 3 CATÉGORIES L immobilier résidentiel 4 L immobilier commercial 5 L immobilier de bureau 5

Plus en détail

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude localnova OBS Observatoire des finances locales des Petites Villes de France novembre # Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude financière prospective

Plus en détail

L essentiel sur. Le crédit immobilier

L essentiel sur. Le crédit immobilier L essentiel sur Le crédit immobilier Emprunter pour devenir propriétaire Le crédit immobilier est, pour la plupart des ménages, le passage obligé pour financer l achat d un bien immobilier. C est un poste

Plus en détail

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» 193-202.qxp 09/11/2004 17:19 Page 193 L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» Département analyse et prévision de l OFCE La rentabilité des entreprises s'est nettement redressée en 2003 et 2004. Amorcée aux

Plus en détail

Zone euro Indicateur d impact du QE

Zone euro Indicateur d impact du QE N 1/263 1 er septembre 21 Zone euro Indicateur d impact du Avec l annonce d un programme étendu d achats d actifs non stérilisés (quantitative easing, ), portant essentiellement sur des titres souverains,

Plus en détail

Isabelle KEBE Tél. 01 55 34 40 28 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : ikebe@fcl.fr

Isabelle KEBE Tél. 01 55 34 40 28 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : ikebe@fcl.fr Isabelle KEBE Tél. 01 55 34 40 28 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : ikebe@fcl.fr Jean-Christophe BERGE Tél : 01 55 34 40 13 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : jcberge@fcl.fr Ville de Gisors 24 juin 2014 87 rue St-Lazare

Plus en détail

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010 Initiation à l économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr Septembre 2010 Les ménages (1/2) Les ressources des ménages La consommation L épargne Les ménages comme agents économiques

Plus en détail

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E C O M M U N I Q U É D E P R E S S E Information réglementée* Bruxelles, Paris, 13 mai 2009 7h00 Résultat net de EUR 251 millions au 1 er trimestre 2009 Ratio Tier 1 de 10,7 % et core Tier 1 de 9,8 % Faits

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

Groupe Crédit Mutuel Arkéa Résultats annuels 2013. Avril 2014

Groupe Crédit Mutuel Arkéa Résultats annuels 2013. Avril 2014 Groupe Crédit Mutuel Arkéa Résultats annuels 2013 Avril 2014 Avertissement Ce document peut comporter des éléments de projection et des commentaires relatifs aux objectifs et à la stratégie du Crédit Mutuel

Plus en détail

Revue du marché hypothécaire canadien les risques sont faibles et maîtrisés

Revue du marché hypothécaire canadien les risques sont faibles et maîtrisés Revue du marché hypothécaire canadien les risques sont faibles et maîtrisés Janvier 2010 Préparé pour : Association canadienne des conseillers hypothécaires accrédités Par : Will Dunning Économiste en

Plus en détail

Le Baromètre MLS du marché résidentiel. Faits saillants. Province de Québec. 2 e trimestre 2010

Le Baromètre MLS du marché résidentiel. Faits saillants. Province de Québec. 2 e trimestre 2010 Province de Québec Le Baromètre MLS du marché résidentiel Faits saillants Premier ralentissement des ventes en cinq trimestres Seuls quelques centres urbains sont parvenus à être dynamiques Remontée dans

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances Les marchés boursiers ont repris au cours de l année 2003. Par conséquent, les plus-values latentes sur actifs des sociétés d assurances augmentent. Les

Plus en détail

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Dans la théorie de l intermédiation financière, un système bancaire fonctionne correctement s il favorise

Plus en détail

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Ville de Clamart PARTENAIRES Finances Locales Avril 2015 Ville de Clamart 1 Présentation de PARTENAIRES Finances Locales PARTENAIRES Finances Locales

Plus en détail

Aussi dans ce numéro Les ventes de copropriétés perdent de leur élan Depuis un certain temps, la copropriété nous avait habitués à des hausses relativement soutenues des transactions MLS au Québec. Mais

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Bulle ou pas bulle? 1. Qu'est ce qu'une bulle immobilière? 2. Comment se forme une bulle? 3. Comment détermine t on si il y a une bulle?

Bulle ou pas bulle? 1. Qu'est ce qu'une bulle immobilière? 2. Comment se forme une bulle? 3. Comment détermine t on si il y a une bulle? Bulle ou pas bulle? 1. Qu'est ce qu'une bulle immobilière? Une bulle immobilière est caractérisée par une hausse rapide de la valeur des biens immobiliers. Elle caractérise un écart important et persistant

Plus en détail

Les principaux crédits et les pièges à éviter

Les principaux crédits et les pièges à éviter Chapitre 1 Les principaux crédits et les pièges à éviter 1. Le crédit revolving Le crédit revolving (ou crédit permanent) est souvent vendu comme une réserve d argent permettant de financer des envies

Plus en détail

ADIL DE L ISERE GRENOBLE

ADIL DE L ISERE GRENOBLE Le contrat de location-accession & Le Prêt Social Location-Accession ADIL DE L ISERE 2 boulevard Maréchal Joffre 38000 GRENOBLE 04 76 53 37 30 Page 1 Introduction Sommaire 1 - LE REGIME JURIDIQUE 3 Le

Plus en détail

D immobilier. en ile-de-france. Un marché du logement à plusieurs vitesses? www.notaires.paris-idf.fr. Février 2014

D immobilier. en ile-de-france. Un marché du logement à plusieurs vitesses? www.notaires.paris-idf.fr. Février 2014 D immobilier en ile-de-france Un marché du logement à plusieurs vitesses? Février 2014 www.notaires.paris-idf.fr sommaire introduction 4 partie 1 se loger en île-de france 6 660 000 nouveaux habitants

Plus en détail

Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt

Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt INTRODUCTION Le cas présenté ci-après permet de comprendre le fonctionnement général d une banque mais reste un cas d école purement théorique. Imaginons

Plus en détail

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local?

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Le 3 juillet 2014 Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Guy Gilbert * et Alain Guengant ** Les résultats qui suivent sont obtenus sous l hypothèse que les comportements

Plus en détail

L impact macroéconomique des crises bancaires

L impact macroéconomique des crises bancaires L impact macroéconomique des crises bancaires Les banques sont au cœur du financement des économies et lorsque leur situation financière ne leur permet plus d assurer cette mission, la distribution du

Plus en détail

ASSOUPLISSEMENTS RELATIFS AUX LOGEMENTS ABORDABLES Assurance prêt hypothécaire pour propriétaires-occupants

ASSOUPLISSEMENTS RELATIFS AUX LOGEMENTS ABORDABLES Assurance prêt hypothécaire pour propriétaires-occupants SOCIÉTÉ CANADIENNE D HYPOTHÈQUES ET DE LOGEMENT ASSOUPLISSEMENTS RELATIFS AUX LOGEMENTS ABORDABLES Assurance prêt hypothécaire pour propriétaires-occupants À titre d organisme national responsable de l

Plus en détail

RESULTATS ET ACTIVITE 2013 DE LA BANQUE POSTALE

RESULTATS ET ACTIVITE 2013 DE LA BANQUE POSTALE COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 25 février 2014 RESULTATS ET ACTIVITE 2013 DE LA BANQUE POSTALE Portée par ses activités de crédits, La Banque Postale poursuit son développement et enregistre des résultats

Plus en détail

BANQUE POPULAIRE GESTION PRIVÉE SCPI SCELLIER BBC FRUCTIRESIDENCE BBC. BANQUE & ASSURANCE www.banquepopulaire.fr

BANQUE POPULAIRE GESTION PRIVÉE SCPI SCELLIER BBC FRUCTIRESIDENCE BBC. BANQUE & ASSURANCE www.banquepopulaire.fr BANQUE POPULAIRE GESTION PRIVÉE SCPI SCELLIER BBC FRUCTIRESIDENCE BBC BANQUE & ASSURANCE www.banquepopulaire.fr Avertissement - Facteurs de risques Lorsque vous investissez dans une SCPI de type «Scellier

Plus en détail

Pierre Avenir 3 Société Civile de Placement Immobilier

Pierre Avenir 3 Société Civile de Placement Immobilier Pierre Avenir 3 Société Civile de Placement Immobilier Communication à caractère promotionnel BNP Paribas REIM, société de gestion de portefeuille, lance une nouvelle SCPI Scellier, «label BBC» : Pierre

Plus en détail

BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES

BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES 1 er et 2 ème trimestres 2012 Note semestrielle N 5 BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES Une activité dynamique qui pourrait s essouffler L activité d hébergement d entreprises au premier

Plus en détail

La fiscalité française source d attractivité pour les non-résidents propriétaires d une résidence secondaire?

La fiscalité française source d attractivité pour les non-résidents propriétaires d une résidence secondaire? Page 1 sur 5 Communiqué de presse Le 28 août 2014 6ème ÉDITION DE L OBSERVATOIRE BNP PARIBAS INTERNATIONAL BUYERS «Investing & Living abroad» 2014 La fiscalité française source d attractivité pour les

Plus en détail

FAQ Web conférence 2 avril

FAQ Web conférence 2 avril FAQ Web conférence 2 avril Les questions sur l assurance vie «Investir en assurance vie : quel intérêt?» L'assurance vie permet de réaliser une opération d'épargne. Dans cette perspective, un contrat d

Plus en détail

Investissez indirectement dans l immobi

Investissez indirectement dans l immobi SCPI PRIMO 1 Investissez indirectement dans l immobi PRIMO 1 a pour objectif de constituer un patrimoine immobilier résidentiel, permettant l accès aux avantages fiscaux du nouveau dispositif Scellier.

Plus en détail

Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009?

Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009? Note expresse N 61 juin 2009 Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009? Moteur essentiel du dynamisme économique réunionnais, la commande publique a contribué

Plus en détail

Le poids de la consommation dans le Pib atteint des niveaux

Le poids de la consommation dans le Pib atteint des niveaux AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS MISSION FINANCIÈRE FRENCH TREASURY OFFICE 11 RESERVOIR ROAD, NW WASHINGTON D.C. 7 TEL : () 9-33, FAX : () 9-39 E - M A I L : afny@missioneco.org 1 SEVENTH AVENUE, 3 TH

Plus en détail

MÉMO. Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur SOMMAIRE

MÉMO. Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur SOMMAIRE Édition : décembre 13 MÉMO Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur 1. Optimiser l utilisation des livrets défiscalisés 2. Épargner sans plafond 3. Placer une somme importante sur quelques mois

Plus en détail

Taux d intérêt nominaux négatifs «Terra incognita»

Taux d intérêt nominaux négatifs «Terra incognita» Apériodique n 5/5 avril 5 Taux d intérêt nominaux négatifs Au vu de ses objectifs immédiats (baisse des taux d intérêt gouvernementaux et des primes de risque acquittées par les pays dits périphériques),

Plus en détail

Les marchés du travail dans la crise *

Les marchés du travail dans la crise * ÉTUDE SPÉCIALE Les marchés du travail dans la crise * OFCE, Centre de recherche en économie de Sciences Po Département analyse et prévision * Ont contribué à cette étude spéciale : Marion Cochard, Gérard

Plus en détail

L observation du parc existant et de ses évolutions récentes informe sur les équilibres sociaux et démographiques.

L observation du parc existant et de ses évolutions récentes informe sur les équilibres sociaux et démographiques. LE PARC DE LOGEMENTS À PARIS Le parc existant La construction neuve Le marché immobilier Juillet 2007 Préfecture de Paris / DULE / Bureau de l habitat Section analyse et prospective habitat 1. INTRODUCTION

Plus en détail

Quels placements. pour votre argent? Septembre 2013. Etude réalisée par. pour

Quels placements. pour votre argent? Septembre 2013. Etude réalisée par. pour 6500 6000 5500 5000 4500 4000 Quels placements 3500 3000 2500 2000 pour votre argent? Etude réalisée par pour Septembre 2013 Sommaire 1. Notre démarche 3 2. Les points-clés 4 3. Les placements étudiés

Plus en détail

Le Prêt Social de Location Accession PSLA

Le Prêt Social de Location Accession PSLA Le Prêt Social de Location Accession PSLA LES OBJECTIFS Favoriser l accession sociale à la propriété Faciliter le parcours résidentiel Permettre aux ménages à revenus modestes de devenir propriétaires

Plus en détail

Royaume du Maroc. Département de l Economie, des Finances et de la Privatisation. L'épargne intérieure au Maroc

Royaume du Maroc. Département de l Economie, des Finances et de la Privatisation. L'épargne intérieure au Maroc Royaume du Maroc Département de l Economie, des Finances et de la Privatisation L'épargne intérieure au Maroc Décembre 2001 Constituant une sélection mensuelle des travaux menés par les cadres de la Direction

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

Nature et risques des instruments financiers

Nature et risques des instruments financiers 1) Les risques Nature et risques des instruments financiers Définition 1. Risque d insolvabilité : le risque d insolvabilité du débiteur est la probabilité, dans le chef de l émetteur de la valeur mobilière,

Plus en détail

ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT.

ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT. ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT. -=-=-=- L étude porte sur la situation à la clôture de l exercice 2 (se reporter au compte administratif de 2). Il n est pas tenu compte du budget annexe du

Plus en détail

Rapport intermédiaire. Comptes du Groupe au 30 juin 2015

Rapport intermédiaire. Comptes du Groupe au 30 juin 2015 Rapport intermédiaire Comptes du Groupe au 30 juin 2015 2 Message des présidents En présentant de très bons résultats semestriels dans un environnement global incertain, la BCV démontre une nouvelle fois

Plus en détail